rouge

 

 
 

Affichage par année

2165 affiches :

 

    [Vive la dégentrification]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Vive la dégentrification]. — Montréal : Montréal contre-information = Montreal counter-information = MTL Contre-info, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 43 × 28 cm.

    • Affiches par pays  : Canada
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : insurrectionnalisme  ; révolte  ; urbanisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    photo (silhouettes jetant un ballot de paille ?)

    texte :

    Une balade pour la dégentrification a pillé une boutique bobo

    Vive la Dégentrification

    La soirée du 28 mai 2016, une balade pour la dégentrification a eu lieu dans les rues de St-Henri. Un black bloc d’approximativement 30 personnes a brièvement déambulé sur le rue Notre-Dame puis a pillé la boutique bobo “Le 3734”. Alors que la plupart du groupe tenait la rue, quelques personnes sont rentrées dans le magasin avec des sac de sports qu’elles ont remplis de saucisses fraîches et séchées, de fromage, de sirop d’érable et d’autre denrées. La vitrine extérieure était pendant ce temps redécorée avec un graffiti “Fuck Empire” ainsi que des affiches expliquant les intentions ayant motivé cette action. Toujours sur Notre-Dame, des bombes fumigènes ont été lancées à l’avant et à l’arrière du groupe, lequel a pu par la réussite se disperser en passant par le chemin de fer, avant même que la police n’arrive sur les lieux. Aucune arrestation n’a été faite. Dans les jours qui ont suivis, nous avons redistribué la nourriture à des gens du quartier qui n’ont habituellement pas accès à ce genre de produit. Voici le texte de l’affiche qui a été posée sur la vitrine :

    Avec les condos, sont arrivés dans St-Henri toutes sortes de commerces chers, de restos branchés et d’épiceries bourgeoises. Toutefois, malgré cette affluence de nourriture, le quartier reste pratiquement un désert alimentaire pour les gens qui ont peu d’argent. Quel paradoxe de vivre dans un monde où on produit tellement de nourriture, mais où on ne la rend pas accessible aux gens qui ont faim

    Ce soir, c’est un grand banquet, on fête la complicité et l’abondance

    Le 28 mai, on a tenté de rééquilibrer un peu les choses, à la mesure de nos moyens. On s’est masqué.es pour cacher notre identité, on est allé.es dans un de ces commerces hors de prix, on a pris tout ce qu’on pouvait et on est allé.es le redistribuer joyeusement dans le quartier. Inspiré.es par les dernières actions contre la police dans différents quartiers et sachant que celle-ci allait se pointer pour protéger les proprios, on a apporté ce qu’il fallait pour nous protéger

    Tout le monde mérite de bien manger et il y a assez de nourriture pour tout le monde ! C’est avec beaucoup de plaisir qu’on a organisé ce pillage, qui est un pied-de-nez aux forces qui nous appauvrissent et nous affament. On invite tout le monde à faire de même !

    tout pour tou.te.s

    mtlcounter-info.org


    sources :

    Une des 24 affiches parue avec Montréal contre-information n° 1 (hiver 2015-hiver 2017).

    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2017/03/MTLCI-affiches.pdf


    2015

    2016

    2015

    2016
    Affiches liées















    [Action de dégentrification contre “3734”]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Action de dégentrification contre “3734”]. — Montréal : Montréal contre-information = Montreal counter-information = MTL Contre-info, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (trois  : rouge , noir , violet , papier blanc ) ; [43 ?] × [28 ?] cm.

    • Affiches par pays  : Canada
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : insurrectionnalisme  ; luttes urbaines
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    text

    dessin (homme utilisant un extincteur à peinture)

    texte :

    Dans une société où la valeur de la propriété est plus grande que celle de la vie, nous devons détruire la propriété pour pouvoir vivre.

    « Il y a un peu plus d’un an, une foule de gens masqués a exproprié la marchandise de l’épicerie yuppie attachée au restaurant “3734” sur la rue Notre-Dame et a redistribué la nourriture aux gens du quartier. Voilà une des actions contre la gentrification parmi les dizaines s’étant produites dans les dernières années. L’épicerie a fermé ses portes il y a quelques mois, mais nous avons remarqué que le restaurant 3734 servait encore des lunchs aux gens d’affaires et des soupers onéreux aux yuppies du coin. Alors mercredi dernier, nous leur avons rendu visite, avons brisé une fenêtre et couvert l’intérieur du restaurant de peinture à l’aide d’un extincteur. [...]

    La gentrification est une opération de déplacement, aux côtés de processus sur un temps plus long comme le colonialisme et l’incarcération de masse, que ceux au pouvoir utilisent contre quiconque fait obstacle au développement, au contrôle, et au “progrès”. Nous sabotons les commerces gentrificateurs de nos quartiers pour les mêmes raisons qui en poussent d’autres à attaquer la police, à faire du sabotage contre les projets de développements industriels, à rendre les frontières incontrôlables, et à insulter les fascistes.

    On nous dit que si on veut changer les choses, on a juste à aller voter, à écrire aux représentants élus, ou à manifester paisiblement, mais tout le monde sait qu’il ne faut pas croire à ce mensonge usé. Nous désirons changer infiniment plus qu’il ne sera jamais possible en performant le rôle du bon citoyen ou en obtenant une bonne couverture médiatique pour une liste de demandes adressée à ceux au pouvoir. Les canaux “légitimes” offerts par cette société peuvent amener des réformes par rapport à certains détails spécifiques reliés aux systèmes d’oppressions, mais elles ne font rien pour démanteler les systèmes d’oppression eux-mêmes, et ces canaux sont souvent conçus pour que nous soyions plus dépendants face à eux. Voilà pourquoi nous refusons le dialogue avec les commerces gentrificateurs, et que nous allons plutôt briser leurs fenêtres et leur marchandise. Des actions qui ont un impact direct sur notre environnement, sans la médiation des politiciens et de leur monde. Dans une société où la valeur de la propriété est plus grande que celle de la vie, nous devons détruire la propriété pour pouvoir vivre.

    Tanné.es des réunions inutiles ou de rester assis.es à la maison devant votre mur Facebook ? Essayez une balade nocturne avec un.e ami.e, un masque et une massue. C’est possible d’attaquer, peu importe qui vous êtes, et si vous faites attention vous pourriez faire beaucoup sans vous faire prendre – pour lire des conseils, allez regardez cette recette pour des actions nocturnes. Rendons St-Henri hostile aux commerces yuppies, aux développeurs, à la police, et aux riches qu’elle sert ! »

    MTLCOUNTER-INFO.ORG


    sources :

    https://mtlcounterinfo.org/de-gentrification-action-against-3734/
    https://mtlcontreinfo.org/action-de-degentrification-contre-3734/
    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2017/08/propertyoverlife.pdf


    2017

    2017

    [ 2016 ?]

    2017

    2017
    Affiches liées




    [De-gentrification action agains “3734”]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    De-gentrification action agains “3734”]. — Montréal : Montréal contre-information = Montreal counter-information = MTL Contre-info, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (trois  : rouge , noir , violet , papier blanc ) ; [43 ?] × [28 ?] cm.

    • Affiches par pays  : Canada
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : insurrectionnalisme  ; luttes urbaines
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    text

    dessin (homme utilisant un extincteur à peinture)

    texte :

    In a society that values property over life, we must destroy property in order to live.

    “Just over a year ago, a masked crowd looted the yuppie grocery store attached to the “3734” restaurant on Notre-Dame street and redistributed the food to people in the neighborhood, one of dozens of actions against gentrification in recent years. The grocery store shut down several months ago, but we noticed that the 3734 restaurant was still serving business lunches and expensive dinners to local yuppies. So last Wednesday night we paid them a visit, breaking a window and covering the inside of the restaurant with paint, using a fire extinguisher. [...]

    Gentrification is an operation of displacement, alongside more longstanding processes such as colonialism and mass incarceration, that those in power use against anyone who stands in the way of development, control, and ‘progress’. We wreck gentrifying businesses in our neighborhood(s) for the same reasons others might attack the police, sabotage industrial development, make borders unenforceable, and injure fascists.

    We’re told that we just need to vote, write to elected officials, or peacefully protest if we want to change things, but anyone knows better than to trust this tired lie. We want to change infinitely more than what would be possible by performing the role of the good citizen or by getting good media coverage for a list of demands to those in power. The ‘legitimate’ channels that this society gives us for change may bring about reforms to the specific details of oppression, but they do nothing to undo the systems of oppression themselves, and often are designed to make us ever more dependent upon them. That is why we refuse to dialogue with a gentrifying business, and instead break their windows and destroy their commodities ; actions that directly impact our environment, unmediated by politicians and their world. In a society that values property over life, we must destroy property in order to live.

    Tired of useless meetings or sitting at home alone with your Facebook feed ? Try a nighttime stroll with a friend, a mask, and a sledgehammer. Attacking is very possible, no matter who you are, and if you’re careful you can do quite a lot without being caught – check out this recipe for nocturnal actions for some tips1. Let’s keep making St-Henri a hostile place for yuppie business, developers, the police, and the rich they serve !"

    1. Full communiqué and A recipe for nocturnal direct actions ! available on mtlcounter-info.org


    sources :

    https://mtlcounterinfo.org/de-gentrification-action-against-3734/
    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2017/08/propertyoverlife.pdf


    2017

    2017
    Affiches liées












    [Salon du livre antifasciste 2017]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Salon du livre antifasciste 2017] / BDPNL. — Montreuil (Montreuil-sous-Bois) ; Paris : La Parole errante ; [et al.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; [45 ?] × [33 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : art : cinéma  ; édition  ; fascisme et antifascisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Ecco, Umberto (1932-2016)  ; Sauder, Régis
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : salon, foire
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (livre en forme de persiennes ouvertes ?) ]

    texte :

    Salon du livre antifasciste 2017

    Résistances aux droites extrêmes et à l’extrême droite

    « On peut jouer au fascisme de milles façons, sans que jamais le nom du jeu change. »
    Umberto Ecco (1932-2016)

    Samedi 8 avril 2017

    Avant-première de Retour à Forbach de Régis Sauder, en présence du réalisateur, au cinéma Le Méliès (Montreuil) à 20 h

    Dimanche 9 avril 2017

    de 11 h à 22 h à La Parole Errante
    9, rue François-Debergue à Montreuil — Métro Croix-de-Chavaux

    Cette journée proposera : des stands d’éditeurs, de syndicats, d’organisations antifascistes — un espace libraire présentant une sélection large d’ouvrages — des projections de films — des conférences et débats — théâtre et fanfare

    Entrée : prix libre

    Voir le programme détaillé sur : www.visa-isa.org

    [suite de logos] VISA - Vigilance et Initiatives Syndicales Antifascistes) — IHS - Institut d’histoire sociale CGT — IR — FSU

    Maisons d’édition partenaires et présentes :
    Agone, Syllepse, Le Temps des cerises et Libertalia

    Grafizm : www.bdpnl.fr


    sources :

    http://www.visa-isa.org/content/salon-du-livre-antifasciste-le-programme-detaille









    [5e Fête de l’autogestion]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    5e Fête de l’autogestion]. — Quimper : CNT_F (France), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri  : rouge , noir , papier blanc ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : art : musique  ; autogestion  ; édition
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; salon, foire
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte noir et rouge ; photo couleur (place urbaine avec meute sculptée de loups) ]

    texte :

    5e Fête de l’autogestion

    [logo "chat noir cerclé] CNT

    (L’Action directe en débat,

    des concerts, restauration sur place, des stands, des éditeurs, un marché gratuit et + encore !!!

    Samedi 22 septembre 2018

    11 h-20 h, entrée libre

    Esplanade F. Mitterrand, Quimper (entre la médiathèque et le théâtre de Cornouailles)

    L’action directe en débat

    11 h : « la désobéissance »

    14 h : « la réappropriation (squats, ZAD, milieux libres, …) »

    15 h : « les stratégies de propagande par le fait »

    17 h : « le syndicalisme »

    Des concerts

    Paul Cooper, chanson — Rrolande est furieuse, musique improvisée — Skaer Flaer, anarcho punk — Trio Cosa, musique improvisée — duo Diaminé, tarentelle — Platypus Theory, rock garage

    Des stands, des éditeurs, un marché gratuit

    Restauration : WhouAmap, Tri Martolod

    Éditeurs : La Digitale, Atelier de Création Libertaire, Publico, CNT-RP, Libertalia

    Stands : Enercoop, Quimper en roue libre, Food not bombs, AC !, Réseau Salariat, FASTI, Thomas Bouloù/ardecom29, Collectif entraide santé, Collectif Antifa29, Fraternité Quimper, Temps partagé, Stop Linky, CRABES, FA, Ensemble !, …


    sources :

    http://www.cnt-f.org/staf/wp-content/uploads/2018/08/Afficheprogramme.jpg





    [Hier Zyed et Bouna, aujourd’hui Selom et Matisse : manifestation place Degeyter]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Hier Zyed et Bouna, aujourd’hui Selom et Matisse : manifestation place Degeyter]. — Lille : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , jaune , texte en défonce , papier blanc ) ; 37 × 55 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : police  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo de fond (aiguillages ferroviaires) ]

    texte :

    Hier Zyed et Bouna, aujourd’hui Selom et Matisse

    Le vendredi 15 décembre 2017, aux alentours de 21 h, Selom, Matisse, Ashraf et Aurélien se font renverser par un train. Selom et Matisse en meurent. Ashraf et Autrélien sont blessés.

    La soir même, La Voix du Nord parle d’un raccourci que les jeunes « inconscients » auraient voulu prendre. Le lendemain à Caulier, des voitures brûlent. Une rumeur tourne dans le quartier : ils fuyaient la police. Pendant trois jours, presse, police, justice et préfecture ont nié la présence de la police sur les lieux.

    Le lundi, lors du rassemblement de solidarité avec les familles et les victimes sur la place de Fives, Aurélien explique que lui et ses amis cherchaient à échapper à l’intervention de policiers particulièrement agressifs qui leur fonçaient dessus, matraques à la main. Depuis, des plaintes ont été déposées par les familles et les autorités ont dû admettre une possible responsabilité policière dans le « tragique accident ».

    À Fives, comme dans d’autres quartiers, la police met la pression, elle frappe, elle ment, elle humilie. Voilà pourquoi certains les fuient…
    Comme en 2005 avec Zyed et Bouna, les conséquences sont mortelles.

    Pour dénoncer les violences policières et le mépris des pouvoirs publics

    Pour soutenir les victimes, leurs familles et leurs proches

    Manifestation samedi 13 janvier 2018 - 15 h - place Degeyter - Lille Fives


    sources :
     



    [Les lycéens montrent la voie, suivons là !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les lycéens montrent la voie, suivons là !]. — Toulouse : CLASSE (Collectif de Liaison pour l’Autodéfense et la Solidarité de clasSE), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; étudiants (et luttes étudiantes)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (manifestant·e·s agenouillés avec banderole « Traverse la rue, prends ton bahut ») ]

    texte :

    Les lycéens montrent la voie, suivons là !

    Depuis une semaine un mouvement lycéen d’une ampleur et rapidité inédite a pris forme partout en France et particulièrement à Toulouse. Une quarantaine de lycées bloqués au plus fort, des blocus reconductibles presque partout, des manifs spontanées et sauvages du matin au soir tous les jours, des mises à distance de la police, des barricades enflammées un peu partout en ville, des pillages, des incendies d’établissements… Si les grands médias minimisent la chose personne n’a pu passer sérieusement à côté. De fait les lycéens et leurs alliés de galères bloquent la ville quotidiennement. Contrairement aux mobilisations contre la loi Travail ou Parcoursup au printemps dernier, ce sont les lycées aux plus fortes compositions prolétariennes qui se sont mis immédiatement en mouvement, donnant un rythme et un contenu bien plus intéressants.

    De la continuité…

    Les voix s’élèvent déjà pour tenter de faire rentrer ce mouvement dans des cases revendicatives, pour mieux le circonscrire. Pourtant, les médias le repèrent aisément, il ne s’agit ni spécifiquement d’une lutte contre Parcoursup ou contre la sélection à l’université, ni d’une lutte contre la réforme du bac pro ni d’une pure continuation du mouvement « gilet jaune ». C’est que, comme ce dernier, son contenu reste impalpable pour beaucoup, c’est-à-dire pour ceux qui veulent que les prolétaires en lutte aient des revendications et des objectifs réformistes et catégoriels.

    Les lycéens n’ont que trop de raisons pour se révolter et beaucoup ont vu leurs parents mettre ou soutenir les gilets jaunes ces derniers temps. Comme eux ils subissent depuis une répression à la hauteur de la fébrilité du gouvernement : des centaines d’arrestations, des blessés (graves) sont à compter dans de nombreuses villes ou encore des humiliations comme à Mantes-la-Jolie.

    Par le dépassement !

    Les blocages organisés par le mouvement des gilets jaunes semblaient atteindre une forme de limite que sont venues compenser les journées d’actions du samedi. Moins de personnes sur les piquets, plus de flics envoyés par le pouvoir pour déloger. C’est normal qu’après avoir passé plus de 20 jours et nuits à se relayer, tout en continuant pour beaucoup, d’aller au taf la journée, la fatigue se ressente… Les lycéens ont changé la donne par leur mobilité et leur détermination. Bloquer un carrefour et bouger sur un autre, la manœuvre a fait ses preuves.

    Les pratiques actuelles du mouvement lycéen sont la piste la plus crédible pour que ce mouvement se transforme en grande vague révolutionnaire. Comme les gilets jaunes avant eux les lycéens se sont immédiatement retrouvés ensemble par l’action directe. Blocage du bahut puis prise de la rue tant pour bloquer (barricades, déplacements policiers, métro coupé…) que pour agrandir le mouvement par le débrayage constant. Les manifs peuvent commencer à peu et finir à des milliers, signe de l’ambiance actuelle.

    Pour l’auto-organisation, contre le retour des morts-vivants

    Mais la mise en branle lycéenne a aussi remis dans le bain tout un pan du « mouvement social » complètement dépassé par l’actuel mouvement des gilets jaunes, car en mal de ses sujets de prédilection habituels. Si les bureaucrates de la gauche semblent avoir du mal à contenir ce bel élan pour le moment, il n’en reste pas moins que leurs tentatives sont et seront nombreuses. Services d’ordre, groupes de gilets jaunes qui s’attachent à reconnaître les « fauteurs de trouble » comme ils disent, paternalisme des syndicats étudiants envers des lycéens qu’on ramène à la fac et à qui on ordonne de rester sages…

    Cette contradiction va se retrouver dans tous les cortèges et blocages ces prochains temps. Entre ceux qui veulent la poursuite du mouvement, son élargissement sur des bases de classe et ceux qui aimeraient bien gratter quelques miettes afin que tout le monde rentre sagement chez soi en attendant les prochaines élections politiques ou syndicales.

    Comme une odeur de grève généralisée !

    Le mouvement actuel est en constante évolution. Tout le monde a bien compris désormais que ce n’est pas une mobilisation contre les taxes… Partout, on ne parle plus que de la vie trop chère pour être vécue, de l’argent qu’on n’a pas, d’un système politique qui n’est là que pour nous maintenir dans la merde, et nous tirer dessus le cas échéant. A nous de transformer les appels à détruire Macron en appels et en actes à détruire le capital. La question de la grève est désormais centrale, partout elle se murmure. Il suffit d’une brèche pour que nous venions toutes et tous l’agrandir. Soutenons tous les piquets des prochains jours, tant dans les lycées que dans les boîtes !

    La fameuse grève générale ne se décrète pas. Elle s’organise pratiquement, comme le font les lycéens.

    Bloquons puis allons débrayer les entreprises autour de nous une par une !

    C’est comme cela que nous déploierons la grève partout et sans représentant !

    Collectif Classe


    sources :

    Affiche ou tract ?
    http://www.classeenlutte.org/2018/12/07/les-lyceens-montrent-la-voie-suivons-la/