A cerclé (A encerclé) Ⓐ

 

« Conçu par Tomás Ibañez et réalisé graphiquement par René Darras » (L’histoire véridique du
A
). Voir aussi l’article « La véridique histoire du A cerclé ».

Au moins 102 cartes postales anarchistes parues avec ce nom. Voir sur Cartoliste.

 

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924 affiches :

 














    [Appel pour un mois contre la police]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Appel pour un mois contre la police]. — Montréal : Montréal contre-information = Montreal counter-information = MTL Contre-info, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (trois  : noir , bleu , jaune , papier blanc ) ; 43 × 28 cm.

    • Affiches par pays  : Canada
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : contrôle social  ; insurrectionnalisme  ; police  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    texte

    dessins (loups attaquants la police et une prison et slogan « Destroy what destroy you » ; jeune femme voilée par ses cheveux)

    texte :

    Appel pour un mois contre la police

    Plus tôt aujourd’hui (5 mars, 2016), à 18h, quelques ami.es ont attaqué un véhicule du SPVM stationné à l’extérieur du métro Charlevoix dans le quartier de Pointe-Saint-Charles à Montréal en crevant les pneus et fracassant les vitres.

    Nous voulons nous servir de cette attaque en tant qu’appel à des actions contre la police à Montréal entre aujourd’hui et la fin du mois de mars.

    À l’approche de la manifestation annuelle contre la « brutalité policière », nous aimerions nous éloigner d’une combativité limitée à ces seules manifestations, auxquelles les forces policières ont amplement l’occasion de se préparer et après lesquelles la paix sociale est facilement rétablie. Nous voulons montrer que la police est vulnérable au sabotage, et que ceci est possible à chaque jour de l’année. Nous voulons que la peur change de camp. Nous voulons encourager l’espace anarchiste montréalais à expérimenter une offensive diffuse contre les opérations quotidiennes de la police, pas seulement le 15 mars, mais durant tout le mois à venir. Nous avons dispersé des copies de ce tract près du véhicule vandalisé :

    Pourquoi nous attaquons la police

    Si vous lisez ceci, vous vous demandez probablement pourquoi quelques individus masqués viennent de vandaliser la voiture de police qui est devant vous.

    Ça a été plutôt facile de gâcher la journée de ces flics ; nous portions des foulards, chapeaux et gants pour dissimuler notre identité, et avons dédié vingt secondes à cette action directe, pendant qu’un.e de nous était bien positionné.e pour guetter l’éventualité d’un.e policiè.re tentant de retourner vers le véhicule. Nous avons couru jusqu’au prochain coin de rue, avons changé de vêtements extérieurs pour modifier notre apparence tout en gardant nos foulards, et avons calmement réintégré la foule en nous éloignant.

    Permettez-nous de nous présenter ; nous sommes celles et ceux qui ne se sont jamais senti.es satisfait.es de suivre le programme métro-boulot-dodo auquel l’école nous prépare ; nous sommes celles et ceux qui voient un flic et reconnaissent l’héritage de domination qu’ils représentent et appliquent ; nous sommes celles et ceux qui veulent lutter pour détruire l’État, l’économie, les structures qui nous forcent à nous conformer aux rôles prédéterminés d’« homme » et de « femme », et toutes les violences quotidiennes innombrables que cette société nous impose. Nous voulons détruire ce qui nous détruit, tout en amorçant simultanément la création d’un monde moins misérable que celui-ci.

    Nous ne sommes pas dupé.es par les réformes que l’État nous offre pour atténuer ces sentiments, parce que nous reconnaissons l’absurdité de simplement ajuster les réglages de cette société-machine létale, et la nécessité de mettre feu à ses panneaux électriques. Nous voulons une rupture révolutionnaire d’avec la vie quotidienne qui nous enferme dans le travail et les relations sociales acceptables. En dehors des émeutes et des rébellions de grande échelle, nous vivons ce désir pour quelque chose de nouveau en sabotant les systèmes de domination par tous les moyens qui nous sont possibles.

    Plusieurs d’entre nous se disent anarchistes, mais l’important n’est pas le nom que l’on se donne, mais plutôt le combat riche et inspirant contre l’autorité auquel nos actions et projets participent. Pour nous, une voiture de police qui ne peut plus patrouiller le quartier suggère l’objectif plus large de mettre le système de flicage, de prisons et de tribunaux hors d’état de nuire, parce que ce système de répression et de contrôle n’a jamais été et ne sera jamais autre chose qu’un obstacle à notre liberté. Il sert et protège les puissants – les institutions et les personnes qui ont beaucoup plus de contrôle sur la manière dont nous vivons nos vies que nous-mêmes.

    Nous espérons que le fracas de ces vitres de voiture de police résonne en vous, et que vous êtes également dégoûté.es par tout.e citoyen.ne obéissant.e assimilant cette attaque à une atteinte à sa propre sécurité. Encore et encore, nous constatons que les flics ne font qu’empirer nos vies. Quand il y a un violeur dans notre quartier, nous préférons de loin voir un groupe s’auto-organiser et répondre à coups de bâton de base-ball dans les genoux du violeur que de voir un.e survivant.e traîné.e à travers les tribunaux et humilié.e à chaque étape. Nous préférons de loin voir les personnes de notre quartier qui sont confinées dans la misère par leurs patrons et proprios s’organiser pour piller un IGA ou dévaliser un commerce yuppie plutôt que de les voir se voler entre elles et de se dénoncer mutuellement à la police.

    À chaque année, le 15 mars, il y a une manifestation contre la « brutalité policière ». Si nous voulons vraiment avoir la chance de vivre des vies libres, il faut amener le combat au-delà de la simple dénonciation de la « brutalité » ou des « excès » du SPVM. Nous devons comprendre que la violence brutale et la coercition sont intrinsèques à l’existence même de la police. Nous refusons le narratif dont nous gavent l’État et les médias – selon lequel certains individus parmi les forces policières constitueraient le problème, et non la police en tant que telle et le monde qu’elle défend. Voici pourquoi lorsque plusieurs d’entre nous se rejoignent dans les rues, c’est contre toute police, et nous emmenons avec nous des roches et des feux d’artifice que nous leur jetons de derrière nos barricades. Nous vous invitons à nous y retrouver, et à partager cette révolte en actes.

    À la prochaine, Vos anarchistes de quartier amicaux

    MTLCOUNTER-INFO.ORG


    sources :

    Une des 24 affiches parue avec Montréal contre-information n° 1 (hiver 2015-hiver 2017).

    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2017/03/MTLCI-affiches.pdf
    https://mtlcounterinfo.org/for-a-month-against-police/
    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2016/03/antipolice.pdf


    2016

    2016
    Affiches liées





    [Call for a month against police]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Call for a month against police]. — Montréal : Montréal contre-information = Montreal counter-information = MTL Contre-info, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (trois  : noir , bleu , jaune , papier blanc ) ; 43 × 28 cm.

    • Affiches par pays  : Canada
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : contrôle social  ; insurrectionnalisme  ; police  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    text

    dessins (loups attaquants la police et une prison et slogan «  » ; jeune femme voilée par ses cheveux)

    texte :

    Call for a month against police

    Earlier today (March 5, 2016), at 6 pm, a few friends attacked an SPVM cruiser parked outside of Charlevoix metro in the Montreal neighborhood of Pointe-Saint-Charles by slashing the tires and breaking the windows.

    We want to use this attack as a call for actions against police in Montreal between now and the end of March.

    As the annual demonstration against “police brutality” approaches, we’d like to move away from only being combative with police during an annual demonstration, for which they can prepare extensively and after which social peace is easily restored. We want to show that the police are vulnerable to sabotage, and that this is possible every day of the year. We want fear to change camps. We want to encourage the anarchist space in Montreal to experiment with a diffuse offensive against the daily operations of police, not just on March 15th, but in the entire coming month.

    We scattered copies of this flyer at the site of the smashed cruiser :

    Why we attack the police

    If you’re reading this, you’re probably wondering why a few masked individuals just smashed the police car in front of you.

    It was pretty easy to ruin these cops’ day ; we wore scarves, hats, and gloves to conceal our identities, and dedicated twenty seconds to our direct action while one of us was well positioned to watch for police trying to return to their vehicle. We ran a block, changed our outer layer to appear different while keeping our scarves on, and calmly blended back into the crowd as we walked away.

    Allow us to introduce ourselves ; we are those who never felt content to follow the program of metro-boulot-dodo that schools prepare us for ; we are those who see a cop and recognize the legacy of domination they represent and enforce ; we are those who want to struggle to destroy the state, the economy, the apparatuses which force us to conform to the predetermined roles of ‘woman’ and ‘man’, and all the innumerable daily violences this society imposes on us. We want to destroy what destroys us, while simultaneously beginning to create a world less miserable than this one.

    We’re not fooled by the reforms the state offers us to placate these sentiments, because we also recognize that we can’t just adjust the dials on this death-machine of a society, but must set fire to its electrical board. We want a revolutionary rupture with the daily life that forces us into work and acceptable social relations. Outside of large-scale riots and rebellions, we live this desire for something new by sabotaging the systems of domination in whichever ways we can.

    Many of us call ourselves anarchists, though what’s important isn’t what we call ourselves, but rather the rich and inspiring struggle against authority that our actions and projects contribute to. For us, a police cruiser that can no longer patrol the neighborhood hints at the bigger goal of making the system of policing, prisons, and courts non-functional, because this system of repression and control has never and will never be anything but an obstacle to our freedom. It protects and serves the powerful – institutions and people who have more of a say in how we live our lives than we do.

    We hope that the sound of those shattering police car windows resonates with you, and that you’re also disgusted by any obedient citizens who understands this as an attack on their own safety. Time and time again, we see that police only worsen our lives. When there’s a rapist in our neighborhood, we’d far rather see a self-organized group of people respond with baseball bats to the rapists kneecaps, rather than see someone who survived rape be dragged through the courts and made to feel shamed at every turn. We’d far rather the people in our neighborhood who are kept in poverty by bosses and landlords organize to loot the IGA or hold up a yuppie business, rather than steal from and call the police on each other.

    Every year on March 15, there is a protest against “police brutality”. If we want a chance at free lives, we need to bring the fight beyond just the “brutality” or “excesses” of the SPVM. We need to understand that brutal violence and coercion are intrinsic to the police’s very existence. We refuse the narrative that the media and the state feed us – that the problem is individual police and not the entire structure of policing and the world they defend. That’s why when many of us meet in the streets, it’s against all police, and we bring rocks and fireworks to lob at them from behind barricades. We invite you to find us there, and share in this practice of revolt.

    Until next time,
    Your friendly neighborhood anarchists

    mtlcounter-info.org


    sources :

    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2017/03/MTLCI-affiches.pdf
    https://mtlcounterinfo.org/for-a-month-against-police/
    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2016/03/antipolice.pdf


    2016

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