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    [Misère du féminisme]

    notice :
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    [
    Misère du féminisme]. — Paris : La (1977-1985) Guerre sociale, [ca ] (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : bleu , papier blanc ) ; 60 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
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    • Liste des thèmes  : féminisme  ; sexisme et homophobie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte dans un cadre bicolore (bleu, blanc, bleu)

    texte :

    Misère du féminisme

    Le rapport le plus naturel de la femme à la femme, c’est le rapport de la femme à l’homme.
    Jenny von Westphalen.

    En opposant à la barbarie sordide du viol la barbarie froide et civilisée de la justice et de la prison, les féministes ne font que dévoiler leur collusion avec l’Etat et la société qu’elles prétendent dénoncer.

    Quant aux avocats, journalistes, politiciens — qui vivent et se nourrissent de l’abomination organisée en la rejetant sur quelques pauvres types — ils ne pensent qu’à enrichir le Code pénal quand il s’agit en fait de le supprimer.

    Morbides et hargneuses, les féministes prétendent représenter les femmes en les opposant fondamentalement aux hommes, en réprimant le besoin de l’autre sexe. Elles reprochent aux hommes d’être des hommes alors que cette qualité leur est déniée par la société.

    C’est là qu’apparaissent leur crispation sur leur propre misère, leur incapacité d’affronter et d’aimer les hommes, leur inaptitude à transformer leurs rapports avec les autres et à s’attaquer aux causes de l’insatisfaction et de l’atomisation sociales.

    Le monde du capital produit toutes sortes d’oppositions fausses pour masquer l’opposition centrale du prolétariat aux rapports marchands et au mode de vie qu’ils ont engendré. Après l’opposition entre jeunes et vieux, le fameux "conflit des générations", mis au rencart par la renaissance des mouvements sociaux depuis les années 60, les féministes nous remettent ça avec l’opposition hommes/ femmes : avoir quasiment réussi à créer un racisme de plus, voilà bien leur plus grande victoire.

    Le mensonge de leur revendication de l’autogestion de la personne humaine — qui veut conserver la société actuelle mais sans les tensions et les heurts qu’elle produit — voudrait faire croire que la femme peut disposer librement de son corps quand il lui faut, pour survivre, et comme les hommes, aliéner toute sa personne dans le travail salarié.

    Merde aux féministes, et chapeau les bombeuses !

    Les amis de la Guerre sociale, juin 1978.

    Imprimerie spéciale


    sources :

    Affiche anti-féministe d’un groupe d’ultra-gauche qui — sous l’intitulé « les bombeuses à chapeau » — a déjà saccagé la Librairie des femmes le 12 mai 1978 et qui soutiendra aussi le négationnisme du génocide anti-juif (2e Guerre mondiale).
    Voir aussi : https://incendo.noblogs.org/genresetclasses/sur-le-mlf-des-anees-1970/





    [Attention, voici le nouveau responsable de la lutte contre l’ennemi antimilitariste]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Attention, voici le nouveau responsable de la lutte contre l’ennemi antimilitariste]. — Paris : GRIT (groupe révolutionnaire insoumission totale), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 62 × 44 cm.

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    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
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    • Vie des mouvements  : Wanted !
    notes :
    descriptif :


    texte dans un cadre noir

    photo (portrait d’un haut-fontionnaire)

    texte :

    Attention

    voici le nouveau responsable de la lutte contre l’ennemi antimilitariste

    NOM : BARBEAU
    PRENOM : Charles
    SURNOM : "Barbouze"
    NÉ LE : 23 décembre 1932 à Valence — Age : 46 ans
    PROFESSION : Directeur de la gendarmerie et de la justice militaire depuis le 27 février 1979
    SIGNES PARTICULIERS : Spécialiste des coups fourrés
    REFERENCES :
    — 1958 — E.NA
    — 1960 — Délégation. Générale en Algèrie
    — 1967 — Conseil d’Etat
    — 1974 — Préfet de la Corrèze
    — 1977 — Détaché au ministère de l’Intérieur
    TACHES IMMEDIATES
    — Arrêter et emprisonner les quelques 16000 insoumis en cavale
    — Arrêter et incarcérer les déserteurs passés à l’ennemi intérieur
    — Réduite les demandes de statut d’objecteur
    — Infiltrer et neutraliser les réseaux clandestins d’insoumis totaux
    — Dissoudre les croupes antimilitaristes publiques et les réseaux d’entraide
    — Bayonner la presse antimilitariste
    — Neutraliser les comités de soldats

    Le Groupe Révolutionnaire Insoumission Totale vous souhaite bon courage, Monsieur le Directeur…

    Ici ou ailleurs , à bientôt…

    GRIT


    sources :
     


    [Aux prolétaires]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux prolétaires]. — Paris : La (1977-1985) Guerre sociale, [ca ] (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 60 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Blanqui, Auguste (1805-1881)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte dans un cadre tricolore (noir, blanc, rouge)

    texte :

    Aux prolétaires

    Oh ! Ce sont là de grands coupables et entre tous les plus coupables, ceux en qui le peuple trompé par des phrases de tribun, voyait son épée et son bouclier ; ceux qu’il proclamait avec enthousiasme, arbitres de son avenir.

    Malheur à nous, si, au jour du prochain triomphe, l’indulgence oublieuse des masses laissait monter au pouvoir un de ces hommes qui ont forfait à leur mandat ! Une seconde fois, c’en serait fait de la Révolution.

    Que les travailleurs aient sans cesse devant les yeux, cette liste de noms maudits ! et si un seul apparaissait jamais dans un gouvernement sorti de l’insurrection, qu’ils crient tous, d’une voix : Trahison !

    Discours, sermons, programmes ne seraient encore que piperie et mensonge ; les mêmes jongleurs ne reviendraient que pour exécuter le même tour, avec la même gibecière ; ils formeraient le premier anneau d’une chaîne nouvelle de réaction plus furieuse !

    Sur eux, anathème, s’ils osaient jamais reparaître !

    Honte et pitié sur la foule imbécile qui retomberait encore dans leurs filets.

    Ce n’est pas assez que les escamoteurs de février [1848] soient à jamais repoussés de l’Hôtel-de-Ville, il faut se prémunir contre de nouveaux traîtres.

    Traîtres seraient les gouvernements qui, élevés sur les pavois prolétaires, ne feraient pas opérer à l’instant même :
    1° Le désarmement des gardes bourgeoises ;
    2° L’armement et l’organisation en milice nationale de tous les ouvriers.

    Sans doute, il est bien d’autres mesures indispensables, mais elles sortiraient naturellement de ce premier acte qui est la garantie préalable, l’unique gage de sécurité pour le Peuple.

    Il ne doit pas rester un fusil aux mains de la Bourgeoisie. Hors de là, point de salut.

    Les doctrines diverses qui se disputent aujourd’hui les sympathies des masses, pourront un jour réaliser leurs promesses d’amélioration et de bien-être, mais à la condition de ne pas abandonner la proie pour l’ombre.

    Les armes et l’organisation, voilà l’élément décisif du progrès, le moyen sérieux d’en finir avec la misère.

    Qui a du fer, a du pain.

    On se prosterne devant les baïonnettes, on balaye les cohues désarmées. La France, hérissée de travailleurs en armes, c’est l’avènement du socialisme. En présence des prolétaires armés, obstacles, résistances, impossibilités, tout disparaîtra.

    Mais, pour les prolétaires qui se laissent amuser par des promenades ridicules dans les rues, par des plantations d’arbres de liberté, par des phrases sonores d’avocat, il y aura de l’eau bénite d’abord, des injures ensuite, enfin de la mitraille, de la misère toujours. Que le peuple choisisse !

    (Blanqui, Toast de Londres, 1851)

    Imprimerie spéciale


    sources :

    Publié par les Amis de la Guerre sociale ?



    [Contre les défenseurs de la condition prolétarienne]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Contre les défenseurs de la condition prolétarienne]. — Paris : La (1977-1985) Guerre sociale, [ca ] (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 60 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : travail, emploi
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte dans un cadre tricolore (noir, blanc, rouge)

    texte :

    Contre les défenseurs de la condition prolétarienne

    Si les auteurs socialistes attribuent au prolétariat ce rôle historique, ce n’est pas du tout, comme la Critique critique affecte de le croire, parce qu’ils considèrent les prolétaires comme des dieux. C’est plutôt l’inverse. Dans le prolétariat pleinement développé se trouve pratiquement achevée l’abstraction de toute humanité, même de l’apparence d’humanité ; dans les conditions de vie du prolétariat se trouvent condensées toutes les conditions de vie de la société actuelle dans ce qu’elles peuvent avoir de plus inhumain. Dans le prolétariat, l’homme s’est en effet perdu lui-même, mais il a acquis en même temps la conscience théorique de cette perte ; de plus, la misère qu’il ne peut plus éviter ni farder, la misère qui s’impose à lui inéluctablement — expression pratique de la nécessité —, le contraint directement à se révolter contre pareille inhumanité ; c’est pourquoi le prolétariat peut, et doit nécessairement, se libérer lui-même. Or il ne peut se libérer lui-même sans abolir ses propres conditions de vie. Il ne peut abolir ses propres conditions de vie sans abolir toutes les conditions de vie inhumaines de la société actuelle, que résume sa propre situation. Ce n’est pas en vain qu’il passe par la rude, mais fortifiante école du travail. Il ne s’agit pas de savoir quel but tel ou tel prolétaire, ou même le prolétariat tout entier, se représente momentanément. Il s’agit de savoir ce que le prolétariat est et ce qu’il sera obligé historiquement de faire, conformément à cet être. Son but et son action historique lui sont tracés, de manière tangible et irrévocable, dans sa propre situation, comme dans toute l’organisation de la société bourgeoise actuelle.

    (Marx, La Sainte Famille, 1845 )

    Imprimerie spéciale


    sources :

    Publié par les Amis de la Guerre sociale ?







    [Proclamation au peuple français]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Proclamation au peuple français]. — Paris : La (1977-1985) Guerre sociale, [ca ] (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 63 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : égalité et inégalité
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1789-1848
    • Noms cités (± liste positive)  : Maréchal, Sylvain (1750-1803)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte dans un cadre tricolore (noir, blanc, rouge)

    texte :

    Proclamation au peuple français

    La révolution française n’est que l’avant-courrière d’une autre révolution bien plus grande, bien plus solennelle, et qui sera la dernière.

    Le peuple a marché sur le corps aux rois et aux prêtres coalisés contre lui : il en fera de même aux nouveaux tyrans, aux nouveaux tartuffes politiques assis à la place des anciens.

    Ce qu’il nous faut de plus que l’égalité des droits ?

    Il nous faut non pas seulement cette égalité transcrite dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, nous la voulons au milieu de nous, sous le toit de nos maisons. Nous consentons à tout pour elle, à faire table rase pour nous en tenir à elle seule. Périssent, s’il le faut, tous les arts, pourvu qu’il nous reste l’égalité réelle !

    Législateurs et gouvernants qui n’avez pas plus de génie que de bonne foi, propriétaires riches et sans entrailles, en vain essayez-vous de neutraliser notre sainte entreprise en disant : Ils ne font que reproduire cette loi agraire demandée plus d’une fois déjà avant eux.

    Calomniateurs, taisez-vous à votre tour, et dans le silence de la confusion, écoutez nos prétentions dictées par la nature et basées sur la justice.

    La loi agraire ou le partage des campagnes fut le vœu instantané de quelques soldats sans principes, de quelques peuplades mues par leur instinct plutôt que par la raison. Nous tendons à quelque chose de plus sublime et de plus équitable : Le bien commun ou la communauté des biens ! Plus de propriété individuelle des terres, la terre n’est à personne ! Nous réclamons, nous voulons la jouissance communale des fruits de la terre : Les fruits sont à tout le monde.

    Nous déclarons ne pouvoir souffrir d’avantage que la très grande majorité des hommes travaille et sue au service et pour le bon plaisir de l’extrême minorité.

    Assez et trop longtemps moins d’un million d’individus dispose de ce qui appartient à plus de vingt millions de leurs semblables, de leurs égaux.

    Qu’il cesse enfin, ce grand scandale que nos neveux ne voudront pas croire ! Disparaissez enfin, révoltantes distinctions de riches et de pauvres, de grands et de petits, de maîtres et de valets, de gouvernants et de gouvernés.

    (Sylvain Maréchal, Manifeste des égaux, 1796)

    Imprimerie spéciale


    sources :

    Publié par les Amis de la Guerre sociale ?



    [Appel sur la légitimité politique de l’insoumission totale]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Appel sur la légitimité politique de l’insoumission totale]. — Paris : GRIT (groupe révolutionnaire insoumission totale) : GSI_ (Groupe de solidarité et d’information-insoumission), [ca ] (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 45 × 63 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; armée  ; manifeste
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte (une partie — un manifeste — dans un cadre noir)

    texte :

    Appel sur la légitimité politique de l’insoumission totale

    Un mouvement important se développe depuis plusieurs années en France et il est nécessaire que l’opinion française et internationale en soit mieux informée.

    De plus en plus nombreux, des jeunes gens sont poursuivis, emprisonnés, condamnés pour avoir refusé un an d’encasernement. Dénaturées par leurs adversaires mais aussi édulcorées par ceux-là même qui auraient le devoir de les défendra, leurs raisons restent généralement incomprises. Il est pourtant insuffisant de dire que cette résistance aux autorités civiles et militaires est une utopie courageuse ; révolte d’individus refusant de voir leur personnalité brisée, elle est une signification qui dépasse les circonstances dans lesquelles elle s’est affirmée et qu’il importe de ressaisir.

    Pour les insoumis, la lutte poursuivie soit clandestinement par actions directes, soit publiquement par propagande politique ne comporte aucune équivoque : c’est un combat dépassant le simple cadre anti-militariste, c’est une lutte menée contre l’État qui affecte de les considérer comme marginaux, mais aussi eux luttent précisément pour cesser de l’être. Il ne suffit pas de dire que l’armée est refusée en tant qu’armée de classe, armée impérialiste accompagnée de surcroît de sexisme ; il y a de cela dans toute armée. En fait par une décision qui consacre son pouvoir irréductible, l’État mobilise des classes entières de jeunes citoyens afin d’accomplir, en cas d’urgence, ce qu’il n’hésite pas lui-même à désigner comme une besogne de police, briseuse de grève contre le mouvement de refus généralisé. Faut-il rappeler que, plus de quinze ans après le guerre d’Algérie, le militarisme français, par suite des exigences de l’État, continue son œuvre de destruction dans le champ politique international ? (Djibouti, Tchad, bombardement au napalm au Sahara…).

    Ni armée de conquête, ni armée de guerre civile, ni armée de défense nationale, l’armée est peu à peu devenue un rouage idéologique fonctionnant pour lui-même et une caste dont même le pouvoir civil, se rendant compte de l’effondrement général des valeurs, semble prêt à dénier l’utilité.

    Aujourd’hui les autorités militaires entretiennent une répression arbitraire et absurde contre les ré-fractaires, par des tribunaux d’exception. Et l’armée, détournant les fins que l’ensemble du pays a l’illusion de lui confier, agissant parfois ouvertement et violemment en dehors même de sa légalité, continue son travail de perversion et d’assujettissement de l’ensemble des individus, en habituant les citoyens sous ses ordres à subir et à pratiquer des actions factieuses et avilissantes.

    C’est dans ces conditions que beaucoup de Français en sont venus à remettre radicalement en cause le sens des valeurs et des obligations hiérarcho-traditionnelles. Qu’est-ce que le civisme, lorsque dans certaines circonstances, il devient soumission honteuse ? Et lorsque par la volonté de ceux qui l’utilisent comme instrument de domination idéologique, l’armée s’affirme comme étant en fait l’école de l’obéissance servile et du crime, la révolte contre l’armée ne prend-elle pas un sens global ? N’y a-t-il pas des cas où le refus est un acte de légitime défense, où la désertion est un acte minimum de survie ?

    La simple objection de conscience ayant fini par être reconnue et restreinte par l’État et sa législation, il est normal qu’elle se soit trouvée dépassée concrètement par des actes toujours plus nombreux d’insoumission, de désertion aussi bien que d’auto-organisation du mouvement contre l’armée.

    Mouvements libres qui se sont développés en marge de tous les partis officiels, sans leur aide, malgré leur désaveu, et par nécessité contre eux. Encore une fois, en dehors des cadres et des mots d’ordre préétablis, une résistance est née, cherchant et inventant des formes et des moyens de lutte en rapport avec une situation nouvelle, dont les groupements politiques et les journaux d’opinion se sont entendus, soit par timidité doctrinale, soit par préjugés nationalistes ou moraux à ne pas reconnaître le sens et les exigences véritables.

    Les soussignés, considérant que chacun doit se prononcer sur des actes qu’il est de moins en moins possible de présenter comme des faits divers de l’aventure individuelle ; considérant qu’eux-mêmes à leur place, et selon leurs moyens, ont le devoir d’intervenir, non pas pour donner des conseils aux hommes qui ont à se décider personnellement face à des problèmes aussi graves, mais pour demander à ceux qui les jugent de ne pas se laisser prendre à l’équivoque des mots et des valeurs, déclarent :
    — Nous respectons et jugeons justifiés les actes d’insoumission totale et de désertion. — Nous respectons et jugeons justifiés l’auto-organisation des divers groupes d’insoumission totale ainsi que les réseaux d’aide qui peuvent se créer autour d’eux. — Nous défendrons la cause des insoumis totaux qui contribue à abattre les fondations du vieux monde.

    Premiers signataires :

    Arrabal - Simone de Beauvoir - Marcel. Body - Charles Belmont - Pierre Bourgeade - Georges Bernier Claude Bourdet - Jean-Michel Caradec’h - Collectif Radio Libre - Robert Castel - Georges Casalis - Fia Colombo - Rédaction du C.A.P - François Cayenne - Jean Catu - Isabelle Cebu - François Chatelet - Jean-Roger Caussimom - Chantal Chamaf - Jean Cardonnel - Revue "Cahiers du Cinéma" - René Dumont - Me Odile Dhavernas - Bernard Dimay - Françoise d’Eaubonne - Gérard Fromenger - Jean-Pierre Faye - Viviane Forrester - Danièle Fournier - Samy Frey - Félix Guattari - Gérard Guégan - Pierre Goldfayn - André Gorz - Xavière Gauthier - Gébé - Me Gisèle Halimi - Guy Hocquenghem - Jean-Edern Hallier - Jacques Henric - Claude Jaget - Evelyne July - Alain Jaubert - Alain Jouffroy - Elie Kagen - Julia Kristeva - Jean-Jacques Lebel - André Laude - Jean-Pierre Le Dantec - Henri Laborit - Ginette Laborit - Éric Losfeld - Annie Leclerc - Serge Livrozet - Jean Lapeyrie - Annie Lebrun - Maxime Le Forestier - Denis Langlois -Me Jean Meloux - Théodore Monod - Jean-Pierre Manchette - Jacques Monory - Bernard Noël - Nicoulaud - Marc Oraison - May Picqueray - Journal le Réfractaire - José Pierre - Marcellin Pleynet - Olivier Reveult d’Allonnes - Denis Roche - Me Christian Revon - Rezvani - Emmanuelle Riva - Gérard Soulier - Jean-Paul Sartre - Delphine Seyrig - Philippe Sollers - l’équipe de la revue "Sorcières" - René Schérer - Me Toubiana - Alain Touraine - Haroun Tazieff - Anne Vergne - Docteur J.P. Vernand - Frank Venaille - Jacques Vallet -

    Pour signer et diffuser cet appel, pour gendre contact avec le G.R.I.T, et pour tout soutien financier, écrire à
    G.S.I - 320 rue St Martin 75003 - Paris -

    imp. sp.


    sources :
     






    [Chant funèbre pour Jaruzelski]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Chant funèbre pour Jaruzelski]. — Paris : [s.n.], (Édit 71 (Paris)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 64 × 45 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Pays de l’Est (Bloc de l’Est)  ; Pologne  ; URSS
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte encadré

    texte :

    Chant funèbre pour Jaruzelski

    Tout le battage mené autour de la répression en Pologne, des emprisonnements, du maintien de l’ordre par l’armée et la milice, ne sert qu’à masquer ce qu’a été la réponse prolétarienne au coup de Jaruzelski : perpétuation de la pratique des grèves, sabotages, refus de se soumettre. Le mouvement ouvrier polonais n’a pas été écrasé, et ceux qui le pleurent regrettent en fait leurs illusions sur une impossible conciliation.

    Jaruzelski et ses alliés, l’empire russe et les banquiers occidentaux, ont donné la troupe pour imposer les conditions préalables (travail obligatoire, hausse des prix, dévaluation du zloty) au remboursement de l’énorme dette extérieure. Le mouvement est encore trop faible pour se permettre de jouer le jeu de l’insurrection : c’est avec raison que les ouvriers polonais, isolés, affaiblis par une situation très dure, ont évité le bain de sang et refusé de donner des martyrs. Au lieu de se jeter sous les chars, comme certains l’auraient aimé, ils ont eu recours à leur arme favorite : le blocage de la production. En redonnant son sens originel à la notion de grève, ils ont paradoxalement bien mieux et bien plus aidé le prolétariat d’Europe et du monde que tous les faux amis du peuple polonais n’ont pu aider celui-ci.

    Et maintenant qu’il faut bien nourrir les prolétaires polonais, les gouvernements d’Europe et des pays de l’Est, en prenant en charge une part plus grande de la pénurie, ne pourront que développer malgré eux les conditions qui permettront au prolétariat polonais de briser son isolement et d’être rejoint par le prolétariat de l’ensemble des pays voisins. Tout ce qui diffuse la crise, l’empêche de se concentrer en Pologne, est favorable à l’extension de la lutte.

    Ce qu’il faudra bien finir par enterrer, c’est le compromis historique à la polonaise entre les staliniens en place et ceux qui auraient souhaité une démocratisation du régime politique et des conditions de l’exploitation sans s’attaquer à ses bases. Solidarité, en un an, était devenu une institution avec ses 40 000 permanents, son leader et ses experts, précisément en s’opposant aux grèves qui continuaient, en traitant dans le secret avec les autorités, et en expulsant les gêneurs. Experts et même syndicalistes ont leur place dans ce qui doit suivre l’état de guerre : Jaruzelski a trop besoin d’eux.

    En France, c’est le tollé contre les staliniens et l’empire russe. Mais quand Marchais déclare : « Le chef du gouvernement s’appelait Jaruzelski. Il a fait appel à des mesures exceptionnelles, en quelque sorte l’article 16 de notre propre constitution qui prévoit des pouvoirs exceptionnels », c’est qu’il est contraint d’annoncer la couleur. En France aussi nous avons des Hernuzelski. Ceux qui appellent de leurs voeux un boycottage et un blocus des pays de l’Est ne peuvent guère que se rallier à la bannière du président des États-Unis, justifiant les préparatifs matériels et idéologiques d’une guerre. Il est réactionnaire de vouloir fermer les frontières que le capital a ouvertes et d’isoler ceux que l’on prétend soutenir. C’est le prolétariat russe qui réglera son compte à la bourgeoisie soviétique et pas les États occidentaux ou l’idéologie des droits de l’homme.

    Imprimerie Edit 71


    sources :
     


    [Le véritablement testament de l’État]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le véritablement testament de l’État]. — [S.l.] : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , texte en défonce , papier blanc ) ; 64 × 46 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : État et étatisme  ; syndicalisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Pologne
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte noir au blanc

    texte :

    Le véritablement testament de l’État

    « La vérité est ce qui s’inscrit en négatif des apparences »

    La Pologne devient dans sa phase Révolutionnaire à la fois ce qui exige la fin de tout et à la fois le « trou-positif » dans la politique du Monde de l’État.

    L’État ne gouverne plus en Pologne

    Il n’y a pas de syndicat et déjà plus d’Église. L’Etat vient de perdre la Pologne, il nous faut lui faire perdre le Monde.

    L’Église, après avoir été l’outil de seconde zone de tout impérialisme, en disparaissant devient malgré elle l’outil du Prolétariat qui la supprime. Si les prolétaires vont encore à la messe en nombre aujourd’hui, ce n’est pas pour s’esquinter la bouche dans de vilains cantiques mais pour se communiquer des informations pour la grève générale et rejoindre la jeunesse de l’histoire naissante.

    L’ordre règne mais ne gouverne pas.

    Fin du syndicalisme paisible

    « Le syndicalisme peut négocier avec le pouvoir, pas avec le peuple ».

    Alors que toutes les salopes s’accordent dans l’unité syndicale à reconnaître l’exis-tance de Solidarité dans le Monde, les Révolutionnaires Polonais démontrent pra-tiquement, à contrario, que Solidarité n’a jamais été un syndicat au grand dépit des ordures qui le dirigeaient. Aussitôt les accords de Gdansk signés, sans attendre que l’encre ne sèche, le pouvoir, jouant encore le jeu, les trahissait déjà, au moment même où les Révolutionnaires avançaient de nouvelles revendications non-négociables.

    L’idée d’un syndicalisme libre, avant d’avoir été jetée en pâture au peuple somnolent par le Pouvoir, fut jetée en pature au pouvoir par les Révolutionnaires. Par là même, c’est l’histoire du syndicalisme ouvrier qui se trouve résumée. En deux années de pratiques Révolutionnaires, lei Polonais sont passés du syndicat comme outil de leur émancipation à l’émancipation directe sans outil. À mesure que l’entreprise de cette émancipation trouve son expression qualitative, l’outil s’use et doit disparaître.

    Ici, si les journaputes débavent inlassablement les mêmes nouvelles déjà vieillies, c’est bien pour détourner, avec le concours des salopes politiciennes, l’attention générale vers ce qui ce fait ailleurs et pour éviter soigneusement de parler réellement de ce qui de semblablement magnifique s’annonce déjà ici.

    Les révolutionnaires ne doivent pas négocier la liberté en Pologne, mais l’imposer partout !!!

    Viendra le temps ou la question de savoir si les hommes aiment la liberté ne se posera plus, il ne pourront plus aimer qu’elle.


    sources :
     





    [Contre l’impérialisme, contre Reagan]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Contre l’impérialisme, contre Reagan]. — [S.l.] : Action directe, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 62 × 44 cm.

    • Affiches par pays  : France
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    • Liste des thèmes  : impérialisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : États-Unis
    • Noms cités (± liste positive)  : Action directe
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    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (français, turc et arabe) ]

    texte :

    Contre l’impérialisme, contre Reagan

    L’impérialisme, c’est le capitalisme mondial, exploitation, oppression, injustice. C’est la domination planétaire et de tous les jours, la domination des exploiteurs sur notre quotidien comme sur les continents, la domination des individus comme des peuples.
    L’impérialisme est mondial, il est français tout autant qu’américain ou mais le chef de file de l’impérialisme est le capitalisme américain. Celui-ci représente tous les impérialismes réunis ! Le terroriste REAGAN est le commis voyageur de l’impérialisme américain ; ennemi des peuples du monde entier, il doit être accueilli par la haine de tous les prolétaires, il ne doit voir que des poings dressés et des armes chargées !
    • contre le porc REAGAN, contre l’impérialisme américain et ses représentants de toutes nationalités, contre la dictature mondiale des exploiteurs,
    • pour la libération de tous les prolétaires,
    • pour la révolution,
    • pour le communisme,
    Combattons l’impérialisme par l’action armée et unitaire de tous les révolutionnaires ! Solidarité offensive des peuples du monde ! Fraternité internationale de tous les prolétaires dans l’ACTION DIRECTE !

    Emperyalizm ; dünya kapitalizmidir, sömürüdür, baskıdır, eşitliksizdir, her gün dünyanın üstündeki, günlük yaşamda ve kıtalar üzerinde sömürenlerin egemenliğidir, kişilerin ve halkların ezilmesidir.
    Emperyalizm bir dünya sistemidir, fransız, amerikan veya bir başka ülkenin ama emperyalizmin başı amerikankapitalizmidir bütün emperyalistlerin toplamıdır.
    Terörist Reagan amerikan emperyalizminin gezici uşağıdır. Tüm dünya halklarının düşmanıdır. Tüm proleterlerin kiniyle karşılanmalıdır.
    Geldiğinde önünde kalkmiş yumruklar, dolu silahlar görmelidir !
    • Reagan domuzuna karşı, amerikan emperyalizmine karşı ve onun tüm milliyetlerden temsilcilerine karşı, uluslararası sömürücüler diktatoryasına karşı,
    • tüm proleterlerin kurtuluşu için,
    • devrim için,
    • kominizm için,
    Emperyalizme karşı silahlı mücadele verelim ve tüm devrimciler birleşelim.
    Yaşasın dünya halklarının aktif dayanışması yaşasın dünya proleterlerinin enternasyonal kardeşliği ACTION DIRECTE

    [complètement faux. À corriger un jour : يالبظ حي ارسماليت الحعالي تت بالإمنتغدرل ’
    د. الراظل + )!ارستعا العلل ىاليريع؛
    و بمفحة ها ليبح , ا محرا ,الك فاه
    . !4 اد مرا لبك عالية . فظرب
    ف رفسي ها الى مسيفيدك وى
    زاهقف حي اعررتكاءا مأس الذى) تمزع :
    8 امد لراس) الذي بمثل عسيعم
    2 1 لهج “بخان + ص الممثل المتول للك سيريا ليه
    ا ه ريكيحز شان شرب ب راسي لس لي
    مكان » ركذم ررح ف رنسا , بالضؤصر ر١لغظب
    هما و2 ١ لحييت العاملءت , "فت أن لعفي أمابه
    421 الرفوعة غضبا والمرضت الرمهع ناء !!
    ديد ادنر ير ٠ ريخأن". حير ل برابة ال مركي” وممفليمادر
    ا الستغلين الحالييخ عقن 0
    بر جميح اللاء حبنر» جىا الزر وال شتمرا كحك
    لتقارس الأحبرياليم بريه لوخ ل اريت ِ
    واخياض شعوب الإجالم ١ ود امت الغو قا (ممبخك
    العالبخ ي فرظ لوي
     !]

    action ★ directe

    DOCOM éditions internationales de contre information


    sources :
     

    1982
    Affiche liée


    [Contre l’impérialisme, contre Reagan]

    notice :
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    [
    Contre l’impérialisme, contre Reagan]. — [S.l.] : Action directe, . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

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    [ texte (français, turc et arabe) ]

    texte :

    Contre l’impérialisme, contre Reagan

    L’impérialisme, c’est le capitalisme mondial, exploitation, oppression, injustice. C’est la domination planétaire et de tous les jours, la domination des exploiteurs sur notre quotidien comme sur les continents, la domination des individus comme des peuples.
    L’impérialisme est mondial, il est français tout autant qu’américain ou mais le chef de file de l’impérialisme est le capitalisme américain. Celui-ci représente tous les impérialismes réunis ! Le terroriste REAGAN est le commis voyageur de l’impérialisme américain ; ennemi des peuples du monde entier, il doit être accueilli par la haine de tous les prolétaires, il ne doit voir que des poings dressés et des armes chargées !
    • contre le porc REAGAN, contre l’impérialisme américain et ses représentants de toutes nationalités, contre la dictature mondiale des exploiteurs,
    • pour la libération de tous les prolétaires,
    • pour la révolution,
    • pour le communisme,
    Combattons l’impérialisme par l’action armée et unitaire de tous les révolutionnaires ! Solidarité offensive des peuples du monde ! Fraternité internationale de tous les prolétaires dans l’ACTION DIRECTE !

    Emperyalizm ; dünya kapitalizmidir, sömürüdür, baskıdır, eşitliksizdir, her gün dünyanın üstündeki, günlük yaşamda ve kıtalar üzerinde sömürenlerin egemenliğidir, kişilerin ve halkların ezilmesidir.
    Emperyalizm bir dünya sistemidir, fransız, amerikan veya bir başka ülkenin ama emperyalizmin başı amerikankapitalizmidir bütün emperyalistlerin toplamıdır.
    Terörist Reagan amerikan emperyalizminin gezici uşağıdır. Tüm dünya halklarının düşmanıdır. Tüm proleterlerin kiniyle karşılanmalıdır.
    Geldiğinde önünde kalkmiş yumruklar, dolu silahlar görmelidir !
    • Reagan domuzuna karşı, amerikan emperyalizmine karşı ve onun tüm milliyetlerden temsilcilerine karşı, uluslararası sömürücüler diktatoryasına karşı,
    • tüm proleterlerin kurtuluşu için,
    • devrim için,
    • kominizm için,
    Emperyalizme karşı silahlı mücadele verelim ve tüm devrimciler birleşelim.
    Yaşasın dünya halklarının aktif dayanışması yaşasın dünya proleterlerinin enternasyonal kardeşliği ACTION DIRECTE

    [complètement faux. À corriger un jour : يالبظ حي ارسماليت الحعالي تت بالإمنتغدرل ’
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    421 الرفوعة غضبا والمرضت الرمهع ناء !!
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    1982
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    [Libération immédiate de Frédéric Oriach]

    notice :
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    [
    Libération immédiate de Frédéric Oriach]. — Paris : Partis et mouvements non anarchistes, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 59 × 39 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : prison  ; révolution  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Palestine
    • Noms cités (± liste positive)  : Oriach, Frédéric (1953-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    Libération immédiate de Frédéric Oriach

    Peur des exploiteurs : espoir des exploités !
    Terreur des bourgeois : liberté des prolétaires !

    Plus de deux millions de chômeurs vont tomber encore plus bas dans la misère : le patronat et ses va-lets socialistes en ont ainsi décidé. Les restructurations, c’est-à-dire la rationalisation du profit, jettent à la rue des milliers de travailleurs, et ce n’est pas près de finir.

    Chaque jour les prix augmentent sur les marchés, pour les transports, pour tout. La sécurité sociale elle-même se voit remise en question par un grignotage incessant.

    Aurions-nous accepté de Giscard de telles attaques contre les acquis des travailleurs ?

    Aurions-nous accepté sous Giscard l’amputation directe des revenus des travailleurs pour engraisser par d’incessant cadeaux le grand patronat multinational et pour répondre aux revendications avides des sangsues mercenaires que sont les cadres, petits commerçants et autres salopards de privilégiés ?

    Non ! et il faut bien aujourd’hui la force des révisionnistes, des réformistes collaborateurs, des traîtres à la classe ouvrière que sont le parti soi-disant communiste français et ses larbins des directions bureaucratiques syndicales, pour tenter d’étouffer la colère des prolétaires.

    Plus les bourgeois s’engluent dans leurs contradictions et plus ils doivent faire suer les prolétaires. Pour cela l’internationale des exploiteurs fonctionne bien. Giscard envoyait ses paras garantir l’esclavage des prolétaires africains dans les mines de cuivre de Kolwézi, aujourd’hui le colonialiste Mitterrand lance ses chiens de guerre sur Beyrouth pour faire la police aux cotés de ses complices sionistes, obéissant ainsi fidèlement aux directions du lobby sioniste, contre les peuples libanais et palestiniens.

    Et pourquoi les porcs se gèneraient-ils donc ? Ils peuvent bien nous dire : „vous avez voté, et bien payez maintenant."

    De droite ou de gauche, les bulletins de vote et les soi-disantes réformes ne correspondent qu’aux éternelles magouilles des politicards, tous plus véreux et valets de la bourgeoisie les uns que les autres.

    De gauche ou de droite, tous sont des escrocs qui nous trompent avec ce cirque qu’est leur parlement pourri et leur démocratie qui n’est que le masque écœurant de la dictature des bourgeois !

    Mais tout cela finira !

    Tous les travailleurs, tous les exploités en ont plus que marre de ce système sans cesse replâtré et qui, rose ou blanc, n’a d’autre fonction que de pomper notre sueur et notre sang au profit d’une poignée de parasites bouffis de suffisance, d’hypocrisie, de cynisme et de rapacité.

    De ceux qui ne veulent plus ramper, de ceux qui en ont assez de supporter toute cette merde, de ceux qui sont des prolétaires ou des révoltés, se lèvent des partisans.
    Eh bien nous sommes quelques uns à être de ceux-là.

    Et peu à peu, malgré la répression, malgré l’intoxication, les calomnies et les déformations de notre combat, je sais que nous serons forts et nombreux à constituer dans ce pays où n’existe plus même un simulacre d’opposition politique, et qu’alors la guérilla enflammera la vieille Europe des feux de la guerre de classe !

    Ce qui m’est reproché par la police politique de Mitterrand est de penser cela et de le dire ; parce qu’il est dangereux de penser librement, dangereux tout simplement de penser sans au préalable faire acte d’allégeance à la social-démocratie, sans avoir léché les bottes de Mitterrand et de ses laquais.

    Dangerosité de l’interrogation sur ce qui sépare la brutalité dominatrice de la violence vitale bouleversant l’ancien pour faire naître le nouveau.
    Dangerosité de crier la permanence de l’espoir.
    Dangerosité de s’acharner au-delà des prisons, de nos peurs et de nos déchirures, à vivre les risques d’une vie à vivre.

    C’est être partisan que de penser cela, que de crier cela, que de tenter de vivre cela. Et, de cette dangerosité du partisan, ceux qui veulent freiner l’histoire, en nous confisquant la volonté vécue d’un autre monde, se font pour tâche de nous figer un profil de mort : terroristes.

    Aujourd’hui, prisonnier de l’État social-démocrate, c’est de moi dont il peut être question et de ma vie dont ils veulent faussement décalquer ce profil, sclérosé parce qu’unique, immobile et faux.

    "Profil de terroriste", image spectaculaire dont les gestionnaires de la soumission veulent recouvrir et salir ceux qui portent la volonté communiste.

    Lorsque Mitterrand faisait guillotiner des partisans du F.N.L. algérien, il les appelait terroristes. Tous les Hitler, Pétain, Mitterrand, Begin, Khomeyni, nomment terroristes les résistants anti-nazis, les moudjahidins algériens, les fédayins palestiniens, les guerilléros iraniens… si c’est ça être "terroriste", eh bien, j’en suis !

    L’État impérialiste bourgeois ne fait que montrer sa peur et donc la justesse de notre combat quand il me jette en prison sans la moindre preuve, en m’accusant de toutes les légitimes actions armées qui ont été menées cet été 82 à Paris contre les représentants des assassins et exploiteurs sionistes, mercenaires de l’impérialisme mondial.

    Devant la juste ligne de la révolte, de combat et d’internationalisme révolutionnaire que portaient ces actions anti-sionistes, la social-démocratie impérialiste montre au grand jour sa peur et sa faiblesse en m’emprisonnant sur la seule base de mes écrits dont je réaffirme ici l’engagement :

    — Je revendique pleinement ma fraternité révolutionnaire avec tous les camarades tels que les Fractions Armées Révolutionnaires Libanaises, Action Directe et autres groupes combattants internationalistes qui mènent la guérilla contre l’impérialisme.

    — J’affirme ainsi mon total engagement aux côtés de la Palestine pour que triomphe la lutte armée de libération nationale et de classe du peuple palestinien. Pour que l’exemple de la Palestine indique toujours d’avantage aux peuples du Moyen-orient la voie de la révolution. Pour que les prolétaires d’Occident s’emparent eux aussi du souffle de la Palestine et qu’ici également de l’exigence d’une autre terre surgissent des fédayins ! Parce que lorsqu’au coeur même de la bête impérialiste les étincelles de la guérilla se font jour et que rouge se fait le drapeau de Palestine, c’est l’espoir de la Révolution mondiale qui est à naître.

    Palestine vivra, Palestine vaincra !

    Par la construction d’une politique révolutionnaire, par l’internationalisme prolétarien combattant, par l’offensive sur tous les terrains de la lutte des classes, organisons et menons la guérilla !

    Contre la dictature et ses gestionnaires socio-démocrates, action directe dans la lutte armée pour le communisme !

    TOUT LE POUVOIR AUX PROLETAIRES !

    POUR LE COMMUNISME.

    PRISON DE LA SANTE, LE 20 NOVEMBRE 1982

    Frédéric ORIACH
    Prisonnier politique
    211 564 3/19
    42, rue de la Santé
    75014 Paris

    Subversion
    revue internationale pour le communisme

    Pour la Belgique :
    Boîte Postale 150
    rue Sterckx 5
    1060 Bruxelles


    sources :
     







    [La révolte Fleury]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La révolte Fleury]. — Paris : Parloir libre, . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

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    texte

    photo (2 mutins poing levé)

    texte :

    La révolte Fleury

    Oser lutter, oser vaincre !

    Les taulards nous montrent le chemin

    DIMANCHE 5 mai : le matin au D4 de Fleury, les détenus refusent de réintégrer les cellules, s’approprient les clefs et détruisent une partie du bâtiment. Les flics rentrent et massacrent avec la douceur qui les caractérise. Bilan : 21 blessés que les medias transformeront en drogués, terroristes, etc., s’ensuivent transferts, mitards…
    LUNDI : Suppression des parloirs au D2 et D4 qui suscite la révolte du D2. Rebelotte, entrée, des flics le matin, nouveaux cris. Le D1 et le D5 s’y mettent l’après-midi, réintervéntion des flics.
    MARDI : Bois d’Arcy : 15 adolescents montent sur le toit de leur bâtiment à la suite de la mort d’un détenu, et y restent 2 jours et 2 nuits sous la pluie. Les détenus plus âgés tentent de les rejoindre et sont repoussés par l’intervention des flics.
    MERCREDI : À Lille, Nice, Metz… les détenus s’affrontent avec les forces de l’ordre.
    JEUDI : À Fresnes, 80 détenus montent sur les toits et ne réintègrent leurs cellules qu’après intervention des flics et la mort d’un des leurs. Agitation à la Santé et à la prison de Bastia.

    Qui sont les taulards ?

    Jeunes, immigrés, chômeurs, délinquants : la faute à qui ? Qui est né voleur ? assassin ? terroriste ? PERSONNE !

    Chômage, racisme, exploitation, misère, voilà ce qui crée la prison.

    Des cités casernes, à l’usine, de l’ANPE à la prison, voilà bien l’itinéraire classique tracé par la bourgeoisie mondiale pour les prolétaires. Il n’y a pas d’alternative à la prison, que la des-truction de ce qui l’engendre.

    C’est sûr, les maris, les frères et les sœurs, les femmes qui sont derrière les murs vivent déjà l’enfer. C’est vrai aussi que c’est dans la lutte que l’enfer commence à se briser, que les tau-lards se rencontrent, se parlent et fraternisent. Il faut que les familles et amis sachent que si tous les leurs sont dans la lutte, l’administration pénitentiaire et les flics ne pourront plus en isoler quelques uns (ceux qu’ils appellent les « meneurs ») et les briser.

    Les parloirs libres, la tenue pénitentiaire, les draps, la coupe des cheveux, la radio, les journaux, les lettres, tout cela a été conquis par la lutte en 1974 et depuis. Sachons saluer et encourager leur lutte. Dedans et dehors. Sachons faire vivre leurs revendications jusqu’à la fin de la barbarie.

    — destruction des QHS (déguisé en QI)
    — de vrais parloirs libres pour toutes et tous
    — possibilités d’être a son choix, seul ou avec d’autres détenus.
    — suppression du prétoire et du mitard
    — délai limite de détention préventive et plus de libérations conditionnelles quelque que soit le delit ou le crime !

    Soyons présents devant les taules à chaque mouvement, à l’heure des parloirs (même et surtout s’ils sont supprimés). Desserons l’étau, brisons l’isolement, nous sommes les seuls à pouvoir le faire. Préparons des initiatives à l’extérieur (grève de la faim, manifestations, etc.) et tout ce qui peut nous ras-sembler.

    ÉCOUTER "PARLOIR LIBRE", tous les dimanche de 22h30 à 24 h sur Fréquence Montmartre 98.8. Téléphoner au 223.39.39 ou écrivez au 18, rue La Vieuville 75018 Paris vos témoignages, vos propositions et discuter des initiatives de soutien aux détenus en lutte…

    L’ÉQUIPE DE PARLOIR LIBRE
    DES PROLÉTAIRES !
    Paris, le 11 mai 1985


    sources :
     



    [Lettre ouverte à Abdelkarim Khalki, Georges Courtois et Patrick Thiolet]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Lettre ouverte à Abdelkarim Khalki, Georges Courtois et Patrick Thiolet]. — Grenoble : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : bleu , papier blanc ) ; 46 × 65 cm.

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    descriptif :


    texte

    texte :

    Lettre ouverte à Abdelkarim Khalki, Georges Courtois et Patrick Thiolet

    Les requins ont cherché à faire de toi un chef, Courtois. Alors qu’un de tes amis, dehors, confiait : "Ce n’est pas un chef, non, mais un mec qui a des couilles comme ça !". La formule a bien l’inconvénient de ne pas dire que les femmes aussi peuvent "en avoir" —souvenons-nous de Martine Willoquet et d’Evelyne Segard pour n’évoquer que des situations similaires —, mais sachez que nous ne vous ferons pas l’insulte de vous considérer comme des héros : ceux qui le feraient avoueraient par là qu’ils auraient désiré vous voir mourir, après vous avoir évidemment admirés en train de dessouder quelques poignées de RAID crevures, ce qu’à aucun moment ils ne compteraient faire eux-mêmes. "Martyr, c’est pourrir un peu !". Vous avez eu l’intelligence de vous rendre, et vous n’avez pas à en rougir. Il n’était pas nécessaire de qualifier tout ceci de "demi-échec, demi-réussite" : les réussites totales, dans ce monde, ne sont que celles de ce monde et de ceux qui le maintiennent ainsi.

    Vous aviez poussé trop loin le bouchon, et l’injure à media, la blessure que vous aviez infligée était trop profonde, pour qu’ils vous laissent partir. Ce n’est pas la présence de deux magistrats, que tout le monde méprise fort justement, jusqu’aux dirigeants eux-mêmes, qui aurait empêché les salauds de vous massacrer.

    Si Froussard a dû se livrer à son prétendu "corps-à-corps psychologique", ce n’est pas qu’il soit dans son tempérament de discuter. C’est au niveau politique que l’on voulait éviter un bain de sang, car cela aurait grippé le mécanisme d’enterrement de votre acte, qu’il était question d’actionner le plus rapidement possible : l’anonymat, vite, l’anonymat !, seul recours efficace contre une telle attaque. Les journalistes ont entendu la requête, et le couperet, celui qui coupe la tête de tous les esclaves chaque matin en les renvoyant éternellement à l’anonymat dont ils n’ont aucun espoir de sortir, même et surtout vis-à-vis de leurs plus proches, ce couperet est tombé : les media vous ont oubliés, ou évitent du moins de parler de vous — car votre souvenir les hantera encore certainement longtemps. Ils ont tué Mesrine, pour le faire taire, ce n’est pas pour s’embarrasser de trois cadavres trop bavards.

    Sans diminuer pour autant les talents de Mesrine, on peut émettre l’hypothèse sans grand risque de se tromper, que l’État avait depuis longtemps les moyens de le neutraliser. Si la police le laissait courir, c’est certainement parce que le déploiement du discours des media avait encore trop besoin de l’existence d’un "ennemi public numéro un", censé exprimer tout le bien dans lequel l’idéologie dominante du moment tenait l’affirmation de la révolte, de l’individu autonome et du ramassement sur soi, tels qu’ils s’expriment dans la clandestinité. S’il a été finalement sup-primé en novembre 1979, c’est qu’à la fois dans ces comportements il allait trop loin (dénonciation de la collusion entre le "milieu" et les corps censés le combattre, et surtout trahison de la règle du jeu médiatique en laissant pour mort le journaliste de "Minute" Jacques Thillier), et que l’époque commandait d’en finir définitivement avec les "ennemis publics numéro un" : le spectacle de l’insatisfaction avait fait son temps.

    Dès lors, il fallait neutraliser ou dissuader tous les individus qui auraient pu être tentés de prendre, fût-ce de manière symbolique, la relève :
    — Taleb Hadjadj, qui avait fait en taule la connaissance de Mesrine, et a été retrouvé pendu à Fresnes le 26 février 1979…
    — Roger Knobelspiess, qui fut l’objet en juillet 1983 d’une machination policière visant à le descendre : par miracle, il échappa aux balles et ne fut qu’arrêté et inculpé pour un braquage dont il est notoirement innocent
    — Radiça Joanovic, ami de Sulak, descendu délibérément par la police alors qu’il préparait l’évasion de Sulak en mars 1984
    — François Besse, neutralisé, on peut le penser, par l’évocation de son prénom à l’occasion de la mort de Lebovici, rééditeur de "L’Instinct de mort" de Jacques Mesrine ; est-il encore vivant, d’ailleurs ?
    — Bruno Sulak, assassiné par les matons de Fleury en mars 1985
    — Charlie Bauer, oublié à Fleury, et qui vient d’écoper de onze ans
    — Jean-Charles Willoquet, qui pourrit dans les Quartiers d’Isolement
    — Gérard Lebovici*, dont l’assassinat réel en mars 1984, mais aussi forcement symbolique, résume tous les autres, en ce qu’il semble signaler une réaction droitière s’opposant aux nouvelles théories pénales, présentes avant lui cependant, qu’incarne aujourd’hui Robert Badinter.

    Il existe depuis longtemps un "débat" entre deux conceptions juridiques contradictoires :
    — la première, d’inspiration anglo-saxonne, privilégie les peines de prison courtes, dures et terrorisantes, la séparation prison-extérieur restant bien marquée
    — la seconde, inspirée du marxisme, a commencé à se manifester dès les années vingt en Union Soviétique ; elle s’est développée depuis dans certains pays de l’Est avant de s’imposer petit à petit en Europe, d’abord en Italie ; un avocat de Lyon résumait en 1970 cette opposition ; "Hier il s’agissait de constater une infraction, c’est-à-dire de sanctionner un fait, l’accomplissement d’un acte défendu. Aujourd’hui on a substitué à cette notion primaire l’idée de conflit. On ne se contente pas de rapprocher un acte de certaines normes préalables. On se demande ce qui a provoqué ce comportement délictueux. Le problème judiciaire s’est ainsi ’enrichi de nombreux facteurs, psychologiques, psychiatriques, économiques et sociaux, dont les Juges des temps passés n’avaient pas la moindre idée. La recherche doit être poursuivie. Le but est de sauver les hommes d’eux-mêmes, de les aider à trouver leur place dans la Société. Exigence d’humanité et de fraternité, mais aussi d’efficacité." ; et une affiche récente ajoutait : "La Psychanalyse enseigna au Droit qu’on domestique mieux un homme en le mettant en mouvement qu’en le maintenant immobile ; pour peu que l’on sache diriger discrètement ce mouvement et l’homme à la fois vers une auto-limitation ressentie comme libératrice.".

    Certains tenants de la première conception, regardés à juste titre comme de sérieux activistes spécialisés dans la lutte contre la subversion, regroupés dans l’“Institut d’Histoire Sociale” de Paris, ont été cités dans une brochure comme responsables probables, en accointance avec les services secrets et policiers, de la mort de Gérard Lebovici.

    L’actualité réserve parfois, comme "ils" disent, de surprenantes coïncidences : au moment où vous rappeliez l’atrocité de l’enfermement dans et hors la prison, Robert Badinter rendait public son projet de nouveau Code Pénal, expression des nouvelles théories en vogue qui cherchent précisément à organiser l’oubli à ce sujet. Ce qui est remarquable, c’est que ce ministre des occasions perdues semble bien désabusé quant aux chances de succès de son enfant, comme il l’est déjà depuis longtemps vis-à-vis de la modernisation du Droit. Car celle-ci avait besoin pour s’imposer de :
    — héros du type Mesrine, transgresseur de la loi, mais sans aller jusqu’à critiquer les fondements du Droit (il acceptait par exemple le principe de l’existence des prisons et se montrait par trop complaisant à l’égard des media, véritables producteurs du Droit aujourd’hui)
    — anciens détenus combatifs s’étant attaqué aux attributs les plus archaïques de la loi (QHS, peine de mort, etc.) et s’étant reconvertis dans un militantisme en faveur de la modernisation du juridique, type Knobelspiess
    — la compréhension du corps policier et de la magistrature.

    Or Mesrine a été abattu, Knobelspiess a failli l’être et de puis s’est finalement refusé à tenir le rôle qui lui était imparti (c’est pour cela qu’il croupit maintenant en taule**), et les policiers et magistrats, dans leur grande majorité, n’ont rien compris.

    Exit donc bientôt Badinter ainsi que tous les héros potentiels ou hérauts de la modernisation juridique. Exit donc également pour l’anonymat dont il n’aurait jamais dû sortir, aux yeux des media, Georges Courtois. Il n’y a plus de place dans la terreur médiatique que pour des tueurs anonymes, simples expressions fantasmatiques de la terreur d’Etat, caractérisés par leur absence totale d’humanité et d’intelligence. C’est ainsi que les "tueurs du Brabant" viennent opportunément esquisser un lien entre les "terroristes aveugles venus du Proche-Orient" d’un côté, et les gangsters qui ont pris, encore et toujours ce même jeudi 19 décembre, les usagés du métro "en otage" (dixit un présentateur à la télévision). Vous-mêmes avez été traités de "terroristes", évidemment.

    Quand par bonheur — par malheur pour ce monde — un homme, qui a conservé, malgré vingt années de légumisation, des qualités d’homme peu communes, contraint les media à communiquer au reste de l’humanité que ça existe encore, un homme, et que ça veut encore exister, les journalistes qui, eux, ont perdu — tout juste le temps de quelques bulletins de paie, toute trace d’humanité et d’intelligence, n’ont plus le choix : c’est à qui proclamera le plus haut et fort que les propos de Courtois sont incohérents ("Libération" excelle dans cet art), ou sussurera qu’il ne cherche que la reconnaissance des caméras***. Ils s’y entendent, ceux qui crient à la censure dès qu’on touche à leur sacro-sainte liberté d’expression de conneries en tous genres, ils s’y entendent pour se taire quand le ministère de l’intérieur saisit des cassettes de prise de vue, ainsi que les déclarations écrites de Courtois. Ils s’y entendent pour vous prêter des motivations qui ne sont que la projection de leurs propres obsessions les plus viles.

    Pourtant, Courtois le leur a dit : "Oui, je retourne en prison. Quant à vous, vous êtes des requins qui me déplaisez particulièrement !".

    C’est cela qu’ils nomment volonté de reconnaissance et de se justifier devant les media. Comme si "LES MEDIA" était un sujet de l’histoire (comme aiment à l’indiquer les flics qui ne loupent pas une occasion de rendre hommage aux journalistes et de louer leurs interventions au cours d’affaires comme la vôtre), dont il faudrait demander l’avis avant de faire l’amour ou de penser. Il est vrai cependant que c’est bien ce qui se réalise sous nos yeux tous les jours. La terreur s’améliore, les sens du spectateur y participent.

    C’est précisément là que vous avez fait mal, en ce que vous avez révélé l’extraordinaire fatuité de tous ceux qui parlent à la place des autres**** : psychologues, sociologues, politiciens, publicitaires et journalistes.

    Vous avez touché à leurs sondages chéris, ceux-là mêmes par lesquels ils cherchent à se rassurer sur la possibilité d’un nouveau Mai 68, le dégoût pour la politique, que savons-nous encore ? Lorsque Courtois a posé, devant des dizaines de millions de spectateurs, cette question aux jurés : "Quel effet cela vous fait-il, vous qui étiez venus pour juger, d’être jugés à votre tour ?", combien de millions d’entre eux auront été capables de retourner la question à leur téléviseur ? Combien auront su dire : "Quel effet cela vous fait-il, vous autres journalistes qui ne savez que juger et condamner les gens, d’être jugés à votre tour ?" ? Combien de centaines de milliers d’entre eux auront su se dire : "Quel effet cela me fait-il d’être jugé à mon tour, moi qui suis habitué à juger des choses du monde et de la vie des gens que je ne connais, pas plus que le monde d’ailleurs ?" ?

    Combien de milliers d’entre eux, Courtois, auront su répondre à cette question autre chose que ce que te répondit ce juré : "pas d’effet !" ? Et s’il n’y en a que cent qui aient su vous comprendre dans vos interrogations, c’est déjà bien. La valeur s’améliore, l’essence des acteurs y participe.

    Car enfin, ce que ne supportent pas nos sondeurs hystériques, c’est qu’un homme pose une question ayant un sens, à un autre homme étant en situation de la comprendre et d’y répondre. Ce qu’à l’inverse, on en conviendra, un sondage évite toujours soigneusement, même quand il s’agit de sondages intimes. Ce qu’ils ne peuvent tolérer, c’est que des gens se penchent pratiquement sur la question de la communication, car qu’en serait-il en ce cas de leur prétention à être les seuls à pouvoir en parler ? Qu’en serait-il de leurs discours stupides selon lesquels ce monde met à la disposition de chacun d’immenses moyens de communication ? Rien, il n’en resterait rien.

    Les gens découvriraient, abasourdis, qu’on ne les sonde pas pour connaître leur opinion (ils n’en ont pas), mais pour leur faire croire qu’ils en ont une. Les politiciens n’en sont plus à persuader les gens de voter pour tel ou tel, ils se tiennent les coudes pour tenter de convaincre le passant qu’il doit bien avoir quelque part une petite préférence pour le veston par dessus l’épaule, ou bien les dents en plastique.

    Si nous nous penchions un tant soit peu sérieusement sur la question de la communication entre les êtres, nous saurions déjà que nous n’avons rien à envier à ces spectateurs du Heysel qui, bien après la fin du match, ne savaient toujours pas ce qui s’était passé, quand trois cent millions de téléspectateurs pouvaient voir et revoir à l’envi, et ce dès les premiers instants, les scènes les plus atroces.

    Plus loin encore que des propos sensés chez un homme, les media ne supportent pas — même quand il s’agit de l’État — qu’on leur commande, et surtout pas les actes réels des hommes, car ceux-ci vont presque toujours à l’encontre des conditions existantes. Quand un homme agit, c’est qu’il est insatisfait et ceci est très souvent dangereux.

    "Pourvu qu’il ne se passe rien !", voilà leur pensée. "Pourvu qu’il semble se passer quelque chose !". voilà leur gagne-pain quotidien, tel qu’il se donne à voir dans leur adulation pour l’entreprise à la Tapie, parée désormais de toutes les qualités humaines dont les hommes eux-mêmes ont été dépossédés.

    Jeudi dernier, à l’opposé, il s’est passé quelque chose : vous avez entrepris, réellement entrepris, et sans vous retrouver au tapis pour autant. Vous avez commandé aux media : la couardise du journaliste est telle qu’il n’a pu vous désobéir. C’est par crainte de tout ce qui peut évoquer un désordre révolutionnaire que la télévision ne peut s’empêcher d’aller voir ce qui se passe quand "ça craint". C’est parce qu’elle est la police secrète moderne, avec tous les autres services de presse et de radio, qu’elle est contrainte de venir observer ce qui la terrifie. Elle ne tire pas, comme la vieille police, elle mitraille. C’est précisément dans les occasions, rares, où les actes réels des hommes lui commandent, comme dans le cas de votre aventure, où vous avez agi consciemment et intelligemment, ou dans le cas du "drame du Heysel", où les hommes sont apparus au comble de la dépossession de leurs propres actes et de leurs conséquences, que les media se posent la question dite de déontologie. Comme s’ils avaient un tant soit peu de morale ! En fait, c’est de trouille qu’il s’agit, de la terreur qu’ils ont de se faire piéger à leur tour. Car, ce que ces peureux croient saisir en venant "couvrir" l’événement, ils ne le saisissent qu’au travers de leurs objectifs, et c’est ainsi qu’ils ne comprennent absolument rien.

    Ce sentiment d’impunité, l’impossibilité absolue de toute implication réelle dans les situations, sont tels que. comme l’a avoué un caméraman présent dans la salle des Assises de Nantes, ils ne comprennent même Pas qu’une balle tirée dans leur direction puisse les atteindre : c’est ainsi que des reporters peuvent filmer leur propre mort, en croyant jusqu’au out la regarder à la télévision. Le sentiment d’impunité est ce qui explique l’abusement absolu du journaliste et lui confère cette totale absence de pudeur lui permettant de rentrer par effraction dans la vie personnelle des hommes sans même qu’ils ne s’en rendent compte, ni les uns ni les autres.

    Tu as bien fait, Courtois, de percer d’une balle un des objectifs des assassins embusqués, comme tu as su si bien les reconnaître. C’est ainsi qu’on tue le regard abusé. Maintenant, qu’allez-vous devenir, après un tel moment de réalité ?

    Les journalistes vont revenir à l’attaque, sans doute. Ce qui l’indique, c’est cette manie qu’ils ont de souligner une intelligence au-dessus de la moyenne chez tous les individus qui les ont piégés : c’est ainsi qu’ils préparent la possibilité de récupérer ces hommes qui leur échappent. comme ils l’ont fait ou tenté avec Sulak, à qui les journalistes de "L’Autre Journal" avaient proposé une tribune à ronger.

    Avant de vous quitter, nous voudrions vous dire combien nous avons été touchés par le geste de Khalki, combien il nous rappelle que certaines qualités morales et affectives ne sont toujours pas anéanties. Mais que cela doit être dur de penser qu’il y a des Broussard et des Mancini. avec leurs dégueulis de mensonges, dans le même monde que le vôtre !

    Nous voudrions vous dire combien votre geste nous va droit au coeur et à la raison, tout comme ce fut le cas de la geste des taulards mutinés au printemps dernier.

    Mercredi 25 décembre 1985

    * Gérard Lebovici était un peu au monde du spectacle, en tant que rouage incontournabie du cinéma français. ce que Jacques Mesrine était au gangstérisme. Thierry Lévy, son avocat,. indiquait : "Ce qui le fascinait dans le cas de Mesrine. c’est que lui-même avait très bien su expliquer comment il avait été aspiré par les media". Sa double personnalité trouvait un expression dans son activité d’éditeur à vocation révolutionnaire d’inspiration situationniste (Éditions Champ Libre).
    ** Son procès doit prochainement se dérouler du 6 au 17 janvier à la cour d’Assises d’Évry.
    *** Un journaliste a évoqué le fait que les trois hommes savaient ce qu’ils voulaient dire mais que la télévision les en empêchait : terrible aveu de la terreur qu’exerce directement celle-ci sur les consciences. Même quand pour une fois un homme parle clair, la télévision le persuade qu’il déraisonne.
    **** A cet égard. nous vous demandons de nous remettre à notre place si vous considérez un tant soit peu que nous le faisons vis-à-vis de vous : nous avons conscience de prendre un risque.

    Imp. des Dauphins - Grenoble


    sources :

    Note manuscrite au dos de l’un des exemplaires :
    « Lettre rédigée par Victor, soumise avec mon texte à 3 personnes. Je retire le mien pour me consacrer à celui-ci exclusivement — chaque phrase, chaque idée y furent débattues — puis ce texte fit l’objet d’une lecture générale à Grenoble regroupant 13 personnes. Depuis des contacts existent entre Courtois sa femme et nous ; nous n’arrivons pas à obtenir de nouvelles de P. Thiolet, ni de Khalki. La sœur de l’épouse de Courtois vient d’obtenir un permis de visite… nous attendons.
    Doc disponible à Marseille sur l’affaire et ses suites.
     »

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Courtois






    [texte (journal mural) photo (squatt)]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    texte (journal mural) photo (squatt)]. — Lyon : Coordination libertaire (Lyon) ; [et al.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 43 × 31 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : logement, habitat  ; procès  ; squatt
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    texte (journal mural)

    photo (squatt)

    texte :

    La Passe muraille

    nº 1 - Prix libre

    Contre information Croix-Rousse, mai 1986

    C’est le printemps bonjour les expulsions !

    16 mars 1986, non seulement l’hiver juridique se termine, mais la droite est de retour… “Occupants illégaux, locataires qui ne peuvent plue payer, dehors”. Comme chaque année à cette période ce sont toujours les meures qui trinquent.

    Nous habitants du 14 rue Neyret étions dans cette situation. Depuis début décembre nous habitions dans cette maison. La propriétaire, la baronne de Montalembert de Sérains nous assigne en procès, courant janvier. Face à l’unique raison invoquée par la bourgeoise : “le droit à la propriété”, nous déclarions qu’il nous avait été impossible, preuves à l’appui, de trouver un logement par le biais des régies. Nous invoquions le droit à l’habitat pour tous et l’urgence pour ceux qui ont besoin d’un logement et non pour ceux qui le laisse à l’abandon. Résultat nous sommes expulsables le 16 mars.

    Pour stopper la procédure nous assignons la propriétaire en référé d’après l’article 613.1 du Code de la Construction “On n’a pas le doit d’expulser des gens non relogés”. Nous demandons un délai, ou la négociation d’un bail. Le 25 Avril, le juge nous donne 2 solutions aussi farfelues l’une que l’autre : “Allez à la campagne si vous voulez rester en groupe”.
    “Habitez seuls si vous voulez vivre en ville.”
    À nouveau nous sommes expulsables.

    Nous suivons les conseils du juge. Alors, individuellement nous demandons des relogements auprès de tous les offices HLM de Lyon. Toutes les réponses sont pour nous qui sommes jeunes, chômeurs, célibataires, sans garant ou immigré, négatives. Sur cette base nous assignons la propriétaire en référé pour le 23 mai pour redemander un délai d’occupation.

    Rendez-vous au tribunal de grande instance, le 23 mai à 13 h 30, venez nombreux

    À la Croix-Rousse comme dans tout Lyon, c’est la COURLY qui gère le quartier à sa guise : détruire les ilôts insalubres pour les rendre habitables. Elle crée deux types de logements. Les appartements "à loyers libres" qui s’adressent à une population ayant des revenus élelvés. Les habitations à loyers modérés qui se caractérisent par des listes d’attente interminables et certaines conditions à remplir. Pour les familles défavorisées existe l’aide personnalisée au logement. Cette aide devient un coupe-gorge si un membre de la famille part. Les APL diminuent et le loyer n’est plus payable.

    Or à la Croix-Rousse il y a toute une couche de la population qui ne satisfait pas ces conditions et qui ne peut se reloger. La COURLY ne lui offre aucune possibilité, elle la vire. Ces gens subissent la cris-se du logement.

    Pourtant de nombreux immeubles et appartements sont laissés à l’a-bandon, ce qui est scandaleux.

    Ni les régies, ni les propriétaires, ni les offices HLM n’ont pu satisfaire nos besoins collectivement et même individuellement. Face à cette situation nous nous sommes pris en charge, et cela fait maintenant cinq mois que nous habitons au 14 rue Neyret une maison vide depuis dix ans qui par ailleurs convient entièrement à nos besoins et à nos désirs.

    Nous désirons régulariser notre situation. Nous sommes actuellement soutenus par des associations et des gens du quartier, pour réclamer :
    - soit un délai de la part de la justice
    - soit la réquisition de cette maison par la mairie et le préfet (cette procédure existe et nous voulons la rétablir).

    Rendez-vous mardi 13 mai place des Terreaux pour se’ rendre en delegation a la mairie du 1°.

    Une hirondelle ne fait pas le printemps

    Au 51 rue du Bon Pasteur, des locataires quittant leur logement proposent un nouvel occupant à la régie qui donne son accord verbal. Bob se présente donc avec fiches de paie, caution et un garant (conditions imposées à la location). Apparemment sans raison, la régie refuse soudain la signature du bail tout en confirmant aux anciens locataires que l’appartement reste à louer. Serait-ce l’origine algérienne de Bob qui motive son refus ?

    Fin décembre 85, et avec le soutien des occupants de la rue Neyret, de l’ASTI, de la Coordination logement 1er et 4ème et des colocataires du 51, Bob s’installe illégalement dans le logement.

    Fin janvier, suite à ces pressions la régie accepte bob comme occupant légal.

    Les habitants du 14 rue Neyret soutenus par les associations :
    Le Collectif utilitaire / Le Comité Logement 1 et 4 et Caluire / L’Union locale CFDT / La CSG / Stop Racisme / Le PSU / Libre gauche / L’ASTI / La Coordination libertaire


    sources :

    https://bianco.ficedl.info/article3354.html




    [Action directe : grève de la faim depuis le 1er décembre]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Action directe : grève de la faim depuis le 1er décembre]. — Paris : Action directe, (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 55 × 39 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : grève  ; prison  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Action directe  ; Meins, Holger (1941-1974)  ; Sands, Bobby (1954-1981)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    photo (cadavre d’Holger Meins)

    texte :

    Action directe : grève de la faim depuis le 1er décembre

    Plus de 80 jours

    Réunion publique : mercredi 24 février

    127, rue Marcadet, Paris 18e à 20 h

    — fermeture immédiate des mitards et des quartiers d’isolement !
    — non à la différenciation !
    — droit au regroupement pour tous !

    Détruire les individus pour détruire les idées mais les maintenir« en vie » par la torture de l’alimentation forcée

    Il est temps d’agir !

    [photo :] Holger Meins, militant de la RAF, assassiné par la RFA après 52 jours de grève de la faim.

    Depuis 80 jours, quatre militant(e)s d’Action directe sont en grève de la faim illimitée pour exiger :
    - Le regroupement par le statut de prisonnier politique.
    - La fermeture immédiate des Quartiers d’Isolement de Sécurité Renforcée.

    Rappelez-vous, depuis des années, et particulièrement cet été, les détenu(e)s se révoltent contre l’isolement sous toutes ses formes.

    Quelle justice a donc cours en France ?

    Justice, qui, aux militant(e)s politiques d’Action Directe refuse le regroupement par l’obtention du statut de prisonnier politique, qui relaxe les assassins des militants Kanaks de Hienghiene, qui libère, avec ou sans les formes, les flics meurtriers de jeunes et/ou d’immigrés, qui protège Michel Droit, qui se refuse à inculper Chalandon, qui n’a toujours pas inculpé les assassins de Malik Oussekine…

    Au nom de qui ce pouvoir et cette justice de classe refusent-ils les revendications des militant(e)s d’Action Directe ?

    Au nom de l’État terroriste responsable du plasticage du Rainbow Warrior, au nom de l’État des "affaires" en tous genres Boulin, Chalier, Gordji, Luchaire … ? Au nom de l’État assassin du militant syndicaliste et politique Lucien Barbier ?

    Et, est-ce encore au nom de cet État que des pressions sont exercées sur les témoins appelés au procés ? La grève de la faim des militant(e)s d’Action Directe pour la satisfaction de leurs revendications est légitime.

    Ces militants sont déterminés à la conduire jusqu’à ses ultimes conséquences.

    Ceux et celles qui, aujourd’hui, luttent pour une transformation de la société, ne peuvent pas rester passifs devant l’anéantissement physique et moral des militant(e)s d’Action Directe. Rappelons-nous de Bobby Sands et de Holger Meins !

    Pour la fermeture immédiate des Quartiers d’Isolement et de Sécurité Renforcée !

    Pour le droit au regroupement !

    Collectif d’Information sur la Grève

    Imp. spéciale


    sources :
     

    1988

    1981

    1978
    Affiches liées


    [État ? Qu’est-ce que cela ?]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    État ? Qu’est-ce que cela ?]. — [S.l.] : [s.n.], [ca ]. — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : État et étatisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Nietzsche, Friedrich (1844-1900)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    frise grecque

    texte :

    État ? Qu’est-ce que cela ?

    État est le nom le plus froid de tous les monstres glacés. Il ment d’ailleurs froidement, et ce mensonge sort de sa bouche : “Moi, l’État, je suis le peuple”

    Quoi qu’il dise, il ment — et quoi qu’il ait, il l’a volé.

    Tout est faux en lui : il mord avec des dents volées, le chien hargneux. Même ses entrailles sont fausses.

    Nietzsche.


    sources :
     

    [ 1988 & post]
    Affiche liée


    [France-noir. Procès d’Action directe]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    France-noir. Procès d’Action directe]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 55 × 39 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : grève  ; justice  ; procès  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Action directe  ; Aubron, Joëlle (1959-2006)  ; Meins, Holger (1941-1974)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural  ; soutien à militants …
    notes :
    descriptif :


    journal mural (parodie du quotidien France-soir) :
    texte
    photos (policier armé ; Joëlle Aubron ; cadavre de Holger Meins)

    texte :

    France-noir

    nº 13.505 […] Samedi 30 janvier 1988 ; sainte Martine

    exclusif Procès d’Action directe
    [photo] Joëlle Aubron, après 60 jours de grève de la faim, se défend avec une énergie remarquable…

    Chaque accusé a été enfoncé

    Météo [photo] aujourd’hui : prison-répression

    Fermeture immédiate des mitards et des quartiers d’isolement ! Non à la différenciation ! Droit au regroupement pour tous !

    Grève de la faim : 10e semaine
    Détruire les individus pour détruire les idées

    Il est temps d’agir !

    Depuis 60 jours, quatre militant(e)s d’Action directe sont en grève de la faim illimitée pour exiger :
    - Le regroupement par le statut de prisonnier politique.
    - La fermeture immédiate des Quartiers d’Isolement de Sécurité Renforcée.

    Rappelez-vous, depuis des années, et particulièrement cet été, les détenu(e)s se révoltent contre l’isolement sous toutes ses formes.

    Quelle justice a donc cours en France ?

    Justice, qui, aux militant(e)s politiques d’Action Directe refuse le regroupement par l’obtention du statut de prisonnier politique, qui relaxe les assassins des militants Kanaks de Hienghiene, qui libère, avec ou sans les formes, les flics meurtriers de jeunes et/ou d’immigrés, qui protège Michel Droit, qui se refuse à inculper Chalandon, qui n’a toujours pas inculpé les assassins de Malik Oussekine…

    Au nom de qui ce pouvoir et cette justice de classe refusent-ils les revendications des militant(e)s d’Action Directe ?

    Au nom de l’État terroriste responsable du plasticage du Rainbow Warrior, au nom de l’État des “affaires” en tous genres : Boulin, Chalier, Gordji, Luchaire … ? Au nom de l’État assassin du militant syndicaliste et politique Lucien Barbier ? Et, est-ce encore au nom de cet État que des pressions sont exercées sur les témoins appelés au procès ?

    La grève de la faim des militant(e)s d’Action Directe pour la satisfaction de leurs revendications est légitime.

    Ces militants sont déterminés à la conduire jusqu’à ses ultimes conséquences.

    Ceux et celles qui, aujourd’hui, luttent pour une transformation de la société, ne peuvent pas rester passifs devant l’anéantissement physique et moral des militant(e)s d’Action Directe.

    Rappelons-nous de Bobby Sands et de Holger Meins !

    Pour le fermeture immédiate des Quartiers d’Isolement et de Sécurité Renforcée !

    Pour le droit au regroupement

    [photo] Holger Meins, militant de la RAF, assassiné par la RFA, après 52 jours de grève de la faim.


    sources :

    France-Noir — parodie du quotidien France-Soir — a connu au moins un autre numéro, comme « Quotidien irrégulier », nº 1 le 14 juillet 1975, 6 pages.


    1988

    1981

    1978
    Affiches liées







    [Ils spéculent, nous occupons !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Ils spéculent, nous occupons !]. — Lyon : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : logement, habitat  ; luttes urbaines  ; squatt
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    texte

    dessin (squatt « On n’attend olus, on se sert ! »attaqué par un bulldozer)

    texte :

    Ils spéculent, nous occupons !

    Depuis 1986, les habitants de la Croix-Rousse assistent à une politique de réhabilitation effectuée par les propriétaires et les promoteurs privés : achats, rachats, création de sociétés immobilières, associations de propriétaires se multiplient. On rénove à tour de bras et les prix des appartements montent en flèche.

    C’est bien parce que nous ne voulons plus être des pions sur l’échiquier des promoteurs-spéculateurs immobiliers. Et que plus que nous défendre, nous voulons affirmer nos besoins, nos envies que nous nous sommes constitués en association intersquatt : VIS-LÀ, SANS SOUCI

    Cette Association, “vis-là, sans souci”, implantée sur le quartier de la Croix Rousse, regroupe à ce jour, 2 ilots de squatts et des individus mal logés et/ou sensibilisés par le problème du logement : au 44, Rue Burdeau
    et au 1, Place Chardonnet.

    Dans ces immeubles squattés, existe un projet de réhabilitation, run plus avancé que l’autre :

    Ainsi, sur la place Chardonnet…
    L’un des nouveaux propriétaires, MM. OGIER & PM’EN est partie prenante de l’AFUL du Passage THIAFFAIT et également de l’AFUL de la rue Leynaud où des flagrants délits de spéculation ont été constatés (procès avec Municipalité…) Est-ce une des raisons qui a fait :
    • que 4 des occupants d’appartements laissés délibérément vides ont obtenu 2 mois de délai lors de leur passage en référé, ce 15 mars dernier ?
    • que les locataires en titre, soumis à la loi de 48 ont freiné le piolet de “réhabilitation-spéculation” par le simple fait d’exiger que soit respectée la légalité (relogement dans des conditions similaires pendant la durée des travaux, l’information sur la nature des travaux, leur coût et montant du loyer après travaux ?).

    Et… au 44 rue Burdeau…
    En avril 89, le propriétaire décède et lègue l’immeuble dans son ensemble aux œuvres sociales de sa commune d’origine : St Igny de Vers (69). Et, c’est précisément au début de l’été que la Régie Pozetto, qui assume la gérance de l’immeuble, entreprend des démarches pour tester la résistance des locataires :
    • lettre leur proposant l’achat de leur appartement, multi-plié par deux par le prix des travaux,
    • visites chez les locataires accompagnées d’un “soi-disant nouveau propriétaire” (deux). n’étant en fait qu’éventuel acheteur,
    • métrés en tous genres pour préciser l’avancement du projet de réhabilitation etc.

    Sans qu’aucun renseignement fiable sur leur devenir ne leur soit fourni, les locataires savent simplement qu’ils sont devenus indésirables parce que la régie emploie tous les moyens pour le leur faire savoir…

    La Municipalité de St-Igny-de-Vers est responsable de cet état de fait, d’autant plus, que ceux que l’on prénomme sans droit, ni titre mais aussi sans toit sont à ce jour menacés d’expulsion par cette Municipalité qui leur a intenté un procès.

    Sans doute s’estime-t-elle en droit d’agir comme n’importe lequel des spéculateurs et alors, l’action sociale qu’elle développe a de quoi nous laisser rêveur ?

    Mais nous ne laisserons pas ces pratiques se développer dans le silence. La Municipalité devra les assumer publiquement, nous allons nous y appliquer.

    L’association “Vis là sans souci”, se propose aussi de :
    • constituer un réseau de solidarité et de résistance contre toutes tentatives d’expulsion des occupants avec ou sans titre,
    • de s’opposer aux coupures EDF et aux saisies d’huissiers d’effectuer un recensement des appartements vides en vue d’organiser leur réquisition.

    mais aussi :
    • D’encourager la gestion collective des immeubles, ce qui implique la disparition du loyer (seule une indemnité calculée selon les ressources des individus permettrait l’entretien courant et les réparations).
    • De promouvoir la reconnaissance du statut d’occupant : Information, consultation, réalisation de tous projets de réhabilitation des immeubles en collaboration avec les occupants des lieux, choix passible d’un mode de vie affinitaire sur un immeuble.

    Vis là sans souci.


    sources :

    1989 ou 1990 :
    https://hal.science/hal-00283886v1/file/art%20annales%20urbaines%201992.pdf



    [Le Père Duchesne]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Père Duchesne]. — Paris : Amis du Père Duchesne, . — 1 affiche (photocop. ) : n. et b. ; 42 × 30 cm.

    • Affiches par pays  : France
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    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    vignette (bandit du 18e siècle)

    texte :

    Le Père Duchesne

    aux rodéo-boys de Vénissieux, aux pétroleurs de Watts, aux dynamiteros des Asturies, aux Travailleurs de la Nuit, à la Section des Gravilliers, au central téléphonique de Barcelone, aux Enragés de Nanterre, aux prolétaires de Gdansk, aux joy-riders de Belfast, aux barricadiers de la rue Gay-Lussac, aux fédérés du Point du Jour, aux incontrolados de la Colonne de Fer, aux fanatiques de l’Apocalypse, aux flying-pickets du Yorkshire, aux Acratas de Madrid, aux incendiaires de Tottenham, aux chaoten de Kreuzberg, aux insurgés de Reinosa, à l’armée du général Ludd, aux grévistes sauvages des Appalaches, aux mutins du tribunal de Nantes, aux marins de Cronstadt, aux Lascars du LEP, aux irréductibles de la Chiers, aux émeutiers d’Alger, au Vieux de la Montagne, aux frondeurs de Gaza, aux Zengakuren de Tokyo, aux spartakistes du Wedding, à tous les évadés, aux saboteurs de Mirafiori, aux street fighting men dé Berkeley, au divin marquis, aux rebel-workers de Lordstown au township de Soweto, aux olvidados de Santiago…÷

    Le Père Duchesne nº1
    BP 460
    75122 Paris Cedex 03


    sources :

    https://bianco.ficedl.info/article3370.html