Paris

 

 
 

Affichage par année

1879 affiches :

 

    [Le camping sauvage, quel panard !!]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le camping sauvage, quel panard !!]. — Paris ; Vincennes : FLJ_ (Front de libération des jeunes), . — 1 affiche (sérigr. ), coul. (une  : rouge , papier blanc ) ; 80 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; squatt
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    texte (manuscrit)

    dessin (jeunes gens avec diverses activités, poing levé autour, dessus et dans une maison ; phylactères : « Cafés, MJC, terrains vagues, tous des ghettos secondaires pour jeunes », « Sortons enfin et créons nos propres foyers, de vieilles bicoques faisons en nos palais », « Vivons ensemble », « Des liens pour se retrouver », « Y’en a plein le cul des problèmes de piaules, des locaux pour s’aimer à la dispositions de tous et de toutes ! », « Quadrillons les quartiers de centres d’occupation sauvage !! » ; tag « “vivre et vaincre” FLJ » avec guitare surmontée d’une fleur et d’un fusil, le logo du FLJ)

    texte :

    Ouais ! Le camping sauvage, quel panard !!

    Venez nombreux à l’AG
    samedi 15 mai à 15 h, Faculté des sciences, M° Jussieu
    en vue de l’occupation d’un immeuble inoccupé dans site agréable
    Amateurs, amenez votre matériel de campinge, sac de couchage, guitare, bouffe, brosse à dents, bouteilles à vider, etc.

    voir FLJ
    73, rue Buffon
    707 49 53

    Imp. Groupes autos Fac.Vincennes


    sources :

    Affiche du FLJ (Front de libération des jeunes, créé en 1971 souvent à partir des militant·e·s de VLR Vive la révolution, groupe « maoïste-libertaire » qui a existé de juillet 1969 à avril 1971).

    Voir aussi : https://inventin.lautre.net/livres/FLJ-Tracts.pdf



    [Le Drapeau rouge : droit, conscience, justice. Air du Chant du Départ]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Drapeau rouge : droit, conscience, justice. Air du Chant du Départ]. — Paris : les Yeux ouverts, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 40 × 29 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : art : chanson
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1871 (La Commune)
    • Noms cités (± liste positive)  : Bailly, Justin
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte (chanson) ]

    texte :

    Cinq centimes

    Le Drapeau rouge

    Droit - Conscience - Justice

    Il y a un pseudo-drapeau rouge porté par de pseudo-républicains. Sinistres, sordides, l’œil faux, ils braillent férocement en agitant une guenille. Repris de justice, mouchards et organisateurs de crimes, ils sont payés par des misérables pour faire haïr la République et déshonorer son étendard.
    Guérissons les plaies sociales, et le sévère Drapeau de la Révolution, secondé dans son œuvre sainte, s’effacera en paix, après avoir oublié et pardonné.
    Un Être humain.


    Air du Chant de départ

    Vois cet humble drapeau, porté par ta victime…
    Meurtrier, sois épouvanté !
    Ne baisse pas les yeux, grand artisan du crime,
    Devant ce linge ensanglanté :
    Ce linge est sa rude chemise
    Que ton égoïsme a rougi…
    Au bout d’une hampe il l’a mise…
    Et l’homme du peuple a rugi !
     
    Quand l’ère de sang sera close,
    Nous changerons notre drapeau,
    Et l’étendard de couleur rose
    Guidera le monde nouveau !
     
    Oui, ce drapeau rougi qui vous présage un gouffre
    Où doit s’abimer votre rang,
    Ne fut pas fabriqué par le peuple qui souffre…
    Il l’a ramassé dans son sang !
    Il le tient — car les temps sont proches —
    Le bras ferme, le front songeur,
    Au devant de vos cœurs de roches !
    Dressé comme un spectre vengeur…
     
    En voyant ce drapeau qui fut teint par vos œuvres,
    Exploiteurs, prêtres et bourgeois,
    L’effroi qui vous saisit dénonce vos manœuvres,
    Ô bas restaurateurs de rois !
    L’heure n’est plus aux noirs mensonges :
    Le simple les voit au soleil !
    Vos projets ne sont que des songes…
    N’entendez-vous pas le réveil ?
     
    L’impudeur en tout temps fut commère du vice ;
    Aussi, ne nous étonnons pas
    De les voir aujourd’hui, sans aucun artifice,
    Mentir et descendre si bas !
    Ceux dont le sang rougit la terre
    Sont appelés rouges par eux…
    Ceux qui souffrent d’un bas salaire
    Sont appelés des partageux
     
    Peuple, qu’es-tu ? le Droit ; peuple, qu’es-tu ? le Nombre,
    Et cependant on t’a dompté…
    Le marchand qui te tond, qui trafique dans l’ombre,
    A pâli quand il t’a compté…
    Ô peuple, à la France meurtrie,
    La République vient s’offrir,
    Conserve-la pour ta patrie,
    Que les rois n’ont su que meurtrir !
     
    Le drapeau de Sedan est recouvert de honte ;
    Et c’est celui de Mentana !
    Un mort de Montretout entre ses dents raconte
    Qu’un crâne d’Aubin le tacha…
    Oh ! que de sang mêlé de fange !!!
    Pour marcher vers des temps meilleurs,
    Il faudra bien que l’on se range
    Sous l’étendard des travailleurs.
     
    Soldats ! qu’un sang bien cher ne teigne pas nos armes !
    Frères, verrez-vous sans effroi
    Vos pères massacrées et vos mères en larmes…
    Et le rire aux lèvres d’un roi !…
    Le fauteur de guerres civiles,
    Le mouchard, le fusil en main,
    Viendrait piller vos domiciles !
    Sous l’habit du Républicain…
     
    Citoyens et soldats, veillez avec prudence :
    Le monarchisme, qui s’éteint,
    Peut en se débattant, dans sa mort qui commence,
    Serrer la main qui nous étreint…
    Notre patrie est en souffrance ;
    Restez unis ! c’est être fort.
    N’oubliez pas que, pour la France,
    C’est la République… ou la mort !
     
    Quand l’ère de sang sera close,
    Nous changerons notre drapeau,
    Et l’étendard de couleur rose,
    Guidera le monde nouveau !

    19 ventôse, an 79 [mars 1871] Justin Bailly.

    En vente chez les libraires et dans les kiosques.

    Propriété de l’auteur. — Droits de reproduction réservés
    Paris. — Typ. A. Parent, rue Monsieur-le-Prince, 31


    sources :

    facsimilé : quatorze affiches de la Commune de Paris éditées par « Les Yeux ouverts »







    [Lettre de Richard Deshayes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Lettre de Richard Deshayes]. — Paris : VLR_ (Vive la révolution : 1969-1971), (NPP (Paris)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 62 × 44 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : police  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Deshayes, Richard (ca1951-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte manuscrit

    photo (visage tuméfié de Richard Deshayes)

    texte :

    Lettre de Richard Deshayes

    Camarades

    Les flics ont souvent eus des morts. Pourquoi n’essaieraient-ils pas de nous tuer ?

    Cette fois ci ils n’ont fait que m’arracher un œil mais cela n’est pas suffisant car nous sommes des milliers et nous avons des milliers d’yeux pour voir.

    Dans cet hôpital, les docteurs, les infirmiers, le peuple est avec nous.

    À Nancy je crois que des ouvriers séquestrent des patrons.

    De plus en plus rien ne pourra empêcher les gens de se dresser compacts pour vivre et pour vaincre.

    Ils ne pourront jamais nous abattre même s’ils tuent des frères car nous sommes trop nombreux et nous nous aimons.

    Non rien ne nous arrêtera mes frères.

    Bientôt je serais debout avec vous.

    Richard
    Salpêtrière le 12/2/71 14 h30

    Imprimerie NPP — Paris (20e)


    sources :

    Non signé (VLR Vive la révolution ?)


    1971
    Affiche liée





    [Que celui qui n’a jamais pensé « Flics S…, F… le camp » nous écrive, il a gagné]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Que celui qui n’a jamais pensé « Flics S…, F… le camp » nous écrive, il a gagné] / Jean-Marc (1941-1983) Reiser. — Paris : VLR_ (Vive la révolution : 1969-1971), (Abexpress). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : bleu ) ; 55 × 41 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : censure  ; police  ; presse  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    strip (un policier disant « Y’a des insultes qui font plus mal que des pavés », puis recevant un pavé : « Enfin presque ») signé Reiser

    texte :

    Que celui qui n’a jamais pensé « Flics S…, F… le camp » nous écrive, il a gagné

    J.P. Lecardonnel, directeur du journal « Vive la révolution », passe en jugement le 27 avril pour des articles parus il y a un an. Incapables de se lancer à la défense de leur société, les minables qui nous gouvernent s’en tiennent à l’accusation Injures à la police pour un reportage sur les événements du 27 mai 1970 à Paris et pour la phrase les gens se battaient et disaient « Flic S… F… le camp ».

    À l’heure où des milliers de lycéens ont crie dans la rue « Pleven S… le peuple aura ta peau ! », les fonctionnaires « Malaud S…, le peuple aura ta peau », les paysans, les ouvriers injurient et combattent les C.R.S., où la jeunesse et la police s’injurient quotidiennement, voilà tout ce que trouve Marcellin pour justifier sa guerre contre la presse libre.

    Ah I Raymond on te savait méchant mais on ne te pensait pas aussi c…

    J.P. Lecardonnel doit être acquitté !

    Les pointillés sont destinés à faire travailler votre imagination.

    Imprimerie Abexpress - 72, rue du Château-d’Eau, Paris


    sources :
     






    [Tué pour un verre !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Tué pour un verre !]. — Paris : FLJ_ (Front de libération des jeunes), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 65 × 50 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : jeunes et jeunesse  ; racisme et antiracisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    photo de jeune homme en buste

    texte :

    La Courneuve :

    Tué pour un verre !

    Vendredi 5 mars, Jean-Pierre, 17 ans, a été assassiné par un patron de bistrot oui lui a tiré deux balles dans le cœur. Pourquoi parce qu’une patronne de bistrot bien connue pour son caractère anti-jeune a refusé de le servir. il ne s’est pas laisse faire. il a casse un verre. il s’est fait assassiner pour cela.

    Savez-vous ce que c’est d’être jeune en France, jeune dans ces cités de banlieues exploités, méprisés, conduits au suicide ou assassinés voilà notre lot quotidien. Jean-Pierre a été assassiné parce qu’il était jeune, qu’il avait le cœur sur la main avec ceux qu’il aimait et qu’il détestait les conditions de vie qui sont faites aux gens de ces grands ensembles concentrationnaires. Jean-Pierre a été assassiné parce qu’il a refusé de se laisser marcher sur les pieds par un gérant de bistrot anti-jeune, en cheville avec les flics

    Ce crime ne restera pas impuni !

    Il règne dans ce pays comme un climat anti-jeune !

    Maintenant, plus un patron de bistrot ne refusera de nous servir, ni de servir les frères émigrées. Nous n’accepterons plus aucun crime. Nous exigeons que l’on nous respecte des maintenant nous n’admettrons plus ose l’on touche à un seul cheveu de nos têtes. Nous serons prêts a nous faire respecter par tous les moyens.

    Nous serons nombreux a son enterrement

    Imprimerie Agrofilm


    sources :

    Affiche non signé, produite par le Front de libération des jeunes ?





    [Bail à céder pour cause de transfert urbi et orbi]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Bail à céder pour cause de transfert urbi et orbi]. — Paris : [s.n.], (EP [Éditions Polyglottes]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 67 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : gauchisme  ; marxisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (très long) ]

    texte :

    Bail à céder

    pour cause de transfert urbi et orbi

    La librairie i( La Vieille Taupe » a ouvert ses portes en septembre 1965.

    À cette époque, l’influence d’Internationale Situationniste ne dépassait pas un cercle très restreint, W. Reich était pratiquement inconnu. Les bouillons de la revue Socialisme ou Barbarie dormaient dans les caves de militants fatigués. Nous-mêmes connaissions à peine Programme Communiste.

    Les noms de Pannekoek, Gorter, Bordiga, Kollontaï n’évoquaient rien. Rosa Luxembourg parfois citée, était ignorée, Otto Ruhle ou Mattick inconnus.

    Les textes les plus fondamentaux comme les plus élémentaires du mouvement communiste étaient introuvables.

    Les Éditions Sociales avaient publié plusieurs éditions des œuvres de Thorez-Fréville, mais on n’y trouvait plus le Capital complet. Les Éditions Costes restaient, et de très loin, la source la plus complète pour l’œuvre de Marx, elles n’étaient plus diffusées. Les Cahiers Spartacus n’existaient plus. Les quelques textes importants qui y avaient été publiés pourrissaient avec les autres dans la cave d’une mairie. La librairie La Joie de Lire, la meilleure librairie du prêt-à-porter révolutionnaire, qui boycottait naguère encore quelques œuvres de Trotksy disponibles à l’époque, persistait à refuser Socialisme ou Barbarie.

    Mais, symptôme encourageant, le rythme de production des nouveaux gadgets politiques et idéologiques s’accélérait dangereusement, témoignant de leur obsolescence rapide. Il fallut assister en 1965- 1966 à l’hilarante découverte de Marx par Althuser et les normaliens supérieurs. Bientôt on ne compta plus les peuples qui furent invités à aller se faire massacrer pour donner à leurs souteneurs professionnels l’occasion d’approuver leur juste lutte. Mao et Guevara se disputaient la première place au hit-parade.

    La Vieille Taupe joua directement et indirectement un rôle considérable dans l’exhumation et la diffusion des textes refoulés du mouvement prolétarien.Très vite elle devint un centre international de rencontres et de contacts théoriques, jouant de ce seul fait un rôle dissolvant des idées reçues, particulièrement craint des manipulateurs sectaires de tout acabit, ce qui lui valu le boycot successif de la totalité des rackets politiques gauchistes, outre les tentatives de récupération et les offres d’achat de quelques-uns.

    Un an après sa création, La Vieille Taupe vendait, du fond Costes. autant que toutes les autres librairies réunies. Elle était le meilleur client des Éditions Sociales pour les Marx, et des éditions de Minuit pour les bons titres de la collection « Argument ». Avant 1968. elle avait fait connaître et diffusé des milliers d’exemplaires de textes fondamentaux par ailleurs introuvables, sans compter ceux qui devinrent soudain accessibles ailleurs parce que leur exhumation en avait révélé l’existence et créé la demande.

    Les émeutes et les grèves de mai-juin 1968, ont signifié avec éclat la réapparition officielle, à l’échelle de la société, du mouvement communiste comme force pratique qui tend à prendre conscience d’elle-même.

    Après, plus rien ne saurait être comme avant. Accessoirement, le mouvement réel qui transforme les conditions d’existence avait totalement transformé les conditions d’existence de la librairie.

    Les conséquences n’apparurent pas d’abord, sinon par l’augmentation considérable du chiffre d’affaires qui permettait pour la première fois d’espérer un équilibre financier sans avoir à se livrer à des activités lucratives annexes dans le commerce des vieux livres.

    Il devenait même possible de faire fortune (nous n’avons rien contre). Il suffisait de devenir le drugstore du gauchisme et d’ouvrir largement la librairie à l’abjecte littérature de Mai et aux diverses variétés de modernismes.

    Nous n’eûmes pas à prendre de décision. La multiplicité des tâches nées des rencontres passionnantes de Mai ne nous laissait guère le temps de songer à la librairie. Nous la laissâmes à vau-l’eau, sauf en ce qui concerne la diffusion de quelques textes de travail du mouvement prolétarien. Pour gagner (mal) notre (sur-)vie, le commerce des vieux livres était plus rapide et plus expédient.

    Les conséquences pratiques de Mai 68 au niveau de la librairie ne nous apparurent que progressivement, et d’abord parce qu’il fallait quelques délais pour que les conséquences sociales de Mai 1968 se manifestent au niveau de l’idéologie et que celle-ci se matérialise au niveau de l’édition et de la librairie.

    À partir de 1970, ce fut clair.

    La théorie révolutionnaire devenait un article de consommation courante. Tous les bons éditeurs éditaient ou rééditaient, parallèlement à la merde moderniste, des textes fondamentaux du mouvement prolétarien. Après Gallimard, les Éditions de Minuit, Le Seuil, Calman-Lévy, Grasset, et cætera, même les éditions François Maspéro commençaient à éditer des textes non dépourvus d’intérêt de notre point de vue.

    Dès l’instant où une demande solvable existe, la diffusion de n’importe quoi peut être assumée par le Capital.

    Des textes, que nous-mêmes aurions eu d’extrêmes difficultés à trouver en 1965 existent maintenant en livres de poche (nous n’y sommes souvent pas pour rien), le processus ne peut que s’accélérer.

    En ce qui concerne la dizaine de textes dont La Vieille Taupe a effectivement la quasi-exclusivité, il n’y en a aucun, compte tenu de ceux qui sont socialement disponibles, qui soit indispensable. De plus, quiconque vit dans la condition sociale de connaître l’existence de La Vieille Taupe peut avec un minimum (l’effort et un délai supplémentaire d’une semaine, se procurer n’importe quel texte.

    La confusion n’a pas diminué pour autant. Une bonne spécialisation sur tel ou tel aspect du mouvement révolutionnaire constitue un puissant atout dans la collation des grades universitaires. La logique de la concurrence entre les diverses chapelles de Pensée. qui conditionne la promotion et l’attribution des crédits, le prix de vente du nom sur le marché culturel, oblige à la recherche permanente de la nouveauté et de la différence. Ce milieu falsifie autant qu’il dévoile et ne dévoile qu’en falsifiant, mais nous tenons pour assuré qu’à bref délai, la quasi totalité des textes et des idées qu’il nous a fallu des années d’effort pour découvrir seront du domaine public.

    D’autre part le mouvement communiste existe main tenant socialement.

    Tous les éléments de la théorie révolutionnaire existent sur le marché, PAS LEUR MODE D’EMPLOI.

    Ce n’est pas du ressort d’une librairie.

    IL NE PEUT EXISTER DE THÉORIE RÉVOLUTIONNAIRE SÉPARÉE DE L’ÉTABLISSEMENT DE LIENS PRATIQUES POUR AGIR. ET CETTE ACTION NE PEUT PLUS ÊTRE PRINCIPALEMENT L’AFFIRMATION ET LA DIFFUSION DE LA THÉORIE RÉVOLUTIONNAIRE.

    Courant 1972, après que le laxisme total dans la gestion de la librairie par suite de l’absence de motivation eut fait retomber nos revenus à un niveau que nous n’avions plus de raisons de tolérer, et après avoir abandonné l’idée de faire du local un drugstore gauchiste en changeant le nom, François Martin, ,Jean Barrot et Pierre Guillaume décidèrent d’en faire une excellente librairie en élargissant le fond à la totalité des livres honorables, en l’ouvrant à toutes les préoccupations et aux textes en langues étrangères. Nous prévoyions d’assurer son succès par l’ouverture d’une salle consacrée à l’exposition de documents particulièrement importants.

    Les plans furent dressés, les listes de livres établies, l’argent trouvé.

    François Martin décida soudainement que la vie à Paris ne lui était plus supportable.

    Jean Barrot, après quinze jours de travail efficace constata que cette activité ne lui convenait pas.

    Pierre Guillaume fut pris d’accès de paresse absolue peu conforme à sa nature.

    Il fallu se rendre à l’évidence, nous n’étions pas destinés à faire de La Vieille Taupe une... librairie.

    Aujourd’hui, le mouvement communiste se manifeste partout. Les signes abondent qui permettent de penser que Mai 68 apparaîtra un jour comme une timide ébauche de ce qui se prépare.

    La Vieille Taupe n’est plus utile à notre vieil ami, notre vieille taupe qui sait si bien travailler sous terre pour apparaître brusquement : la Révolution.

    motu proprio…
    Parais, le 15 décembre 1972

    À paraitre, fin mars 1973 aux éditions Champ Libre, vraisemblablement.
    La Vieille Taupe
    Librairie ?
    1, rue des Fossés-[saint]-Jacques, Paris-5
    R.C. 65 A 10565
    par Pierre Guillaume

    La Vieille Taupe n’a pas été qu’une librairie. Très vite elle a servi de pôle de regroupement et de base matérielle pour une activité théorique et pratique…

    Imprimerie — « Éditions Polyglottes », 232, rue de Charenton, Paris (12e)


    sources :

    Texte de pseudo autocritique (15 décembre 1972) de la librairie la Vieille Taupe (1965-1972), dont le gérant Pierre Guillaume est passé de l’ultra-gauche au négationnisme. Faussement signé La Vieille Taupe.







    [Ils ne pouvaient nous emprisonner car nous n’existions pas. 107 attentats revendiqués...]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Ils ne pouvaient nous emprisonner car nous n’existions pas. 107 attentats revendiqués...]. — Paris : the Angry Brigade, (Imprimerie quotidienne (Fontenay-sous-Bois)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier rose ) ; 56 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Grande-Bretagne
    • Noms cités (± liste positive)  : Prescott, Jake  ; Purdie, Ian
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ caricature (juge anglais) ; texte (annonce de l’ouverture du procès, signé Brigade de la Colère (The Angry Brigade) ]

    texte :

    Ils ne pouvaient nous emprisonner car nous n’existions pas

    107 attentats revendiqués en Grande-Bretagne depuis un an.
    Là où deux ou trois révolutionnaires emploient la violence organisée pour attaquer le système de classe, là se trouve la Brigade de la Colère

    8 déc. 70 — Une bombe explose au ministère de l’Emploi et de la productivité
    12 jan. 71 — Deux bombes explosent au Palace de R. Carr, ministre du Travail

    « Des gars et des filles que nous connaissons à peine ont été embarqués, des preuves fabriquées. Ils sont tous innocents. Les porcs ont besoin de boucs émissaires. Il faut attaquer, on ne peut plus déléguer notre désir de prendre l’offensive. »

    Ian Purdie, Jake Prescot, accusés de conspiration de l’attentat du 12 jan.

    8 personnes sont accusées de 23 attentats

    Ian acquitté, Jake acquitté pour l’attentat, mais pour conspiration 15 ans

    Procès le 6 juin

    La Brigade de la Colère, c’est la femme et l’homme assis à côté de toi.
    ils ont des pistolets dans leurs poches et la colère dans leurs cœurs.

    Brigade de la Colère

    Imprimerie Quotidienne - Paris (19e)


    sources :
     








    [Pierre Overney]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Pierre Overney]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : marxisme  ; Non anarchisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Overney, Pierre (1948-1972)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (portrait de Pierre Overney) ]

    texte :

    Pierre Overney

    [… de sang froid … c’est sur les travailleurs que la répression s’abat]
    • […]
    • […]
    • […]

    Les militants révolutionnaires s’adressent à la population

    Vendredi 17 mars
    journée [… ?]

    — Sur les lieux de travail
    — À 18 h dans les quartiers, aux sorties de métro, dans les gares

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    […]


    sources :
     

    1972

    1972
    Affiches liées




    [Pompidou va au Tchad…]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Pompidou va au Tchad…]. — Paris : OCL_ (Organisation communiste libertaire : 1971-1974) ; [et al.], (NPP (Paris)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : bleu , papier de couleur ) ; 58 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : impérialisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Tchad
    • Noms cités (± liste positive)  : Sartre, Jean-Paul (1905-1980)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    texte
    photo (soldat français, éleveur accroupi devant son troupeau)

    texte :

    Pompidou va au Tchad…

    Les capitalistes français pillent l’Afrique. Ils oppriment les peuples des soit-disant « territoires et départements » d’Outre-Mer. L’empire français existe toujours. La réalité, c’est que la France est impérialiste et colonialiste.

    L’armée française est présente partout pour préserver les profits du capitalisme français. Elle agresse les peuples qui, comme au Tchad, se dressent contre le pillage, contre l’oppression, pour leur libération.

    Et au Tchad, comme en Indochine et en Algérie, le peuple prend les armes, et lutte pour jeter dehors les impérialistes français.

    À bas l’armée impérialiste !

    Troupes françaises, hors du Tchad !

    À bas l’impérialisme français !

    Tous à la manifestation, vendredi 28 janvier

    Prolétaire Ligne Rouge — [espace vide] — Révolution ! — Organisation communiste libertaire
    Secours Rouge : comités 10e, 11e, La Courneuve, Jouy-en-Josas.

    Supplément au n° 8 de « Révolution ! ». Directeur de publication J.-P. Sartre. Imprimerie NPP Paris 20e


    sources :
     












    [Les paysans montent à Paris]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les paysans montent à Paris] / Claude Baillon. — Paris : Comités Larzac : Survivre et vivre : UPF_ (Union pacifiste de France) ; [et al.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier brun ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : luttes rurales et paysannes
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (texte « LARZAC » formé par des fourches où s’empale un char d’assaut) ]

    texte :

    contre l’extension du camp militaire du Larzac

    Les paysans montent à Paris

    soutenons-les

    Comités Larzac — CFDT-Union régionale parisienne — CGT-Union régionale parisienne — FEN : SNI, SNES, SNS-SUO… — Fédération de Paris du PCF — Fédération de Paris du PS — Mouvement réformateur (CENT, DEM, RAD.) — Parti socialiste unifié — Radicaux de gauche — Ligue des droits de l’homme — Action catholique universitaire — Action non violente — Action paysanne spirituelle — Amis de la terre — Association Orsay nature — Comité d’action breton — Comité de défense des appelés — Comité IA “Le Larzac pour tous” — C ;SOC — CNA populaires familiales — CN famille rurale — Fédé. des groupes Témoignage chrétien — Étude et défense environ. val. Chevreuse — Jeunesse étudiante chrétienne — Lutte occitane — Maisons paysannes de France — Mouvement d’action judiciaire — Mouvement chrétien pour la pais — Mouvement du christianisme social — MIR — MDPL (MCAA) — Mouvement pour la paix (comité parisien) — Nature et progrès — Objectif socialiste — SCI — Survivre et vivre — UN associations pour cadre de vie — Union pacifiste de France — La Vie nouvelle.

    Rassemblement à Châtillon-sous-Bagneux

    1/ Autobus spéciaux à partir de la Porte d’Orléans.
    2/ ligne de Sceaux, station Fontenay-aux-Roses.
    3 / Autobus 195, à partir de la Porte de Châtillon.

    Samedi 13 janvier, à 15 h

    Carrefour, avenue de Verdun • rue Pierre-Brossolette

    Maquette Atelier Visconti


    sources :