papier blanc

 

 
 

Affichage par année

2426 affiches :

 




    [Solidarietà ai minatori inglesi in lotta !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Solidarietà ai minatori inglesi in lotta !]. — Napoli Naples : Comitato nazionale di sostegno allo sciopero dei minatori inglesi, . — 1 affiche (impr. photoméc. ), coul. (une  : noir , papier blanc ) ; 84 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : Biblioteca Archivio Germinal (Carrara)
    • Liste des thèmes  : luttes ouvrières  ; solidarité
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Grande-Bretagne
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    testo, grafica, immagine

    texte :

    Solidarietà ai minatori inglesi in lotta !

    continua lo sciopero ad oltranza dei minatori inglesi, in lotta contro i progetti governativi che porterebbero alla perdita di 20 mila posti di lavoro.
    Alle violenze poliziesche, al crumiraggio, al tentativo di affamare gli scioperanti, i minatori inglesi rispondono con le armi tradizionali del movimento operaio : sciopero, solidarietà operaia, autogestione delle lotte, sabotaggio, azione diretta.

    Con l’avvicinarsi dell’inverno e il susseguente aumento di richiesta di carbone, lo scontro entra nella sua fase decisiva.

    Il proletariato internazionale non può lasciare soli i minatori inglesi.
    Sosteniamo la lotta con :
    - il boicottaggio di materie prime e prodotti industriali provenienti o destinati alla Gran Bretagna ;
    - il sostegno economico. I versamenti possono essere fatti al "Direct Action Movement" c/o 5 Hollin Hill - Burneley - Lancashire England) ;
    - Messaggi di solidarietà al " National Union of Mineworkers" - St.James House - Vicar Lane - Sheffield (England).

    Viva la lotta dei minatori inglesi ! Viva la solidarietaà internazionaliste !

    Comitato nazionale di sostegno allo sciopero dei minatori inglesi
    Vico Lazzi 5 Napoli


    sources :
     



    [Stop the City London, sept. 27]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Stop the City London, sept. 27]. — Amsterdam : de Vrije (Amsterdam), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , jaune , papier blanc ) ; 59 × 41 cm.

    • Affiches par pays  : Pays-Bas
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : urbanisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Grande-Bretagne
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Vrije (de)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    tekst

    dessin (Laurel & Hardy effrayés & passant avec parapluie ouvert, sur fond d’immeubles) par ?

    texte :

    Stop

    the City London, sept. 27

    The City of London is het zakencentrum van die stad ; op 2 vierkante km zijn alle grote banken, de beurs, etc. geconcentreerd. Stop the City is een geheel van decentrale akties tegen de bonthandel, de uitbuiting van de 3e wereld, kernenergie, militarisme, porno, autoriteiten, de boulevardpers, en de rol van de banken.

    Bijlage De Vrije Nr.9 - ‘84


    traduction :

    Stop
    the City Londres, 27 septembre

    La City de Londres est le centre d’affaires de la ville ; sur 2 km² sont concentrées toutes les grandes banques, la bourse, etc. Stop the City est un ensemble d’actions décentralisées contre la traite des fourrures, l’exploitation du tiers monde, l’énergie nucléaire, le militarisme, le porno, les autorités, la presse à sensation et le rôle des banques.

    Encarté dans De Vrije No.9 - ’84


    sources :
     


    [Taules : basta !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Taules : basta !]. — Paris ; Toulouse ; Villeneuve-d’Ascq : Otages : Transmurailles express, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 64 × 44 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : prison
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Touti
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ Textes racontant les derniers actes militants des prisonniers dans les prisons de France ; photo d’une foule sur un mur qui tient une banderole “briser l’enfer des prisons” ; logo "étoile rouge s’échappant d’une fenêtre aux barreaux brisés" ]

    texte :

    Taules : basta !

    La justice ? C’est la leur !

    De même qu’il faut travailler ou chômer, il faut payer — et de plus en plus cher — la révolte, le non respect de l’ordre social. Les flics baveurs produisent de l’ordre par la terreur, eux sont libres quand nous sommes de la viande à prison : 1000.000 personnes passent chaque année en taule !!!

    Brisons les divisions !

    Contre l’individualisation des détenus, brisés, réduits par la cuisine pénitentiaire à la soumission, la délation …

    Casser le mur du silence, c’est déjà abolir la taule !

    La contre-information dans et hors les taules, c’est ébrécher au quotidien le pouvoir de l’État sur nos vies.

    Regroupement pour tous !

    Contre l’anéantissement psychologique et social des détenus, contre l’isolement, les humiliations…


    Juillet 84
    À la prison de Loos quelques 170 détenus font une grève de la faim symbolique d’un jour, pour commémorer les mutineries de 1974 et réaffirmer leurs revendications : parloirs libres, fin des fouilles à corps et de la censure du courrier …

    Août 84
    À Fleury-Mérogis 7 détenus s’automutilent et envoient une phalange coupée à Badinter pour obtenir la révision de leur affaire.

    Août / septembre 84
    Huit réfugiés basques font quarante jours de grève de la faim contre les extraditions et les expulsions.

    Septembre 84
    À la MAF de Fleury 50 détenues refusent de réintégrer leur cellule et manifestent dans la cour : contre les quartiers “spéciaux” de détention.

    15 septembre 84
    Cinq militants révolutionnaires se mettent en grève de la faim : contre l’isolement, pour les parloirs libres et le droit aux visites, pour le regroupement, en solidarité avec les basques contre les extraditions

    25 septembre 84
    Une vingtaine de détenus et détenues participent au mouvement.

    2 octobre 84
    Le mouvement s’étend dans les taules de la région parisienne, 350 détenus refusent leur plateau …

    Ce n’est qu’un début …

    Otages, trimestriel pour l’expression des détenus, BP 37, 59651 Villeneuve-d’Ascq cedex — Touti, journal pour l’autonomie prolétaire ; 41, rue des 5 diamants, 75013 Paris — « Transmurailles Express », émission de radio libre sur la taule et pour les taulards - 96.1 MHz, Canal Sud ; 40, rue Alfred Duméril, 31400 Toulouse


    sources :
     






    [1. Mai Demo]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    1. Mai Demo]. — Frankfurt am Main Francfort-sur-le-Main : Libertäres Zentrum, [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : Allemagne
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : luttes urbaines  ; Premier Mai
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ dessin (chat sur drapeau tranché rouge et noir) ; texte ]

    [années ‘90]

    texte :

    1. Mai Demo

    Um 9.00 Treffen am Güntersburgpark zum Sozialrevolutionären Block in der DGB Demo

    Nach der DGB Kundgebung autonome Demo mit abschliessender Kundgebung im Bereich Hauptwache

    Um 16.00 gibt es im Römer ein "großes Fressen" (Mahl der Arbeit) Wallmann empfängt die Hungrigen Frankfurts

    Es rufen auf : Libertäres Zentrum, FAU, Autonome-Startbahngegner, Frankfurter Anarchisten

    V.i.S.d.P August Spies


    sources :
     


    [100 years of Sailors Union of the Pacific]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    100 years of Sailors Union of the Pacific]. — San Francisco : Sailors’ Union of the Pacific (SUP), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , beige , texte en défonce , papier blanc ) ; 64 × 49 cm.

    • Affiches par pays  : États-Unis
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : États-Unis : histoire
    • Noms cités (± liste positive)  : Furuseth, Andrew (1854-1938)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration
    notes :
    descriptif :


    [ texte (en défonce) ; citation d’Andrew Furuseth ; dessin (marins, outils, documents du Sailor Union of the Pacific) ; logo (Brotherhood of the sea SUP) ]

    texte :

    [logo] Brotherhood of the sea SUP

    100 years

    Sailors Union of the Pacific

    “You can put in jail, but you cannot give me narrower quarters than as a seaman I have always had. You cannot give me coarser food than I have always eaten. You cannot make me lonelier than I have always been.”
    Andrew Furuseth

    Maguire Act, 1895
    . . . abolished the desertion law (imprisonment for leaving a ship) in the coastwide trade and outlawed the crimp’s right to obtain an allotment from the Captain

    White Act, 1898
    . . abolished the desertion law for seamen in offshore ships in US ports. Also, abolished the beating of seamen by officers and mates, and gave seamen the right to draw up to half their wages in any landing or discharging port.

    Seamen’s Act, 1915
    . . . extended complete freedom from the desertion law to US ships in foreign ports and to foreign vessels in American ports. Also, provided increased foc’sle space, better food, safety provisions, efficiency rating for able-bodied seamen, and that 65% of the crew must be able seamen.

    “Steady as the goes”


    sources :
     






    [Agora libertaire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Agora libertaire]. — Toulouse : Agora (Toulouse), [ & post] (Imprimerie 34__ (Toulouse : 1973-2014)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : brun , jaune , papier blanc ) ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Agora
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ photo (scène de film muet ? : femme (inquiète ?) regardant depuis l’escalier d’une plateforme de wagon) en brun ; texte (adresse de la revue) en jaune ]

    texte :

    Agora libertaire
    BP 3098
    31026 Toulouse cedex
    Tél. : 61.59.21.01


    sources :

    Au dos : texte de promotion pour le magasine Agora et mini Bande Dessinée.





    [Assemblea Pubblica sui Diserbanti Chimici]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Assemblea Pubblica sui Diserbanti Chimici]. — Viareggio : Delegati e operai Fs di tronchi dei Compartimenti di Firenze e Pisa, (Tipolitografica, stampa la Coop (Carrara)). — 1 affiche (impr. photoméc. ), coul. (une  : noir , papier blanc ) ; 84 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : Biblioteca Archivio Germinal (Carrara)
    • Liste des thèmes  : écologie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Di Jeso, Fernando  ; Fossati, Walter  ; Mara, Luigi
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    testo

    texte :

    SABATO 30 MARZO ’85 - ORE 15,00
    nella Sala di Rappresentanza del Comune di Viareggio

    ASSEMBLEA PUBBLICA
    sui "DISERBANTI CHIMICI"

    Aderiscono, partecipano e intervengono :
    - LUIGI MARA, del Gruppo Prevenzione e Igiene Ambientale del Coordinamento delle Lavoratrici e Lavoratori della Montedison di Castellanza
    - FERNANDO DI JESO, di MEDICINA DEMOCRATICA
    - WALTER FOSSATI, responsabile della CISL - Milano sui problemi della salute
    - MAGISTRATURA DEMOCRATICA con un contributo scritto.

    Il 12 marzo ’84 durante la preparazione dell’erbicida "FS1", dagli impianti della ANIC di Carrara, per innalzamento della temperatura, si sprigionò una nube tossica nell’atmosfera, contenente diossine.
    La Direzione dell’ANIC sostenne di vendere l’FS1 alle Ferrovie dello Stato che lo utilizzava come diserbante chimico nei piazzali e lungo le linee ferrovie.
    Le Ferrovie negano di utilizzare l’FS1 in ambito ferroviario.

    Per l’iniziativa del Consiglio dei Delegati Fs della Versilia, i delegati e operai di Viareggio e di altre zone, sono stati diffusi documenti di denuncia delle gravi responsabilità dell’Azienda FS :
    - Aver fatto utilizzare ad operai disinformati diserbanti chimici quali il "Tordon 22K", il "Du-dusit" di cui è stato richiesto il divieto dalla Lega Ambiente ARCI di Carrara e nazionale e dall’Assemblea del Convegno promosso il 20/10/84 a Carrara.
    - Non aver fornito alcuna informazione agli operai addetti alla manipolazione dei diserbanti chimici.
    - La mancanza di mezzi adeguati di protezione individuale, per la collettività, per l’ambiente.
    - Aver utilizzato alcuni diserbanti (Tordon 22K Du-dusit, Ustilan, Arnet Primatol 3588, Ducason, Spasor), come "fase di sperimentazione"(vedi circolare aziendale del 6/8/82).

    L’erbicida FS1 è a base di 2,4D (acido diclorofenossiacetico), uno dei componenti del defoliante "Agente Orange", irrorato dagli aerei USA durante la guerra in Viet Nam. Contiene diossine come impurezze, da qui il sui impiego militare.
    Il Tordon 22K, della multinazionale USA Dow Chemical, è utilizzato dagli operai di Lucca ; negli Stati Uniti è vietato dal 1970. Principio attivo del Tordon 22K è il Picloran, anch’esso tristemente noto come componente dell’ "Agente Bianco", usato dagli americani in Viet Nam.

    L’assemblea del 30/3 è un momento importante per denunciare l’operato delle FFSS, per rivendicare la salvaguardia della salute nella lotta di lavoratori, per discutere e lottare tutti insieme.
    A questa iniziativa è stata invitata ufficialmente l’Azienda FS.
    Invitiamo a partecipare i lavoratori, i Consigli di Fabbrica, le realtà territoriali impegnate in difesa della salute e dell’ambiente, i cittadini.

    marzo ’85
    Delegati e operai FS di tronchi
    dei Compartimenti di Firenze e Pisa

    Stampa La Cooperativa Topolitigrafica


    sources :
     



    [Campagna mondiale contro la sporca dozzina]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Campagna mondiale contro la sporca dozzina]. — Avenza ; Carrara Carrare : Assemblea permanente dei cittadini di Massa e Carrara : Medicina Democratica, ([…] in proprio). — 1 affiche (impr. photoméc. ), coul. (une  : noir , papier blanc ) ; 84 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : Biblioteca Archivio Germinal (Carrara)  ; CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : écologie  ; économie : industrie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Perellin, prof.  ; Sansoni, Pino
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; luttes : Montedison Farmoplant  ; meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte long ]

    texte :

    Campagna mondiale contro la « Sporca Dozzina »

    Un programma minimo
    — La sicurezza e il benessere delle persone devono essere considerati prioritari rispetto ad ogni profitto, produzione o consumo.
    — Nessuna sostanza chimica deve essere prodotta, usata e commercializzata fino a quando non siano state fornite le prove della sua assoluta atossicità.
    — I formulati considerati nocivi (come ad esempio il DDT) e vietati sul territorio nazionale devono essere elimitati anche dalle produzioni.
    — Abolizione del segreto industriale.
    — Politica di informazione completa, ogni cittadino deve essere in grado, in ogni momento, di accedere a tutti i dati tecnici, produttivi e scientifici di qualsiasi sostanza chimica.
    — Potenziamento della ricerca scientifica di metodi di lotta contro le erbe e gli insetti infestanti con tecniche alternative, che non prevedano i uso di principi attivi, come è d’altronde già sperimentato in molte parti del mondo con risultati soddisfacenti.
    — Inizio o sviluppo di un opera di sensibilizzazione fra quel lavoratori, come gli agricoltori o gli addetti degli Enti Pubblici alle disinfestazioni, che usano con disinvoltura e facilità e spesso maneggiano senza nessuna cognizione specifica i prodotti da abolire.

    — Contro la « sporca dozzina »
    — Contro la chimica di morte
    — Per lo smantellamento della Montedison-Farmoplant e dell’Anic-Enichem
    — Per l’immediata bonifica del territorio dalla diossina e da ogni altro contaminante pericoloso
    — Contro l’impiego sconsiderato di pesticidi da parte degli enti locale e delle FS
    — Contro l’impiego di agenti chimici in agricoltura
    — Per lo sviluppo di metodi alternativi e sistemi naturali nella lotta contro i parassiti

    Mercoledì 5 giugno 1985 alle ore 17,30 presso la Sala Amendola ad Avenza

    Dibattito

    interverranno : il dott. Pino Sansoni dell’USL n. 2 (Massa-Carrara) et il prof. Perelli del Politecnico di Milano.

    La popolazione è invitata a partecipare.

    Giugno 1985 — Assemblea Permanente dei Cittadini di Massa-Carrara, Medicina Democratica


    sources :
     














    [Freiheit für Südafrika !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Freiheit für Südafrika !]. — Zürich Zurich : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 41 × 58 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : nucléaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Sud — Apartheid
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; photomontage (lanceur de fronde, répété trois fois, devant un bidonville et une centrale nucléaire) ]

    texte :

    Freiheit für Südafrika !

    Nationale Demo ! Manif nationale ! Zürich, 5 okt. 85, 13.30 Münsterhof

    Unterstützt von :
    SAH / AG3 W / 3. Welt-Laden Kirchgasse / Afrika Komitee Basel / SKAAL / Aktion Südafrika Boykott / Internat. Frauenförderation für Frieden / Nicaragua Frauenkomitee / LoRa / Printoset / CSS / KJU / RSJ-Maulwurf / SAP / Poch / PdA / SP / / / /

    Gesuch um Bewilligung eingereicht.

    ja nicht kleben !


    sources :
     


    [Giù la mani dai salari]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Giù la mani dai salari]. — Carrara Carrare : FAI_ (Federazione anarchica italiana), (Tipolitografica, stampa la Coop (Carrara)). — 1 affiche (impr. photoméc. ), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 84 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : Italie
    • Lieux d’archivages  : Biblioteca Archivio Germinal (Carrara)  ; Libreria Anomalia (Roma)
    • Liste des thèmes  : contestation  ; économie : chômage  ; luttes ouvrières
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : protesta
    notes :
    descriptif :


    [ testo ; disegno (Popey ]

    texte :

    Giù la mani dai salari

    Disoccupazione, supersfruttamento, economia di guerra, messa fuorilegge delle lotte operaie, cassa integrazione, lavoro nero. Ecco la ricetta dei padroni e del governo accettata dai partiti e dalle burocrazie sindacali per rilanciare l’economia capitalista.

    E, come se ciò non bastasse, ora, governo, padroni, partiti, e sindacati, dopo aver dilapidato le conquiste del movimento operaio vogliono stravolgere il salario, assassinare la scala mobile e l’egualitarismo economico-normativo tra i lavoratori, secondo i criteri discriminarori e meritocratici del padronato.

    Bisogna mobilitarsi contro questo nuovo attacco al salario, alla scala mobile, all’egualitarismo e alle condizioni di vita degli strati proletari.

    Bisogna smascherare la politica opportunistica del PCI che promuove il referendum sulla scala mobile dopo essere stato favorevole ad una sua sterilizzazione.

    Bisogna denunciare le continue capitolazioni delle confederazioni sindicali che continuano a svendere tutti i bisogni dei lavoratori mediante volgari baratti con il padronato.

    Bisogna praticare l’azione diretta e l’auto-organizzazione proletaria fuori dalle burocrazie politiche e sindacali, per la difesa degli interessi di classe, quali : più salario, meno orario, egualitarismo, produzioni di utilità sociale e più in generale per una vita sganciata dallo sfruttamento e dall’autoritarismo capitalistico.

    Marzo 1985 - Commissione mondo del lavoro - Federazione Anarchica Italiana

    [stamp.]


    sources :
     


    [Graswurzelrevolution]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Graswurzelrevolution]. — Wustrow (Wendland) : Graswurzelrevolution (GWR : 1972-....), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 69 × 49 cm.

    • Affiches par pays  : Allemagne
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Graswurzelrevolution
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte (promotion du journal) ; diverses photos sur la droite du titre ]

    texte :

    Monatszeitung für eine gewaltfreie, herrschaftslose Gesellschaft

    Graswurzelrevolution

    [Fotos :]
    Aktuelle Politik aus gewaltfrei-anarchistischer Sicht
    Gewaltfreie und anarchistische Bewegungen in anderen Ländern
    Ökologie, die über Umweltschutz hinausgeht
    Direkte gewaltfreie Aktionen
    Projekte und Utopien für eine gewaltfreie Gesellschaft
    Widerstand gegen Staat und Krieg
    Befreiung im Alltag
    Aktivitäten gegen Rassismus und Sexismus
    TheoretikerInnen des Anarchismus und der Gewaltfreiheit
    Anarchistischer, Antifascismus

    Preis 3.50 DM
    Schnupperabo (4 Ausgaben) 10 DM
    Jahresabo (10 Ausgaben) 35 DM
    Bezug Graswurzelrevolution, Kirchstraße 14, 29462 Wustrow


    sources :
     



    [Il est fini le temps des colonies : indépendance pour la Kanaky !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Il est fini le temps des colonies : indépendance pour la Kanaky !]. — Paris : CLA_ (Coordination libertaire anti-impérialiste), (Édit 71 (Paris)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : rouge , papier blanc ) ; 64 × 90 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; impérialisme  ; libération nationale  ; populations autochtones
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Kanaky - Nouvelle-Calédonie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    carte (Nouvelle-Calédonie et Iles Loyauté)

    texte :

    Il est fini le temps des colonies

    • En 1954, face à l’insurrection algérienne, les socialistes français enclenchaient, sous couvert de « maintien de l’ordre », une guerre coloniale qui allait, durer huit ans.

    N’oublions jamais : 1 million de mort, les tortures systématiques, les « disparitions », par milliers, les paras et les fascistes faisant la loi, des dizaines de milliers de soldats du contingent et les rappelés contraints de faire la « sale guerre » …

    • En 1984, après 130 années de domination, le peuple kanak se dresse à son tour pour son indépendance.
    La répression coloniale ne tarde pas : déjà 14 morts, 120 prisonniers (dont certains victimes de sévices), l’état d’urgence décrété, des villages canaques dévastés par les gendarmes, l’occupation militaire du territoire (près de 7 000 hommes pour 63 000 kanaks : 1 pour 9).
    L’État socialiste français cherche par tous les moyens à faire capituler le mouvement indépendantiste et lui faire accepter un plan néo-colonial (plan Pisani).

    Ne soyons pas complice du colonialisme.

    Indépendance pour la Kanaky !

    Solidarité avec les peuples (des DOM-TOM et de l’Hexagone) en lutte contre l’État français !
    Coordination libertaire anti-impérialiste

    Imprimerie Edit 71 - 22, rue d’Annam - 75020 Paris - tél. 626.89.09


    sources :
     









    [Lettre ouverte à Abdelkarim Khalki, Georges Courtois et Patrick Thiolet]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Lettre ouverte à Abdelkarim Khalki, Georges Courtois et Patrick Thiolet]. — Grenoble : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : bleu , papier blanc ) ; 46 × 65 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : droit  ; justice  ; police  ; prison
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    Lettre ouverte à Abdelkarim Khalki, Georges Courtois et Patrick Thiolet

    Les requins ont cherché à faire de toi un chef, Courtois. Alors qu’un de tes amis, dehors, confiait : "Ce n’est pas un chef, non, mais un mec qui a des couilles comme ça !". La formule a bien l’inconvénient de ne pas dire que les femmes aussi peuvent "en avoir" —souvenons-nous de Martine Willoquet et d’Evelyne Segard pour n’évoquer que des situations similaires —, mais sachez que nous ne vous ferons pas l’insulte de vous considérer comme des héros : ceux qui le feraient avoueraient par là qu’ils auraient désiré vous voir mourir, après vous avoir évidemment admirés en train de dessouder quelques poignées de RAID crevures, ce qu’à aucun moment ils ne compteraient faire eux-mêmes. "Martyr, c’est pourrir un peu !". Vous avez eu l’intelligence de vous rendre, et vous n’avez pas à en rougir. Il n’était pas nécessaire de qualifier tout ceci de "demi-échec, demi-réussite" : les réussites totales, dans ce monde, ne sont que celles de ce monde et de ceux qui le maintiennent ainsi.

    Vous aviez poussé trop loin le bouchon, et l’injure à media, la blessure que vous aviez infligée était trop profonde, pour qu’ils vous laissent partir. Ce n’est pas la présence de deux magistrats, que tout le monde méprise fort justement, jusqu’aux dirigeants eux-mêmes, qui aurait empêché les salauds de vous massacrer.

    Si Froussard a dû se livrer à son prétendu "corps-à-corps psychologique", ce n’est pas qu’il soit dans son tempérament de discuter. C’est au niveau politique que l’on voulait éviter un bain de sang, car cela aurait grippé le mécanisme d’enterrement de votre acte, qu’il était question d’actionner le plus rapidement possible : l’anonymat, vite, l’anonymat !, seul recours efficace contre une telle attaque. Les journalistes ont entendu la requête, et le couperet, celui qui coupe la tête de tous les esclaves chaque matin en les renvoyant éternellement à l’anonymat dont ils n’ont aucun espoir de sortir, même et surtout vis-à-vis de leurs plus proches, ce couperet est tombé : les media vous ont oubliés, ou évitent du moins de parler de vous — car votre souvenir les hantera encore certainement longtemps. Ils ont tué Mesrine, pour le faire taire, ce n’est pas pour s’embarrasser de trois cadavres trop bavards.

    Sans diminuer pour autant les talents de Mesrine, on peut émettre l’hypothèse sans grand risque de se tromper, que l’État avait depuis longtemps les moyens de le neutraliser. Si la police le laissait courir, c’est certainement parce que le déploiement du discours des media avait encore trop besoin de l’existence d’un "ennemi public numéro un", censé exprimer tout le bien dans lequel l’idéologie dominante du moment tenait l’affirmation de la révolte, de l’individu autonome et du ramassement sur soi, tels qu’ils s’expriment dans la clandestinité. S’il a été finalement sup-primé en novembre 1979, c’est qu’à la fois dans ces comportements il allait trop loin (dénonciation de la collusion entre le "milieu" et les corps censés le combattre, et surtout trahison de la règle du jeu médiatique en laissant pour mort le journaliste de "Minute" Jacques Thillier), et que l’époque commandait d’en finir définitivement avec les "ennemis publics numéro un" : le spectacle de l’insatisfaction avait fait son temps.

    Dès lors, il fallait neutraliser ou dissuader tous les individus qui auraient pu être tentés de prendre, fût-ce de manière symbolique, la relève :
    — Taleb Hadjadj, qui avait fait en taule la connaissance de Mesrine, et a été retrouvé pendu à Fresnes le 26 février 1979…
    — Roger Knobelspiess, qui fut l’objet en juillet 1983 d’une machination policière visant à le descendre : par miracle, il échappa aux balles et ne fut qu’arrêté et inculpé pour un braquage dont il est notoirement innocent
    — Radiça Joanovic, ami de Sulak, descendu délibérément par la police alors qu’il préparait l’évasion de Sulak en mars 1984
    — François Besse, neutralisé, on peut le penser, par l’évocation de son prénom à l’occasion de la mort de Lebovici, rééditeur de "L’Instinct de mort" de Jacques Mesrine ; est-il encore vivant, d’ailleurs ?
    — Bruno Sulak, assassiné par les matons de Fleury en mars 1985
    — Charlie Bauer, oublié à Fleury, et qui vient d’écoper de onze ans
    — Jean-Charles Willoquet, qui pourrit dans les Quartiers d’Isolement
    — Gérard Lebovici*, dont l’assassinat réel en mars 1984, mais aussi forcement symbolique, résume tous les autres, en ce qu’il semble signaler une réaction droitière s’opposant aux nouvelles théories pénales, présentes avant lui cependant, qu’incarne aujourd’hui Robert Badinter.

    Il existe depuis longtemps un "débat" entre deux conceptions juridiques contradictoires :
    — la première, d’inspiration anglo-saxonne, privilégie les peines de prison courtes, dures et terrorisantes, la séparation prison-extérieur restant bien marquée
    — la seconde, inspirée du marxisme, a commencé à se manifester dès les années vingt en Union Soviétique ; elle s’est développée depuis dans certains pays de l’Est avant de s’imposer petit à petit en Europe, d’abord en Italie ; un avocat de Lyon résumait en 1970 cette opposition ; "Hier il s’agissait de constater une infraction, c’est-à-dire de sanctionner un fait, l’accomplissement d’un acte défendu. Aujourd’hui on a substitué à cette notion primaire l’idée de conflit. On ne se contente pas de rapprocher un acte de certaines normes préalables. On se demande ce qui a provoqué ce comportement délictueux. Le problème judiciaire s’est ainsi ’enrichi de nombreux facteurs, psychologiques, psychiatriques, économiques et sociaux, dont les Juges des temps passés n’avaient pas la moindre idée. La recherche doit être poursuivie. Le but est de sauver les hommes d’eux-mêmes, de les aider à trouver leur place dans la Société. Exigence d’humanité et de fraternité, mais aussi d’efficacité." ; et une affiche récente ajoutait : "La Psychanalyse enseigna au Droit qu’on domestique mieux un homme en le mettant en mouvement qu’en le maintenant immobile ; pour peu que l’on sache diriger discrètement ce mouvement et l’homme à la fois vers une auto-limitation ressentie comme libératrice.".

    Certains tenants de la première conception, regardés à juste titre comme de sérieux activistes spécialisés dans la lutte contre la subversion, regroupés dans l’“Institut d’Histoire Sociale” de Paris, ont été cités dans une brochure comme responsables probables, en accointance avec les services secrets et policiers, de la mort de Gérard Lebovici.

    L’actualité réserve parfois, comme "ils" disent, de surprenantes coïncidences : au moment où vous rappeliez l’atrocité de l’enfermement dans et hors la prison, Robert Badinter rendait public son projet de nouveau Code Pénal, expression des nouvelles théories en vogue qui cherchent précisément à organiser l’oubli à ce sujet. Ce qui est remarquable, c’est que ce ministre des occasions perdues semble bien désabusé quant aux chances de succès de son enfant, comme il l’est déjà depuis longtemps vis-à-vis de la modernisation du Droit. Car celle-ci avait besoin pour s’imposer de :
    — héros du type Mesrine, transgresseur de la loi, mais sans aller jusqu’à critiquer les fondements du Droit (il acceptait par exemple le principe de l’existence des prisons et se montrait par trop complaisant à l’égard des media, véritables producteurs du Droit aujourd’hui)
    — anciens détenus combatifs s’étant attaqué aux attributs les plus archaïques de la loi (QHS, peine de mort, etc.) et s’étant reconvertis dans un militantisme en faveur de la modernisation du juridique, type Knobelspiess
    — la compréhension du corps policier et de la magistrature.

    Or Mesrine a été abattu, Knobelspiess a failli l’être et de puis s’est finalement refusé à tenir le rôle qui lui était imparti (c’est pour cela qu’il croupit maintenant en taule**), et les policiers et magistrats, dans leur grande majorité, n’ont rien compris.

    Exit donc bientôt Badinter ainsi que tous les héros potentiels ou hérauts de la modernisation juridique. Exit donc également pour l’anonymat dont il n’aurait jamais dû sortir, aux yeux des media, Georges Courtois. Il n’y a plus de place dans la terreur médiatique que pour des tueurs anonymes, simples expressions fantasmatiques de la terreur d’Etat, caractérisés par leur absence totale d’humanité et d’intelligence. C’est ainsi que les "tueurs du Brabant" viennent opportunément esquisser un lien entre les "terroristes aveugles venus du Proche-Orient" d’un côté, et les gangsters qui ont pris, encore et toujours ce même jeudi 19 décembre, les usagés du métro "en otage" (dixit un présentateur à la télévision). Vous-mêmes avez été traités de "terroristes", évidemment.

    Quand par bonheur — par malheur pour ce monde — un homme, qui a conservé, malgré vingt années de légumisation, des qualités d’homme peu communes, contraint les media à communiquer au reste de l’humanité que ça existe encore, un homme, et que ça veut encore exister, les journalistes qui, eux, ont perdu — tout juste le temps de quelques bulletins de paie, toute trace d’humanité et d’intelligence, n’ont plus le choix : c’est à qui proclamera le plus haut et fort que les propos de Courtois sont incohérents ("Libération" excelle dans cet art), ou sussurera qu’il ne cherche que la reconnaissance des caméras***. Ils s’y entendent, ceux qui crient à la censure dès qu’on touche à leur sacro-sainte liberté d’expression de conneries en tous genres, ils s’y entendent pour se taire quand le ministère de l’intérieur saisit des cassettes de prise de vue, ainsi que les déclarations écrites de Courtois. Ils s’y entendent pour vous prêter des motivations qui ne sont que la projection de leurs propres obsessions les plus viles.

    Pourtant, Courtois le leur a dit : "Oui, je retourne en prison. Quant à vous, vous êtes des requins qui me déplaisez particulièrement !".

    C’est cela qu’ils nomment volonté de reconnaissance et de se justifier devant les media. Comme si "LES MEDIA" était un sujet de l’histoire (comme aiment à l’indiquer les flics qui ne loupent pas une occasion de rendre hommage aux journalistes et de louer leurs interventions au cours d’affaires comme la vôtre), dont il faudrait demander l’avis avant de faire l’amour ou de penser. Il est vrai cependant que c’est bien ce qui se réalise sous nos yeux tous les jours. La terreur s’améliore, les sens du spectateur y participent.

    C’est précisément là que vous avez fait mal, en ce que vous avez révélé l’extraordinaire fatuité de tous ceux qui parlent à la place des autres**** : psychologues, sociologues, politiciens, publicitaires et journalistes.

    Vous avez touché à leurs sondages chéris, ceux-là mêmes par lesquels ils cherchent à se rassurer sur la possibilité d’un nouveau Mai 68, le dégoût pour la politique, que savons-nous encore ? Lorsque Courtois a posé, devant des dizaines de millions de spectateurs, cette question aux jurés : "Quel effet cela vous fait-il, vous qui étiez venus pour juger, d’être jugés à votre tour ?", combien de millions d’entre eux auront été capables de retourner la question à leur téléviseur ? Combien auront su dire : "Quel effet cela vous fait-il, vous autres journalistes qui ne savez que juger et condamner les gens, d’être jugés à votre tour ?" ? Combien de centaines de milliers d’entre eux auront su se dire : "Quel effet cela me fait-il d’être jugé à mon tour, moi qui suis habitué à juger des choses du monde et de la vie des gens que je ne connais, pas plus que le monde d’ailleurs ?" ?

    Combien de milliers d’entre eux, Courtois, auront su répondre à cette question autre chose que ce que te répondit ce juré : "pas d’effet !" ? Et s’il n’y en a que cent qui aient su vous comprendre dans vos interrogations, c’est déjà bien. La valeur s’améliore, l’essence des acteurs y participe.

    Car enfin, ce que ne supportent pas nos sondeurs hystériques, c’est qu’un homme pose une question ayant un sens, à un autre homme étant en situation de la comprendre et d’y répondre. Ce qu’à l’inverse, on en conviendra, un sondage évite toujours soigneusement, même quand il s’agit de sondages intimes. Ce qu’ils ne peuvent tolérer, c’est que des gens se penchent pratiquement sur la question de la communication, car qu’en serait-il en ce cas de leur prétention à être les seuls à pouvoir en parler ? Qu’en serait-il de leurs discours stupides selon lesquels ce monde met à la disposition de chacun d’immenses moyens de communication ? Rien, il n’en resterait rien.

    Les gens découvriraient, abasourdis, qu’on ne les sonde pas pour connaître leur opinion (ils n’en ont pas), mais pour leur faire croire qu’ils en ont une. Les politiciens n’en sont plus à persuader les gens de voter pour tel ou tel, ils se tiennent les coudes pour tenter de convaincre le passant qu’il doit bien avoir quelque part une petite préférence pour le veston par dessus l’épaule, ou bien les dents en plastique.

    Si nous nous penchions un tant soit peu sérieusement sur la question de la communication entre les êtres, nous saurions déjà que nous n’avons rien à envier à ces spectateurs du Heysel qui, bien après la fin du match, ne savaient toujours pas ce qui s’était passé, quand trois cent millions de téléspectateurs pouvaient voir et revoir à l’envi, et ce dès les premiers instants, les scènes les plus atroces.

    Plus loin encore que des propos sensés chez un homme, les media ne supportent pas — même quand il s’agit de l’État — qu’on leur commande, et surtout pas les actes réels des hommes, car ceux-ci vont presque toujours à l’encontre des conditions existantes. Quand un homme agit, c’est qu’il est insatisfait et ceci est très souvent dangereux.

    "Pourvu qu’il ne se passe rien !", voilà leur pensée. "Pourvu qu’il semble se passer quelque chose !". voilà leur gagne-pain quotidien, tel qu’il se donne à voir dans leur adulation pour l’entreprise à la Tapie, parée désormais de toutes les qualités humaines dont les hommes eux-mêmes ont été dépossédés.

    Jeudi dernier, à l’opposé, il s’est passé quelque chose : vous avez entrepris, réellement entrepris, et sans vous retrouver au tapis pour autant. Vous avez commandé aux media : la couardise du journaliste est telle qu’il n’a pu vous désobéir. C’est par crainte de tout ce qui peut évoquer un désordre révolutionnaire que la télévision ne peut s’empêcher d’aller voir ce qui se passe quand "ça craint". C’est parce qu’elle est la police secrète moderne, avec tous les autres services de presse et de radio, qu’elle est contrainte de venir observer ce qui la terrifie. Elle ne tire pas, comme la vieille police, elle mitraille. C’est précisément dans les occasions, rares, où les actes réels des hommes lui commandent, comme dans le cas de votre aventure, où vous avez agi consciemment et intelligemment, ou dans le cas du "drame du Heysel", où les hommes sont apparus au comble de la dépossession de leurs propres actes et de leurs conséquences, que les media se posent la question dite de déontologie. Comme s’ils avaient un tant soit peu de morale ! En fait, c’est de trouille qu’il s’agit, de la terreur qu’ils ont de se faire piéger à leur tour. Car, ce que ces peureux croient saisir en venant "couvrir" l’événement, ils ne le saisissent qu’au travers de leurs objectifs, et c’est ainsi qu’ils ne comprennent absolument rien.

    Ce sentiment d’impunité, l’impossibilité absolue de toute implication réelle dans les situations, sont tels que. comme l’a avoué un caméraman présent dans la salle des Assises de Nantes, ils ne comprennent même Pas qu’une balle tirée dans leur direction puisse les atteindre : c’est ainsi que des reporters peuvent filmer leur propre mort, en croyant jusqu’au out la regarder à la télévision. Le sentiment d’impunité est ce qui explique l’abusement absolu du journaliste et lui confère cette totale absence de pudeur lui permettant de rentrer par effraction dans la vie personnelle des hommes sans même qu’ils ne s’en rendent compte, ni les uns ni les autres.

    Tu as bien fait, Courtois, de percer d’une balle un des objectifs des assassins embusqués, comme tu as su si bien les reconnaître. C’est ainsi qu’on tue le regard abusé. Maintenant, qu’allez-vous devenir, après un tel moment de réalité ?

    Les journalistes vont revenir à l’attaque, sans doute. Ce qui l’indique, c’est cette manie qu’ils ont de souligner une intelligence au-dessus de la moyenne chez tous les individus qui les ont piégés : c’est ainsi qu’ils préparent la possibilité de récupérer ces hommes qui leur échappent. comme ils l’ont fait ou tenté avec Sulak, à qui les journalistes de "L’Autre Journal" avaient proposé une tribune à ronger.

    Avant de vous quitter, nous voudrions vous dire combien nous avons été touchés par le geste de Khalki, combien il nous rappelle que certaines qualités morales et affectives ne sont toujours pas anéanties. Mais que cela doit être dur de penser qu’il y a des Broussard et des Mancini. avec leurs dégueulis de mensonges, dans le même monde que le vôtre !

    Nous voudrions vous dire combien votre geste nous va droit au coeur et à la raison, tout comme ce fut le cas de la geste des taulards mutinés au printemps dernier.

    Mercredi 25 décembre 1985

    * Gérard Lebovici était un peu au monde du spectacle, en tant que rouage incontournabie du cinéma français. ce que Jacques Mesrine était au gangstérisme. Thierry Lévy, son avocat,. indiquait : "Ce qui le fascinait dans le cas de Mesrine. c’est que lui-même avait très bien su expliquer comment il avait été aspiré par les media". Sa double personnalité trouvait un expression dans son activité d’éditeur à vocation révolutionnaire d’inspiration situationniste (Éditions Champ Libre).
    ** Son procès doit prochainement se dérouler du 6 au 17 janvier à la cour d’Assises d’Évry.
    *** Un journaliste a évoqué le fait que les trois hommes savaient ce qu’ils voulaient dire mais que la télévision les en empêchait : terrible aveu de la terreur qu’exerce directement celle-ci sur les consciences. Même quand pour une fois un homme parle clair, la télévision le persuade qu’il déraisonne.
    **** A cet égard. nous vous demandons de nous remettre à notre place si vous considérez un tant soit peu que nous le faisons vis-à-vis de vous : nous avons conscience de prendre un risque.

    Imp. des Dauphins - Grenoble


    sources :

    Note manuscrite au dos de l’un des exemplaires :
    « Lettre rédigée par Victor, soumise avec mon texte à 3 personnes. Je retire le mien pour me consacrer à celui-ci exclusivement — chaque phrase, chaque idée y furent débattues — puis ce texte fit l’objet d’une lecture générale à Grenoble regroupant 13 personnes. Depuis des contacts existent entre Courtois sa femme et nous ; nous n’arrivons pas à obtenir de nouvelles de P. Thiolet, ni de Khalki. La sœur de l’épouse de Courtois vient d’obtenir un permis de visite… nous attendons.
    Doc disponible à Marseille sur l’affaire et ses suites.
     »

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Courtois