travail, emploi
154 affiches :
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[ texte ]
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Confédération générale du travail
Contre l’assaut patronal
Aux travailleurs
La croissance du mouvement syndical, au cours de ces dernières années, devait provoquer, de la part du patronat, une résistance désespérée. Résistance qui se manifeste — depuis quelques mois, — par une campagne contre les améliorations acquises par la classe ouvrière.
C’est contre le Repos Hebdomadaire, contre la limitation à dis heures de la journée de travail, — contre le libre choix du médecin par les accidentés du travail, que sont dirigées, plus spécialement, les manœuvres patronales.
Se moquant de la loi sur le Repos Hebdomadaire, les patrons ont, en grande majorité, refusé le repos à leur personnel. Ceux d’entre eux qui n’ont pas violé la loi n’ont obéi qu’à la pression des organisations syndicales. Aussi, aujourd’hui, grâce aux complicités intéressées d’une presse quotidienne, le patronat s’efforce d’enlever aux travailleurs les dernières garanties contenues dans la réforme du repos Hebdomadaire.
D’un autre côté, sous l’hypocrite prétexte d’une crise de l’apprentissage, une campagne est menée en vue de faire disparaître l’obligation qui limite la durée du travail à dix heures, pour les ateliers mixtes. Et cependant, combien dérisoire est cette limitation ! Les patrons ayant recours à de nombreux subterfuges, — que tolèrent complaisamment les pouvoirs publics. Ici encore peut s’observer que cette limitation du temps du travail n’a été effective que par l’effort des syndicats.
Quant au libre choix des médecins par les accidentés du travail, — libre choix qu’il ne devrait pas être possible de mettre en question ! — et que la classe ouvrière a réclamé pendant plus de vingt ans avant son obtention, la rapacité patronale veut la supprimer. Cette suppression entraînerait la disparition d’une garantie essentielle pour le blessé ; celui-ci serait alors mis dans un tel état d’infériorité qu’il serait la proie facile des médecins agissant sous l’ordre des Compagnies d’assurances. La campagne qui se poursuit dans ce but — tant dans la presse qu’au parlement — grâce aux millions des Compagnies d’assurances et des « Syndicats de garantie », ne doit pas triompher ! Le libre choix ne doit pas être supprimé ! Sa disparition remettrait entre les mains des morticoles sans conscience les travailleurs victimes d’accidents.
Cette triple tentative de retour en arrière tend à enlever à la classe ouvrière quelques-unes des faibles garanties qu’elle a conquises au prix de durs efforts.
Cette tentative constitue de la part du patronat une offensive à laquelle il nous faut répondre, — non par la défensive pure et simple, mais par une offensive plus vigoureuse.
Travailleurs !
Il nous faut immédiatement faire front aux manœuvres patronales, pour conserver les améliorations acquises et lutter pour en conquérir de nouvelles !
Il nous faut songer à remédier à l’intense chômage dont pâtissent de nombreux travailleurs et, pour cela, poursuivre activement la réduction du temps de travail !
Il nous faut, le Premier Mai approchant, — forts de l’élan que nous aura donné ce premier choc, — redoubler de vigueur et d’activité pour nos revendications !
Il nous faut réduite le temps de travail !
Il nous faut rendre absolument effectif le repos hebdomadaire !
Il faut nous acheminer vers la conquête des huit heures !
[…]
Exemple d’une affiche [1906, 1907 ou 1908 ?], parmi d’autres, adressée aux Bourses du travail par la CGT sur la triple question du repos hebdomadaire (Le R.H.) [1], voté en 1906, de la journée de 10 heures (loi de 1900) et des accidents de travail (loi du 9 avril 1898, modifiée en 1900) (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1906-1908, présentés au XVIe congrès corporatif, Xe de la CGT, tenu à Marseille, du 5 au 10 octobre 1908, p. 12-15).
Dans la lignée des meetings eurent notamment eurent lieu les 28 et 29 avril 1908 dans les Bourses du travail de : Amiens, Lille, Tours, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Lyon, Saint-Étienne, Besançon, Nancy, Limoges.
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[ texte ; dessin (ouvrière vue sur 3 scènes idéalisées de vie : « À l’atelier » / « Le samedi après-midi » / « Le dimanche en famille ») par Perrette ]
- texte :
Confédération générale du travail
La Semaine anglaise
À l’atelier
Le samedi après-midi
Le dimanche en famille
[…]
Affiche d’une série de deux (illustrées par Poncet [1] et Perrette), tirés à 5.000 exemplaires, parallèlement à une brochure fédérale tirés à 30.000 exemplaires pour une campagne sur « La diminution des heures de travail, la conquête de la Semaine anglaise », citée dans Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1910-1912, présentés au XVIIIe congrès corporatif (XIIe de la CGT), tenu au Havre, du 16 au 21 septembre 1912, p. 22-29).
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[ texte ; dessin (ouvrier aux longues journées allant au café vs ouvrier aux journées plus courtes à la vie familaile) par Poncet ]
- texte :
Confédération générale du travail
Réduisons nos heures de travail
[…]
Affiche d’une série de deux (illustrées par Poncet et Perrettet [1] ), tirés à 5.000 exemplaires, parallèlement à une brochure fédérale tirés à 30.000 exemplaires pour une campagne sur « La diminution des heures de travail, la conquête de la Semaine anglaise », citée dans Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1910-1912, présentés au XVIIIe congrès corporatif (XIIe de la CGT), tenu au Havre, du 16 au 21 septembre 1912, p. 22-29).
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[ texte ]
- texte :
Groupe des causeries populaires de Lyon
171, rue DuguesclinLa rationalisation ?
Chez les techniciens, dans les organisations sociales, dans les partis, les diverses CGT, les gouvernements, il est discuté de cette question.
Qu’est-ce que la rationalisation ? Un moyen de régression de notre époque contre l’émancipation, l’évolution des hommes.
Aussi nous vous convions à assister à la
Grande conférence publique et éducative
par Henri Fourcade, militant syndicaliste
vendredi 12 avril 1929, à 20 h 30, Salle des fêtes de la mairie du 3e arrondissement, rue Duguesclin
Il sera démontré que la rationalisation nous conduit vers « l’homme machine »
La contradiction courtoise est largement admise.
Participation aux frais : 1 franc.
[marque syndicale] Montceau. — Imp. Ouvrière, rue des Oiseaux — Tél. 228
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[ texte ]
- texte :
Groupe libertaire de Lyon
171, rue DuguesclinLe vendredi 22 février 1929, à 20 heures 30
À l’Unitaire, salle Émile-Zola, 127, rue Boileau, Lyon
Grande conférence publique
et éducative
Par madame la doctoresse Pelletier, de Paris
qui traitera :Le travail, ce qu’il est, ce qu’il doit être
La contradiction est toujours sollicitée — Participation aux frais : 1 franc
[marque syndicale] Montceau. — Imp. Ouvrière, rue des Oiseaux — Tél. 228
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[ texte ]
- texte :
Union Anarchiste Communiste — Œuvre internationale des éditions anarchistes
La révolution sociale
tél est le sujet qui sera traité ;
dans une conférence publique et contradictoire
La Révolution Sociale n’est pas un but ; elle n’est qu’un moyen, le moyen unique d’en finir avec l’exploitation, l’ignorance et la servitude qu’engendrent fatalement le capitalisme, la religion et l’État, et d’instaurer la société de bine-être et de liberté que veulent fonder les anarchistes.
Avec la précision et la clarté qui lui sont propres, le conférencier exposera comment il conçoit :
la préparation, la réalisation, la défense d’une telle révolution
Cette conférence sera faite par
Sébastien Faure
Pour couvrir les frais, entrée : 2 F
En vue de l’affluence et afin d’éviter l’encombrement aux portes, celles-ci seront ouvertes dès [?]
Nota. — Les bénéfices de cette conférence seront, en totalité, attribués à l’union anarchiste communiste et à l’Encyclopédie anarchiste qui est en cours de publication.Lisez : toutes les semaines, Le Libertaire ; tou les mois, L’Encyclopédie anarchiste
les groupes organisateurs
[marque syndicale] Spécialité d’affiches. Imp. “La Fraternelle”, 55, rue Pixerécourt - Paris (20e)
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texte
- texte :
Aux travailleurs manuels et intellectuels
Manifeste
Un fait économique sans précédent domine et commande toute la situation économique actuelle : le fait du chômage. Et non pas du chômage cyclique et partiel, mais du chômage organique et généralisé. Car, il faut avoir le courage de voir les choses. telles qu’elles sont, le courage plus grand encore, mais absolument nécessaire, de les dire aux intéressés : Vous demandez du travail, on ne vous en donnera pas.
On vous en donnera de moins en moins, de façon à la fois de plus en plus intermittente et précaire.
Mais compter, comme par le passé, sur la certitude ou la quasi-certitude du labeur quotidien, pour vous assurer les moyens de vivre, est un leurre.
Pourquoi ? Par suite des changements profonds qui ont transformé le mode de production actuel, et, par un paradoxe étrange, généralisé la misère en multipliant l’abondance.
L’utilisation, sans souci humain, des applications techniques de la Science ; l’utilisation de la main-d’oeuvre dans un but exclusif de profit, de lucre et d’autorité, voilà les causes essentielles de la détresse et de l’insécurité actuelles.
Nous assistons à ce fait monstrueux, invraisemblable, que la richesse engendre la ruine et que ce qui devrait être le salut provoque la perte de toute l’humanité.
Car cette humanité est riche, riche à un degré qu’elle ne soupçonne même pas. Riche de l’immensité de ses richesses actuelles et combien plus démesurément riche encore de l’infinité de ses richesses en puissance. En exploitant tout juste deux ou trois forces mécaniques : vapeur, électricité, houille blanche, elle arrive à produire et à surproduire. Que sera-ce le jour, certain et sans doute prochain, où les progrès de la technique permettront d’utiliser et les autres forces naturelles connues : chaleur solaire, puissance des marées, le vent qui souffle pour rien, les ondes de toute nature qui sillonnent la terre el l’éther ? Et, surtout, les autres force, actuellement insoupçonnées qui, infailliblement, se révèleront à nous au cours de nos recherches.
D’ores et déjà, le monde devrait être un paradis. Il est un enfer, une géhenne. Pourquoi ?
Parce qu’avec le régime économique et social qui est le nôtre, toute découverte qui augmente la production diminue la consommation et rend plus pénible encore l’esclavage des travailleurs.
Il vous fallait dix hommes pour effectuer un travail. Pour le même travail, il ne vous en faut plus que cinq, que deux, qu’un seul. Et voilà cinq, huit, neuf salariés qui, privés de leur emploi, perdent toute ressource et, donc, tout pouvoir d’achat.
Il peut même arriver qu’un homme, à lui seul, en remplace des centaines et presque des milliers d’autres. Pour charger en charbon un grand paquebot, il fallait cent quarante dockers travaillant nuit et jour pendant une semaine ; pour le ravitailler en mazout, il en faut UN ne travaillant QU’UN JOUR : une journée de travail en remplace huit cent quarante !
Dans une usine munie de l’équipement industriel le plus récent, une machine mue par un homme charge ou décharge huit mille tonnes par jour ; à elle seule elle remplace seize cents travailleurs !
Là même où l’opposition est moins brutale, elle reste certaine. On calcule qu’aux États-Unis, là où il fallait trois ouvriers en 1914, un seul suffit en 1932. Par ailleurs, on affirme qu’avec une production de trois mois, ce grand pays a de quoi suffire à sa consommation d’ UN AN ! Concluez.
On travaillera de moins en moins. Dès aujourd’hui, par millions et par millions. les hommes proposent leurs muscles et leur cerveau, et il n’y a d’emploi ni pour les uns ni pour l’autre. Manuels ou intellectuels sont également privés du seul moyen normal, qu’on leur reconnaisse pour l’instant, de se procurer des ressources. Or, ces ressources, elles existent à profusion, en surabondance d’autant plus considérable que les travailleurs ne peuvent consommer selon leurs besoins. On jette le café à la mer, on donne le blé aux cochons, quand ce n’est pas au foyer des locomotives. On ne consomme pas, on détruit, Et des masses de plus en plus considérables d’êtres humains crèvent de faim devant ces tas de blé, meurent de froid devant les amas de charbon, sont en baillons et vont nu-pieds alors que s’accumulent les stocks de laine, de coton et que les chaussures engorgent les magasins.
Le remède ? Supprimer la machine ? Impossibilité et hérésie.
Impossibilité : rien ne peut entraver la marche du progrès, rien ne peut faire obstacle à l’esprit d’invention. Le fleuve ne remontera pas à sa source. La Science et la technique multiplieront les découvertes théoriques et leurs applications pratiques.
Hérésie : car, si la machine, dans les conditions actuelles, écrase l’homme, la faute n’en est pas à elle, mais à ceux qui l’ont accaparée. Ils lui demandent un profit pour quelques-uns, alors qu’elle doit avoir pour objet la satisfaction des besoins de tous. Besoins indéfiniment multipliés et intensifiés, de manière à élever le niveau matériel, intellectuel et moral de l’existence.
Il ne faut pas permettre qu’a la faveur d’un régime social désormais caduc, on transforme un instrument de libération en un moyen de servitude.
À ces richesses, l’homme a droit. Cet homme, trop longtemps oublié, est relégué au second plan. Il faut le remettre à sa place : la première.
L’homme, qu’on a sacrifié à la machine ; l’homme, qu’on a asservi à la production ; l’homme le seul être réel, vivant, le seul qui compte, l’être de chair et d’os qui a faim et qui a soif, avec ses besoins physiques à satisfaire, l’être de pensée et de sentiment qui aime ou qui hait, avec ses aspirations à une vie spirituelle ; l’homme qui, emporté par le mouvement vertigineux d’un progrès technique qui l’écrase, s’est aperçu tout à coup qu’il était victime de ses propres réalisations et qu’il succombait à la plus atroce des misères devant l’accumulation imbécile et égoïste de richesses inemployées.
Le droit de l’individu à l’intégrale réalisation humaine, telle est l’idée directrice, non pas nouvelle, mais renouvelée, adaptée aux exigences de notre siècle, qui doit inspirer la transformation sociale à poursuivre. En un mot, le droit à la vie.
Droit absolu, imprescriptible, et qui ne consiste pas seulement dans ce fait négatif de ne pas voir attenter à ses jours, ou même de voir les plus faibles soumis à l’exploitation abusive et immorale des plus forts, mais dans l’affirmation positive d’une réalisation intégrale de toutes nos possibilités. Droit à la vie matérielle du corps qu’on alimente, droit à la vie intellectuelle de l’esprit qu’on instruit. Et, pour cela, avant tout et par dessus tout : droit à la sécurité.
De la minute de sa naissance à la minute de sa mort, il n’est pas un homme, pas une femme, qui ne doive être garanti contre la totalité des risques.
Utopie, dira-t-on. Que non pas. Utopie, hier, dans une humanité pauvre, prolifique et dénuée de tout. Possibilité et facilité, aujourd’hui, dans celle humanité nouvelle où les moyens de vivre abondent et surabondent, où les moyens de limiter les naissances sont d’un usage commun. Le problème de l’heure n’est plus un problème exclusif de production, mais, davantage, un problème de répartition.
Et qu’on ne parle pas de surproduction, alors que nous souffrons surtout d’une crise de sous-consommation due à la diminution constante de notre faculté d’achat. Avec une distribution rationnelle el équitable, en donnant à chacun les possibilités de consommation normale auxquelles il a droit, les biens de ce monde inutilisés ou détruits seraient, à de rares exceptions près, facilement absorbés.
Ainsi, que chacun se dise désormais : valide ou invalide, travaillant si je le peux — et dès que je le peux, je le dois — ou privé de travail, si je suis incapable d’en fournir, si, surtout, on est incapable de m’en donner, mon droit de vivre reste entier et rien ne saurait l’entamer. Je ne demande ni une aumône ni une assistance, je réclame mon dû. Ma sécurité est une obligation stricte de la part de la collectivité ; c’est-à-dire une obligation de tous envers tous.
Les modalités ? Celles-ci ne sont pas difficiles à trouver dans un ordre nouveau logique et humain, sachant répartir des richesses pléthoriques et ajuster le temps de travail à la puissance de production, elle-même fonction des besoins. Rendons-nous compte que les cadres de la Société actuelle craquent de toutes parts ; que, sous couleur de respecter la propriété, elle procède à l’expropriation féroce de presque tous au profit de quelques-uns, et que c’est de son développement même que le capitalisme périt. Mais, avant tout, c’est le principe qu’il faut poser et imposer.
Notre objectif est de créer une force nouvelle et révolutionnaire. Il n’est, ne peut, ni ne veut être de constituer un parti nouveau, quel qu’il soit. Nous allons… vers une destruction systématique de ce qui est et dont nous souffrons, pour une reconstruction de la Société sur des bases économiques telles que tout pouvoir ou tout État devienne impossible : les hommes « crèvent, d’utiliser des moyens de gouvernement, mais les politiciens blancs, tricolores et rouges triomphent…
Notre but : Ayant dégagé, et nous efforçant de préciser notre idéal largement humain, nous cherchons à en pénétrer les groupements dont nous faisons partie, à rallier autour de nous tous les hommes résolus, coûte que coûte, à réaliser l’égalité économique et sociale.
Nous nous efforçons, dans un monde vieilli qui est en état d’attente et qui sent confusément, mais profondément, qu’il lui faut innover ou périr, de dégager la nouvelle formule de combat et de vie indispensable à une nouvelle humanité.
Jusqu’ici, l’ordre social a reposé sur le principe du droit au travail. Devant l’impossibilité et, surtout, l’inutilité d’exiger de tous le labeur écrasant d’autrefois, la Société doit se reconstruire sur la base que nous lui proposons : « le droit à la vie ».
Et qu’on ne nous accuse pas de nous insurger contre le travail. Tout au contraire, dans la mesure où le labeur humain est encore indispensable à la production des richesses, nous estimons qu’il doit être fourni par tous. Mais les progrès vertigineux du machinisme auront, de plus en plus, pour effet de remplacer l’esclavage humain par l’asservissement des forces naturelles. Enfin libérée des besognes, c’est l’humanité tout entière qui pourra accéder à la culture, et l’organisation du travail s’effacera graduellement devant l’organisation des loisirs.
Nous appelons à se rallier à cette déclaration tous les travailleurs manuels et intellectuels. Car elle est, dans la pensée de ceux qui l’ont conçue et rédigée, la charte essentielle du droit humain, l’affirmation de l’égale valeur d’humanité de tous les hommes et l’indication de la voie où il faut, dès aujourd’hui, s’engager, pour la réaliser en tous.
Néanmoins, sur cette voie, un obstacle se dresse, fort de sa barbarie organisée, de l’égoïsme de ses privilégiés, de la formation et du développement de ses bandes fascistes : C’est le régime capitaliste !
Il serait vain d’espérer la réforme à l’heure où tout un parlement sombre dans la corruption et le banditisme. Toute réforme ne pourrait d’ailleurs que fortifier le monstre.
Nous en appelons à tous !
À tous les vaillants qui conservent assez de dignité pour vouloir conquérir le droit à la vie.
À tous ceux qui ne veulent plus subir le parlementarisme et la tyrannie des partis.
À tous ceux qui veulent lutter avec force, violence et cohésion contre le fascisme.
À tous, nous offrons la seule formule de combat qui puisse rallier les énergies éparses, écoeurées et trompées par les chefs : le Comité d’Action Antifasciste.
Aujourd’hui : vaincre ! Et vaincre sans délai… Demain construire ! Nous forgerons nos outils dans la bataille.
Vivent les Comités d’action antifasciste !
Ce manifeste peut être affiché à l’extérieur, à condition d’un trait bleu ou rouge et de le timbrer à 0 fr.72
Paru dans Le Flambeur : organe mensuel de libre pensée, d’éducation et de combat n° 77 (5 mars 1934).
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[ texte ; dessin (ouvrier, cigarette à la bouche, assommé par l’alcool et le jeu : verre, bputeille et cartes à jouer) par Eduardo Vicente ]
- texte :
Sindicato de las industrias agrícolas pesca y alimentación
Obrero !.. el vicio, te conducirá a la desesperación y la locura
Evitalo
CNT-AIT
[…]
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[ Anonyme ]
- texte :
CNT — Castelistas CNT
24 horas !
son pocas !!
Trabajad todos para el
frente
Edit. per el SPL CNT — [Imp. Arts] Grafiques Avant, Corts. 719
Imp. Arts Grafiques Avant, Corts 719 [Barcelona]
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- notes :
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[ texte ; contient un encadré avec une citation de la « Chanson du Guillotiné » (Si tu veux être heureux...) ]
- texte :
Abolition du travail, abolition du travail ??!
Le travail salarié devient la seule forme d’activité productive que le capital laisse aux hommes. Il faut des années de dressage pour qu’ils acceptent de perdre le tiers de leur temps en travaillant et de gâcher les deux autres tiers pour se remettre de leur travail.
Les idéologues affirment que le travail est nécessaire parce qu’ils assimilent production de marchandises et richesse sociale. Être riche ne veut plus dire mener une vie passionnante mais être possesseur de quantités de biens. Voilà bien l’expression de l’imbécillité bourgeoise ! La société actuelle condamne le prolétaire à s’abrutir dans l’espoir que de là sortira la joie de vivre.
Le temps perdu à travailler, les désirs non réalisés, sont échangés contre le salaire. Cette récompense qu’obtient le travailleur pour sa participation à la production de marchandises ne permet de se procurer que des marchandises. Elle ne donne droit qu’à ce qui s’achète, elle est incapable de rendre notre vie passionnante. Ce à quoi on renonce dans le travail ne nous est jamais rendu. La misère de la consommation répond à la misère du travail. Toute activité « libre » revêt un caractère inhumain : ainsi boire tourne à l’alcoolisme, se reposer c’est s’abrutir, et apprendre consommer l’idéologie ; tous les penchants physiques et intellectuels sont détournés en manies : le goût du jeu se transforme en hystérie de supporters ou en aliénation chevaline, la pêche et la chasse ne sont plus des ersatz d’activités aventureuses, le bricolage n’est que la reproduction du travail parcellisé.
Si nous sommes obligés de travailler, la cause n’en est pas naturelle, elle est sociale. Travail et société de classe vont de pair. Le maître veut voir l’esclave produire parce que seul ce qui est produit est appropriable. Le plaisir que l’on trouve dans une activité ne peut être stocké, accumulé, traduit en argent par le capitaliste, alors il s’en fout. Lorsque nous travaillons, nous sommes entièrement soumis à une autonomie extérieure. Notre existence n’a plus de sens en elle-même ; sa raison d’être, c’est la production de marchandises.
VISi tu veux être heureux, nom de dieu ! (bis)Pends ton propriétaire,Coup’ les curés en deux,Nom de dieu !Fouts les églis’ par terre,Sang-dieu !Et l’bon dieu dans la merde,Nom de dieu !Et l’bon dieu dans la merde !Chant de guillotine de RavacholGouale à Montbrison le matin de son exécutionEn revendiquant l’abolition du travail salarié, nous ne faisons qu’exprimer un mouvement qui s’ébauche déjà pratiquement sous nos yeux, dans telle grève sauvage ou dans telle émeute, lorsque les OS américains désorganisent les chaînes et que les ouvriers polonais pillent les magasins d’État, lorsque l’effort est justifié par la raison, lorsque les salariés désobéissent aux momies qui les gouvernent. Alors le bavardage cède le pas à la parole, parce que les hommes recommencent à avoir des choses à se dire et des expériences à se communiquer…
Ce mouvement n’est pas le fruit du hasard ou d’une étonnante coïncidence historique. C’est le développement même des forces productives, mettant le dépassement du travail ) l’ordre du jour, qui sape les valeurs traditionnelles et en premier lieu le goût du sacrifice et de l’effort aliéné. Les possibilités historiques, emprisonnées sous la forme marchande, préparent le terrain de la dernière révolution : elle résultera de la lutte internationale des prolétaires contre le salariat et ses défenseurs.
texte tiré de La Guerre sociale n° 1
des prolétaires contre le travail
Texte tiré de La Guerre sociale n° 1.
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texte (dont le mot « travail » en 6 langues)
photo (agriculteur en action sur son rouleau tiré par un cheval)
- texte :
Blues pour un triste matin
Travail,
Arbeit,
Work,
trabajo,
Lavoro,
Robot …Ça va pas !!!
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- notes :
- descriptif :
[ texte ; logo (drapeau noir cerclé « ni dieu ni maitre ») ]
- texte :
[logo “drapeau noir cerclé”] ni dieu - ni maitre
Le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est con, on est con
1936 — 40 heures de travail
1945 — 45 heures de travail
1967 — 48 (avec 600.000 chômeurs)
1970 — ?
Lisez Le Monde libertaire
Impr. spéc. du « Monde libertaire »
3, rue Ternaux, Paris-XIeles groupes libertaires de Paris Sud de la
Fédération anarchiste
Le titre « Le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est con, on est con » reprend un texte de Georges Brassens.
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- notes :
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[ Journal mural avec texte et dessins ]
- texte :
Le Contre-Journal n° 14
Tous les mois, sur les murs de votre quartier
Travaille !
[…]
Toute la vie donner sont temps, ses forces pour un boulot stupide et obligatoire que l’on choisi pour nous. Jamais de repos. Jamais de trêve tant qu’il reste un peu de vie. Il faut la donner…
[…]
jusqu’à en crever
Foix : un peintre [projeté] par une décharge de 60 000 volts fait une chute mortelle de 8 mètres
Metodecor : un ouvrier tombé dans une cuve, meurt brulé
Toulouse : un manœuvre travaillant à la construction d’un pont fait une chute mortelle dans la Garonne. Un ouvrier tué par la flèche d’une grue qui n’avait pas été arrimée
Saint-Gaudens : trois ouvriers tombent d’un échafaudage
Le 27 septembre, à 13 h 45, P. Antunez, père de 7 enfants tué par le train alors qu’il travaillait sur un chantier de l’entreprise Mortera
1200 accidents du travail dans notre région que l’on cache ou dont on parle très peu. Si on en parle, c’est pour accuser le mort ou l’accidenté
— La télévision prétend que c’est l’alcool qui est responsable
— L’inspecteur du travail parle d’imprudence ou de fatalité
— Les flics cherchent le suicideJamais le patron n’est inquiété, il ne risque rien, même financièrement
Il peut continuer à faire des économies sur les mesures de sécurité et à jouer avec la peau des travailleurs.
ils sauront t’enterrer
[personnages (patrons) devant une tombe :]
« Monsieur, si vous saviez la sécurité ça coute cher à l’État et puis il y a des imprudents. C’est triste mais on n’y peut rien »
« Il a peut-être cherché à se suicider. Encore un ouvrier qui buvait »
« C’est la fatalité »
« Je me demande comment il a fait son compte »
« Avec ça, on a perdu l’après-midi sur le chantier ! »
« Un ouvrier, c’est comme une machine, ça se remplace »
« Pour que l’entreprise tourne bien, il faut bien sacrifier quelques ouvriers que voulez-vous ! »
« Y’a pas que chez moi, il y a aussi des morts sur les routes. »Les assassinés du travail seront vengés…
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- notes :
- descriptif :
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[ Journal mural avec texte et dessins ]
- texte :
Le Contre-Journal n° 14
Tous les mois, sur les murs de votre quartier
Travaille !
[…]
jusqu’à en crever
[…]
ils sauront t’enterrer
[…]
Les assassinés du travail seront vengés…
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- notes :
- descriptif :
[ texte (appel à manifestation) ; dessin (guerrilleros-hippies en armes : « Nos mots doivent avoir la même fonction que les balles ») ]
- texte :
À bas le travail
Vive la fête ★ subversive ★
Nos mots doivent avoir la même fonction que les balles
Bourgeois, bureaucrates :
vous vous foutez de notre gueule, vous ne vous en foutrez plus longtempsManif vendredi 13 avril
place Cornavin (devant la gare) 18 h 30
Comité : “Bourgeois, bureaucrates : c’est la guerre !”
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
- texte :
Contre le chomage
par une production rationnelle par un partage égalitaire du fruit de notre travail par la gestion directe
semaine de 25 heures
Fédération anarchiste
[…]
Cette affiche est proposée à la vente dans Le Monde libertaire n° 217 (décembre 1975), éditée par le groupe (Marius/Alexandre)-Jacob (Paris 13e-14e arrondissement).
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- notes :
- descriptif :
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[ texte tapuscrit ]
- texte :
Le Dos au mur
journal mural — numéro 1 — décembre 1976
Dire la vie courante, la parler couramment, c’est la vivre. Ce n’est pas simple : la confusion généralisée, celle dans laquelle on trempe quotidiennement, nous en empêche. Cette organisation du quotidien, ,fui en majeure partie nous est imposée, s’étend à fatiguer notre vie.
Plus que le travail c’est le quotidien, organisé en taches séparées, distinctes, confusément amalgamées dans la journée, qui nous épuise. C’est la voiture, le supermarché, le journal, la télé, la famille, la bouffe pré-mâchée.
On ne se retrouve dans rien, on consomme de tout. Le travail se consomme comme des petits pois : seule la marque change, nous pas. Un étrange glissement s’est opéré : le travail a pris notre place et noue, nous ne sommes plus qu’un engrenage de la machine sociale.
Aujourd’hui on tente, par la diminution du nombre d’heures de travail, de revaloriser notre boulot. Mais c’est trop tard. Nous ne sommes plus. On a déjà donné. On a tout donné. Notre force de travail, y a cent ans qu’on nous l’a volée. Notre vie, y a cinquante ans qu’on l’a rachetée sous forme de gadgets. Ça nous aide à survivre.
Alors, le travail, on s’en fout pas mal. Faut simplement tuer le temps au boulot. Faut savoir s’économiser si on veut pas crever jeune. Mais quarante heures à donner à cette racaille, c’est déjà trop.
C’est davantage savoir ce qu’on fait de notre temps qui importe. 4 à 5 heures de moins au boulot pour 4 à 5 heures de plus à la télé. On perd encore au change. La bagarre est ailleurs. C’est notre vie qu’on veut, c’est pas l’aménagement de notre survie.
La gauche, les syndicats, le patronat, les bourgeois, la droite sont identiques pour nous. Ils veulent posséder notre vie. Ils sont unanimes dans un discours confus, imprécis et mensonger. Il y a toujours une catastrophe qui va nous tomber sur le coin de la gueule si on ne fait pas ci, si on ne fait pas ça, qu’ils disent. On leur fait plaisir, et la catastrophe se produit quand même. Ils nous ont tout piqué, en échange on peut jouer avec leur Marchandise.
Les 40 heures, la droite est plutôt contre, la gauche plutôt pour, mais c’est pas clair. Car les 40 heures, ça pourrait être une mesure de relance économique (diminution du chômage, amélioration de la productivité, baisse de l’indice du coût de la vie comme en 1920-1922 augmentation de la consommation, enfin relance de la production).
Mais les politiciens ont ceci de commun (qu’ils soient de gauche ou de droite) : leur bêtise et leur manque d’audace.
La décadence de la bourgeoisie ne vaut que par le spectacle qu’elle nous donne.
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- notes :
- descriptif :
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[ texte tapuscrit ; filigrane (bateau de Robur le Conquérant) ]
- texte :
Le Dos au mur
journal mural — numéro 2 — décembre 1976
La vie s’écoule, la vie s’enfuit,Les jours défilent au pas de l’ennuiParti des rouges, parti des gris,Nos révolutions sont trahies.Le travail tue, le travail paie,Le temps s’achève au supermarché,Le temps payé ne revient plus,La jeunesse meurt de temps perdu.Les yeux fait pour l’amour d’aimerSont le reflet d’un monde d’objetsSans rêve et sans réalité,Aux images nous sommes condamnés.Les fusillés, les affamés,Viennet vers nous du foud du passéRien n’a changé, mais tout commence,Et va mûrir dans la violence.Brûlez, repaires de curés,Nids de marchands, de policiers !Au vent qui sème la tempêteSe récoltent les jours de fête.Les fusils sur nous dirigésContre les chefs vont se retourner.Plus de dirigeants, plus d’État,Pour profiter de nos combats.- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
[ dessin (poing brisant une chaîne) ; texte (Abril de 1977) ]
- texte :
Acabar con el destajo es romper una de tus cadenas
CNT
Sindicato de la construcción
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- notes :
- descriptif :
[ bande dessinée détournée ]
- texte :
Did you ever want to kill your boss ?
1
— Well, you’re not the only one
— Work stinks2
The things we give up in order to work are never returned3
— When w fuck-up on the job+steal from our boss, we begin to realize our own power
— Their collective action was the beginning of my end4
— For a world without money or bosses of any kind…
— Screw your boss, he’s screwing you !!- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
texte
dessin (usine-guillotine « Dupont et Cie - S.A. »)
- texte :
Halte au meurtre légal
5 000 travailleurs meurent chaque année des accidents du travail
le travail
pour tous, par tous - Oui
pour l’État, le Capital, les patrons — Plus jamais
CNT - AIT
Pour la gestion directe de la vie économique et sociale des travailleurs eux-mêmes
Vieille bourse du travail. Union locale
42, rue Lalande - BordeauxImprimerie 34 - rue des Blanchers - 31000 Toulouse
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[texte et tête de personnage à haut de forme, la bouche ouverte sur une guillotine]
- texte :
Halte au meurtre légal
5 000 travailleurs meurent chaque année des accidents du travail
Le capital et l’État assassinent
Meeting, salle l’Aiglon
mardi 24 mai à 21 h, place Puy-Paulin
Fédération anarchiste - Groupe Sébastien Faure ; 7, rue du Muguet
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
[ texte ; dessin (ouvrier et son vélo) ; A cerclé ]
- texte :
Dimanche : votation
Lundi : à l’usine
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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texte dans un cadre tricolore (noir, blanc, rouge)
- texte :
Contre les défenseurs de la condition prolétarienne
Si les auteurs socialistes attribuent au prolétariat ce rôle historique, ce n’est pas du tout, comme la Critique critique affecte de le croire, parce qu’ils considèrent les prolétaires comme des dieux. C’est plutôt l’inverse. Dans le prolétariat pleinement développé se trouve pratiquement achevée l’abstraction de toute humanité, même de l’apparence d’humanité ; dans les conditions de vie du prolétariat se trouvent condensées toutes les conditions de vie de la société actuelle dans ce qu’elles peuvent avoir de plus inhumain. Dans le prolétariat, l’homme s’est en effet perdu lui-même, mais il a acquis en même temps la conscience théorique de cette perte ; de plus, la misère qu’il ne peut plus éviter ni farder, la misère qui s’impose à lui inéluctablement — expression pratique de la nécessité —, le contraint directement à se révolter contre pareille inhumanité ; c’est pourquoi le prolétariat peut, et doit nécessairement, se libérer lui-même. Or il ne peut se libérer lui-même sans abolir ses propres conditions de vie. Il ne peut abolir ses propres conditions de vie sans abolir toutes les conditions de vie inhumaines de la société actuelle, que résume sa propre situation. Ce n’est pas en vain qu’il passe par la rude, mais fortifiante école du travail. Il ne s’agit pas de savoir quel but tel ou tel prolétaire, ou même le prolétariat tout entier, se représente momentanément. Il s’agit de savoir ce que le prolétariat est et ce qu’il sera obligé historiquement de faire, conformément à cet être. Son but et son action historique lui sont tracés, de manière tangible et irrévocable, dans sa propre situation, comme dans toute l’organisation de la société bourgeoise actuelle.
(Marx, La Sainte Famille, 1845 )
Imprimerie spéciale
Publié par les Amis de la Guerre sociale ?
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- notes :
- descriptif :
texte (bleu)
photo-montage (les dirigeants syndicaux Henri Krasucki (« Encore et toujours travailler la masse ! ») et Edmond Maire (« qu’il nous faut savoir saisir en différents endroits… ») mènent un mouton à l’abattoir)
- texte :
Foutre la Pologne !
“La CGT a les ressources suffisantes et la volonté d’être le responsable syndical, coopératif, indépendant, critique et responsable du Pouvoir”
H. Krasucki“Malgré la richesse de l’expérience de la CFDT, nous patinons dans la traduction de nos orientations”
E. MairePour les syndicats, le salariat est éternel puisqu’ils en vivent. Leur fonction est double
moderniser la capitalisme et mater les rébellions contre le travailNe laissons pas aménager le salariat.
Supprimons-le.Les Amis de la paresse
Imprimerie Edit 71
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- notes :
- descriptif :
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[ texte long, dactylographié ]
- texte :
Mort aux chefs
Le chef a tort
Le chef a toujours tort, c’est une crapule.
Même s’il a raison, il a encore tort, car le tort du chef est qu’il soit chef. Son rôle et sa position sociale font qu’il ne peut avoir que tort dans ses décisions, tort dans sa réalité, tort dans sa raison d’existence, tort dans sa vie. Donc les articles 1 et 2 s’appliquent inévitablement.
Le chef ne boit pas, il nous pompe l’air et nous suce le sang.
Le chef ne mange pas, il nous bouffe notre vie, notre temps, notre espace, avec sa misérable parcelle de pouvoir sur les hommes et sur les têtes. Pouvoir qu’il croit ridiculement immuable.
Le chef se repose sur nous. Son rôle n’est pas de travailler lui-même, mais avant tout de faire travailler les autres. Et cet ustensile est encore satisfait de son rôle de clébard.
Le chef n’est jamais en retard, il est retenu. Qu’importe ! il n’est et ne sera jamais à l’heure. Quoi qu’il fasse, seule l’heure de sa disparition approche, sans aucune retenue et avec aucun retard. Nous saurons être à l’heure quand il le faudra.
Le chef "n’existe pas", seule la pesante réalité du travail existe ! Il n’est là que pour faire respecter cette réalité. Il faudra bien commencer à s’en prendre au travail lui-même.
L’idée qu’il y a de bons et de mauvais chefs est une de ces conneries qu’il faut foutre aux poubelles. Il n’y a que "des" chefs. Il faut démasquer cette pseudo-sympathie derrière laquelle se cache le chef.
Le chef n’a pas d’idées, amusante évidence ! Lui qui croit penser ce qu’il dit, il le vomit. Sa tête n’est qu’une image, sa bouche, la chambre d’échos de mille et un pets. Pets hiérarchiques, hiérarchisés, supérieurs, pets frénétiques et incontrôlés ; il a la parole, elle ne lui appartient pas. On rentre dans le bureau du chef avec les idées du chef, on en ressort avec ses idées personnelles. On n’a vu personne, sinon un presse-papier, un presse-temps, un presse-sang.
Le chef n’a aucune relation humaine. Bien sûr, ce misérable s’imagine qu’il peut faire travailler plus encore et reproduire, justifier et perpétuer son rôle avec son charme personnel. Et quand il essaie lamentablement d’être autre chose que la chose qu’il est, il ne trouve rien d’autre que sa plus basse vulgarité ; il ne cherche qu’une bête à baiser.
Plus on critique le chef, plus il se dégonfle comme une vieille baudruche et une vieille trique en papier. Plus apparait derrière le chef la vieille crapule lamentable, sans intelligence, sans humanité.
Ne dites plus "Monsieur le chef", mais dites "Crève salope".
Le chef est un emmerdeur. Il n’est en fait qu’un triste pion. Ses règles de jeux sont à détruire. Pour quelques chefs à perdre, nous avons un monde à gagner.
L’humanité ne sera heureuse que le jour où le dernier capitaliste aura été étranglé avec les tripes du dernier chef
les riches moins riches, les pauvres moins pauvres, c’est pour quand ?
[tampon :] Le Frondeur - BP 105 - 94400 Vitry
On retrouve ce texte, avec la même mise en page ici : « Mort aux chefs ; les riches moins riches, les pauvres moins pauvres, c’est pour quand ? ».
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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texte
- texte :
Meeting - Faculté de droit
Vendredi 27 juin, 20 heuresUnité pour les libertés
pas de condamnation pour les 10 syndicalistes inculpés
20 h Forums
Liberté d’expression presse-radio
Droit des étrangers
Droit à l’éducation
Droit à l’emploi
Libertés dans l’armée21 h Meeting
Les menaces de la loi Peyrefitte
Les libertés syndicalesComité pour les libertés
Ligue des droits de l’homme - Choisir - CFDT - CSCV - FEN - LCR - MAN - MJS - MRG - MRAP - PCML- PCR - PS - PSU - UTCLImp. Idoux 54210 Saint-Nicolas-de-Port
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- notes :
- descriptif :
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[ photos, texte ]
- texte :
CNT [CCT]
contra el Acuerdo Nacional de Empleo
Contra el paro : 35 horas, jubilación 55 años, no a las horas extras y no y o al pluriempleo
ANE mas paro :
Acción directa y autogestión
Superación de los topes salariales
¡No ! a la intervención del Estado y la burocracia sindical
Demos un contenido antifascista a nuestras luchas
Por la solidaridad entre los trabajadoresCNT para lucha contra los pactos
¡¡organízate !!Aragón : Zaragoza
Juana de Ibarburo, 1, pral. B
Tel. 41 06 43Asturias : Gijón
C/. Luanco, 1-1.° C - Tel. 34 34 56Canarias :
Sta. Cruz de Tenerife,
C/. Progreso, 45 - Tel. 28 29 59Cantabria : Santander
C/. Peña Redonda, 15
Tel. 23 74 76Cataluña : Barcelona
C/. Diputación, 338 - Tel. [XXXXXX] 318 62 95Andalucía : Sevilla
C/. Luis Montoto - Tel 25 11 63Castilla : Madrid
C/. Sta. Isabel, 22 - Tel 227 44 97País Valencià : Valencia :
Pasaje de la Sangre, 5-2.°
Tel. 321 67 35Euskadi : Pamplona
C/. Prol. monasterio de la Oliva, 5
Of. 5.°Galicia : Vigo
Av. José Antonio, 91, local 6
Tel 41 36 05[Confederación catalana del trabajo]
Affiche CNT en N&B, surchargée en rouge avec le texte : « CCT » et « Confederación catalana del trabajo ».
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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texte
photo (scène du film Safety last! (Monte là-dessus) de 1923 avec Harold Lloyd : l’acteur est suspendu au dessus du vide aux aiguilles de l’horloge d’un immeuble)
- texte :
Pour transformer l’échec de la droite en victoire des travailleurs
Imposons les 35 heures maximum immédiatement, sans réduction de salaire ni cadeaux aux patrons.
Union des travailleurs communistes libertaires
Éditions « L » (sans autre mention)
BP 233 - 75525 Paris cedex 11Supplément à : Tout le pouvoir aux travailleurs 41
Minographie - Tél. : 797-63-51
Supplément à Tout le pouvoir aux travailleurs n° 41 (15 juin au 15 septembre 1981).
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte ; logo (corbillard) ]
- texte :
CNT - AIT
Travailler moins, c’est vivre plus
La retraite à 60 ans, profitons-en-[logo corbillard]
Vivons aussi avant
CNT AIT (anarcho syndicaliste) — BP 1134 Lille cedex 59012
Vers 1981 ?
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
[Contre l’assaut patronal]
[Contre l’assaut patronal]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :Notes
[1] Voir aussi : « Le 20 janvier ».
[La Semaine anglaise]
[La Semaine anglaise] / Perrette. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :Notes
[1] Voir : « Réduisons nos heures de travail » pour l’autre affiche.
[Réduisons nos heures de travail]
[Réduisons nos heures de travail] / Paul Poncet. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :Notes
[1] Voir : « La Semaine anglaise » pour l’autre affiche.
[La rationalisation ?]
[La rationalisation ?]. — Lyon : Groupe des causeries populaires (Lyon), (Imprimerie ouvrière (Montceau)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 62 × 85 cm.
sources :
[Le travail, ce qu’il est, ce qu’il doit être : grande conférence publique par la doctoresse Pelletier]
[Le travail, ce qu’il est, ce qu’il doit être : grande conférence publique par la doctoresse Pelletier]. — Lyon : Groupe libertaire de Lyon, (Imprimerie ouvrière (Montceau)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 62 × 86 cm.
sources :
![]() 1929 |
[La révolution sociale : la préparation, la réalisation, la défense d’une telle révolution]
[La révolution sociale : la préparation, la réalisation, la défense d’une telle révolution]. — Paris : Encyclopedie anarchiste : Oeuvre internationale des éditions anarchistes : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), [ca ] (Fraternelle (Paris), La). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 119 × 79 cm.
sources :
[Manifeste aux travailleurs manuels et intellectuels]
[Manifeste aux travailleurs manuels et intellectuels]. — Brest : le Flambeau (1927-1934), (Imprimerie populaire (Brest)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Obrero !.. el vicio, te conducirá a la desesperación y la locura]
[Obrero !.. el vicio, te conducirá a la desesperación y la locura] / Eduardo Vicente Pérez. — Barcelona Barcelone : CNT_ (España), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (trois ) ; 100 × 70 cm.
sources :
[24 horas son pocas ! Trabajad todos para el frente]
[24 horas son pocas ! Trabajad todos para el frente]. — Barcelona Barcelone : CNT_ (España), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quatre ou plus ) ; 100 × 70 cm.
sources :
[Abolition du travail, abolition du travail ??!]
[Abolition du travail, abolition du travail ??!]. — Paris : La (1977-1985) Guerre sociale : des Prolétaires contre le travail, [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux : vert , violet , papier rose ) ; 43 × 28 cm.
sources :
[Blues pour un triste matin]
[Blues pour un triste matin]. — [S.l.] : [s.n.], [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 63 × 44 cm.
sources :
[Le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est con on est con]
[Le temps ne fait rien à l’affaire, quand on est con on est con]. — Paris : FA__ (groupe de la FA) [à déterminer] : FA__ [2] (Fédération anarchiste : 1953-....), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 50 × 65 cm.
sources :
[Le Contre-journal, n° 14]
[Le Contre-journal, n° 14]. — Toulouse : le Contre-journal, (Imprimerie 34__ (Toulouse : 1973-2014)). — 1 affiche (sérigr. ) : n. et b. ; 99 × 65 cm.
sources :
[Le Contre-journal, n° 14]
[Le Contre-journal, n° 14]. — Toulouse : le Contre-journal, . — 1 affiche (sérigr. ), coul. (deux : rouge , noir , papier blanc ) ; [80 ?] × [65 ?] cm.
sources :
[À bas le travail, vive la fête subversive]
[À bas le travail, vive la fête subversive]. — Genève : Comité Bourgeois bureaucrates c’est la guerre, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; 43 × 30 cm.
sources :
[Contre le chomage]
[Contre le chomage]. — Paris : FA__ [2] (Fédération anarchiste : 1953-....) : FA__. Groupe Jacob (Paris), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Le Dos au mur, journal mural, numéro 1, décembre 1976]
[Le Dos au mur, journal mural, numéro 1, décembre 1976]. — Genève : Noir éditions, . — 1 affiche (sérigr. ), coul. (une : brun ) ; 44 × 31 cm.
sources :
[Le Dos au mur, journal mural, numéro 2, décembre 1976]
[Le Dos au mur, journal mural, numéro 2, décembre 1976]. — Genève : Noir éditions, . — 1 affiche (sérigr. ), coul. (une : brun ) ; 44 × 31 cm.
sources :
[Acabar con el destajo es romper una de tus cadenas]
[Acabar con el destajo es romper una de tus cadenas]. — Madrid : CNT_ (España), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 44 × 30 cm.
sources :
[Did you ever want to kill your boss ?]
[Did you ever want to kill your boss ?]. — [S.l.] : Workers against work, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux : rouge , noir , papier blanc ) ; 56 × 33 cm.
sources :
[Halte au meurtre légal 5 000 travailleurs meurent chaque année des accidents du travail]
[Halte au meurtre légal 5 000 travailleurs meurent chaque année des accidents du travail]. — Bordeaux : CNT_ (France), (Imprimerie 34__ (Toulouse : 1973-2014)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux : rouge , noir , papier blanc ) ; 63 × 44 cm.
sources :
![]() 1977 |
[Halte au meurtre légal 5 000 travailleurs meurent chaque année des accidents du travail, meeting]
[Halte au meurtre légal 5 000 travailleurs meurent chaque année des accidents du travail, meeting]. — Bordeaux : FA__ [2] (Fédération anarchiste : 1953-....) : FA__. Groupe Sébastien-Faure (Bordeaux), . — 1 affiche (sérigr. ) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
![]() 1977 |
[Dimanche : votation - Lundi : à l’usine]
[Dimanche : votation - Lundi : à l’usine]. — Genève : Noir éditions, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 62 × 44 cm.
sources :
[Contre les défenseurs de la condition prolétarienne]
[Contre les défenseurs de la condition prolétarienne]. — Paris : La (1977-1985) Guerre sociale, [ca ] (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux : rouge , noir , papier blanc ) ; 60 × 40 cm.
sources :
[Foutre la Pologne !]
[Foutre la Pologne !]. — [S.l.] : les Amis de la paresse, [ca ] (Édit 71 (Paris)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : bleu , papier blanc ) ; 64 × 45 cm.
sources :
[Mort aux chefs]
[Mort aux chefs]. — Vitry-sur-Seine : le Frondeur, [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 58 × 44 cm.
sources :
![]() [ca 1980] |
[Unité pour les libertés]
[Unité pour les libertés]. — Nancy : UTCL (Union des travailleurs communistes libertaires : 1976-1991) ; [et al.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux : rouge , noir , papier blanc ) ; 60 × 40 cm.
sources :
[CNT CCT contra el Acuerdo Nacional de Empleo]
[CNT CCT contra el Acuerdo Nacional de Empleo]. — Barcelona Barcelone : CCT_ (Confederació catalana del treball) : CNT_ renovada/congreso Valencia, [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux : rouge , noir , papier blanc ) ; 42 × 30 cm.
sources :
[Imposons les 35 heures maximum immédiatement]
[Imposons les 35 heures maximum immédiatement]. — Paris : Éditions L___ : UTCL (Union des travailleurs communistes libertaires : 1976-1991), (Minographie). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 57 × 43 cm.
sources :
[Travailler moins, c’est vivre plus]
[Travailler moins, c’est vivre plus]. — Lille : CNT_ (France) : CNT_- 59/62 (CNT-Union régionale Nord Pas-de-Calais), [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux : rouge , noir , papier blanc ) ; 80 × 45 cm.
sources :
[Armée, usine, école : campagne contre l’embrigadement]
[Armée, usine, école : campagne contre l’embrigadement]. — Amiens : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux : rouge , vert , papier blanc ) ; 64 × 45 cm.