France
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Comité de Défense Sociale
Un scandale à l’Hôtel-Dieu
Il ne se passe pas de jours sans qu’il nous soit donné de glaner çà et là quelques iniquités. Il semble cependant que l’indifférence, dont fait preuve cette vieille prostituée d’opinion publique, rend tous les jours les abus plus nombreux, la répression plus forte.
Il vient de se passer à l’Hôtel-Dieu (quelle ironie !) des faits qui méritent d’être signalés, et il est nécessaire que les responsables soeint connus. Voici les faits : un camarade italien, Gabriel Zetko, entré à l’Hôtel-Dieu le 9 mars 1930, y subit une opération et le 6 mai, est renvoyé de cet hôpital, avant complète guérison.
Le docteur Bonnet qui l’a opéré, prétend avoir jugé la prolongation de sont séjour à l’Hôtel-Dieu tout à fait inutile, d’autre part, l’interne de service, M. Meysonnier a déclaré : que le malade était atteint d’une affection chronique nécessitant une sonde permanente, qu’il était nécessaire de changer de temps en temps, et qu’il pouvait être renvoyé chez lui à condition que son médecin traitant le visite périodiquement. Il n’était donc nullement guéri au moment de sont renvoi. Mais ce que nous demandons à savoir, c’est les motifs pour lesquels Zetko a été mis dehors de l’Hôte-Dieu, par une porte dérobée donnant sur le quai et déposé sous la pluie. Des passants l’ont recueilli et mené au café le plus proche, et comme il était impossible à Zetko de se tenir debout, un taxi du être demandé pour le mener chez lui, à St-Piest. Il garde encore actuellement le lit. Est-ce parce que (d’après les déclarations même de l’interne en cause) la malade, du fait de son affection, était très agité, poussait des cris la nuit ? Cet interne a reconnu lui-même avoir dit que s’il ne voulait pas observer la discipline de l(hôpital, il
serait renvoyé.Il n’est pas à notre connaissance que les règlements de l’Hôtel-Dieu aient quelquefois supprimé ou adouci les souffrances des malades ! Aussi puissante que soit l’administration des Hospices Civils de Lyon, cela ne nous empêchera pas de crier notre indignation et notre dégoût pour les méthodes de ce genre.
Le Comité de Défense Sociale.
[marque syndicale] Imp. ouvrière, rue des Oiseaux. Montceau
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Comité de Défense Sociale
Bourse du travail — Syndicat des serruriersAssassins !!
18 000 personnes assassinées
Terreur qui a a été dénoncée avec véhémence par des écrivains courageux et indépendants et étrangers e des livres précis et sobres. Des généraux Sarrail, Fourretout ; le professeur Aulard, Émile Kahn, Me Ménard-Dorian, Henri Barbusse, la Ligue des Droits de l’Homme, les sénateurs : Vendervelde, Klofaeh, ont flétri en termes indignées les actes de honteuse barbarie auxquels Tsankov et Liapchev ont soumis la Bulgarie.
Aujourd’hui, un écho de cet épisode tragique se manifeste par la présence d deux travailleurs bulgares arrêtés à Marseille et dont le gouvernement bulgare demande l’extradition.
tous au Grand Meeting
qui aura lieu Bourse du Travail, 39, cours Morand
le 16 octobre 1931, à 20 Ì 30
Prendront la parle :
Loyet, avocat, président de la Ligue des Droits de l’Homme
Branche, avocat du Comité de Défense Sociale
Le Pen, du Comité de Défense Sociale de ParisUn délégué de la CGTSR
[marque syndicale] Imprimerie Nouvelle Lyonnaise, 3, rue Sainte-Catherine
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Comité de Défense Sociale de Bordeaux
Pour la révision du procès Nourric et Duquesne
Une monstrueuse erreur judiciaire
Le 28 février 1927, l’encaisseur Desprès était assassiné au Perreux. Son cadavre fut jeté dans la Marne, au lieu dit « La Rive Charmante ».
Deux hommes et une femme, les époux Nourric et leur frère Duquesne, furent arrêtés et reconnus coupables de ce crime.
Ils furent condamnés par la cour d’assises de la Seine, en 1928, Nourric et Dusquesne, aux trvaux forcés à perpétuité, Blanche Nourric, à 20 ans de la même peine. Les deux hommes sont à Cayenne, la femme à Montpellier, en centrale.
Tous trois se meurent lentement.
Or, ils sont innocents !
Des témoignages, les uns nouveaux, les autres non retenus par l’accusation, parce que favolrables aux condamnés, le prouvent avec évidence et certitude.
Le rapport de l’« expert » Beyle, pièce maitresse de l’accustion, est un tissu d’erreurs grossières et de mensonges éhontés.
La contre-expertise effectuée par M. Dantzer, professeur de filature et de tissage eu Conservatoire des Arts et Métiers, l’établit sans conteste possible.
Les déclarations d’industriels qualifiés, notamment celles de M. Allereau, de Cholet, le confirment pleinement.
Dans cette affaire, tout est faux et truqué. Faux, le mobile du crime : le besoin d’argent. Une expertise comptable l’eût établi. Nous prouverons que, loin d’être aux abois, Nourric et Duquesne possédaient des ressources immédiates et indéniables. Truqué, parque l’enquête de police fut menée d’une façon aussi scandaleuse que dans l’affaire Almazian.
Le rapport Beyle est un monument d’âneries pseudo-scientifiques. Beyle est aujourd’hui abandonné par son ancien chef, le préfet de police.
L’accusation est à terre. l’erreur judiciaire, voulue et préméditée, est manifeste.
La révision s’impose
Pour l’activer, assistez au
Grand Meeting
qui aura lieu le mardi 31 mars 1931, à 20 h 30
Salle des Sociétés savantes, 8, rue Danton (métro : Saint-Michel)Avec le concours de :
P. Besnard, Le Pen, Comité de défense sociale. V. Méric, B. Lecache, G. Pioch, hommes de lettres. Caillaud, Guillerault, Ligue des Droits de l’Homme. Aurèle Patorni, homme de lettres. Jacques Bernevot, Marcel Say, Philippe Marx.Entrée : deux francs pour participation aux frais. — Le Comité de défense sociale.
Imprimerie Générale [marque syndicale] 21, rue Damesne, Paris
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Union Anarchiste-Communiste révolutionnaire
À bas la guerre !
Ce cri qui a coûté, il y a quelques semaines, la mort de notre camarade Legay, doit aujourd’hui, retentir avec plus de violence que jamais.
Pendant qu’à Genève se poursuit la farce du désarmement les dangers de guerre se précisent.
Cette comédie a, du moins, l’avantage de démontrer aux prolétaires, que le désarmement qui a servi de plate-forme électorale aux partis de gauche est impossible en régime capitaliste, où les contradictions d’intérêts internationaux se manifestent nécessairement.
Travailleurs,
vos gouvernants sont incapables d’assurer la paix, c’est à vous qu’il appartient de la conquérir.Sur l’appel de Romain Rolland et de Barbusse un congrès contre la guerre doit se tenir à Genève le 29 juillet. Malgré notre ardent désir de participer à toute manifestation contre la guerre,
nous n’irons pas à Genève
C’est que derrière ces deux intellectuels apparait la main de l’Internationale Communiste, et nous savons, par expérience, que toutes les tentatives de front unique faites par le Parti Communiste, loin de réaliser l’union des travailleurs, les a toujours divisés davantage.
L’expérience nous a guéri, c’est pourquoi nous ne participerons pas à ce congrès.
Cela ne signifie pas que nous ne sommes pas décidés dès maintenant à lutter contre la guerre.
Mais nous entendons le faire avec nos méthodes, que nous acceptons volontiers de soumettre au jugement du prolétariat, mais non pas à la dictature d’un parti.
C’est à la classe ouvrière que revient la responsabilité de lutter contre la guerre.
C’est elle qui est seule capable d’empêcher ce crime de s’accomplir parce qu’elle possède dans ses mains la force économique du pays. Par la grève générale, elle paralysera les grands services publics rendant ainsi la mobilisation impossible, et préparant les voies de l’insurrection révolutionnaire qui permettra aux travailleurs d’établie le régime d’égalité et de liberté qui seul apportera la paix.
L’Union Anarchiste-Communiste Révolutionnaire
Toutes les semaines : Lisez Le Libertaire - le numéro : 50 centimes
[marque d’imprimerie] Imprimerie Centrale du Croissant — 19, rue du Croissant, Paris.
Affiche parue en pages centrales : Le Libertaire : hebdomadaire de l’Union anarchiste-communiste n° 365 (vendredi 22 juillet 1932).
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1 affiche reproduction d’une affiche (journal mural) de 1932 n/b
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- texte :
Élections législatives de 1932
Union Anarchiste-Communiste
Aux travailleurs !
La campagne électorale est ouvert.
D’innombrables candidats, tous pleins de bonnes intentions, sollicitent vos suffrages.
Tous déclarent posséder le secret qui permettra d’édifier un monde nouveau d’où sera bannie l’injustice et où règnera la grande fraternité humaine. Sur ce point tous rivalisent de zèle.
De la droite à la gauche c’est une touchante unanimité : votez pour moi, j’assurerai votre bonheur.
Vous ne serez pas dupes !
Quatre ans d’impuissance, de corruption, après tant d’autres expériences décevantes voivent vous convaincre.
Le parlementarisme s’est révélé incapagble devant la crise économique présente ;
Face à la guerre qui menace ; il n’a su apporter que de vaines et dangereuses formules pacifistes, cependant qu’il renforçait le militarisme.
Des scandales financiers sans nombre dans lesquels politiciens de droite et de gauche ont pareillement trempé,ont étalé sa pourriture.
Alors que des millions de travailleurs étaient réduits à la mendicité et à la misère, les parlementaires marchandaient les subsides pour les chômeurs, mais accordaient des milliards pour renflouer l’Aéropostale, la Transat, la Banque de France ; ils votaient des emprunts aux gouvernements fascistes et augmentaient les crédits pour la garde mobile et la police.
Tout pour les parasites ! Rien pour les producteurs !
De cette situation, tous les partis sont responsables !
Les politiciens de gauche qui, pour reconquérir le pouvoir veulent reconstituer l’ancien cartel, font supporter tout le poids d’une gestion à la majorité Laval-Tardieu. Or ils ont démontré, dans les pays où ils exercent le pouvoir (Angleterre, Allemagne, Espagne) qu’ils sont aussi empressés que leurs adversaires électoraux à sauver le régime capitaliste.
Depuis toujours les anarchistes ont dénoncé ces pratiques qui condamnent le parlementarisme. Ils vous disent :
Vous allez voter !
Mais vous perdez, en faisant cela, un temps précieux.
Laissez donc les politiciens de tout poil s’agiter autour des urnes ; ne comptez que sur vous.
« L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes »
Méditez, compagnons, cette vérité, elle vous délivrera des travailleurs honoraires devenus les mauvais ouvriers des doctrines autoritaires.
Éduquez-vous, organisez-vous dans vos syndicats ouvriers, débarrassez ceux-ci de la tutelle politique ; habituez-vous à penser par vous-même ; préparez votre révolte consciente, présage de la révolution sociale libératrice.
Voilà camarades, la « profession de foi » des anarchistes.
À tous les systèmes parlementaires ou autres, ils opposent l’organisation fédéraliste et libertaire des travailleurs.
À bas le parlementarisme ! Vive l’action directe des travailleurs !
[marque d’imprimerie] ICC, 19, rue du Croissant, Paris — Vu le candidat :
Affiche parue en pages centrales : Le Libertaire : hebdomadaire de l’Union anarchiste-communiste n° 356 (vendredi 15 avril 1932).
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1 affiche reproduction d’une affiche (journal mural) de 1932 [ texte ]
- texte :
Élections législatives de mai 1932
Union Anarchiste-Communiste
La Guerre menace
Électeurs,
Dans la campagne électorale actuelle, tous les candidats, depuis l’Internationaliste le plus pur jusqu’au plus fervent patriotard, vous assurent de leurs sentiments pacifistes. Tous sont contre la guerre, tous sont pour le Désarmement !… Mensonges :
Au milieu de tous ces discours de paix, la guerre se prépare.
Pendant que ferment les usines fabriquant les produits de première nécessité, les usines de guerre travaillent au maximum ; pendant que le budget de l’hygiène publique subit des compression multiples, on voit les budgets de la guerre et de la police s’enfler d’année en année.
Les crédits militaires sont passés de 12 milliards en 1928 à 18 milliards en 1932.
Rien pour la vie, tout pour la mort
Le conflit sino-japonais, qui menace de devenir un conflit russo-raponais met la paix du monde en danger. Toutes les rivalités économiques s’y font jour. La Chine est actuellement les Balkans du monde.
La SDN a démontré son impuissance à résoudre ce conflit. Sa faillite totale est accomplie.
Travailleurs, vous devez vous détourner de cet organisme composé des représentants de tous les gouvernants, agents des puissances d’argent et de l’industrie lourde. À aucun moment elle ne peut assurer la pais.
Les faux pacifistes successeurs et héritiers du renégat Briand, vous trompent quand ils parlent de désarmement. La paix est impossible en régime bourgeois. Le capitalisme a besoin d’une armée pour mater les révoltes ouvrières, et pour s’ouvrir à l’extérieur de nouveaux débouchés.
Prolétaires ! si vous ne voulez pas connaître à nouveau les terribles heures de 1914 à 1918, il est temps de réagir. Ne pensez pas qu’en envoyant à la Chambre une majorité prétendue pacifiste vous aurez écarté le danger.
Les anarchistes vous disent : le Parlementarisme est impuissant à empêcher la guerre. Voter c’est associer à cette impuissance. Vos ennemis ne sont pas les prolétaires des autres pays, ce sont vos maîtres qui vous exploitent. Seules l’union et l’action directe des travailleurs de tous les pays, peuvent vous préserver d’une nouvelle boucherie.
Groupez-vous dans vos organisations syndicales !
Réalisez l’unité ouvrière.
Fréquentez les groupes libertaires.
Tendez la main aux travailleurs de tous les pays. Opposez un front uni à toute action guerrière.
Agissez vous-mêmes et vous prendrez conscience de votre force.
La guerre ne pourra disparaître qu’avec le régime qui l’engendre : le régime capitaliste.
Pour connaître le programme des anarchistes, tous les vendredis lisez Le Libertaire
Vu : le candidat
[marque syndicale d’impression] ICC 19, rue du Croissant, Paris
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[ texte ]
- texte :
Avant-dernière conférence de
Sébastien Faure
Le jeudi 6 avril 1933, à 20 h30
À la Renaissance-Music-Hall. 12, avenue Jean-Jaurès (Métro Jaurès)
sujet traité :
L’immonde boucherie :
« La Société des Nations - Le mouvement pacifiste - L’objection de naissance - Le referendum - Le désarmement »
Tous ceux qui luttent contre la guerre ne manqueront pas d’assister à cette conférence.
Pacifistes de toutes tendances, accourez en masse et soyez attentifs !
Les groupes organisateurs.
Participation aux frais : 3 fr.
Avis. — Pour éviter l’encombrement aux portes, celles-ci seront ouvertes à 20 heures précises.
Nota. — Tous les bénéfices de cette conférence seront versés à L’Encyclopédie anarchiste, très important ouvrage en cours de publication, paraissant sous la direction de Sébastien Faure, entouré d’une centaine de collaborateurs de tous pays.
79878 — Imp. « La Cootypographie », 11, rue de Metz, Courbevoie [marque syndicale]
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- notes :
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[ texte ]
- texte :
Union Anarchiste Communiste
Œuvre internationale des éditions anarchistesSébastien Faure
fera une
conférence
publique et contradictoire
sujet traité :
Si je mourais demain !…
À tous !
Sébastien Faure a exposé plus d’une fois, dans cette ville, les idées qu’il professe sur le problème social.
Tout le monde sait que, depuis 40 ans, il n’a cessé de propager, par la plume et par la parole, la doctrine anarchiste dont il est des théoriciens les plus en vue.
Il se propose de soumettre les principes fondamentaux de l’anarchisme à l’épreuve des grands évènements qui, depuis 1914, ont bouleversé le monde.
Sans autre souci que celui de l’exactitude, sans autre passion que celle de la vérité, il étudiera ces grands évènements et, s’il s’est abusé — car personne n’est infaillible — il avouera franchement ses erreurs.
État - Propriété - Religion - Patrie - Révolution
tous ces sujets d’importance capitale qui, plus que jamais, passionnent le cœur et tourmentent la conscience de tous, Sébastien Faure va les examiner à la lueur des faits. Et, vu son grand âge, il est à peu près certain que ce sera la dernière fois qu’il parlera ici.Camarades,
Nous vous engageons instamment à venir entendre notre ami.
Bien loin de refuser la discussion, il la sollicite.
La tribune sera accessible à tous. Tous ceux qui auront à dire quelque chose d’utile pourront s’exprimer librement.
Le conférencier répondra à toutes les questions qui lui seront posées, à toutes les objections qui lui seront faites, à toutes les réfutations qui seront tentées.
Il s’y engage et nous nous y engageons avec lui.
Les groupes organisateurs.
Pour couvrir les frais, prix d’entrée : [surcharge : 2 frs]
En vue de l’affluence et afin d’éviter l’encombrement aux portes de la salle celles-ci seront ouvertes dès 19 h 30.Nota. — Les bénéfices de cette conférence seront attribuées, en totalité, à l’Union Anarchiste Communiste et à l’Encyclopédie Anarchiste qui est en cours de publication.
Lisez : toutes les semaines Le Libertaire ; tous les mois L’Encyclopédie anarchiste
[ Imprimerie … ?]
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[ Texte. Le lieu et la date du Meeting sont laissés en blanc ]
- texte :
Les Amis de La Patrie Humaine, 13, rue Grange-Batelière, Paris-IXe
Contre la guerre qui menace
Plus que jamais, la guerre menace.
Les dangers de conflits se précisent.
L’Internationale sanglante des armements qui mène le monde, détient partout le pouvoir, dirige l’opinion par la presse asservie, s’emploie à exaspérer les haines ou les malentendus entre les peuples, afin d’accélérer sa course aux armements et, dans sa soif exaspérée de profits, elle ne reculerait pas devant le déchaînement d’une catastrophe où l’humanité tout entière risquerait de disparaître.
La guerre de demain, guerre par gaz de toute nature, bombes incendiaires, ou chargées de microbes bactériologiques, étendrait ses ravages, moins sur les armées en campagne que sur les populations sans défense à l’arrière.
Femmes, vieillards, enfants personne ne serait épargné.
Et contre cette guerre d’extermination, il n’y a pas de moyens de défense efficaces. Le savant professeur Langevin l’a affirmé.
Ce serait bien cette fois la dernière des guerres, car l’humanité serait anéantie !
Comment lutter contre les fauteurs de guerre empêcher la guerre qui vient… ?
Tels sont les sujets qui seront traités au
Grand Meeting
qui aura lieu
Le ………………………, à …………………………
Salle ………………………
Orateurs : …………………………
Venez en masse pour réaliser le front des bones volontés contre la guerre
Participation aux frais : …………… fr.
Tous les samedis, lisez La Patrie Humaine (directeur : Victor Méric), le grand hebdomadaire du Pacifisme intégral — 13, rue Grange-Batelière, Paris-IXe. — Le numéro : 0 fr. 50. — En vente partout. — Abonnements : 6 mois, 13 fr. : 1 an, 25 fr.
[marque syndicale] 81572 Imprimerie "La Cootypographie", 11, rue de Metz, Courbevoie (Seine)
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[ texte ]
- texte :
Antifascistes !
Les anarchistes ne demandent pas la dissolution des ligues fascistes. Il serait vain de demander cela à un gouvernement qui est l’instrument même du fascisme.
Car, qu’est-ce que le fascisme sinon l’aboutissement, le sommet de l’œuvre de toutes les tendances politiques ? Sinon aussi le refuge de tous les politiciens qui ont peur de la colère de ceux qu’ils ont grugés, volé ou assassinés ?
Non, les anarchistes ne demanderont pas au gouvernement — qu’il soit blanc ou rouge — la suppression des bandits que le servent. les anarchistes savent trop que sou le prétexte de satisfaire à cette demande, ce gouvernement ne ferait que supprimer les dernières forces qui restent à la classe ouvrière. Nous considérons que la fascisme est imminent.
Si la masse ne secoue pas son apathie, la dictature est inévitable
Peuple !
C’est à toi que nous demandons d’éviter ta plus grande humiliation. Il faut répondre à l’armement des ligues fascistes par l’armement du prolétariat.
À bas toutes les politiques, tous les facteurs de fascisme !
Un jour viendra où tu comprendras que ton salut n’était aps dans les manifestations platoniques de rues où un nombre imposant d’ouvriers ont été tués par les hordes de mercenaires sans aveux, mail qu’il était réellement dans la seule insurrection armée
Défends-toi ! Vive la Commune !
Imprimé à Marseille ?
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[ texte ]
- texte :
À tous les travailleurs
Les anarchistes et le Premier Mai
Comme toujours, en ce Premier Mai 1934 - les anarchistes le disent : « Peuple révolte-toi, voici ton heure ! ».
Le régime qui pèse sur nos épaules depuis des siècles agonise. La crise économique place la France capitaliste, comme tous les autres pays capitalistes dans l’alternative : ou le fascisme ou la révolution.
Devant la vague révolutionnaire des mécontents, les forces de réaction s’arment et avec la complicité des gouvernants, se préparent à supprimer brutalement les relatives libertés arrachées par le peuple aux prix de longues et sanglantes luttes.
Balayant les politiciens, les anarchistes prennent place parmi les forces révolutionnaires, et seront l’âme des foules en révolte cherchant à ce groupe pour faire face au danger fasciste et pour substituer aux régimes d’escroqueries et d’assassinats permanents des formes sociales plus justes.
Car les anarchistes ont un programme précis de lutte et de réorganisation, qui est le suivant :
Destruction de tous les rouages étatiques
Suppression de tous les privilèges capitalistes
Expropriation totale et immédiate au profit de tous, des stocks d’aliments et marchandises bloquées par la crise.
Décentralisme et fédéralisme.
C’est-à-dire, la Commune, organisant librement sa vie économique et intellectuelle, car il ne peut y avoir de bonheur là il n’y a pas de liberté.
Anarchistes et partisans décidés de notre autonomie individuelle, mais aussi résolument contre tous régimes d’oppression.
Ouvriers, nous te disons que les anarchistes tentent de réaliser ce plan de travail, afin que la Révolution Victorieuse assure immédiatement à tous le maximum de liberté avec le maximum de bien-être.
Debout contre tous les fascismes !
En avant pour la Révolution Sociale !
Vile l’anarchie !
La Fédération Anarchiste Provençale
Camarades, lisez :
La Voix libertaire — Le Combat syndicaliste — Le Réveil anarchiste — L’Action libertaire — Le Semeur.En vente aux kiosques : cours Belsunce (face le XXe Siècle) et boulevard Garibaldi, 26.
Imp. [Costes et Sauquet … ?]
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[ texte ; dessin (signé Ho) et fac-similé du journal La Patrie humaine, novembre 1934 ]
- texte :
Luttez contre la guerre
abonnez-vous à la Patrie Humaine
Tous les vendredis, le numéro : 0 fr 50, en vente partout
Impr. de La Patrie humaine
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texte
- texte :
Aux travailleurs manuels et intellectuels
Manifeste
Un fait économique sans précédent domine et commande toute la situation économique actuelle : le fait du chômage. Et non pas du chômage cyclique et partiel, mais du chômage organique et généralisé. Car, il faut avoir le courage de voir les choses. telles qu’elles sont, le courage plus grand encore, mais absolument nécessaire, de les dire aux intéressés : Vous demandez du travail, on ne vous en donnera pas.
On vous en donnera de moins en moins, de façon à la fois de plus en plus intermittente et précaire.
Mais compter, comme par le passé, sur la certitude ou la quasi-certitude du labeur quotidien, pour vous assurer les moyens de vivre, est un leurre.
Pourquoi ? Par suite des changements profonds qui ont transformé le mode de production actuel, et, par un paradoxe étrange, généralisé la misère en multipliant l’abondance.
L’utilisation, sans souci humain, des applications techniques de la Science ; l’utilisation de la main-d’oeuvre dans un but exclusif de profit, de lucre et d’autorité, voilà les causes essentielles de la détresse et de l’insécurité actuelles.
Nous assistons à ce fait monstrueux, invraisemblable, que la richesse engendre la ruine et que ce qui devrait être le salut provoque la perte de toute l’humanité.
Car cette humanité est riche, riche à un degré qu’elle ne soupçonne même pas. Riche de l’immensité de ses richesses actuelles et combien plus démesurément riche encore de l’infinité de ses richesses en puissance. En exploitant tout juste deux ou trois forces mécaniques : vapeur, électricité, houille blanche, elle arrive à produire et à surproduire. Que sera-ce le jour, certain et sans doute prochain, où les progrès de la technique permettront d’utiliser et les autres forces naturelles connues : chaleur solaire, puissance des marées, le vent qui souffle pour rien, les ondes de toute nature qui sillonnent la terre el l’éther ? Et, surtout, les autres force, actuellement insoupçonnées qui, infailliblement, se révèleront à nous au cours de nos recherches.
D’ores et déjà, le monde devrait être un paradis. Il est un enfer, une géhenne. Pourquoi ?
Parce qu’avec le régime économique et social qui est le nôtre, toute découverte qui augmente la production diminue la consommation et rend plus pénible encore l’esclavage des travailleurs.
Il vous fallait dix hommes pour effectuer un travail. Pour le même travail, il ne vous en faut plus que cinq, que deux, qu’un seul. Et voilà cinq, huit, neuf salariés qui, privés de leur emploi, perdent toute ressource et, donc, tout pouvoir d’achat.
Il peut même arriver qu’un homme, à lui seul, en remplace des centaines et presque des milliers d’autres. Pour charger en charbon un grand paquebot, il fallait cent quarante dockers travaillant nuit et jour pendant une semaine ; pour le ravitailler en mazout, il en faut UN ne travaillant QU’UN JOUR : une journée de travail en remplace huit cent quarante !
Dans une usine munie de l’équipement industriel le plus récent, une machine mue par un homme charge ou décharge huit mille tonnes par jour ; à elle seule elle remplace seize cents travailleurs !
Là même où l’opposition est moins brutale, elle reste certaine. On calcule qu’aux États-Unis, là où il fallait trois ouvriers en 1914, un seul suffit en 1932. Par ailleurs, on affirme qu’avec une production de trois mois, ce grand pays a de quoi suffire à sa consommation d’ UN AN ! Concluez.
On travaillera de moins en moins. Dès aujourd’hui, par millions et par millions. les hommes proposent leurs muscles et leur cerveau, et il n’y a d’emploi ni pour les uns ni pour l’autre. Manuels ou intellectuels sont également privés du seul moyen normal, qu’on leur reconnaisse pour l’instant, de se procurer des ressources. Or, ces ressources, elles existent à profusion, en surabondance d’autant plus considérable que les travailleurs ne peuvent consommer selon leurs besoins. On jette le café à la mer, on donne le blé aux cochons, quand ce n’est pas au foyer des locomotives. On ne consomme pas, on détruit, Et des masses de plus en plus considérables d’êtres humains crèvent de faim devant ces tas de blé, meurent de froid devant les amas de charbon, sont en baillons et vont nu-pieds alors que s’accumulent les stocks de laine, de coton et que les chaussures engorgent les magasins.
Le remède ? Supprimer la machine ? Impossibilité et hérésie.
Impossibilité : rien ne peut entraver la marche du progrès, rien ne peut faire obstacle à l’esprit d’invention. Le fleuve ne remontera pas à sa source. La Science et la technique multiplieront les découvertes théoriques et leurs applications pratiques.
Hérésie : car, si la machine, dans les conditions actuelles, écrase l’homme, la faute n’en est pas à elle, mais à ceux qui l’ont accaparée. Ils lui demandent un profit pour quelques-uns, alors qu’elle doit avoir pour objet la satisfaction des besoins de tous. Besoins indéfiniment multipliés et intensifiés, de manière à élever le niveau matériel, intellectuel et moral de l’existence.
Il ne faut pas permettre qu’a la faveur d’un régime social désormais caduc, on transforme un instrument de libération en un moyen de servitude.
À ces richesses, l’homme a droit. Cet homme, trop longtemps oublié, est relégué au second plan. Il faut le remettre à sa place : la première.
L’homme, qu’on a sacrifié à la machine ; l’homme, qu’on a asservi à la production ; l’homme le seul être réel, vivant, le seul qui compte, l’être de chair et d’os qui a faim et qui a soif, avec ses besoins physiques à satisfaire, l’être de pensée et de sentiment qui aime ou qui hait, avec ses aspirations à une vie spirituelle ; l’homme qui, emporté par le mouvement vertigineux d’un progrès technique qui l’écrase, s’est aperçu tout à coup qu’il était victime de ses propres réalisations et qu’il succombait à la plus atroce des misères devant l’accumulation imbécile et égoïste de richesses inemployées.
Le droit de l’individu à l’intégrale réalisation humaine, telle est l’idée directrice, non pas nouvelle, mais renouvelée, adaptée aux exigences de notre siècle, qui doit inspirer la transformation sociale à poursuivre. En un mot, le droit à la vie.
Droit absolu, imprescriptible, et qui ne consiste pas seulement dans ce fait négatif de ne pas voir attenter à ses jours, ou même de voir les plus faibles soumis à l’exploitation abusive et immorale des plus forts, mais dans l’affirmation positive d’une réalisation intégrale de toutes nos possibilités. Droit à la vie matérielle du corps qu’on alimente, droit à la vie intellectuelle de l’esprit qu’on instruit. Et, pour cela, avant tout et par dessus tout : droit à la sécurité.
De la minute de sa naissance à la minute de sa mort, il n’est pas un homme, pas une femme, qui ne doive être garanti contre la totalité des risques.
Utopie, dira-t-on. Que non pas. Utopie, hier, dans une humanité pauvre, prolifique et dénuée de tout. Possibilité et facilité, aujourd’hui, dans celle humanité nouvelle où les moyens de vivre abondent et surabondent, où les moyens de limiter les naissances sont d’un usage commun. Le problème de l’heure n’est plus un problème exclusif de production, mais, davantage, un problème de répartition.
Et qu’on ne parle pas de surproduction, alors que nous souffrons surtout d’une crise de sous-consommation due à la diminution constante de notre faculté d’achat. Avec une distribution rationnelle el équitable, en donnant à chacun les possibilités de consommation normale auxquelles il a droit, les biens de ce monde inutilisés ou détruits seraient, à de rares exceptions près, facilement absorbés.
Ainsi, que chacun se dise désormais : valide ou invalide, travaillant si je le peux — et dès que je le peux, je le dois — ou privé de travail, si je suis incapable d’en fournir, si, surtout, on est incapable de m’en donner, mon droit de vivre reste entier et rien ne saurait l’entamer. Je ne demande ni une aumône ni une assistance, je réclame mon dû. Ma sécurité est une obligation stricte de la part de la collectivité ; c’est-à-dire une obligation de tous envers tous.
Les modalités ? Celles-ci ne sont pas difficiles à trouver dans un ordre nouveau logique et humain, sachant répartir des richesses pléthoriques et ajuster le temps de travail à la puissance de production, elle-même fonction des besoins. Rendons-nous compte que les cadres de la Société actuelle craquent de toutes parts ; que, sous couleur de respecter la propriété, elle procède à l’expropriation féroce de presque tous au profit de quelques-uns, et que c’est de son développement même que le capitalisme périt. Mais, avant tout, c’est le principe qu’il faut poser et imposer.
Notre objectif est de créer une force nouvelle et révolutionnaire. Il n’est, ne peut, ni ne veut être de constituer un parti nouveau, quel qu’il soit. Nous allons… vers une destruction systématique de ce qui est et dont nous souffrons, pour une reconstruction de la Société sur des bases économiques telles que tout pouvoir ou tout État devienne impossible : les hommes « crèvent, d’utiliser des moyens de gouvernement, mais les politiciens blancs, tricolores et rouges triomphent…
Notre but : Ayant dégagé, et nous efforçant de préciser notre idéal largement humain, nous cherchons à en pénétrer les groupements dont nous faisons partie, à rallier autour de nous tous les hommes résolus, coûte que coûte, à réaliser l’égalité économique et sociale.
Nous nous efforçons, dans un monde vieilli qui est en état d’attente et qui sent confusément, mais profondément, qu’il lui faut innover ou périr, de dégager la nouvelle formule de combat et de vie indispensable à une nouvelle humanité.
Jusqu’ici, l’ordre social a reposé sur le principe du droit au travail. Devant l’impossibilité et, surtout, l’inutilité d’exiger de tous le labeur écrasant d’autrefois, la Société doit se reconstruire sur la base que nous lui proposons : « le droit à la vie ».
Et qu’on ne nous accuse pas de nous insurger contre le travail. Tout au contraire, dans la mesure où le labeur humain est encore indispensable à la production des richesses, nous estimons qu’il doit être fourni par tous. Mais les progrès vertigineux du machinisme auront, de plus en plus, pour effet de remplacer l’esclavage humain par l’asservissement des forces naturelles. Enfin libérée des besognes, c’est l’humanité tout entière qui pourra accéder à la culture, et l’organisation du travail s’effacera graduellement devant l’organisation des loisirs.
Nous appelons à se rallier à cette déclaration tous les travailleurs manuels et intellectuels. Car elle est, dans la pensée de ceux qui l’ont conçue et rédigée, la charte essentielle du droit humain, l’affirmation de l’égale valeur d’humanité de tous les hommes et l’indication de la voie où il faut, dès aujourd’hui, s’engager, pour la réaliser en tous.
Néanmoins, sur cette voie, un obstacle se dresse, fort de sa barbarie organisée, de l’égoïsme de ses privilégiés, de la formation et du développement de ses bandes fascistes : C’est le régime capitaliste !
Il serait vain d’espérer la réforme à l’heure où tout un parlement sombre dans la corruption et le banditisme. Toute réforme ne pourrait d’ailleurs que fortifier le monstre.
Nous en appelons à tous !
À tous les vaillants qui conservent assez de dignité pour vouloir conquérir le droit à la vie.
À tous ceux qui ne veulent plus subir le parlementarisme et la tyrannie des partis.
À tous ceux qui veulent lutter avec force, violence et cohésion contre le fascisme.
À tous, nous offrons la seule formule de combat qui puisse rallier les énergies éparses, écoeurées et trompées par les chefs : le Comité d’Action Antifasciste.
Aujourd’hui : vaincre ! Et vaincre sans délai… Demain construire ! Nous forgerons nos outils dans la bataille.
Vivent les Comités d’action antifasciste !
Ce manifeste peut être affiché à l’extérieur, à condition d’un trait bleu ou rouge et de le timbrer à 0 fr.72
Paru dans Le Flambeur : organe mensuel de libre pensée, d’éducation et de combat n° 77 (5 mars 1934).
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[ Texte ]
1935 1 affiche n/b Union anarchiste Union anarchiste
- texte :
Élections municipales de 1935
Union anarchiste
Travailleurs, lisez ceci...
Une fois de plus vous allez être appelés aux urnes.
Une fois de plus, pour conquérir les conseil municipaux, et… y faire leurs petite affaires, les professionnels de l’illusion électorale vont multiplier les promesses creuses et les engagements… sans lendemain.
Dans les comités électoraux des différents partis, les combinards s’agitent, et les tractations, les marchandages s’élaborent pour piper vos suffrages.
Chaque parti présente un programme plein de projets mirifiques, établit des revendications d’autant plus alléchantes qu’elles n’ont aucune chance de se réaliser jamais.
Il y a près d’un siècle que cette comédie se renouvelle.
Votre sort en est-il meilleur ?
Non, car le bulletin de vote favorise uniquement la classe capitaliste qui s’en sert pour duper les travailleurs, ouvriers et paysans, en leur donnant l’illusion d’un pouvoir, en fait imaginaire.
C’est pourquoi les anarchistes affirment que dans la société actuelle
Le bulletin de vote est une imposture !
L’opposition des intérêts sociaux, la lutte des classes antagonistes ne peut se résoudre dans le cadre de la société capitaliste. C’est là un fait d’évidence qui ne peut échapper à aucun travailleur attentif.
Malgré toutes les promesses qu’on peut vous faire, électeurs, ceux qui prétendent réaliser vos aspirations, travailler pour votre bien-être, se heurtent à de puissants intérêts privés qui se rient de la volonté collective exprimée par le suffrage prétendu universel. Et les meilleures volontés se brisent contre le « murs d’argent » des congrégations capitalistes.
D’autre part, l’impossibilité d’un contrôle réel de l’électeur sur l’élu livre celui-ci à la corruption ou le condamne à l’impuissance. Les innombrables scandales de ces dernières années, éclatant un peu partout, et notamment à l’Hôtel-de-Ville de Paris, ont surabondamment démontré la pourriture des institutions topaziennes.
Ce ne sont pas non plus quelques réformettes montées en épingle qui peuvent donner l’illusion de réalisations sociales véritables. À côté de quelques piscines bien nickelées, de quelques écoles mirobolantes, continuent d’exister d’innombrables taudis, nids à misère, nids à tuberculose. Et, préoccupées avant tout de se maintenir en place, les municipalités abandonnent les chômeurs, les miséreux, aux rebuffades et aux tracasseries administratives.
C’est pourquoi les anarchistes vous disent encore :
Détournez-vous de l’illusion électorale !
Ne vous en remettez qu’à vous-mêmes du soin de votre salut.
En votant, vous abdiquez votre volonté.
L’autonomie de la commune est actuellement réduite à néant par la subordination du pouvoir communal à l’autorité préfectorale, c’est-à-dire en fin de compte au gouvernement de l’État bourgeois. Ne voit-on pas dans les grèves, les manifestations, où le prolétariat lutte pour son droit à la vie, le pouvoir gouvernemental déposséder systématiquement les municipalités ouvrières de leurs attributions légales ? La souveraineté du suffrage universel est ainsi réduite à néant chaque fois qu’elle risque de menacer les privilèges des puissants du jour !
ouvriers, paysans
La véritables représentation de la collectivité sociale ne peut se faire que dans la commune libre et autonome débarrassée des rivalités d’intérêts qu’engendre le système capitaliste, c’est-à-dire dans
la commune libertaire
Là seulement, les travailleurs groupés dans leurs organisations syndicales de production et de répartition pourront réaliser leurs aspirations de justice et de liberté.
Cela implique évidemment une volonté déterminée et agissante qui ne peut se satisfaire du geste facile et sans lendemain consistant à déposer dans l’urne un bulletin de vote de telle ou telle couleur.
Contre le fascisme qui monte, contre la guerre qui menace, l’action directe des travailleurs reste le moyen le plus efficace de lutter pour l’avènement d’une société libre et égalitaire.
En vous invitant à déserter les sections de vote le jour du scrutin, c’est le sens que les anarchistes vous demandent de donner à votre abstention consciente et réfléchie.
L’Union Anarchiste
Chaque semaine, lisez Le Libertaire, organe de l’Union Anarchiste, 29, rue Piat, Paris (20e)
Barrez d’un trait de couleur avant affichage — Vu, le candidat
Affiche parue en pages centrales de : Le Libertaire : organe hebdomadaire de l’Union anarchiste n° 445 (vendredi 19 avril 1935). — Imprimerie Centrale de de la Bourse (117, rue Réaumur, Paris).
La phrase « Barrez d’un trait de couleur avant affichage » rappelle, qu’en France, seuls les documents officiels peuvent être affichés imprimés en seul noir sur papier blanc.
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[ texte ]
- texte :
Maison du Peuple (salle Pelloutier)
Vendredi 8 novembre à 20 h 30
Grand débat public et contradictoire
Le camarade
Paul Lapeyre
des Organisations syndicalisltes révolutionnaires de Bordeaux, et délégué de la CGTSR, traitera :
Face à la décomposition capitaliste, un seul remède : la transformation radicale par le Syndicalisme révolutionnaire
Ce débat avait été annoncé et proposé, lors de l’exposé du Plan de la CGT au meeting du 23 juin, à la Maison du Peuple. Seules, des raisons absolument indépendantes de notre volonté ont retardé ce débat.
Notre but est de permettre à tous les travailleurs de connaître, d’apprécier et de juger les conceptions des deux courants su Syndicalisme français, c’est-à-dire : des réformes dans le cadre du régime capitaliste, ou la transformation radicale du même régime, par l’application du Syndicalisme Révolutionnaire.
Très cordialement, nous invitons nos camarades partisans du Plan de la CGT à la contradiction
Tous à la maison du peiple, le 8 novembre !
Entrée gratuite
[marque syndicale] Imp. Populaire - Brest
Affiche reprise dans : Guengant, Jean-Yves. Nous ferons la grève générale, Jules Le Gall, les anarchistes et l’anarcho-syndicalisme à Brest et en Bretagne. Rennes : Goater, 2019.
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[ texte ]
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Ligue des combattants de la Paix de Romans-Bourg-de-Péage
À tous !
Hommes, jeunes gens, jeunes filles, qui ne voulez pas subir l’odieux fascisme ni périr, vous et ceux qui vous sont chers dans l’horrible carnage de la prochaine guerre
assistez nombreuxVendredi 22 février, ) 20 h 30
Salle du Kursaal - Dancing, rue Palestrosous le présidence d’honneur de toutes les victimes de la guerre et du fascisme, à la
grande conférence
publique et contradictoire sur ce sujet d’une si angoissante actualité :
La Guerre, peut-on l’abolir ! La Paix, comment l’établir !
par Jeanne Humbert, écrivain
des Intellectuels Antifascistes
Participation aux frais : un franc
Entrée gratuite pour les chômeursLisez : La Barrage, La Patrie humaine
[marque syndicale] [impr. …]
Saisie d’écran d’un film de Bernard Bessat sur Jeanne Humbert de cette affiche de conférence.
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[ texte ]
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Guerre à la guerre
Peuple debout !
La guerre, pour un nouveau partage du monde, est commencée ; l’agression italienne contre l’Abyssinie en est une preuve.
Après les parlotes des politiciens, et les discussions de la SDN, la parole est aux canons ; la guerre mise hors la loi par toutes les puissances est déclenchée par elle-même.
Peuple, prends garde !
Les politiciens t’endorment avec les élections tandis que la guerre fait rage. Sans que tu t’en aperçoives ils te conduisent vers un nouveau carnage, bien plus terrible que celui de 1914-1918.
Les anarchistes ont toujours dénoncé tous les chefs de tous les partis qui sont d’accord pour défendre leurs privilèges, qui sont ceux du capitalisme.
Le Front populaire et le Front national réalisent l’Union sacrée.
La rivalité entre le capitalisme allemand et anglais pour la domination économique du monde fut la cause e la guerre de 1914-1918.
En 1935 : le même conflit entre impérialisme met la France et l’Angleterre debout l’une contre l’autre, pour la conquête de l’hégémonie en Europe. Le conflit italo-éthiopien n’est que le produit de cette rivalité.
Peuple, ne marche pas !
Tu n’a rien qui t’appartienne, tu n’as donc rien à défendre, sinon le droit à l’existence.
À la guerre réponds par le grève générale insurrectionnelle
La révolution sociale seule
peut mettre un terme à toutes les guerres et à toutes les souffrances.
Les anarchistes.
Imp. Costes et Sauquet, 69, rue Ed.-Rostand - Marseille
Cette affiche a été imprimée en deux dimensions différentes (62×86 & 65×100).
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[ texte ]
- texte :
Guerre à la guerre
Peuple debout !
La guerre, pour un nouveau partage du monde, est commencée ; l’agression italienne contre l’Abyssinie en est une preuve.
Après les parlotes des politiciens, et les discussions de la SDN, la parole est aux canons ; la guerre mise hors la loi par toutes les puissances est déclenchée par elle-même.
Peuple, prends garde !
Les politiciens t’endorment avec les élections tandis que la guerre fait rage. Sans que tu t’en aperçoives ils te conduisent vers un nouveau carnage, bien plus terrible que celui de 1914-1918.
Les anarchistes ont toujours dénoncé tous les chefs de tous les partis qui sont d’accord pour défendre leurs privilèges, qui sont ceux du capitalisme.
Le Front populaire et le Front national réalisent l’Union sacrée.
La rivalité entre le capitalisme allemand et anglais pour la domination économique du monde fut la cause e la guerre de 1914-1918.
En 1935 : le même conflit entre impérialisme met la France et l’Angleterre debout l’une contre l’autre, pour la conquête de l’hégémonie en Europe. Le conflit italo-éthiopien n’est que le produit de cette rivalité.
Peuple, ne marche pas !
Tu n’a rien qui t’appartienne, tu n’as donc rien à défendre, sinon le droit à l’existence.
À la guerre réponds par le grève générale insurrectionnelle
La révolution sociale seule
peut mettre un terme à toutes les guerres et à toutes les souffrances.
Les anarchistes.
Imp. Costes et Sauquet, 69, rue Ed.-Rostand - Marseille
Cette affiche a été imprimée en deux dimensions différentes (62×86 & 65×100).
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[ Texte ]
- texte :
Union Anarchiste
La guerre ? jamais !
En cet anniversaire de l’épouvantable catastrophe de 1914-1918, à l’heure où se précisent les menaces d’une nouvelle boucherie mondiale, les anarchistes lancent à nouveau le cri d’alarme pour alerter la classe ouvrière.
Bilan tragique
Le bilan de l’affreuse tuerie est dans toutes les mémoires : 10 millions de morts, 19 millions de blessés, 10 millions de mutilés, des ruines innombrables, des misères, de la boue et du sang.On se souvient aussi que ce sacrifice effroyable devait mettre fin à toutes les guerres.
La Guerre devait tuer la Guerre !
Enfin, les charges financières qu’elle a amenées font peser sur les nations un tribut de plus en plus lourde supporté par les seuls travailleurs.
La situation présente
Mais à côté de ce bilan tragique, la guerre a apporté par l’accélération du développement de l’économie capitaliste, le renforcement des rivalités impérialistes. Les grands courants économiques qui pourraient être canalisés par l’entente libre des peuples sont barrés par les impérialistes vainqueurs comme le nôtre.L’après-guerre qui devait amener le règne de la démocratie universelle a vu en fait le triomphe des formes politiques les plus brutales, tel le fascisme. Et celui-ci a pu trouver un sûr point d’appui en utilisant le mécontentement populaire, en Italie et en Allemagne notamment, né des circonstances politiques créées par les traités.
Par un enchaînement fatal, le cercle infernal se referme : une guerre en appelle une autre.
Le jour où le déséquilibre des forces en présence aura disparu, où les dirigeants fascistes des nations brimées par les impérialistes vainqueurs seront en état de soutenir une guerre, le conflit éclatera. La course aux armements où se sont frénétiquement engagés tous les gouvernements fait redouter que ce jour n’approche.
Les vetos dérisoires de la Société des Nations restent lettres mortes. Et cet organisme qui devait arbitrer par le Droit les différends entre peuples, démontre chaque jour un peu plus son impuissance. En Extrême-Orient, le Japon poursuit sa politique de rapines. Cependant que dans l’Allemagne d’Hitler, les chefs nazis reprennent la vieille revendication pangermaniste de la poussée vers l’Est ; l’Italie multiplie les provocations pour s’emparer de l’Éthiopie.
La question de la redistribution des terres européennes et coloniales sera de nouveau posée par la force. Les peuples se trouveront en présence d’une nouvelle guerre mondiale.
Il faut empêcher la guerre
Peut-on empêcher cette nouvelle boucherie ? Nous répondons oui !… Oui, à condition que le prolétariat comprenne où on le mène et veuille ne compter pour son salut que sur lui-même.Qu’il se souvienne de la honteuse trahison des chefs « révolutionnaires » en 1914.
Qu’il se souvienne qu’alors tous les peuples belligérants, abusés par leurs gouvernants respectifs auxquels s’étaient joints les chefs de la social-démocrates, partirent convaincus de la justesse de la cause qu’ils défendaient.
Maintenant comme alors, ce serait toujours l’adversaire le premier agresseur.
Contre la prochaine Union Sacrée
Ce n’est pas l’attitude actuelle des dirigeants socialistes et communistes qui peut nous rassurer. Jamais la méfiance qu’ils nous inspirent n’a eu plus de raisons de s’affirmer. La nouvelle politique d’alliance poursuivie par Staline, au nom de la Russie, risque de nous entraîner dans une nouvelle conflagration mondiale. La prochaine Union Sacrée déjà se réalise.La préparation psychologique à la guerre est poussée activement par les chefs révolutionnaires.
Nous ne sommes pas des pacifistes bêlants. Mais nous refusons d’être dupes des mauvaises raisons, ou des distinguos trop subtils entre guerres « justes » et guerres « injustes » qu’on invoque déjà à chaque occasion pour préparer les esprits à l’idée de la guerre.
Et nous disons que du jour où cette idée est acceptée, la catastrophe devient fatale.
Espérer transformer la guerre impérialiste en guerre révolutionnaire est un leurre, car la déclaration des hostilités serait une première défaite du prolétariat.
Dès maintenant le prolétariat doit répondre un NON ! catégorique à la guerre.
Et par l’opposition individuelle et collective, par la GRÈVE GÉNÉRALE INSURRECTIONNELLE, se préparer à dresser un barrage efficace au cas où le capitalisme oserait se lancer dans l’aventure.
C’est une tâche qui requiert, dès maintenant, l’union au-dessus des tendances, de tous les esprits clairvoyants et indépendants décidés à refuser toute participation à de nouveaux massacres.
Chaque semaine, lire Le Libertaire,
organe de l’Union Anarchiste, 29. rue Piat, Paris (20e)L’Union Anarchiste
[marque syndicale] Imprimerie Spéciale du Libertaire 19, rue du Croissant Paris
Celte affiche ne peut être apposée qu’avec un timbre de 1 fr. 08, plus les taxes minimales. s’il y a lieu.
Barrer cette affiche d’un large trait de couleur.
Affiche parue en pages centrales de : Le Libertaire : organe hebdomadaire de l’Union anarchiste n° 460 (40e année, 4e série, vendredi 2 aout 1935).
La phrase « Barrez d’un trait de couleur avant affichage » rappelle, qu’en France, seuls les documents officiels peuvent être affichés imprimés en seul noir sur papier blanc.
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texte
- texte :
Peuple d’ici
Sous prétexte d’abattre le fascisme, tous les partis politiques de gauche ont épousé la cause de la Société des Nations.
Grâce à leur propagande, le bon peuple, naïf, a répété ces paroles d’un chef notoire “Contre le fascisme je mets sac au dos et je prends le fusil”.
Or, le peuple, une fois de plus a été odieusement trompé par ses chefs.
La Société des Nations n’est, pas plus aujourd’hui qu’hier, la Société des Peuples. Aujourd’hui. comme hier, elle reste, la Société des gouvernants, la Société des Capitalistes.
Lorsque la SDN a désigné comme l’agresseur : Mussolini, le Maître cruel, féroce, du peuple italien, elle a seulement exprimé la volonté des capitalismes d’Angleterre, de France etc. de participer au partage, à la curée, des richesses de l’Ethiopie.
Son premier acte a consisté à donner aux Ethiopiens des armes. Ainsi, ce peuple qui cossait la domination la plus effroyable, celle de ses Maîtres : ses Ras et son Négus, pour ne pas tomber sous la domination aussi douloureuse — mais pas plus — du tyran de l’Italie, aura la possibilité de se faire massacrer honorablement.
C’est le seul bénéfice que la S. D.N.accorde au peuple de l’Ethiopie en loi donnant des armes.
Et l’Ethiopie tombera, ensuite, aussi certainement que si elle ne s’était pas battue et n’avait pas fait tuer le meilleur de sa jeunesse, sous la coupe des négriers modernes, civilisés, blancs et Européens, les financiers de France, d’Angleterre, d’Italie et… d’Amérique.
Enfin, la S. D. N. a menacé Mussolini de sanctions. Et tous les politiciens de gauche, ont réclamé des sanctions. Duperie ! Les sanctions sont sans effet réel, diplomatiques, financières, économiques, tant qu’elles ne s’accompagnent pas d’un blocus très sévère de l’Italie et des pays neutres limitrophes. Or ce sont là sanctions militaires.
Et tout le monde sait que ces sanctions-là, c’est la guerre !
Les sanctions, c’est du chiqué, du bluff.
Ou les sanctions, c’est la guerre !En réclamant les sanctions, le peuple croyait-il demander, exiger la guerre ?
Non, certes ! Ses bergers. l’on trompé. Il croyait lutter contre le fascisme.
On ne supprime pas le fascisme par la guerre. Vaincue, l’Italie, vomirait sans doute son Duce et le fascisme aurait vécu dans ce pays.
Mais Victorieuse, la France se vautrerait aux pieds de ses militaires. de ses “glorieux héros”, de ses Ramollot ou de ses de La Rocque et connaîtrait à son tour le fascisme le plus abject.
“On ne porte pas la liberté aux peuples, à la pointe des baïonnettes”.
Peuple d’ici, jette tes regards autour de toi. À côté de richesses inconcevables, tu crèves de faim. Ta police et ton armée assurent “l’ordre” par l’éternelle méthode de la trique et du plomb. Tes prisons sont pleines de travailleurs, de penseurs, de pacifistes, cependant que cafés, théâtres, boites de nuit, casinos, regorgent de parasites, de viveurs de déséquilibrés.
Peuple d’ici, tandis que tes gouvernants festoient et merdoient avec les rois en rupture de ban, avec les militaires, tes financiers et les politiciens véreux des pays fascistes, leur police, par ordre, remet entre les mains de leurs bourreaux, les frères d’Italie, d’Espagne ou d’ailleurs, qui fuyant leurs tyrans venaient, confiants te demander asile.
Peuple d’ici, une à une on te vole tes libertés ! Ne cours pas chasser les fascismes d’au-delà des frontières, mais chez toi-même, chasse ton propre fascisme et donne au peuple éthiopien, comme eu peuple d’Italie, comme à tous les autres peuples, l’exemple d’une société fraternelle, sans Dieux, ni Maîtres.
Édition de La Révolte
Timbrer à 72 centimesLe Gérant, D. Fourton
Imprimerie spéciale
4 et 6, impasse du Square Palais-GallienAffiche parue en pages centrales de La Révolte : organe anarchiste du Sud-Ouest nº 17 (20 décembre 1935)
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[ texte ]
- texte :
Peuple ouvrier !
Une fois encore la guerre est à nos portes.
Et les mêmes chefs qui t’ont trahi en 1914 : les Jouhaux, les Cachin, sont encore à la tête de tes organisations.
Léon Blum a déclaré que pas un seul ouvrier ne se refuserait à marcher contre Hitler.
Et les chefs communistes — qui acceptent le paix — par un bourrage de crânes méthodiques, te préparent à accepter la guerre.
Union sacrée comme en 1914 !
Les socialistes anglais votent l’application des sanctions militaires contre l’Italie. Or, les sanctions militaires c’est la guerre. Et la guerre contre l’hitlérisme ou le fascisme ne tuera pas Hitler ou Mussolini mais des prolétaires français, allemands, anglais ou italiens.
Il ne faut pas que 1914 recommence !
Peuple, comprends enfin et ne te laisse pas duper à nouveau.
Ouvriers !
Refusez de participer aux querelles entre impérialistes.
Refusez de livrer à l’Italie et à l’Éthiopie les moyens de faire la guerre.Et soyez avec les anarchistes, dont le mot d’ordre est :
Grève générale - Insurrection
Contre la guerre
contre toutes les guerres
Lire chaque mois : Terre libre ; chaque semaine : Le Combat syndicaliste
Imprimerie Reix, Clermont-Ferrand
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- notes :
- descriptif :
[ texte ; dessin humoristique (candidats escaladant le dos des bonnes poires pour s’asseoir sur le pouvoir et la patrie) ]
- texte :
À tous les travailleurs, élections législatives
Les Semailles : Quels qu’ils soient ! des promesses, encore des promesses, toujours des promesses
La Récolte : de touts temps ! Scandales politiques financiers, 6 février ---, 12 février — décrets lois — misère — chômage — persécutions — Brest — Toulon — Limoges
Surarmement, chauvinisme patriotique, menaces permanentes de guerres, dictatures des Banques et du Comité des Forges au service des 200 familles maitresses du patrimoine des Français
Peuple réveille toi !
Debout pour la libération totale. Réfléchis, agis, ne te donne plus de maîtres ! de chefs ! N’attends nul messie déiste ou politicien. La force est en toi-même, ta libération ne dépend que de ta propre volonté, tu peux disposer de l’arme la plus redoutée de tous les exploiteurs et des politiciens, brise leur dernier rempart et leur suprême espoir « qui est ta chaîne », le bulletin de vote. Fais la grève des électeurs, tout comme dans le cadre économique il n’y a que l’action directe : la grève expropriatrice.
À toi de choisir ton sort ! être libre en faisant tes affaires toi-même ou être encore et toujours tondu, plumé, bafoué, sacrifié, à l’usine, aux champs, partout, en attendant les prochains champs de batailles de la guerre. « Si tu ne réagis pas. »
S’il en était ou devait en être ainsi, aie la pudeur de ne plus gémir, de ne plus te plaindre, mais celle de te taire. Plus de frontières ni d’État. Contre la SDN des gouvernements autoritaires, pour la fédération internationale libertaire des peuples, la sereine Anarchie.
Vive la Révolution sociale !
Vu : le candidat.
les Anarchistes.
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- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
Fédération anarchiste
Aux grévistes
Depuis quelques jours, par centaines de mille, vous laissez l’outil, affirmant par un geste superbe votre solidarité envers vos camarades cheminots lancés dans la lutte pour obtenir la nationalisation des chemins de fer, c’est-à-dire le profit pour la collectivité des efforts de nos camarades du Rail.
Nous, anarchistes, qui clamons depuis si longtemps notre idéal de justice, de paix et de fraternité humaine, nous avons toujours eu la conviction que le jour où le peuple aurait la volonté, il briserait complètement ses chaines, vaincrait le capitalisme hideux qui nous accule à la misère, et instaurerait enfin cette ère de justice tant rêvée.
Puisse-t-il être commencé de jour de libération du peuple par un grand geste de grève générale.
Mais dans la lutte que vous menez contre le gouvernement, n’oubliez pas que depuis bientôt deux années, c’est-à-dire bien avant qu’il ne soit question de nationalisation, vous réclamiez dans les réunions et meetings
l’amnistie
Jusqu’ici, nous n’avons jamais obtenu des maîtres qui nous gouvernent avec tant d’incapacité, que des caricatures de cette amnistie que nous voulions si large puisqu’elle n’eut représenté qu’une simple mesure de justice.
Peuple souviens-toi
qu’à l’heure où tu liras ces lignes, tes enfants, tes fils, tes pères crèvent là-bas sous le soleil d’Afrique.
À l’instant précis où ton cœur palpitera, souviens-toi que d’autres hommes, tes frères meurent sous les coups de gardes-chiourmes en France !
C’est en leur nom que nous venons te supplier, peuple si docile aux heures de guerre et chez le percepteur, peuple tant bafoué, tant invoqué, nous avons encore confiance en toi et quand même.
Écoute les hurlements de douleur de Biribi ! Écoute les complaintes d’épouvante des bagnards ! Écoute les cris de rage qui sortent des pénitenciers ! On égorge en Afrique ! On assassine dans les cachots ! Là-bas, derrière les murs des prisons, le sang coule à plains flots, les yeux sont arrachés, les poitrines défoncées, les bras tordus.
Écoute encore peuple
[…]
Camarades, […]
Conscients de votre force, vous prendrez l’engagement de ne reprendre le travail qu’à cette condition formelle et vous imposerez à nos gouvernants
l’amnistie générale
[…] […]
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Électeurs !
La farce est jouée !
Une fois de plus on vous a saoulés avec des discours et des boniments, bourré la crâne de belles promesses, fait prendre des vessies pour des lanternes. On vous a joué la comédie politicienne qui vous passionne ou vous amuse, mais vous berne toujours.
Après avoir été dénoncé par les Partis Socialistes et Communiste comme le candidat des Droites ; après avoir recueilli effectivement tous les suffrages fascistes de l’arrondissement. Lamoureux, ex-ministre d’Union Nationale, est maintenant l’élu des cléricaux, des radicaux, de la CAP Socialiste, du parti Communiste.
Et Lamoureux, (amoureux de l’assiette au beurre et de la timbale électorale) peut prendre place parmi ces mal élus du Parlement si bien nourris à nos dépens.
Pas plus que les autres, il ne vous donnera l’amnistie promise, le désarmement, la réduction du service militaire, la suppression réelle des ligues fascistes et des bastilles capitalistes, car depuis les élections de Mai dernier qui vous enthousiasmèrent, Schneider est resté roi dans la République, le gouvernement de Front Populaire n’a résolu ni le chômage, ni la vie chère et a laissé — crime des crimes — assassiner, en Espagne, les révolutionnaires.
Électeur ! ouvre enfin les yeux
Fuis les boutiques électorales, fuis les cuisines politiciennes. Par la politique, on te vole, on te trompe, on te dupe. Les politiciens font leurs affaires, non les tiennes.
Écoute la parole anarchiste !
C’est par l’éducation libertaire ;
C’est par l’action syndicale et directe ;
C’est par l’action révolutionnaire,
que tu sortiras de ta misère.Sans plus tarder adhère à la CGTSR, 21, rue de Loos, Paris (X)
adhère à la Fédération anarchiste française, 42, rue de Meudon, Billancourt (Seine)Les Anarchistes de l’Arrondissement de Lapalisse.
La démission de Jean Barbier, député de la circonscription de Lapalisse, provoque une élection partielle qui se déroule le 27 décembre 1936 pour le premier tour, le 3 janvier 1937 pour le deuxième tour. Lucien Lamoureux, à nouveau candidat, sera élu.
Affiche de Francis Prost, selon la police :
https://militants-anarchistes.info/?article4856
https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/fontainebleau_832.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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Union anarchiste (Fédération Parisienne)
Il faut fermer la gueule a nos chiens fascistes.
En Espagne, les fascistes répandent à torrent le sang ouvrier. À Saragosse, tous les militants syndicalistes et anarchistes ont été massacré sans quartier.
ÀA Badajoz, près de 2000 miliciens antifascistes ont été passés par les armes, dès que les brutes du Tercio et les « regulares » sont entrés dans la ville.
En cent autres endroits, partout enfin où les fascistes l’emportent, ils se livrent à une véritable hécatombe des ouvriers et des paysans antifascistes.
Franco qui a déclaré être résolu à supprimer « la moitié de la population espagnole pour arriver à ses fins » applique ainsi son programme.
Cependant, on voit ici nos fascistes dénoncer les atrocités du « Frente Popular », et louanger cyniquement les abominations de leurs amis espagnols.
Le gouvernement du Front Populaire français demeure impuissant devant ces provocations immuables qui n’ont d’ailleurs pour but essentiel que d’empêcher l’aide directe que la classe ouvrière française voudrait apporter à nos frères d’Espagne.
Est-ce que les prolétaires français en général et parisien en particulier, qui ont toujours si vaillamment soutenu l’Espagne des révolutionnaires, vont tolérer sans riposte les formations anti-ouvrières de nos fascistes.
Nous pensons qu’ils doivent manifester d’une façon directe et immédiate leur réprobation indignée devant les agissements de tous ces chiens sanguinaires de la presse de droite et, puisque le Gouvernement ne peut plus désormais sortir de la « neutralité » traîtresse, où il s’est mis, c’est leur devoir de prendre eux-mêmes la défense du prolétariat d’Espagne. Ce sont les complices de Franco, de Mola, qu’il faut d’urgence neutraliser en les empêchant plus longtemps de nuire. C’est dans ce sens que la classe ouvrière doit, tout de suite, agir dans ses syndicats, ses groupements, ses organisations. Sinon elle n’en aura pas pour longtemps à connaître un sort identique à celui de l’Espagne ouvrière.
L’Union Anarchiste.
[Chaque semaine, lisez le »Libertaire », organe de l’Union anarchiste]
Sur le site Mouvement révolutionnaire angevin, « D’après ADML : 4M6/29. Collée à la mi-septembre 1936, cette affiche porte le tampon du Groupe Libertaire d’Angers. Elle fût imprimée par la Fédération parisienne de l’Union anarchiste. » :
https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/textes-divers/affiches/affiches-anarchistes/affiche-17091936-contre-le-fascisme/- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte ; papier de couleur ]
- texte :
Union Anarchiste — Élections législatives 1936
L’Ennemi est chez nous !…
Prenant prétexte de ce que Hitler a réoccupé la zone démilitarisée du Rhin, toute la presse s’agite : « La France est menacée » ; « Notre honneur est bafoué » ; « Contre le fascisme, tous debout ! », etc.
De l’extrême-droite à l’extrême-gauche, l’Union sacrée déjà se réalise.
Travailleurs, souvenez-vous que c’est avec des mensonges semblables qu’on vous fit marcher en 1914. Pendant plus de quatre ans, vous avez cru vous battre pour la Justice, le Droit et la Civilisation. Votre sacrifice devait pour jamais, mettre fin au militarisme et à la guerre.
En réalité, c’est pour la capitalisme international que vous vous êtes battus ; pour une poignée de profiteurs qui édifièrent sur votre misère et dans votre sang des fortunes colossales.
Aujourd’hui vos dirigeants de tous les partis se préparent à recommencer ce crime :
Le Front National, au nom de la Patrie bourgeoise, de l’honneur national ; le Front Populaire, au nom de la Patrie socialiste, de la défense de l’URSS.
En fin de compte, le résultat sera le même et c’est d’abord pour Schneider, de Wendel ou Mercier que vous serez sacrifiés. C’est pourquoi nous, anarchistes, nous vous crions :
Cette guerre, à laquelle on vous prépare, ce n’est pas votre guerre.
Si vous devez vous battre, c’est contre l’ennemi intérieur : le fascisme et le capitalisme français. Il ne peut y avoir d’intérêts communs entre eux et vous ; entre les exploiteurs, les oppresseurs et vous, les exploités, les opprimés.
C’est seulement de vous que dépend votre salut !
Ce n’est pas des organismes nationaux ou internationaux de la bourgeoisie. Ce n’est pas non plus la SDN, tout exprès créée pour défendre les impérialismes vainqueurs contre les impérialismes vaincus.
Ne vous laissez pas entraîner dans des rivalités dont, une fois encore, vous feriez tous les frais.
Vous devez répondre par un non catégorique à l’idée même de la guerre !
Et vous devez venir avec les anarchistes, avec tous les véritables pacifistes, avec tous les adversaires de la guerre et de l’Union sacrée organiser contre la catastrophe le barrage seul efficace de votre refus intransigeant, refus que vous exprimerez par tous les moyens d’action directe, y compris la grève générale qui, en dernier ressort, sera seule capable d’arrêter l’ignoble boucherie. Prolétaires, de toutes les forces, les anarchistes vous crient :
Sous aucun prétexte, n’accepter la guerre. Vous, ses victimes, dressez-vous tous contre elle ! Détournez-vous des mauvais bergers blancs, bleus ou rouges qui veulent vous y entrainer.
Et alors elle n’aura pas lieu !
Vu : le candidat — Chaque semaine, lisez Le Libertaire, organe de l’Union anarchiste — [marque syndicale] La Cootypographie - 11, rue de Metz, 11 - Courbevoie (Seine)
Le texte de l’affiche (format colombier) est paru dans Le Libertaire : organe hebdomadaire de l’Union anarchiste n° 490 (41e année, 4e série, vendredi 3 avril 1936).
Cette affiche est parue en même temps que l’affiche « Travailleurs qui votez, les anarchistes vous parlent » (format double colombier) lors de la campagne antiparlementaire de 1936.
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[ texte ]
- texte :
Jeunesse Anarchiste Communiste
La faillite du Front populaire est consommée
Les crédits de guerre sont gonflés de nouveaux milliards.La préparation militaire obligatoire va être votée.Les ligues fascistes s’organisent, s’arment et provoquent ouvertement.Les avantages conquis en juin sont rognés peu à peu.La pause est en réalité le retour à la collaboration de classes.Le Front populaire pratique une politique d’Union nationale.Les représentants de l’industire patronale, Gignoux et Paul Reynaud, l’en félicitent publiquement.Mais du sang ouvrier est sur les mains du gouvernement.À Metlaoui, vingt grévistes tunisiens ont été assassinés. À Clichy, six travailleurs ont été massacrés par la garde mobile de Dormy.La preuve est faite que le ministère de gauche est en réalité un ministère de la bourgeoisie.La désillusion de la classe ouvrière ne doit pas profiter aux fascistes démagogues de Doriot ou de La Rocque !Il faut non reculer, mais accentuer l’action offensive.Il est temps qu’une politique prolétarienne indépendante soit menée.Nous appelons les jeunes socialistes, communistes, membres des jeunes qui n’abandonnent pas leurs doctrines révolutionnaires, à créer avec la Jeunesse Anarchiste Communistele Front Révolutionnaire de la Jeunesse
Contre la guerre, l’Union sacrée et la préparation militaire.Contre la politique de paix sociale.Pour la création de milices ouvrières.Pour le soutien effectif et pratique de la Révolution Espagnole par des manifestations de rues et la grève.Siège de la JAC, rue de Bondy, Paris Xe — Tous les jeudis, lisez Le Libertaire, organe de l’Union anarchiste, 0.50 le numéro
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[ texte ]
- texte :
Comité de défense sociale de Marseille
Samedi 27 juin, à 21 heures
Salle des Dominicaines, 50, rue es Dominicaines
Meeting de protestation
sous la présidence d’honneur de Victor Margueritte
La stérilisation est-elle un crime ?
Le scandale des condamnations de Bordeaux
Orateurs inscrits :
Jean Marestan, de la Ligue des droits de l’Homme, Henday du Comité de défense socialeEntrée libre
Imp. Costes et Sauquet, 69, rue Ed.-Rostand - Marseille
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[ Pour les élections législatives 1936 ]
- texte :
Union Anarchiste — Élections législatives 1936
Travailleurs qui votez, les anarchistes vous parlent…
La législature qui vient de s’écrouler représente la plus totale banqueroute que l’histoire de parlementarisme est enregistrée.
La banqueroute du parlementarisme :
Pour succéder à la Chambre Tardieu, vous aviez élu une Chambre de gauche. Cependant, Daladier, l’actuel chef du Front Populaire, qui d’ailleurs inaugura, en 1933, par les premières amputations de traitements, la politique de déflation si funeste aux intérêts des travailleurs, dut disparaitre devant l’émeute fasciste comme Herriot, en 1926, avait dû succomber devant le mur d’argent.
Ce ne fut pas, alors, le Parlement qui fit reculer la fascisme, mais votre action directe, par la grandiose grève générale du 12 février.
La Chambre de gauche, elle, capitulait lâchement en abandonnant, sous le couvert de l’Union nationale, le pouvoir à Doumergue d’abord, à Laval ensuite.
Pouvait-il en être autrement ? Nous répondons non ! Non, car l’expérience tant et tant de vous renouvelée a prouvé que dans la société capitaliste basée sur l’antagonisme des classes, le gouvernement était une duperie pour les travailleurs.
•••
Ne prenez pas l’effet et la cause !
L’action directe des travailleurs :
Les grandes réformes sociales, les améliorations de votre sort, ce n’est pas le bulletin de vote qui vous les a données, mais votre action directe de classe s’affirmant par les grèves, par les manifestations de votre puissance, imposant les revendications du mouvement ouvrier. C’est, en un mot, la crainte que vous avez su inspirer à vos exploiteurs et à vos dirigeants.
Travailleurs, vous connaissez le chômage, les bas salaires, la menace de la dictature renforcée du capitalisme qu’est le fascisme. Croyez-vous que c’est avec l’arme en papier du bulletin de vote que vous briserez la coalition de toutes ces forces d’oppression et d’exploitation ?
Les anarchistes répondent pour vous à cette question et ils vous disent :
Ne vous contentez pas de ce geste vain, qui, tous les quatre ans, consiste à déposer dans l’urne un bulletin de telle ou telle couleur. C’est ailleurs que dans les isoloirs que votre destin se joue. C’est dans l’action quotidienne contre le patronat contre l’État.•••
Enfin, travailleurs, les élections de 1936 doivent, à un autre titre, vous inspirer une méfiance supplémentaire. Elles se feront, cette année, sous le signe de l’Union sacrée.
Tous les partis, de l’extrême-droite à l’extrême-gauche, se préparent à renouveler le crime de 1914. Devant la grave crise que le monde traverse, ils s’avèrent tous prêts à réaliser sur votre dos l’union des classes.
Les menaces de guerre et l’Union sacrée :
Aujourd’hui, sous le couvert de défendre la paix, on vous dit qu’il faut faire l’union des États pacifiques. C’est un mensonge. Il n’y a pas d’États pacifiques. Il n’y a que des impérialismes qui se disputent, par la force, la possession du monde.
Vous, travailleurs, vous devez rester en dehors de ces compétitions.
Vous devez avoir toujours présent à l’esprit que c’est toujours dans vos rangs que la guerre, sous quelque prétexte qu’on la fasse, fait ses victimes.
Et si vous voulez réellement militer contre le fascisme et contre la guerre, si vous voulez travailler pour la paix, pour le bien-être et pour la liberté, affirmez votre volonté révolutionnaire, contre l’État fauteur de guerre, contre le Capitalisme fauteur de misère, contre le fascisme fauteur de dictature, par l’action directe quotidienne et non par le bulletin de vote.
Travailleurs, faites vos affaires vous-mêmes !
L’Union anarchiste.
Chaque semaine, lisez Le Libertaire, organe de l’Union anarchiste.
Vu : le candidat
[marque syndicale] [La Cootypographie ?? …]
L’Union Anarchiste
Chaque semaine, lisez Le Libertaire, organe de l’Union Anarchiste
Vu : le candidat
[marque syndicale] La Cootypographie rue de Metz - Courbevoie
Affiche (format double colombier), parue avec l’affiche « L’ennemi est chez nous !… » lors de la campagne antiparlementaire de 1936.
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[ texte ]
- texte :
Comité de Défense Sociale de Bordeaux
Un scandale judiciaire !
Au nom de la morale ! De leur morale !
Des juges de Bordeaux ont condamné :
Norbert Bartosek à 3 ans de prison et 10 ans d’interdiction de séjour ;
Jean Baesa à 2 ans de prison et 10 ans d’interdiction de séjour ;
Louis Harel à 6 mois de prison et 5 ans d’interdiction de séjour ;
André Prévotel à 6 mois de prison et 5 ans d’interdiction de séjour ;
pour « délit » de stérilisation humaine
Or ce délit n’est pas prévu par la loi.Pour protester contre cette iniquité
Assistez en masse au meeting qui aura lieu le samedi 16 mai, à 20 h 30, à l’Alhambra, rue d’Alzon
y prendront la parole
Prieur, […]
Maudet, […]
Costredoat, […]
Boudoux, […]
P. Lapeyre, […]
A. Lapeyre, […]
Georges Pioch, homme de lettresAppel est fait à toutes les organisations qui veulent défendre la liberté individuelle. Ont été particulièrement invités : Union locale des syndicats confédérés, intellectuels antifascistes, Libre Pensée intégrale.
Participation aux frais : 2 fr.
Imprimeur […]
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[Un scandale à l’Hôtel-Dieu]
[Un scandale à l’Hôtel-Dieu]. — Lyon : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), (Imprimerie ouvrière (Montceau)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 85 × 62 cm.
sources :
[Assassins ! 18 000 personnes assassinées]
[Assassins ! 18 000 personnes assassinées]. — Lyon : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), (Imprimerie Nouvelle Lyonnaise (Lyon)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 85 × 62 cm.
sources :
[Une monstrueuse erreur judiciaire]
[Une monstrueuse erreur judiciaire]. — Paris : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une ) ; x × y cm.
sources :
[À bas la guerre !]
[À bas la guerre !]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 91 × 61 cm.
sources :
[Élections législatives de 1932 ; Aux travailleurs... vous ne serez pas dupes]
[Élections législatives de 1932 ; Aux travailleurs... vous ne serez pas dupes]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 91 × 61 cm.
sources :
[Elections législatives de Mai 1932 ; La guerre menace... Rien pour la Vie, Tout pour la Mort]
[Elections législatives de Mai 1932 ; La guerre menace... Rien pour la Vie, Tout pour la Mort]. — Paris : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 91 × 61 cm.
sources :
[L’immonde boucherie : avant-dernière conférence de Sébastien Faure]
[L’immonde boucherie : avant-dernière conférence de Sébastien Faure]. — Paris : Encyclopedie anarchiste : Oeuvre internationale des éditions anarchistes, (Cootypographie, impr. la). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Si je mourais demain ! : conférence publique par Sébastien Faure]
[Si je mourais demain ! : conférence publique par Sébastien Faure]. — Lyon ; Paris : Encyclopedie anarchiste : Oeuvre internationale des éditions anarchistes : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), [ca ] (Fraternelle (Paris), La). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 120 × 80 cm.
sources :
[Contre la guerre qui menace... Grand meeting]
[Contre la guerre qui menace... Grand meeting]. — [S.l.] : la Patrie humaine, [ ?] (Cootypographie, impr. la). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier orange ) ; 80 × 60 cm.
sources :
[Antifascistes ! Défends-toi ! Vive la Commune !]
[Antifascistes ! Défends-toi ! Vive la Commune !]. — [S.l.] : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 62 × 85 cm.
sources :
[Les anarchistes et le Premier Mai]
[Les anarchistes et le Premier Mai]. — Marseille : Fédération anarchiste provencale, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 123 × 85 cm.
sources :
[Luttez contre la guerre, abonnez-vous à la Patrie Humaine]
[Luttez contre la guerre, abonnez-vous à la Patrie Humaine]. — Paris : la Patrie humaine, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux : rouge , noir , papier blanc ) ; 120 × 80 cm.
sources :
[Manifeste aux travailleurs manuels et intellectuels]
[Manifeste aux travailleurs manuels et intellectuels]. — Brest : le Flambeau (1927-1934), (Imprimerie populaire (Brest)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Elections municipales de 1935. Travailleurs, lisez ceci... Le bulletin de vote est une imposture ! Chaque semaine, lisez Le Libertaire. Barrez d’un trait de couleur avant affichage. Vu, le candidat]
[Elections municipales de 1935. Travailleurs, lisez ceci... Le bulletin de vote est une imposture ! Chaque semaine, lisez Le Libertaire. Barrez d’un trait de couleur avant affichage. Vu, le candidat]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 80 × 60 cm.
sources :
[Grand débat, Paul Lapeyre traitera : face à la décomposition capitaliste, un seul remède : la transformation radicale par le syndicalisme révolutionnaire]
[Grand débat, Paul Lapeyre traitera : face à la décomposition capitaliste, un seul remède : la transformation radicale par le syndicalisme révolutionnaire]. — Brest : CGTSR / CGT_ - SR__ (Confédération générale du travail Syndicaliste révolutionnaire : 1926-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Grande conférence publique et contradictoire par Jeanne Humbert]
[Grande conférence publique et contradictoire par Jeanne Humbert]. — Bourg-de-Péage ; Romans-[sur-Isère] : LICP (Ligue internationale des combattants de la paix), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Guerre à la guerre : peuple debout !]
[Guerre à la guerre : peuple debout !]. — Marseille : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 65 × 100 cm.
sources :
1935 |
1935 |
[Guerre à la guerre : peuple debout !]
[Guerre à la guerre : peuple debout !]. — Marseille : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 62 × 86 cm.
sources :
1935 |
1935 |
[La guerre ? Jamais !]
[La guerre ? Jamais !]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.] ; ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [80 ?] × [60 ?] cm.
sources :
[Peuple d’ici]
[Peuple d’ici]. — Bordeaux : la Révolte (Bordeaux), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 76 × 56 cm.
sources :
[Peuple ouvrier ! Contre la guerre, contre toutes les guerres]
[Peuple ouvrier ! Contre la guerre, contre toutes les guerres]. — Nîmes : le Combat syndicaliste : Terre libre, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 83 × 63 cm.
sources :
1935 |
1935 |
[À tous les travailleurs, élections législatives, peuple réveille toi !]
[À tous les travailleurs, élections législatives, peuple réveille toi !]. — [S.l.] : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier orange ) ; 85 × 62 cm.
sources :
[Aux grévistes]
[Aux grévistes]. — Paris : FAF_ (Fédération anarchiste de langue française), [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 85 × 62 cm.
sources :
[Électeurs ! La farce est jouée !]
[Électeurs ! La farce est jouée !]. — Lapalisse : les Anarchistes de l’arrondissement de Lapalisse : CGTSR / CGT_ - SR__ (Confédération générale du travail Syndicaliste révolutionnaire : 1926-1939) : FAF_ (Fédération anarchiste de langue française), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Il faut fermer la gueule à nos chiens fascistes]
[Il faut fermer la gueule à nos chiens fascistes]. — Paris : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[L’ennemi est chez nous !... Élections législatives 1936]
[L’ennemi est chez nous !... Élections législatives 1936]. — [S.l.] : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (Cootypographie, impr. la). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier orange ) ; 80 × 60 cm.
sources :
[La faillite du Front populaire est consommée]
[La faillite du Front populaire est consommée]. — Paris : JAC (Jeunesse anarchiste communiste) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 28 × 22 cm.
sources :
[La stérilisation est-elle un crime ? : meeting de protestation]
[La stérilisation est-elle un crime ? : meeting de protestation]. — Marseille : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 43 × 62 cm.
sources :
1936 |
1936 |
[Travailleurs qui votez, les anarchistes vous parlent]
[Travailleurs qui votez, les anarchistes vous parlent]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (Cootypographie, impr. la). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 120 × 78 cm.
sources :
[Un scandale judiciaire ! Au nom de la moral ! De leur morale !]
[Un scandale judiciaire ! Au nom de la moral ! De leur morale !]. — Bordeaux : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une ) ; x × y cm.
sources :
1936 |
1936 |
[Un scandale judiciaire : meeting]
[Un scandale judiciaire : meeting]. — Lyon : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....) : Comité Bartosek, (Imprimerie Intersyndicale Lyonnaise (Lyon)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : rouge ) ; x × y cm.