- descriptif :
/B_tout>
[ texte ]
- texte :
Confédération générale du travail
Contre la vie chère !
Contre les Spéculateurs ! Sus aux Affameurs !
Ouvriers, employés, ménagères, tous les jours on vous affame !
Les requins du marché du Commerce ont pu, par des manœuvres criminelles, réaliser des bénéfices scandaleux, en spéculant sur la misère du peuple.
Pour marquer ces agissements frauduleux, des journalistes bien stylés ont crié, sur tous les tons, que cette hausse exorbitante était due à l"application des lois sociales, à l’augmentation des salaires, aux grèves multiples entreprises et entretenues par les meneurs de la CGT.
Ce sont là des idioties et des mensonges !
L’augmentation n’est as le fait des revendications ouvrières.
Tout le démontre. En voici la preuve.
Le journal Les Débats, du 30 août 1910, déclare : « Qu’on ne saurait trouver dans les charges nouvelles incombant aux patrons, par suite des augmentations de salaires, une explication suffisante de la montée des cours depuis six ou sept ans. »
L’aveu ne peut pas être plus explicitement formulé.
Si l’on compare les prix des denrées avec les salaires des ouvriers employés à la production de ces denrées, le mensonge de ces affirmations intéressées apparaît évident :
Prix moyens des denrées
1900. — Pain : 0 fr. 55 à 0 fr. 60 les 4 livres. — Viande : bœuf, 1 fr. 16 le kilo ; mouton, 1 fr. 62 le kilo. — Vin : 0 fr. 20 à 0 fr. 26 le litre. — Sucre : en 1903, après la suppression des primes, 0 fr. 60 le kilo.
1910. — Pain : 0 fr. 85 les 4 livres à Paris. — Viande : 1 fr. 54 à 1 fr. 90 le kilo. — Vin : 0 fr. 40 à 0 fr 45 le litre. — Sucre : 0 fr. 85 le kilo.Taux des salaires journaliers moyens en France
1900. — Boulangers : 5 fr. 50. — Bouchers (à Paris) : 8 fr. — Vignerons : 2 francs. — Raffineurs : 3 fr 75 à 4 fr. 25.
1910. — Boulangers : 5 fr. 50. — Bouchers (à Paris) : 8 fr. — Vignerons : 2 fr. 50. — Raffineurs : 3 fr. 75 à 4 fr. 25.En Angleterre, les ouvriers gagnent plus, travaillent moins d’heures qu’en France, et le coût général de la vie y est très inférieur. Un ouvrier anglais paie 82 francs la même quantité de marchandises que nous payons, en temps normal, 100 francs.
L’accaparement et la spéculation sont les responsables du renchérissement.
Donc, contrairement à ce que disent les plumitifs de la Bourse du commerce, il y a accaparement et spéculation.
En voici la démonstration :
Pour les blés : M. Vassilière, directeur au ministère de l’Agriculture, dans Le Temps du 4 août 1910, très catégoriquement, dit :
« La spéculation a profité de la note pessimiste qui a prévalu pendant un grand mois sur les marchés français.
« La hausse extraordinairement brusque, qui a atteint trois francs en 10 jours, n’a pas d’exemple depuis ces cinquante dernières années : elle est complètement injustifiée. »Les Débats du 3 septembre donnent, sur les stocks de blés, les chiffres suivants :
1909. — Avril : 308 millions de quintaux ; mai : 313 ; juin : 219 ; juillet : 114 millions de quintaux.
1910. — Avril : 250 millions de quintaux ; mai : 258 ; juin : 287 ; juillet : 248 millions de quintaux.Ainsi, en juillet 1910, la réserve était de 134 millions de quintaux supérieure à celle de juillet 1909. — La production mondiale étant plus élevée que les années écoulées, comment alors justifier l’augmentation actuelle autrement que par une spéculation éhontée, établie par L’Action du 24 août 1910, qui dit :
« Avec 24 francs de blé et 35 francs de farine, le spéculateur a réalisé un jeu de bénéfice de 20 francs, en deux mois, et cela avec le même stock et entre les mêmes mains. »Pour le sucre : M. Bougenot, du Syndicat des producteurs, dans Le Radical du 9 avril 1910, affirme « qu’à La Havane, lieu des plantations de sucre du Syndicat, la production est normale.
« Il est vrai, dit-il, que tous les mardis, très régulièrement, arrive en Bourse une dépêche annonçant que la production est en baisse, de même que deux jours après en arrive une autre remettant les choses en l’état. »Voilà des manœuvres qui établissent nettement la spéculation.
En ce qui touche les grèves, M. Doumergue, administrateur du Syndicat général des sucres, dit dans L’Information du 15 avril 1910 :
« Contrairement aux raisons invoquées au Palais-Bourbon, la prolongation de la grève des Raffineries de Marseille est un argument sans portée en ce qui concerne la hausses des sucres… »La réalité est que le marché français des sucres est entre les mains d’un cartel, formé par les maisons Say, Lebaudy, Sommier.
Pour récupérer les sommes perdues depuis la suppression des primes, ces messieurs poussent à la hausse et veulent rétablir, comme prix des sucres, le taux de 1 francs à 1 fr. 20 le kilogramme.
Pour la viande : M. Albert Dulac, dans Le Musée social de juillet 1909, déclarait :
« Les opérations, artificiellement concentrées à la Villette, où les animaux viennent pour être vendus une première fois, commandent, pour le mouvement des prix, tous les marchés de France. »En ce qui concerne l’écart entre les prix d’achat et les prix demandés aux consommateurs, il dit : « L’on peut prouver, par des chiffres irrécusables, qu’il s’élève jusqu’à 56 pour cent de la valeur du produit, laissant 15, 30 et même 35 pour 100 de bénéfice net à ceux qui préparent la viande pour être vendue. »
On a prétendu que l’augmentation des cours, pour cette année, était due à la rareté du bétail sur le marché. Or, les arrivages sont, pour cette année, supérieure à ceux des années précédentes.
Pour le vin, malgré la récolte déficitaire de cette année, en certaines régions, les vins en réserve et les pronostics de la récolte ne justifient pas la hausse des cours qui, fin août, sont passés, pour le Midi, de 20 francs à 40 francs l’hectolitre, pris à la propriété.
Des vins achetés sur souches à 17 et 18 francs l’hectolitre se sont revendus avant leur récolte, jusqu’à 35 francs l’hectolitre.
Le but est de faire monter les vins futurs à 50 francs l’hectolitre d’abord, et à 60 francs plus tard.
De cet ensemble, il se dégage la preuve que la spéculation est seule responsable.
Contre elle, il nous faut lutter ! Comment ? En boycottant les produits.
Comme en Amérique, pour la viande ; comme en Bavière, pour la bière, le boycottage de certaines denrées, par la classe ouvrière, est la seule arme dont nous disposons pour faire reculer les forbans du commerce.
La Confédération, soucieuse de matérialiser le mécontentement soulevé parmi les travailleurs, par les manœuvres des agioteurs, a décidé d’inviter les Bourses du travail, les Unions de syndicats et toutes les organisations ouvrières à organiser dès maintenant des meetings de protestation.
De plus, afin de donner une conclusion pratique à sa campagne, elle demande aux consommateurs de porter immédiatement leur effort sur le boycottage d’un produit : nous avons choisi le sucre.
Que, dès aujourd’hui, les ménagères soucieuses de leur intérêt s’abstiennent pendant quelque temps d’acheter ce produit, et nous ferons rendre gorge aux affameurs
Le Comité confédéral.
[…]
sources :Affiche sur la spéculation parue lors de l’agitation — démarrée en 1910 — sur l’augmentation du cout de la vie ; une brochure et des tracts furent aussi édités (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1910-1912, présentés au XVIIIe congrès corporatif (XIIe de la CGT), tenu au Havre, du 16 au 21 septembre 1912, p. 16-19).
Citée aussi — comme parue en septembre 19011 — in : Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914, L’Insomniaque, Libertalia, 2014, p. 190) : la précédente campagne de la CGT, en 1910, avait eu peu de succès, mais ici la CGT revient à la charge en tentant d’orienter l’agitation « dans le sens d’une révolte contre le capitalisme, et pas seulement contre les prix. » (G. Davranche).
- descriptif :
texte ; dessin (manifestation de soldats appelés dans une rue) signé Atarpop73 ; cadre vide (à remplir)
- texte :
Ils revendiquent
Ils manifestent
Ils s’organisentSoutenons les luttes des soldats
comité antimilitariste
Daniel Guérin - BP 247 16 - 75765 Paris cedex 16
Supplément à Lutte antimilitariste n° 17 — Roto-technic-offset - Aubervilliers
sources :L’affiche comprend un cadre vide à compléter localement. Supplément au n° 17 (septembre 1974) de Lutte antimilitariste. Le visuel était aussi repris en couv. à un numéro « spécial Draguignan-Nice » de cette revue, lui aussi supplément au n° 17.
- descriptif :
/B_tout>
[ texte ; dessin fouillé (ville « conviviale « ) ]
- texte :
Vivre autrement
Pour nos libertés et contre la répression
avant et après les élections
C’est sur nos luttes que nous comptons
* coloriez et remplissez vos bulles vous-même
CAP - Comité d’action des prisonniers * CEDETIM - Centre d’études anti-impérialistes * Cinéma politique * Collectif antibarrages * Comité de lutte des objecteurs - CLO * Comité national de soutien aux luttes des soldats * Comité d’Irlande * Comité Larzac Paris * Comité de liaison contre la peine de mort et les peines perpétuelles * Comité de défense de la vallée de Naussac * Comité unitaire Français-immigrés * FTL - Femmes en lutte * Groupe désobéissance civile * Groupe Sketchs * Larzac université * Lutte occitane Paris * MLAC * Mouvement des collectifs aménagement * UPF - Union pacifiste de France ***
sources :1974, d’après la présence du MLAC (1973-févr. 1975), 1977, d’après le présence du Comité national de soutien aux luttes des soldats qui aurait été créé en 1977. Et pour Naussac, surtout à partir de 1976. Un CUFI (Comité unitaire français-immigrés) aurait existé de 1972 à 1976. Larzac université se crée en 1975.
- descriptif :
/B_tout>
[ texte (noir) ; photo (rouge : foule de manifestants) ]
- texte :
Meeting
Solidarité des luttes libertaires en Espagne
CNT
Organisé par SIA — avec :
Juan Gómez Casas, […]
José Luis García Rua ([… ?])
Juan Ferrer (Valencià)
Fernando Carballo
Federica Montseny
et un représentant de la CNTF17 avril à 10 h — Palais de la Mutualité - rue Saint-Victor, Métro Maubert-Mutualité
[… ?]
[… impr. ?]
sources :
- descriptif :
/B_tout>
disegno e testo
- texte :
È nato lo stato della tortura !!
Con il pretesto del terrorismo, lo stato ha avuto modo di reprimere ogni forma di antagonismo.
Licenziamenti, disoccupazione, mancanza di alloggi, lavoro nero, stragi, sono passati in secondo piano ; così lo stato democratico salvaguarda il suo consenso con le varie leggi speciali e di fatto legalizza la pratica della tortura per annientare gli individui "socialmente pericolosi".
I collettivi studenteschi accusano :
Lo stato è l’istituzionalizzazione della violenza.mercoledì 28 aprile
manifestazione studentesca
contro la tortura di statoconcentramenti : ore 9 in p.zza verdi
ore 8,30 davanti al chimico (via milano)Intercollettivi studenteschi genovesi
[…]
sources :
- descriptif :
/B_tout>
testo
- texte :
Mobilitiamoci sui nostri obiettivi
La legge cosidetta “del precariato”, in discussione alla Camera con l’accordo sostanziale di partiti e sindacati, comporta :
— aumento dell’orario per tutti i lavoratori e riduzione dell’occupazione (3 ore di straordinario obbligatorio e aumento del numero di alunni per classe) ;
— decimazione di incaricati e supplenti non abilitati (concorso selettivo con prove scritte e orali) ;
— discriminazione nei confronti dei supplenti non abilitati : saranno contrapposti agli incaricati delle scuole private, ammessi ai concorsi abilitanti riservati, il tutto per premiare ancora i covi di lavoro nero che sono le scuole private.Il movimento dei precari e lavoratori della scuola è in lotta da più di quattro anni contro questa logica e ripropone con la lotta i suoi obiettivi unificanti :
— NO ai licenziamenti nella scuola. NO al concorso. Illicenziabilità dopo 180 giorni di servizio nell’anno. Graduatorie automatiche di reclutamento.
— NO all’aumento dell’orario di lavoro.
— Difesa e ampliamento degli attuali livelli occupazionali. 20 alunni per classe.Su questa piattaforma, dopo lo sciopero nazionale del 14/12/81, sono già scesi in lotta i lavoratori di alcune provincie, anche attuando il BdS a febbraio.
Anche a Napoli sta crescendo la mobilitazione contro i licenziamenti e l’aumento dei carichi di lavoro. I lavoratori di molte scuole si sono pronunciati contro il DDL 2777 aderendo alla proposta di lotta del Coordinamento Nazionale dei Lavoratori della Scuola :
una settimana di agitazione dal 29/3 al 3/4 con articolazione provinciale
sciopero nazionale il 23/4 con delegazione di Massa al ministero P.I. e all’assemblea nazionale a RomaMobilitiamoci per queste scadenze :
a Napoli assemblea regionale il 26/3 ore 17 al politecnico
sciopero provinciale il 31/3 con concentramento al provveditorato alle ore 10 e conferneza stampaDiscutiamo nelle scuole dei nostri problemi, indicendo assemblee in orario di lavoro. Formiamo comitati di zona. Partecipiamo alle riunioni del Coordinamento Lavoratori della Scuola di Napoli che si tengono tutti i venerdi, alle ore 18, al Politecnico.
[stampa…]
sources :
- descriptif :
/B_tout>
Testo
- texte :
COMPAGNI, LAVORATORI
La FAI - Federazione Anarchica Italiana - di fronte al patto sociale sul costo del lavoro siglato da Confindustria e Sindacato colla mediazione governativa che vedrà il sicuro e certo arretramento delle condizioni di vita e di lavoro dell’intero movimento operaio mediante il blocco salariale, la desensibilizzazione della scala mobile, l’attacco al reddito e all’occupazione e via dicendo :
INDIVIDUA
in questo patto sociale sottoscritto e sostenuto da governo, padroni, partiti e sindacati il maggior attacco dal dopoguerra ai giorni nostri alle conquiste dei lavoratori e all’organizzazione operaia.Tale accordo si è concretizzato grazie all’ennesima capitolazione confederale, nonostante che la protesta operaia di questa settimana indicasse soluzioni contrapposte, tese alla difesa intransigente del salario, della scala mobile e dell’occupazione.
INVITA
i lavoratori ad estendere la protesta antigovernativa alle parti sociali - gendarmeria sindacale in testa - unica responsabile del progetto restauratore ed antiproletario che sta passando nel paese.Difatti solamente attraverso l’organizzazione diretta ed indipendente dal sistema dei partiti, delle classi subalterne è possibile respingere questo patto sociale, ribadendo una volontà di lotta per la trasformazione autogestionaria della società.
RICORDA
agli altri lavoratori che la nostra emancipazione deve essere opera nostra o non sarà mai. Non deleghiamo ad altri, siano essi burocrati sindacali o di partito, le decisioni su cosa vogliamo, sul come lo vogliamo e su quanto ne vogliamo, perché solo così possiamo riscoprire che l’organizzazione senza vertici e senza burocrazia sul posto di lavoro è una necessità e una garanzia per gli esiti positivi delle lotte pensate, decise ed attuate da noi stessi, senza mediatori di mestiere asserviti da sempre alle logiche di parrocchia, di partito e di potere.Solo così facendo è possibile rigenerare quella solidarietà di classe che risulta essere da sempre una delle armi più idonee per imporre la risoluzione radicale dei problemi legati all’emancipazione proletaria.
È CERTA
che l’impegno di tutti gli anarchici federati in essa e organizzati fuori di essa sarà, come lo è sempre stato, quello della partecipazione attiva alle prossime lotte e consultazioni di base, con proposte che, a partire dalla difesa degli interessi dei lavoratori, sappiano porre al centro del dibattito operaio la necessità dell’autogestione delle lotte e dell’azione diretta del proletariato contro i nemici di sempre : governo, padroni, partiti e sindacato.Unicamente in questa prospettiva si può sperare di vincere oggi questa battaglia di classe e di vincere nel futuro prossimo tutte quelle che ci separano dal comunismo libertario.
FAI - Federazione Anarchica Italiana, commissione lotte sociali e territorio
Reggio Emilia 27. 1. 1983
sources :
- descriptif :
/B_tout>
[ Reproduction de la déclaration faite à la Rochelle à l’occasion de la remise du drapeau des CRS au groupement de Bordeaux, et commentaires et photos ajoutés ]
- texte :
Vous avez dit : terroristes
partout et depuis trop longtemps des prolétaires l’État et ses défenseurs essaient de nous écraser par la magouille, l’idéologie, la force
[extraits de presse…]
partout et depuis longtemps des prolétaires radicalisent leurs luttes contre l’exploitation capitaliste mais de manière encore trop isolées
[extraits de presse…]
sources :Affiche parue entre 1981 et 1985 (ministrat d’Hernu) et probablement 1983 (attentats du CLODO après 1981).
- descriptif :
/B_tout>
texte
photo (photo d’enfant, debout, devant des portes de garages ?)
- texte :
« j’y suis j’y reste »
Grève de la faim illimitée, 16 juin 1986 - - - >
Jeunes Arabes de Lyon et Banlieue
25, rue Burdeau 69004 Lyon — Tél : 78.39.78.80 / BCCM — souscription 23 23 10 66 662
SAJAM 69003 Lyon - Juin 86
sources :https://museris.lausanne.ch/SGCM/Consultation.aspx?id=121061&Source=search_result.aspx#
- descriptif :
/B_tout>
- texte :
Anarchismo e lotte sociali cel meridione
Il 7 e 8 giugno si svolgerà a Cosenza, presso l’Università della Calabria, il Convegno su »Anarchismo e lotte sociali nel Meridione » per discutere su :
- 1) Analisi storica della presenza anarchica nel Meridione d’Italia
- 2) Analisi e interpretazione della realtà meridionale attuale
- 3) Definizione dei compiti degli anarchici e indicazioni libertarie di lotta in riferimento a :
- Occupazione/disoccupazione
- Militarizzazione
- Mafia, repressione e controllo sociale
- Produzioni inquinanti e distruzione del territorio
- Minoranze etniche
Sabato 7 alle ore 18,30 in piazza dei Bruzi comizio anarchico
Parleranno : Domenico Liguori (Gruppo comunista anarchico « Pinelli » di Spezzano Albanese), Pippo Gurrieri (Gruppo anarchico di Ragusa), Andrea Ferrari (Federazione Anarchica Italiana)
[…]
sources :
- descriptif :
texte sur fond taillé (noir et rouge)
- texte :
Postiers — Cheminots — Hospitaliers
Partout
La direction restructure, compresse les effectifs ; aggrave les conditions de travail dans sa course aux profits.
L’inflation avale un pouvoir d’achat en baisse.Ensemble
Battons nous pour les 35 h avec embauche
pour des augmentations de salaire réduisant la hiérarchie.Avec nos camarades du privé construisons la
Grève générale
pour gagner sur nos conditions de travail et de vie
pour attaquer un pouvoir qui nous exploite et nous opprime
pour construire le contre pouvoir des travailleursUnion des travailleurs communistes libertaires
éd. L : BP 333 Paris 75525 Cedex 11
Les Imprimeurs libres 75020 - 366-91-53
sources :
- descriptif :
/B_tout>
[ texte ; photo (tête de chien) ]
- texte :
Bailiffs…
Make my day !
No poll tax here
sources :
- descriptif :
/B_tout>
[ texte & dessin : BD à la « Tintin » (par J. Daniels, l’auteur de Breaking Free ?) ]
- texte :
If you get a summons…
« Don’t panic - Don’t pay ! »
« Contact your local anti-poll tax group. »
« Turn up in court-clog ’em ! »
Pay no poll tax
Norwich Anti-Poll Tax Union
PO Box 158, Norwich NR1 1AA.
sources :
- descriptif :
/B_tout>
[ texte ; dessin (colonne de Trafalgar) ]
- texte :
Pay No Poll Tax
Support the Trafalgar square defendants
Defend the right to demonstrate
The march, October 20th
Assemble 9:30-10:30
Horseferry Road, Magistarates Court (Westminster Tube)Join the defendants’ feeder March to the London Anti-Poll Tax demonstration (Kennington Park 12noon)
Organised by the Trafalgar Square Defendant’s campaign, c/o Haldane Society.
205 Panther House, 28 Mount Pleasant, London WC1X OAP tel 071-833-8958Support the Trafalgar square defendants
sources :
- descriptif :
[ texte ; dessin (personnages réprimés par flics et patrons, NO en feu) ]
- texte :
No ’92
Pisos Ya
sources :1992 ou 1988 ?
- descriptif :
/B_tout>
[ texte ; dessin (fourgon de police accueillant des personnes sortant d’un ASSEDIC en occupation : « Transports gratuits pour les chômeurs ») par Faujour ]
- texte :
Non à la criminalisation du mouvement social !
Mercredi 7 janvier, au cours de l’expulsion mouvementée de l’ASSEDIC du Port fluvial à Lille occupée par des chômeurs en colère, Christophe Fétat a été interpelé puis mis en examen pour « résistance avec violence ».
Après Patrice Bardet, Christine Ème et une élue de Villeneuve-d’Ascq poursuivis pour avoir soutenu une personne qui devait être expulsée de son logement, après Jacqueline Deltombe poursuivie pour avoir hébergé un ami sans papier, toute nouvelle condamnation signifierait que le gouvernement Jospin s’attaque en priorité à celles et ceux qui se mobilisent aux côtés des sans emplois, des sans logis, des sans papiers…
Christophe Fétat doit être relaxé
Tous au procès le 11 juin, 14 h, Palais de justice, Lille
Collectif AC ! Lille — Comité de Chômeurs CGT Lille — UIS CFDT Lille et environs — Union régionale Nord-Belgique francophone de la Fédération anarchiste — LDH — JRE — AGEL UNEF — Comité anti expulsions de Villeneuve-d’Ascq — Gauche révolutionnaire — FSU — SNUIPP — SUD — OAT — Soutiens aux sans papiers — Comité des sans papiers 59 — CNT-AIT — PADAC — Centre culturel Benoît Broutchoux — MRAP — Alternative libertaire (Bruxelles) — Comité belge de soutien à Christophe Fétat — Le Noir Lombric (Péruwelz) — Collectif antiautoritaire de Tournai
sources :
![]() 1998 |
- descriptif :
/B_tout>
[ texte ; dessin (« zone de non droit » : matraque policière s’abattant sur une tête) par Charmag ]
- texte :
Non à la criminalisation du mouvement social !
Mercredi 7 janvier, au cours de l’expulsion mouvementée de l’ASSEDIC du Port fluvial à Lille, Christophe Fétat a été interpelé puis mis en examen pour résistance avec violence.
Après Patrice Bardet, Christine Ème et une élue de Villeneuve-d’Ascq poursuivis pour avoir soutenu une personne qui devait être expulsée de son logement, après Jacqueline Deltombe poursuivie pour avoir hébergé un ami sans papier, toute nouvelle condamnation signifierait que le gouvernement Jospin s’attaque en priorité à celles et ceux qui se mobilisent aux côtés des sans emplois, des sans logis, des sans papiers…
Christophe Fétat doit être relaxé
Tous au procès le 26 février, 14 h, Palais de justice, Lille
Collectif AC ! Lille — Comité de Chômeurs CGT Lille — UD CFDT Lille et environs — Union régionale Nord-Belgique francophone de la Fédération anarchiste — LDH — JRE — AGEL UNEF — MRAP — Comité anti expulsions de Villeneuve-d’Ascq — Gauche révolutionnaire — FSU — SNUIPP — SUD — OAT — Soutiens aux sans papiers — Comité des sans papiers 59 — CNT-AIT — PADAC — Journal C4 (Liège) — Centre culturel Benoît Broutchoux — Alternative libertaire (Bruxelles) — Comité belge de soutien à Christophe Fétat — Le Noir Lombric (Péruwelz) — Collectif antiautoritaire de Tournai
sources :Affiche imprimé sur des chutes du journal belge Alternative libertaire de mars 1998.
![]() 1998 |
- descriptif :
[ texte ; logo N11, A cerclé, trois photos de manifestations ]
- texte :
Raise your voices
Reflective rage
Critique, communicate construct
[logo] November 11 2000
Trade union & activist conferenceNovember 11, old arts bldg, centre of Melbourne uni, enter Swanston St. register 8:30, kickoff 9:00, ends 4:30
Trade unions and S11
Alliances
Trade union and Greenpolitics
Alternative organising
Globalization
Trade unions and the alp
Social justiceinform yourself on the web
www.s11.org
www..vicnet.org.au/ gcforum/WTOWatch
www.antimedia.net/s11awol
melbourne.indymedia.orgcontact Earthworker
96397688
jane@earthworker.org.au
sources :
- descriptif :
/B_tout>
texte
montage (dessin de chevalier à cheval avec photo de tête de politicien local ?)
- texte :
Fête du mouvement social
Lundi 8 mai
12 h à 22 h au Kiosk
St Jean de la Ruelle
accès bus J - arrêt Mairie de St Jean de la Ruelle
entrée gratuiteBuvette, casse-croûtes, grillades, frites
Des jeux pour les enfants
Les stands des organisationsà partir de 12 h : apéro, pique-nique, moment convivial de rencontres, discussions, visite des stands.
dès 14 h : des spectacles :
Les Branle le Tête (spectacle cabaret)
Le Ptit Crême (chanson de la rue)
Bernard Gainier (textes du poète beauceron Gaston Couté)
Michel Noir (blues)
La Compagnie du 13 mars (théâtre d’intervention)
François Rascal (chansons tout cour)
Les Salopettes (contes théâtraux et musicaux)
Backdoor (country blues)
Les Bigottes (chansons ringardes)
Serious Road Trip (jongleurs acrobates)
Paris Londres (rock alternatif)vers 18 h : meeting-débat sur le mouvement social, son renouveau, ses nouvelles figures, ses nouvelles formes de lutte, ses stratégies et ses difficultés. Animé par Bernard Delouche (co-auteur du récent livre sue le sujet « Les Nouveaux sans-culottes »), avec Jean-CLaude Amara (président de Droit devant), Claire Villiers (porte-parole nationale d’AC !), Pierre Contessene (représentant du Groupe des 10 SUD aérien), Marie-Claire Lemoine (représentante de Mix-Cité), un porte-parole de la Confédératon paysanne, un représentant national d’ATTAC.
Après 20 h, la fête continue jusqu’à 22 h
Les contres-fêtes johanniques/fête du mouvement social sont organisées par :
AC ! 45, DAL, COOOA, Confédération paysanne, SUD étudiantn SUD santé sociaux, SUD culture, SUD éducation, FA, ATTAC, Ras l’front, GAG, Alternative libertaire.
sources :
![]() [ca 2000] |
![]() [ca 2000] |
- descriptif :
/B_tout>
texte
montage (dessin de chevalier à cheval avec photo de tête du politicien local Jean-Pierre Sueur, maire d’Orléans de 1989 à 2001)
- texte :
Salle des fêtes de Saint-Jean-de-la-Ruelle
7 mai, concert, 20 h
paf 30 Fau Kiosk de Saint-Jean-de-la-Ruelle
8 mai, 12 h-22 h
entrée gratuiteau programme : musique, clowns, buvette, jeux, films, débats, théâtre
pour rassembler tous ceux qui ne se retrouvent pas dans les fêtes officielles :
sans logement, sans papiers, chômeurs, homos, antisexistes, antifascistes, antimilitaristes, syndicalistes paysans, étudiants, libertaires…fête du mouvement social
contre fêtes johanniques
arrêt Mairie de Saint-Jean-de-la-Ruelle
Flanby & imprimerie Alpha Graphic : 575, rue de la Bergeresse - ZAC des Aulnaies, 45160 Olivet
sources :1990-1991 pour le FACL. Plutôt vers 2000 ?
![]() 2000 |
![]() [ca 2000] |
![]() [ca 2000] |
- descriptif :
/B_tout>
texte
montage (dessin de chevalier à cheval avec photo de tête du politicien local Jean-Pierre Sueur, maire d’Orléans de 1989 à 2001) signé Flanby
- texte :
Fête du mouvement social
au Kiosk de Saint-Jean-de-la-Ruelle — 11 h-20 h
Contre-fêtes johanniques
8 mai
Pour rassembler tous ceux qui ne se retrouvent pas dans les fêtes officielles :
sans logement, sans papiers, chômeurs, homos, antifascistes, antimilitaristes, libertaires …Au programme : musique, clowns, buvette, jeux, films, débats, théâtre …
Avec le soutien technique de Télé Zinc & la participation de Défi.
Pour le midi : pique-nique, apporter son repas
Concerts, 21 h à la salle des fêtes de Saint-Jean-de-la-Ruele
Accès bus J, arrêt Mairie de Saint-Jean-de-la-Ruelle
Flanby
sources :Entre 1998 et 2000.
![]() [ca 2000] |
![]() [ca 2000] |
![]() 2000 |
- descriptif :
/B_tout>
texte ; peinture surréaliste symboliste (El Llamado/La Llamada [The Call] : femme orange passant dans une rue dont les murs verts englobent des personnages) par Remedios Varo
- texte :
Jornadas nov’00
mujeres proyectando ilusiones haciendo historia
Salón de Actos Fac. Económicas — 19 a 21,30
lunes 27 charla coloquio
La esperanza frustrada : mujeres de la república al franquismo.
Proyección del video “Aguaviva : una historia en femenino” realizado por el colectivo EVHIM (1996)
Inmaculada Blascomartes 28 charla coloquio
Feminismo y revolución : Mujeres Libres 1936-1939.
Proyección del video : “Mujeres anarquistas en la guerra civil”miércoles 29 charla coloquio
Experiencias de grupos de mujeres en Zaragoza en los años 80.
Pilar Lerín y Ana Carreras : Mujeres Libertarias
Amparo Bella : Colectivo Lisístrata
Esther Moreno : Colectivo Rudajueves 20 charla coloquio
Estrategias femeninas frente a la globalización.
Angeles Gracia (MOC) : Tedes de Mujeres contra las guerras
Reyes Moreno : Programa grupos de apoyo a mujeres inmigrantes
Isabel Meléndez (Coordinadora Feminista de Zaragoza) : Huelga de mujeres 2001
Marta Vergonyós (Radio Contrabanda-BCN) : Red de mujeres creando espacios de comunicación
Ruth Ré (Red de mujeres espacios de comunicación) : Grupos de Inmigrantes.organiza
[logo de manos entrelazadas] CGT
Confederación General del Trabajo
Sección Sindical Universidadcolabora
[logo]
Vicerrectorado de Extensión Universitaria
Universidad de ZaragozaRemedios Varo, [El Llamado], 1961
sources :
- descriptif :
[ texte ; photo (policiers gazant et tirant sur des manifestants) ]
- texte :
Non à la criminalisation du mouvement social
Lois sécuritaires
Arrestations arbitraires
Surveillance fichage
procès, prison, amendes
Le Capitalisme opprime — L’Été réprime
Agir pour défendre et gagner nos libertés[logo drapeau noir AF au A cerclé] Fédération anarchiste [logo Le Monde libertaire]
145, rue Amelot - 75011 ParisImprimerie 34 Toulouse
sources :L’affiche apparait en quatre couleurs (rouge, rose, gris, noir) avec un film noir et un rouge.
Une maquette un peu différente était parue, parmi trois propositions, dans le bulletin intérieur de la FA daté de mars 2001 (Le Lien, n° 381).
- descriptif :
[ texte ; dessin (urne-poubelle) ]
- texte :
Pour l’égalité économique et sociale,
par l’autogestion et l’action directe ;
Construisons les luttes socialesVoter c’est abdiquer
Abstention révolutionnaire
Fédération anarchiste
145, rue Amelot - 75011 Paris
tél. : 01 48 05 34 08 — www.federation-anarchiste.org
sources :Élections présidentielles de 2002.
http://fastrasbg.lautre.net/?Affiches-anti-electorales
http://fastrasbg.lautre.net/IMG/jpg/doc-85.jpg
![]() [ 1968 ?] |
![]() [s.d.] |
![]() [s.d.] |
- descriptif :
texte
dessin (ouvrier criant poing levé)
- texte :
Face aux attaques du patronat :
Préparons le Grève générale
durcissons, unifions, autogérons nos luttes
[logo] Alternative libertaire
AL Paris-est BP 177
75967 Paris cedex 20
paris-est@alternativelibertaire.org
sources :
- descriptif :
/B_tout>
[ texte ; montage photo ]
- texte :
Dans le cadre des journées portes ouvertes aux Tanneries, les Voix sans maitre présentent la :
Journée de soutien aux sans-papiers
+ tables de presse + expos
Le samedi 14 juin 2003
Espace autogéré des Tanneries16 h 00 : projection du film Les Apprentis utopistes sur l’occupation de l’Institut d’études politiques de Lille par les sans-papiers.
suivi d’une conférence-débat animée par le collectif des sans-papiers de Lille (CSP 59) et par le collectif de défense des roms de Montreuil
19 h 00 : bouffe publique (6 euros)
21 h 0 : concert (4 euros) avec Bastien Lallemant (chanson à textes), R16 (speed cow-boy reck,’roll), Blumen (emo-pop-noise) + after : DJ Tom Tom
Groupe libertaire dijonnais (Fédération anarchiste + individus)
sources :
- descriptif :
[ texte ; logo cerclé (main arrêtant un policier avec matraque et logo Shell sur la casquette) ; photo (police bloquant des manifestant·e·s) ]
- texte :
End the Garda occupation of Rossport !
No more brutality againts the people of Mayo, send Shell to sea !
www.wsm.ie
sources :http://www.wsm.ie/c/solidarity-poster-rossport-shell
http://www.struggle.ws/elsewhere/rossport2.pdf
![]() 2012 |
- descriptif :
/B_tout>
[ texte ; dessin (silhouette de policier avec logo Shell sur la casquette) ]
- texte :
Free Rossport !
Send Shell to sea !
End the deployment of over 200 gardai in Mayo !
Stop the construction of Shell’s dangerous pipeline !
Stop the giveaway of Irelands Natural Resources !
www.wsm.ie
sources :http://www.wsm.ie/c/solidarity-poster-rossport-shell
http://www.struggle.ws/elsewhere/rossport1.pdf
- descriptif :
/B_tout>
[ texte ; photo (baiser) ]
- texte :
Le Monde se referme-t-il ?
1
Il y a ce sentiment qui est là : que cela se referme, que l’histoire se clôt progressivement, que les possibles diminuent. C’est déjà arrivé de multiples fois, quand chacun et chacune sombrait dans le blues, avec cette idée que décidément les autres étaient trop embourbé-e-s, trop pris-es par leur quotidien, par leurs crédits, leur travail.
Trop pris-es par le cours normal des choses, par une sorte de manque de recul. Comme si tout le monde était trop collé au présent pour imaginer autre chose que sa répétition.
Le constat, aujourd’hui, pourrait encore se faire.
Course après les nouveautés technologiques débiles, désertification des sols, air et eau viciés, aliments pesticidés, un écran toujours allumé, lucarne pour faire oublier le monde ou pour le rétrécir à volonté.
Consensus autour du travail salarié, horizons réduits, objectifs sans intérêts, sourire, dynamisme, tristesse intime, pas de grandeur, enfermement.
La politique loin, très loin, un jeu de parti, avec des gueules de costard et de la com’, des associations qui colmatent, des citoyen-ne-s qui désirent plus que jamais aider l’État dans son œuvre d’éducation, de gestion, de limitation des dérives.
Un espace pour circuler, pas d’arrêt possible, mesures de sécurité, d’hygiène, de santé, rien à rajouter, pas assuré, des flics, des caméras, un regard permanent, pas de cachettes, de recoins, de fissures pour s’évader. L’école dès deux ans, activité extrascolaire, projet personnel, collège boutonneux, lycée gothique, fac branchée, jobs, fringues chères, déception, voies de garages, on se range et on taffe.
Tou-te-s singulier-e-s et en même temps : mêmes avenirs, mêmes médicaments, mêmes enfants laissés à l’État, mêmes relations, des séries télés, des bons films, un moment d’éclate, un beau voyage, de la mauvaise solitude, le sentiment de s’être trompé à un moment. Un blues.
Qu’est-ce que VOUS avez à proposer ? C’est TON choix, MOI je ne pourrais pas. JE suis trop attaché à MON confort, j’ai peur de vivre à plusieurs, ce n’est pas fait pour MOI. En même temps, c’est bien, il en faut des comme TOI, parce que c’est vraiment terrible. Les sans-papiers, les clodos, la pollution, le flicage permanent, la pub, le sexisme, les prisons qui débordent, le spectacle politique insignifiant, sans perspective, la liberté resserrée, la parentalité débordée, le Prozac, les massacres chirurgicaux, les mots qui disent leur contraire. MOI, ça me déprime. JE suis trop petit-e face à ça, JE manque de courage. C’est trop gros, trop massif, trop puissant, trop global, trop étouffant. JE préfère me construire un bon espace, une bonne niche pour mon écologie intime, chercher mon petit bout d’utopie.
Il n’y aura DE TOUTE FAÇON pas de grand changement avant longtemps, il faut bien s’aménager quelque chose dans tout ça. JE sais qu’AU FOND je resterai le-la même. Et JE serai là s’il arrive quelque chose de grand, je serai à VOS côtés quand cela arrivera.
En attendant...
2
Et pourtant. Tellement de signes que cela n’est pas bloqué, que tout n’est pas fermé. C’est effectivement trop gros, trop étouffant.
Trop criant d’horreur, trop criant d’ennui. Des tours qui tombent ; fanatisme contre fanatisme, désastre. Gênes, un mort, des dizaines de milliers d’émeutier-e-s et l’effet carabine, désastre. Des nabots qui gouvernent, leurs corps qui suent le fascisme post-moderne, gestionnaires de la haine et de l’angoisse, désastre. Des vieux qui meurent dans le silence caniculaire ; des caisses qui brûlent, on demande plus de service public, désastre. Pickpockets, bagages abandonnés, vigilance, désastre. Méduses géantes, brasiers de volaille, désastre. Asthme, nosocomie, cancers, sauveurs du monde en combinaison blanche, désastre.
Désastre.
Surgissement des structures, des logiques. Tout à nu.
Plus tellement besoin d’analyse quand tout est là, toutes les conséquences. Que l’on tente de gérer. Comme si c’était seulement possible. Le cours du monde prend une teneur abstraite, métaphysique, crue, blanche. Plus besoin d’effort critique, quand chaque discours porte en lui-même sa propre critique, ses propres limites, ses présupposés. On parle de croisade, d’autres de flexibilité, de conjoncture, d’insécurité, de confiance en soi : mots qui ne veulent rien dire, qui ne désignent rien d’autre que la domination du vide qu’ils propagent et enregistrent.
Tout le monde sent cela, sent que cela ne convient pas. Mais on croit que les autres y croient, qu’illes aiment ce monde. Comme si cette sensibilité n’était pas partagée ; comme si elle ne devait pas surgir aujourd’hui, telle une conséquence nécessaire de ce qui nous arrive.
Reste que le désastre fascine, comme la gigantesque machine d’une apocalypse qui vient. On le prend comme le ciel, comme un au-dessus nécessaire : fruit coupable de nos irresponsabilités individuelles, de nos besoins d’argent, de nos besoins de gadgets qui rendent tout un peu moins pénible.
Bien malaisé de se rappeler que d’autres, il y a longtemps, ont imposé ce monde, cette forme de monde, avec ses désirs, ses besoins, ses limites. Et plus dur encore de cesser d’ignorer leurs héritiers, toute la bande d’après-moi-le-deluge... encore plus douloureux de sentir les parties de moi-même qui me trahissent, mes laisser-faire meurtriers, mes cocons à balles réelles... Difficile de se rappeler que c’est ce monde qui nous oblige à être irresponsable, à toujours détruire quand nous voulons simplement survivre. Qu’il est tout sauf un ciel : le simple produit de notre activité, de nos quotidiennes participations, nos amours machinales.
Voilà bien ce que produit le désastre à l’intérieur de nos vies, ce choix : vais-je accepter de répéter ces gestes qui me dégoûtent, ne font toujours que nous précipiter dans le gouffre ? Le problème, c’est qu’il est impossible de refuser de manière individuelle, que l’on ne peut rien s’aménager. Il ne s’agit donc jamais d’un choix mais de quelque chose dans lequel nous sommes poussé-e-s.
Ainsi devenons-nous, malgré tous nos beaux efforts, une part du désastre.
3
Fin de la tristesse.
D’autres lignes, la situation est trop claire pour que rien n’en déborde. Et ça déborde de partout. Ça fissure. Des refrains nous parlent de joie, d’anarchie. Les facs, les ANPE sont remplies de celles et ceux qui veulent faire durer ce moment où l’on ne s’engage pas pleinement dans le désastre. Quand elles ne brûlent pas. Nous sommes tellement à retarder ce moment que le chômage des jeunes est devenue une cause nationale, le grand drame à propos duquel il faut se mobiliser. Ça se réjouit. Les drogues circulent à l’échelle de l’ivresse, dans le silence des salons, dans le bruit des teufs, à l’arrière des boîtes. Comme des expédients qui font oublier et intensifient, parviennent à nous emporter, malgré tout.
Ça rigole, ça jouit, ça s’en fout, ça se moque des managers. Parfois ça s’ennuie, mais ça rêve. Ça se rappelle les rêves adolescents d’îles désertes habitées en commun, ça partage autant qu’il est possible : de la bouffe, des tristesses, de la tise, des danses, des pieux, des chants, des angoisses... du cri. Ça tente de s’exprimer malgré tout, malgré la langue du psy qui évite de parler de soi, malgré la langue du politique qui évite de parler de nous, malgré la langue du travail qui évite de parler d’œuvre, malgré la langue de la pédagogie qui évite de parler des mômes. Ça poétise, ça espère, ça s’emballe. Ça vit toujours, même au fond du gouffre. Ça susurre d’espoir.
Alors parfois, il est possible de reprendre du souffle, de se dire qu’au fond, c’est possible ; que cela ne peut pas que concerner celles et ceux qui déjà font des choses. Trop tristes qu’illes sont — à l’image du désastre qu’illes combattent. Manque de respiration ; isolement de l’impatience.
Nous avons ces images de farandoles, de peuple, de repas en commun, d’ami-e-s croisé-e-s au hasard, de belles choses que nous avons construites, de sourires glanés par chance, de voyages en stop, de victoires mêmes minimes sur des autorités absurdes.
Nous avons tou-te-s connu ces moments où la parole publique devenait possible, nécessaire même, pour que cela avance ou pour comprendre. Ces moments où elle revient. Nous savons que les murs pourraient se redécorer de notre poésie, que les voitures pourraient s’arrêter de rouler, que les vieilles pourraient cesser d’avoir peur, que nous pourrions faire nos vélos à vingt places, construire nos maisons nous-mêmes, que les flics, les juges et leurs prisons ne peuvent protéger les beautés dont nous sommes capables ; nous savons qu’il nous reste encore, même dans cette abîme, tant de forces, tant de désirs, tant de rage pour en sortir, nous arrêter.
Et recommencer comme nous l’entendons.
Alors non, le monde ne se referme pas.
Il se montre simplement dans son extrêmeté, dans sa radicalité. Il se révèle comme n’étant le monde de personne, comme le monde qui se produit lorsqu’ont été vaincu en surface, les désirs d’émancipation, d’une vie bonne, plus ajustée. Les envies d’entraide, de solidarité, de partage continuent pourtant à nous mouvoir, comme les seules choses qui pourraient enfin donner un sens à ce merdier. Peut-être rêvons-nous encore trop en termes de Parti, en terme d’utopies, en termes de valeurs. Autant de choses qui nous éloignent de nous-mêmes, de ce qui nous ronge, nous prend.
Autant de manière d’attendre, encore et toujours, les autres.
Et l’emballement terrible de nos rencontres...
4
Aux mille visages et aux mille époques, lutter et résister comme l’élan de ce que nous désirons vivre... Pourquoi tant de voies expérimentées autour de nous qui tentent de déjouer les rets du pouvoir, tant de personnes qui cherchent à déconstruire leurs propres chaînes de pouvoir, fabriquent autour d’elleux une constellation de corps serrés, tant de belles personnes qui s’allient dans un lieu collectif ou dans un projet social, tant d’énergies qui refusent les évidences de la domestication et construisent au hasard de leurs désirs communs ?
Toutes ces questions auxquelles les révolutions ne répondent pas plus que les gouvernements qu’elles reproduiront. Toutes ces épines que l’on oublie à mesure que l’on délègue nos envies aux professionnels du renversement, au ventre de la majorité. Comment vivre ensemble nos singularités sans grandir le sommet des pyramides, comment simplement vivre en commun, sans prolonger les frontières des isolements que nous fuyons ? Les alternatives, les possibles, les contre-mondes se diffusent et s’épaississent, ou recréent leurs normes à mesure qu’ils grossissent...
Comment ne pas refermer le monde sur nos rêves, ne pas nous faire avaler par les niches qui combattent déjà, ne pas nous laisser dépasser par nos débordements ? D’où partir et où construire ? de moi, de ma bande de potes, de cette lutte, dans un ghetto, sous un olivier, sur les ruines du désastre ? Comment concrétiser une vie en commun solide sans éventer nos emportements ? Le grand silence, le tabou révolutionnaire qui ne veut pas dévoiler la vanité de l’objectif de la lutte, ou qui voudrait qu’elle se nourrisse d’elle-même, et l’intense sentiment de ne pouvoir combattre en y sacrifiant la légèreté des rêves qui mènent nos regards : l’esprit de sérieux ne nous prendra pas l’énergie de nos luttes ; l’énergie de nos luttes nous conduira toujours à la vie que nous souhaitons mener parmi celleux nous aimons.
Nous ne laisserons pas ce monde se refermer sur nos rêves.
Ce sera...
...la violence d’un projectile pour nos entraves et la force d’une danse pour nos désirs...En commun.
Autonomes.Écrit par Kamo & Kalo, en route de l’Italie vers les barricades de la Sorbonne, Mars 2006
sources :Affiche du « Comité Universitaire de Libération contre le CPE » (Contrat première embauche) en 2006 :
https://infokiosques.net/spip.php?article332
https://infokiosques.net/IMG/pdf/MondeAffiche.pdf
- descriptif :
[ texte ; photo (silhouette de trompettiste) ]
- texte :
Assurance chômage saccagée
Conventions collectives au rabais
Culture marchandisée
Intermittent-e-s cinéma, spectacle vivant, audiovisuel
Non aux accords MEDEF CFDT, 2003-2006
Ça suffit !
[logo chat cerclé CNT] CNT CCS
Fédération de la communication, de la culture et du travail
33, rue des Vignoles, 75020 Paris - Mail : fedecss@cnt-f.orgOrganisons la riposte
sources :