délégation de pouvoir (élections)

 

 

Affichage par année

530 affiches :

 







    [Béta]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Béta]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Béta

    Pour fêter le 14 juillet, pour paraître blanc, aujourd’hui tu t’est débarbouillé, malgré celà en toi on reconnaît le nègre.

    Les blancs, les bourgeois qui te volent et te tuent, crois-tu qu’ils ne sont pas contents de voir que tu coupes dans leurs boniments ; ils sont contents de voir que tu croies que tout est pour le mieux dans la soi-disant république française.

    Oui, ils sont heureux que tu fêtes le 14, et que tu ne sois pas prêt à te retirer le bandeau qu’ils te mettent devant les yeux, pour t’empêcher de voir clair.

    Ils peuvent dormir tranquilles, tes maîtres, continuer à de tuer à l’atelier et à débaucher tes filles, ils peuvent continuer à te faire lécher leurs bottines !

    Pauvre imbécile !

    Tu e te réveilleras donc pas ?

    Continueras-tu donc encore longtemps à servir de jouet et de bête de somme à des fainéants, qui ne savent qu’embrasser leurs maîtresses et de monter le cou ?

    Exploité

    Le parti de la révolte existe, viens dans nos réunions, dans nos groupes, étudier la question de l’humanité, tu verras que là seulement on dit et on cherche la vérité sans intérêt personnel.

    Tu verras alors, que si les anarchistes ne font pas la fête, c’est parce que derrière eux il y en a des milliers qui meurent de faim.

    Les anarchistes feront la fête, quand la liberté et l’égalité se seront plus de vains mots, c’est-à-dire quand pas plus au Palais Bourbon qu’à l’atelier il n’y aura plus d’exploiteurs.

    Nous te disons au revoir, parce que nous espérons que tu ne seras pas toujours si jobard, et que tu seras avec nous quand nous ferons la crapuleuse bourgeoisie.

    Les anarchistes du 20e arrondissement


    sources :

    Repéré à la Préfecture de Police (Paris). Fin du 19e siècle.












    [Eens met mij of één met 1 Mei strijd feest]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Eens met mij of één met 1 Mei strijd feest]. — Erpe-Mere ; Gent Gand : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir ) ; 50 × 50 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : Anarchief (Gent)
    • Liste des thèmes  : anarchisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; Premier Mai
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Benoot, Pascal
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; meetings et manifestations  ; spectacle, concert, fête…
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; fond de « A cerclés » organiques ]

    texte :

    Eens met mij of één met 1 Mei Strijd Feest

    Stemming door Inspraak
    rond het eigen leven

    Ex-Democrazy
    Reinaertstraat 125 Brugsepoort, 9000 Gent
    toegang : 150/200

    15.00 : OPENING
    16.00 : POLITIEK -CAFE met plenair debat
    - Filip De Bodt :Leef, Herzele
    - Koen Raes : over de noodzaak van afvaardigen, Universiteit Gent
    - Feministische Anarchistische Meiden
    - Autonome Vluchtelingen Steungroep
    - Joeri Puissant : Referendum, Gent
    - Jeroen Van Handsaeme : Collectief Zonder Stembiljet
    moderator : Freddy Mortier
    oNdErTuSsEn !!!

    15.00 : KINDERCAFE voor en door kinderen,
    IN HET ANARCHISTISCH CENTRUM, Sparrestraat la, Brugse Poort, 9000 Gent,
    met o.m. de tekenfilm animal farm en animatie (toegang 50, binnen alles gratis), om daarna naar de ex-democrazy te stappen voor

    18.30 : verkiezingsPOPPENKAST voor jong en oud.
    19.15 : JAZZ : Ben Sluys en Eric Vermeulen.
    20.00 : Pessoa-GEDICHT : Petra van Dijck.
    MONOLOOG : Zakdoek Leggen NIEmAnD Zeggen, Nathalie Dervaux.
    20.45 : LIEDEREN : Een Beetje Brecht, De Vieze Gasten.
    21.30 : KLASSIEK : Frauenliebe und -leben, Marcellina Van Der Grinten en Ilse De Maeyer.
    22.30 : SKA : Proyecto Secreto.

    ter kruiding : anonieme KLANKEXPERIMENTEN.
    VISUEEL college : Stork Street University.
    presentatie : Jessica Hagmeijer d.m.v. EPIGRAMMEN.

    24.00 : FUIF met DJ Jurgen.

    V.U. : Pascal Benoot. Hoomegemstraat 56, 9024 Erpe-Mere


    sources :
     

    1999

    1999

    1999

    1999

    1999
    Affiches liées












    [La candidature de Louise Michel]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La candidature de Louise Michel]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : critique de l’anarchisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; féminisme  ; littérature : satires
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Michel, Louise (1830-1905)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte (reprint d’une vieille affiche de 1881)

    carte forte

    texte :

    Prix 10 centimes — Prix 10 centimes

    La candidature de Louise Michel

    Programme

    Citoyens et citoyennes,

    Voici venir les élections.

    J’aime à supposer que cette fois les électeurs en ont assez et qu’ils ne vont pas se faire rouler suivant la déplorable habitude contractée par eux depuis que le suffrage universel fait semblant d’exister.

    Je dis : « Fait semblant d’exister » et je maintiens ce mot, car en réalité, le suffrage universel n’existe pas.

    Est-il logique, en effet, que dans notre pays la partie mâle de la population ait seule le droit de voter, tandis que la partie féminine doit se contenter de raccommoder les chaussettes de ses conjoints et les fonds de culottes de ses moutards ?…

    Est-il juste que des avortons sans finesse, sans cœur au ventre et sans aucune des connaissances sérieuses du cœur humain que nous possédons à un si haut degré, nous autres femmes, aient seuls le droit de confectionner des lois ineptes ou infâmes dont le plus souvent notre sexe enchanteur est la première victime.

    Non, mille fois non… cela n’est pas logique !…

    Re-non, re-mille fois re-non, cela n’est pas juste !!…

    Et le moment est venu où tout cela doit changer.

    C’est pourquoi, citoyens et citoyennes, militaires et bonnes d’enfants, je me suis décidée à poser ma candidature à la députation… et mon poing sur la figure au premier qui me blaguera.

    Bavarde comme le premier avocat venu ;

    Tapant du poing sur la tribune comme n’importe quel Gambetta ;

    Ni plus ni moins maboule qu’un Gavarnie ou qu’un Lorgeril ;

    J’ai toutes les qualités requises pour remplacer à moi toute seule au moins 340 des fameux 363 qui ont fait si peu de besogne en sept ans de temps.

    De plus, habituée que j’ai été à Nouméa à ne boire que de l’eau pas sucrée, mes électeurs pourront être assurés que je ne négligerai pas mon mandat législatif pour aller licher des verres de Néré à la buvette de l’Assemblée pendant qu’on discutera une loi sur le divorce ou l’abolition du concordat…

    Électeurs !

    Je vous parlais tout à l’heure de ce gros repu qu’on appelle Gambetta.

    Eh bien, nommez-moi à sa place, et je ne vous dis que ça.

    Je ne m’engraisserai pas comme il l’a fait, à seule fin de pouvoir cacher entièrement mon « programme de Belleville » en m’asseyant dessus plus tard.

    D’abord des programmes, il n’en faut plus ; ça sent la comédie ; et puis nous savons tous ce qu’en vaut l’aune. Ce que je réclamerai même tout d’abord, c’est le rétablissement du mandat impératif, grâce auquel les électeurs ont au moins le moyen de casser aux gages ceux de leurs employés — car les députés sont les employés du peuple, ne l’oublions pas, — qui voteraient la suppression des urinoirs publics alors qu’on les aurait élus pour réclamer la création supplémentaire de latrines pour dames.

    Pour en revenir à Gambetta, à cet homme qui prenait tant de ventre pendant que moi, je perdais ma gorge de jeune fille, je crois que le moment est opportun de le reléguer à jamais dans le magasin des accessoires avec tous les opportunistes ses amis, et de remplacer tout ce monde-là par des socialistes neufs et garantis bon teint… pendant au moins quatre ans.

    Et surtout, puisque les hommes ont montré leur impuissance absolue, de nommer des femmes à leur place, beaucoup de femmes, rien que des femmes !…

    Les femmes, il n’y a que ça !…

    Nous seules, citoyens pouvons faire votre bonheur.

    Nous seules sommes assez fortes pour vous octroyer toutes les libertés qu’il vous plaira.

    Ainsi, tenez, moi qui vous parle, une fois élue, voici les différents projets de lois que je sortirai de mon sac à ouvrage et que je ficherai sur la tribune de l’Assemblée au moyen de fortes épingles.

    1° Suppression du sénat, composé d’un tas de vieux ramollis incapables de rien créer et bons tout à plus à baver sur leurs pupitres pour y faire pousser des champignons ;
    2° Suppression de la Présidence de la République, et le Président remplacé par un timbre à signature de trois francs soixante quinze centimes une fois payé ;
    3° Abolition des armées permanentes, et les soldats employés à la culture des pommes de terre ou à pomper l’eau des rivières pour le cas où,comme cette année, la sécheresse deviendrait inquiétante pour les populations ; — comme conséquence, suppression des ministres de la guerre et de la marine.
    4° Abolition du capital et obligation pour tous les hommes de travailler de douze à quarante ans d’une façon quelconque ; versement des salaires dans les caisses de l’État, qui serait tenu de nourrir, loger, habiller et fournir de l’argent de poche à tout homme ou femme ayant atteint l’âge de la retraite ;
    5° Plus de patrons ni d’employés, rien que des égaux devant la loi, et même derrière ou à côté ;
    6° Suppression de la Magistrature et du Clergé, composés d’un tas de blagueurs qui passent leur temps à se f…icher de leurs concitoyens ;
    7° Le droit pour tout citoyen d’entrer gratuitement dans les tramways et dans les établissements tarifés à quinze centimes jusqu’à ce jour ;
    8° Suppression du Mariage et l’union libre reconnue comme seule légale. Conséquence : suppression des belles-mères ;
    9° Le droit pour tout le monde de sortir en caleçon de bain pendant les grandes chaleurs, l’obligation de se vêtir poussant à la dépense le pauvre prolétaire ; d’ailleurs, au moyen de ce système, les mœurs ne pourraient que s’améliorer, et l’on ne verrait plus des crevés idiots et pornographes suivre pendant trois heures une femme qui montre la moitié d’un mollet, ou une autre dont le costume recherché n’a d’autre but que d’exciter les passants à désirer la voir avec ledit costume… déposé sur une chaise, à côté ;
    10° La permission pour tout le monde d’écrire indifféremment « arico » ou « haricaud », sans s’exposer à se faire moquer de soi par ceux qui écrivent « haricot » sans trop savoir pourquoi ;
    11° Le meurtre d’un roi, d’un prince du sang ou d’un prince héritier quelconque considéré comme un droit sacré et comme un acte de justice ;
    12° Les députés payés à raison de douze sous l’heure de travail tout comme le premier galochier venu ; de cette façon, nos représentants feraient peut-être plus d’ouvrage et gagneraient au moins leur salaire ;
    13° Les Œuvres d’Émile Zola répandues dans les écoles en remplacement des œuvres classiques devenues par trop rococo ;
    14° Enfin, le droit pour la femme de porter la culotte et aussi celui de la poser quand le besoin s’en ferait sentir, droit dont, héla ! elle n’est que trop privée bien souvent.

    Voilà, mes chers concitoyens, mes principales réformes économiques et les différentes questions sociales que je me réserve de résoudre dès le lendemain du jour où vous m’aurez donné vos suffrages.

    Car vous me les donnerez. Vous le devez :

    D’abord par patriotisme ;

    Ensuite parce que je suis femme et qu’avec les dames, il faut toujours être garant ;

    Enfin, parce que, je le répète, moi seule ai assez d’énergie pour mener à bien toutes ces choses.

    Un dernier mot, et j’ai fini.

    Vous le savez, je suis demoiselle encore, je ne suis pas jolie, jolie, mais j’ai du nerf, et pour une femme, le nerf, c’est tout.

    Eh bien, de même que les vierges mystiques ne veulent d’autres époux que le Christ, je m’engage à devenir l’épouse de l’arrondissement qui me donnera le plus de voix !!!!

    Qu’on se le dise !!…

    Et maintenant,

    Électeurs, aux urnes !!!

    Et surtout pas d’abstentions, car il y va du bonheur de la France !

    Vive la sociale !!!…

    Voilà mon cri de ralliement.

    Signé : Louise Michel

    Pour copie qu’on forme : sa secrétaire particulière, Maltena Domigina

    Vente en gros : 5, rue du Croissant.


    sources :

    Affiche parodique et écrite par un homme ?


    1881
    Affiche liée









    [Manifeste aux ouvriers par le groupe d’études sociales de Dijon]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Manifeste aux ouvriers par le groupe d’études sociales de Dijon]. — Dijon : GES_ (Groupe d’études sociales), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : capitalisme et anticapitalisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; parlementarisme et antiparlementarisme  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Manifeste aux ouvriers par le groupe d’études sociales de Dijon

    Travailleurs,

    Les ouvriers, membres du Groupe d’Études sociales de Dijon, croient de leur devoir d’adresser un manifeste à tous les travailleurs, étant donnée la gravité de la situation, pour leur dévoiler la manière d’agir de la Bourgeoisie, qui détient le pouvoir à son profit, ne permet pas qu’on enseigne à l’ouvrier sa destinée d’homme, et fait condamner par ses magistrats. ceux d’entre nous — Avant-garde de l’armée prolétarienne — qui osent dire aux rapaces bourgeois qui nous exploitent et nous gouvernent, que le temps est proche où les travailleurs, s’inspirant de l’énergique devise de leurs frères de Lyon « Vivre en travaillant ou mourir en combattant,  » anéantiront cet être vil, l’exploiteur, qui ne nous considère que comme un instrument qui doit lui procurer les jouissances de la vie.

    Gouvernés de telle sorte, vous saurez vous débarrasser de ces vaniteux autoritaires, affamés du pouvoir, qui sacrifient si audacieusement les intérêts sacrés de l’humanité à la cupidité de leurs souteneurs, et qui, par de perfides menées et de criminels compromis, provoquent la guerre, ce terrible fléau de l’humanité ! Puis, après avoir fait verser sur le champ de bataille le sang le plus pur des travailleurs, les divisent pour mieux les opprimer.

    Il faudrait désespérer de notre avenir, si nous ne nous hâtions d’unir nos efforts contre ceux qui spéculent sur notre ignorance et notre misère ; ayons donc le sentiment de notre force et la volonté d’en user à notre profit. Nous avons pour nous le droit, la justice et l’exemple des nombreux martyrs de notre noble cause !

    Vos frères du Groupe d’Études sociales de Dijon comptent sur vous pour arriver à notre complète émancipation. Ne continuons pas plus longtemps à remettre nos pouvoirs à ceux qui, sous le couvert de la République, nous trompent en nous promettant ce qu’ils ne tiennent jamais. Sachons même braver les dangers, lorsqu’il nous sera démontré qu’ils doivent avoir pour résultat le bonheur de tous. Nous sommes le nombre, nous avons la force, laissons de côté toutes rivalités mes-quines, toutes antipathies personnelles, et notre victoire est assurée.

    Pour nous, travailleurs, il est défendu de goûter le moindre plaisir ; notre repos est un sommeil de quelques heures sur un grabat en lambeaux, dans un taudis humide ou dans un grenier à tous vents. Travailler, toujours produire, sans posséder seulement le nécessaire, des aliments grossiers et malsains, et souvent falsifiés, voilà la situation qui nous est faite par la criminelle organisation de la Société actuelle. En admettant que notre existence ne soit jamais compromise par la stagnation du commerce ou par la morte-saison résultant de l’excès de notre travail, que nous soyons en tout temps suffisamment entretenus d’ouvrage, sans jamais être arrêtés par les maladies et les accidents de toutes sortes, le prix de notre travail est-il en rapport avec le prix de la consommation qui est nécessaire à la réparation de nos forces ? La continuité d’un travail excessif, qui ne permet pas à nos facultés de se développer, tel est le bilan de la position qui nous est faite sous le gouvernement de la soi-disant République.

    Par une trop longue durée de travail dans l’attitude la plus pénible et souvent périlleuse, notre corps se déforme et se brise, nos membres s’engourdissent et perdent leur souplesse et leur vigueur, notre santé se ruine et nous ne quittons l’atelier que pour entrer à l’hôpital, cet asile de retraite des travailleurs qui ont tout produit, tout construit. Comment exercer notre intelligence, éclairer notre esprit, adoucir nos mœurs ? Il nous faut rester exposés au mépris des insolents orgueilleux, à la fourberie des rhéteurs ! Si l’excès de nos malheurs nous rend parfois violents et colères, et si, animés d’une légitime indignation, nous nous révoltons contre la domination de nos maîtres, l’on nous traite de vile multitude, de canailles ; alors nos ennemis mettent tout en œuvre pour réprimer ces manifestations du droit populaire : exécution sommaire, conseil de guerre, déportation ; telle a été jusqu’ici la réponse faite à nos justes plaintes par ceux que trop naïvement nous avons acceptés pour nous gouverner.

    Que désormais notre souveraineté soit permanente et que les travailleurs ne délèguent jamais leurs pouvoirs aux bourgeois, c’est-à-dire à ceux dont les intérêts sont diamétralement opposés aux leurs.

    En attendant la transformation de la société actuelle par la Révolution sociale, qui nous assurera le bien-être par une juste répartition du produit du travail entre tous les travailleurs, nous serons heureux, n’en doutez pas, dès que l’union sera faite entre nous.

    Combinons donc tous nos efforts pour assurer notre triomphe et nous débarrasser de ces nombreux parasites qui nous rongent et exercent sur nous leur orgueilleuse autorité.

    Vive la République sociale !

    Nota. — Toutes communications et demandes au Groupe d’Études sociales de Dijon devront être adressées au Secrétaire du dit Groupe

    rue Berlier, 40, à Dijon.

    Dijon, imp. Carré.


    sources :