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1499 affiches :
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[ texte ]
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Au peuple allemand
À la démocratie socialiste de la nation allemande
Tu ne fais la guerre qu’à l’empereur, et point a la Nation française, a dit et répété ton gouvernement.
L’homme qui a déchaîné cette lutte fratricide, qui n’a pas su mourir, et que tu tiens entre tes mains, n’existe pas pour nous.
La France républicaine t’invite, au nom de la justice, à retirer les armées ; sinon, il nous faudra combattre jusqu’au dernier homme et verser à flots ton sang et le nôtre.
Par la voix de 38 millions d’êtres, animés du même sentiment patriotique et révolutionnaire, nous te répétons ce que nous déclarions à l’Europe coalisée en 1793 :
« Le Peuple français ne fait point la paix avec un ennemi qui occupe son territoire.
» Le Peuple français est l’ami et l’allié de tous les Peuples libres. — Il ne s’immisce point dans le gouvernement des autres nations ; il ne souffre pas que les autres nations s’immiscent dans le sien. »Repasse le Rhin.
Sur les deux rives du fleuve disputé, Allemagne et France, tendons-nous la main. Oublions les crimes militaires que les despotes nous ont fait commettre les uns contre les autres.
Proclamons : la Liberté, l’Égalité, la Fraternité des Peuples.
Par notre alliance, fondons les États-Unis d’Europe.
Vive la république universelle !
Démocrates socialistes d’Allemagne, qui, avant la déclaration de guerre, avez protesté, comme nous, en faveur de la paix, les démocrates socialistes de France sont sûrs que vous travaillerez avec eux à l’extinction des haines internationales, au désarmement général et à l’harmonie économique.
Au nom des Sociétés ouvrières et des Sections françaises de l’Association internationale des Travailleurs.
Ch. Beslay, - Briosne, — Bachruch, — Camélinat, — Ch.-L. Chassin, — Chemalé, — Dupas, — Hervé, — Landeck, — Leverdays, — Longuet, — Marchand, - Perrachon, — Tolain, — Vaillant.Paris, Imp. Balitout, Questroy et Ce, 7, rue Baillif.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome 1 : depuis le 4 septembre 1870 (Paris : Le Chevalier, 1875), p. 6.
Affiche datée du 4 septembre 1870 (« Appel au peuple allemand » par les sections parisiennes de l’Internationale et par la Chambre fédérale des sociétés ouvrières).
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[ texte ]
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République française
Liberté, Égalité, FraternitéComité central républicain de défense nationale des vingt arrondissements de Paris
Citoyens,
Le 5 septembre, dès le lendemain de la proclamation de la République, un grand nombre de citoyens proposaient la constitution d’un Comité central républicain, émanant des vingt arrondissements de Paris et ayant pour but de pourvoir au salut de la patrie, ainsi qu’à la fondation définitive d’un régime véritablement républicain par le concours permanent de l’initiative individuelle et la solidarité populaire.
Depuis ce jour, les réunions publiques ont élu leurs Comités de défense et de vigilance dans chaque arrondissement.
Aussitôt que les arrondissements se sont trouvés représentés en
[…]
[…]tionale les mesures suivantes, acclamées dans les réunions populaires :1° — Mesures de sécurité publique
Supprimer la police telle qu’elle était constituée, sous tous les gouvernements monarchiques, pour asservir les citoyens et non pour les défendre ;
La remettre tout entière entre les mains des municipalités élues ;
Nommer par quartier, dans les grandes villes, les magistrats chargés de veiller à la sécurité publique sous leur responsabilité personnelle et directe ;
Dissoudre tous les corps spéciaux de l’ancienne police centralisée, tels que sergents de ville, agents dits de la sûreté publique, gardes de Paris ;
Confier à la garde nationale, composée de la totalité des électeurs, et en particulier à des vétérans pris dans son sein, la mission d’assister les nouveaux magistrats de la police municipale dans l’exercice de leurs fonctions ;
Appliquer aux magistratures de tous ordres les deux principes de l’élection et de la responsabilité ;
Abroger toutes les lois restrictives, répressives et fiscales contre le droit d’écrire, de se réunir et de s’associer.
2° — Subsistances et logements
Exproprier, pour cause d’utilité publique, toute denrée alimentaire ou de première nécessité actuellement emmagasinée clans Paris, chez les marchands en gros et de détail, en garantissant à ceux-ci le paiement de ces denrées après la guerre au moyen d’une reconnaissance des marchandises expropriées et cotées au prix de facture ;
Élire dans chaque rue ou au moins dans chaque quartier une commission chargée d’inventorier les objets de consommation et d’en déclarer les détenteurs actuels personnellement responsables envers l’administration municipale ;
Répartir les approvisionnements classés par nature entre tous les habitants de Paris au moyen de bons qui leur seront périodiquement délivrés dans chaque arrondissement au prorata : 1° du nombre de personnes composant la famille de chaque citoyen ; 2° de la quantité de produits consommables constatés par les commissions ci-dessus désignées ; 3° de la durée probable du siège.
Les municipalités devront encore assurer à tout citoyen et à sa famille logement qui leur est indispensable.
3° — Défense de Paris
Faire élire immédiatement par la garde mobile tous les chefs qui la doivent conduire au feu, ceux qui la commandent actuellement lui ayant été imposés jusqu’à ce jour ;
Rallier au plus vite les éléments épars de cette héroïque armée, que la trahison de ses chefs a laissé écraser ou dissoudre et qui, organisée pour asservir le pays, n’a pas suffi pour le défendre ;
Délivrer au plus vite à tous les citoyens des armes à longue portée et leur distribuer en même temps la quantité de cartouches et de munitions de guerre suffisante pour qu’ils soient en mesure de repousser toute attaque éventuelle ;
Préparer par les soins des vingt comités d’arrondissement les moyens matériels et l’organisation du personnel nécessaire à la défense spéciale de chaque quartier ;
Affecter aux divers services de la défense tous les locaux libres, tels
[…]
quelconque, ne seraient point
[…]tionaux ;Établir un contrôle populaire de toutes les mesures prises pour la défense ;
Préparer dés maintenant les postes de défense intérieure, les communications secrètes et tous les engins de destruction susceptibles d’être employés contre l’ennemi, même par les femmes et par les enfants, Paris républicain étant résolu, plutôt que de se rendre, à s’ensevelir sous ses ruines.
4° — Défense des départements
Décréter la levée en masse de tous les Français sans exception, et la réquisition générale de tout ce qui peut servir à la défense ;
Appuyer toute organisation résultant de l’initiative populaire et ayant pour but de contribuer au salut de la République ;
Commissionner des délégués généraux pour la défense nationale, chargés de se concerter avec les républicains des départements, afin de stimuler le zèle patriotique des populations, combattre les manœuvres réactionnaires, prévenir la trahison, précipiter la marche des volontaires au secours de Paris, et, au besoin, de se faire tuer à leur tête.
En présentant ces mesures d’urgence, les soussignés sont convaincus que le Gouvernement de la défense nationale se hâtera de les transformer en décrets pour le salut de la patrie et de la République.
Pour le Comité républicain et par délégation des Comités d’arrondissement :
Les membres présents à la réunion du, 13 au 14 septembre,
G. CASSE. — CH.-L. CHASSIN. — F. CHATÉ. — CHAUSSE. — COUSIN. — G. CLUSERET. — DEMAY. — CH. DUMONT. — A. DUPONT. — N. GAILLARD. — G. GENTON. — H. HERNU. — J. JOHANNARD.— KERN.— LANJALLEY.— LEFRANÇAIS. — LEVERDAYS.— LONGUET. — LONGAT. —P.-A. LUTZ. — A. LECOT. — E. LÉGER. — G. MALLET. — MAINIER. — MARCHAND. — MILLIERS. — MARCHAL. — MALON. — F. MANGOLD. — MYARD. — G. MOLLIN. — E. OUDET. — M. PORTALIER. — J. PÉRIN : —PAGNERRE. — PHILIP.— PILLION.— PINDY.— RANVIER. — E. ROY.— E. ROULLIER. — THÉLIDON. —THONNELIER. — TOUSSAINT.—E. VAILLANT. — J. VALLÈS.— VERTUT.— M. WOOG.
12013. — Paris, Typ. Alcan-Lévy, rue Lafayette, 61, et passage des Deux-Sœurs.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome I : depuis le 4 septembre 1870 (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 90.
Affiche parue le 14 (ou le 15) septembre 1870.
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[ texte (1re « Commune de Lyon ») ]
- texte :
République française
Fédération Révolutionnaire des Communes
La situation désastreuse dans laquelle se trouve le Pays ; l’impulssance des pouvoirs officiels et l’indifférence des classes privilégiées ont mis la Nation française sur le bord de l’abîme.
Si le Peuple organisé révolutionnairement se se hâte d’agir, son avenir est perdu, la Révolution est perdue, tout est perdu. S’inspirant de l’immensité du danger et considérant que l’action désespérée du Peuple ne saurait être retardée d’un seul instant, les délégués des Comités fédérés du Salut de la France, réunis au Comité central, proposent d’adopter immédiatement les résolutions suivantes :
Article 1er. — La machine administrative et gouvernementale de l’État, étant devenue impuissante, est abolie.
Le peuple de France rentre en pleine possession de lui-même.Art. 2. — Tous les tribunaux criminels et civils sont suspendus et remplacés par la justice du peuple.
Art. 3. - Le paiement de l’impôt et des hypothèques est suspendu. L’impôt est remplacé par les contributions des communes fédérés, prélevées sur les classes riches, proportionnellement aux besoins du salut de la France.
Art. 4. — L’État, étant déchu, ne pourra plus intervenir dans le paiement des dettes privées.
Art. 5. - Toutes les organisations municipales existantes sont cassées et remplacées dans toutes les communes fédérées par des Comités du salut de la France, qui exerceront tous les pouvoirs sous le contrôle immédiat du Peuple.
Art. 6. — Chaque comité d chef-lieu e de département enverra deux délégués pour former la Convention révolutionnaire du Salut de la France.
Art. 7. — Cette Convention se réunira immédiatement à l’Hôtel-de-Ville de Lyon, comme étant la seconde ville de France et la plus à portée de pourvoir énergiquement à la défense du Pays.
Celte Convention, appuyée par le Peuple entier, saurera la France.
Aux armes !!!
E.-B. Saignes, Rivière, Deville, Rajon (de Tarare), François Favre, Louis Palix, B. Placet, Blanc (G.), Ch. Beauvoir, Albert Richard, J. Bischoff, Doublé, H. Bourbon, M. Bakounine, Parraton, A. Guillermet, Coignet aîné, P.-J. Pulliat, Latour, Guillo, Savigny, J. Germain, F. Charvet, A. Bastelica (de Marseille), Dupin (de Saint-Étienne), Narcisse Barbet.
Lyon, Association typographique. — Regard, rue de la Barre, 12.
Affiche du 26 septembre 1870. Archives municipales de Lyon, 6fi 6833
http://www.ephemanar.net/septembre26.html
Cette affiche est reprise en couverture de Les Communards à Lyon : les insurgés, la répression, la surveillance de Matthieu Rappe (Lyon : Atelier de création libertaire, 2015).
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[ texte ]
- texte :
Au peuple de Paris,
Les délégués de vingt arrondissements de Paris.
Le gouvernement qui, le 4 septembre, s’est chargé de la défense nationale a-t-il rempli sa mission ? – Non !
Nous sommes 500 000 combattants et 200 000 Prussiens nous étreignent ! À qui la responsabilité, sinon à ceux qui nous gouvernent ? Ils n’ont pensé qu’à négocier au lieu de fondre des canons et de fabriquer des armes.
Ils se sont refusés à la levée en masse.
Ils ont laissé en place les bonapartistes et mis en prison les républicains.
Ils ne se sont décidés à agir enfin contre les Prussiens qu’après deux mois, au lendemain du 31 octobre. Par leur lenteur, leur indécision, leur inertie, ils nous ont conduits jusqu’au bord de l’abîme : ils n’ont su ni administrer ni combattre, alors qu’ils avaient sous la main toutes les ressources, les denrées et les hommes.
Ils n’ont pas su comprendre que dans une ville assiégée, tout ce qui soutient la lutte pour sauver la patrie possède un droit égal à recevoir d’elle la subsistance ; ils n’ont rien su prévoir : là où pouvait exister l’abondance, ils ont fait la misère ; on meurt de froid, déjà presque de faim : les femmes souffrent, les enfants languissent et succombent. La direction militaire est plus déplorable encore : sorties sans but ; luttes meurtrières sans résultats ; insuccès répétés, qui pouvaient décourager les plus braves ; Paris bombardé. Le gouvernement a donné sa mesure : il nous tue. Le salut de Paris exige une décision rapide. Le gouvernement ne répond que par la menace aux reproches de l’opinion. Il déclare qu’il maintiendra l’ordre, comme Bonaparte avant Sedan.
Si les hommes de l’Hôtel de Ville ont encore quelque patriotisme, leur devoir est de se retirer, de laisser le peuple de Paris prendre lui-même le soin de sa délivrance. La municipalité ou la Commune, de quelque nom qu’on appelle, est l’unique salut du peuple, son seul recours contre la mort. Toute adjonction, ou immixtion au pouvoir actuel ne serait qu’un replâtrage, perpétuant les mêmes errements, les mêmes désastres. Or la perpétuation de ce régime, c’est la capitulation, et Metz et Rouen nous apprennent que la capitulation n’est pas seulement encore et toujours la famine, mais la ruine et la honte. C’est l’armée et la Garde nationale transportées prisonnières en Allemagne, et défilant dans les villes sous les insultes de l’étranger ; le commerce détruit, l’industrie morte, les contributions de guerre écrasant Paris : voilà ce que nous prépare l’impéritie ou la trahison.
Le grand peuple de 89, qui détruit les Bastilles et renverse les trônes, attendra-t-il dans un désespoir inerte, que le froid et la famine aient glacé dans son cœur, dont l’ennemi compte les battements, sa dernière goutte de sang ? – Non ! La population de Paris ne voudra jamais accepter ces misères et cette honte. Elle sait qu’il en est temps encore, que des mesures décisives permettront aux travailleurs de vivre, à tous de combattre.
Réquisitionnement général, — Rationnement gratuit, Attaque en masse.
La politique, la stratégie, l’administration du 4 septembre, constituées de l’Empire, sont jugées. Place au peuple ! Place à la commune !
Les délégués des vingt arrondissements de Paris
Adoué, Ansel, Antoine Arnaud, J.-F. Arnaud, Edm. Aubert, Babick, Baillet père, A. Baillet, Bedouch, Ch. Beslay, J.-M. Boitard, Bonnard, Casimir Bouis, Louis Bourdon, Abel Bousquet, V. Boyer, Brandely, Gabriel Brideau, L. Caria, Caullet, Chalvet, Champy, Chapitel, Charbonneau, Chardon, Chartini, Eugène Chatelain, A. Chaudet, J.-B. Chautard, Chauvière, Clamouse, Claris A., Clavier, Clémence, Lucien Combatz, Julien Conduche, Delage, Delarue, Demay, P. Denis, Dereux, Dupas, Durins, Duval, Duvivier, R. Estieu, Fabre, F. Félix, Jules Ferré, Th. Ferré, Flotte, Fruneau, C.-J. Garnier, L. Garnier, M. Garreau, Gentilini, L. Genton, Ch. Gérardin, Eug. Gérardin, Gillet, P. Girard, Giroud-Trouillier, J. Gobert, Albert Goullé, Grandjean, Grot, Henry, Fortuné Henry, Hourtoul, Alph. Humbert, Jamet, Johhannard, Michel Joly, Jousset, Jouvard, Lacord, Lafargue, Laffitte, A. Lallement, Lambert, Lange, J. Larmier, Lavorel, Leballeur, F. Lemaître, E. Leverdays, Armand Lévy, Lucipia, Ambroise Lyaz, Pierre Mallet, Malon, Louis Marchand, Marlier, J. Martelet, Constant Martin, Maullion, Léon Melliet, X. Missol, Tony Moilin(docteur), Molleveaux, Montell, J. Montels, Mouton, Myard, Napias-Piquet, Émile Oudet, Parisel, Pérève, H. Piednoir, Pillot (docteur), Pindy, Maurice Portalier, Puget, D.-Th. Régère, Retterer aîné, Aristide Rey, J. Richard, Roselli-Mollet, Édouard Roullier, Benjamin Sachs Sainson, Sallée, Daniel Salvador, Th. Sapia, Schneider, Seray, Sicard, Stordeur, Tardif, Tessereau, Thaller, Theisz, Thiolier, Treillard, Tridon, Urbain, Vaillant Ed., Jules Vallès, Viard, Viellet.[impr. …]
Affiche rouge, signée par les délégués des vingt arrondissements de Paris, — 6 janvier 1871 — proclamation au peuple de Paris pour dénoncer la faillite du gouvernement du 4 septembre.
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[ texte ; papier de couleur ]
- texte :
République française
Liberté. — Égalité. — Fraternité
Association Internationale des Travailleurs
Conseil Fédéral des sections parisiennes
Chambre fédérale des Sociétés ouvrières
Travailleurs,
Une longue suite de revers, une catastrophe qui semble devoir entrainer la ruine complète de notre pays, tel est le bilan de la situation créée à la France par les gouvernements qui l’ont dominée.
Avons-nous perdu les qualités nécessaires pour nous relever de cet abaissement ? Sommes-nous dégénérés au point de subir avec résignation le despotisme hypocrite de ceux qui nous ont livrés à l’étranger, et de ne retrouver d’énergie que pour rendre notre ruine irrémédiable par la guerre civile ?
les derniers événements ont démontré la force du peuple de Paris, nous sommes convaincus qu’une entente fraternelle démontrera bientôt sa sagesse.
Le principe d’autorité est désormais impuissant pour rétablir l’ordre dans la rue, pour faire renaître le travail dans l’atelier, et cette impuissance est sa négation.
L’insolidarité des intérêts a créé la ruine générale, engendré la guerre sociale : c’est à la liberté, à l’égalité, à la solidarité qu’il faut demander d’assurer l’ordre sur de nouvelles bases, de réorganiser le travail qui est sa condition première.
Travailleurs,
La révolution communale affirme ces principes, elle écarte toute cause de conflit dans l’avenir. Hésiterez-vous à lui donner votre sanction définitive ?
L’indépendance de la commune, est le gage d’un contrat dont les clauses librement débattues feront cesser l’antagonisme des classes et assureront l’égalité sociale.
Nous avons revendiqué l’émancipation des travailleurs et le délégation communale en est la garantie, car elle doit fournir à chaque citoyen les moyens de défendre ses droits, de contrôler d’une manière efficace les actes de ses mandataires chargés de la gestion de ses intérêts, et de déterminer l’application progressive des réformes sociales.
L’autonomie de chaque commune enlève tout caractère oppressif à ses revendications et affirme la République dans sa plus haute expression.
Travailleurs,
Nous avons combattu, nous avons appris à souffrir pour notre principe égalitaire, nous ne saurions reculer alors que nous pouvons aider à mettre la première pierre de l’édifice social.
Qu’avons-nous demandé ?
L’organisation du Crédit, de l’Échange, de l’Association afin d’assurer au Travailleur la valeur intégrale de son travail ;
L’Instruction gratuite, laïque et intégrale ;
Le Droit de Réunion et d’Association, la liberté absolue de la Presse, celle du citoyen ;
L’organisation au point de vue municipal des services de la police, de force armée, d’hygiène, de statistique, etc.Nous avons été dupes de nos gouvernants, nous nous sommes laissé prendre à leur jeu, alors qu’ils caressaient et réprimaient tour à tour les factions dont l’antagonisme assurait leur existence.
Aujourd’hui le peuple de Paris est clairvoyant, il se refuse à ce rôle d’enfant dirigé par le précepteur, et dans les élections municipales, produit d’un mouvement dont il est lui-même l’auteur, il se rappellera que le principe qui préside à l’organisation d’un groupe, d’une association est le même qui doit gouverner la société entière, et comme il rejetterait tout administrateur, président imposé par un pouvoir en dehors de son sein, il repoussera tout maire, tout préfet imposé par un gouvernement étranger à ses aspirations.
Il affirmera son droit supérieur au vote d’une Assemblée de rester maître dans sa ville et de constituer comme il lui convient sa représentation municipale sans prétendre l’imposer aux autres.
Dimanche 26 mars, nous en sommes convaincus, le peuple de Paris tiendra à honneur de voter pour la Commune.
Les Délégués présents à la Séance de nuit du 23 mars 1871 :
Conseil Fédéral des sections parisiennes de l’Association internationale :
Aubry (Fédération Rouennaise), Boudet, Chaudesaigues, Coifé, V. Demay, A. Duchêne, Dupuis, Léo Frankel, H. Goullé, Laureau, Limousin, Martin Léon, Nostag, Ch. RotatChambre fédérale des Sociétés ouvrières :
Camélinat, Descamps, Evette, Galand, Haan, Hamet, Jance, J. Lallemand, Lazare Levy, Pindy, Eugène Pottier, Rouveyroles, Spoëtler, A. Theisz, VeryParis. — Lith. [Riyut ?], passage du Caire, 71-74. — Imprimerie Nouvelle (Association ouvrière), 34, rue des Jeuneurs. — G. Marquis et Cie
Paris : élections du 26 mars 1871 :
http://argonnaute.u-paris10.fr/search/result#viewer_watch:a011403267959AelvIx/a011417565166pv4hs0 (collection de 23 affiches).
http://argonnaute.u-paris10.fr/resource/a011403267959AelvIxJ Lallemand = Jean Allemane ?
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[ texte ; papier de couleur ]
- texte :
République française
Liberté. — Égalité. — Fraternité
Association Internationale des Travailleurs
[…]
Schmeltz, Bonnefont fils, Legalite, Pauloin, membres de l’Intemationale.
Impr. Jouaust.
Catalogue d’Yves Le Guillou : numéro 716 (page 129).
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[ texte ]
- texte :
République française
Liberté, Égalité, FraternitéComité central
Aux citoyens du VIe arrondissement.
Citoyens,
Devant le crime les opinions politiques s’effacent et la neutralité est inadmissible.
On est toujours responsable du mal que l’on voit faire quand on ne tente rien peur l’empêcher ou pour le châtier.
En face de l’immonde assemblée de Versailles et des monstres qui constituent son gouvernement, quiconque se retranche derrière une opinion politique ou se déclare neutre est un lâche ou un complice.
En conséquence,
Considérant qu’il est du devoir de tous les citoyens d’empêcher la justice et le droit de succomber ;
Considérant que, pour sauver le monde moral en péril, il importe d’écraser au plus vite les lâches auteurs de nos maux et leurs assassins à gages,
Le chargé de pouvoirs du Comité central, muni de ses instructions, avec la Municipalité du 6e arrondissement, arrête :
1° Tous les bataillons du 6e arrondissement feront parvenir, dans le plus bref délai, au Comité central, le contrôle des compagnies ;
2° Tous les citoyens appelés par le décret du 7 avril 1871 et non encore inscrits devront se faire inscrire sur les registres ouverts à cet effet, par les soins de la Municipalité, dans le délai de 48 heures, à partir de l’affichage du présent arrêté ;
3° Tous les citoyens valides, au-dessus de la limite d’âge fixée par le décret ci-dessus, feront partie de la garde sédentaire, et devront se faire inscrire, s’ils ne le sont déjà ;
4° Une commission est nommée à l’effet de relever, sur les registres de l’État civil, sur les listes électorales, sur les livres de police et le rôle des contributions, la liste des citoyens compris dans les diverses catégories d’âge, afin de déférer à une cour martiale les déserteurs et les réfractaires, et de provoquer, en outre, la suppression de leurs droits civiques : car il faut absolument que les lâches traînent, dans la cité, sous l’œil et le mépris de leurs concitoyens, la marque de leur ignominie.Paris, 12 avril 1871.
Pour le Comité central :
Le chargé de pouvoirs, Lacord.Imprimerie de Mme Ve Bouchard-Huzard, rue de l’Éperon, 5.
texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 260.
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[ texte (seconde « Commune de Lyon ») ]
- texte :
République française
Commune de Lyon
Le Comité démocratique de la Garde nationale du Rhône,
Le Comité central démocratique de l’ Alliance républicaine du Rhône, aux Lyonnais.Citoyens !
La Commune vient d’être proclamée du haut du balcon de l’Hôtel-de-Ville aux applaudissements frénétiques de la population entière.
Notre ville, qui la première, au 4 septembre, a proclamé la République, ne pouvait tarder d’imiter Paris.
Honneur à cette courageuse et vaillante population lyonnaise.
Elle vient de concourir au rétablissement de la liberté et de la vraie République.
Elle vient de reprendre la direction de ses intérêts trop longtemps absorbés par le Pouvoir central.
Avec la Commune, Citoyens, nous aurons un pouvoir unique, qui concentrera dans ses mains la Force armée et la Police municipale.
Avec la Commune, les impôts s’allégeront, les deniers publics ne seront plus gaspillés, les institutions sociales attendues avec une légitime impatience par les travailleurs, seront fondées et mises en pratique.
Une ère nouvelle, Citoyens, commence pour notre Cité !
Bien des souffrances et des misères seront soulagées en attendant que disparaisse l’hideuse plaie sociale appelée Paupérisme !
Que les habitants restent calmes et dignes dans leur victoire ; qu’ils aient confiance, et bientôt l’ordre et la prospérité ne seront plus de vains mots.
Par notre attitude, prouvons aux ennemis de la vraie liberté que le Peuple ne confond jamais cette sublime institution appelée Commune, avec les débordements dont ils se plaisent à l’accuser.
Bientôt, nos détracteurs eux-mêmes seront contraints de reconnaître que le Peuple est digne d’être régi par les institutions républicaines.
Soyons unis et restons armés pour soutenir la République une et indivisible.
Vive la Commune ! Vive la République !
Pour le Comité de la Garde nationale Lacondamine, Malard, Jerricard, A. Delmas, Franquet.
Pour le Comité central démocratique de l’Alliance républicaine Brun, Roland, présidents ; Goutorbe, Chapitet, secrétaires.
Lyon, Association typographique, — Regard, rue de la Barre, 12.
Affiche du 23 mars 1871. Archives municipales de Lyon, 6fi 683
La version du Musée d’Art et d’Histoire (Saint-Denis) est légèrement différente (plusieurs tirages ? : cf Le Monde libertaire hors-série n° 5, novembre 1995, page 14).
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[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
Liberté, Égalité, SolidaritéCOMMUNE DE PARIS
La délégation communale du 1er Arrondissement croit devoir rappeler à ses concitoyens que le décret émanant du Ministère de la Guerre, ordonnant l’incorporation dans les compagnies de marche des citoyens de 19 à 40 ans, ne dispense nullement du service obligatoire, dans les bataillons sédentaires ceux qui ont dépassé cet âge.
La délégation communale,
PILLOT, TOUSSAINT, WINANT, TANGUY, JOLLY, SALLÉEParis. Association générale typographique, rue du Faubourg-Saint-Denis, 19, (Berthelemy et Ce)
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 244.
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- notes :
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[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
GARDE NATIONALE DE LA SEINE
149e BATAILLON
Élections
Conformément à l’ordre donné par le Commandant légionnaire, les Citoyens appartenant au 149e Bataillon sont convoqués pour le JEUDI 13 courant, à HUIT heures précises du matin, PALAIS DE LA BOURSE, pour y procéder à la reconstitution de leurs cadres et à l’élection des Officiers, Sous-Officiers et Caporaux, démissionnaires ou non-réélus.
Tout manquant à cette convocation sera considéré comme démissionnaire.
Vous êtes également prévenus que les Gardes des Compagnies sédentaires, dans la limite d’âge de 19 à 40, doivent y assister et se faire incorporer dans les Compagnies de guerre.
Le Chef de Bataillon prévient également qu’aussitôt la complète réorganisation des Compagnies terminée, il fera procéder à un vote sur son changement ou la confirmation de son élection.
Le Chef de Bataillon, G. Pélin
Paris. — Imp. Lefebvre, passage du Caire, 87-89.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874. 688 p.), p. 255.
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[ texte ]
- texte :
RÉPUBLIQUE FRANÇAISE.
LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ.COMMUNE DE PARIS.
ORDRE DU JOURLe Commandant en chef de la 6e Légion signale aux gardes nationaux la brillante conduite du 83e bataillon, qui, dans un combat de plusieurs heures, de maison en maison et presque corps à corps, vient d’avoir quatre citoyens (un officier et trois gardes) tués à l’ennemi.
CITOYENS DE LA 6e LÉGION,
Le 83e bataillon vous a ouvert le chemin ; quand l’heure sera venue, élancez-vous, volez sur ses traces, prouvez que vous n’êtes pas en arrière des autres légions, que votre cœur est le même, et que l’on vous a calomniés quand on a dit que la réaction rampe dans vos rangs.
Faites comme le 83e à Neuilly, et la Commune, c’est-a-dire la Révolution, par la moralité et la liberté, rayonnera puissante en vous appelant ses sauveurs.
Vive la Commune ! Vive la République !
Quartier général de la 6e Légion.
Le Commandant en chef, J. LUCIEN COMBATZ.
Paris. — Imp. de Mme Ve Bouchart-Huzard, rue de l’Éperon, 5.
Texte d’après Les Murailles politiques françaises, tome II : la Commune, Paris, Versailles, la Province (Paris : Le Chevalier, 1874), p. 265.
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Prix 10 centimes — Prix 10 centimes
La candidature de Louise Michel
Programme
Citoyens et citoyennes,
Voici venir les élections.
J’aime à supposer que cette fois les électeurs en ont assez et qu’ils ne vont pas se faire rouler suivant la déplorable habitude contractée par eux depuis que le suffrage universel fait semblant d’exister.
Je dis : « Fait semblant d’exister » et je maintiens ce mot, car en réalité, le suffrage universel n’existe pas.
Est-il logique, en effet, que dans notre pays la partie mâle de la population ait seule le droit de voter, tandis que la partie féminine doit se contenter de raccommoder les chaussettes de ses conjoints et les fonds de culottes de ses moutards ?…
Est-il juste que des avortons sans finesse, sans cœur au ventre et sans aucune des connaissances sérieuses du cœur humain que nous possédons à un si haut degré, nous autres femmes, aient seuls le droit de confectionner des lois ineptes ou infâmes dont le plus souvent notre sexe enchanteur est la première victime.
Non, mille fois non… cela n’est pas logique !…
Re-non, re-mille fois re-non, cela n’est pas juste !!…
Et le moment est venu où tout cela doit changer.
C’est pourquoi, citoyens et citoyennes, militaires et bonnes d’enfants, je me suis décidée à poser ma candidature à la députation… et mon poing sur la figure au premier qui me blaguera.
Bavarde comme le premier avocat venu ;
Tapant du poing sur la tribune comme n’importe quel Gambetta ;
Ni plus ni moins maboule qu’un Gavarnie ou qu’un Lorgeril ;
J’ai toutes les qualités requises pour remplacer à moi toute seule au moins 340 des fameux 363 qui ont fait si peu de besogne en sept ans de temps.
De plus, habituée que j’ai été à Nouméa à ne boire que de l’eau pas sucrée, mes électeurs pourront être assurés que je ne négligerai pas mon mandat législatif pour aller licher des verres de Néré à la buvette de l’Assemblée pendant qu’on discutera une loi sur le divorce ou l’abolition du concordat…
Électeurs !
Je vous parlais tout à l’heure de ce gros repu qu’on appelle Gambetta.
Eh bien, nommez-moi à sa place, et je ne vous dis que ça.
Je ne m’engraisserai pas comme il l’a fait, à seule fin de pouvoir cacher entièrement mon « programme de Belleville » en m’asseyant dessus plus tard.
D’abord des programmes, il n’en faut plus ; ça sent la comédie ; et puis nous savons tous ce qu’en vaut l’aune. Ce que je réclamerai même tout d’abord, c’est le rétablissement du mandat impératif, grâce auquel les électeurs ont au moins le moyen de casser aux gages ceux de leurs employés — car les députés sont les employés du peuple, ne l’oublions pas, — qui voteraient la suppression des urinoirs publics alors qu’on les aurait élus pour réclamer la création supplémentaire de latrines pour dames.
Pour en revenir à Gambetta, à cet homme qui prenait tant de ventre pendant que moi, je perdais ma gorge de jeune fille, je crois que le moment est opportun de le reléguer à jamais dans le magasin des accessoires avec tous les opportunistes ses amis, et de remplacer tout ce monde-là par des socialistes neufs et garantis bon teint… pendant au moins quatre ans.
Et surtout, puisque les hommes ont montré leur impuissance absolue, de nommer des femmes à leur place, beaucoup de femmes, rien que des femmes !…
Les femmes, il n’y a que ça !…
Nous seules, citoyens pouvons faire votre bonheur.
Nous seules sommes assez fortes pour vous octroyer toutes les libertés qu’il vous plaira.
Ainsi, tenez, moi qui vous parle, une fois élue, voici les différents projets de lois que je sortirai de mon sac à ouvrage et que je ficherai sur la tribune de l’Assemblée au moyen de fortes épingles.
1° Suppression du sénat, composé d’un tas de vieux ramollis incapables de rien créer et bons tout à plus à baver sur leurs pupitres pour y faire pousser des champignons ;
2° Suppression de la Présidence de la République, et le Président remplacé par un timbre à signature de trois francs soixante quinze centimes une fois payé ;
3° Abolition des armées permanentes, et les soldats employés à la culture des pommes de terre ou à pomper l’eau des rivières pour le cas où,comme cette année, la sécheresse deviendrait inquiétante pour les populations ; — comme conséquence, suppression des ministres de la guerre et de la marine.
4° Abolition du capital et obligation pour tous les hommes de travailler de douze à quarante ans d’une façon quelconque ; versement des salaires dans les caisses de l’État, qui serait tenu de nourrir, loger, habiller et fournir de l’argent de poche à tout homme ou femme ayant atteint l’âge de la retraite ;
5° Plus de patrons ni d’employés, rien que des égaux devant la loi, et même derrière ou à côté ;
6° Suppression de la Magistrature et du Clergé, composés d’un tas de blagueurs qui passent leur temps à se f…icher de leurs concitoyens ;
7° Le droit pour tout citoyen d’entrer gratuitement dans les tramways et dans les établissements tarifés à quinze centimes jusqu’à ce jour ;
8° Suppression du Mariage et l’union libre reconnue comme seule légale. Conséquence : suppression des belles-mères ;
9° Le droit pour tout le monde de sortir en caleçon de bain pendant les grandes chaleurs, l’obligation de se vêtir poussant à la dépense le pauvre prolétaire ; d’ailleurs, au moyen de ce système, les mœurs ne pourraient que s’améliorer, et l’on ne verrait plus des crevés idiots et pornographes suivre pendant trois heures une femme qui montre la moitié d’un mollet, ou une autre dont le costume recherché n’a d’autre but que d’exciter les passants à désirer la voir avec ledit costume… déposé sur une chaise, à côté ;
10° La permission pour tout le monde d’écrire indifféremment « arico » ou « haricaud », sans s’exposer à se faire moquer de soi par ceux qui écrivent « haricot » sans trop savoir pourquoi ;
11° Le meurtre d’un roi, d’un prince du sang ou d’un prince héritier quelconque considéré comme un droit sacré et comme un acte de justice ;
12° Les députés payés à raison de douze sous l’heure de travail tout comme le premier galochier venu ; de cette façon, nos représentants feraient peut-être plus d’ouvrage et gagneraient au moins leur salaire ;
13° Les Œuvres d’Émile Zola répandues dans les écoles en remplacement des œuvres classiques devenues par trop rococo ;
14° Enfin, le droit pour la femme de porter la culotte et aussi celui de la poser quand le besoin s’en ferait sentir, droit dont, héla ! elle n’est que trop privée bien souvent.Voilà, mes chers concitoyens, mes principales réformes économiques et les différentes questions sociales que je me réserve de résoudre dès le lendemain du jour où vous m’aurez donné vos suffrages.
Car vous me les donnerez. Vous le devez :
D’abord par patriotisme ;
Ensuite parce que je suis femme et qu’avec les dames, il faut toujours être garant ;
Enfin, parce que, je le répète, moi seule ai assez d’énergie pour mener à bien toutes ces choses.
Un dernier mot, et j’ai fini.
Vous le savez, je suis demoiselle encore, je ne suis pas jolie, jolie, mais j’ai du nerf, et pour une femme, le nerf, c’est tout.
Eh bien, de même que les vierges mystiques ne veulent d’autres époux que le Christ, je m’engage à devenir l’épouse de l’arrondissement qui me donnera le plus de voix !!!!
Qu’on se le dise !!…
Et maintenant,
Électeurs, aux urnes !!!
Et surtout pas d’abstentions, car il y va du bonheur de la France !
Vive la sociale !!!…
Voilà mon cri de ralliement.
Signé : Louise Michel
Pour copie qu’on forme : sa secrétaire particulière, Maltena Domigina
Vente en gros : 5, rue du Croissant.
Saint-Germain. — Imprimerie D. Hardin. — Ne peut être affiché
Affiche parodique et écrite par un homme ?
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Fédération révolutionnaire, section de Villefranche
Salle Daguenet
Samedi 21 octobre 1882, à 8 h . du soit
Conférence publique et contradictoire
Le compagnon
Émile Gautier
des groupes anarchistes révolutionnaires de Paris, traitera ; Les Paysans et la Révolution
Le compagnon Bordat
des groupes anarchistes révolutionnaires de Lyon, traitera : Les Grèves et leurs conséquences.
Prix d’entrée : 25 centimes
La salle sera ouverte à 7 heures 1/2
Imprimerie du Journal de Villefranche. — A. [Ponxy ??], Fontaine et Cie
https://militants-anarchistes.info/?article2055
https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/afiche_meeting_gautier_villefranche_1882.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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Appel aux travailleurs
Citoyens,
Le gâchis politique et social dans lequel nous pataugeons ; la misère épouvantable qui nous écrase sous l’odieux régime du capital, ce tyran plus cruel que Néron et Attila, et le jugement des anarchistes qui a dû faire naître de folles joies, les mêmes à jamais maudites que ressentirent les grands inquisiteurs du moyen-âge, nous font un devoir de vous convoquer en réunion publique, lundi soir, 29 janvier, à 7 heurs, Salle de la Perle, place de la Croix-Rousse.
La Commission d’initiative.
Nota. — Il sera perçu 10 c. pour couvrir les frais.
Lyon. — Imprimerie Pastel, 10, petite rue du Caire.
Tiré d’un des dossiers des AD Rhône (4 M 308) sur le « procès des 66 ».
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Salle de l’Élysée, rue Basse-du-Port-au-Bois (Guillotière).
Mardi 6 février, à 8 heures du soir,
Grande réunion publique
au profit des familles des détenus politiques
Le citoyen Lefrançais
ex-membre de la Commune de Paris
traitera de
L’État et la révolutionquestions diverses
Entrée : 0,25 centimes
Pour la commission de répartition de secours, le secrétaire, Sauzet.
Lyon. — Imprimerie Pastel, 10, petite rue du Caire.
Tiré d’un des dossiers des AD Rhône (4 M 308) sur le « procès des 66 ».
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- notes :
- descriptif :
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- texte :
Salle de l’Élysée, rue Basse-du-Port-au-Bois
Mardi 9 janvier 1883, à 7 heures 1/2 du soir
Grande réunion publique
au profit des familles des détenus politiques
Le citoyen Lefrançais
ex-membre de la Commune de Paris
traitera de
L’État et la révolutionquestions diverses
Il sera perçu 25 centimes à l’entrée
Pour la commission de répartition
le secrétaire, Eug. Sauzet.Lyon. — Imprimerie Pastel, 10, petite rue du Caire.
Tiré d’un des dossiers des AD Rhône (4 M 308) sur le « procès des 66 ».
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Salle de la Perle
Vendredi 19 janvier, à 8 heures du soir
Grande réunion publique
au profit des familles des détenus politiques
la citoyenne
Louise Michel
traitera du
SocialismeQuestions diverses
Entrée : 0,25 c.
Pour la commission de répartition des secours :
Le secrétaire : Eug. Sauzet.Lyon. — Imprimerie Pastel, 10, petite rue du Caire.
Tiré d’un des dossiers des AD Rhône (4 M 308) sur le « procès des 66 ».
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Salle de l’Élysée, rue Basse-du-Port-au-Bois
Dimanche 4 mars, à 1 heure 1/2 du soir,
Grande réunion publique contradictoire
au bénéfice des familles des détenus politiques
la citoyenne
Louise Michel
traitera :
Les travailleurs sous le république des radicauxQuestions diverses
Entrée : 25 cent.
Pour la commission de répartition des secours :
Le secrétaire : Eug. Sauzet.Lyon. — Imprimerie Pastel, 10, pet. rue du Caire.
Tiré d’un des dossiers des AD Rhône (4 M 308) sur le « procès des 66 ».
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Salle de l’Élysée, rue Basse-du-Port-au-Bois
Jeudi 18 courant, à 8 heures du soir,
Grande réunion publique contradictoire
au profit des familles des détenus politiques
La citoyenne Louise Michel
traitera de
République bourgeoise et révolutionquestions diverses
Entrées : 0,25 c.
Pour la commission de répartition de secours, le secrétaire Eug. Sauzet.
Lyon. — Imprimerie Pastel, 10, petite rue du Caire.
Tiré d’un des dossiers des AD Rhône (4 M 308) sur le « procès des 66 ».
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Meeting public
Organisé par La Vengeance anarchiste
Le mardi 20 février 1883, à 8 heures et demie du soir
Salle des Folies-Montrouge, 7 bis, avenue d’Orléans
Ordre du jour :
La crise gouvernementale
Le nouveau procès de Lyon
Les prétendants & leurs complices
La citoyenne Louise Michel
et plusieurs orateurs anarchistes prendront la parole
Prix d’entrée : 30 centimes
Affichette timbrée. Ce meeting a été organisé par Émile Vaillat et Mege/Meige d’après :
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Salle de l’Élysée
Rue Basse-du-Port-au-Bois (Guillotière)Mardi 13 mars, à 8 h du soir,
Réunion publique contradictoire
au profit des familles des détenus politiques
Conférence donnée par la citoyenne
Louise Michel
sur les Manifestations à Paris et les arrestations
Entrée : 20 centimes
La presse lyonnaise est invitée à venir soutenir la contradiction
Pour la commission de répartition de secours, le secrétaire : E. Sauzet.
Imprimerie nouvelle (association syndicale des ouvriers typographes), rue Ferrandière, 52, Lyon
Tiré d’un des dossiers des AD Rhône (4 M 308) sur le « procès des 66 ».
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[ texte ]
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Élections législatives du 4 octobre 1885
Manifeste des anarchistes
Abstention — Révolution
Travailleurs,
Tous les crimes qui déshonorent la terre, les vols, les débauches, les assassinats. ne se commettent que parce que le droit de posséder existe.
Les collectivistes et les communistes autoritaires l’ont compris, et c’est pour cela qu’ils promettent l’abolition de la propriété individuelle.
Après, ils décrèteront le communisme ou le collectivisme. Vous entendez :
ils décrèteront.
Décréter, faire des lois, règlementer, dire que tel système sera suivi, tout cela est synonyme de commander.
Or, c’est du droit de commander qu’est né le droit de posséder. Un jour, quelqu’un a dit ceci est à moi, et la propriété a été fondée. Il avait commandé !
Tuez le droit de posséder et laissez subsister le droit de commander, et la propriété individuelle, avec son cortège d’horreurs, renaîtra aussitôt. Faites des révolutions, coupez des têtes, bouleversez la société, vous n’aurez rien fait tant qu’un homme ou une agrégation d’hommes auront le droit de diriger les autres. La vertu ne s’édicte pars, la justice ne se règlemente pas, elle ne peut exister sur la terre et y engendrer la liberté et le bonheur qu’a condition d’avoir fleuri d’abord dans le cœur humain. Tous les hommes sachant ce qui est bien et ne songeant à faire que ce qui est bien, voilà l’état social parfait où nulle autorité n’est nécessaire, Voilà l’anarchie ! Point de doctrine plus pure, point d’écoles qui puissent dire qu’au bout de leurs rêves se trouve une réalité aussi belle. Donc, la raison est avec nous, et avec nous les espérances de l’humanité…
Mais tant que ces espérances ne seront que des espérances, nous serons en période de révolution, de destruction, et nous devrons songer, non à voter, mais à combattre. Le suffrage universel est la pire des formes de l’esclavage. Pendant de siècles et des siècles les maîtres ont choisi leurs esclaves, et les despotes disaient : « Mon peuple ! » Le peuple s’est fâché, et pour lui donner le change, on lui a permis, quoi ? de choisir ses maîtres ! Nous n’avons pas le droit de ne plus avoir de tyrans, de ne pas avoir de gouvernants, nous avons le droit de les désigner. Nous nommons ceux qui nous oppriment, ceux qui nous pillent, qui nous affament en prenant cinq cent individus, et leur disant : « Durant quatre ans, vous serez le pouvoir ; ce que vous ferez sera bien fait ; vos lois seront la loi. »
Eux répondent :
— Donnez-nous trois milliards.
Et nous donnerons trois milliards !
— Allez vous faire tuer au Tonkin dans une aventure où tout sera perdu, avec l’honneur…
Et nous iront !
— Travaillez dans des bagnes où l’air est empesté, mourez-y avant l’âge, pour que s’engraissent les verrats capitalistes.
Et nous obéirons !Et l’on continuera à nous appeler « races supérieures ! » Mais quelle brute voudrait ainsi se façonner le joug ! Celui que la force a rendu esclave est un malheureux ; mais celui qui vote sa propre servitude est un misérable… Honte à qui se dégrade ainsi !… Il ne mérite même pas de vivre !
Travailleurs, ayons souci de notre dignité, ne votons pas !
Aucune assemblée délibérante ne pourra jamais produire une seule loi. Tout ce qu’a besoin l’humanité désolée, c’est de comprendre celles qui existent dans la nature ayant pour corollaire les règles de la science.
Alors pourquoi des assemblées délibérantes ? pourquoi des mandataires ? pourquoi des réglementations homicides ?
Défions-nous de ceux qui nous disent « La révolution, pour être profitable, devra être précédée d’une période éducative. » Oui, défions-nous de ceux qui veulent faire notre éducation. Disons-leur de commencer par s’instruire eux-mêmes. Interrogeons-les et nous verrons qu’ils ne savent rien, sinon que le pouvoir est bon, et qu’il faut s’en emparer, et qu’il faut en jouir !
N’écoutons pas non plus ceux qui disent : « Nommez-nous, et nous ferons ceci. » Ils ne feront rien. Ils se trompent aujourd’hui, et ils nous tromperont demain.
Ne les nommons pas, souhaitons plutôt qu’ils meurent, même s’ils sont nos amis ; souhaitons qu’ils meurent pendant qu’ils sont encore bons, honnêtes, sincères et justes, pendant qu’ils ont encore de généreuses aspirations, pendant que leur voix vibre et tonne encore contre les oppresseurs des peuples. La mort serait pour eux un bienfait, elle leur épargnerait la honte de devenir des traîtres.
Vu : le candidat abstentionniste,
Jean Benoit.Nota. — Le libéralisme de la bourgeoisie dirigeante nous oblige à signer le présent manifeste. Nous espérons que la contradiction de cette formalité ne trompera personne.
Grande imprimerie de Bordeaux
Affiche parue en pages centrales du n° 3 de Le Forçat du travail (4-11 octobre 1885).
Ce texte été utilisé quasi identiquement sur plusieurs affiches, comme celle-ci de Roubaix :« Abstention-destruction : manifeste d’abstention adressé par les groupes anarchistes de Roubaix aux électeurs ». Par exemple « Travailleurs » et « nous » pour Bordeaux, « Citoyens » et « vous » pour Roubaix, entre autres nuances.
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- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Anniversaire du 18 mars 1871
Conférence concert
Organisé par le Groupe Anarchiste « Le Tocsin »
Mercredi 17 mars 1886, à 8 heures du soir
Salle du Commerce, 94, Faubourg du Temple
Première partie
Conférence par le citoyenne Louise Michel
Conférence sur la famille par le citoyen Georges Roussel
- - -
Deuxième partie
Séance de prestidigitation par le citoyen Albert
Chants révolutionnaires
Plusieurs artistes des Concerts de Paris prêteront leurs concours
Entrée 50 Centimes en consommations
Paris. — Imprimerie Vert aîné, Rue François-Miron, 8.
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- notes :
- descriptif :
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[ texte bilingue anglais & allemand ]
- texte :
Attention Workingmen !
Great Mass meeting
to-night, at 7.30 o’clock
at the Haymarket, Randolf St., Bet. Desplaines and Halsted.
Good speakers will be present to denounce the latest atrocious act of the police, the shooting of our fellow-workmen yesterday afternoon.
Workingmen arm yourselfes and appear in full force !
The executive committee.
Achtung Arbeiter!Grosse Massen-Versammlung
heute Abend, halb 8 Uhr, auf dem Heumarkt, Randolph-Straße, zwischen Desplaines. u. Halsted-Str.
Gute Redner werden den neuesten Schurkenstreich der Polizei, indem sie Radmittag unsere Bruder erschoß, geißeln.
Arbeiter, bewaffnet Euch und erscheint massenhaft!
Das Executiv-Comite.
Une des 6 versions originales d’un tract du 4 mai 1886, parfois repris en poster.
La ligne “Workingmen arm yourselfes and appear in full force !” a été retiré en cours d’impression à l’exigence d’Albert Spies.
http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/haymarket/attention.html
http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/haymarket/attentionprosec.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte bilingue anglais & allemand ]
- texte :
Attention Workingmen !
Great Mass meeting
to-night, at 7.30 o’clock
at the Haymarket, Randolf St., Bet. Desplaines and Halsted.
Good speakers will be present to denounce the latest atrocious act of the police, the shooting of our fellow-workmen yesterday afternoon.
The executive committee.
Achtung Arbeiter!Grosse Massen-Versammlung
heute Abend, halb 8 Uhr, auf dem Heumarkt, Randolph-Straße, zwischen Desplaines. u. Halsted-Str.
Gute Redner werden den neuesten Schurkenstreich der Polizei, indem sie Radmittag unsere Bruder erschoß, geißeln.
Das Executiv-Comite.
Une des 6 versions originales d’un tract, parfois repris en poster.
http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/haymarket/attention.html
http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/haymarket/attentiondefense.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte bilingue anglais & allemand ]
- texte :
Attention Workingmen !
Great Mass meeting
to-night, at 7.30 o’clock
at the Haymarket, Randolf St., Bet. Desplaines and Halsted.
Good speakers will be present to denounce the latest atrocious act of the police, the shooting of our fellow-workmen yesterday afternoon.
Workingmen arm yourselfes and appear in full force !
The executive committee.
Achtung Arbeiter!Grosse Massen-Versammlung
heute Abend, 1/2 8 Uhr, auf dem Heumarkt, Randolph-Straße, zwischen Desplaines. u. Halsted-Str.
Gute Redner werden den neuesten Schurkenstreich der Polizei, indem sie Radmittag unsere Bruder erschoß, geißeln.
Arbeiter, bewaffnet Euch und erscheint massenhaft!
Das Executiv-Comite.
Une des 6 versions originales d’un tract du 4 mai 1886, parfois repris en poster.
La ligne “Workingmen arm yourselfes and appear in full force !” a été retiré en cours d’impression à l’exigence d’Albert Spies.
http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/haymarket/attention.html
http://law2.umkc.edu/faculty/projects/ftrials/haymarket/attentionprosec.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Ligue des anti-patriotes
(section des 9e et 18e arrondissements)
Mercredi 24 novembre 1886, à 8 heures 1/2
Salle Simonot, 48, rue Pigalle
Grande réunion publique et contradictoire
organisée au profit des Inondés du midi
Avec le concours de la citoyenne
Louise Michel
Et des citoyens : Tortelier, Duprat, Thénevin [Tennevin], Gouzien, Junius, Leclerc, Adhémar
Ordre du jour :
Charité gouvernementale et solidarité sociale.
La bourgeoisie devant les catastrophes.
Le droit capitaliste et le droit de l’ouvrier.Entrée facultative
Nota. — La section des 9e et 18e arrondissements se réunit tous les mercredis, salle Simonot, 49, rue Pigalle. Les jeunes gens peuvent y assister [librement]
Paris. — Imp. Vert aîné, rue François-Miron, 8
Adhémar : est-ce Adhémar Schwitzguébel plutôt qu’Adhémar Leclère (parti au Cambodge courant 1886) ?
https://militants-anarchistes.info/?article13561
https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/ligue_antipartiote_meeting_pour_inondes_du_midi.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
- /B_tout>
[ texte ]
- texte :
Groupe Anarchiste du 5e Arrondissement
« La Vengeance »La samedi 5 juin 1886
à 8 heures 1/2 du soirGrande conférence publique
Salle Gaucher
46, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, 46
Ordre du jour :
- Les conspirations monarchiques et l’expulsion des princes.
- Les grèves en France et à l’Étranger, leurs causes et leurs résultats.
- La misère publique.
- Les grands travaux de Paris et l’exposition de 1889.
Orateurs inscrits : Tortelier, Lorié, Achille Landriot, etc.
On chantera
Entrée 30 Centimes
Paris. — Imprimerie Vert aîné, Rue François-Miron, 8.
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- notes :
- descriptif :
texte
- texte :
Élections municipales du 8 mai 1887
Groupe anarchiste
Le Léopard du Panthéon
Compagnons
Pendant que les ambitieux de tous les partis se disputent, à qui va décrocher la timbale parlementaire ; nous, les anarchistes nous vous dirons : ne votez pas, car voter c’est se soumettre, c’est désigner soi-même son maître ; c’est dire, je suis une bête incapable de me conduire ; voter c’est être dupe ; sans doute les votants croient à l’honnêteté de ceux qu’ils élèvent au pouvoir ; mais chaque jour a son lendemain, dès que le milieu change, l’homme change avec lui, aujourd’hui le candidat s’incline devant vous, demain il vous donnera des autres.
Que devons-nous faire ? Nous abstenir de voter.
Au lieu de confier nos intérêts à d’autres, défendons-les nous-mêmes, que les bourgeois ou ceux qui tentent à le devenir, tripotent autour de l’urne. Pour nous, dédaignons cette lutte platonique qui n’a de résultat que de nous donner de nouveaux maîtres qui feront exactement ce qu’ont fait les anciens.
Point de société libre tant que l’individu ne l’est pas.
travailleurs marchons la main dans la main avec la devise « ni Dieu, ni Maître » c’est pourquoi nous vous invitons à une Grande Réunion électorale, le samedi 7 mai, à 8 h1/2 du soir, salle Gaucher, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, 46.
Entrée libre et gratuite
Vu : le candidat abstentioniste
Adrien Moucheraud.Paris. — Imp. Vert Aîné, rue François-Miron, 8
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Grande réunion publique et contradictoire
organisée par le Groupe Anarchiste « Le Léopard du Panthéon »
le samedi 26 février 1887, à 8 heures 1/2
Salle Gaucher
46, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, 46
Ordre du jour
- Du communisme anarchiste
- La prochaine guerre, la « Ligue des Patriotes » et la « Ligue des Anti-Patriotes »
- Attitude des révolutionnaires devant l’exécution de Duval
- La révolution sociale en Europe
Plusieurs compagnons prendront la parole
Entrée 25 Cent.
Les étudiants de toutes nationalités sont invités à cette réunion
Paris. — Imprimerie Vert aîné, Rue François-Miron, 8.
Clément Duval fut condamné à mort en 1887 et la peine fut commuée en travaux forcés à perpétuité.
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
[Au peuple allemand, à la démocratie socialiste de la nation allemande]
[Au peuple allemand, à la démocratie socialiste de la nation allemande]. — Paris : AIT_ (Association internationale des travailleurs : 1864-1878), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Comité central républicain de défense nationale des vingt arrondissements de Paris]
[Comité central républicain de défense nationale des vingt arrondissements de Paris]. — Paris : Comité central républicain de défense nationale des vingt arrondissements de Paris (1870-1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rose ) ; x × y cm.
sources :
[Fédération Révolutionnaire des Communes]
[Fédération Révolutionnaire des Communes]. — Lyon : Fédération Révolutionnaire des Communes (Lyon), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; x × y cm.
sources :
![]() 1871 |
["Affiche rouge" : Au peuple de Paris, les délégués de vingt arrondissements de Paris]
["Affiche rouge" : Au peuple de Paris, les délégués de vingt arrondissements de Paris]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; x × y cm.
sources :
[Association Internationale des Travailleurs, Conseil fédéral des sections parisiennes, Chambre fédérale des sociétés ouvrières : élections du 26 mars]
[Association Internationale des Travailleurs, Conseil fédéral des sections parisiennes, Chambre fédérale des sociétés ouvrières : élections du 26 mars]. — Paris : AIT_ (Association internationale des travailleurs : 1864-1878), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 85 × 61 cm.
sources :
[Association Internationale des Travailleurs, Conseil fédéral des sections parisiennes, Chambre fédérale des sociétés ouvrières : élections du 26 mars]
[Association Internationale des Travailleurs, Conseil fédéral des sections parisiennes, Chambre fédérale des sociétés ouvrières : élections du 26 mars]. — Paris : AIT_ (Association internationale des travailleurs : 1864-1878), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 43 × 62 cm.
sources :
[Comité central aux citoyens du VIe Arrondissement]
[Comité central aux citoyens du VIe Arrondissement]. — Paris : Comité central de la garde nationale (1871) : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir ) ; x × y cm.
sources :
[Commune de Lyon]
[Commune de Lyon]. — Lyon : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier rouge ) ; 64 × 49 cm.
sources :
![]() 1870 |
[Commune de Paris]
[Commune de Paris]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une ) ; x × y cm.
sources :
[Commune de Paris - Garde nationale de la Seine - 149e bataillon - Élections]
[Commune de Paris - Garde nationale de la Seine - 149e bataillon - Élections]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une ) ; x × y cm.
sources :
[Commune de Paris — Ordre du jour]
[Commune de Paris — Ordre du jour]. — Paris : Commune de Paris (1871), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une ) ; x × y cm.
sources :
[La candidature de Louise Michel]
[La candidature de Louise Michel]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; 62 × 43 cm.
sources :
[Fédération révolutionnaire, section de Villefranche : conférence publique et contradictoire]
[Fédération révolutionnaire, section de Villefranche : conférence publique et contradictoire]. — Villefranche-sur-Saône : Fédération révolutionnaire, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Appel aux travailleurs]
[Appel aux travailleurs]. — Lyon : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Grande réunion publique au profit des familles des détenus politiques]
[Grande réunion publique au profit des familles des détenus politiques]. — Lyon : Ccommission de répartition des secours aux familles des détenus politiques, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Grande réunion publique au profit des familles des détenus politiques]
[Grande réunion publique au profit des familles des détenus politiques]. — Lyon : Ccommission de répartition des secours aux familles des détenus politiques, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Grande réunion publique au profit des familles des détenus politiques]
[Grande réunion publique au profit des familles des détenus politiques]. — Lyon : Ccommission de répartition des secours aux familles des détenus politiques, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Grande réunion publique contradictoire au bénéfice des familles des détenus politiques]
[Grande réunion publique contradictoire au bénéfice des familles des détenus politiques]. — Lyon : Ccommission de répartition des secours aux familles des détenus politiques, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Grande réunion publique contradictoire au profit des familles des détenus politiques]
[Grande réunion publique contradictoire au profit des familles des détenus politiques]. — Lyon : Ccommission de répartition des secours aux familles des détenus politiques, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Meeting public organisé par la Vengeance anarchiste]
[Meeting public organisé par la Vengeance anarchiste]. — Paris : la Vengeance anarchiste, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Réunion publique contradictoire au profit des familles des détenus politiques]
[Réunion publique contradictoire au profit des familles des détenus politiques]. — Lyon : Ccommission de répartition des secours aux familles des détenus politiques, (Imprimerie Nouvelle Lyonnaise (Lyon)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Manifeste des anarchistes : abstention-révolution, élections législatives du 4 octobre 1885]
[Manifeste des anarchistes : abstention-révolution, élections législatives du 4 octobre 1885]. — Bordeaux : le Forçat du travail (Bordeaux), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
![]() [ 1885 ?] |
[Anniversaire du 18 mars 1871 : conférence concert avec Louise Michel]
[Anniversaire du 18 mars 1871 : conférence concert avec Louise Michel]. — Paris : le Tocsin, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 31 × 42 cm.
sources :
[Attention Workingmen ! Great Mass meeting tonight at the Haymarket]
[Attention Workingmen ! Great Mass meeting tonight at the Haymarket]. — Chicago : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier brun ) ; x × y cm.
sources :
![]() [ca 1986] |
![]() 1886 |
![]() 1886 |
[Attention Workingmen ! Great Mass meeting tonight at the Haymarket]
[Attention Workingmen ! Great Mass meeting tonight at the Haymarket]. — Chicago : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier brun ) ; x × y cm.
sources :
![]() 1886 |
![]() [ca 1986] |
![]() 1886 |
[Attention Workingmen ! Great Mass meeting tonight at the Haymarket]
[Attention Workingmen ! Great Mass meeting tonight at the Haymarket]. — Chicago : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier brun ) ; x × y cm.
sources :
![]() 1886 |
![]() 1886 |
![]() [ca 1986] |
[Grande réunion publique et contradictoire organisée au profit des Inondés du midi]
[Grande réunion publique et contradictoire organisée au profit des Inondés du midi]. — Paris : Ligue des antipatriotes (1886-....), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Groupe anarchiste « La Vengeance » : grande conférence publique, salle Gaucher]
[Groupe anarchiste « La Vengeance » : grande conférence publique, salle Gaucher]. — Paris : la Vengeance, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 42 × 31 cm.
sources :
[Élections municipales du 8 mai 1887]
[Élections municipales du 8 mai 1887]. — Paris : le Léopard du Panthéon, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 61 × 42 cm.
sources :
[Grande réunion publique et contradictoire organisée par le Groupe Anarchiste « Le Léopard du Panthéon »]
[Grande réunion publique et contradictoire organisée par le Groupe Anarchiste « Le Léopard du Panthéon »]. — Paris : le Léopard du Panthéon : Ligue des antipatriotes (1886-....), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 31 × 40 cm.
sources :
[Grand meeting révolutionnaire]
[Grand meeting révolutionnaire]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.