France

 

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Affichage par année

4132 affiches :

 

    [Futur cadre, quelque part se tresse la corde qui te pendra]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Futur cadre, quelque part se tresse la corde qui te pendra]. — Paris : [s.n.], [ca ] (Ruche ouvrière, impr. la (Paris)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier jaune ) ; 60 × 40 cm.

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    notes :
    descriptif :


    Groupe anti-gestion

    [ texte ]

    texte :

    Futur cadre

    Quelque part se tresse la corde qui te prendra !…

    Le Groupe Anti-Gestion :
    — Considérant que les cadres ne font que renforcer l’exploitation et l’oppression. — Considérant que l’Entreprise est le lieu privilégié d’exploitation des travailleurs. — Considérant que la division dirigeant-dirigé ne fait que reproduire et aggraver la division entre exploiteurs et exploités.
    — Considérant que les cadres sont les suppôts du système en dissimulant les rapports d’exploitation sous un vernis scientifique.
    — Considérant que sous couvert de psycho-sociologie, de marketing, de droit, de comptabilité, d’informatique, de théorie de l’entreprise, etc., les cadres tentent de camoufler l’exploitation et dévier la colère des travailleurs en les divisant.
    — Considérant que les séquestrations multiples de cadres désignent bien ces derniers comme complices du patronat et comme obstacles à l’émancipation des travailleurs.
    — Considérant que par leurs salaires, leurs statuts, leurs fonctions, les cadres profitent directement de la part de salaire non payée, extorquée aux travailleurs, et que pour maintenir leurs privilèges ils sont prêts à passer de la répression insidieuse à la répression directe.

    AFFIRME
    — Qu’il ne peut avoir d’autre solution que la suppression pure et simple de la fonction technique et du statut social de cadre.
    — Que l’émancipation des travailleurs ne peut être le fait que des travailleurs eux-mêmes et qu’en conséquence la science, la technique et l’invention doivent être assumées par les travailleurs et non par une caste de privilégiés et d’exploiteurs.
    — Que toutes les institutions universitaires qui tentent de forger “l’attitude mentale spécifique” du cadre sont nuisibles et doivent être détruites.
    — Qu’au contraire tout doit être fait pour briser le monopole du savoir, pour dénoncer les techniques et les procédures qui constituent la science en un capital que se partage une élite dirigeante.
    — Que notre soucis doit être non la direction mais l’auto-organisation, non la décision prise par les chefs, mais l’émancipation de la collectivité et la prise en charge par elle du processus de décision, non la gestion mais l’auto-gestion.
    — Que cette auto-gestion ne peut se confondre avec les oripeaux modernistes de la gestion décentralisée, régionalisée mais qu’elle doit prendre racine dans la contestation radicale par les travailleurs eux-mêmes de l’organisation du travail et de la vie en système capitaliste.

    Dénonce en conséquence l’administration comme l’agent direct du capital.
    Dénonce les universitaires que sous couvert de neutralité cautionnent la formation de futurs exploiteurs.
    Dénonce la fraction d’étudiants qui s’identifient par avance à leur futur rôle de cadre-exploiteur.
    Dénonce les élections trompe-l’œil démocratique derrière lequel le pouvoir tente de jouer tranquillement son jeu répressif. Le fait pour les esclaves d’élire leurs maitres n’abolit ni les maitres ni les esclaves,

    Brisons la machine à former les chefs.

    lmp. La Ruche Ouvrière - Paris


    sources :
     

    [ca  1970]
    Affiche liée


    [Futur cadre, quelque part se tresse la corde qui te pendra]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Futur cadre, quelque part se tresse la corde qui te pendra]. — Paris : [s.n.], [ca ] (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 40 cm.

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    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Futur cadre

    Quelque part se tresse la corde qui te prendra !…

    Le Groupe Anti-Gestion :
    — Considérant que les cadres ne font que renforcer l’exploitation et l’oppression. — Considérant que l’Entreprise est le lieu privilégié d’exploitation des travailleurs. — Considérant que la division dirigeant-dirigé ne fait que reproduire et aggraver la division entre exploiteurs et exploités.
    — Considérant que les cadres sont les suppôts du système en dissimulant les rapports d’exploitation sous un vernis scientifique.
    — Considérant que sous couvert de psycho-sociologie, de marketing, de droit, de comptabilité, d’informatique, de théorie de l’entreprise, etc., les cadres tentent de camoufler l’exploitation et dévier la colère des travailleurs en les divisant.
    — Considérant que les séquestrations multiples de cadres désignent bien ces derniers comme complices du patronat et comme obstacles à l’émancipation des travailleurs.
    — Considérant que par leurs salaires, leurs statuts, leurs fonctions, les cadres profitent directement de la part de salaire non payée, extorquée aux travailleurs, et que pour maintenir leurs privilèges ils sont prêts à passer de la répression insidieuse à la répression directe.

    AFFIRME
    — Qu’il ne peut avoir d’autre solution que la suppression pure et simple de la fonction technique et du statut social de cadre.
    — Que l’émancipation des travailleurs ne peut être le fait que des travailleurs eux-mêmes et qu’en conséquence la science, la technique et l’invention doivent être assumées par les travailleurs et non par une caste de privilégiés et d’exploiteurs.
    — Que toutes les institutions universitaires qui tentent de forger “l’attitude mentale spécifique” du cadre sont nuisibles et doivent être détruites.
    — Qu’au contraire tout doit être fait pour briser le monopole du savoir, pour dénoncer les techniques et les procédures qui constituent la science en un capital que se partage une élite dirigeante.
    — Que notre soucis doit être non la direction mais l’auto-organisation, non la décision prise par les chefs, mais l’émancipation de la collectivité et la prise en charge par elle du processus de décision, non la gestion mais l’auto-gestion.
    — Que cette auto-gestion ne peut se confondre avec les oripeaux modernistes de la gestion décentralisée, régionalisée mais qu’elle doit prendre racine dans la contestation radicale par les travailleurs eux-mêmes de l’organisation du travail et de la vie en système capitaliste.

    Dénonce en conséquence l’administration comme l’agent direct du capital.
    Dénonce les universitaires que sous couvert de neutralité cautionnent la formation de futurs exploiteurs.
    Dénonce la fraction d’étudiants qui s’identifient par avance à leur futur rôle de cadre-exploiteur.
    Dénonce les élections trompe-l’œil démocratique derrière lequel le pouvoir tente de jouer tranquillement son jeu répressif. Le fait pour les esclaves d’élire leurs maitres n’abolit ni les maitres ni les esclaves,

    Brisons la machine à former les chefs.

    lmp. Spé cercle libertaire campus


    sources :

    Reprise d’une affiche imprimée par la Ruche ouvrière.


    [ca  1970]
    Affiche liée













    [Le Contre-journal, n° 2]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Contre-journal, n° 2]. — Toulouse : le Contre-journal, . — 1 affiche (sérigr. ), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; [80 ?] × [65 ?] cm.

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    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ Journal mural avec texte et dessins ]

    texte :

    Le Contre-Journal n° 2

    Tous les mois, sur les murs de votre quartier

    À la SNIAS-Toulouse, la grève mène à la fête

    [strip BD …]

    Dernière minute : notre copain est réintégré !!!
    Comme les ouvriers de la SNIAS-Toulouse, trouvons de nouveaux moyens de lutte sur notre lieu de travail
    L’efficacité est au bout de l’imagination !!

    En Espagne Dieu va tuer 6 Basques, arrêtons-le !

    En garde assassins, vous allez tous crever dans les flammes de notre fête !!!

    [dessin : Une de Hara-Kiri]
    bête et médchantr
    L’hebdo Hara-Kiri, interdit aux moins de 18 ans
    Bal tragique à Colombey — 1 mort

    [dessin : portrait du général de Gaulle] « C’est le bordel. On m’a tué ! On tue Hara-Kiri. Y reste plus rien de bête et méchant (y’a plus que des cons) ! »


    sources :
     


    [Le Contre-journal, n° 3]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Contre-journal, n° 3]. — Toulouse : le Contre-journal, . — 1 affiche (sérigr. ), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; [80 ?] × [65 ?] cm.

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    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ Journal mural avec texte et dessins ]

    texte :

    Le Contre-Journal n° 3

    Tous les mois, sur les murs de votre quartier


    [bande dessinée …]
    — …Changements dans la continuité… (bôf on n’est pas dans la merde !)
    [dessin de deux temples et de leurs représentants qui pense pour l’un, parle pour l’autre :] Union des associations familiales — États généraux de la femme
    — (… De tous les groupes sociaux, la famille est celui qui a le mieux résisté, elle est surtout celui qui est à la fois le mieux placé pour survivre à notre civilisation et le mieux adapté pour répondre aux aspirations dont je parle… Berk !)
    — Lisez Elle, Marie-Claire, Femmes d’aujourd’hui, etc., vous saurez comment être belle, séduisante, cultivée, pratique, bien enfermée, comment organiser votre travail et vos [pensées ?] et participer à la vie de votre pays, comment être une bonne lapine mais raisonnable tout de même, enfin être une femme libérée

    [réponses d’une femme nue assise bras autour des jambes]
    — Pétain nous a déjà fait le coup ! Et maintenant, pour renforcer son rôle de chef de l’État, Pompidou nous demande d’être des chefs de famille ! La famille c’est le moule le plus solide pour fabriquer de bons soldats, de bons étudiants, de bons travailleurs qui produisent en cadence et sans murmure. Se servant de la 1re association venue, les clowns de l’État justifient à travers du bla-bla-bla sans fin une politique bien connue de tous. Travail-Famille-Patrie. Ne soyons pas dupes ! Un véritable changement de vie ne peut se faire que par la destruction de la famille
    — Y’en a marre des journaux marchands d’illusions !!! Si la libération de la femme c’est de s’intégrer au monde du travail et de consommer les derniers gadgets pour l’harmonie de mon ménage, eh bé, merde alors


    Croisade du cœur
    [dessin avec prisonnier derrière une fenêtre, en forme de cœur, avec barreaux]
    Plus d’inadaptés dans les rues !
    Donnez, donnez, ils seront mieux enfermés !!!


    Pour Noël [dessin de guitare pendue à une potence]
    Paris-Burgos 435 F - flamenco, corridas, assassinats politiques compris


    [BD : dialogue de 2 personnages]
    — Ma voiture à la fourrière, oui Monsieur !
    — La mienne aussi, que voulez-vous on ne peut plus circuler, alors il faut du sene civique et ne plus stationner partout.
    — Au fond, il faut libérer la rue.
    — C’est ça, il faut que la rue appartienne à ceux qui travaillent. Un peu d’ordre quoi !
    — D’accord, mais ils en profitent pour mettre partout des petits cars bleus et des verts, mais ça sert à rien.
    — C’est [… ?] que ce sont les [… ?]
    — Si j’étais le préfet, je ferais mettre les cars bleus et les cars verts à la fourrière
    Tiens, ça c’est une idée !…


    Les embarras de la circulation :
    De plus en plus de victimes dans les rues.
    Toulouse — Lyon [dessins de tabassages policiers]


    sources :

    Les « États généraux de la femme » ont été organisé le 7 mai 1970 par le « magazine féminin » Elle.









    [Mystag]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Mystag] / James Hodges. — Paris : Mystag, [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : art : théâtre
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Mystag (1919-1988)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte : titre ; dessin (extraits de spectacle d’illusionnisme sur un fond architectural à fond de Cosmos psychédélique rose-magenta) de James Hodges ]

    texte :

    Mystag


    sources :

    James Hodges (éditions mystagogiques.




    [Non aux fleurs empoisonnées]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Non aux fleurs empoisonnées]. — Nancy : [s.n.], [ & post]. — 1 affiche (sérigr. ) : n. et b. ; 44 × 32 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : féminisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    dessins en deux passages (homme amoureux d’une fleur au centre en cœur et aux pétales parlants listant les qualités qu’il demande à une femme ; visage de femme avec texte en phylactère)

    texte :

    pureté - séduction - Pénélope - dodo - charme - marmots - muse - mari - ménage

    Non aux fleurs empoisonnées

    Mouvement de Libération de la Femme


    sources :

    Édité à Nancy ?





    [Prolétaires, ne vous arrêtez pas ici… encore un effort si vous voulez être des hommes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Prolétaires, ne vous arrêtez pas ici… encore un effort si vous voulez être des hommes]. — [S.l.] : [s.n.], [ca ] (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 45 × 34 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : insurrectionnalisme  ; prison  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (beaucoup) ]

    texte :

    Prolétaires, ne vous arrêtez pas ici…

    Nous ne connaissons pas d’autre beauté, d’autre fête que celle qui détruit l’abus des banalités quotidiennes et des sentiments truqués. « Le criminel rompt la monotonie et la sûreté quotidienne banale de la vie bourgeoise » (Marx). Les délits ne nous importent pas si ce n’est celui qui les contient tous, l’insurrection. C’est cette fête qui contient l’unique sérieux.

    […]

    […]

    […]

    […]

    […]

    […]

    […]

    […]

    […]

    Les détenus en particulier expriment ainsi une nouvelle conscience de prolétaire dans la conscience de ne pas être isolés. Ils sont l’avant-garde des hommes perdus qui ont conscience de l’être. La lie de la société est ainsi à l’avant-garde de la révolution, « la mauvaise part qui produit le mouvement de l’histoire en commençant la lutte » (Marx).

    Un coup de vent et un coup de main sont suffisants pour que le jeu devienne total, pour que tout soit remis en jeu, pour que la violence destructrice libère sa positivité.

    « Du plaisir de créer au plaisir de détruire, il n’y a qu’une oscillation qui détruit le pouvoir ».

    … encore un effort si vous voulez être des hommes

    Imprimerie spéciale ZJG


    sources :
     


    [Prolétaires, ne vous arrêtez pas ici… encore un effort si vous voulez être des hommes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Prolétaires, ne vous arrêtez pas ici… encore un effort si vous voulez être des hommes]. — [S.l.] : [s.n.], [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 46 × 34 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : insurrectionnalisme  ; marxisme  ; prison  ; révolte  ; révolution
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    Prolétaires, ne vous arrêtez pas ici…

    Nous ne connaissons pas d’autre beauté, d’autre fête que celle qui détruit l’abus des banalités quotidiennes et des sentiments truqués. "Le criminel rompt la monotonie et la sûreté quotidienne banale de la vie bourgeoise" (Marx). Les délits ne nous importent pas si ce n’est celui qui les contient tous, l’insurrection. C’est cette fête qui contient l’unique sérieux.

    Dans une société ou par leurs actions illégales (occupations, séquestrations) les prolétaires sont criminels, les prisons se remplissent de prolétaires. Mais désormais de tous les lieux de l’isolement monte une menace mortelle pour la totalité des condi-tions d’existence : les détenus qui un peu partout (et dernièrement à Lyon) ont déchainé leur révolte désespérée le savent bien. Tous les acrobates de la pensée progressiste qui affirment que "la cause des fautes des individus est à rechercher dans la société", omettent toujours de dire de quelle société il s’agit et quelles sont les fautes réelles qui tàchent les individus.

    Un journaliste qui mentionne : "Les détenus eux aussi sont des hommes, comme nous, absolument semblables à nous", ignore évidemment la différence entre un bipède bénéficiaire des Droits de l’Homme et un homme qui sait que la liberté de chacun passe par la liberté de tous. Il n’est pas facile de diffuser les idées dans le prolétariat, en toutes circonstances contrôlé par le pouvoir ; mais entre-temps nous pouvons patiemment détruire toutes les fourmis humanitaires une à une. Tous les spécialistes de la pensée séparée qui croient voir dans les révoltes des prisons "la crise du système pénitentiaire dans cette société", ignorent qu’il s’agit plutôt de la crise de cette société qui se manifeste initialement dans les secteurs les plus séparés de son organisation à savoir les prisons.

    La révolte des détenus est une révolte contre la société, contre la propriété du travail qui est également la propriété des hommes. Ceux-ci, de la même façon que les bandes de loulou, mais plus radicalement parce qu’à un niveau plus élémentaire de la contrainte, explosent en une fureur qui leur permet de savourer précairement la liberté. Son manque est absolu mais c’est la conscience de ce manque qui se fait aujourd’hui sentir avec plus d’ardeur.

    Dans les déclarations inquiètes qui fusent de tous côtés, il est facile de relever une note particulière : ce qui provoque avant tout le pouvoir, c’est le fait que les coupables refusent essentiellement l’indignité de leur qualité sociale et de leur condition séparée.

    Les détenus plus que les autres ne se sentent ni coupables, ni résignés. Dans leur révolte se trouve l’affirmation — confuse — d’une liberté totale. Il s’agit, même limitée à une prison assiégée par la police, d’une situation révolutionnaire qui cherche ses formes : le mouvement déchainé par le prolétariat lance son appel, ne laisse rien en dehors de lui et rase toutes les prisons ; au moment où ils peuvent le crier et détruire les portes des cellules, il n’existe plus ni hiérarchie ni prison. Une prison occupée n’est plus une prison, une usine occupée n’est plus un lieu de peine.

    Dans les destructions ou les occupations par lesquelles les détenus et les ouvriers ont engagé leur bataille et leur fête, les mots d’ordre mesquins et réformistes sont dépassés par les gestes radicaux dignes de la Commune. Les révoltes des prisons comme les mouvements et les occupations ont eu des airs de fête, (mise à sac et banquets, avec des beuveries monstres, nuits de chansons et musiques et d’authentiques folies). La liberté est le crime qui contient tous les crimes.

    La révolution moderne n’est plus la révolution innocente, la révolution stérilisée, la révolution bureaucratique bien menée, la révolution de la stratégie et de l’état-major. La révolution moderne accumule ses éléments en pêchant dans les eaux troubles, avance par des voies transversales et trouve des alliés en tous ceux qui n’ont aucun pouvoir sur leur propre vie et le savent. La révolution des prolétaires est la révolution laide et désordonnée, la révolution trouble, la fête sauvage, parce qu’à la place des phrases est entrée la monstruosité des actes. Chaque geste de révolte est une révolte contre les rapports sociaux existants qui la sus-citent, mais elle doit trouver la voie de la totalité. C’est cette recherche dans les faits qui s’annonce dans la profondeur critique des insurrections des prisons, des occupations d’usines ou de lycées.

    L’unité du monde est l’unité de la misère, l’unité du travail-marchandise et de la vente-consommation de la vie. Ceux qui ont transgressé — ou pris à la lettre, ce qui revient au même — les lois de la marchandise ne sont pas adaptés pour vivre dans la société ou règnent les produits de consommation. Ils sont les nègres de la société de classe, les exclus du bénéfice d’être exploités en vue d’une intégration plus profitable. La société où le travail est vendu en tant que marchandise doit être fondamentalement hiérarchique, et cette hiérarchie classique de l’expropriation ne fait que se reproduire et créer partout le racisme et les ségrégations La société de la propriété et de la privation de propriété, de la propriété de choses à travers la propriété d’êtres, trouve sa réponse naturelle dans le vol et le meurtre. Ainsi les détenus sont les esclaves désobéissants, les violateurs non tolérés qui ont menacé les rapports de propriété, base de toute civilisation. Dans leur révolte ces hommes pourraient saccager pendant dix ans sans récupérer la moitié de ce qui leur est retiré quotidiennement. Exclus de la survie organisée, ils demandent la vie. Ils se battent ensemble pour la liberté totale, partout, ou pour la défaite totale.

    Par l’union des exclus (prisonniers, ouvriers, jeunes…) l’histoire est en train de produire une bande à Bonnot qui ne peut plus être détruite, le dégoût ineffaçable de la survie et de son prix s’exprime dans les révoltes sans réserve qui voient le jour un peu partout. La précarité de cette révolte exprime à la fois désespoir et espérance.

    Les détenus en particulier expriment ainsi une nouvelle conscience de prolétaire dans la conscience de ne pas être isolés. Ils sont l’avant-garde des hommes perdus qui ont conscience de l’être. La lie de la société est ainsi à l’avant-garde de la révolution, "la mauvaise part qui produit le mouvement de l’histoire en commençant la lutte" (Marx).

    Un coup de vent et un coup de main sont suffisants pour que le jeu devienne total, pour que tout soit remis en jeu, pour que la violence destructrice libère sa positivité. "Du plaisir de créer au plaisir de détruire il n’y a qu’une oscillation qui détruit le pouvoir".

    … encore un effort si vous voulez être des hommes

    (Imprimerie spéciale ZIG)


    sources :
     


    [Récital de magie : Mystag présente Tout l’occultisme dévoilé]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Récital de magie : Mystag présente Tout l’occultisme dévoilé]. — Paris : Mystag, [ca ] (Harfort, impr.). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (trois  : rouge , noir , bleu , papier blanc ) ; 120 × 80 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : art : théâtre  ; ésotérisme  ; religion et spiritualité (en général)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Mystag (1919-1988)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ Texte. 10 grands numéros, 50 expériences. slnd ]

    texte :

    Récital de magie

    Mystag

    présente

    Tout l’occultisme dévoilé

    10 gds numéros [étoile] 50 expériences

    Magie moderne : le créateur de l’impossible

    Fakirisme : l’homme qui joue avec la mort

    Transmission de pensée et voyance : le radar humain

    Suggestion, magnétisme et hypnotisme : puissance du regard et de la volonté

    Unique, les prodiges de la radiesthésie

    Sensationnel, la vérité sur le spiritisme : reconstitution et description des expériences des plus fameux médiums comme E. Palladino, Guzik, Home, Kalm, Kluski qui ont étonné des hommes de science tels que Crockes, Flammarion, Lombroso, Richet

    Raps, table tournante, messages de l’au-delà, apportes, souffles, image d’esprit, apparition de fantômes, etc… etc…

    La marérialisation de Ramsès II

    La main spirite de Bénévol

    Anticipation, la radio quadri-dimensionnelle : ce que Jules Verne et Wells auraient voulu voir


    sources :

    Existe aussi en version 159× 118 cm.


    [ca  1970]
    Affiche liée


    [Récital de magie : Mystag présente Tout l’occultisme dévoilé]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Récital de magie : Mystag présente Tout l’occultisme dévoilé]. — Paris : Mystag, [ca ] (Harfort, impr.). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (trois  : rouge , noir , bleu , papier blanc ) ; 159 × 118 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : art : théâtre  ; ésotérisme  ; religion et spiritualité (en général)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Mystag (1919-1988)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (important) ]

    texte :

    Récital de magie

    Mystag

    présente

    Tout l’occultisme dévoilé

    10 gds numéros [étoile] 50 expériences

    Magie moderne : le créateur de l’impossible

    Fakirisme : l’homme qui joue avec la mort

    Transmission de pensée et voyance : le radar humain

    Suggestion, magnétisme et hypnotisme : puissance du regard et de la volonté

    Unique, les prodiges de la radiesthésie

    Sensationnel, la vérité sur le spiritisme : reconstitution et description des expériences des plus fameux médiums comme E. Palladino, Guzik, Home, Kalm, Kluski qui ont étonné des hommes de science tels que Crockes, Flammarion, Lombroso, Richet

    Raps, table tournante, messages de l’au-delà, apportes, souffles, image d’esprit, apparition de fantômes, etc… etc…

    La marérialisation de Ramsès II

    La main spirite de Bénévol

    Anticipation, la radio quadri-dimensionnelle : ce que Jules Verne et Wells auraient voulu voir


    sources :

    Existe aussi en version 120 × 80 cm.


    [ca  1970]
    Affiche liée

















    [Aux gardes nationaux du VIe arrondissement. Elle ne doit obéir qu’à des chefs choisis par elle et constamment révocables]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux gardes nationaux du VIe arrondissement. Elle ne doit obéir qu’à des chefs choisis par elle et constamment révocables]. — Paris : les Yeux ouverts, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 41 × 29 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : armée  ; lutte armée
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1871 (La Commune)
    • Noms cités (± liste positive)  : Varlin, Eugène (1839-1871)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    Membres du Comité central provisoire

    texte :

    Aux gardes nationaux du VIe arrondissement

    Citoyens,

    Toute armée permanente est destructive des institutions républicaines. Elle ne peut que conduire le pays tantôt à d’effroyables désastres, tantôt à la gloire militaire, s’élevant toujours sur la ruine des libertés publiques et l’oppression des autres peuples.

    Elle favorise les coupables entreprises des prétendants et des ambitieux ; sert à écraser le pays d’impôts, à entraver la production en consommant sans produire. L’armée permanente prend des hommes et rend des esclaves. Elle dégrade le caractère des citoyens, fait perdre le goût du travail et fournit des recrues à l’odieuse police qui engendre la corruption au lieu de sauvegarder les mœurs, et prête la main à tous les crimes contre la liberté des citoyens.

    Après la longue série d’infamies dont la plupart des chefs militaires se sont couverts en haine de la République, la garde nationale ne peut, sans trahir la patrie à son tour, conserver le commandement à des chefs imposés. Elle ne doit obéir qu’aux chefs choisis par elle et constamment révocables.

    La Garde nationale parisienne a su, par son attitude, déjouer tous les pièges et sauver la Cité du déshonneur et du pillage. À elle incombe le devoir de veiller sur la ville, de la préserver des calamités que lui préparent dans l’ombre les souteneurs de princes, les généraux de coups d’État, les ambitieux cupides et éhontés de toutes sortes.

    Le force doit rester au service du droit. Nous avons l’un et l’autre, conservons-les. Les ennemis de la patrie et de la République seront impuissants.

    Citoyens de la Garde nationale, pour constituer rapidement une force compacte, pour avoir des chefs sûrs, capables, dévoués, républicains, ayant notre confiance, il faut prêter notre concours au Comité central, dans lequel vient de se fondre le Comité fédéral, et que reconnaissent plus de deux cents bataillons.

    Les bataillons du VIe arrondissement sont invités à envoyer, jeudi 9 mars, à 8 heures du soir, 10, rue St-Benoît, trois délégués par compagnie, élus sans distinction de grade, et un officier par bataillon, élu par le corps des officiers.

    Les chefs de bataillon sont également invités à cette réunion.

    Ordre du jour :

    Organisation de la Fédération républicaine de la Garde nationale. — Formation des cercles de bataillon, des conseils de légion et nomination des délégués au Comité central.

    Vive la République !

    Jules Bergeret. — V. Frontier. — H. Chouteau. — L. Lacord. — E. Varlin. — Henri Verlet, membres du Comité central provisoire.

    1131 — Paris. Association générale typographique, rue du Faubourg-Saint-Denis, 19. Barthélémy et Cie.


    sources :

    facsimilé : quatorze affiches de la Commune de Paris éditées par « Les Yeux ouverts »



    [Commune de Paris, n° 170 : déclaration au peuple français... Nous en appelons à la France... Nous avons le devoir de lutter et de vaincre !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Commune de Paris, n° 170 : déclaration au peuple français... Nous en appelons à la France... Nous avons le devoir de lutter et de vaincre !]. — Paris : les Yeux ouverts, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 42 × 29 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : lutte armée  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1871 (La Commune)
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    République française

    N° 170 — Liberté - Égalité - Fraternité — N° 170

    Commune de Paris

    Déclaration au peuple français

    Dans le conflit douloureux et terrible qui impose une fois encore à Paris les horreurs du siège et du bombardement, qui fait couler le sang français, qui fait périr nos frères, nos femmes, nos enfants écrasés sous les obus et la mitraille, il est nécessaire que l’opinion publique ne soit pas divisée, que la conscience nationale ne soit point troublée.

    Il faut que Paris et le Pays tout entier sachent quelle est la nature, la raison, le but de la Révolution qui s’accomplit ; il faut, enfin, que la responsabilité des deuils, des souffrances et des malheurs dont nous sommes les victimes, retombe sur ceux qui, après avoir trahi la France et livré Paris à l’étranger, poursuivent avec une aveugle et cruelle obstination la ruine de la Capitale, afin d’enterrer, dans le désastre de la République et de la Liberté, le double témoignage de leur trahison et de leur crime.

    La Commune a le devoir d’affirmer et de déterminer les aspirations et les vœux de la population de Paris ; de préciser le caractère du mouvement du 18 Mars, incompris, inconnu et calomnié par les hommes politiques qui siègent à Versailles.

    Cette fois encore, Paris travaille et souffre pour la France entière. dont il prépare, par ses combats et ses sacrifices, la régénération intellectuelle, morale, administrative et économique, la gloire et la prospérité.

    Que demande-t-il ?

    La reconnaissance et la consolidation de la République, seule forme de gouvernement compatible avec les droits du Peuple et le développement régulier et libre de la société.

    L’autonomie absolue de la Commune étendue à toutes les localités de la France et assurant à chacune l’intégralité de ses droits, et à tout Français le plein exercice de ses facultés et de ses aptitudes, comme homme, citoyen et travailleur.

    L’autonomie de la Commune n’aura pour limites que le droit d’autonomie égal pour toutes les autres communes adhérentes au contrat, dont l’association doit assurer l’Unité française.

    Les droits inhérents à la Commune sont :
    Le vote du budget communal, recettes et dépenses ; la fixation et la répartition de l’impôt ; la direction des services locaux ; l’organisation de sa magistrature, de la police intérieure et de l’enseignement ; l’administration des biens appartenant à la Commune.
    Le choix par l’élection ou le concours, avec la responsabilité, et le droit permanent de contrôle et de révocation des magistrats ou fonctionnaires communaux de tous ordres.
    La garantie absolue de la liberté individuelle, de la liberté de science et la liberté de travail.
    L’intervention permanente des citoyens dans les affaires communales par la libre manifestation de leurs idées, la libre défense de leurs intérêts : garanties données à ces manifestations par la Commune, seule chargée de surveiller et d’assurer le libre et juste exercice du droit de réunion et de publicité.
    L’organisation de la défense urbaine et de la Garde nationale, qui élit ses chefs et veille seule au maintien de l’ordre dans la Cité.

    Paris ne veut rien de plus à titre de garanties locales, à condition, bien entendu, de retrouver dans la grande administration centrale, délégation des communes fédérées, la réalisation et la pratique des mêmes principes.

    Mais, à la faveur de son autonomie et profitant de sa liberté d’action, Paris se réserve d’opérer comme il l’entendra, chez lui, les réformes administratives et économiques que réclame sa population ; de créer des institutions propres à développer et propager l’instruction, la production, l’échange et le crédit ; à universaliser le pouvoir et la propriété, suivant les nécessités du moment, le vœu des intéressés et les données fournies par l’expérience.

    Nos ennemis se trompent ou trompent le Pays quand ils accusent Paris de vouloir imposer sa volonté ou sa suprématie au reste de la nation, et de prétendre à une dictature qui serait un véritable attentat contre l’indépendance et la souveraineté des autres communes.

    Ils se trompent ou trompent le Pays quand ils accusent Paris de poursuivre la destruction de l’Unité française constituée par la Révolution aux acclamations de nos pères, accourus à la fête de la Fédération de tous les points de la vieille France.

    L’Unité, telle qu’elle nous a été imposée jusqu’à ce jour par l’empire, la monarchie et le parlementarisme, n’est que la centralisation despotique inintelligente, arbitraire ou onéreuse.

    L’Unité politique, telle que la veut Paris, c’est l’association volontaire de toutes les initiatives locales, le concours spontané et libre de toutes les énergies individuelles en vue d’un but commun, le bien-être, la liberté et la sécurité de tous.

    La Révolution communale, commencée par l’initiative populaire du 18 Mars, inaugure une ère nouvelle de politique expérimentale, positive, scientifique.

    C’est la fin du vieux monde gouvernemental et clérical, du militarisme, du fonctionnarisme, de l’exploitation, de l’agiotage, des monopoles, des privilèges, auxquels le prolétariat doit son servage, la Patrie ses malheurs et ses désastres.

    Que cette chère et grande Patrie, trompée par les mensonges et les calomnies, se rassure donc !

    La lutte engagée entre Paris et Versailles est de celles qui ne peuvent se terminer par des compromis illusoires ; l’issue n’en saurait être douteuse. La victoire, poursuivie avec une indomptable énergie par la Garde Nationale, restera à l’idée et au droit.

    Nous en appelons à la France.

    Avertie que Paris en armes possède autant de calme que de bravoure ; qu’il soutient l’ordre avec autant d’énergie que d’enthousiasme ; qu’il se sacrifie avec autant de raison que d’héroïsme ; qu’il ne s’est armé que par dévouement pour la liberté et la gloire de tous, que la France fasse cesser ce sanglant conflit !

    C’est à la France à désarmer Versailles, par la manifestation solennelle de son irrésistible volonté.

    Appelée à bénéficier de nos conquêtes, qu’elle se déclare solidaire de nos efforts ; qu’elle soit notre allié dans ce combat qui ne peut finir que par le triomphe de l’idée communale ou par la ruine de Paris !

    Quant à nous, citoyens de Paris, nous avons la mission d’accomplir la Révolution moderne, la plus large et la plus féconde de toutes celles qui ont illuminé l’histoire.

    Nous avons le devoir de lutter et vaincre !

    19 avril 1871.

    La commune de Paris

    Imprimerie nationale. — Avril 1971


    sources :

    facsimilé : quatorze affiches de la Commune de Paris éditées par « Les Yeux ouverts »


    1871
    Affiche liée