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    [À bas les chefs !]

    notice :
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    [
    À bas les chefs !]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 43 × 32 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : révolution
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    À bas les chefs !

    Que tout révolutionnaire choisisse, parmi ceux sur lesquels il croit pouvoir le mieux compter, un ou deux autres prolétaires comme lui. Et que tous — par groupes de trois ou quatre n’étant pas reliés entre eux et fonctionnant isolément, afin que la découverte de l’un des groupes n’amène pas l’arrestation des autres — agissent dans un but commun de destruction de la vieille société, et mettent si bien et à tant d’instants du jour le privilégié en péril, que celui-ci soit obligé, afin d’échapper à la ruine et à la mort, de faire cause commune avec les prolétaires pour réclamer l’égalité ; qu’il n’y ait pour lui et qu’il ne puisse plus voir de salut que dans l’anéantissement de son privilège, et que son intérêt, enfin, lui fasse une loi de désirer rentrer dans le droit commun.

    Que, par exemple, chaque groupe procède ainsi : que, sur les trois ou quatre membres du groupe, s’il y a un ouvrier de bâtiment, il prenne l’empreinte des serrures dans les riches appartements où il pourra être appelé à travailler, qu’il en inspecte bien les issues, qu’il interroge adroitement les domestiques, afin d’avoir tous les renseignements indispensables, et puis que, toutes ses mesures prises, il prévienne les autres membres de son groupe — ses complices, si vous voulez — et qu’à un moment donné, ils pénètrent de nuit dans l’appartement de ce riche, poignardent ou étranglent le maître ou les maîtres, forcent, brisent ou ouvrent à l’aide de fausses clés les meubles où peuvent se trouver argenterie, bijoux et argent monnayé ; qu’ils emportent tout ce qui peut s’emporter, et qu’en s’en allant ils mettent le feu à la maison. Mais surtout qu’ils n’emploient pas à améliorer leur sort le produit de leur butin, ce serait leur perte : un changement dans leur position les trahirait en les signalant à la police. Qu’ils tuent et qu’ils pillent pour détruire. Seulement qu’ils enfouissent sous terre tout l’or qu’ils auront pu recueillir, afin que si eux ou l’un d’eux venait à être soupçonné ou découvert. cet or pût servir à la fuite. Que le groupe ri, avec le produit de ses conquêtes de nuit chez les riches, pourra se procurer une imprimerie clandestine, le fasse, et que des bulletins, proclamant le but et les moyens d’action de la terrible société, révèle chaque jour au public que tous les assassinats, les vols, les empoisonnements, les incendies qui se commettent par la ville et la campagne sont l’œuvre des révolutionnaires, des nouveaux Jacques, et qu’il en sera ainsi tant que l’égalité n’aura pas détrôné le privilège.

    Que dans un autre groupe où il y aura un ouvrier confiseur, cet ouvrier fasse tous ses efforts pour être employé dans une des grandes maisons qui fournissent l’aristocratie, et qu’au jour de l’an, je suppose, la veille ou l’avant-veille, il empoisonne une ou dix ou vingt bassines de bonbons, le plus qu’il pourra, et que le lendemain cent ou mille aristocrates aient cessé de vivre : Que la société secrète, par ses imprimeries clandestines, en revendique alors la responsabilité, et que le stoïque empoisonneur disparaisse, échappant par la fuite à une arrestation.

    Que, chez un parfumeur, on en fasse autant. Qu’on empoisonne également les vins de champagne, si l’on t’eut, les vins fins, les gants, les gâteaux, les glaces et sorbets. Que, dans les campagnes, on incendie les moissons des riches, les maisons des riches, les églises ; que dans les villes on en fasse autant pour les maisons, les églises, les ministères, les mairies, tous les bureaux du commerce et du gouvernement. Que le fer de Damoclès soit constamment suspendu sur la tête des privilégiés ; que les serpents de la terreur, comme ceux de Némésis, sifflent jour et nuit à leurs oreilles et les fassent trembler dans leur or et dans leur vie ; que leur position ne soit plus tenable et que, las de tant d’angoisses, ils soient forcés de tomber à genoux et de demander grâce et de supplier le prolétariat de leur accorder la vie en échange de leur privilège et le bonheur commun en échange du malheur général.

    Que l’individu ou le groupe comparaissant aux assises y porte le front haut, qu’il s’y pose non en accusé mais en ennemi, et en ennemi toujours redoutable quoi qu’il en soit ou en puisse être, prisonnier ou libre, mort ou vivant, car l’homme de principe vaincu dans la lutte ne meurt jamais tout entier et c’est là sa consolation et sa force, ses pareils lui survivent. — Qu’il dise donc à ceux qui sont là pour le condamner : « Demain, si vous ne m’acquittez, vous serez morts. J’appelle à haute voix sur vous les poignards des sociétés secrètes dont je suis un des membres, et cette invocation, sachez-le bien, c’est pour eux tous un ordre !… Et maintenant frappez-moi, si vous l’osez ! » Et que le lendemain, si ce révolutionnaire est condamné, les sociétés secrètes fassent périr, à tout prix et quelque péril qu’il y ait à le faire, les jurés et les juges qui auront trempé dans la sentence. — Ah ! messieurs de la famille et de la propriété, de la religion et du gouvernement, vous voulez du privilège, eh bien ! subissez-en les conséquences… Croyez-vous que votre vie, votre monde, votre société vermoulue tiendrait longtemps contre un tel moyen révolutionnaire, dites, ô fils de Malthus ? Mais, malheureusement, les énergies sont molles, aujourd’hui, et ce n’est guère qu’au lendemain d’une autre révolution encore étouffée, à la suite de nouvelles journées de juin, que cette idée pourra porter ses fruits. En attendant, j’en jette la semence au cœur de tous les souffreteux, et, allez ! vous n’échapperez pas à cette nouvelle jacquerie. Puisse-t-elle commencer sur l’heure !


    sources :
     





    [aff00024]

    notice :
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    [
    aff00024]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , texte en défonce , papier blanc ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Grèce
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : logement, habitat  ; squatt
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

     
    texte :
     

    traduction :

    Contre la marchandisation du logement
    Le grand problème de logement signifie :
    — loyers d’exploitation et stresse quotidien d’expulsion
    — des milliers des maisons vides
    — obéissance au boulot et dans la société au pour avoir un logement de misère
    — intensification du rythme de travail
    — misère et pauvreté dans des maisons-cages
    — ghettoïsation et répartition de classe pour la population (HLM, Résidences Universitaires, Quartiers défavorisés)
    — profit politique et moquerie constante par l’État et les partis
    Le problème du logement ne se résout pas avec des lois
    Qu’on refuse le paiement des loyers trop chers
    Qu’on empêche collectivement et de manière dynamique les expulsions et qu’on propulse la réinstallation des expulsés
    Qu’on occupe les milliers des maisons qui sont vides
    Qu’on sabote l’obéissance au boulot et dans la société
    signature : Initiative pour le logement et la propulsion des squats


    sources :
     


    [aff00026]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    aff00026]. — Athí̱na = Αθήνα Athenes : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Grèce
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : répression  ; squatt
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants …
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; photo (rue de ville) ]

    texte :
     

    traduction :

    Les inculpations et la criminalisation des squats font partie de la répression globale des luttes sociales

    Solidarité au squat de Avn Nikis 30 à Thessalonique

    Auto-organisation et action directe des SDF contre l’exploitation (du sujet) du logement

    Qu’on rentre dans les maisons vides

    signature : … de squat L. Karagianni 37, à Kipseli


    sources :
     



    [Agitación nº1, Perdida en la memoria condenada busca la manera de gritar]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Agitación nº1, Perdida en la memoria condenada busca la manera de gritar]. — Valladolid : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , texte en défonce , papier blanc ) ; 68 × 101 cm.

    • Affiches par pays  : Espagne
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)  ; CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : communication : radio & audiovisuel*  ; éducation  ; police  ; presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Agitación
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; dessins (homme avec porte-voix) ]

    texte :

    Agitación

    nº1 - Apartado 258 - 47080 Valladolid

    Perdida en la memoria condenada busca la manera de gritar

    insumisión, insumisión, insumisión

    SEGURIDAD CIUDADANA, LA ESTABILIDAD DEL PODER

    SEGURIDAD CIUDADANA, TODOS CON MIEDO TRAS LAS VENTANAS

    No salgas a la calle tarde y de noche ; las cosas están mal, amigo. Deja que el Estado se ocupe de todo. No salgas de casa tras el trabajo. La patrulla velará tu sueño. Ellos guardan tu puerta. Mejor no salgas de tu agujero. Afuera está el mundo entero. Es demasiado grande, puede que te pierdas. No salgas de tu vida, ciudadano. No te metas donde no te llaman. Deja las calles a la policía, deja la vida a quienes te cuidan.

    ... PERO NO ME ENGAÑES...

    El resplandor de tus ojos confirma los hechos. Con un cuerpo duro como el diamante. Con una mente clara como el litio. Toda la energía se libera cuando gritas. Con tus manos destrozas los poderes del Mundo. En los límites de la carne y de la sangre AVANZAS. No dudas. No aminoras tu paso.

    HOMBRE EN UNA ÉPOCA SIN HÉROES, EXPLORADOR DE UN NUEVO FIRMAMENTO, LUCHAS PARA EXPERIMENTAR TU LIBERTAD
    (A.D.) Versión libre

    MONOTIDIANA

    Hemos quedado a comer. Te espero sentado, desmigando el tiempo frente al televisor. Pienso en tu retraso. Sin pensar. La comida sobre la mesa, repartida entre los platos y el aburrimiento, fría.

    Llegas corriendo, los pulmones jadeando. Problemas en el curro. La mierda de las pelas. No hay suficiente aire para olvidar. Adelanto hacia ti mis manos. Me apartas. Te apartas. Quiero abrazarte. Insisto. Me empujas. Recuerdas la hora. Hay que comer deprisa. Tienes que volver al trabajo. Gritamos, nos gritamos. Mi rabia contra la pared. La tuya es un portazo.., y otro más. Te escapas a fumar un cigarrillo, a viajar siendo humo, a buscar más allá de lo que te alcanza la vista, empujando con la frente el sucio cristal.

    En silencio me acerco de puntillas. Te abrazo por detrás. Descansas un infinito instante. Lentamente te sueltas. Media vuelta. Nos miramos. Un beso. Y te vas.

    Caigo el cuerpo sobre el sillón. Como con desgana, mordisqueando la soledad.

    Si hubiéramos quedado a comer, estaría derrumbado frente al televisor, como ahora, sin pensar.

    NOS ROBÁIS LA VIDA Y CON MENTIRAS NOS LA CAMBIÁIS POR UN SUCEDÁNEO DE SEGURIDAD COTIDIANA ; DE MONOTONÍA REPETIDA HASTA LA VACIEDAD

    POR UNA COMUNICACIÓN ALTERNATIVA : RADIOS LIBRES

    La reciente aprobación de la LOT (Ley Orgánica de Telecomunicaciones) ha reavivado el enfrentamiento represivo del Estado hacia las radios libres, únicos cauces de información alternativa y de comunicación antiautoritaria en muchos puntos de la geografía estatal, desde barriadas populares de las grandes ciudades hasta pueblos y comarcas del medio rural. La auto-gestión informativa que define a todas ellas supone una respuesta contestataria a la manipulación interesada de todos los medios de comunicación de masas. Éstos, con su poder económico y publicitario, no pueden permitir que se socave su monopolio informativo, conformador de las mentes sumisas de los ciudadanos. Por esto, solidarizarse con las radios libres es luchar por mantener y ampliar la libertad de expresión en todos los ámbitos de la sociedad.

    ¿EDUCAR ?

    Conscientes de las contradicciones y la incoherencia de todo el proceso educativo, pero con la convicción de que es posible la utopía de conseguir una educación que esté al servicio de la persona para su libre realización : ser capaz de desarrollar su vida en solidaridad con los demás, sin la necesidad de gobernar o ser gobernado.

    Tratamos de recoger todas las alternativas realizadas y plantear un debate crítico del hecho educativo en todos sus aspectos : desde la pedagogía libertaria hasta las nuevas tecnologías, pasando por la problemática de la mujer y los jóvenes en la enseñanza, la sexualidad, la medicina natural, las fiestas populares, la ecología, el antimilitarismo...

    LATINOAMÉRICA : LA REPRESIÓN SANGRIENTA

    Ésta es la característica común de la mayoría de los regímenes latinoamericanos. Pero de la represión cotidiana pasan con harta frecuencia a la aplicación del terror de Estado. Este fenómeno, que allí se manifiesta sin el menor refinamiento, ocurre siempre que el poder burgués se siente amenazado por las luchas populares.

    A la trágica lista de países latinoamericanos represores —Argentina, Chile, El Salvador, Paraguay, etc.— se incorpora con todos los méritos Colombia, donde en los últimos meses más de 200 campesinos han sido asesinados en matanzas colectivas... No es casual que éstas se efectúen en la región de Urabá, con explotaciones bananeras y una alta concentración de campesinos, con organizaciones sindicales de fuerte implantación y de capacidad combativa contrastada.

    El Estado Colombiano aplica las lecciones impartidas por Estados Unidos para con los « Escuadrones de la Muerte » intentar imponer el orden, su orden. La historia se repite.


    sources :

    Imprimé au dos d’une affiche de 1978.




















    [Bajesdemo 31-12 : wy zyn niet met z’n allen…]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Bajesdemo 31-12 : wy zyn niet met z’n allen…]. — Amsterdam : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux ) ; 43 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : Pays-Bas
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : prison
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    tekst

    tekening (gevangenis in puin onder de storm)

    texte :

    Bajesdemo 31-12

    wy zyn niet met z’n allen…

    we missen de gevangenen !

    Verzamelen : / Come together: / se reúne: 23.00 31-12 / 31 aralik 23.00 ’te

    HVO. A’Dam Weesperzijde 110 / ’Da Buluşalim

    Isolation is their weapon. Solidarity is our strenght!

    [Arabische tekst XXXX]

    İzolasyon onlarin silahıysa, dayanışma bizim gücümüzdür!

    Aislamiento es su arma, solidaridad neustra fuerza!

    Isolatie is hun wapen, solidariteit onze kracht !


    sources :
     










    [Campagne nazionale pro Spagna libertaria]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Campagne nazionale pro Spagna libertaria]. — [S.l.] : Comitato espagna libertaria, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; dessin (carte d’Espagne surmontée d’un poing levé rouge, sur fond de trois guardes civils) ]

    texte :

    Campagne nazionale pro Spagna libertaria

    contro l’evoluzione dello sfruttamento dal franchismo alla socialdemocrazia

    contro i patteggiamenti antirivoluzionari dell’opposizione moderata e riformista

    sosteniamo le lotte dei compagni spagnoli per una società egualitaria e libertarià

    apertura di una sottoscrizione straordinaria per la rinascita di Solidaridad obrera quotidiano libertario del proletario iberico

    Comitato Spagna libertaria

    […]


    sources :
     




    [Citoyen par ci, citoyenne par là…]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Citoyen par ci, citoyenne par là…]. — Marseille : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , orange , papier blanc ) ; 48 × 32 cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : contrôle social  ; urbanisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    dessin extraits de mangas

    texte :

    Citoyen par ci, citoyenne par là…

    On nous les sert à toutes les sauces car ce sont les poucaves, les balances, les indics, les collabos, les mouchards, les donneuses, les corbeaux, les délateurs… Ils sont ceux qui entretiennent ce monde, les yeux et les oreilles des juges, de la flicaille, des politiciens et des patrons. Les merdes…

    LA POUCAVE a la langue bien pendue, elle dénonce les sans-papiers. Elle bave sa haine raciste, à peine dissimulée derrière le prétexte des lois ou de la situation économique.

    LE MOUCHARD va et vient derrière ses collègues, les épie, les évalue puis les dénonce au patron. Ceux qui glandent, volent, sabotent, en bref résistent à leurs exploiteurs, sont poursuivis, virés, emprisonnés.

    LA BALANCE fait confiance à la justice. Elle s’en remet à elle pour faire valoir ses “droits”. Droit de dénoncer tous ceux qui ne lui plaisent pas. Trop jeunes. Trop foncés. Trop vieux. Bruyants. Nombreux.

    LA DONNEUSE dénonce ce qu’elle jalouse. Elle ne supporte pas ceux qui survivent par du boulot au noir, des trafics, des petites combines ou de la débrouille. Elle préfère les voir crever comme elle crève elle-même : soumise.

    L’INDIC a sa conscience pour lui : il dénonce pour de l’argent. Qu’il soit assistante sociale, employé du Pôle Emploi, animateur social, sociologue, vigile, éducateur ou voisin, l’indic vit de la misère.

    LE CORBEAU n’assume pas. Il dénonce anonymement voisins, amis, collègues, inconnus. Il n’assume pas car seule compte sa vengeance, celle que sa lâcheté l’empêche de réaliser lui-même.

    LE DÉLATEUR préserve ses intérêts. Qu’il soit commerçant, propriétaire, prof, politicien, contrôleur ou militant, il n’admet pas que ceux qui le font vivre puissent ne pas accepter ses règles. Il dénonce voleurs, squatteurs, rebelles et autres indésirables.

    LE COLLABO, comme lors de la seconde guerre mondiale, se retranche derrière l’administration. Si la loi le lui permet, il se laisse aller à dénoncer immigrés, déserteurs, révoltés, homosexuels, chômeurs… Pour lui ce ne sont que des cafards.

    LE CITOYEN est un peu tout à la fois. Lui, dénonce publiquement avec comme prétexte la poli-tique. Il vote. Parce qu’il est l’esclave zélé qui légitime ses maîtres, il s’imagine avoir pour mission de faire respecter les lois. Voir de les modifier. Il est un flic sans uniforme.

    TOUS CEUX qui refusent de subir la vie qui leur est imposée savent qui sont leurs ennemis. Savent où ils sont et comment les traiter : Qu’ils se cachent derrière le sourire grimaçant d’une voisine, l’odeur nauséabonde d’un Comité d’Intérêt de Quartier (CIQ), le masque de sympathie d’un commerçant, le velours d’un cabinet d’huissiers, les murs suintants d’un commissariat...
    Qu’il soit de droite ou de gauche, le citoyen est notre ennemi. Qu’elle soit de droite ou de gauche, la politique est notre ennemie.

    Tous veulent nous empêcher de vivre

    Nous ne nous laisserons pas faire


    sources :