photocop.

 

 
 

Affichage par année

730 affiches :

 







    [Le collectif de l’ilot Pépinière ne lâche rien]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le collectif de l’ilot Pépinière ne lâche rien]. — Lille : collectif Pépinière (Lille), . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
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    • Liste des thèmes  : luttes urbaines  ; urbanisme
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    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : spectacle, concert, fête…
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    L’ilot pépinière, un des derniers poumons verts de la métropole et anciennement dernier bail rural, terre cultivable de Lille est voué à une destruction, laissant place à des immeubles allant de 4 à 9 étages : amenant automobile et entassement dans des immeubles monotones.

    Ce mercredi, les « aménageurs » ont procédé à la destruction de la quasi-totalité des arbres (Plus d’une centaine abattus) malgré les belles paroles de la mairie tenues lors de la réunion publique du 20 février, durant laquelle les habitant-E-s alentours s’opposaient fermement à ce projet.

    Rappelons qu’il y a encore des habitant-E-s qui ne veulent Pas partir, malgré les harcèlements réguliers. Nous refusons le chantage au logement : rien ne justifie la disparition de terre fertile Pour du béton dit « social ». Le récent épisode de pic de pollution de l’air rappelle combien leur modèle de densification urbaine est invivable.

    Chaque dimanche, nous sommes présent-E-s armé-E-s de nos Pelles. et nos Pots de fleurs en espérant que les bourgeois fleurissants se prennent un gros râteau sur ce projet.

    Venez nombreux-euses le :

    Au Programme :
    Repas participatif
    Atelier pour les petits et grands enfants,
    Concerts
    Culture de la terre

    Le collectif de l’ilot Pépinière ne lâche rien.
    Nous préférons des jardins collectifs plutôt qu’un parc locatif.


    sources :
     






    [Non aux expropriations, l’ilot Pépinière aux habitants]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Non aux expropriations, l’ilot Pépinière aux habitants]. — Lille : collectif Pépinière (Lille), . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 30 × 21 cm.

    • Affiches par pays  : France
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    • Noms cités (± liste positive)  : Brigade des tubes
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; meetings et manifestations  ; repas, cantine, …
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; dessin (panneau routier d’interdiction : tour de bureaux — par Christian de Portzamparc (« Le Flipper » ou « La Chaussure de ski » — du quartier Euralille écrasant maison, habitant et végétation) ]

    texte :

    Non aux expropriations

    L’ilot Pépinière aux habitants

    Pour plus d’informations : pepiniere@riseup.net


    sources :

    http://lille.cybertaria.org/?article2733

    Affiche diffusée sous le nom d’« Affiche porte ». Texte du tract correspondant :

    Repas et après midi à propos de l’avenir de la « ZAC pépinière »

    Depuis 20 ans, Euralille et LMCU opèrent de la même manière, ici en prévision du projet de l’Ilot Pépinière : après un rachat à bas coût et l’expulsion des habitants, le temps et les intempéries pourrissent les maisons. Après démolition, les bétonneuses bétonnent : les deux derniers hectares de bois restant dans cette ville seront remplacés par 250 logements et des centaines de voitures.

    En dépit de la prose fleurie des urbanistes et des architectes — remplacez « Béton, expulsion, pollution » par un « trait d’union entre la modernité d’Euralille et le quartier traditionnel de Saint Maurice » — ce projet n’est rien d’autre qu’une basse opération de promotion immobilière dans l’une des villes les plus chères de France. À cinq minutes de la gare TGV, les cadres mettront le prix pour aller à Paris à pied. Les autres devront faire place nette.

    Nous connaissons déjà le projet d’Euralille. C’est le même type d’urbanisme standardisé et moche que du côté impair de la rue, que sur le Boulevard Hoover ou Porte de Valenciennes. Aux anciennes rues modestes mais vivantes, une ville anesthésiée par leurs « mètres carrés de bureau », leurs « espaces résidentialisés » et leurs « aménagements paysagers ». Au regard de ce qui se fait déjà, souhaitons-nous vraiment que « La ville continue », pour reprendre le slogan municipal ? Les enjeux financiers d’une telle opération sont colossaux. Face à cela, les derniers habitants et tritons qui habitent l’îlot Pépinière ne suffiront pas. Mais nous pouvons nous réunir, discuter de la ville que nous voulons et, qui sait, stopper l’avancée d’Euralille.

    Rendons-nous sur la place du Triangle Désirée Boucher, le dimanche 15 février à partir de 12h30, pour un repas participatif (amenez ce que vous voulez) et une après midi en fanfare avec la brigade des tubes !

    Une réunion publique aura lieu à 16h pour approfondir ensemble le sujet de la « ZAC Pépinière » et ce qu’il est possible de faire !

    Le collectif pépinière - pepiniere@riseup.net


    2015

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    [Parce que nos lieux de vie ne sont pas le parc de jeu de leur économie]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Parce que nos lieux de vie ne sont pas le parc de jeu de leur économie]. — Lille : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

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    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Parce que nos lieux de vie ne sont pas le parc de jeu de leur économie

    Quotidiennement, l’État et les multinationales gèrent et aménagent le territoire. Sous couvert d’utilité publique, ce qui est visé c’est plus de croissance, de réduction des terres cultivables et d’espaces non productifs. C’est toujours la promotion du même mode de vie : allez plus vite, consommer plus, produire plus, contrôler tout. Les concertations et les dites « enquêtes publiques » ne sont que de la communication sur des projets déjà ficelés par l’État, les entreprises et les collectivités territoriales.

    La résistance à ces projets imposés a pris ces dernières années la forme de luttes de territoire. De Val Suza à Notre-Dame-des-Landes, en passant par Sivens et d’autres luttes moins médiatiques, il s’agit toujours de se dresser contre la course à la bétonisation et à la marchandisation de nos espaces de vies. Mensonges médiatiques, procès, emprisonnement et meurtres sont les réponses de l’État aux opposant.e.s.

    Dans le Nord Pas-de-Calais, région déjà ravagée par des siècles d’industrialisation, la logique capitaliste suit son cours. La ligne THT Avelin-Gavrelle, le canal Seine Nord, la ferme des 1000 vaches, le grand port de Boulogne… participent de ce même « progrès ». Ici aussi, l’emploi, le transport, la sortie de la crise et les énergies et construction dites durables servent à noyer toute(s) contestation(s). A travers cette ligne toute tracée, la soumission de tous les partis politiques à l’injonction capitaliste, leur mépris affiché pour les classes populaires et la résignation ambiante, font le jeu des idées réactionnaires et des groupuscules fascistes. Ces groupes et le FN sont tout autant parties prenantes de ce jeu de Monopoly géant.

    Plus localement à Lille, Aubry applique la même recette de développement de la métropole : densifier, homogénéiser, chasser les pauvres. « L’eurométropole » lilloise ne fait que suivre ses consœurs européennes avec comme arme la construction du Grand Stade, les pôles d’excellence (Euratechnologie, Eurasanté…), ses machines culturelles (Lille 3000, Maisons Folie, Centre Européen des Cultures Urbaines…). Dans les quartiers et maisons laissées à pourrir, la Communauté Urbaine et la Société Publique Locative (SPL) « Euralille » poursuivent leur conquête : Euralille 1, 2, 3, puis l’îlot Pépinière, son bail rural et ses habitant.e.s dégagé.e.s, puis Ekla Life et ses familles roms délogées. Pour enjoliver tout ça, le nouveau temple de la consommation « Lillénium » va prendre place sur les terres plombées de Lille Sud.

    Contact : manif14fevrier@riseup.net

    Manifestation contre la chasse aux pauvres et pour la réappropriation de nos quartiers, terres et moyens de subsistance !

    À Lille le 14 février 2015 à 14 h, Grand Place


    sources :

    http://lille.cybertaria.org/?article2748

    Parait parfois, en format A4, au dos de la série « Parce que nos lieux de vie ne sont pas le parc de jeu de leur économie : manifestation contre la chasse aux pauvres » ou en format A3 au dos de chutes.


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    [Peur à Lille, le film de ta vie]

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    Peur à Lille, le film de ta vie] / Modeste Richard. — Lille : Hors-sol, . — 1 affiche (photocop. ), coul. (quadri ) ; 42 × 30 cm.

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    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : presse  ; urbanisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Hors-sol (Lille)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (pieuvre Euralille — symbolisée par la tour Portzamparc — piétinant une ville ancienne — la rue du Faubourg-de-Roubaix) ]

    texte :

    Hors-sol — 1,5 € — Chez votre libraire

    L’écologie, c’est l’industrie
    La réhabilitation, c’est l’expulsion
    La sécurité, c’est la précarité

    Peur à Lille, le film de ta vie

    Urbaniser l’ilot Pépinière : une question de ville ou de mort / Intelligence artificielle : dialogue entre un journaliste et un robot-journaliste / Logiciels libres et nouvel esprit du capitalisme / Marcuse : sauver la recherche ou la subvertir ?


    sources :

    Cette affiche reprend le dessin de « Une » du n° 2 (février-mars 2015) de la revue Hors-sol.

    Coquille : « subfertir » au lieu de « subvertir ».


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    [Qu’est-ce que tu regardes ?]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Qu’est-ce que tu regardes ?]. — Lille : [s.n.], [ca ]. — 1 affiche (photocop. ), coul. (deux  : noir , orange , papier blanc ) ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : féminisme  ; sexisme et homophobie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    dessin (vignettes de femmes avec phylactères : « Je suis pas ta jolie », « J’ai pas envie de te eourire », « J’ai pas besoin qu’on me ramène », « Tes compliments ne me font pas plasie », « Laisse-moi tranquille ! », « Mes vêtements ne sont pas une invitation »)

    texte :

    j’en ai marre de regarder ailleurs. de faire semblant de ne pas entendre de changer de trottoir.

    j’en ai marre d’éviter les rues désertes. les wagons trop vides ou trop bondés.

    j’en ai marre de ne pas pouvoir rentrer seule le soir. de respecter le couvre-feu ou d’en assumer les conséquences.

    en rue, dans les transport. au boulot, chaque commentaire, chaque compliment participe au contrôle généralisé des corps et des individues.

    non seulement les femmes doivent correspondre à une norme (hétéro, féminine, mince, belle, souriante, sympa avec les mecs) et celles qui ne s’y soumettent pas sont sanctionnées ; mais même celles qui s’y plient sont condamnées au rappel constant de leur infériorité, leur soumission et leur disponibilité pour les hommes.

    l’espace public reste un des lieux du pouvoir masculin, où les femmes sont en minorité, des étrangères qui ne font que passer par nécessité.

    Qu’est-ce que tu regardes ?

    je ne me laisserai pas exclure par la peur.

    je ne me laisserai pas enfermer dans des endroits qui « me conviennent mieux ».

    si le risque de subir la violence sexiste est la condition de ma liberté,

    alors tous ceux qui l’entretiennent deviennent des ennemis …

    je veux voir des nanas dehors sans leur père leur mari ou leur frèe.

    je veux être traitée comme une personne pas comme un sexe.

    je veux être a l’aise partout et toute heure .


    sources :
     



    [Repas et après midi à propos de la « ZAC Pépinière »]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Repas et après midi à propos de la « ZAC Pépinière »]. — Lille : collectif Pépinière (Lille), . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : luttes urbaines  ; urbanisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : repas, cantine, …
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; filigrane (tour d’Euralille dans un panneau routier d’interdiction) ]

    texte :

    Repas et après midi à propos de la « ZAC Pépinière »

    Lors de leur réunion publique du 20 février 2015, la SPL Euralille, la mairie et la LMCU ont annoncé leur calendrier pour l’Ilot Pépinière et ses 5 familles expropriables. La « déconstruction » des maisons est alors annoncée pour le printemps 2015. L’appel d’offre est plus précis et la date prévisionnelle du 4 mai 2015 est citée pour le lancement des chantiers de « démolition » (et non pas « déconstruction »).

    Durant cette réunion publique, l’opposition face au projet était marquée. Initiée par la hauteur des bâtiments, les nombreuses critiques se sont vite élargies au manque d’aspects sociaux, écologiques et démocratiques du projet. Les représentant.e.s de la LMCU n’ont pas manqué de se défausser de toute responsabilité quant à l’absence de prise en compte de l’enquête publique, ou de concertation réelle.

    Pour ne pas en rester là, une nouvelle après-midi consacrée à l’Ilot Pépinière est prévue le 8 mars 2015. Une occasion de plus de se retrouver autour d’un repas et d’autres activités, pour affirmer notre soutien aux habitant.e.s expropriables et marquer notre opposition au projet de destruction du terrain de la pépinière, ou du moins en discuter !

    Rendez-vous sur la Place du Triangle Désirée Boucher, le dimanche 8 mars à partir de 12h30 !

    Repas participatif (amenez ce que vous voulez),
    stand d’info, chamboultou, musique et autres jeux...

    Contact : pepiniere@riseup.net - Blog : pepiniere.noblogs.org


    sources :

    http://lille.cybertaria.org/?article2807


    2015
    Affiche liée



    [Roches, papier, allumettes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Roches, papier, allumettes]. — [S.l.] : Roches papier allumette, . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 30 × 21 cm.

    • Affiches par pays  : Canada
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    dessin (personne, encapuchonnée, avec stock de journaux en bandoulière et mettant le feu à un journal)

    vignettes (positions de mains pour le jeu « caillou papier ciseaux » « roches papier allumettes »

    texte :

    Roches

    Papier

    Allumettes

    Il y a la roche, partout, là, éternelle, comme indestructible. En elle se joue une nature duale, conflictuelle. On détruit un immeuble pour bâtir un condo, on abandonne ses vieux matériaux, sans faire grand cas du fait qu’une de ces briques servira peut-être un jour à casser la vitrine de ce qui l’a remplacé. Un mineur sud-africain consume sa vie pour elle, mais renverse les rôles et fait du produit de son exploitation l’arme de son émancipation. Elle construit les murs des prisons, mais canalise dans le poing serré d’une prisonnière sa rage de vivre.

    Elle est à la fois matérialité de nos oppressions et arme spontanément saisie par les désœuvré.e.s dans ces fragments de résistances qui parsèment le quotidien. Contre un ennemi qui lui fait face, lui impose un mode d’être, une cadence, un mouvement, elle est défense, légitime et spontanée. Elle détruit un pare-brise, une mâchoire de policier, et redevient, l’instant d’après, cette paisible violence en puissance, immobile, prête à servir la première cause qu’on lui proposera.

    Nommer le conflit, c’est l’encourager. Si la roche vise le corps d’un ennemi, le papier nomme l’ennemi pluriel. Dès lors, la relation duelle entre l’émeutier et le flic, entre la femme battue et son agresseur, devient rapport entre les opprimé.e.s et leurs oppresseurs. Leur idéologie est nommée comme telle, elle est prise à partie et attaquée. Par le papier nous pouvons diffuser nos idées, en débattre, réfléchir notre pratique politique, se rejoindre au travers d’expériences communes.

    Mais les mots seuls ne peuvent rien. Ils se retournent contre nous dès l’instant où ils se détachent du politique, dès qu’on les sacralise et qu’on les fige, dès qu’ils n’existent plus que pour eux-mêmes.

    Dès qu’ils s’enferment dans une tour et ne font que se répondre.

    Le papier doit faire vivre notre rapport au monde et, à tout moment, incarner le conflit. Parce que, arme puissante et sans maître.sse, il donne des ordres et subvertit les mœurs. Il propose à la roche des cibles à attaquer, lui impose des casernes à bâtir. Il fait exister nos dettes, notre statut civil, il dévoile violemment les pratiques douteuses de notre classe dirigeante. Et pourtant, il brûle si facilement.

    Le conflit se généralise, s’amplifie. Par le détournement, l’arrêt, le débordement, tôt ou tard, l’abcès crève. L’allumette est flamme fragile, éclairant un à-venir flou dont les contours obscurs restent encore à définir. Par la contagion, elle est aussi incendie consumant tout sur son passage. Entre l’espoir de sortir de l’obscurité et celui d’une consumation du « vieux-monde », l’allumette est ce « moment révolutionnaire » qui porte la possibilité d’une rupture. Ces moments révolutionnaires, tout comme la flamme de l’allumette, n’ont pas d’avenir déterminé. Un coup de vent peut éteindre la flamme encore frêle, comme les forces de l’inertie peuvent récupérer les brèches révolutionnaires, renvoyant l’enthousiasme du moment au néant. L’incendie, une fois déclenché, n’est plus contrôlable et suit son cours au-delà des prévisions des planificateur.trice.s de ce monde. Il fait disparaitre tout ce qui se dresse devant lui et, lorsque tout y sera passé, s’arrêtera, inévitablement, impuissant, devant une étendue de roches. Une fois braise fumante, l’incendie étouffé nourrit d’une nouvelle fertilité les aspirations qui prendront racine dans les cendres de l’histoire.

    Un jeu de mains, de vilain.e.s, de gamin.e.s, de complices et de conflits.

    Banal, hasardeux, répété tant de fois, à temps perdu, au corps à corps, trois objets, trois outils qui se complètent et offrent un champ des possibles, de potentielles forces.

    Au-delà du jeu, de ses règles imposées, de la violence qu’il impose, qui banalise nos souffrances, et délégitimise la rage, il est temps de tricher, car ce n’est ni un jeu ni une fatalité.

    À tout perdre, il vaut mieux tout prendre, il ne s’agit plus de gagner mais de vaincre.

    JournalRPA.com


    sources :

    https://mtlcontreinfo.org/roches-papier-allumettes-2/
    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2015/02/afficherpa.pdf
















    [À Marseille un grand chantier est en cours à la prison des Baumettes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À Marseille un grand chantier est en cours à la prison des Baumettes]. — Marseille : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : contrôle social  ; prison
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (blanc au noir) ; photo (deux jeunes garçons sur un bateau dont l’un saute dans l’eau) ]

    texte :

    À Marseille un grand chantier est en cours à la prison des Baumettes

    Le prétexte affiché par l’État serait de mettre un terme à la vétusté de cette vieille taule, et de créer des « conditions d’enfermement plus dignes » pour les détenu-es. Derrière le langage humanitaire, le véritable objectif de cette restructuration est clairement de pouvoir enfermer plus de monde, et de manière plus sécurisée (renforcer l’isolement des détenu-es, limiter les contacts entre elles-eux, empêcher les solidarités, les mutineries et les évasions).

    En parallèle du chantier des Baumettes, deux autres prisons sont en train de sortir de terre dans la région, celle d’Aix (Luynes 2) et celle de Draguignan. Elles-mêmes s’inscrivent dans un plus vaste plan de construction et de rénovation qui vise à accroître encore plus les capacités d’enfermement, alors que les peines ne cessent de s’allonger. Sans compter les mesures et dispositifs qui se multiplient et se surajoutent à l’incarcération en tant que telle : contrôles judiciaires, pointages, bracelets électroniques, assignations à résidence…

    Tandis que Pôle emploi et la CAF, aidés par une multitude d’associations et d’organismes de formation, intensifient notre mise au travail forcé et notre insertion, la loi travail et la réforme pénale succèdent à l’état d’urgence… Les tenailles du contrôle et de l’exploitation nous étouffent et exigent toujours plus de soumission dans la vie quotidienne. De fait nous sommes de plus en plus nombreux-ses à sentir la menace de l’enfermement planer au dessus de nos têtes, à faire des allers-retours entre la taule et un “dehors” qui lui ressemble toujours plus…

    Et dans ce monde régi par le fric et l’autorité, l’enfermement des un-es fait le bonheur des autres… À l’affût des bonnes occasions, de nombreuses entreprises (Artelia, Vinci et sa filiale Travaux du midi, Icade…) s’empressent de participer au festin, tant pour la réalisation des taules (architecture, construction), que pour leur gestion (cantines, nettoyage, travail dans le cadre de la détention…). Là où le pouvoir voudrait présenter la prison comme un bastion invulnérable, de nombreux actes d’insoumission individuels et collectifs, à l’intérieur comme à l’extérieur, ne cessent de démontrer le contraire. En déplaçant le regard, on constate aussi que les différents rouages qui la font fonctionner ne sont jamais à l’abri d’un peu d’audace et de quelques coups bien placés.

    Pas question de subir cette offensive du pouvoir en baissant la tête ! Il y a autant de raisons que de manières différentes d’essayer de bloquer, saboter, entraver et détruire leurs structures mortifères et le projet de domination qui en a besoin.

    Pour la révolte ! Pour la liberté !


    sources :

    Affiche apparue sur les murs de Marseille en septembre 2016 :
    https://mars-infos.org/a-marseille-un-grand-chantier-est-1668 (Marseille infos autonomes : site collaboratif d’infos et de luttes à Marseille)