presse

 

 

Affichage par année

469 affiches :

 

    [Le Contre-journal, n° 14]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Contre-journal, n° 14]. — Toulouse : le Contre-journal, (Imprimerie 34__ (Toulouse : 1973-2014)). — 1 affiche (sérigr. ) : n. et b. ; 99 × 65 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : presse  ; santé  ; travail, emploi
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Contre-journal, le (Toulouse)
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ Journal mural avec texte et dessins ]

    texte :

    Le Contre-Journal n° 14

    Tous les mois, sur les murs de votre quartier

    Travaille !

    […]

    Toute la vie donner sont temps, ses forces pour un boulot stupide et obligatoire que l’on choisi pour nous. Jamais de repos. Jamais de trêve tant qu’il reste un peu de vie. Il faut la donner…

    […]

    jusqu’à en crever

    Foix : un peintre [projeté] par une décharge de 60 000 volts fait une chute mortelle de 8 mètres

    Metodecor : un ouvrier tombé dans une cuve, meurt brulé

    Toulouse : un manœuvre travaillant à la construction d’un pont fait une chute mortelle dans la Garonne. Un ouvrier tué par la flèche d’une grue qui n’avait pas été arrimée

    Saint-Gaudens : trois ouvriers tombent d’un échafaudage

    Le 27 septembre, à 13 h 45, P. Antunez, père de 7 enfants tué par le train alors qu’il travaillait sur un chantier de l’entreprise Mortera

    1200 accidents du travail dans notre région que l’on cache ou dont on parle très peu. Si on en parle, c’est pour accuser le mort ou l’accidenté
    — La télévision prétend que c’est l’alcool qui est responsable
    — L’inspecteur du travail parle d’imprudence ou de fatalité
    — Les flics cherchent le suicide

    Jamais le patron n’est inquiété, il ne risque rien, même financièrement

    Il peut continuer à faire des économies sur les mesures de sécurité et à jouer avec la peau des travailleurs.

    ils sauront t’enterrer

    [personnages (patrons) devant une tombe :]
    « Monsieur, si vous saviez la sécurité ça coute cher à l’État et puis il y a des imprudents. C’est triste mais on n’y peut rien »
    « Il a peut-être cherché à se suicider. Encore un ouvrier qui buvait »
    « C’est la fatalité »
    « Je me demande comment il a fait son compte »
    « Avec ça, on a perdu l’après-midi sur le chantier ! »
    « Un ouvrier, c’est comme une machine, ça se remplace »
    « Pour que l’entreprise tourne bien, il faut bien sacrifier quelques ouvriers que voulez-vous ! »
    « Y’a pas que chez moi, il y a aussi des morts sur les routes. »

    Les assassinés du travail seront vengés…


    sources :
     










    [Les mutins du grand soir]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les mutins du grand soir]. — [S.l.] : compagnie Le Zéro de conduite (1973-1984), [ & post] (Imprimerie 34__ (Toulouse : 1973-2014)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 62 × 45 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : littérature : satires  ; presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural  ; spectacle, concert, fête…
    notes :
    descriptif :


    texte (journal mural parodique)

    dessins (boite de filets de sirènes au vin blanc ; …)

    texte :

    Les mutins du grand soir

    L’équipage vient de se mutiner à bord du navire d’où nous parvient une étrange atmosphère de théâtre, de musique et de cirque ! Notre article exclusif p. 4

    Zéro de conduite journal de pignon pour la sauvegarde des mots sacrés : Fravail, Tramille, etc.
    directeurs généraux les anartistes associaux
    rédaction/réalisation les anartistes associaux
    administration les anartistes associaux
    à la trompette les anartistes associaux
    aux balais les anartistes associaux
    commission paritaire : euh… je me rappelle pas

    Zéro de conduite

    En vente nulle part, tous les jours, 15 $

    Spéciale dernière ! n’oubliez pas les bidides zannonces sbézziales…

    Le tour du Monde en 80 minutes -> “C’est pas des conneries” affirme en substance notre envoyé spécial (p. 1)

    Parodie de film d’aventure, cette histoire est avant tout celle d’un bateau : “le Grand soir”, et de son équipage.
    Le tour du monde c’est une croisière très particulière, avec un équipage peu sage et des escales délirantes.
    La révolte prendra la barre et vous assisterez à une mutinerie explosive.
    Prenez un aller simple pour le délire, embarquez sur le “grand soir”, c’est ce qu’il peut vous arriver de plus drôle !
    Venez chavirer dans les plaisirs d’ un tour du monde où vous prendrez votre pied marin, votre botte de vingt mille lieues sous les mers !
    “Les mutins du grand soir” c’est une aventure au grand large des idées reçues, jouée par des acteurs-danseurs- musiciens-pirates qui sabrent les longueurs et passsent à l’abordage de l’ennui.
    Putain il est bien mon boniment !!!!!!!!!!
    Marcel Proust

    Ce qu’en pensent les critiqueSS : […]
    *c’est une histoire bateau ! LEMASQUE
    * sûrement pas ! sûrement pas ! non ! non ! LAPLUME
    *nous sommes totalement contre ce genre là d’histoires ! “F. D.L.C.L.H.D.M.” (Front de lutte contre les histoires de mutineries)
    *cette histoire n’est qu’une plaisanterie LA MARINE NATIONALE
    * ah !.. ah !.. je ! comment dire...ah , . ah !OUI..’est...aa *(ça ’usa beaucoup plu)
    * oui ! oui ! c’est ça ! ça m’a beaucoup plu !

    Théâtre, musik, cirque

    Imprimerie 34 - rue des Blanchers - 31000 Toulouse


    sources :
     





    [Gardes fous]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Gardes fous]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : rouge ) ; 60 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : presse  ; psychiatrie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    dessin (3 dessins grandissants d’un homme entravé dans une camisole)

    texte :

    gardes fous

    Cette revue est le résultat de la rencontre de militants, organisés ou non, qui, tout en se réclamant de courants politiques apparemment différents, manifestent tous par l’action, par la pratique quotidienne, par l’écriture, que la lutte en psychiatrie n’est qu’un des aspects d’une lutte plus générale contre l’oppression exercée par l’État capitaliste, par l’État de classe, par l’idéologie dominante.

    Il apparaît de plus en plus évident que la psychiatrie, née de l’ordre asilaire et contemporaine du colonialisme, a constitué et constitue
    — une des plus grandes supercheries
    — une des plus redoutables inventions de la bourgeoisie et de la société de classes,
    — une des plus odieuses machinations de l’homme contre l’homme.
    — une histoire faite d’escroqueries, de men songes, d’hypocrites, de fausses vérités et d’alibis scientifiques.

    L’appareil psychiatrique a son destin lié à l’ordre capitaliste : il disparaîtra avec lui.

    Cerre revue sera :

    Un instrument de dénonciation de la psychiatrie comme institution de classe.
    Pourquoi ?

    La remise en cause et l’éclatement de la psychiatrie ne proviennent pas d’une crise propre à celle-ci, mais du développement de la lutte des classes.

    Ordre moral et ordre social sont inscrits dans l’idéologie médicale : secret du savoir, hiérarchie du pouvoir, technocratie de la pratique, réadaptation comme finalité.

    La psychiatrie accroît encore son pouvoir par l’utilisation de la psychanalyse. Ainsi renforcée elle prétend désormais apporter des solutions à la crise d’autres institutions telle que la Famille, l’École, la Prison…

    Un instrument d’élaboration et de réflexion.
    Pourquoi ?

    Être fou ne pose pas de problèmes au niveau du technique, mais du politique : au niveau des formes de la famille, de l’éducation, du travail ; au niveau des formes de la sexualité ; au niveau du racisme, etc.

    La folie demande de trouver une autre approche, d’autres solutions que la psychiatrie, en liaison avec la transformation révolutionnaire de la société.

    Un instrument d’information et de coordiantion des multiples batailles dispersées.
    Pourquoi ?

    Le cloisonnement et la division sont les meilleures armes du capitalisme.

    Il faut dénoncer la soumission aux bhiérarchies administratives et médicales qui nous divisent. Il faut rompre la loi du silence imposée par les maffias asilaires, technocratiques et bureaucratiques, qui nous isolent.

    Un instrument de lutte où pourront être abordées les multiples contradictions du champ psychiatrique.
    Pourquoi ?

    C’est ici que se cristallisent les plus fortement les contradictions de classe et les illusions réformistes. C’est ici que l’aliénation de l’homme par l’homme est la plus évidente.

    C’est ici que se réfléchissent les multiples modes de relations entre l’individu et la société.

    C’est ici que la catégorie du désir interroge le mouvement révolutionnaire.

    C’est ici que liberté et folie s’accouplent et se menacent.

    Tout ceci restant à élaborer et à reformuler.

    Un instrument d’impulsion des nouvelles batailles liées à la radicalisation du milieu.
    Pourquoi ?

    Une avant-garde doit se dégager, où les psychiatrisés devront unir leur libération à celle de tous les exclus. Cette lutte est inséparable de tous les combats anti-autoritaires et anti-capitalistes. Elle ne peut être organisée que grâce à l’émergence d’une avant-garde radicalisée parmi les travailleurs de la Senté Mentale et plus particulièrement parmi les infirmiers. Garde Fous n’appelle pas à une critique mais à une rupture et à un renversement de l’ordre existant.

    L’appareil psychiatrique a son destin lié à l’ordre capitaliste : il disparaîtra avec lui.

    Gardes fous
    Cinq numéros par an
    Abonnement annuel : 20 francs
    Prix du numéro : 4 francs

    1, rue des Fossés-Saint-Jacques
    75005 Paris


    sources :

    Revue Gardes fous, ISSN 0339-6673 : n° 1 (févr.-mars 1974)-n° 11-12 (1978)
    http://ark.bnf.fr/ark:/12148/cb34377931b Gardes-fous pour la BnF
    https://lacriee51.blogspot.com/p/garde-fou.html (numérisés)













    [Aux électeurs... ...il est élu]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux électeurs... ...il est élu] / Théophile Alexandre Steinlen. — Genève : Noir éditions, [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 62 × 44 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Axa_, Zo d’ (1864-1930)
    • Presse citée  : Feuille (1897-1899, 1978), la
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; dessin (caricature d’un âne élu à la tribune) de Steinlen ]

    texte :

    Aux électeurs...

    Électeurs,
    Je m’appelle Nul, comme le sont mes concurrents les candidats.

    Je suis blanc, comme le sont nombre de bulletins qu’on s’obstinait à ne pas compter et qui, maintenant, me reviendront.

    Mon élection est assurée.

    Vous comprendrez que je parle franc.

    Citoyens,
    On vous trompe. On vous dit que la dernière Chambre composée d’imbéciles et de filous ne représentait pas la majorité des électeurs. C’est faux.

    Une Chambre composée de députés jocrisses et de députés truqueurs représente. au contraire, à merveille, les électeurs que vous êtes. Ne protestez pas : une nation a les délégués qu’elle mérite.

    Pourquoi les avez-vous nommés ?

    Vous ne vous gênez pas, entre vous, pour convenir que plus ça change et plus c’est la même chose, que vos élus se moquent de vous et ne songent qu’a leurs intérêts, à la gloriole ou à l’argent.

    Pourquoi les renommerez-vous demain ?

    Vous savez très bien que tout un lot de ceux que vous enverrez siéger vendront leurs voix contre un chèque et feront le commerce des emplois, fonctions et bureaux de tabac.

    Mais pour qui les bureaux de tabac, les places, les sinécures si ce n’est pour les Comités d’électeurs que l’on paye ainsi ?

    Les entraineurs des Comités sont moins naïfs que le troupeau.

    La Chambre représente l’ensemble.

    Et ça, c’est vous !

    On vous trompe, bons électeurs, on vous berne, on vous flagorne quand on vous dit que vous êtes beaux, que vous êtes la justice, le droit, la souveraineté nationale, le peuple-roi, des hommes libres. On cueille vos votes et c’est tout. Vous n’êtes que des fruits… des poires.

    On vous trompe, on vous trompe sans cesse. On vous parle de fraternité, et jamais la lutte pour le pain ne fut plus âpre et meurtrière.

    On vous parle de patriotisme, de patrimoine sacré — à vous qui ne possédez rien.

    On vous parle de probité ; et ce sont des écumeurs de presse, des journalistes à tout faire, maitres fourbes ou maîtres chanteurs, qui chantent l’honneur national.

    Les tenants de la République, les petits bourgeois, les petits seigneurs sont plus durs aux gueux que les maîtres des régimes anciens. On vit sous l’œil des contremaîtres.

    Les ouvriers aveulis, les producteurs qui ne consomment pas, se contentent de ronger patiemment l’os sans moelle qu’on leur a jeté, l’os du suffrage universel.

    Et c’est pour des boniments, des discussions électorales qu’ils remuent encore la mâchoire — la mâchoire qui ne sait plus mordre.

    L’ignominie de l’heure présente est telle qu’aucun candidat n’ose défendre cette Société. Les politiciens bourgeoisants, réactionnaires ou ralliés, masques ou faux-nez républicains vous crient qu’en votant pour eux, ça marchera mieux, ça marchera bien. Ceux qui vous ont déjà tout pris vous demandent encore quelque chose :
    Donnez vos voix, citoyens !

    Les mendigots, les candidats, les tirelaines, les soutire-voix, ont tous un moyen spécial de faire et refaire le Bien public.

    Écoutez les braves ouvriers, les médicastres du parti : ils veulent conquérir les pouvoirs .. afin de les mieux supprimer.

    D’autres invoquent la Révolution, et ceux-là se trompent en vous trompant. Ce ne seront jamais des électeurs qui feront la Révolution. Le suffrage universel est créé précisément pour empêcher l’action virile, Charlot s’amuse à voter...

    Et puis quand même quelque incident jetterait des hommes dans la rue, quand bien même, par un coup de force, une minorité ferait acte, qu’attendre ensuite et qu’espérer de la foule que nous voyons grouiller — la foule lâche et sans pensée.

    Allez ! allez. gens de la foule ! Allez, électeurs ! aux urnes... Et ne vous plaignez plus. C’est assez. N’essayez pas d’apitoyer sur le sort que vous vous êtes fait. N’insultez pas, après coups, les Maîtres que vous vous donnez.

    Ces Maîtres vous valent, s’ils vous volent. Ils valent, sans doute, davantage ; ils valent vingt-cinq francs par jour, sans compter les petits profits. Et c’est très bien :
    L’Électeur n’est qu’un Candidat raté.

    Au peuple du bas de laine, petite épargne, petite espérance, petits commerçants rapaces, lourd populo domestiqué, il faut Parlement médiocre qui monnoie et qui synthétise toute la vilenie nationale.

    Votez, électeurs ! Votez ! Le Parlement émane de vous. Une chose est parce qu’elle doit être, parce qu’elle ne peut pas être autrement. Faites la Chambre à votre image. Le chien retourne à son vomissement — retournez à vos députés.

    Chers électeurs

    Finissons-en. Votez pour eux. Votez pour moi.

    Je suis la Bête qu’il faudrait à la Belle Démocratie.

    ...il est élu


    sources :

    Reproduction d’un numéro de La Feuille de Zo d’Axa (1897-1899), dessin de Steinlen.




    [Démocratie directe]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Démocratie directe]. — Paris : OCL_ (Organisation communiste libertaire : 1976-....), (Édit 71 (Paris)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 54 × 37 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : autogestion  ; démocratie directe  ; presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Front libertaire des luttes de classes (1970-1979)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    bande dessinée de pirates

    texte :

    Démocratie directe

    — Les responsables ont décidé de…
    — Quels responsables ? Nous sommes tous responsables
    —  ?!!!…
    — Les délégués ont décidé que…
    —  Quels délégués ? …
    — Pas de provocation ! Les délégués ont été régulièrement émus il y a six mois !!!
    — Nous ne déléguons pas notre pouvoir à des spécialistes !!
    — Çà suffit !!!
    — Seule, l’assemblée générale peut mandater des délégués sur des sujets précis !!! Et ces délégués sont contrôlables et révocables par la base à tout instant !!!
    — Irresponsables !!! Il faut bien que ceux qui ont les informations prennent des décisions !!
    — Nous devons tous être informés de tout avant les AG décisionnelles !
    — D’ailleurs l’AG vient de décider que les bureaucrates étaient révoqués !!
    — Y en a marre des bureaucrates !

    Autogérons nos luttes dès maintenant pour préparer l’autogestion généralisée de demain.

    Lisez

    Front libertaire des luttes de classes

    33, rue des Vignoles, Paris 20

    supplément à FL 52

    imprimerie Edit 71 75020 Paris


    sources :

    Supplément à Front libertaire des luttes de classes n° 52 (mai 1976).


    1976

    1974

    [s.d.]

    1974

    [ 1980 & post]
    Affiches liées


    [Imprimerie 34 : c’est reparti !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Imprimerie 34 : c’est reparti !]. — Toulouse : [s.n.], (Imprimerie 34__ (Toulouse : 1973-2014)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (trois  : rouge , noir , jaune , papier blanc ) ; 60 × 45 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : presse  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants …
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (caricature des membres de l’Imprimerie 34) par Didier De Jaeger ]

    texte :

    Imprimerie 34

    c’est reparti !

    Il y a plusieurs façons de faire taire les gens.
    — en parlant à leur place, c’est le rôle des élus ;
    — en disant n’importe quoi sur eux, c’est le rôle de la presse ;
    — en les empêchant de s’exprimer, c’est le rôle des barbouzes.

    Ainsi tous ceux qui se sont imaginés qu’à coup de mensonges, de faux-bruits ou de plastic, ils pouvaient y parvenir, se sont lourdement trompés.

    Quitte à tuer, ils ont cassé du matériel, c’est vrai. Mais ils n’ont pas entamé la volonté d’expression que nous avons, et souligné à tous la nécessité d’en garder les moyens.

    Alors, la fumée s’est dissipée, les gravas ont été déblayés, les fachos se sont tirés, et nous repartons…

    Typo offset, sérigraphie

    Affiche éditée en solidarité avec l’Imprimerie 34 - 34, rue des Blanchers, 31000 Toulouse. Tél. : 23.00.38


    sources :

    Redémarrage de l’imprimerie après un attentat.




    [Le Dos au mur, journal mural, numéro 1, décembre 1976]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Dos au mur, journal mural, numéro 1, décembre 1976]. — Genève : Noir éditions, . — 1 affiche (sérigr. ), coul. (une  : brun ) ; 44 × 31 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : presse  ; travail, emploi  ; vie_ quotidienne
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Dos_au mur_, le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ texte tapuscrit ]

    texte :

    Le Dos au mur

    journal mural — numéro 1 — décembre 1976

    Dire la vie courante, la parler couramment, c’est la vivre. Ce n’est pas simple : la confusion généralisée, celle dans laquelle on trempe quotidiennement, nous en empêche. Cette organisation du quotidien, ,fui en majeure partie nous est imposée, s’étend à fatiguer notre vie.

    Plus que le travail c’est le quotidien, organisé en taches séparées, distinctes, confusément amalgamées dans la journée, qui nous épuise. C’est la voiture, le supermarché, le journal, la télé, la famille, la bouffe pré-mâchée.

    On ne se retrouve dans rien, on consomme de tout. Le travail se consomme comme des petits pois : seule la marque change, nous pas. Un étrange glissement s’est opéré : le travail a pris notre place et noue, nous ne sommes plus qu’un engrenage de la machine sociale.

    Aujourd’hui on tente, par la diminution du nombre d’heures de travail, de revaloriser notre boulot. Mais c’est trop tard. Nous ne sommes plus. On a déjà donné. On a tout donné. Notre force de travail, y a cent ans qu’on nous l’a volée. Notre vie, y a cinquante ans qu’on l’a rachetée sous forme de gadgets. Ça nous aide à survivre.

    Alors, le travail, on s’en fout pas mal. Faut simplement tuer le temps au boulot. Faut savoir s’économiser si on veut pas crever jeune. Mais quarante heures à donner à cette racaille, c’est déjà trop.

    C’est davantage savoir ce qu’on fait de notre temps qui importe. 4 à 5 heures de moins au boulot pour 4 à 5 heures de plus à la télé. On perd encore au change. La bagarre est ailleurs. C’est notre vie qu’on veut, c’est pas l’aménagement de notre survie.

    La gauche, les syndicats, le patronat, les bourgeois, la droite sont identiques pour nous. Ils veulent posséder notre vie. Ils sont unanimes dans un discours confus, imprécis et mensonger. Il y a toujours une catastrophe qui va nous tomber sur le coin de la gueule si on ne fait pas ci, si on ne fait pas ça, qu’ils disent. On leur fait plaisir, et la catastrophe se produit quand même. Ils nous ont tout piqué, en échange on peut jouer avec leur Marchandise.

    Les 40 heures, la droite est plutôt contre, la gauche plutôt pour, mais c’est pas clair. Car les 40 heures, ça pourrait être une mesure de relance économique (diminution du chômage, amélioration de la productivité, baisse de l’indice du coût de la vie comme en 1920-1922 augmentation de la consommation, enfin relance de la production).

    Mais les politiciens ont ceci de commun (qu’ils soient de gauche ou de droite) : leur bêtise et leur manque d’audace.

    La décadence de la bourgeoisie ne vaut que par le spectacle qu’elle nous donne.


    sources :
     


    [Le Dos au mur, journal mural, numéro 2, décembre 1976]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Dos au mur, journal mural, numéro 2, décembre 1976]. — Genève : Noir éditions, . — 1 affiche (sérigr. ), coul. (une  : brun ) ; 44 × 31 cm.

    • Affiches par pays  : Suisse
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : art : chanson  ; presse  ; travail, emploi
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Dos_au mur_, le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ texte tapuscrit ; filigrane (bateau de Robur le Conquérant) ]

    texte :

    Le Dos au mur

    journal mural — numéro 2 — décembre 1976

    La vie s’écoule, la vie s’enfuit,
    Les jours défilent au pas de l’ennui
    Parti des rouges, parti des gris,
    Nos révolutions sont trahies.
     
    Le travail tue, le travail paie,
    Le temps s’achève au supermarché,
    Le temps payé ne revient plus,
    La jeunesse meurt de temps perdu.
     
    Les yeux fait pour l’amour d’aimer
    Sont le reflet d’un monde d’objets
    Sans rêve et sans réalité,
    Aux images nous sommes condamnés.
     
    Les fusillés, les affamés,
    Viennet vers nous du foud du passé
    Rien n’a changé, mais tout commence,
    Et va mûrir dans la violence.
     
    Brûlez, repaires de curés,
    Nids de marchands, de policiers !
    Au vent qui sème la tempête
    Se récoltent les jours de fête.
     
    Les fusils sur nous dirigés
    Contre les chefs vont se retourner.
    Plus de dirigeants, plus d’État,
    Pour profiter de nos combats.

    sources :
     






    [Ponia réalise le rêve d’Henri IV : un poulet pour chaque Français]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Ponia réalise le rêve d’Henri IV : un poulet pour chaque Français]. — Paris : OCL_ (Organisation communiste libertaire : 1976-....), (Édit 71 (Paris)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : brun , papier blanc ) ; 63 × 46 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : FACL (Fonds d’archives communistes libertaires)
    • Liste des thèmes  : contrôle social  ; police  ; presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Front libertaire des luttes de classes (1970-1979)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    bande dessinée (cabinet du ministre : le ministre de l’intérieur Michel Poniatowski et un conseiller)

    texte :

    Ponia réalise le rêve d’Henri IV :

    Un poulet pour chaque Français

    Chez le ministre
    -- Les travailleurs acceptent de moins en moins leur situation. Il faut augmenter les effectifs de la police, au cas où…
    -- Mais c’est impopulaire ça
    -- Asseyez-vous, je vais vous exposer ma petite idée …
    -- Il faut que ce soit les travailleurs eux-mêmes qui le demande. Il faut donc créer un climat d’insécurité, et pour cela nous comptons sur les mas-media …
    -- … Carlos, les anarchistes, tout ça, c’est qu’un début. Les opérations « coup de poing » donnent l’habitude de voir les flics partout.
    -- Oui, mais c’est insuffisant
    -- Exact ! Et c’est là que la presse intervient : il, s’agit pour elle de monter en épingle chaque rapt, agression, … Ainsi chacun se sentira personnellement en danger permanent
    -- ?
    -- Et il demandera une meilleure protection, donc davantage de flics. Mais… et l’opposition ?
    -- Elle protestera bien sûr. Mais elle dénoncera comme provocateurs ceux qui voudront s’opposer à la police

    Organisation Communiste Libertaire

    supplément à Front libertaire 56
    33, rue des Vignoles, Paris 20

    imprimerie Edit 71 - 9, rue Métivier, Paris 20


    sources :

    Supplément à Front libertaire des luttes de classes n° 56 (octobre 1976).









    [Front libertaire des luttes de classes : inculpé ! pour apologie de…]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Front libertaire des luttes de classes : inculpé ! pour apologie de…]. — Paris : Front libertaire des luttes de classes, (Édit 71 (Paris)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : noir , vert , papier blanc ) ; 64 × 46 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : autonomie  ; gauchisme  ; justice  ; presse  ; procès  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Italie
    • Noms cités (± liste positive)  : Overney, Pierre (1948-1972)
    • Presse citée  : Front libertaire des luttes de classes (1970-1979)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    2 photos (dont une de la Guerre d’Espagne : « S’organiser contre la violence d’État : Espagne 36 »)

    texte :

    Front libertaire des luttes de classes

    édité par l’Organisation Communiste Libertaire

    texte de mise au point des NAPAP

    Qui sommes-nous ?

    Nous n’avons plus den à voir avec l’étiquette « maoïste » que la presse nous a collée si commodément. S’il est vrai que d’anciens maos appartiennent aux NAPAP, ce n’est pas seulement à partir du bilan de la liquidation de la « Gauche Prolétarienne » ou de « Vive la Révolution » que nous nous sommes formés.

    De même que les éléments stratégiques de notre pratique ne s’appuient pas sur la théorie de la lutte armée comme une fin en soi.

    Notre pratique part du bilan du « gauchisme » en général depuis 68, et sur une lecture précise des luttes révolutionnaires à travers l’Europe capitaliste.

    Le « gauchisme » depuis 68, c’est avant tout un constat d’échec flagrant au niveau stratégique, c’est-à-dire face à l’objectif numéro 1 qui motive son existence : bousiller cette société pourrie et contribuer à en construire une autre.

    Pourtant, cet échec ne s’étend pas à toute l’Europe. Quand on compare les situations révolutionnaires de la France et de l’Italie sur la même période (et cela malgré des différences évidentes de contexte), on remarque que :
    — d’un côté les gauchistes français se sont noyés dans d’innombrables querelles idéologiques stériles.
    — de l’autre côté des Alpes, par contre, s’est développée au sein d’une certaine extrême-gauche, une expérience militante riche d’enseignements stratégiques.

    Pour la première fois au sein du « gauchisme européen », le besoin d’une véritable stratégie anti-capitaliste l’emportait sur le radotage idéologique classique.

    Ainsi, la « stratégie du P.38 » se comprend mieux dans sa finalité par la double défaite historique du PCI (à travers les grèves sauvages anti-compromis historique d’automne 76 et le saccage du Seguy italien, Lama, de l’Université de Rome par les étudiants), que par le raccourci simplet : durs/pas durs, violents/ non violents.

    Cette référence à l’Italie n’est pas pour nous le second piège à cons du « pays grand-Timonier », comme la Chine en joua le rôle ici entre 66 et 72. Ce qui nous frappe et nous intéresse dans l’exemple italien, ce sont les victoires réelles de forces populaires révolutionnaires dans leur façon de penser, d’agir, mais aussi de vivre en 1977.

    Loin de tomber dans les souricières de boutique ou baba-cool, ces forces populaires ont mis sur pied en quinze ans une dynamique dont la direction incombe aux gens eux-mêmes (et non plus à des bureaucrates de partis ou de groupuscules).

    En France, le règne des groupuscules, de 1966 à 1977, a contribué à mettre en pièces tout apport et anti-soupe PS/PCF des luttes de masse. La liste serait longue à faire des espoirs déçus par les conneries répétées des gauchistes idéologiques français : la liquidation des foyers autonomes d’usines, des groupes locaux de Secours Rouge, du mouvement des immigrés qui lança la grève nationale de septembre 73, des nombreuses expériences depuis 1968 au sein de la jeunesse, des activités offensives des paysans-travailleurs réduites souvent à néant par des querelles de chapelles, etc., toute cette liquidation laborieuse est à mettre au lourd passif du gauchisme.

    En dehors des restes du gauchisme culturel encore « à la mode », l’extrême-gauche traditionnelle n’a rien d’autre à proposer de « vivant » qu’un soutien critique pour 1978 à la gauche unie. Quant aux frustrés du Grand Soir, on leur glisse naïvement un « On verra après, peut-être qu’on débordera », entamant encore plus le potentiel (déjà rare) de confiance populaire les soutenant.

    Mais il serait absurde de résumer la lutte révolutionnaire, en France, aux bruits de chiottes des groupuscules gauchistes.

    En effet, il existe aujourd’hui des noyaux d’usines qui ont commencé à réfléchir à ce qui les attend face aux chemins sinueux et aventuristes proposés par les saints patrons de l’avenir « du peuple de France » (sociaux-démocrates du PS, euro-communistes du PCF).

    La lutte des SONACOTRA, malgré l’isolement volontaire dans lequel les contiennent les réformistes de gauche et d’extrême-gauche, a montré que la nouvelle classe ouvrière immigrée peut s’exprimer en toute autonomie. Et de plus qu’elle ne se limite plus seulement à des luttes minoritaires de secteur. Il en est de même pour les Lip ou les paysans du Larzac ou les viticulteurs qui passent progressivement de la révolte à une réflexion constructive et originale sur la lutte à mener contre le capitalisme dans tous ses aspects.

    Il est évident que cette force populaire est encore très faible. Elle a du mal à panser les coups pris dans la gueule depuis 1871 de la part des trahisons réformistes très variées et des déboires du gauchisme.

    Mais c’est avant tout à partir de sa réalité que nous, NAPAP, nous avons décidé d’exister et de nous battre.

    Que signifie notre forme d’organisation pour lutter ?

    Il est clair que nous ne sommes ni le parti combattant de quoi que ce soit, encore moins une nouvelle « Bande à Baader ».

    Nous avons tiré le bilan de pratiques politico-militaires étrangères qui mènent des combattants « spécialistes » à une lutte solitaire et suicidaire face à l’appareil d’État moderne.

    Notre pratique s’inscrit dans l’édification de l’autonomie ouvrière organisée au sein du mouvement populaire. Notre but n’est pas d’appeler à la formation de 1, 10, 100 NAPAP régis par une direction centrale, style état-major de la violence populaire potentielle. Nous abordons une autre étape qui consiste à nous fondre dans la dynamique du mouvement et non pas à chercher à en prendre la tête d’une façon officielle ou magouillarde.

    Cela pour réaffirmer notre volonté de ne plus être des délégués de l’action violente, qu’elle soit applaudie ou sifflée.

    Pourquoi en priorité l’autonomie ouvrière ?

    Parce qu’en dépit des bavardages philosophiques de salon marginal, la lutte des classes et Ia dynamique des couches révoltée du prolétariat restent la clé stratégique majeure pour foutre en l’air ce système social. Il est évident que le patronat l’a compris. Il suffit de lire les comptes rendus patronaux et gouvernementaux de la CEE pour découvrir que la convention européenne sur le terrorisme vise les degrés croissants de violence populaire et leur maturité politique.

    Mais le terrorisme d’État ne se manifeste pas seulement au cœur des usines. Toutes les formes de vie, de comportement sont touchées par les lourdeurs répressives de la société carnivore.

    Au niveau de l’habitat, on ne compte plus les expulsions arbitraires, les opérations quasi-criminelles des promoteurs qui saccagent les vieux quartiers pour y couler leur fleuve de béton macabre. Pour-tant, depuis l’expérience avortée de 1971 et des comités de mal-logés, des groupes de squatters tentent de vivre dans des îlots occupés. Mais les flics ne leur laissent guère le temps d’en profiter. Et changer de plus en plus souvent d’endroits rend la vie dingue aux dits squatters. La solution pour eux est-elle alors de se réfugier dans la drogue dure ou dans le pacifisme désespéré ? Le coktail Molotov reste parfois un argument plus convaincant que la résignation refoulée.

    Pour ceux qui ont un logis, la situation n’est guère plus réjouissante : immeubles souvent insalubres et loyers en hausse constante. Face à cet état de fait, la désobéissance civile est une pratique timide et mal connue en France. Auto-réduire son loyer, ses factures de gaz, d’électricité, s’attaquer aux prix hiérarchisés des transports, des cinémas, des théâtres, demeure la seule riposte possible et vivable. devant le pouvoir de l’argent.

    Il est grand temps d’imposer sa manière de vivre autrement qu’en ayant pour seul recours le choix d’un bon avocat. Pour les jeunes fauchés, étudiants sans boulot, prolos anti-syndicat-ronron, immigrés en ghetto racial, jeunes braqueurs ou casseurs, il n’y aura jamais de « bon avocat », mais toujours de sales flics pour leur balancer une grenade à tir tendu, ou une 357 magnum à la sortie d’une banque.

    Le mal s’étend maintenant à la nature elle-même, l’énergie nucléaire soutenue par la droite et la gauche réformiste (PS/PCF) est le dernier gadget des apprentis-sorciers de la recherche capitaliste. La lutte contre l’implantation des centrales nucléaires ne s’arrêtera pas grâce à un rassemblement non-violent, si chouette soit-il, ou un recours au Conseil d’État.

    Il est donc vital que le débat sur les ripostes efficaces à apporter contre le terrorisme d’État s’éten-de aussi bien dans l’usine qu’en dehors, y compris en nous-mêmes, car il serait aberrant de lutter, même les armes à la main, sans combattre les germes que l’idéologie dominante nous a collés dans la tête (passivité forcée des « femmes soumises », phallocratie, racisme…).

    Pourquoi la lutte armée ? Pourquoi. Tramoni ?

    L’affaire Tramoni a dévoilé le clivage créé par la mort de Pierre Overney. Dans l’histoire du mouve-ment révolutionnaire en France, on connaissait jusqu’à maintenant, le vieux fossé réformistes/« révolutionnaires ».

    Il faudrait maintenant être plus précis sur les subdivisions. Une nouvelle catégorie de penseurs est née : celle des dandies de la « révolution humainement possible » (cf. déclaration de Geismar, Victor, Le Dantec). Il est certain que, planqué derrière un bureau universitaire ou une maison d’édition, on ne craint pas trop les aléas de la restructuration industrielle, ni les coups de flingue ou de tournevis de la CFT. Il est étonnant que ces « anciens » ne s’en souviennent plus.

    Ce courant de parleurs à vide se cache derrière un discours réquisitoire très juste sur l’histoire du socialisme/Bunker aux vingt millions de morts (ses propres victimes) et sur les absurdités des militantisme gauchiste. D’où son impact passager depuis 1972. Mais lorsqu’on aborde les recettes proposées, on se rend compte de leur aspect fantomatique classable dans la rubrique « Soldes » sous le titre « Humanisme au rabais ».

    Nous avons abattu Tramoni, non pas comme des vengeurs, mais parce qu’il était le symbole du terrorisme patronal impuni. Parce que baisser les bras devant ce symbole équivaut à en créer d’autres, mais victimes ceux-là, du nom d’Overney ou de Maître. Pour combattre ce style de « paix sociale ». répondre au terrorisme d’État par des moyens aussi convaincants que les siens. L’utilisation du fusil ou du « P.38 » n’est pas un mythe pour Français en mal d’Italie ou d’Amérique du Sud. Elle demeure la seule argumentation de résistance et d’attaque que les multinationales et les patrons ne pourront jamais récupérer dans leurs bureaux d’études.
    — l’exécution du flic privé A. Tramoni ;
    — la tentative de destruction du stock de véhicules anti-grève bouchon de de Renault-Flins.
    — le plasticage du siège de la CFT.
    — les coups de feu tirés sur le siège administratif de Citroën.
    — l’attentat contre l’un des bureaux d’embauche de Simca-Chrysler.
    Toutes ces actions s’inscrivent dans un même schéma.

    1. Nier les thèses légalistes et soi-disant démocratiques des syndicats et de l’Union de la gauche, comme quoi ces gens une fois au pouvoir, tout s’arrangera pour le mieux avec les patrons et leurs nervis. Mais les patrons seront toujours là, même si l’usine passe sous le contrôle de l’État.

    2. Nier qu’une pétition pour exiger la dissolution d’une milice patronale comme la CFT ait quelque utilité sinon endormir la colère populaire. Idem pour le recours à la justice bourgeoise comme garant neutre des libertés.

    À ce propos, l’affaire du viol d’Issy-les-Moulineaux en 1972 par un commando CFT dans l’enceinte de l’usine Citroen-Balard est révélatrice de l’impuissance du légalisme. Depuis cinq ans d’instruction, aucun procès n’a eu lieu, malgré l’identification des coupables et la perquisition du juge au local CFT de l’usine à Balard, dans laquelle on retrouva trente barres de fer […]

    Sans récuser le caractère positif des juges progressistes, il est évident que si leur travail n’est pas relayé par des actions Illégales, il ne sert à rien […].

    C’est pourquoi nous avons décidé de sortir de la légalité bourgeoise ou réformiste et de pratiquer le lutte armée afin d’instaurer un autre type de vie et de rapporte humains entre les gens. De ce fait, les NAPAP n’auront pas d’attitude « critique » face aux irresponsables du Programme commun s’ils dirigeaient le gouvernement en 1978. Leur voie légaliste, et au contenu politique plus que douteux les amènera dans le même cul de sac que leurs collègues italiens du PCI : soit faire payer la crise aux plus pauvres et appliquer ainsi la même politique que Giscard-Chirac, soit tenter l’aventure démocratique socialiste à la chilienne ou à la portugaise sous le regard amusé de Carter, Chirac et autres Bigeard. Dans le second cas, ce sera toujours les mêmes qui paierons l’addition. Du fait que, fondamentalement, le Programme commun ne change rien à l’exploitation de l’homme par l’homme ou de la femme par l’homme, les NAPAP combattront les gérants futurs d’un capitalisme d’État avec les mêmes armes que celles que nous utilisons contre le capitalisme libéral de Giscard.

    Noyaux Armés pour l’Autonomie Populaire

    Inculpé !

    pour apologie de crimes, de meurtres, et d’incendies…

    Imprimerie Edit 71, 9, rue Auguste Métivier - 75020 Paris


    sources :

    Sur les NAPAP :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Noyaux_arm%C3%A9s_pour_l%27autonomie_populaire