2012

 

 

240 affiches :

 





    [L’Insoumise : les idées ne s’expulsent pas]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    L’Insoumise : les idées ne s’expulsent pas] / Hugh D’Andrade. — Lille : l’ Insoumise (La bouquinerie occupée. Lille), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 55 × 37 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : culture  ; luttes urbaines  ; squatt  ; urbanisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : lieux — librairies...
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; logo ; photo (banderole sur la façade de la librairie L’Insoumise) ]

    texte :

    [Logo] L’Insoumise. La Bouquinerie occupée

    L’Insoumise

    ★ Les idées ne s’expulsent pas

    La bouquinerie occupée l’Insoumise, au 10 rue d’Arras, est menacée d’expulsion suite à une procédure engagée par la mairie de Lille. Ce lieu a été remis en état et ouvert à la dernière braderie. Depuis cette bouquinerie a accueilli des discussions, des projections, une distro et a été un lieu d’échange. Le projet municipal est de remplacer cette bouquinerie autogérée par des ateliers d’artistes subventionnés.

    La démarche est devenue habituelle à Lille, et à Moulins plus particulièrement : après l’expulsion du squat d’activités le Brancard, rue de Thumesnil, après l’expulsion du Ch’ti d’Arras pour y implanter la Maison du hip-hop, le prétexte culturel est employé une fois de plus pour transformer le quartier et s’attaquer à ces espaces insoumis à la marchandise. L’Insoumise est faite de ces gestes et de ces complicités qui n’ont aucune valeur marchande. des pratiques qui n’ont pas besoin de droits ou de titres pour exister.

    Une fois de plus le masque culturel et social de la mairie tombe : si la vie du quartier et les initiatives collectives ne servent pas les plans d’urbanisme et les intérêts financiers, c’est-à-dire si elles ne permettent pas d’attirer le riche et de dégager le pauvre, elles sont attaquées. La chanson est connue : avec le flic et le politicien, vient l’huissier, le juge et le centre commercial.

    Lille se gère et se vend comme une entreprise : ses “espaces publics” ne servent qu’à la circulation de la marchandise, les investisseurs de tout poils s’y partagent les logements et les campagnes de publicité par le spectacle la rende “fantastic” pour la vendre.

    L’expulsion programmée de l’Insoumise est une attaque de plus à l’encontre des habitants et des habitantes du quartier et des lieux qui dérangent le nettoyage organisé. Elle nous fait prendre acte de la nécessité de s’opposer à l’offensive culturelle, marchande et policière.

    L’Insoumise, au 10, rue d’Arras à Lille.

    samedis de 15 h à 19 h et mercredis de 19 h jusqu’à la fin de l’activité

    linsoumiselille.wordpress.com


    sources :

    Décembre 2012.

    https://linsoumiselille.wordpress.com/2012/12/05/linsoumise-menacee-dexpulsion/



    [La Biblibre : Bibliothèque libertaire, anticapitaliste et antiautoritaire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La Biblibre : Bibliothèque libertaire, anticapitaliste et antiautoritaire]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : la Biblibre, [ ?]. — 1 affiche (photocop. ), coul. (quadri ) ; 41 × 29 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : édition  ; littérature (généralités)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : lieux — librairies...
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; dessin couleur (maison-livres avec personnages, lisant, jardinant et se protégeant contre des barbelés, menottes et caméra de surveillance) ]

    texte :

    La Biblibre

    Bibliothèque libertaire, anticapitaliste et antiautoritaire

    Tout est lisse et bien rangé, dans nos vies comme dans nos têtes. Le chemin est tout tracé, notre rôle : le suivre, sans trop (y) penser.

    Quittons un instant l’asphalte de l’ordre étable. Soyons ces mauvaises herbes qui poussent sans qu’on leur en donne le droit, et trouvons un temps et un lieu pour la contestation, pour sortir des sentiers battus et des entraves de la vie qu’on nous a choisie. Notre but n’est pas seulement de bousculer ces frontières mais bien de les détruire, une par une, jusqu’à la dernière.

    C’est autour du livre que nous voulons entamer cette démarche : que la Biblibre soit un laboratoire d’idées, de rencontres et d’initiatives à la recherche de nos propres solutions. Les textes choisis ont pour but de donner à penser, et tous les types d’écrits y ont donc leur place, les plus théoriques comme les romans et la poésie. Dans ce monde qui ne nous laisse guère de place pour vivre, nous voulons créer cet espace de liberté et de réflexion dans lequel les livres prendraient sens en étant lus et discutés. Nous souhaitons, par nos lectures et nos débats, contribuer à la construction, d’autres formes de pensée et d’action, d’un point de vue libertaire, anticapitaliste et antiautoritaire.

    Afin de rester fidèles à ces principes, la Biblibre constitue un espcae autonome et autogéré, qui n’est soumis à aucune règle extérieure, libre de tout système hiérarchique ou économique. Son existence n’est due qu’à la volonté de chacun et aux donations libres.

    Bibliothèque libre et autogérée
    Ouverte du lundi au vendredi
    de 12 h à 14 h et le mardi de 17 h à 21 h
    131 av. Buyl, 1050 Bruxelles.
    labiblibre@riseup.net


    sources :

    Affiche parue en plusieurs formats


    [ 2011 ?]

    [ 2012 ?]
    Affiches liées


    [La Biblibre : Bibliothèque libertaire, anticapitaliste et antiautoritaire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La Biblibre : Bibliothèque libertaire, anticapitaliste et antiautoritaire]. — Bruxelles = Brussels Bruxelles : la Biblibre, [ ?]. — 1 affiche (photocop. ), coul. (quadri ) ; 53 × 37 cm.

    • Affiches par pays  : Belgique
    • Lieux d’archivages  : Anarchief (Gent)
    • Liste des thèmes  : édition  ; littérature (généralités)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : lieux — librairies...
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; dessin couleur (maison-livres avec personnages, lisant, jardinant et se protégeant contre des barbelés, menottes et caméra de surveillance) ]

    texte :

    La Biblibre

    Bibliothèque libertaire, anticapitaliste et antiautoritaire

    Tout est lisse et bien rangé, dans nos vies comme dans nos têtes. Le chemin est tout tracé, notre rôle : le suivre, sans trop (y) penser.

    Quittons un instant l’asphalte de l’ordre étable. Soyons ces mauvaises herbes qui poussent sans qu’on leur en donne le droit, et trouvons un temps et un lieu pour la contestation, pour sortir des sentiers battus et des entraves de la vie qu’on nous a choisie. Notre but n’est pas seulement de bousculer ces frontières mais bien de les détruire, une par une, jusqu’à la dernière.

    C’est autour du livre que nous voulons entamer cette démarche : que la Biblibre soit un laboratoire d’idées, de rencontres et d’initiatives à la recherche de nos propres solutions. Les textes choisis ont pour but de donner à penser, et tous les types d’écrits y ont donc leur place, les plus théoriques comme les romans et la poésie. Dans ce monde qui ne nous laisse guère de place pour vivre, nous voulons créer cet espace de liberté et de réflexion dans lequel les livres prendraient sens en étant lus et discutés. Nous souhaitons, par nos lectures et nos débats, contribuer à la construction, d’autres formes de pensée et d’action, d’un point de vue libertaire, anticapitaliste et antiautoritaire.

    Afin de rester fidèles à ces principes, la Biblibre constitue un espcae autonome et autogéré, qui n’est soumis à aucune règle extérieure, libre de tout système hiérarchique ou économique. Son existence n’est due qu’à la volonté de chacun et aux donations libres.

    Bibliothèque libre et autogérée
    Ouverte du lundi au vendredi
    de 12 h à 14 h et le mardi de 17 h à 21 h
    131 av. Buyl, 1050 Bruxelles.
    labiblibre@riseup.net


    sources :

    Affiche parue en plusieurs formats


    [ 2012 ?]

    [ 2011 ?]
    Affiches liées


    [La Brique : en vente ici]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La Brique : en vente ici]. — Lille : la Brique, [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri  : papier blanc ) ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Brique, La (Lille)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessins (la maire de Lille — Martine Aubry —, un acapitaliste et un nazillon fuient l’effondrement du beffroi de la mairie de Lille) par Kurt ]

    texte :

    La Brique

    Journal local de critique sociale

    Tous les deux mois dans les kiosques & chez nos dealers

    En vente ici


    sources :

    Affichette de vente sur carte forte.







    [La fin des illusions]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La fin des illusions]. — Nantes : Des mutiné-e-s de la prison sociale, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , brun , texte en défonce ) ; 62 × 43 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Tanneries (Dijon)
    • Liste des thèmes  : procès  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte (en défonce) ; fond (noir ou brun) ; dessin (personnes assises autour d’un feu) type gravure ]

    texte :

    La fin des illusions

    Les fins de mois sont déjà difficiles à boucler, et voilà qu’on nous promet de tous côtés une nouvelle cure d’austérité à ingurgiter en se pinçant le nez, et surtout sans broncher. En somme, un mal nécessaire pour sauver de la tempête cette foutue galère dans laquelle nous ramons depuis trop longtemps.

    Dans ce monde à l’envers, le problème ne serait pas qu’un petit nombre s’enrichisse sur le dos des autres, mais de ne pas se résigner aux miettes qu’on nous octroie. Ce ne serait pas la marchandisation de tout et de tous, mais que certains passent à la caisse sans payer. Ce ne serait pas le règne de la politique, mais que des révoltés luttent pour une société sans gouvernants ni gouvernés, sans maîtres ni esclaves.

    Dans ce monde à l’envers, l’inacceptable ne serait pas de saturer la terre de poisons industriels et nucléaires, de bombarder très démocratiquement des populations entières, de tuer et mutiler des milliards d’êtres humains au turbin. Ce serait de vouloir briser la routine de l’exploitation et de la domination, pour enfin commencer à expérimenter un monde fait de liberté et de réciprocité.

    Car face à nous, chaque fois qu’on ne courbe pas assez la tête, il y a la matraque et ses souteneurs pour tenter de nous faire rentrer dans le rang. Face à nous, les uniformes occupent militairement les quartiers, mènent la traque avec fichiers et caméras de surveillance, multiplient contrôles et tabassages.
    Alors, qui n’a jamais pensé à leur rendre coup pour coup, qui n’a jamais caressé le désir d’en finir avec les chiens qui gardent l’ordre et les privilèges des puissants ?

    Face à nous, quand on refuse de crever bien sagement à petit feu, l’État brandit sans cesse la menace de la prison. Incarcérés parce qu’on a pas respecté la sacro-sainte propriété, enfermés parce que dépourvus du petit bout de papier adéquat, embastillés pour avoir craché notre rage à la gueule de l’autorité.
    Alors, qui n’a jamais rêvé que les taules soient rasées ? L’attaque de comicos ou de prisons ne fait-elle pas partie des réjouissances lorsqu’éclatent des soulèvements, ici ou ailleurs, comme l’an dernier en Tunisie ?

    Du 14 au 22 mai 2012, six camarades passeront en procès à Paris sous l’accusation d’association de malfaiteurs à finalité terroriste. Les faits concernent la tentative d’incendie d’un véhicule de keufs en 2007 pendant la dernière mascarade présidentielle, et un sabotage de la circulation d es trains lors du mouvement anti-CPE en 2006. Ils sont également accusés de fabrication de fumigènes artisanaux et crève-pneus destinés à une manifestation devant la prison pour étrangers de Vincennes en 2008, ou encore d’avoir eu entre leurs mains des manuels de sabotage, du chlorate et des plans originaux de la prison pour mineurs de Porcheville (Yvelines).

    Un abîme sépare ceux qui s’insurgent pour se libérer, et ceux qui frappent dans le tas pour défendre, consolider ou conquérir le pouvoir, c’est-à-dire l’État, les patrons et leurs concurrents.

    Alors, parce que la liberté est le crime qui contient tous les autres, que chacun exprime sa solidarité de la manière la plus adéquate.

    Des mutiné-e-s de la prison sociale

    Contre le terrorisme d’État, que crève le meilleur des mondes !


    sources :

    Affiche diffusée sur Indymedia Nantes : http://nantes.indymedia.org/article/25429 (4 avril 2012).







    [Le capitalisme, c’est la crise !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le capitalisme, c’est la crise !]. — Montréal : Montréal contre-information = Montreal counter-information = MTL Contre-info, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri  : noir , orange , texte en défonce , papier blanc ) ; 43 × 28 cm.

    • Affiches par pays  : Canada
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : police  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    texte

    photos (manifestations : Montréal, Égypte, Grèce)

    A cerclé

    fond noir et rouge

    texte :

    Partout dans le monde,

    les politiciens et les capitalistes nous ont mis dans une situation économique et environnementale précaire.

    À l’échelle globale, des gens résistent et luttent pour leur liberté – de l’Égypte à la Grèce, ainsi qu’en Amérique du Nord – par des grèves, des occupations, des émeutes et des révolutions.

    Ici à Montréal, la hausse des frais de scolarité n’est qu’une illustration de comment les politiciens et les capitalistes nous font payer leur crise. Il y a aussi les augmentations du prix de la nourriture, les tarifs des transports en commun et les coupures dans les services sociaux. Ils discutent même de nous faire travailler deux ans de plus en augmentant l’âge de la retraite.

    Refusez de porter ce fardeau. Ces mesures ne sont là que pour protéger les intérêts des patrons.

    [photo :] Montréal : manifestation du 1er mai

    [photo :] En Égypte : les manifestant.es attaquent une van de flics anti-émeutes

    [photo :] En Grèce : une manif durant la grève contre l’austérité

    Le capitalisme, c’est la crise !

    Luttons pour la vie et la liberté,
    pas seulement pour la survie !


    sources :

    https://mtlcontreinfo.org/le-capitalisme-cest-la-crise/
    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2012/04/austerity11x17.cleaned.pdf


    2012

    2012
    Affiches liées


    [Le Chat déchaîné #11 : armée lutte de classes et beaux discours]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Chat déchaîné #11 : armée lutte de classes et beaux discours] / Julien Zeppo. — La Chaux-de-Fonds : FLM_ (Fédération libertaire des Montagnes : 1978-....) : OSL_ (Organisation socialiste libertaire), [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; armée  ; contrôle social  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Suisse : histoire : 1900-1947
    • Noms cités (± liste positive)  : Hellmo  ; Zeppo, Julien
    • Presse citée  : Chat déchaîné, le
    • Vie des mouvements  : journal mural  ; anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    texte (signé Hellmo)

    dessin (rue citadine dont l’axe central divise les manifestant·e·s et les militaires qui les mettent en joue) signé Julien Zeppo

    texte :

    Le Chat déchaîné

    Feuille d’agitation de la Fédération Libertaire des Montagnes #9

    Armée lutte de classes et beaux discours

    80 ans après les faits, on a beaucoup parlé de la fusillade de Genève. D’une part, par bête goût de la commémoration. D’autre part, parce qu’est paru un livre (1), qui revient en détail sur ce sujet. Rappelons très brièvement les faits : le soir du 9 novembre 1932, l’année ouvre le feu, au pistolet et au fusil mitrailleur, sur une manifestation antifasciste, faisant treize morts et des dizaines de blessés. Puis on félicite les assassins et l’on condamne des dirigeants du PS genevois, qui avaient appelé à manifester, pour trouble à l’ordre public…

    Cet évènement a fait couler bien de l’encre et de la salive au point d’occulter, sans doute, d’autres drames similaires. Revenons en 1875, par exemple : les ouvriers du Saint Gotthard se mettent en grève ; on fait donner la troupe ; bilan : quatre morts. Jusqu’au milieu du XXe siècle, l’armée a fréquemment été appelée à « contenir » le mouvement ouvrier, avec des résultats plus ou moins dramatiques (2). Ce rôle joué alors par l’année de milice en dit long sur son caractère d’institution de classe.

    L’ouvrage de Jean Batou a des défauts, c’est entendu (3), mais aussi des qualités. Par exemple, il décrit bien l’état quasi psychotique des élites genevoises : confrontées à « quelques centaines de personnes armées de sifflets et de sachets de poivre » (4), elles se persuadent d’assister à un remake de la révolution d’octobre. La collusion est totale entre pouvoirs politique, financier, judiciaire et militaire. Grandes familles patriciennes, banquiers privés, politiciens conservateurs, cadres de l’armée, intellectuels d’extrême-droite : tout ce petit monde s’invite à dîner, défend ses privilèges et cultive jusqu’au délire la « peur du Rouge ».

    Où en sommes-nous aujourd’hui ?

    En 1932, on vivait les soubresauts de la crise de 29. La place financière genevoise connais-sait des difficultés dues à des affaires de fraude fiscale. Il y a donc des similitudes entre cette époque et la nôtre, et aussi d’immenses différences : ainsi, l’obligation de servir est aujourd’hui remise en cause, ne serait-ce que parce qu’elle n’arrange pas les patrons. De même, le mouvement ouvrier était certes divisé, mais plus actif et radical qu’aujourd’hui. Sans doute toutes les conditions ne sont-elles pas réunies pour que, demain, l’armée suisse fasse feu sur des civils. Mais il faut malheureusement constater qu’en théorie, tout est prêt.

    À la demande de l’inénarrable Ueli Maurer, la Milizkommission C a rendu en août dernier un rapport intitulé L’importance de l’armée pour la Suisse (5). Comme l’ont fait remarquer plusieurs observateurs, bon nombre des membres de cette commission sont, dans le civil, de hauts dirigeants de la banque ou de l’industrie. Leur prose est édifiante, surtout le paragraphe Utilité de l’armée dans des circonstances exceptionnelles. Par « circonstances exceptionnelles » on entend les catastrophes naturelles, les attaques militaires (un point sur lequel les auteurs eux-mêmes semblent fort peu convaincus) et l’extrémisme violent : on se demande bien de quel type d’ « extrémisme » il s’agit…

    Au mois de septembre, l’exercice d’état-major Stabilo due avait pour thème Désordres en Suisse et autour de la Suisse : il s’agissait de préparer 2000 officiers à la « gestion » de flux migratoires massifs et de mouvements sociaux à l’intérieur du pays. Ce jeu de rôle d’un goût douteux fait écho au projet de créer quatre bataillons de police militaire, sans prendre le risque d’une votation populaire (6). « La situation (due à la crise économique dans PUE et en Suisse) pourrait échapper à tout contrôle. Je n’exclus pas que nous utilisions l’armée dans ces prochaines années, » déclarait Ueli Maurer début octobre : l’heure n’est donc pas à la rigolade. Et la porte-parole du Département Militaire Fédéral, Sonia Margelist, d’ajouter : « L’armée doit être prête dans le cas où la police demanderait de l’aide. Il n’est pas exclu que les conséquences de la crise économique puissent conduire en Suisse à des protestations et à des violences. » On notera l’emploi du terme « protestations », suffisamment vague pour désigner tout et n’importe quoi…

    Il est donc encore parmi les missions de l’armée suisse que de s’attaquer à des civils, qu’il s’agisse de « gérer » les flux migratoires ou de réprimer les mobilisations sociales. Mais le discours a changé. Pendant l’entre-deux-guerres puis pendant la guerre froide, on présentait le peuple suisse comme fondamentalement bon et brave mais sujet à l’influence pernicieuse d’agents subversifs étrangers. Dans les années 30, les adversaires d’un parti socialiste genevois alors très re-muant soulignaient constamment les origines de ses dirigeants. On reprochait à Jacques Dicker d’être Juif et Russe (ça faisait beaucoup) et à Léon Nicole d’être… Vaudois : « deux microbes importés (…), deux vilains parasites qui par leurs émanations pestilentielles risquent d’infecter tout l’organisme genevois », écrivait ainsi le leader d’extrême-droite Roger Steinmetz.

    Aujourd’hui, plus besoin de métaphores médicales. Même Ueli Maurer, qui n’est pas vraiment une lumière, se rend compte que la colère sociale, de même qu’une bonne partie en tous cas des flux migratoires, sont les conséquences logiques des dé-confitures du capitalisme. Les pontes du DMF admettent sans peine que dans un contexte de crise globale, le peuple suisse, si placide soit-il, pourrait bien se révolter sans même que des agents étrangers lui en injectent l’idée. Or l’armée se doit de défendre les intérêts de l’économie - aussi foireux et injuste le système économique soit-il.

    Que l’armée suisse est une institution de classe, ce n’est pas un scoop. Mais, au pays de la paix du travail, du tir obligatoire et du couteau à douze lames, on ne s’en rend pas assez compte. Tant les élucubrations de la Milizkommission C que les travaux d’historiens doivent donner lieu à des prises de conscience et à des refus : refus de servir, refus de payer la taxe militaire, refus de cette solution foireuse que serait l’instauration d’une armée de métier ; refus du système tel qu’il fonctionne, et tel que l’armée cherche à le maintenir. À 80 ans de distance, il ne coûte rien de prononcer des discours commémoratifs ni d’exiger, comme Jean Batou, la réhabilitation posthume de leaders socialistes à qui ça fera une belle jambe. Mieux vaut nous réapproprier le bon vieux slogan : Pas un homme, pas un sou pour le militarisme !

    Hellmo

    1) Jean Batou : Quand l’esprit de Genève s’embrase. Au-delà de la fusillade du 9 novembre 1932, Lausanne, éditions d’En Bas, 2012.
    2) Entre 1918 et 1945, l’armée a assuré 22 fois un « service d’ordre » contre le mouvement ouvrier. Cf Bernard Degen dans l’ouvrage collectif Mourir en manifestant, Lausanne, En Bas, 2008, p. 44.
    3) Lire une critique acerbe mais pertinente sur www.lereveil.ch
    4) Manchester Guardian du 28 novembre 1932, cité in Batou, p. 108.
    5) www.vbs.acImin.ch/internet/vbs/fr/home/clepartementiorganisation/miliz-komm.html
    6) En 1978, la création d’une police fédérale de sécurité avait été refusée par 56 % des votants.
    7) Cité par Jean-François Fayet et Michel Caillat in Mourir en manifestant, p. 77.

    Hellmo

    Fédération Libertaire des Montagnes (FLM)
    CP 569 / 2301 La Chaux-de-Fonds / flm.osl@espacenoir.ch

    Les personnes qui désirent afficher ce texte sont priées de le faire aux endroits autorisés


    sources :

    2012 ou 2013 ?



    [Le Chat déchaîné #9 : Rencontres internationales de l’anarchisme]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Chat déchaîné #9 : Rencontres internationales de l’anarchisme]. — La Chaux-de-Fonds : FLM_ (Fédération libertaire des Montagnes : 1978-....) : OSL_ (Organisation socialiste libertaire), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : mouvement anarchiste : rencontres internationales
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Chat déchaîné, le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    texte

    dessin (« A cerclé »)

    texte :

    Le Chat déchaîné

    Feuille d’agitation de la Fédération Libertaire des Montagnes #9

    Rencontres internationales de l’anarchisme

    Du 09 au 12 août 2012 se tiendra à St-Imier (Jura Bernois, CH) une rencontre internationale entre libertaires de tout poils, ainsi que toutes personnes désirant faire connaissance ou connaitre d’avantage les différentes mouvances anarchistes.

    Ce « Mondial de l’Anarchisme » sera en fait une commémoration de la première internationale anti-autoritaire qui fût organisée en 1872 en réponse à l’internationale de Marx. Depuis le monde a passablement changé, du moins sous certains angles, les courants libertaires ont su évoluer avec le temps et cette rencontre en sera représentative. Une chose est sûre, le temps n’a en rien diminué l’oppression des puissants vis-à-vis des plus faibles. Cette rencontre exposera de multiples moyens de résistance sous des formes variées et diverses.

    La Fédération Jurassienne :

    L’Association Internationale des Travailleurs (AIT) se fonde en 1864. Très vite des sections se créent à la Chaux-De-Fonds, au Locle, à St-Imier et dans le reste du Jura suisse. Beaucoup d’ouvriers-ères qui y adhèrent sont encore des travailleurs-euses à domicile. Ils-elles ont le goût de la lecture et de l’indépendance. Lorsqu’en 1869 Bakounine vient dans la région, leur rencontre n’est pas sans conséquence. La convergence d’idées qu’ils-elles découvrent va faire de le Fédération Jurassienne le pôle libertaire de l’AIT qui s’oppose à la tendance marxiste.

    Excédé par cette opposition Marx fait tout ce qu’il peut pour éliminer ce courant. En 1872, il croit bien y parvenir. Au congrès de La Haye, il réussit à faire venir un maximum de délégués-ées qui lui sont acquis, dont certains-nes sont censés-ées représenter des sections qui s’avèrent inexistantes. Grâce à cette majorité factice il fait voter l’exclusion de Bakounine et James Guillaume et manque de quelques voix pour celle d’Adhémar Schwitzguébel, tous-tes délégués-ées du Jura. Scandalisées, les sections de tendance anti-autoritaire de l’AIT, notamment d’Espagne, d’Italie, de France, de Belgique, des USA, organisent un congrès à St-Imier où les résolutions prises seront clairement libertaires. L’AIT anti-autoritaire survivra à la branche marxiste jusqu’à la fin du siècle.

    140 ans après le congrès de St-Imier, l’exploitation et l’aliénation des travailleurs-euses sont toujours aussi brutales. L’illusion marxiste s’est dissipée au vu des dictatures communistes. Le capitalisme vit de crise en crise, crise sociale, crise politique, auxquelles s’ajoute désormais la crise écologique.

    Et le mouvement anarchiste ?

    Ces rencontres internationales d’août 2012 seront l’occasion de faire le bilan de l’histoire du mouvement anarchiste, ses idées, ses réalisations, ses espoirs, ses défaites ; ce qu’il en reste aujourd’hui ; les combats qui sont les siens et ceux qu’il partage avec d’autres : antimilitarisme, antiracisme, antisexisme, autogestion, décroissance, éducation, féminisme, internationalisme, non-violence, etc.

    Un certain nombre d’ateliers et de manifestations sont d’ores et déjà prévus : conférences historiques, conférences thématiques, théâtre, concerts, expositions, cinéma, salon du livre, radio, camping libertaire, foire à l’autogestion et aux produits bio, ateliers pratiques, restauration, etc.

    Cette manifestation internationale sera publique et se veut ouverte à l’ensemble du mouvement anarchiste international mais aussi à l’ensemble de la population, sans discrimination.

    Les zones gratuites et le prix libre seront favorisés afin de permettre à chacun-e de pouvoir y participer.

    Le comité d’organisation se réserve le droit d’accueillir tel-lle ou tel-lle participant-te. Les décisions seront prises en fonction des idées et des pratiques qui nous sont propres et qui sont celles de l’Internationale antiautoritaire. L’expression et la manifestation du racisme, du sexisme, de la xénophobie, de l’homophobie et de toute forme de violence et de discrimination ne seront pas tolérées.

    Sur la base de ce qui vient d’être dit, toute personne, structure ou organisation peut demander à s’associer à cette initiative et proposer des lieux d’exposition, de débats ; des conférences, spectacles, intervenants ; des ateliers, etc. Nous sommes aussi à la recherche de bénévoles (flm.osl@espace noir.ch) !

    Le Comité d’organisation des Rencontres Internationales de l’Anarchisme.
    St-Imier 2012

    Les détails du programme sont à suivre.
    www.anarchisme2012.ch

    Fédération Libertaire des Montagnes (FLM)
    CP 569 / 2301 La Chaux-de-Fonds / flm.osl@espacenoir.ch

    Les personnes qui désirent afficher ce texte sont priées de le faire aux endroits autorisés


    sources :

    http://rebellion-osl.ch/index.php/flm/chats-dechaines







    [Le Pavé : journal révolutionaire contre la récupération électorale, page 1/2]

    notice :
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    [
    Le Pavé : journal révolutionaire contre la récupération électorale, page 1/2]. — Montréal : le (Montréal) Pavé, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 43 × 28 cm.

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    journal mural

    texte :

    Journal révolutionnaire contre la récupération électorale

    Le Pavé

    Ils sont « monsieur et madame tout le monde », « le payeur de taxe » et « les gens des régions » et, en dépit de leur anonymat, ils savent que le pouvoir corrompt, que les boss s’en mettent plein les poches, que la planète se meurt, qu’ils travaillent trop. Ils savent que des élections vont reconduire l’apparence de légitimité qu’il faut au pouvoir pour continuer à les exploiter


    LEURS LOIS, SPÉCIALES OU PAS, ON S’EN CRISS !

    Sans surprise, on constate qu’une nouvelle échéance électorale s’annonce.Voilà une stratégie d’envergure de l’État pour récupérer la grève,parce qu’elle pourrait devenir de plus en plus féroce, voire révolutionnaire ! On fait croire habilement à l’électorat que c’est lui qui choisira l’issue de la crise. C’est bien le moment pour les politiciens de ressortir leurs grands discours, de s’annoncer comme les sauveurs-gestionnaires de la crise et de gagner du capital politique. Ceux-là prétendent représenter les aspirations des gens en les dictant.

    Soyons sincères : aucun politicien ne pourra jamais rendre même le centième de la liberté et de la solidarité vécues durant un mouvement de grève. Les compagnon.nes commencent à peine à se reconnaître, à partager la complicité qui leur permet enfin de se rencontrer et de se questionner pour devenir maîtres de leurs propres vies. Plusieurs camarades, refusant de se soumettre, ont choisi un destin qui ne s’accorde pas avec les désirs de richesse, de domination et de contrôle des ennemis. Comme d’habitude, les politiciens lancent des messages insécurisants et ils sèment le doute quant à la capacité des rêveurs à produire leur existence autrement, ou quant à l’habileté à créer d’autres formes d’éducation qui ne passeraient pas par l’État, par exemple.

    Retourner en classe n’a tout de même aucun sens. Arrêter de produire ou saboter la circulation du capital et des marchandises, simplement parce qu’on n’y croit plus, répond d’un désir partagé de réappropriation des espaces et des modes de vie. On veut plus de liberté, plus de rencontres, plus de combats contre les flics, et cela même si ce n’est que dans le but de mettre en jeu, d’évaluer et d’améliorer les forces et potentiels révolutionnaires. La solidarité dans l’action se construit par l’expérience.

    Alors que leurs lois fascistes illégallisent la grève et que les syndicats sont vendus, rien ne doit empêcher les complices de se retrouver afin que ceux et celles-ci s’organisent en transformant leurs quotidiens et en mettant la main à la pâte : les travailleur.euses, les étudiant.es, les BS, les mères, les enfants et tous les autres qui sont à boutte. Issues de la popularisation du mouvement de grève et de l’élargissement de la contestation dans la rue contre la loi et l’ordre, les assemblées populaires autonomes s’organisent maintenant dans les quartiers. Celles-ci pourraient se répandre dans les milieux de travail et dans les écoles afin de repousser les limites légales, institutionnelles, autoritaires, médiatiques et associatives qui sont imposées partout. Lorsque la grève devient illégale, la grève sauvage, autonome et hors-la-loi s’organise !

    Aucune élection ne pourra jamais nous donner la liberté. C’est à ceux et celles qui la veulent d’aller la prendre. Les urnes sont de ces dispositifs qui font croire aux gens qu’ils ont un pouvoir de décision. Il y a celles et ceux parmi nous qui sont d’avis qu’il faut les brûler parce qu’elles nous aliènent, reprendre les rues, occuper les espaces, bloquer les écoles et continuer la grève par tous les moyens, se réappropriant nos vies, nos corps et notre dignité.

    Grève Sauvage et révolution.


    UN PIED DANS L’URNE

    Le problème ce n’est pas tant les élections que la signification qu’on prétend leur donner. Ne visent-elles pas à ménager une sortie de « crise » en pacifiant la lutte ?

    Mais de quelle crise parle-t-on ?

    La crise financière et les méga subventions aux banques ? La crise écologique et les méga subventions aux compagnies pour laver leur image ? Les guerres perpétrées au nom de cette même démocratie ? La « crise » actuelle est la manifestation d’un mouvement populaire qui refuse haut et fort, à travers le monde, les dictats du capitalisme. Aucune élection ne résoudra ça ... et c’est tant mieux !

    Ayant adopté le projet de loi 78, la très spéciale loi 12, l’État montre sa véritable nature : aménager les conditions pour que les intérêts des puissants ne connaissent plus d’entraves à leur déploiement, conditions appuyées sur la peur auto-entretenue. Les gouvernements règnent et sévissent pour défendre les intérêts de leurs copains des multinationales et du capital financier.

    À la question sociale, pas de solution électorale.


    LE 4e POUVOIR

    es médias. Ce n’est pas qu’ils mentent, c’est qu’ils relaient une vérité mise en boîte, douteuse ou sensationnaliste. Ils reproduisent un monde qui carbure aux élections, à l’exploitation, au sexisme et au racisme. Pendant 5 mois de grève, ils ont pris soin de présenter quelques instants choisis pour leurs effets de reproduction de la peur et de la misère, laissant de côté la diversité des expériences et des engagements. Tout le monde n’y a pas cru. Dans la rue, nous étions de plus en plus nombreux.se.s. Les médias vont maintenant mettre en scène une fausse concurrence sur le marché des idées politiques et relayer le discours de la pacification comme si le véritable enjeu de l’autonomie pouvait se cantonner à la concurrence pour la moins pire équipe. Médias et politiciens, main dans la main pour le beurre et l’argent du beurre.


    PARCE QUE LA LUTTE EN FAIT QUE COMMENCER

    Manifs et contingent anti-capitaliste / anti-électoraliste
    • Dans la manif de soir : mercredi le 1er août (Place Émilie-Gamelin 20h30)
    • Dans la manif du 22 août
    • Manif lors du débat des chefs
    • Manif le jour des élections

    Plus d’infos à venir :
    www.contreleselections.wordpress.com

    1/2


    sources :

    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2012/08/journal-antielec61.pdf


    2012
    Affiche liée


    [Le Pavé : journal révolutionaire contre la récupération électorale, page 2/2]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Pavé : journal révolutionaire contre la récupération électorale, page 2/2]. — Montréal : le (Montréal) Pavé, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 43 × 28 cm.

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    journal mural

    texte :

    LE PLAN NORD ET LA POURSUITE DU COLONIALISME

    Au début de la grève en février, Le Devoir publiait une affirmation de la CLASSE (Coalition Large de l’ASSÉ), via son porte parole G. Nadeau Dubois : « La Coalition affirme qu’elle a une ‘panoplie d’alternatives’ à proposer au gouvernement pour financer l’éducation, comme le Plan Nord, par exemple. Le Plan Nord, comme de plus en plus d’intervenants le disent, est un « bar ouvert » pour les compagnies minières étrangères. Pourquoi ne pas aller chercher de l’argent en redevances ? ». Comme s’il était évident que les redevances minières était une option pour le financement de l’éducation. Ces déclarations ont fait réagir et ont amené des assemblées étudiantes à faire le lien en tre leurs revendications et celles des communautés affectées pas les méga projets d’exploitation.

    Le Plan Nord est un projet de développement économique visant à enrichir les corporations en soutenant l’exploitation industrielle non-durable des ressources naturelles des territoires nordiques et, d’autre part, le Plan Nord n’est que la continuité du projet d’assimilation des autochtones au sein des institutions québécoises.

    Les grévistes, tellement épris de justice sociale, ne peuvent pas proposer de passer sur le corps des Cris, de saccager la forêt boréale, d’ouvrir le ventre du Nunavik pour en extraire de l’uranium et des diamants, de coloniser les Abitibien-ne-s, les Nord-Côtoi-se-s, de scrapper le golfe du St-Laurent en harnachant les dernières grandes rivières de la Côte-Nord, de piler sur les Innus, de massacrer les caribous des bois, et tout le reste, pour financer l’éducation. Pour toucher des redevances sur l’exploitation, il faut exploiter. Or, cette dynamique impliquerait une désolidarisation du mouvement étudiant d’avec les luttes autochtones, d’avec la réalité des régions. Elle supposerait une prise de position favorable au discours capitaliste de destruction de la nature et au discours colonialiste opposé aux luttes de libéra tion sociale des communautés touchées par le Plan Nord.

    La CLASSE ne s’est toujours pas positionnée sur le sujet des redevances minières.


    RETOUR À L’ANORMALE
    L’État s’est accaparé le monopole de la démocratie. Et cette vision s’est répandue jusque dans les cercles bien pensants de la gauche, récupérateurs en chef de la grève étudiante et de la tension sociale qui en a résultée. Le gouvernement délégitime depuis des mois les formes de démocratie étudiante, tandis que la gauche socialement acceptable va essayer de convaincre les grévistes que la victoire est au fond des urnes.

    Comment un changement au parlement peut-il conduire à une victoire dans la lutte contre la hausse des frais de scolarité ? Dans la hâte frénétique d’un retour à l’ordre, les sermons sur la responsabilité d’aller voter et l’inutilité de poursuivre la grève pendant et après la campagne électorale sont autant de tentatives pour noyer les revendications étudiant-es dans un retour à la normale.

    Ce qu’on nie aux étudiant.es à travers ces « conseils » paternalistes, c’est le pouvoir qu’ils et elles se sont donné pendant la grève. Celui de perturber, de déranger, de lutter. Ce qu’on veut leur enlever, c’est la souveraineté que les étudiant.es ont affirmé sans en demander la permission.

    Le mouvement de grève a intégré à ses actions et à ses analyses une compréhension plus globale du conflit social – inégalités, sexisme, racisme, pauvreté – il ne va pas s’arrêter sur cette lancée. Avec la loi 78, le Règlement P-6 et la répression toujours plus violente, le gouvernement essaie de tuer le mouvement. Ils ont peur. Efforçons-nous de leur donner raison. Pas de trêve pour l’État.

    Il ne s’agit pas ici de proposer une alternative précise mais simplement de détruire l’idée que l’État possède le monopole de la démocratie et de la souveraineté. La grève doit continuer.


    www.contreleselections.wordpress.com

    Le PQ c’est comme le PLQ, mêmes politiques pro-capitalistes, moins la Lutte


    NE PASSONS PAS DANS LA SOUPAPE, MAINTENONS LA PRESSION !

    L’élection, la voie légale de la contestation, suppose que le vote est le seul moyen acceptable d’obtenir un changement, si minime soit-il. Cette supposition implique la criminalisation de toutes les autres méthodes de contestation. Le vote permet de jouer un rôle de soupape face à la grogne populaire donnant un vague sentiment de participation à la vie politique.

    Le cirque des élections permet aux politicien.ne.s de restaurer leur autorité et de légitimer l’emploi de la force pour la faire respecter. Élire des politicien.ne.s qui votent les lois qui nous enferment ne fait pas rêver. Changer la couleur de la matraque ne va pas attendrir les hordes d’anti-émeutes, ni atténuer le bruit de fond des sirènes policières et des hélicoptères, disperser les gaz ou empêcher les arrestations.


    Journal révolutionnaire contre la récupération électorale

    Le Pavé

    2/2


    sources :

    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2012/08/journal-antielec61.pdf


    2012
    Affiche liée


    [Le travail libère-t-il ?]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le travail libère-t-il ?]. — Athí̱na = Αθήνα Athenes  ; Thessaloníki̱ = Θεσσαλονίκη Thessalonique : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , vert , papier blanc ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : travail, emploi
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Savvanidis, Kleomenis (Κλεομένης Σαββανιδη)  ; Syrianos, Rami (Ραμί Συριανό)
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin ou photo) ]

    texte :

    Le Travail libère-t-il ?

    Le travail pénètre et détermine toute notre existence. Le temps coule impitoyablement à son rythme alors que nous faisons la navette entre d’identiques environnements déprimants à une allure toujours croissante. Le temps de travail… Le temps productif… Le temps libre… La moindre de nos activités tombe dans son contexte : on considère l’acquisition de la connaissance comme un investissement pour une carrière future, la joie est transformée en divertissement et se vautre dans une orgie de consommation, notre créativité est écrasée dans les limites étroites de la productivité, nos relations — même nos rencontres érotiques — parlent la langue de la performance et de la rentabilité… Notre perversion a atteint un tel point que nous recherchons n’importe quelle forme de travail, même volontairement, pour remplir notre vide existentiel, pour « faire quelque chose ».

    Nous existons pour travailler, nous travaillons pour exister.

    L’identification du travail avec l’activité humaine et la créativité, la domination complète de la doctrine du travail comme destin naturel des humains a pénétré notre conscience à une telle profondeur que le refus de cette condition forcée, de cette contrainte sociale, semble être devenu un sacrilège pour le concept même d’humanité.

    Alors n’importe quel travail devient meilleur que pas de travail du tout. Ceci est le message répandu par les évangélistes de l’existant, sonnant les trompettes pour la course à la compétition toujours plus frénétique entre les exploités pour quelques miettes tombées de la table des patrons ; pour l’instrumentalisation et le nivelage complet des relations sociales en échange d’un peu de travail misérable dans les galères de la survie.

    Ce ne sont pas, cependant, seulement les conditions générales de travail qui créent l’impasse. C’est le travail comme une totalité, comme un processus de commercialisation de l’activité humaine qui réduit les humains à des composants vivants d’une machine qui consomme des images et des produits. C’est le travail comme condition universelle dans laquelle les relations et la conscience sont formées, comme la colonne vertébrale qui maintient et reproduit cette société basée sur la hiérarchie, l’exploitation et l’oppression. Et en tant que tel, le travail doit être détruit.

    Alors nous ne voulons pas simplement devenir des esclaves plus heureux ou de meilleurs managers de la misère. Nous voulons redonner son sens et son essence à l’activité humaine et à la créativité en agissant ensemble, conduits par la recherche de la joie de la vie à travers la connaissance, la conscience, la découverte, la camaraderie, la solidarité.

    Pour la libération individuelle et collective…

    Libérons-nous du travail

    Liberté pour l’anarchiste Rami Syrianos
    Solidarité avec le compagnon Kleomenis Savvanidis

    Collaboration solidaire Athènes/Thessalonique, 17/01/2012.


    sources :

    Affiche en grec diffusé sur http://www.non-fides.fr/?Le-Travail-libere-t-il : « Affiche traduite par nos soins de l’anglais de Angry news from around the world
    Note de Non Fides : L’anarchiste Rami Syrianos (Ραμί Συριανό) est actuellement emprisonné en attente de son procès pour l’expropriation de l’argent d’une entreprise étatique de vente aux enchères, ainsi que le compagnon Kleomenis Savvanidis (Κλεομένης Σαββανιδη), accusé dans la même affaire. Date du procès : 18 janvier 2012, Thessalonique » (18 janvier 2012).


    2012
    Affiche liée


    [Le travail libère-t-il ? Libérons-nous du travail]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le travail libère-t-il ? Libérons-nous du travail]. — Poitiers : FA__ [2] (Fédération anarchiste : 1953-....) : FA__. Groupe Pavillon noir (Poitiers), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri  : texte en défonce ) ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : travail, emploi
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Grèce
    • Noms cités (± liste positive)  : Savvanidis, Kleomenis (Κλεομένης Σαββανιδη)  ; Syrianos, Rami (Ραμί Συριανό)
    • Presse citée  : Non fides (2007-2009-....)
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; photo (silhouette avec chaines brisées aux bras) ]

    texte :

    Le travail libère-t-il ?

    Le travail pénètre et détermine toute notre existence. Le temps coule impitoyablement à son rythme alors que nous faisons la navette entre d’identiques environnements déprimants à une allure toujours croissante. Le temps de travail… Le temps productif… Le temps libre…

    La moindre de nos activités tombe dans son contexte : on considère l’acquisition de la connaissance comme un investissement pour une carrière future, la joie est transformée en divertissement et se vautre dans une orgie de consommation, notre créativité est écrasée dans les limites étroites de la productivité, nos relations — même nos rencontres érotiques — parlent la langue de la performance et de la rentabilité… Notre perversion a atteint un tel point que nous recherchons n’importe quelle forme de travail, même volontairement, pour remplir notre vide existentiel, pour « faire quelque chose ».

    Nous existons pour travailler, nous travaillons pour exister.

    L’identification du travail avec l’activité humaine et la créativité, la domination complète de la doctrine du travail comme destin naturel des humains a pénétré notre conscience à une telle profondeur que le refus de cette condition forcée, de cette contrainte sociale, semble être devenu un sacrilège pour le concept même d’humanité.

    Alors n’importe quel travail devient meilleur que pas de travail du tout.

    Ceci est le message répandu par les évangélistes de l’existant, sonnant les trompettes pour la course à la compétition toujours plus frénétique entre les exploités pour quelques miettes tombées de la table des patrons ; pour l’instrumentalisation et le nivelage complet des relations sociales en échange d’un peu de travail misérable dans les galères de la survie.

    Ce ne sont pas, cependant, seulement les conditions générales de travail qui créent l’impasse. C’est le travail comme une totalité, comme un processus de commercialisation de l’activité humaine qui réduit les humains à des composants vivants d’une machine qui consomme des images et des produits. C’est le travail comme condition universelle dans laquelle les relations et la conscience sont formées, comme la colonne vertébrale qui maintient et reproduit cette société basée sur la hiérarchie, l’exploitation et l’oppression. Et en tant que tel, le travail doit être détruit.

    Alors nous ne voulons pas simplement devenir des esclaves plus heureux ou de meilleurs managers de la misère. Nous voulons redonner son sens et son essence à l’activité humaine et à la créativité en agissant ensemble, conduits par la recherche de la joie de la vie à travers la connaissance, la conscience, la découverte, la camaraderie, la solidarité.

    Pour la libération individuelle et collective…

    Libérons-nous du travail

    Affiche du 17 janvier 2012
    En solidarité avec les compagnons Rami Syrianos et Kleomenis Savanidis
    Traduit du grec vers l’anglais par Angry news from around the world, puis de l’anglais vers le français par Non Fides


    sources :

    https://fa86.noblogs.org/?page_id=40
    https://fa86.noblogs.org/files/2012/05/travail.cleaned.pdf


    2012
    Affiche liée


    [Le travail, c’est l’esclavage salarié. La propriété, c’est le vol]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le travail, c’est l’esclavage salarié. La propriété, c’est le vol]. — Montréal : Montréal contre-information = Montreal counter-information = MTL Contre-info, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [28 ?] × [43 ?] cm.

    • Affiches par pays  : Canada
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : révolte  ; travail, emploi
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    photo (travail en usine de conserverie de poissson ?)

    texte :

    Le travail, c’est l’esclavage salarié

    La propriété, c’est le vol

    L’histoire de l’économie est l’histoire du vol. Regardez le morceau de terre sur lequel vous êtes debout. Il fut autrefois travaillé par des gens qui savaient comment satisfaire leurs propres besoins et ceux de leurs communautés sans détruire l’environnement. La possibilité de vivre et de travailler dignement a été tuée par les États et les propriétaires terriens qui ont organisé des armées colonisatrices et amené comme main d’œuvre des immigrant.es européen.nes endetté.es ou des esclaves africain.es kidnappé.es.

    Dans les deux cas, nous y voyons un modèle de dépendance forcée. Des gens qui réellement travaillaient de façon digne, c’est-à-dire pour eux-mêmes, pour leurs communautés et à leur propre rythme, ont été empêchés de le faire par la violence organisée de la colonisation. Des terres qui avaient appartenu à tout le monde furent divisées et usurpées par l’élite, les ancêtres de beaucoup de ceux/celles qui sont encore riches d’aujourd’hui. Même après la colonisation, le travail était juste un peu plus qu’une taxe. Donnez un certain montant, plus si vous étiez noir.e et moins si vous étiez blanc.he, et gardez le reste pour vous nourrir. Tu pouvais au moins encore voir les fruits de ton travail et t’en nourrir.

    Mais alors quelque chose s’est passé. L’esclavage a progressivement pris fin – pas dans un moment soudain de libération, comme le disent les livres d’histoire, mais par un glissement progressif vers un système plus rentable d’esclavage salarié. Tandis que nous ne sommes plus forcé.es de travailler à la pointe d’un fusil, le résultat final est le même avec tous les moyens de survie hors de portée si nous n’avons pas d’argent. Les gens sont obligé.es de travailler, passant leur temps au service du Capital. La prison et la police attendent ceux/celles qui désobéissent. Personne n’a été libéré. Plutôt, les noir.es et les blanc.hes ont été transformé.es en machines.

    Où est l’utilité de l’esclavage pur et simple quand la banque peut posséder votre maison, le patron peut posséder votre temps, les huissiers sous contrat de la compagnie de crédit ou le Centre national de prêts aux étudiants peuvent posséder votre avenir, les entreprises de mode peuvent posséder vos insécurités, les producteurs d’Hollywood peuvent posséder votre cœur et les journaux peuvent posséder votre esprit ? Constamment se démener pour apaiser les besoins de leur propriétaire, c’est ça la vie quotidienne d’un.e travailleur(euse)-consommateur(rice).

    Le système de l’usine fait des travailleur(euse)s une partie du processus. Le secteur des services d’aujourd’hui va encore plus loin, commandant chacune de nos humeurs. Nous ne devons plus simplement à nos boss une certaine quantité de produit, ou même un certain laps de temps, mais une quantité mesurée d’enthousiasme. Servir avec le sourire. Qui peut imaginer une forme plus intime de violence ? Nous ne sommes même pas autorisé.es à être déprimé.es par notre manque total de pouvoir sur nos propres vies. Déjà à l’âge de 5 ans, les plus maussades et les impatient.es se font prescrire du Prozac et du Ritalin. Des enfants diagnostiqué.es avec des « désordres » sont souvent soudainement « guéri.es » quand ils/elles sont autorisé.es à organiser leurs propres vies ou à déterminer leurs propres rythmes. Mais une fois que les besoins de l’économie les renvoient au travail, à l’école, tout à coup ils/elles rechutent et doivent retourner sur les pilules.

    Le « désordre » est la société qui envoie les corps dans un hachoir à viande, qui exige que nous devenions des pièces interchangeables. Le chantage, c’est la société qui exige tout de nous – pas seulement notre temps, notre obéissance et notre énergie, mais aussi notre convivialité et notre bonne foi – et nous donne rien d’autre en retour que les moyens d’y participer plus pleinement, selon ses termes, dépensant nos maigres salaires sur les ressources volées à travers la planète entière, la garde-robe adéquate, le régime adéquat, la collection de musique adéquate. En fait, cet assemblage minutieux de produits de masse est la seule façon légale que nous avons d’exprimer notre individualité.

    À la base, ceux/celles qui exaltent les vertus du travail sont les mêmes vieux maîtres chanteurs : travaillez pour nous ou mourez de faim dans les caniveaux. Mais quand nous avons commencé à négocier avec ceux et celles qui se font appeler les dirigeant.es, ils/elles n’ont commencé qu’à nous faire plus de demandes. Ne négocions pas avec le monde du travail et de la misère dont nous ne désirons que la fin, mais attaquons-le afin de le détruire…

    Tant que la misère existe, nous choisissons la rébellion.

    mtlcounter-info.org — sabotage.anarkhia.org


    sources :

    https://mtlcounterinfo.org/work/
    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2012/06/work.pdf
    https://mtlcontreinfo.org/le-travail/
    https://mtlcontreinfo.org/wp-content/uploads/2012/06/travail.pdf


    2012

    2012
    Affiches liées



    [Les empires ne retiennent pas les leçons de l’histoire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les empires ne retiennent pas les leçons de l’histoire] / Quentin Sirvin. — Paris : Éditions libertaires, (Imprimerie 34__ (Toulouse : 1973-2014)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quadri ) ; 56 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : édition
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Chomsky, Noam (1928-....)  ; Youlountas, Yannis
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; couverture de livre ; photo (« Cheval de Troie contemporain » couvert d’affiches anarchistes) par Quentin Sirvin ]

    texte :

    Φοβού τους Δαναούς
    Laocoon à Priam, roi de Troie,
    cité par Homère dans l’Iliade (-800)

    Timeo Danaos
    Virgile dans l’Énéide (-26)

    Yunan dikkat
    Seyyid Ali Pasha
    Grand Vizir de l’Empire Ottoman à son sultan Mamhud II (1821)

    « Les empires ne retiennent pas les leçons de l’histoire » Noam Chomsky

    Hüte dich vor Griechen
    Hitler à Mussolini (1940)

    Beware greeks
    Churchill à Truman (1946)

    Méfie-toi des Grecs
    Merkel à Sarkozy (2011)

    [couverture de livre]
    Paroles de murs athéniens Yannis Youlountas
    125×220 mm, 64 pages en quadrichromie sur papier glacé recyclé 170 g
    Yannis Youlountas, Les Éditions libertaires, Collection Paroles, 13 euros

    [photo]
    Conception du « Cheval de Troie contemporain »
    d’après les photos de Yannis Youlountas : Quentin Sirvin

    2008-2012 : la Grèce vue (pour une fois) du côté de ceux qui luttent

    Imprimé par la Société Coopérative Ouvrière de Production Imprimerie 34 à Toulouse


    sources :
     








    [Maloka Fest 2012]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Maloka Fest 2012]. — Dijon : Espace autogéré des Tanneries : Maloka, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 40 cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; Tanneries (Dijon)
    • Liste des thèmes  : alternative  ; art : musique
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Prince Ringard
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; galas et actions de soutien  ; lieux — librairies...  ; spectacle, concert, fête…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (deux évangélistes contemporains, fleur puante, lombric sur compost) ]

    texte :

    Maloka Fest 2012

    Ven. 19 h
    Usual Suspects (B) — Fertil Miseria (Col) — Cop on Fire (B) — Kami Ada (D) — Heyoka — Oï Polloï (UK) — Human Compost (F)

    Sam. 15 h
    Conférence : les pratiques alternatives

    19 h
    Klasse Kriminale (I) — Psycho Squatt (F) — Moral Dilemma (UK) — Attentat Sonone (F) — Iner Terrestrials (UK) — Magic Lord (F) — Nabat (I) — Collectif Mary Read (F°

    Dim. 15 h
    Discussion : situation des Tanneries
    Le Prince Ringard (F) — Les Fées Minées (F)

    19 h
    Offenders (D) — Angry Cats (F) — 20 mn de chaos (F) — Les Ténias (F) — Ruins (D) — RDF (UK)

    25-26-27 mai

    Espace autogéré des Tanneries
    15, bd de Chicago, Dijon

    7 €/jour — 15 €/3 jours
    infos : malokadistro.com


    sources :
     





    [Ne choisissons pas nos maîtres… Renversons le système !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Ne choisissons pas nos maîtres… Renversons le système !]. — Lille : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 30 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (galère « La Démocratie » où les galériens déposent un bulletin dans l’urne électorale) ]

    texte :

    Ne choisissons pas nos maîtres… Renversons le système !

    Depuis des siècles, les élections se succèdent et légitiment la protection des grands et l’écrasement des petits. Nous avons voté hier et nous voterons demain, comme les moutons se rendent à l’abattoir.

    Des hommes et des femmes se sont battu pour conquérir ce « droit de vote », mais qu’en est-il réellement ? En vertu de l’ordre public, nous acceptons tous les règlements qui restreignent nos volontés et cadenassent notre liberté. Notre quotidien, planifié par la course à l’argent, nous enlève le temps de décider nous-mêmes de nos propres aspirations : la représentativité apparait comme la seule voie à suivre. Mais c’est toujours nos maîtres que nous élisons : nous créons notre propre servitude. Et les candidats ne représentent que leurs propres intérêts et alimentent le système d’oppression.

    Ne nous résignons pas au « choix démocratique » d’un parti.

    C’est à nous qu’il appartient de vivre à notre guise. Arrêtons d’obéir, détruisons le pouvoir et les autorités, et libérons-nous des jougs que nous subissons, plutôt que de nous les imposer.

    FatiguéEs de nous soumettre à des maîtres, fatiguéEs de supporter la pacification sociale, nous appelons à la réflexion et à l’action contre toutes les oppressions.

    Parce que la démocratie est une galère, révoltons-nous contre les élections et ses jeux de pouvoir.


    sources :

    Affiche parue à Lille ?