Série d’impression de la Commune de Paris (mars-mai 1871).
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉCOMMUNE DE PARIS
MANIFESTE DU COMITÉ CENTRAL DE L’UNION DES FEMMES POUR LA DÉFENSE DE PARIS ET LES SOINS AUX BLESSÉSAu nom de la Révolution sociale que nous acclamons, au nom de la revendication des droits du travail, de l’égalité et de la justice, l’Union des Femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés proteste de toutes ses forces contre l’indigne proclamation aux citoyennes, parue et affichée avant-hier, et émanant d’un groupe anonyme de réactionnaires.
Ladite proclamation porte que les femmes de Paris en appellent à la générosité de Versailles et demandent la paix à tout prix…
La générosité de lâches assassins !
Une conciliation entre la liberté et le despotisme, entre le Peuple et ses bourreaux !
Non, ce n’est pas la paix, mais bien la guerre à outrance que les travailleuses de Paris viennent réclamer !
Aujourd’hui, une conciliation serait une trahison !… Ce serait renier toutes les aspirations ouvrières, acclamant la rénovation sociale absolue, l’anéantissement de tous les rapports juridiques et sociaux existant actuellement, la suppression de tous les privilèges, de toutes les exploitations, la substitution du règne du travail à celui du capital, en un mot, l’affranchissement du travailleur par lui-même !…
Six mois de souffrances et de trahison pendant le siège, six semaines de lutte gigantesque contre les exploiteurs coalisés, les flots de sang versés pour la cause de la liberté sont nos titres de gloire et de vengeance !…
La lutte actuelle ne peut avoir pour issue que le triomphe de la cause populaire… Paris ne reculera pas, car il porte le drapeau de l’avenir. L’heure suprême a sonné… place aux travailleurs, arrière à leurs bourreaux !…
Des actes, de l’énergie !…
L’arbre de la liberté croit arrosé par le sang de ses ennemis !…
Toutes unies et résolues, grandies et éclairées par les souffrances que les crises sociales entraînent toujours à leur suite, profondément convaincues que la Commune, représentante des principes internationaux et révolutionnaires des peuples, porte en elle les germes de la révolution sociale, les Femmes de Paris prouveront à la France et au monde qu’elles aussi sauront, au moment du danger suprême, — aux barricades, sur les remparts de Paris, si la réaction forçait les portes, — donner comme leurs frères leur sang et leur vie pour la défense et le triomphe de la Commune, c’est-à-dire du Peuple !
Alors, victorieux, à même de s’unir et de s’entendre sur leurs intérêts communs, travailleurs et travailleuses, tous solidaires, par un dernier effort anéantiront à jamais tout vestige d’exploitation et d’exploiteurs !…
VIVE LA RÉPUBLIQUE SOCIALE ET UNIVERSELLE !…
VIVE LE TRAVAIL !…
VIVE LA COMMUNE !…Paris, le 6 mai 1871.
La Commission exécutive du Comité central, LE MEL, JACQUIER, LEFEVRE, LELOUP, DMITRIEFF.
1. IMPRIMERIE NATIONALE. — Mai 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉCOMITÉ CENTRAL
Citoyens,
Le gouvernement, fugitif à Versailles, a cherché à faire le vide autour de vous ; la province s’est trouvée tout à coup privée de toutes nouvelles de Paris.
Mais l’isolement dans lequel on a voulu vous mettre n’a pas réussi à empêcher le souffle révolutionnaire de se frayer un passage à travers toutes ces précautions.
Le Comité central a reçu hier et aujourd’hui plusieurs délégations des villes de Lyon, Bordeaux, Marseille, Rouen, etc., qui sont venues savoir quelle était la nature de notre Révolution et qui sont reparties au plus vite pour aller donner le signal d’un mouvement analogue, qui est préparé partout.
VIVE LA FRANCE, VIVE LA RÉPUBLIQUE !
Hôtel de Ville, 23 mars 1874.
Le Comité central de la Garde nationale :
ANT. ARNAUD, ASSI, BILLIORAY, FERRAT, BATICK, ED. MOREAU, G. DUPONT, VARLIN, GOUHIER, LAVALETTE, FR. JOURDE, ROUSSEAU, G. ARNOLD, VIARD, BLANCHET, J. GROLARD, BAROUD, H. GERESME. FABRE, FOUGERET, BOUIT, H. CHOUTEAU, ANDIGNOUX, C. GAUDIER, CASTIONI, PRUDHOMME, JOSSELIN, MAXIME LISBONNE, J. BERGERET, MALJOURNAL, RANVIER, FLEURY, AVOINE Fils, GUILLER.IMPRIMERIE NATIONALE— Mars 1871, 20 4
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉCOMITÉ CENTRAL
ÉLECTIONS À LA COMMUNE
Citoyens,
Notre mission est terminée ; nous allons céder la place dans votre Hôtel de Ville à vos nouveaux élus, à vos mandataires réguliers.
Aidés par votre patriotisme et votre dévouement, nous avons pu mener à bonne fin l’œuvre difficile entreprise en votre nom. Merci de votre concours persévérant ; la solidarité n’est plus un vain mot : le salut de la République est assuré.
Si nos conseils peuvent avoir quelque poids dans vos résolutions, permettez à vos plus zélés serviteurs de vous faire connaître, avant le scrutin, ce qu’ils attendent du vote d’aujourd’hui,
Citoyens,
Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant de votre propre vie, souffrant des mêmes maux.
Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables.
Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un discours, à un effet oratoire ou à un mot spirituel. — Évitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère.
Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du Peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. — Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à connaître leurs hommes, et non à ceux ci de se présenter.
Nous sommes convaincus que, si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considéreront jamais comme vos maîtres.
Hôtel de Ville, 25 mars 1871.
Le Comité central de la Garde nationale :
AVOINE fils, ARNAUD, G. ARNOLD, ASSI, ANDIGNOUX, B0UIT, Jules BERGERET, BABICK, BAROUD, BILLIORAY, L. BOURSIER, BLANCHET, CASTIONI, CHOUTEAU, C. DUPONT, FABRE, FERRAT, FLEURY, FOUGERET, C. GAUDIER, GOUHIER, H. GERESME, GRELIER, GROLARD, JOSSELIN, Fr. JOURDE, LAVALETTE, HENRY (Fortuné), MALJOURNAL, Édouard MOREAU, MORTIER, PRUDHOMME, ROUSSEAU, RANVIER, VARLIN.1. IMPRIMERIE NATIONALE. — Mars 1871. — 31.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉFÉDÉRATION RÉPUBLICAINE DE LA GARDE NATIONALE
À NOS ADVERSAIRES
Citoyens,
La cause de nos divisions repose sur un malentendu. En adversaires loyaux, voulant le dissiper, nous exprimerons encore nos légitimes griefs.
Le gouvernement, suspect à la Démocratie par sa composition même, avait néanmoins été accepté par nous, en nous réservant de veiller à ce qu’il ne trahît pas la République après avoir trahi Paris.
Nous avons fait, sans coup férir, une Révolution ; c’était un devoir sacré ; en voici les preuves :
Que demandions-nous ?
Le maintien de la République comme gouvernement, seul possible et indiscutable.
Le droit commun pour Paris, c’est-à-dire un conseil communal élu.
La suppression de la préfecture de police, que le préfet de Kératry avait lui-même réclamée.
La suppression de l’armée permanente et le droit pour vous, Garde nationale, d’être seule à assurer l’ordre dans Paris.
Le droit de nommer tous nos chefs.
Enfin, la réorganisation de la Garde nationale sur des bases qui donneraient des garanties au Peuple.
Comment le gouvernement a-t-il répondu à cette revendication légitime ?
Il a rétabli l’état de siège tombé en désuétude, et donné le commandement à Vinoy, qui s’est installé la menace à la bouche.
Il a porté la main sur la liberté de la presse en supprimant six journaux.
Il a nommé au commandement de la Garde nationale un général impopulaire, qui avait mission de l’assujettir à une discipline de fer et de la réorganiser sur les vieilles bases anti-démocratiques.
Il nous a mis la gendarmerie à la préfecture dans la personne du général Valentin, ex-colonel des gendarmes.
L’Assemblée même n’a pas craint de souffleter Paris, qui venait de prouver son héroïsme.
Nous gardions, jusqu’à notre réorganisation, des canons payés par nous et que nous avions soustraits aux Prussiens. On a tenté de s’en emparer par des entreprises nocturnes et les armes à la main.
On ne voulait rien accorder ; il fallait obtenir, et nous nous sommes levés pacifiquement, mais en masse.
On nous objecte aujourd’hui que l’Assemblée, saisie de peur, nous promet, pour un temps (non déterminé), l’élection communale et celle de nos chefs, et que, dès lors, notre résistance au pouvoir n’a plus à se prolonger.
La raison est mauvaise. Nous avons été trompés trop de fois
pour ne pas l’être encore ; la main gauche, tout au moins, reprendrait, ce qu’aurait donné lu droite, et le Peuple, encore une fois évincé, serait une fois de plus la victime du mensonge et de la trahison.
Voyez, en effet, ce que le gouvernement fait déjà !
Il vient de jeter à la Chambre, par la voix de Jules Favre, le plus épouvantable appel à la guerre civile, à la destruction de Paris par la province, et déverse sur nous les calomnies les plus odieuses.
Citoyens,
Notre cause est juste, notre cause est la vôtre ; joignez-vous donc à nous pour son triomphe. Ne prêtez pas l’oreille aux conseils de quelques hommes soldés qui cherchent à semer la division dans nos rangs, et, enfin, si vos convictions sont autres, venez donc protester par des bulletins blancs, comme c’est le devoir de tout bon citoyen.
Déserter les urnes n’est pas prouver qu’on a raison ; c’est, au contraire, user de subterfuge pour s’assimiler, comme voix d’abstentions, les défaillances des indifférents, des paresseux, ou des citoyens sans foi politique.
Les hommes honnêtes répudient d’habitude de semblables compromissions.
Avant l’accomplissement de l’acte après lequel nous devons disparaître, nous avons voulu tenter cet appel à la raison et à la vérité.
Notre devoir est accompli.
Hôtel-de-Ville, 24 mars 1871.
Le Comité central de la Garde nationale :
AVOINE, fils, Ant. ARNAUD, G. ARNOLD, ASSI, ANDIGNOUX, BOUIT, Jules BERGERET, BABICK, BAROUD, BILLIORAY, BLANCHET, CASTIONI, CHOUTEAU, C. DUPONT, FABRE, FERRAT, Henri FORTUNÉ, FLEURY, FOUGERET, C. GAUDIER, GOUHIER, H. GERESME, GROLARD, JOURDE, JOSSELIN, LA VALETTE, MALJOURNAL, Ed. MOREAU, MORTIER, PRUDHOMME, ROUSSEAU, RANVIER, VARLIN.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Mars 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. XXX ?.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 104 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 104COMMUNE DE PARIS
MAIRIE DU VIIe ARRONDISSEMENTÉLECTIONS
Vu le décret de la Commune en date du 6 avril ;
Vu la démission du citoyen LEFEVRE ;Les électeurs du VIIe arrondissement sont convoqués, dans leurs sections respectives, pour élire un représentant à la Commune, Lundi 10 avril 1871.
Le scrutin sera ouvert de 8 heures du matin à 8 heures du soir, dans les sections ordinaires.
Les caries électorales du dernier vote serviront au vote du 10 avril.
En Mairie, le 8 avril 1871.
Pour la délégation du VIIe arrondissement,
Le Membre de la Commune, URBAIN.IMPRIMERIE NATIONALE.— Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 241.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 105 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 105COMMUNE DE PARIS
MINISTÈRE DE LA GUERREUne Commission des barricades, présidée par le commandant de place et composée des capitaines du génie, de deux membres de la Commune et d’un membre élu par chaque arrondissement, est instituée à partir du 9 avril.
Elle se réunira à l’État-major de la place le 9 avril, à 1 heure.
Paris, le 8 avril 1871.
Le Délégué à la guerre, G. CLUSERET.
2 IMPRIMERIE NATIONALE. - Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 242.
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N° 106 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 106COMMUNE DE PARIS
Considérant qu’il est matériellement impossible de convoquer au scrutin les électeurs qui défendant les remparts de la Cité.
DÉCRÈTE :
Les élections sont ajournées.
La date de la nouvelle convocation des électeurs sera prochainement fixée.Paris, le 9 avril 1871.
LA COMMUNE DE PARIS.
2 IMPRIMERIE NATIONALE. - Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 243.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 107 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 107COMMUNE DE PARIS
ÉTAT-MAJORAUX CITOYENS MÉDECINS,
Nous faisons appel au patriotisme et à l’humanité de tous les médecins, pour se présenter de suite dans leurs circonscriptions, au titre de chirurgien de la Garde nationale.
Paris, le 9 Avril 1871.
P. 0. Pour le Chirurgien principal :
L’Aide-major, Secrétaire, DELASAIGNE.1 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 243.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 108 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 108COMMUNE DE PARIS
ARTILLERIE DE MARCHE DE LA GARDE NATIONALEAttendu que les fatigues auxquelles sont assujettis les artilleurs justifient une augmentation de solde ;
Par ordre de la Commune :
La solde des artilleurs de profession est portée à 5 francs par jour, et les vivres.Tous les artilleurs qui veulent prendre du service dans l’artillerie s’adresseront au bureau d’enrôlement, au Ministère de la guerre.
Ils auront à produire leurs étals de service et seront casernes à l’École militaire.
Les anciens artilleurs jouiront de la même paye après s’être fait inscrire de nouveau.
Paris, le 9 avril 1871.
Le Délégué à la guerre, CLUSERET.
APPROUVÉ : Pour la Commission exécutive :
FÉLIX PYAT, DELESCLUZE.1 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 244.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 109 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 109SERVICE MÉDICAL
Les citoyens chefs de bataillon sont pries d’informer la Commission médicale de l’Hôtel-de-Ville si le service médical des Ambulances de leur bataillon est organisé comme personnel et matériel. Dans le cas contraire, le Médecin en chef de l’Hôtel-de-Ville pourvoira immédiatement aux besoins de ce service.
Paris, le 10 Avril 1871,
Le Médecin en chef de l’Hôtel-de-Ville, Dr HERZFELD.
2 IMPRIMERIE NATIONALE. - Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 245.
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N° 110 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 110COMMUNE DE PARIS
Par autorisation du Ministre de la guerre, les citoyens anciens vétérans du XIe arrondissement qui désirent former le 271e bataillon, et concourir au salut de la République et de la Commune, pour soulager ledit arrondissement dans le service de l’intérieur, sont priés de se faire inscrire rue Basfroi, 10.
Notre but est de rechercher les citoyens en âge de porter les armes et qui se cachent, de faire la police de leur arrondissement au moyen des patrouilles et de la garde des postes.
Ne seront admis que ceux qui, d’après les décrets du Ministère de la guerre, ne font pas partie de la garde nationale.
Paris, le 10 Avril 1871.
Les Délégués du XIe arrondissement, formant le Bureau d’inscription :
PICARD père, décoré de Juillet 1830,
BÉTAUT, ancien invalide,
PICARD fils, secrétaire,IMPRIMERIE NATIONALE. - Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 246.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 111 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 111COMMUNE DE PARIS
MINISTÈRE DE LA GUERRECITOYENS,
Je rappelle aux Gardes nationaux de Paris qu’il est absolument interdit de passer en armes sur la zone neutre qui entoure Paris.
Les Prussiens sont rigides exécuteurs de la convention et veulent qu’on l’exécute de même. Ils sont dans leur droit et nous devons le respecter.
En conséquence, j’engage formellement les Gardes nationaux à ne pas se promener en armes sur la zone neutre.
Le Délégué à la Guerre, CLUSERET.
1 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 247.
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N° 112 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 112COMMUNE DE PARIS
LA COMMUNE DE PARIS,Ayant adopté les veuves et les enfants de tous les citoyens morts
pour la défense des droits du peuple :DÉCRÈTE :
ART. 1er. Une pension de 600 francs sera accordée à la femme du garde national tué pour la défense des droits du peuple, après enquête qui établira ses droits et ses besoins.
ART. 2. Chacun des enfants, reconnus ou non, recevra, jusqu’à l’âge de dix-huit ans, une pension annuelle de 365 francs, payable par douzièmes.
ART. 3. Dans le cas où les enfants seraient déjà privés de leur mère, ils seront élevés aux frais de la Commune, qui leur fera donner l’éducation intégrale nécessaire pour être à même de se suffire dans la société.
ART. 4. Les ascendants, père, mère, frères et sœurs de tout citoyen mort pour la défense des droits de Paris, et qui prouveront que le défunt était pour eux un soutien nécessaire, pourront être admis à recevoir une pension proportionnelle à leurs besoins, dans les limites de 100 à 800 francs par personne.
ART. 5. Toute enquête nécessitée par l’application des articles ci-dessus, sera faite par une commission spéciale, composée de six membres délégués à cet effet dans chaque arrondissement et présidée par un membre de la Commune appartenant à l’arrondissement.
ART. 6. Un comité, composé de trois membres de la Commune, centralisera les résultats produits par l’enquête et statuera en dernier ressort.Paris, le 10 avril 1871,
LA COMMUNE DE PARIS.
2 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 248.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 113 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 113COMMUNE DE PARIS
10 avril 1871.
PLACE, A EXÉCUTIVE ET GUERRE.
Les troupes se sont installées définitivement dans leurs positions à Asnières. Wagons blindés commencent leurs opérations, et, par leur mouvement sur lignes Versailles, Saint-Germain, couvrent la ligne entre Colombes, Garennes et Courbevoie. Nos postes à Villiers et à Levallois se sont avancés, et nous sommes en possession de toute la partie Nord-Est de Neuilly.
J’ai fait avec tout mon état-major une reconnaissance par Levallois, Villiers, Neuilly jusqu’au rond-point du boulevard du Roule, et nous sommes rentrés par porte des Ternes. La situation Porte-Maillot est beaucoup améliorée par suite du relâchement du bombardement ; pendant la nuit nous avons pu réparer les dégâts causés par le feu ennemi et commencer constructions.
Un ordre parfait a régné pendant toute la nuit dans les postes, et les bruits sur l’abandon de diverses positions sont des inventions de la réaction dans le but de démoraliser la population.
Le Commandant de place, DOMBROWSKI.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 248.
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N° 114 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 114COMMUNE DE PARIS
APPEL AUX FABRICANTS DE MUNITIONS DE GUERREToutes les personnes qui ont fabriqué des munitions de guerre pendant le siège sont invitées à se présenter immédiatement au Ministère de la guerre pour s’entendre, de gré à gré, sur la reprise de la fabrication.
Elles s’adresseront au Cabinet du Délégué.
Paris, le 11 avril 1871.
Le Délégué à la guerre, CLUSERET.
1 IMPRIMERIE NATIONALE. —MAI 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 251.
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N° 115 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 115COMMUNE DE PARIS
IVe ARRONDISSEMENTVu le décret de la Commune, en date du 11 avril 1871, concernant les pensions à accorder aux veuves et enfants des Gardes nationaux tués au service de la Commune ;
Vu l’article 5 portant création d’une Commission d’enquête par arrondissement ;
Considérant qu’il est juste que ces intéressés concourent à la formation de celte Commission,
Les Membres de la Commune, élus par le IVe arrondissement,
ARRÊTENT :
Les Délégués des compagnies des onze bataillons de la Garde nationale, de l’artillerie et des marins sauveteurs, font convoqués pour le Mercredi 12 avril, à l’effet de nommer les six Membres devant composer ladite Commission d’enquête.
L’élection aura lieu Salle des Fêles, à la Mairie, à 8 heures du soir, sous la présidence d’un des Membres de la Commune.
Paris, le 11 avril 1871.
Les Membres de la Commune :
AMOUROUX, ARTHUR ARNOULD, CLÉMENCE, GÉRARDIN, LEFRANÇAIS.1 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 187I.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 251.
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N° 116 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 116COMMUNE DE PARIS
MINISTÈRE DES FINANCESADMINISTRATION DES DOMAINES DE L’ATELIER DU TIMBRE
Les citoyens et citoyennes employés des Domaines et de l’Atelier général du Timbre sont invités à se présenter dans le délai de trois jours à l’administration, pour reprendre leurs travaux.
Faute de se rendre à cet appel, qui sera le dernier, ils seront considérés comme démissionnaires et irrévocablement rayés des cadres de l’administration.
Paris, 11 avril 1871.
Le Directeur des Domaines,
Chef de l’Atelier général du Timbre,
J. FONTAINE.1 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 252.
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N° 117 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 117COMMUNE DE PARIS
AVIS AUX NÉGOCIANTS
Les citoyens et citoyennes employés des Domaines et de l’Atelier général du Timbre sont invités à se présenter dans le délai de trois jours à l’administration, pour reprendre leurs travaux.
Faute de se rendre à cet appel, qui sera le dernier, ils seront considérés comme démissionnaires et irrévocablement rayés des cadres de l’administration.
Paris, 11 avril 1871.
Le Délégué à la perception des loyers communaux,
approuve :
Le Délégué à la Direction des Contributions directes, A. COMBAULT
IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 252.
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N° 118 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 118COMMUNE DE PARIS
AVIS AUX NÉGOCIANTS
Il importe que tous les citoyens s’unissent pour assurer, par leur patriotique concours, le libre exercice des administrations communales, qui sont la meilleure garantie des intérêts commerciaux.
En conséquence, le Délégué à la Direction des contributions directes invite les négociants à acquitter, dans le plus bref délai, le loyer des magasins qu’ils occupent dans l’Entrepôt, ce qu’ils n’avaient pu faire encore, par suite de la désorganisation jetée, à dessein, dans les services publics, par le Gouvernement fugitif.
Paris, le 11 avril 1871.
Le Délégué à la Direction des Contributions directes, A. COMBAULT.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 253.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 119 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 119COMMUNE DE PARIS
DIRECTION DES CONTRIBUTIONS INDIRECTES DE LA SEINELe Délégué à la Direction des Contributions indirectes de la Seine invite tous les entrepreneurs de voitures publiques, anciens ou nouveaux, à se présenter dans un délai de trois jours dans les bureaux de la Recette principale des Contributions indirectes, rue Duphot, 12, à Paris, à l’effet d’y renouveler la déclaration de leur matériel roulant et du siège de leur entreprise.
Paris, le 11 avril 1871.
Le Directeur des Contributions indirectes de la Seine, A. BASTELICA.
1 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 253.
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N° 120 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 120COMMUNE DE PARIS
XIe ARRONDISSEMENTVu le décret de la Commune, en date du 11 avril 1871, concernant les pensions à accorder aux veuves et enfants des Gardes nationaux tués au service de la Commune ;
Vu l’article 5 portant création d’une Commission d’enquête par arrondissement ;Considérant qu’il est juste que ces intéressés concourent à la formation de cette Commission,
Les Membres de la Commune, élus par le XIe arrondissement.
ARRÊTENT :
Les délégués des compagnies des vingt-sept bataillons de la Garde nationale, de l’artillerie et des marins sauveteurs, sont convoques à l’effet de nommer les six Membres devant composer ladite Commission d’enquête.
L’élection aura lieu le jeudi 13 avril, maison communale du XIe arrondissement, salle des mariages, à 8 heures du soir, sous la présidence d’un Membre de la Commune.
Paris, le 11 avril 1871.
Les Membres de la Commune :
MORTIER, DELESCLUZE, VERDURE, AVRIAL, PROTOT.IMPRIMERIE NATIONALE.— Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 254.
- descriptif :
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- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 121 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 121COMMUNE DE PARIS
La Commune de Paris,
Sur la proposition du Comité de sûreté générale ;
Attendu que le prix des passe-ports, fixé jusqu’ici, d’après les anciens règlements, à 2 francs, est inabordable pour la plupart des citoyens ;
Que journellement des passe-ports sont réclamés par des femmes et des enfants,
ARRÊTE :
ART. 1er. Le prix des passe-ports est fixé à 30 centimes.
ART. 2. Les Mairies pourront délivrer des certificats sur le vu desquels le Comité de sûreté générale donnera des passe-ports gratuits.Paris, le 11 avril 1871.
LA COMMUNE DE PARIS.
2 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 254.
- descriptif :
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- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 122 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 122COMMUNE DE PARIS
11 avril, 8 heures du soir.
Guerre à exécutive.
Forte canonnade sur toute la ligne des forts du sud. Les Versaillais s’avancent. Nos troupes font bonne contenance. Mousqueterie très-vive, surtout aux forts de Vanves et d’Issy.
P. 0. : Le Chef d’état-major.
12 avril, minuit 35 minutes.
Guerre à exécutive
Mon aide-de-camp revient des forts avec rapport écrit des trois commandants et du général Eudes. Tout va bien. Ennemi repoussé sur toute la ligne.
P. 0. : Le Chef d’état-major.
1 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 255.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 123 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 123COMMUNE DE PARIS
La Commune de Paris,
Considérant que le gouvernement de Versailles se vante ouvertement d’avoir introduit dans les bataillons de la Garde nationale’ des agents qui cherchent à y jeter le désordre ;
Considérant que les ennemis de la République et de la Commune cherchent par tous les moyens possibles à produire dans ses bataillons l’indiscipline, espérant désarmer ainsi ceux qu’ils ne peuvent vaincre par les armes ;
Considérant qu’il ne peut y avoir de force militaire sans ordre, et qu’il est nécessaire, en face de la gravité des circonstances, d’établir une rigoureuse discipline, qui donne à la Garde nationale une cohésion qui la rende invincible,
Décrète :
ART. 1er. Il sera immédiatement institué un conseil de guerre dans chaque légion.
ART. 2. Ces conseils de guerre seront composés de sept membres, savoir :
Un officier supérieur président ;
Deux officiers ;
Deux sous-officiers et deux gardes.
ART. 3. Il y aura un conseil disciplinaire par bataillon.
ART. 4. Les conseils disciplinaires seront composés d’autant de membres qu’il y aura de compagnies dans le bataillon, à raison d’un membre par compagnie, sans distinction de grade.
Ils seront nommés à l’élection et toujours révocables par la commission exécutive, sur la proposition du délégué à la guerre.
ART. 5. Les membres des conseils de guerre seront élus par les délégués des compagnies.
ART. 6. Seront justiciables des conseils de guerre et disciplinaires les Gardes nationaux de la légion et du bataillon.
ART. 7. Le conseil de guerre prononcera toutes les peines en usage.
ART. 8. Aucune condamnation afflictive ou infamante, prononcée par les conseils de guerre, ne pourra être exécutée sans qu’elle ait été soumise à la ratification d’une cour de révision spécialement créée à cet effet.
Cette commission de révision se composera de sept membres tirés au sort parmi les membres élus des conseils de guerre de la Garde nationale avant leur entrée en fonctions.
ART. 9. Le conseil disciplinaire pourra prononcer la prison depuis un jour jusqu’à trente.
ART. 10. Tout officier peut infliger de un à cinq jours d’emprisonnement à tout subordonné, mais il sera tenu de justifier immédiatement devant le conseil disciplinaire des motifs de la punition prononcée.
ART. 11. Il sera tenu dans chaque bataillon et légion un état des punitions infligées dans les vingt-quatre heures, lequel sera envoyé chaque matin au rapport de la place.
ART. 12. Aucune condamnation capitale ne recevra son exécution avant que la grosse du jugement ou de l’arrêt n’ait été visée par la commission exécutive.
ART. 13. Les dispositions du présent décret ne seront en vigueur que pendant la durée de la guerre.Paris, le 11 avril 1871.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1811.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 256.
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N° 124 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 124COMMUNE DE PARIS
MINISTÈRE DE LA GUERREL’ennemi, profitant de l’obscurité de la nuit dernière, a démasqué toutes ses batteries et tenté une attaque de vive force sur les forts du sud-ouest. Il a été repoussé vigoureusement. Nos pertes s’élèvent à deux blessés et un tué (seul chiffre parvenu jusqu’à présent).
Dans cette attaque de nuit, opération de guerre toujours difficile à repousser pour des troupes jeunes, il n’y a pas eu un moment d’hésitation. Les enfants de Paris se sont conduits en républicains, c’est-à-dire en hommes.
Je porte à l’ordre de l’armée les 208e et 179e bataillons pour leur entrain et leur bonne tenue.
Paris, le 12 avril 1871.
Le Délégué à la Guerre, CLUSERET.
2 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 261.
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N° 125 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 125COMMUNE DE PARIS
MINISTÈRE DE LA GUERRETous les isolés seront mis à la disposition du Directeur du Génie pour les travaux de réparations à l’enceinte.
Ils toucheront la solde de la Garde nationale.
Paris, le 12 avril 1871.
Le Délégué à la Guerre, CLUSERET.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 261.
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RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
N° 126 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 126COMMUNE DE PARIS
12 avril, midi.
PLACE A COMMUNE.
Je reçois du général Dombrowski excellentes nouvelles. Sommes en possession des trois quarts de Neuilly. Faisons siège en règle. L’un après l’autre, chaque jardin tombe en notre pouvoir.
J’espère ce soir être sur le pont de Neuilly.
Le Colonel d’État-major, HENRY.
1 IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 262.
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N° 127 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 127COMMUNE DE PARIS
MINISTÈRE DE LA GUERREConsidérant que la Cavalerie et l’Artillerie ont besoin de chevaux, qu’il en existe un grand nombre dans Paris appartenant à l’État, employés indûment par des officiers qui n’ont pas droit à être montés ou par des citoyens qui se les sont appropriés ;
ARRÊTE :
Tous les chevaux appartenant à l’État qui ne sont pas en service régulier devront être immédiatement saisis sur la voie publique ou à domicile et amenés à l’École militaire.
Sont considérés comme étant en service régulier les chevaux de la cavalerie et du train.
Dans la garde nationale à pied, ont droit à être montés les chefs de légion seulement et deux officiers d’état-major.
Tout antre officier qui aurait cru pouvoir disposer d’un cheval le versera immédiatement à la remonte.
Ordre est donné à tous gardes nationaux de prêter main-forte aux cavaliers chargés d’exécuter le présent arrêté.
Paris, le 12 avril 1871.
APPROUVE :
Pour la Commission exécutive, CH. DELESCLUZE, A. VERMOREL.
Le Délègue à la guerre, CLUSERET.
2 IMPRIMERIE NATIONALE, — Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 263.
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N° 128 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 128COMMUNE DE PARIS
La Commune autorise le citoyen G. COURBET, nommé en assemblée générale Président de la Société des Peintres, à rétablir, dans le plus bref délai, les Musées de la Ville de Paris dans leur état normal, d’ouvrir les galeries au public et d’y favoriser le travail qui s’y fait habituellement.
La Commune autorisera à cet effet les quarante-six délégués qui seront nommés demain Jeudi, 13 avril, en séance publique à l’École de médecine (grand amphithéâtre), à deux heures précises.
De plus, elle autorise le citoyen COURBET, ainsi que cette assemblée, à rétablir l’Exposition annuelle aux Champs-Élysées.
Paris, le 12 avril 1871.
La Commission exécutive, AVRIAL, F. COURNET, CH. DELESCLUZE, FÉLIX PYAT, G. TRIDON, A. VERMOREL, E. VAILLANT.
2 IMPRIMERIE NATIONALE.— Avril 1871.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 265.
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N° 129 — LIBERTÉ — ÉGALITÉ — FRATERNITÉ — N° 129COMMUNE DE PARIS
COMMISSION DES BARRICADESLa Commission des barricades arrête ainsi qu’il suit le tracé des barricades, sauf modifications dans les cas particuliers :
Chaque barricades sera composée des deux portions appuyées l’une au coté droit, l’autre au côté gauche de la rue, et laissent entre elles et les maisons un passage de 3 mètres. Cependant, dans les voies qui ne seront pas nécessaires à la circulation des voitures, on ne fera qu’une barricades, avec un passage de 1 mètre de largeur à l’une des extrémités.
La Commission arrête ainsi qu’ils suit le profit d’une barricades pour grandes voies de communication :
Profondeur du fossé — 2m,00
Largeur — en tant qu’il faudra pour le massif.
Hauteur de la barricade — 4m,00
Épaisseur en haut — 6 00
Largeur de la banquette de tir — 2 50
Talus du côté de l’ennemi — 4 80 de base.
Talus montant à la banquette — 5 50 de base.
Épaisseur totale — 19 00
Hauteur du massif de pavés — 2 00La Commission arrête […]
Profondeur du fossé — 2m, 00
Largeur — ce qu’il faudra.
Hauteur de la 3m,00
Épaisseur en haut — 2 00
Largeur de la banquette — 2 50
Talus du côté de l’ennemi — 3 00
Talus montant à la banquette — 3 50
Épaisseur au pied — 11 00
Hauteur-du massif de pavés — 1 60
Épaisseur au pied — 8 00
Épaisseur en haut — 3 50
Fossé intérieur — pas plus de 0 80 de profondeur.
Fossé intérieur — pas plus de 0 80 de profondeur.La Commission décide que la conservation des tuyaux du gaz et de l’eau sera assurée jusqu’au moment de l’attaque, aussi bien que celle des égouts, qu’il n’est pas nécessaire d’ouvrir pour les mines.
La Commission arrête, ainsi qu’il suit, l’emploi dés égouts pour les mines ;
Elle répudie absolument, comme trop lente, toute construction et fouille de galeries de mine, mais elle admet que des fourneaux de mines seront faits au fond et sur le côté des égouts, et arrête ainsi qu’il suit leur position et leur charge :
Premier fourneau à 20 mètres en avant du fossé, charge — 40 kilogrammes de poudre.
Second — à 12 mètres plus loin — 100 idem.
Troisième — à 12 mètres plus loin que le deuxième. — 100 idem.et ainsi de suite.
Si les circonstances le permettent, toujours avec la charge de 100 kilogrammes, chaque fourneau devra être amorcé séparément.
La Commission décide que le procès-verbal de la séance sera publié et affiché, à l’exception des mesures qui règlent l’emplacement et la stratégie des barricades.
La Commission charge le citoyen Gaillard père de faire lithographier et livrer au public et au commerce les profils recommandés par la Commission.
Les citoyens Norel (4e arrondissement), Thirion (8e arr.), Jean, génie ; Guilbot (11e arr.), Buyat (14e arr.), Leduc (15e arr.), Darnal (16e arr.), Gaillard père (1er et 20e arr.), reçoivent pleins pouvoirs pour organisation des barricades dans leurs arrondissements.
La Commission décide que la rue du Rempart sera barricadée de chaque côté de chaque porte, ainsi que toutes les voies aboutissant aux portes, et que les maisons d’encoignure seront organisées militairement.
Commission décide que la prochaine séance aura lien demain 13 avril, à 5 heures après-midi au Ministère de la guerre ; on y examinera les mesures prises et les études faites dans chaque arrondissement. En attendant, chaque délégué doit opérer d’urgence et faire commencer le travail avec le concours de la délégation communale, en se conformant au plan d’ensemble adopté.
Paris, le 13 avril 1871.
IMPRIMERIE NATIONALE. — Avril 1871.
LA COMMISSION DES BARRICADES.
sources :texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 266.