justice

 

 

Affichage par année

169 affiches :

 




    [Le cul entre deux chaises ou la farce tranquille de M. Faure]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le cul entre deux chaises ou la farce tranquille de M. Faure]. — Toulouse : [s.n.], (Imprimerie 34__ (Toulouse : 1973-2014)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , rose ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : justice  ; prison
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Action directe  ; GARI (Groupes d’action révolutionnaire internationalistes, 1974)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte (long) ; dessin (bas de personne se tenant assise à cheval sur deux chaises) ]

    texte :

    Le cul entre deux chaises

    ou la farce tranquille de M. Faure

    Un gouvernement de gauche doit proclamer une Amnistie Générale !

    J’ai lutté sous Giscard contre le nucléaire, l’expulsion des immigrés, le QHS, la peine de mort, le franquisme, le centralisme ; on m’a bâillonné et on m’a jeté en prison.

    Je me suis dit « Comment la droite autoritaire et liberticide une fois balayée, les socialistes me traiteraient-ils en ennemi ! »

    Pourtant, Maurice Faure a parlé de simple remaniement de ce tribunal d’exception, la Cour de Sûreté de l’État. Pourtant Maurice Faure envisage que pour des actes de même nature on puisse amnistier ceux d’entre nous condamnés à 8 ans et garder en prison ceux d’entre nous condamnés à 8 ans et un jour. Alors il suffira que les Tribunaux aient prononcé des peines de 8 ans et un jour ! Pourtant Maurice Faure a permis aux flics d’arrêter et de faire inculper six camarades libertaires comme le pouvoir précédent se l’est toujours permis grâce à cette juridiction.

    Nous n’en pouvons plus d’avoir combattu pour plus de liberté et d’être encore dans les cachots du pouvoir giscardien devenu socialiste parce que Faure écoute flics et juges de l’ancien régime.

    On ne danse pas à la Bastille. On la détruit.

    Amnistie généreuse : non

    Amnistie générale : oui

    [… impr. ?]


    sources :
     




    [À la tête du client]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À la tête du client] / Jacques (1946-....) Tardi. — [S.l.] : [s.n.], [ca ]. — 1 affiche (sérigr. ), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 59 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : justice  ; racisme et antiracisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Abdallah, Mogniss H.  ; Grange, Dominique (1940-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    bande dessinée par Jacques Tardi (procès d’un riche pour un crime raciste, libéré ; procès d’un pauvre au nom d’immigré pour un délit, incarcéré)

    texte :

    À la tête du client


    — Monsieur André Tiravue, accusé d’avoir abattu Ahmed Sukkari, après délibération, le tribunal vous condamne à 6 mois de prison avec sursis… Vous êtes libres, Monsieur.
    — … du 12e étage ! Beau carton ! Qu’est-ce que tu utilises comme plomb, Dédé ?
    — Manquerait plus que les bougnoules y fassent la loi chez nous ! … J’vais t’nettoyer tout ça !… Et vite fait !… J’aime pas l’odeur des merguez !


    Kader Salam, reconnu coupable du vol d’une automobile, étant donné le danger que vous représentez pour notre société, le tribunal vous condamne à 2 ans de prison ferme. Embarquez-moi ça !
    — … J’avais marché pour l’égalité !!!


    Mogniss - Grange -Tardi

    Imprimerie SNCP Nanterre - production agence IM’média


    sources :
     


    [Chi è il mandante ? : rigurgiti monarchico-socialisti contro Bresci]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Chi è il mandante ? : rigurgiti monarchico-socialisti contro Bresci]. — Carrara Carrare : Gruppi anarchici riuniti (Carrara), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : Biblioteca Archivio Germinal (Carrara)  ; CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : dictature  ; justice  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Italie : histoire : 1882-1911
    • Noms cités (± liste positive)  : Bresci, Gaetano (1869-1901)
    • Presse citée  : la Nazione
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


     
    texte :

    Rigurgiti monarchici-socialisti contro Bresci

    Chi è il mandante ?

    In merito all’articolo pubblicato su « La Nazione » del 3/12/84, fatto dalla sezione del PSI Raglia-Stadio, gli anarchici dei Gruppi Anarchici Riuniti rispondono ai cosiddetti socialisti e al firmatario del comunicato Del Fiandra.

    Non sappiamo se questi pseudo-socialisti si sono mai posta la domanda : perché fu ucciso il loro re ? Come mai negano lo spazio per un riconoscimento con un monumento ad un uomo che ha tutto dato (anche la vita) per la causa dei deboli e degli indifesi ? Bresci non fu un violento, ma un uomo che ripose alla violenza uccidendo il tirano che aveva fatto massacrare a colpi di cannone un popolo composto di uomini, done, vecchi e bambini per il solo motivo che chiedevano maggior benessere.

    Questo lo chiamate delitto e gesto al di fuori della realtà. Ma dov’erano i vostri nonni nel 94, dalla parte del re o a languire per anni e anni nelle galere ?

    Cosa credono, questi signori, che le conquiste fatte siano avvenute inserendosi al fianco della borghesia e dei monarchici nei vari scranni dei parlamenti, dandosi l’etichetta di senatore o deputato ? Le conquiste ottenute dal popolo sono castate sangue e torture e la resistenza al tranno non poteva essere fatta coi cioccolatini.

    Agli anarchici non è mai passata per l’anticamera del cervello l’ambizione di governare e di imporre leggi infami, come hanno fatto e stanno facendo i partiti ; ma hanno lottato e lottano a viso aperto contro gli abusi, la schiavitù e la disuguaglianza ; contro l’ingiustizia sotto qualunque etichetta si presenti ; perché il popolo tutto (compresi i « socialisti » della sez. Raglia-Stadio) possa vivere nel benessere e nella giustizia ; senza pretendere da governi, regioni e comuni alcuna ricompensa.

    Gli anarchici non hanno mai chiesto privilegi a nessuno, hanno lottato lottano e lotteranno finché non trionferà la giustizia sociale, per un mondo migliore, senza stati né governi, senza schiavi né padroni, senza preti né soldati.

    Per l’Autonomia del popoli. Per il Socialismo nato anarchico. Per l’Anarchia.

    Carrara 9 dicembre 84 — Gruppi Anarchici Riuniti — Piazza Matteotti 31 - Carrara


    sources :
     




    [Lettre ouverte à Abdelkarim Khalki, Georges Courtois et Patrick Thiolet]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Lettre ouverte à Abdelkarim Khalki, Georges Courtois et Patrick Thiolet]. — Grenoble : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : bleu , papier blanc ) ; 46 × 65 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : droit  ; justice  ; police  ; prison
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    Lettre ouverte à Abdelkarim Khalki, Georges Courtois et Patrick Thiolet

    Les requins ont cherché à faire de toi un chef, Courtois. Alors qu’un de tes amis, dehors, confiait : "Ce n’est pas un chef, non, mais un mec qui a des couilles comme ça !". La formule a bien l’inconvénient de ne pas dire que les femmes aussi peuvent "en avoir" —souvenons-nous de Martine Willoquet et d’Evelyne Segard pour n’évoquer que des situations similaires —, mais sachez que nous ne vous ferons pas l’insulte de vous considérer comme des héros : ceux qui le feraient avoueraient par là qu’ils auraient désiré vous voir mourir, après vous avoir évidemment admirés en train de dessouder quelques poignées de RAID crevures, ce qu’à aucun moment ils ne compteraient faire eux-mêmes. "Martyr, c’est pourrir un peu !". Vous avez eu l’intelligence de vous rendre, et vous n’avez pas à en rougir. Il n’était pas nécessaire de qualifier tout ceci de "demi-échec, demi-réussite" : les réussites totales, dans ce monde, ne sont que celles de ce monde et de ceux qui le maintiennent ainsi.

    Vous aviez poussé trop loin le bouchon, et l’injure à media, la blessure que vous aviez infligée était trop profonde, pour qu’ils vous laissent partir. Ce n’est pas la présence de deux magistrats, que tout le monde méprise fort justement, jusqu’aux dirigeants eux-mêmes, qui aurait empêché les salauds de vous massacrer.

    Si Froussard a dû se livrer à son prétendu "corps-à-corps psychologique", ce n’est pas qu’il soit dans son tempérament de discuter. C’est au niveau politique que l’on voulait éviter un bain de sang, car cela aurait grippé le mécanisme d’enterrement de votre acte, qu’il était question d’actionner le plus rapidement possible : l’anonymat, vite, l’anonymat !, seul recours efficace contre une telle attaque. Les journalistes ont entendu la requête, et le couperet, celui qui coupe la tête de tous les esclaves chaque matin en les renvoyant éternellement à l’anonymat dont ils n’ont aucun espoir de sortir, même et surtout vis-à-vis de leurs plus proches, ce couperet est tombé : les media vous ont oubliés, ou évitent du moins de parler de vous — car votre souvenir les hantera encore certainement longtemps. Ils ont tué Mesrine, pour le faire taire, ce n’est pas pour s’embarrasser de trois cadavres trop bavards.

    Sans diminuer pour autant les talents de Mesrine, on peut émettre l’hypothèse sans grand risque de se tromper, que l’État avait depuis longtemps les moyens de le neutraliser. Si la police le laissait courir, c’est certainement parce que le déploiement du discours des media avait encore trop besoin de l’existence d’un "ennemi public numéro un", censé exprimer tout le bien dans lequel l’idéologie dominante du moment tenait l’affirmation de la révolte, de l’individu autonome et du ramassement sur soi, tels qu’ils s’expriment dans la clandestinité. S’il a été finalement sup-primé en novembre 1979, c’est qu’à la fois dans ces comportements il allait trop loin (dénonciation de la collusion entre le "milieu" et les corps censés le combattre, et surtout trahison de la règle du jeu médiatique en laissant pour mort le journaliste de "Minute" Jacques Thillier), et que l’époque commandait d’en finir définitivement avec les "ennemis publics numéro un" : le spectacle de l’insatisfaction avait fait son temps.

    Dès lors, il fallait neutraliser ou dissuader tous les individus qui auraient pu être tentés de prendre, fût-ce de manière symbolique, la relève :
    — Taleb Hadjadj, qui avait fait en taule la connaissance de Mesrine, et a été retrouvé pendu à Fresnes le 26 février 1979…
    — Roger Knobelspiess, qui fut l’objet en juillet 1983 d’une machination policière visant à le descendre : par miracle, il échappa aux balles et ne fut qu’arrêté et inculpé pour un braquage dont il est notoirement innocent
    — Radiça Joanovic, ami de Sulak, descendu délibérément par la police alors qu’il préparait l’évasion de Sulak en mars 1984
    — François Besse, neutralisé, on peut le penser, par l’évocation de son prénom à l’occasion de la mort de Lebovici, rééditeur de "L’Instinct de mort" de Jacques Mesrine ; est-il encore vivant, d’ailleurs ?
    — Bruno Sulak, assassiné par les matons de Fleury en mars 1985
    — Charlie Bauer, oublié à Fleury, et qui vient d’écoper de onze ans
    — Jean-Charles Willoquet, qui pourrit dans les Quartiers d’Isolement
    — Gérard Lebovici*, dont l’assassinat réel en mars 1984, mais aussi forcement symbolique, résume tous les autres, en ce qu’il semble signaler une réaction droitière s’opposant aux nouvelles théories pénales, présentes avant lui cependant, qu’incarne aujourd’hui Robert Badinter.

    Il existe depuis longtemps un "débat" entre deux conceptions juridiques contradictoires :
    — la première, d’inspiration anglo-saxonne, privilégie les peines de prison courtes, dures et terrorisantes, la séparation prison-extérieur restant bien marquée
    — la seconde, inspirée du marxisme, a commencé à se manifester dès les années vingt en Union Soviétique ; elle s’est développée depuis dans certains pays de l’Est avant de s’imposer petit à petit en Europe, d’abord en Italie ; un avocat de Lyon résumait en 1970 cette opposition ; "Hier il s’agissait de constater une infraction, c’est-à-dire de sanctionner un fait, l’accomplissement d’un acte défendu. Aujourd’hui on a substitué à cette notion primaire l’idée de conflit. On ne se contente pas de rapprocher un acte de certaines normes préalables. On se demande ce qui a provoqué ce comportement délictueux. Le problème judiciaire s’est ainsi ’enrichi de nombreux facteurs, psychologiques, psychiatriques, économiques et sociaux, dont les Juges des temps passés n’avaient pas la moindre idée. La recherche doit être poursuivie. Le but est de sauver les hommes d’eux-mêmes, de les aider à trouver leur place dans la Société. Exigence d’humanité et de fraternité, mais aussi d’efficacité." ; et une affiche récente ajoutait : "La Psychanalyse enseigna au Droit qu’on domestique mieux un homme en le mettant en mouvement qu’en le maintenant immobile ; pour peu que l’on sache diriger discrètement ce mouvement et l’homme à la fois vers une auto-limitation ressentie comme libératrice.".

    Certains tenants de la première conception, regardés à juste titre comme de sérieux activistes spécialisés dans la lutte contre la subversion, regroupés dans l’“Institut d’Histoire Sociale” de Paris, ont été cités dans une brochure comme responsables probables, en accointance avec les services secrets et policiers, de la mort de Gérard Lebovici.

    L’actualité réserve parfois, comme "ils" disent, de surprenantes coïncidences : au moment où vous rappeliez l’atrocité de l’enfermement dans et hors la prison, Robert Badinter rendait public son projet de nouveau Code Pénal, expression des nouvelles théories en vogue qui cherchent précisément à organiser l’oubli à ce sujet. Ce qui est remarquable, c’est que ce ministre des occasions perdues semble bien désabusé quant aux chances de succès de son enfant, comme il l’est déjà depuis longtemps vis-à-vis de la modernisation du Droit. Car celle-ci avait besoin pour s’imposer de :
    — héros du type Mesrine, transgresseur de la loi, mais sans aller jusqu’à critiquer les fondements du Droit (il acceptait par exemple le principe de l’existence des prisons et se montrait par trop complaisant à l’égard des media, véritables producteurs du Droit aujourd’hui)
    — anciens détenus combatifs s’étant attaqué aux attributs les plus archaïques de la loi (QHS, peine de mort, etc.) et s’étant reconvertis dans un militantisme en faveur de la modernisation du juridique, type Knobelspiess
    — la compréhension du corps policier et de la magistrature.

    Or Mesrine a été abattu, Knobelspiess a failli l’être et de puis s’est finalement refusé à tenir le rôle qui lui était imparti (c’est pour cela qu’il croupit maintenant en taule**), et les policiers et magistrats, dans leur grande majorité, n’ont rien compris.

    Exit donc bientôt Badinter ainsi que tous les héros potentiels ou hérauts de la modernisation juridique. Exit donc également pour l’anonymat dont il n’aurait jamais dû sortir, aux yeux des media, Georges Courtois. Il n’y a plus de place dans la terreur médiatique que pour des tueurs anonymes, simples expressions fantasmatiques de la terreur d’Etat, caractérisés par leur absence totale d’humanité et d’intelligence. C’est ainsi que les "tueurs du Brabant" viennent opportunément esquisser un lien entre les "terroristes aveugles venus du Proche-Orient" d’un côté, et les gangsters qui ont pris, encore et toujours ce même jeudi 19 décembre, les usagés du métro "en otage" (dixit un présentateur à la télévision). Vous-mêmes avez été traités de "terroristes", évidemment.

    Quand par bonheur — par malheur pour ce monde — un homme, qui a conservé, malgré vingt années de légumisation, des qualités d’homme peu communes, contraint les media à communiquer au reste de l’humanité que ça existe encore, un homme, et que ça veut encore exister, les journalistes qui, eux, ont perdu — tout juste le temps de quelques bulletins de paie, toute trace d’humanité et d’intelligence, n’ont plus le choix : c’est à qui proclamera le plus haut et fort que les propos de Courtois sont incohérents ("Libération" excelle dans cet art), ou sussurera qu’il ne cherche que la reconnaissance des caméras***. Ils s’y entendent, ceux qui crient à la censure dès qu’on touche à leur sacro-sainte liberté d’expression de conneries en tous genres, ils s’y entendent pour se taire quand le ministère de l’intérieur saisit des cassettes de prise de vue, ainsi que les déclarations écrites de Courtois. Ils s’y entendent pour vous prêter des motivations qui ne sont que la projection de leurs propres obsessions les plus viles.

    Pourtant, Courtois le leur a dit : "Oui, je retourne en prison. Quant à vous, vous êtes des requins qui me déplaisez particulièrement !".

    C’est cela qu’ils nomment volonté de reconnaissance et de se justifier devant les media. Comme si "LES MEDIA" était un sujet de l’histoire (comme aiment à l’indiquer les flics qui ne loupent pas une occasion de rendre hommage aux journalistes et de louer leurs interventions au cours d’affaires comme la vôtre), dont il faudrait demander l’avis avant de faire l’amour ou de penser. Il est vrai cependant que c’est bien ce qui se réalise sous nos yeux tous les jours. La terreur s’améliore, les sens du spectateur y participent.

    C’est précisément là que vous avez fait mal, en ce que vous avez révélé l’extraordinaire fatuité de tous ceux qui parlent à la place des autres**** : psychologues, sociologues, politiciens, publicitaires et journalistes.

    Vous avez touché à leurs sondages chéris, ceux-là mêmes par lesquels ils cherchent à se rassurer sur la possibilité d’un nouveau Mai 68, le dégoût pour la politique, que savons-nous encore ? Lorsque Courtois a posé, devant des dizaines de millions de spectateurs, cette question aux jurés : "Quel effet cela vous fait-il, vous qui étiez venus pour juger, d’être jugés à votre tour ?", combien de millions d’entre eux auront été capables de retourner la question à leur téléviseur ? Combien auront su dire : "Quel effet cela vous fait-il, vous autres journalistes qui ne savez que juger et condamner les gens, d’être jugés à votre tour ?" ? Combien de centaines de milliers d’entre eux auront su se dire : "Quel effet cela me fait-il d’être jugé à mon tour, moi qui suis habitué à juger des choses du monde et de la vie des gens que je ne connais, pas plus que le monde d’ailleurs ?" ?

    Combien de milliers d’entre eux, Courtois, auront su répondre à cette question autre chose que ce que te répondit ce juré : "pas d’effet !" ? Et s’il n’y en a que cent qui aient su vous comprendre dans vos interrogations, c’est déjà bien. La valeur s’améliore, l’essence des acteurs y participe.

    Car enfin, ce que ne supportent pas nos sondeurs hystériques, c’est qu’un homme pose une question ayant un sens, à un autre homme étant en situation de la comprendre et d’y répondre. Ce qu’à l’inverse, on en conviendra, un sondage évite toujours soigneusement, même quand il s’agit de sondages intimes. Ce qu’ils ne peuvent tolérer, c’est que des gens se penchent pratiquement sur la question de la communication, car qu’en serait-il en ce cas de leur prétention à être les seuls à pouvoir en parler ? Qu’en serait-il de leurs discours stupides selon lesquels ce monde met à la disposition de chacun d’immenses moyens de communication ? Rien, il n’en resterait rien.

    Les gens découvriraient, abasourdis, qu’on ne les sonde pas pour connaître leur opinion (ils n’en ont pas), mais pour leur faire croire qu’ils en ont une. Les politiciens n’en sont plus à persuader les gens de voter pour tel ou tel, ils se tiennent les coudes pour tenter de convaincre le passant qu’il doit bien avoir quelque part une petite préférence pour le veston par dessus l’épaule, ou bien les dents en plastique.

    Si nous nous penchions un tant soit peu sérieusement sur la question de la communication entre les êtres, nous saurions déjà que nous n’avons rien à envier à ces spectateurs du Heysel qui, bien après la fin du match, ne savaient toujours pas ce qui s’était passé, quand trois cent millions de téléspectateurs pouvaient voir et revoir à l’envi, et ce dès les premiers instants, les scènes les plus atroces.

    Plus loin encore que des propos sensés chez un homme, les media ne supportent pas — même quand il s’agit de l’État — qu’on leur commande, et surtout pas les actes réels des hommes, car ceux-ci vont presque toujours à l’encontre des conditions existantes. Quand un homme agit, c’est qu’il est insatisfait et ceci est très souvent dangereux.

    "Pourvu qu’il ne se passe rien !", voilà leur pensée. "Pourvu qu’il semble se passer quelque chose !". voilà leur gagne-pain quotidien, tel qu’il se donne à voir dans leur adulation pour l’entreprise à la Tapie, parée désormais de toutes les qualités humaines dont les hommes eux-mêmes ont été dépossédés.

    Jeudi dernier, à l’opposé, il s’est passé quelque chose : vous avez entrepris, réellement entrepris, et sans vous retrouver au tapis pour autant. Vous avez commandé aux media : la couardise du journaliste est telle qu’il n’a pu vous désobéir. C’est par crainte de tout ce qui peut évoquer un désordre révolutionnaire que la télévision ne peut s’empêcher d’aller voir ce qui se passe quand "ça craint". C’est parce qu’elle est la police secrète moderne, avec tous les autres services de presse et de radio, qu’elle est contrainte de venir observer ce qui la terrifie. Elle ne tire pas, comme la vieille police, elle mitraille. C’est précisément dans les occasions, rares, où les actes réels des hommes lui commandent, comme dans le cas de votre aventure, où vous avez agi consciemment et intelligemment, ou dans le cas du "drame du Heysel", où les hommes sont apparus au comble de la dépossession de leurs propres actes et de leurs conséquences, que les media se posent la question dite de déontologie. Comme s’ils avaient un tant soit peu de morale ! En fait, c’est de trouille qu’il s’agit, de la terreur qu’ils ont de se faire piéger à leur tour. Car, ce que ces peureux croient saisir en venant "couvrir" l’événement, ils ne le saisissent qu’au travers de leurs objectifs, et c’est ainsi qu’ils ne comprennent absolument rien.

    Ce sentiment d’impunité, l’impossibilité absolue de toute implication réelle dans les situations, sont tels que. comme l’a avoué un caméraman présent dans la salle des Assises de Nantes, ils ne comprennent même Pas qu’une balle tirée dans leur direction puisse les atteindre : c’est ainsi que des reporters peuvent filmer leur propre mort, en croyant jusqu’au out la regarder à la télévision. Le sentiment d’impunité est ce qui explique l’abusement absolu du journaliste et lui confère cette totale absence de pudeur lui permettant de rentrer par effraction dans la vie personnelle des hommes sans même qu’ils ne s’en rendent compte, ni les uns ni les autres.

    Tu as bien fait, Courtois, de percer d’une balle un des objectifs des assassins embusqués, comme tu as su si bien les reconnaître. C’est ainsi qu’on tue le regard abusé. Maintenant, qu’allez-vous devenir, après un tel moment de réalité ?

    Les journalistes vont revenir à l’attaque, sans doute. Ce qui l’indique, c’est cette manie qu’ils ont de souligner une intelligence au-dessus de la moyenne chez tous les individus qui les ont piégés : c’est ainsi qu’ils préparent la possibilité de récupérer ces hommes qui leur échappent. comme ils l’ont fait ou tenté avec Sulak, à qui les journalistes de "L’Autre Journal" avaient proposé une tribune à ronger.

    Avant de vous quitter, nous voudrions vous dire combien nous avons été touchés par le geste de Khalki, combien il nous rappelle que certaines qualités morales et affectives ne sont toujours pas anéanties. Mais que cela doit être dur de penser qu’il y a des Broussard et des Mancini. avec leurs dégueulis de mensonges, dans le même monde que le vôtre !

    Nous voudrions vous dire combien votre geste nous va droit au coeur et à la raison, tout comme ce fut le cas de la geste des taulards mutinés au printemps dernier.

    Mercredi 25 décembre 1985

    * Gérard Lebovici était un peu au monde du spectacle, en tant que rouage incontournabie du cinéma français. ce que Jacques Mesrine était au gangstérisme. Thierry Lévy, son avocat,. indiquait : "Ce qui le fascinait dans le cas de Mesrine. c’est que lui-même avait très bien su expliquer comment il avait été aspiré par les media". Sa double personnalité trouvait un expression dans son activité d’éditeur à vocation révolutionnaire d’inspiration situationniste (Éditions Champ Libre).
    ** Son procès doit prochainement se dérouler du 6 au 17 janvier à la cour d’Assises d’Évry.
    *** Un journaliste a évoqué le fait que les trois hommes savaient ce qu’ils voulaient dire mais que la télévision les en empêchait : terrible aveu de la terreur qu’exerce directement celle-ci sur les consciences. Même quand pour une fois un homme parle clair, la télévision le persuade qu’il déraisonne.
    **** A cet égard. nous vous demandons de nous remettre à notre place si vous considérez un tant soit peu que nous le faisons vis-à-vis de vous : nous avons conscience de prendre un risque.

    Imp. des Dauphins - Grenoble


    sources :

    Note manuscrite au dos de l’un des exemplaires :
    « Lettre rédigée par Victor, soumise avec mon texte à 3 personnes. Je retire le mien pour me consacrer à celui-ci exclusivement — chaque phrase, chaque idée y furent débattues — puis ce texte fit l’objet d’une lecture générale à Grenoble regroupant 13 personnes. Depuis des contacts existent entre Courtois sa femme et nous ; nous n’arrivons pas à obtenir de nouvelles de P. Thiolet, ni de Khalki. La sœur de l’épouse de Courtois vient d’obtenir un permis de visite… nous attendons.
    Doc disponible à Marseille sur l’affaire et ses suites.
     »

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Courtois



    [Roger Knobelspiess ? il est né coupable]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Roger Knobelspiess ? il est né coupable] / Gébé. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : justice  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Knobelpiess, Roger (1947-....)  ; Quadruppani, Serge (1952-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin : policier musclé et armé présentant une photo d’un Knobelspiess souriant ]

    texte :

    Pourquoi perdre du temps et de l’argent à juger Roger Knobelspiess ?

    Il est né coupable

    C’est scientifiquement prouvé : œil bleu qui nargue la police, a troujours un révolver près de lui

    [dessin de Gébé]

    Le procès de Roger aura lieu du 6 au 17 janvier 1986 à la cour d’assises d’Évry. Gare d’Évry-Ville-Nouvelle — Train garde de Lyon tous les quarts d’heure.

    Pour tout contact : Les amis de Roger Knobelspiess, chez La Quinzaine littéraire, 43, rue du Temple, 75004 Paris.

    Pour en savoir plus : Serge Quadruppani, Un Coupable idéal, éd. Maurice Nadeau, en librairie à partir du 12 décembre.

    [ impr. … ]


    sources :

    Au moins 9 cartes postales ont été ensuite éditées par la revue Encore lui (1987-1988) en 1988 (source CIRA Lausanne) en soutien à Roger Knobelspiess (dessins de Gébé, Cabu, Cardon, Cavanna, Hugot, Nicoulaud, Soulas, Willem, Wolinski).
    Voir : https://cartoliste.ficedl.info/?mot1305





    [Habra justicia para Agustín Rueda, después de 10 años de silencio ?]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Habra justicia para Agustín Rueda, después de 10 años de silencio ?]. — Madrid : CNT_ renovada/congreso Valencia, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 51 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : Espagne
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : justice
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Rueda Sierra, Agustín (1952-1978)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural  ; anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Sindicato federal ferroviario CNT

    SFF-CNT, sagunto 15.1°. Madrid. Tf 4475769. Comunicado N°13. Diceimbre-87.

    ¿Habra justicia para Agustín Rueda, después de 10 años de silencio ?

    El pasado 9-12-87, dio comienzo el juicio contra los funcionarios de la prisión de Carabanchel, que asesinaron al joven anarquista AGUSTIN RUEDA SIERRA.

    Tras casi diez años de bloqueos institucionales y bajo mandato de los gobiernos de la UCD y el PSOE, por fin en este pais se sienta en el banquillo de los acusados a los torturadores de AGUSTIN RUEDA.

    Cabe preguntarse, el porqué se ha dilatado un proceso en el que —los implicados, funcionarios de prisiones, acusados del delito de asesinato han campado por sus anchas, han estado en la calle, y están per cibiendo el 75% de su salario, estando suspendidos de empleo y sueldo. Cuando, sin embargo, se encarcela a campesinos por ocupar tierras, a -sindicalistas de CCOO. SOC y CNT por defender los derechos de los trabajadores.

    Cabe preguntarse, así mismo, las peticiones fiscales en los distintos procesos. Por el asesinato de AGUSTIN se piden 12 años por la máxima responsabilidad. por ocupar tierras penas de hasta 6 años.

    ¿Por qué se juzga a sindicalistas de la CNT de Vitoria en la Audiencia Nacional-claro tribunal politico- y no asi a los funcionarios de Carabanchel, implicados en delito de sangre ?

    Está claro, no hace falta ser adivino, quienes son moles tos al sistema por propiciar una sociedad más justa y equitativa son -peligrosos para el orden establecido, los otros no.

    Tenemos que gritar que aquí se tortura. El reciente informe de Amnistia Internacional, el informe del Defensor del Pueblo sobre la situación en las cárceles españolas presentado en el Parlamento recientemente, corroboran nuestras insistentes denuncias.

    El 13 de Marzo de 1978 muere, en la carcel de Carabanchel, AGUSTIN RUEDA SIERRA, militante de la CNT, como consecuencia de una -paliza brutal.

    Fue golpeadoinmisericordemente, arrojandolo por las esca leras, encerrado ensangrentado en las celdas de los condenados a —muerte. el subdirector de la prisión , el médico, el cura y diez funcionarios más presenciaron y ejecutaron el asesinato. AGUSTIN que ni -siquiera quiso abrir la boca ante sus asesinos, pagó su rebeldía con la vida. El Estado no perdona. Su sangre clama ante la conciencia de todo ser humano que considera la libertad de vivir como premisa sin la que no cabe sociedad.

    ¡Castigo para los culpables ! ¡Nunca mas torturas ni muertes !.


    sources :
     





    [France-noir. Procès d’Action directe]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    France-noir. Procès d’Action directe]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 55 × 39 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : grève  ; justice  ; procès  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Action directe  ; Aubron, Joëlle (1959-2006)  ; Meins, Holger (1941-1974)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural  ; soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    journal mural (parodie du quotidien France-soir) :
    texte
    photos (policier armé ; Joëlle Aubron ; cadavre de Holger Meins)

    texte :

    France-noir

    n° 13.505 […] Samedi 30 janvier 1988 ; sainte Martine

    exclusif Procès d’Action directe
    [photo] Joëlle Aubron, après 60 jours de grève de la faim, se défend avec une énergie remarquable…

    Chaque accusé a été enfoncé

    Météo [photo] aujourd’hui : prison-répression

    Fermeture immédiate des mitards et des quartiers d’isolement ! Non à la différenciation ! Droit au regroupement pour tous !

    Grève de la faim : 10e semaine
    Détruire les individus pour détruire les idées

    Il est temps d’agir !

    Depuis 60 jours, quatre militant(e)s d’Action directe sont en grève de la faim illimitée pour exiger :
    - Le regroupement par le statut de prisonnier politique.
    - La fermeture immédiate des Quartiers d’Isolement de Sécurité Renforcée.

    Rappelez-vous, depuis des années, et particulièrement cet été, les détenu(e)s se révoltent contre l’isolement sous toutes ses formes.

    Quelle justice a donc cours en France ?

    Justice, qui, aux militant(e)s politiques d’Action Directe refuse le regroupement par l’obtention du statut de prisonnier politique, qui relaxe les assassins des militants Kanaks de Hienghiene, qui libère, avec ou sans les formes, les flics meurtriers de jeunes et/ou d’immigrés, qui protège Michel Droit, qui se refuse à inculper Chalandon, qui n’a toujours pas inculpé les assassins de Malik Oussekine…

    Au nom de qui ce pouvoir et cette justice de classe refusent-ils les revendications des militant(e)s d’Action Directe ?

    Au nom de l’État terroriste responsable du plasticage du Rainbow Warrior, au nom de l’État des “affaires” en tous genres : Boulin, Chalier, Gordji, Luchaire … ? Au nom de l’État assassin du militant syndicaliste et politique Lucien Barbier ? Et, est-ce encore au nom de cet État que des pressions sont exercées sur les témoins appelés au procès ?

    La grève de la faim des militant(e)s d’Action Directe pour la satisfaction de leurs revendications est légitime.

    Ces militants sont déterminés à la conduire jusqu’à ses ultimes conséquences.

    Ceux et celles qui, aujourd’hui, luttent pour une transformation de la société, ne peuvent pas rester passifs devant l’anéantissement physique et moral des militant(e)s d’Action Directe.

    Rappelons-nous de Bobby Sands et de Holger Meins !

    Pour le fermeture immédiate des Quartiers d’Isolement et de Sécurité Renforcée !

    Pour le droit au regroupement

    [photo] Holger Meins, militant de la RAF, assassiné par la RFA, après 52 jours de grève de la faim.


    sources :

    France-Noir — parodie du quotidien France-Soir — a connu au moins un autre numéro, comme « Quotidien irrégulier », n° 1 le 14 juillet 1975, 6 pages.


    1988

    1981
    Affiches liées


    [Gli anarchici a proposito della condanna di Sofri, Bompressi, Pietrostefani]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Gli anarchici a proposito della condanna di Sofri, Bompressi, Pietrostefani]. — [S.l.] : gli Anarchici, [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : justice  ; prison  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Bompressi, Ovidio (1947-....)  ; Pietrostefani, Giorgio (1943-....)  ; Pinelli, Giuseppe (1928-1969)  ; Sofri, Adriano (1942-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Gli anarchici a proposito della condanna di Sofri, Bompressi, Pietrostefani.

    Per fare chiarezza ricordiamo :
    — Giuseppe Pinelli, anarchico, venne assassinato nella questura di Milano.
    — il commissario Calabresi assieme ai brigadieri Panessa, Mucilli, Mainardi, ed al C.C. Lo Grano era presente nella stanza in cui Pino venne ucciso, e fu, sotto ogni punto di vista, primo responsabile della sua morte.
    — Calabresi sapeva troppe cose, aveva commesso tropi errori, ed era, sostanzialmente « bruciato » ; la sua morte, quindi avvenne in un momento quantomai opportuno.
    — questo « processo Marino » che nasce ambiguo e si sviluppa anomalo, senza il supporto di una sola prova decentemente credibile, con queste condanne ha dato, ove fosse necessario, la misura morale ed etica di una magistratura e dello stato che rappresenta.
    — questo processo vorrebbe essere la chiusura di un cerchio che riabiliti i protagonisti della strategia della tensione, e, condannando alcuni degli oppositori di allora, ridare credito ad una magistratura assolutamente screditata che non ha saputo, o voluto, in venti anni, incriminare i mandanti e gli esecutori della strage di piazza Fontana, che non lucida intuizione, definimmo allora strage di stato.
    — questo processo ci insegna che lo stato ha la memoria lunga.
    — anche la nostra non è da meno.

    Gli anarchici

    [… impr. ]


    sources :
     












    [Stop the legal lynching, free Mumia Abu-Jamal. Stop the counterinsurgency, free Fred Hampton Jr]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Stop the legal lynching, free Mumia Abu-Jamal. Stop the counterinsurgency, free Fred Hampton Jr]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : [s.n.], [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 64 × 45 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : justice
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Abu-Jamal, Mumia (1954-....)  ; Hampton Jr, Fred (1969-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations  ; soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    text

    photos (Mumia Abu-Jamal, Fred Hampton Jr)

    texte :

    Stop the legal lynching - Free Mumia Abu-Jamal

    Mumia Abu-Jamal is a former Black Panther and acclaimed journalist, currently on deathrow. Known as ’VOICE OF THE VOICELESS’ for his integrity and critical coverage on racism, repression and exploitation of the African Community, Mumia was elected President of the Philadelphia Association of Black Journalists in 1980. He has been targeted by the racist Philadelphia Police and then Mayor Rizzo for his coverage on the MOVE standoff and trial. In this trial 9 MOVE members were sentenced to 100 years prison each for the murder of one policeman with one bullet. Mumia Abu-Jamal uncovered the frame-up. In 1981, six months after the MOVE trial, Mumia saw his brother being beaten by police (similar to what happened to Rodney King). He tried to help his brother and was found later with a shotwound in the chest. A few meters from him lay the body of a shot police officer. Although several witnesses saw the gunman run away, Mumia was declared a copkiller and sentenced to death in a two-day-trial which, according to Amnesty International, was an UNFAIR TRIAL. Mumia was not allowed to defend himself, several witnesses were refused by the court and the jury was almost entirely white. Mumia has been fighting to get a new trial since 1982.

    Stop the counterinsurgency - Free Fred Hampton Jr

    Fred Hampton Jr.’s father, Fred Hampton, was a Black Panther, murdered by Chicago Police and FBI in ’69 and rehabilitated by the city of Chicago in the early ’90 for his outstanding work in the African Community. Fred Hampton jr. followed in his father’s footsteps in organising the African Community in Chicago.
    He was framed in ’92 in the aftermath of the L.A. Rebellion on arson charges of two Corean Stores. The trial produced no material evidence, only shabby witnesses and no testimony. Fred Hampton jr. was sentenced to 18 year imprissonment.
    This is part and parcel of the counterinsurgency policy of the U.S. gov’ment against African leadership in order to destabile and sabotage ANY form of organisation. Fred Hampton Jr. must be free and able to work in his community.

    Demonstrate :

    Every Thursday 17.00 hrs
    USA Embassy
    Regentlaan Brussels

    National People’s Democratic Movement
    Info en V.U. : Peter Terryn
    E. Pecherstraat 56
    2000 A’Pen 03 / 248.32.31

    Write gov. Tom Ridge to set Mumia free end how feel about the deathpenalty :
    gov. Tom Ridge Main Capitol Building Harrisburg PA 17130 USA


    sources :

    ≥1995, ≤2001












    [Libération immédiate ; levée des poursuites]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Libération immédiate ; levée des poursuites]. — Toulouse : [s.n.], (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , jaune , texte en défonce , papier blanc ) ; 60 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : justice  ; prison
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    texte

    dessin (engrenages « Police, État, Prison, Capital, Justice » rendant les manifestantes en citoyen·ne·s modèles)

    texte :

    À Toulouse depuis le 15 novembre, des personnes sont toujours en prison, soupçonnées d’avoir participé à une action politique contre les prisons pour mineurs.
    La machine répressive tourne à plein pour maintenir l’ordre capitalisme, en enfermant les pauvres et les révoltéEs.
    L’État ne fait pas d’économie quand il s’agit de protéger les privilèges.« Police, État, Prison, Capital, Justice »

    Leurs matraques ne nous feront pas taire ni marcher d’un seul pas !

    info : http://pourlaliberte.noblogs.org

    Libération immédiate

    Levée des poursuites

    Imprimerie spéciale


    sources :
     



    [Bastonnade de magistrats]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Bastonnade de magistrats]. — Besançon : [s.n.], . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : justice
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (gravure de marionnettes lyonnaises — Guignol et Gnafron— « Pan dans ta gueule ! ») ]

    texte :

    Bastonnade de magistrats

    Mardi

    33

    Palais de justice


    sources :