France
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4564 affiches :
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[ texte ]
- texte :
Les anarchistes au peuple !
Malgré toutes les calomnies, toutes les insanités, tous les mensonges déversés contre les anarchistes par des politiciens sans loyauté…
Malgré la presse immonde, payée pour nous discréditer et nous faire passer pour des énergumènes, des bandits ou des fous…
Malgré tout, nous espérons que le peuple qui souffre, le peuple qui pense, n’est pas tombé si bas dans l’erreur, qu’il ne puisse nous écouter et nous comprendre.
C’est sans violence de langage, sans paroles outrancières, que nous nous adressons à ce peuple, auquel nous appartenons, avec l’espoir qu’il saura discerner où se trouvent ses véritables défenseurs.
Citoyens !
Parce que, dès les [premières] craintes de guerre, nous [… crie] aux gouvernants :
« Halte-là ! Vous ne disposerez pas du peuple comme d’un troupeau de moutons ou c’est l’insurrection que vous déchainerez »…Parce que nous avons dénoncé que la guerre, quelles que soient les meilleures raisons qu’en donnent les gouvernants, n’est qu’une question d’appétits financiers où le peuple, vainqueur ou vaincu, est toujours la victime …
Parce que, au nom de la Liberté, de l’Égalité, de la Fraternité, qui aujourd’hui ne s’appliquent que sur les murs, nous avons osé dire qu’à la guerre, ou nous avons tout à perdre, nous préférerions la Révolution, où nous avons tout à gagner …
Parce que nous nous sommes adressés aux Femmes, aux Mères, pour leur faire comprendre que la vie des êtres chéris par elles était menacée et qu’il fallait qu’elles la défendent…
Alors, pour se venger de notre clairvoyance et de notre prosélytisme, les gouvernants prennent prétexte de certaines paroles, de certains écrits pour jeter nos militants en prison ou les obliger à l’exil.
Pour étouffer notre protestation véhémente, ils ne reculent même pas devant l’application de lois que la plupart d’entre eux, peu suspects d’anarchisme, ont traitées de scélérates, et dont n’avaient pas voulu se servir de précédents gouvernements bourgeois.
Puis, le meute des journalistes, courtisans ou profiteurs, hurle et vocifère contre nous : « Sans-patrie, envieux, vendus… » Les épithètes se suivent, les menaces aussi, mais cela nous laisse froids.
Antipatriotes ! Oui, nous le sommes. Mais, qui nous a appris à lire, à réfléchir, à penser ? Pourquoi nous en vouloir si à l’idée inconsistante de patrie, nous opposons aujourd’hui l’humanité.
Envieux ! Non, mais conscients de nos droits, oui.
Mais pourquoi nous avoir prêché l’Égalité, alors que la réalité s’offre à nous si brutale. D’un côté, les puissants, les jouisseurs ; de l’autre, les salariés, les parias. D’un côté, les femmes du peuple se crevant pour des salaires de famine ; de l’autre, les femmes de la haute bourgeoisie étalant insolemment leur paresse dans le luxe.
Ou alors, que nos dirigeants soient moins hypocrites. Qu’ils proclament que tout ce qu’ils ont dit est faux. Que la Liberté, l’Égalité et la Fraternité sont des blagues.
Qu’ils ferment les écoles, détruisent les livres et nous rejettent dans l’ignorance du premier âge !
Vendus ! Est-ce bien aux caméléons de la politique et du journalisme qu’il appartient de nous traiter ainsi ? Ces gens-là ne comprendront jamais que des ouvriers aient un idéal et qu’ils le défendent même aux prix de privations. Ils ignorent ou feignent d’ignorer que ce n’est pas seulement en France que des anarchistes sèment leurs idées, mais aussi en Allemagne, Angleterre, Autriche, Italie, Russie, même au Japon, partout enfin ; et que partout les gouvernants les traquent, les emprisonnent ou les tuent.
Mais la répression n’effraie pas les journalistes !
La peine que leur causent les souffrances endurées par les militants pour leurs idées, ne peut qu’accroître leur activité. Par où les premiers chrétiens ont passé, ils passeront et triompheront.
Ils trouvent aussi un grand encouragement dans la lâcheté de leurs persécuteurs. Ceux-ci n’osent pas confronter leurs idées avec les nôtres. Pourtant, nos Meetings, nos Réunions, nos Causeries sont libres, publics, et la tolérance y tient une grande place.
Contre nous, ils n’ont plus qu’un seul argument : la prison.
Cela ne suffira pas à arrêter notre propagande. Les militants qui tombent dans la lutte seront remplacés par d’autres.
Plus que jamais, nous nous élevons contre la guerre ; plus que jamais, nous sommes prêts à tout pour l’empêcher.
Et plus que jamais, nous invitons le Peuple à s’intéresser à ce que veulent les Anarchistes, pour que, nous connaissant mieux, il nous écoute davantage.
La Fédération communiste anarchiste.
Source : Archives de la préfecture de police de Paris
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[ texte ]
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Fédération communiste anarchiste
[marque] Le mercredi 9 octobre 1912 — Salle des Sociétés savantes
à 8 heures 1/2 du soir — 8, rue Danton, 8
Meeting public et contradictoire contre tout militarisme
sujets traités & orateurs
Le militarisme bourgeois et la parie bourgeoise, F. Delaisi
Le militarisme révolutionnaire et la patrie révolutionnaire, E. Boudot de la Fédération communiste anarchiste
La révolution par la grève générale, Mournaud du Club communiste anarchiste
Le militarisme est à l’ordre du jour. Les uns veulent le modifier et le rendre démocratique ; les autres veulent le « conquérir » aux aspirations révolutionnaires.
Nous, nous affirmons et nous démontrons que tout militarisme est une force essentiellement réactionnaire créée pour écraser les mouvements populaires d’affranchissements. Et nous dirons pourquoi nous sommes plus que jamais antipatriotes.
Entrée : 0 fr. 50 pour couvrir les frais
[marque syndicale] Imprimerie […]
Les portes ouvriront à 8 heures
Tous aux Sociétés savantes !
Affiche éditée en 1912 en réponse à une conférence de Gustave Hervé en faveur du « militarisme révolutionnaire », (source : tropjeunespourmourir.com. Source : Archives de la préfecture de police de Paris).
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[ texte ]
- texte :
Fédération communiste anarchiste — Groupe libertaire du XVe
Jeudi 14 novembre 1912, à 8 h 30 du soir
Maison des Syndiqués — Rue Cambronne, 18
Si la guerre éclate, ce que nous ferons
Les évènements sont graves. Il y a des mesures à prendre, des actions à déterminer pour empêcher le crime de la guerre. L’indifférence serait coupable ; nous laisser conduire à un carnage serait une lâcheté.
Baudot de la Fédération Communiste Anarchiste - Delaisi de la Bataille syndicaliste — Rauze du comité de la Ligue des Droits des Femmes — Mournaud du Club Anarchiste Communiste
Tous au meeting !
Entrée : 0 fr. 30 pour les frais.
[marque syndicale] Imprimerie spéciale pour affiches
Affiche éditée en 1912.
Source : Archives de la préfecture de police de Paris- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte ; dessin (ouvrier aux longues journées allant au café vs ouvrier aux journées plus courtes à la vie familaile) par Poncet ]
- texte :
Confédération générale du travail
Réduisons nos heures de travail
[…]
Affiche d’une série de deux (illustrées par Poncet et Perrettet [1] ), tirés à 5.000 exemplaires, parallèlement à une brochure fédérale tirés à 30.000 exemplaires pour une campagne sur « La diminution des heures de travail, la conquête de la Semaine anglaise », citée dans Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1910-1912, présentés au XVIIIe congrès corporatif (XIIe de la CGT), tenu au Havre, du 16 au 21 septembre 1912, p. 22-29).
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[ texte ]
- texte :
Fédération communiste anarchiste — Groupe de Saint-Ouen
Si la guerre éclate, ce que nous ferons
Les intrigues des diplomates et de banquiers ont déchaîné dans les Balkans une guerre meurtrière, favorable aux coups de Bourse et aux intérêts des métallurgistes fournisseurs d’armes et de munitions.
Mais maintenant que le moment est venu de se partager les dépouilles des vaincus, les puissances de la “Triple Entente” et celles de la “Triple Alliance” ne se trouvent plus d’accord, et alors il y a danger de guerre européenne.
C’est contre cette guerre éventuelle que les travailleurs doivent s’insurger autrement que par de vaines lamentations, autrement qu’en faisant appel aux sentiments humanitaires des gouvernants, autrement que par des manifestations platoniques.
Quand à la Fédération Communiste Anarchiste, qui groupe tous les anarchistes, elle a préparé pratiquement le sabotage de l’armée et de la mobilisation en cas de guerre.
Nous refuserons de nous incliner !
Nous refuserons d’obéir aux ordres de la soldatesque assoiffée de sang !
Telle sera notre attitude en face d’un conflit armé …
Pour la Fédération Communiste Anarchiste — Groupe de Saint-Ouen :
Marcel Butet, Stéfano Sagnol, Louis Villetard.[marque syndicale] Imprimerie spéciale pour affiches
Affiche éditée en novembre 1912.
Source : Archives de la préfecture de police de Paris- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte ]
- texte :
[marque] Fédération communiste anarchiste
Si la guerre éclate… ce que nous ferons
Les évènements sont graves. Il y a des mesures à prendre, des actions à déterminer pour empêcher le crime de guerre. L’indifférence serait coupable : nous laisser conduire à un carnage serait une lâcheté.
Tous au grand meeting
qui aura lieu mardi 12 novembre, à 8 h 1/2 du soir
salle des Sociétés savantes, 8, rue Danton
prendront la parole :
Boudot, de la FCA ; Dumoulin, de la CGT ; Mournaud, de la FCA ; Pierre Martin, du Libertaire
Il sera perçu 0 fr. 50 à l’entrée pour couvrir les frais
imprimerie spéciale [d…]
Affiche éditée en 1912 lors de la 1re Guerre balkanique, (source : tropjeunespourmourir.com ; Source : Archives de la préfecture de police de Paris).
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[ texte ; dessin par Auglay ]
- texte :
Comité de défense sociale
[…]
Tous debout pour Rousset !
[…]
Le comité de défense sociale
Titre hypothétique.
L’affiche, qui a du sortir le 3 septembre 2012, a été imprimée autour de 5.000 exemplaires. Elle comporte 3 couleurs et une illustration d’Auglay.
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[ texte ]
- texte :
Fédération communiste révolutionnaire
Une scélératesse !
Les traîtres et les bourreaux qui nous gouvernent ne veulent épargner aucune honte à ce pays. La République a déjà à son actif :
les fusillades des travailleurs en grève ; l’application des lois scélérates ; des lois d’exception contre les fonctionnaires ; des centaines de militants emprisonnés.
Mais à la réaction politique et sociale devait inévitablement s’associer la réaction militariste.
Non seulement nos gouvernants ont maintenu les Conseils de guerre et Biribi, qu’ils avaient promis de supprimer, mais encore, par le bluff des aéroplanes, le clinquant des revues et retraites, le projet de rétablissement du service de trois ans, la conscription forcée des noirs, ils essaient de réveiller l’esprit militaire et fortifier l’armée.
Pour couronner tout cela, le Parlement républicain a voté — sans aucune opposition — une loi odieuse qui envoie nos jeunes camarades coupables d’opinions antimilitaristes aux Bat’ d’Af’ et à Biribi.
On va donc faire subir aux jeunes gens ayant un idéal élevé de justice sociale, aux jeunes ouvriers condamnés pour délit de grève, le sort du malheureux Aernoult, lâchement assassiné par les officiers [de] l’armée française, le martyre de l’héroïque Rousset.
Camarades ! Nous ne vous convions pas à de vaines protestations. Nos jeunes camarades seront dans l’obligation de choisir : la mort lente, loin des leurs, sous le soleil d’Afrique, sous les to[…]les chao[…]bs, ou l’insoumission et la désertion.
Auront-ils le droit […]siter ?
À leurs frères de […]il de les soutenir en luttant contre le militarisme barbare.
Travailleurs ! [un]issez-vous aux anarchistes pour propager l’esprit de révolte et d’indiscipline dans les armées dont nous poursuivons la destruction.
Nous vous invitons au
Grand meeting
qui aura lieu
jeudi 13 juin 1912, à 8 h 1/2 du soir
Salle de la Maison commune, 19, rue de Bretagne
G. Yvetot, F. Delaisi, Pierre Martin, A. Laisant, Ch. Malato, [A.] Togny, A. Mournaud
Il sera perçu 0 fr. 20 pour couvrir [les frais]
Placement gratuit au siège
[marque syndicale] Imp. spéciale pour Affiches
Affiche éditée en 1912 contre le loi Berry-Millerand (source : tropjeunespourmourir.com. Source : Archives de la préfecture de police de Paris).
Est-ce Albert ou Charles-Albert Laisant ?
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[ texte : meeting pour les 70 ans de Kropotkine, le 9 décembre 1912 ]
- texte :
[…] « Arbeiter Freund »
[…] « Temps nouveaux »ВЪ ПОНЕДВЛЬНИКЪ 9 ДЕКАБРЯ 1912 Г.
въ Salle des Sociétés Savantes, 8, rue Danton
СОСТИТСЯ ПОДЪ ПРЕДСВДАТЕЛЬСТВОМЪ ЖАНА ГРАВА [Jean Grave]
Интернаціональный Митингъ
по поводу 70-ЛѢТІЯ со дня рождеиія
П. А. Кропоткина
Ораторами выступятъ :
A. Girard & M. Pierrot отъ групп Temps nouveaux
Sebastian Faure
Charles Malato
Georges Yvetot […]
Pierre Dumas […] Fédération de l’habillement
G. Durupt отъ Club communiste libertaire
Chr. Cornelissen
Armando Borghi отъ Gruppo revoluzionario italiano,
José Negre, […]
I. Zielinska […]
М. Изядина, А. Карелвнъ К. Оргеіани, Рощинъ [M. Izjadina (Maria Isidine), A. Kareline, K. Orgheiani (Orgueiani), Roshchin (Rochtchine)]. […]
Винаверъ [Vinaven] […][…]
НАЧАЛО ВЪ 81/2 ЧАСОВЪ. двери будутъ открыты съ 8 час.
ЦВНА зА ВХОДЪ 50 САНТ
[…] 11, rue Vavin
http://kropotkin.ru/%d1%82%d1%80%d0%b5%d1%82%d1%8c%d1%8f-%d0%ba%d0%be%d0%bc%d0%bd%d0%b0%d1%82%d0%b0/
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[ dessin, affiche de la première page du “Courrier européen” ]
- texte :
« 300.000 élèves des écoles maternelles signent avec un enthousiasme délirant des pétitions pour le service de trois ans. » (Les Bons Journaux)
Une du nº 1 (10e année) du Courrier européen (10e année, nº 1, vendredi 14 mars 1913).
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- notes :
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[ texte ]
- texte :
Fédération communiste anarchiste
La répression gouvernementale et policière ne connaît plus de limites.
Depuis un mois, huit de nos militants ont récolté plus de 25 années de prison, pour des délits de presse et de parole.
D’autre part, la folie patriotique envahit tout : la presse, le beuglant et la rue. Le résultat en est : le budget de la guerre augmente de 600 millions et le rétablissement prochain de la loi de 3 ans.
Devant ce recul de la civilisation, devant cette menace guerrière et malgré la répression, nous restons
Antipatriotes… Quand même !
[marque]
Nous expliquerons pourquoi et comment au grand meeting public et contradictoire
lundi 3 mars 1913, à 8 heures trente du soir
Salle des Sociétés Savantes — 8, rue Danton, 8
Présence assurée des orateurs :
Émile Aubin ; Édouard Boudot ; Benoît Broutchoux ; Eugène Jacquemin de la Fédération Communiste Anarchiste
Les protes ouvriront à 8 heures. — Métro : Odéon, Saint-Michel — Entrée : 0,50 pour couvrir les frais.
[marque syndicale] [impr. …] L’Espérance […]
Affiche éditée en 1913 pour contrer la répression — avec 8 militants condamnés — suite à une campagne antimilitariste en novembre 1912, (source : tropjeunespourmourir.com ; Source : Archives de la préfecture de police de Paris).
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[ marque de l’organisation ; texte ]
- texte :
Groupe des Conscrits de 1913
Adhérent à la Fédération Communiste Anarchiste Révolutionnaire de Langue FrançaiseAu peuple !
Le moment est venu de payer l’impôt de chair humaine pour la défense de la patrie et des intérêts capitalistes.
Les contribuables désignés pour cette monstrueuse imposition sont des jeunes gens de 21 ans et même de 20 ans. L’Idole Patrie se montre plus exigeante cette année-ci : il lui faut le double de sujets pour composer ses armées de meurtre.
Nous, les intéressés, que devons-nous faire ?
D’aucuns répondront : « Nous seront soldats. Nous subirons avec patience les 3 années d’esclavage qu’on nous impose, dignité. Mais, tout d’abord, nous avons peur des gendarmes, nous aimons nos parents et nous craignons l’exil. Loin de notre pays, nous nous sentons incapables de gagner notre vie. »
Ceux qui tiendront ce langage sont le grand nombre. Ils répondront ainsi parce que leur éducation, leur instruction et l’atmosphère de préjugés et d’erreurs qu’ils ont respirée les ont fait des êtres timorés, au caractère servile, et des natures incapables de réagir contre la plus barbare des obligations sociales :
la préparation à la guerreD’autres, ayant subi une condamnation à plus de 3 mois de prison pour une peccadille, un délit de grève ou de manifestation dans la rue, hésiteront à répondre à l’appel, pour ne pas tomber sous l’application de la scélérate loi du forban Millerand. Trop partiront quand même risquer, « pour un rien », les dangers de passer des Bataillons d’Afrique à Biribi.
Enfin, nous autres anarchistes, ne tenant compte d’aucune loi, ayant le respect de notre individualité, ne voulant pas exposer notre conscience aux souillures de l’obéissance passive, nous refusant à servir les desseins criminels de nos maîtres qui veulent faire de nous des pillards, des violateurs, des fratricides et des parricides,
nous ne seront pas soldatsNous ne sommes pas des lâches parce que nous ne voulons pas sacrifier notre existence au bénéfice des Gouvernants et des Capitalistes. Que demain la guerre au lieu d’être une lutte meurtrière entre travailleurs ignorants et de nationalités différentes, soit une guerre sociale entre le travail et la capital, nous répondrons : « Présents ! » Nous serons là pour nous battre au bénéfice d’une noble cause : celle de l’émancipation intégrale de tous les exploités.
Donc, plus d’armée : jeunes gens ne soyez pas soldats ! Et vous Soldats.
Désertez !
Plus de casernes, Vive la Paix ! À bas la Guerre !
Edmond Ogier, Charles Castelle, Klébert Klaux, Edmond Labrousse, Édouard Husson, Escandre, Jacques Martin, Julien Dubois, Joseph Berthe, A. Deschamp, Louis Tétart, Lucien Richard, Gaston François, Alphonse Cousin, Maurice Bertrand, Marcel Liénard, Gaston Drouet, Émile Gagnat, E. Lablonde, Jules Maire, Émile Barbé, Benoist Allard, Maurice Fister, Charles Bellet, Raymond Lamirault, Antoine Dufêtel.
[marque syndicale] Imprimerie spéciale pour affiches
Parue en septembre 1913. Tiré aussi en tract.
Source : Archives de la préfecture de police de Paris- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
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[ texte ; vignettes (« Si nous avions notre gas ! », « Perdre 1 an de plus. Pourquoi ! ») sur fond de dessin par Gaston Raieter ]
- texte :
Comité de défense sociale
« Si nous avions notre gas ! » « Perdre 1 an de plus. Pourquoi ! »
Contre les trois ans
Cent milliards ! Chiffres donnés par le ministre des finances Klotz. — ont été engloutis ces 10 dernières années pour la défense nationale. Quel gâchis ! Quel pillage ! Quel gouffre ! Ce n’était pas assez : le gouvernement, avec l’appui de la presse nationaliste et d’affaires, veut imposer à la classe ouvrière, avec de nouvelles charges financières, trois années de service militaire au lieu de deux.
_ C’est monstrueux ! Les aigrefins du pouvoir prétendent que les nécessités de la Défense nationale exigent ces mesures. C’est faux, en temps de guerre, la loi de trois ans ne donnerait pas un homme de plus. 60.000 hommes sont, paraît-il, nécessaires pour renforcer les troupes de couverture. — Évacuons le Maroc où 80.000 hommes agonisent ; mobilisons les 25.000 fricoteurs — scribes, ordonnances, etc. — qui baillent et se trainent inutiles dans les bureaux militaires ; ajoutons les 30.000 hommes des garnisons de l’ouest et du centre, qui en temps de guerre n’ont rien à craindre du premier choc, et, cela donnera 135.000 hommes.
_ On nous ment ! À propos du Conflit balkanique, on nous a chanté sur tous les tons les beautés de l’armée française, armée forte, puissante, invincible. Aujourd’hui, pour justifier la loi des trois ans, on nous dit : elle est faible, mal organisée, insuffisante. — Quand nous a-t-on dit la vérité ? — On invoque le vœu de la Nation… La population des campagnes à laquelle la caserne enlève la plus grande partie de ses ouvriers agricoles ; la population des villes pour laquelle les armements sont toujours onéreux, toujours néfastes : ne veulent pas de la loi de 3 ans ! — Les deux cent milles manifestants du Pré-Saint-Gervais, les milliers et les milliers de travailleurs ne veulent pas de la loi de 3 ans ! — Le jeunesse des écoles, craignant pour la bonne marche de ses études, demande un régime de faveur. Reste pour le « vœu de la nation », trois cent potaches… c’est maigre.
_ Assez de bluff ! Classe ouvrière ! La loi de 3 ans permettra de constituer une armée rompue à l’obéissance passive, elle formera au bénéfice des patrons une gendarmerie nationale que l’on opposera aux jours de grève. Nous reverrons les criminelles journées de Fourmies, Châlon, la Martinique, Villeneuve, Narbonne, etc. — Mères de familles ! La loi de 3 ans est la cause initiale de la multiplication des envois de vos fils à Biribi ; d’assassinats, comme celui dont fut victime Aernoult ; de crimes, comme celui dont fut victime Rousset. Resterez-vous insensibles devant les nouveaux dangers qui menacent ceux que vous chérissez ? Non ! vous serez avec nous.
_ De toutes les poitrines doivent sortir des protestations énergiques. Partout doivent s’organiser des manifestations. Devant le crime qui se prépare, aucune hésitation n’est permise.
Tous debout contre la loi de trois ans.
_ Camarades agissons !
Le comité de défense sociale
[Marque syndicale] Imprimerie communiste L’Espérance - 1 & 3, rue de Steinkerque, Paris-XVIIIe - Tél. 42[5 ?]-32
http://tropjeunespourmourir.com/
http://41.media.tumblr.com/7589230040bcc492d8f1d35115beb5ba/tumblr_mwxywsRB0x1sj1s0wo2_r1_500.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
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[ texte ]
- texte :
[marque] Fédération communiste anarchiste
Droit d’asile !
Des penseurs de génie ont écrit des chef-d’œuvre où était exalté le Droit d’asile.
Hernani a recueilli la louange et les honneurs officiels.
Cependant, en plein Paris moderne, au centre même de la grande cité qui fut si généreuse à certaines heures de son histoire, des juges prétendent fouler aux pieds le Droit d’asile, au nom duquel Jourdan, Godorewski, Reinert et Gauzy vont comparaître devant les Assises de la Seine.
Allons-nous laisser s’accomplir cette iniquité judiciaire ?
N’allons-nous pas tenter d’arracher au bourreau la tête de Gauzy, hôte généreux et noble ?
C’est pour faire connaître à l’opinion publique le crime qui se prépare que nous invitons toute la population à assister au
Grand meeting
samedi 1er février, à 8 h 1/2, Manège Saint-Paul, rue Saint-Paul, 30
présence assurée des orateurs
Sébastien Faure — Dumoulin — Pierre Martin, du Libertaire — Francis Delaisi de La Bataille syndicaliste — Leguerry — Eugène Jacquemin de la Fédération Communiste Anarchiste
[marque syndicale] [… Imprimerie L’Espérance …]
Métro : St-Paul — Les portes ouvriront à 8 heures du soir précises. — Entrée : 0 fr. 50
Affiche éditée en 1913 quelques jours avant l’ouverture d’un procès où Gauzy, Jourdan et Reinert accusés d’avoir caché les « bandits tragiques » (ou « bande à Bonnot ») risquent leur tête. Godorewski / Godoresky est lui en fuite au Maroc. Présents sur l’affiche Delaisi, Dumoulin et Le Guéry (CGT) feront faux bond au meeting, (source : tropjeunespourmourir.com ; Source : Archives de la préfecture de police de Paris).
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- notes :
- descriptif :
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[ texte ; dessin (projections et scènes de jeu) par Henri Sastre ]
- texte :
Le Cinéma du Peuple
Société coopérative anonyme à personnel et capital variable :
Siège social 67 rue Pouchet, Paris — Tél. Marcadet 05.67Amuser Instruire émanciper
Notre but
La Société s’efforcera par ses films d’élever l’intellectualité du Peuple en lui présentant des vues contre la guerre, contre l’alccol et contre toutes les iniquités sociales.
La part sociale est de 25 fr. libérable en cinq mois.
Pour tous renseignements et envoi de mandats écrire à l’Administrateur Délégué
67 rue PouchetOn souscrit ici
Henri Sastre
Arch. BNF / Gallica. extrait de la Bataille Syndicaliste nº 953 du 04/12/1913, repris de :
https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/documents-annexes/les-originaires-de-lanjou/extrait-bat-synd-953-04121913-le-cinema-du-peuple/Le dessin est-il repris en couverture de la brochure de 4 pages, imprimée pour le « Cinéma du Peuple » par « L’Émancipatrice : imprimerie communiste , 3, rue de Pondichéry, Paris (XVe) » ?
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
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[ texte ]
- texte :
Fédération communiste anarchiste — Groupe du XVe
Les bandits continuent !!
Pendant que la mère sur son lit de souffrance est aux prises avec les douleurs de l’enfantement, des bandits, qui n’ont pas l’excuse d’un Bonnot, travaillent à la perfection des engins de massacre.
Le meurtre est à l’ordre du jour.
Les dirigeants foulent aux pieds la fraternité et nous mettent des baïonnettes dans les mains pour que nous satisfaisions leurs bas instincts, en massacrant nos camarades grévistes on nos frères d’Outre-Rhin.
pour mieux encrer en nous l’amour de la patrie derrière lequel ils abritent leurs meurtres infâmes, ils veulent réappliquer le service de trois ans.
Voilà l’aboutissement de quarante ans de parlementarisme, de quarante ans de promesses.
Le peuple en a assez d’être dupe, il n’acceptera pas ce retour au chauvinisme idiot.
Ce que les bourgeois appellent patrie, c’est ce qu’ils possèdent ; leurs coffre-forts, leurs champs, leurs forêts, leurs habitations d’où ils expulsent les ouvriers quand ils sont dans la misère.
Ce que les ouvriers appellent leur patrie, c’est aussi ce qu’ils possèdent et comme ils n’ont rien, ils n’ont donc pas de patrie.
Ah ! Les prolétaires ont des enfants et ce sont ces enfants que les bourgeois veulent prendre pour défendre leurs biens ou a[… voler ?] celui des autres.
Et bien que les dirigeants le sachent, les enfants du peuple ne marcheront pas, parce que les enfants du peuple ne sont pas des assassins.
Tu viendras, camarade, le crier bien haut, avec nous, à la
Conférence publique et contradictoire
Le samedi 29 mars 1913, à 8 heures 30 du soir
Maison des Syndiqués du XVe, rue Cambronne, 18
sera traité
les crimes de la patrie
orateurs inscrits
F. Delaisi — E. Girault — Pierre Martin — E. Aubin — Jacklon — Jacquemin
Entrée : 1,25 pour les frais. Gratuite pour les femmes et les enfants
[marque syndicale] Imprimerie spéciale pour affiches
Affiche éditée en 1913 après le verdict des assises dans l’affaire des « bandits tragiques » (ou « bande à Bonnot »), (source : tropjeunespourmourir.com. Source : Archives de la préfecture de police de Paris).
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- notes :
- descriptif :
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[ texte ]
- texte :
[marque] Fédération communiste anarchiste
Ont-ils été soldats
Les […]
Mercredi 25 juin 1913, Salle des Sociétés Savantes
Grand meeting
où prendront la parole
Broutchoux, […] ; Laisant, […] ; C. Dooghe, […], P. Martin, du Libertaire ; Taugourdeau, […] ; Legrand, de la FCA, Jacquemin, de la FCA
Pour éviter l’encombrement, les portes seront ouvertes à 8 heures. Rue Danton, 8.
[marque syndicale] [impr. … ?]
Entrée : 0,50 pour les frais
Affiche éditée en 1913 contre le projet de loi portant le service militaire de deux à trois ans, (source : tropjeunespourmourir.com. Source : Archives de la préfecture de police de Paris).
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[ placard ]
- texte :
Au bétail électoral
Sous l’impulsion de gens intéressés les comités politiques ouvrent l’ère attendue des querelles électorales.
Comme à l’habitude on va s’injurier, se calomnier, se battre. des coups vont s’échanger au bénéfice des troisièmes larrons toujours prêts à profiter de la bêtise de la foule.
Pourquoi marcheras-tu ?
Tu niche avec tes gosses, dans des logements insalubres, tu manges, quand tu peux, des aliments frelatés par la cupidité des trafiquants. Exposé aux ravages de l’anémie, de l’alcoolisme, de la tuberculose, tu t’épuises du matin au soir, pour un labeur presque toujours imbécile et inutile dont tu n’as même pas le profit ; tu recommences le lendemain et ainsi jusqu’à ce que tu crèves.
S’agit-il donc de changer tout cela ?
Va-t-on te donner le moyen de réaliser pour toi et tes camarades, l’existence épanouie ? Vas-tu pouvoir aller, venir, manger, boire, respirer sans contrainte, aimer dans la joie, te reposer, jouir de toutes les découvertes scientifiques et de leur application diminuant ton effort, augmentant ton bine-être ? Vas-tu vivre enfin sans dégout, ni souci, la vie large, la vie intense ?
Non ! disent les politiciens proposés à tes suffrages… Ce n’est pas là qu’un idéal lointain… Il faut patienter… Tu es le nombre, mais tu ne dois prendre conscience de ta force que pour l’abandonner une fois tous les quatre ans entre les mains de tes « sauveurs ».
Mais eux, que vont-ils faire à leur tout ?
Des lois ! — Qu’est-ce que la li ? — L’oppression du grand nombre par une coterie prétendant représenter la majorité.
De toute façon, l’erreur proclamée à la majorité ne devient pas le vrai, et seuls les inconscients s’inclinent devant le mensonge légal.
La vérité ne peut se déterminer par le vote.
Celui qui vote accepte d’être battu.
Alors pourquoi y a-t-il des lois ? — Parce qu’il y a la « propriété ».
Or, c’est du préjugé propriété que découlent toutes nos misères, toutes nos douleurs.
Ceux qui en souffrent ont donc intérêt à détruire la propriété, et partant la loi.
Le seul moyen logique de supprimer les lois, c’est de ne pas en faire.
Qui fait les lois ? — Les arrivistes parlementaires !
Qui nomme les parlementaires ? — L’électeur !
En deuxième analyse, ce n’est donc pas une poignée de gouvernants qui nous écrasent mais l’inconscience, la stupidité du troupeau des moutons de Panurge qui constitue le bétail électoral.
Nous travaillerons sans cesse en vue de la conquête du « bonheur immédiat » en restant partisans de la seule méthode scientifique et en proclamant avec nos camarades abstentionnistes :
l’électeur, voilà l’ennemi !
Et maintenant, à l’urne, bétail !
Texte paru dans L’Anarchie nº 466 (19 mars 1914).
Ce placard est déjà paru — au moins — en 1906 et en 1910.
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- notes :
- descriptif :
texte
vignettes de carte-postales
- texte :
Élections législatives de 1914
Au-dessus du bétail
Les électeurs ont donc les yeux pour ne pas voir, des oreilles pour ne pas entendre, un cerveau pour ne pas raisonner.
Quoi, ils ont encore renvoyé pour les diriger, Caillaux et sa bande d’Aigrefins, Briand, Millerand, Barthou et tout le parti des réacteurs aux ordres du pape. Quoi, la dernière législature finissant dans la boue et dans le sang, montrant la finance cosmopolite, maitresse absolue du pouvoir, tout cela n’a pas pu leur faire abandonner la blague dangereuse du système parlementaire.
Quelques socialistes et quelques réacteurs de plus, et en voila encore pour quatre ans d’attente et de résignation.
Peuple ignorant et lâche, peuple de laquais, à la remorque des mauvais bergers, peuple qui semble se complaire dans la ,misère et l’alcoolisme, peuple d’esclaves qui écrase les hommes de liberté et de progrès, n’entendras-tu donc jamais la voix de la raison.
Demain, le nouvelle Chambre va augmenter les impôts, voter la loi sur le néomalthusianisme, te contraignant sous peine d’amende ou de prison, à procréer pour la patrie de Rochette et les coffres-forts de Rotschild, demain on va, comme hier léser tes intérêts, violer tes libertés, et tu bêlera demain, comme tu bêlais hier.
Les anarchistes se se font point d’illusions sur le bétail électoral, ils s’efforcent seulement d’amener à réfléchir quelques hommes parmi la foule, ils tachent de sortir de l’universelle médiocrité, ceux que hante un idéal de raison et de lumière, et ils leur disent :
Venez à nous, vous qui voulez être libres, ne soyez plus des indifférents, ni des votards. Étudiez notre philosophie, seule elle repose sur des méthodes rigoureusement scientifiques, seule elle expose les vérités, que tous les partis ont intérêt à cacher.
En lisant nos journaux, en fréquentant nos groupes, vous reconnaîtrez que l’Anarchie n’est ni une utopie, ni un rêve sanglant, mais au contraire la plus haute manifestation de l’esprit humain, libéré de tous les systèmes religieux depuis celui de Dieu, jusqu’à celui de la politique et du patriotisme, seul moyen pour l’homme, de sortir de son esclavage physique intellectuel et social.
Lisez tous les jeudis l’Anarchie, 2, impasse Girardon Paris
[marque syndicale] Imprimerie spéciale de l’Anarchie
Vu le candidat :
Affiche parue en page centrale de L’Anarchie nº 472 (jeudi 30 avril 1914).
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[ texte ]
- texte :
Groupe anti-parlementaire du XVe arrondissement
Aux électeurs !
Les élections approchent… Des gens venus de tous les points de l’horizon politique, vont quémander, auprès de vous, la faveur de faire votre bonheur, moyennat 15.000 balles par an.
Serez-vous les éternelles dupes de ces politiciens sans vergogne ?
Voudrez-vous essayer de percer à jour leurs duplicités et leurs canailleries ?
Si oui, venez tous au
Grand meeting
qui aura lieu le
samedi 14 mars 1914, à 8 h. 1/2 du soir
Grande salle Allilaire
33, rue Blomet (XVe)
prendront la parole
Mauricius, de l’Anarchie — G. Butaud, de la Vie anarchiste — Courty, de la Maçonnerie pierre — Thuillier, du Comité de défense socialeLes élus sont convoqués par lettre recommandée pour la contradiction.
Entrée : 0 fr. 30 pour couvrir les frais.
Spécialité d’affiches. Imp. E. Montier, 39-41, rue de Bretagne - Paris
https://militants-anarchistes.info/?article7829
https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/groupe_antiparlementaire_xv_2.jpg- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte ; dessin bi-partie (ouvrier aux poches vides sous la forteresse de la Bastille ; ouvrier aux poches vides sous la colonne de la Bastille) ]
- texte :
Élections législatives du 10 mai 1914
Avant 1789 et depuis…
Avant 1789, on ne votait pas…
Le peuple, exploité et rançonné sans merci par les nobles et les prêtres était plongé, dans une profonde misère.
Dans un sursaut de révolte, les travailleurs des villes s’emparèrent de là Bastille, symbole de l’absolutisme royal, pendant que les paysans brûlaient les châteaux et pendaient les seigneurs.
Ayant proclamé la Liberté, nos pères s’empressèrent de confier à des représentants le soin de faire leur bonheur, et ceux-ci les trahirent pour faire leurs affaires a eux.
Depuis, on vote…
et nous sommes aussi exploités, aussi malheureux que les serfs avant la Révolution. L’oligarchie capitaliste a remplacé la féodalité aristocratique, et les travailleurs continuent à peiner pour engraisser des exploiteurs et des fainéants.
Ne nous donnons plus de maîtres, détruisons l’autorité et, au lieu de perdre notre temps a l’illusoire conquête des Pouvoirs publics, luttons sur le terrain économique, pour préparer la Révolution sociale et supprimer les tyrans et les maîtres.
Vu. le candidat pour la forme :
Le gérant : Normand. imprimerie Spéciale du Libertaire, 15, rue d’Orsel, Paris — [marque syndicale]
Cette affiche est parue au centre du Libertaire du 2 mai 1914 (20 année, nº 27). Un numéro précédent, celui du 25 avril, indiquait : « Avis important. Les camarades sont prévenus qu’ils peuvent mettre sur les pancartes de leurs candidats pour la forme, comme affiche, Le Libertaire, en la barrant diagonalement d’une raie de couleur tendre à l’eau, fuschine ou autre. »
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[ texte ]
- texte :
Élections législatives 1914
Fédération Communiste Anarchiste révolutionnaire de langue française
Bilan de la législature
[…]
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- notes :
- descriptif :
texte
dessin (« Le maître et ses valets » : des oies amenant leur bulletin dans l’urne gardée par un cochon gras près d’un baquet “retraites”, sous une bannière « La servitude volontaire : lois ouvrières ») par Eugène Petit ]
- texte :
Élections législatives de 1914
Cochons
Électeur,
Tu vois ce porc comme il est grassouillet, rondouillard et baveux. Il n’a jamais travaillé, jamais produit, es-tu déjà vu un cochon faire autre chose que de se vautrer dans son auge ?Qui donc l’a nourri, l’a engraissé ? Des travailleurs comme toi, maigres, anémiques, qui des jours et des ans, courbés sous un labeur écrasant, ont peiné sans répit.
Comment s’appelle ce porc ? Il a cent noms. Il s’appelle peut-être Rotschild ou Rochette, financiers véreux qui n’ont jamais rien fait que te détrousser, travailleur trop honnête, taillable et contribuable à merci.
Il s’appelle peut-être Briand, celui qui autrefois trainait ses savates éculées dans les réunions socialistes, Caillaux ou Monis qui, avec la complicité de magistrats serviles, sauvent les escrocs. Il s’appelle peut-être le baron Millerand ou le citoyen Jaurès, l’exploiteur des ouvrières des Cent mille paletots, Rabier ou Poincaré, les avocats de Rochette, qui l’ont empêché pendant des ans d’être arrêté et lui ont permis de poursuivre ses activités véreuses.
Ce porc symbolise tous les maîtres, tous ceux qui, sous le couvert de la démocratie, s’engraissent à tes dépens.
Quant à ces oies, tu les a reconnues, électeur, elles sont l’animale représentation de la bêtise humaine. Le bulletin de vote qu’elles tiennent dans leur bec est le signe de servitude et d’esclavage.
Politique et finance sont deux noms pour une même chose, deux noms qui s’accolent et se complètent pour te berner et te gruger.
Si les derniers scandales ne t’ont pas ouvert les yeux, si tu n’as pas compris ces choses, vas, oie caquettante, mouton bêlant, porter ton papier dans la boite et continue, toi le maigre, à engraisser le cochon.
Sinon, viens avec nous, lis nos journaux, fréquente nos groupes, instruit-toi, deviens conscient, viens avec nous, non nommer des maîtres mais les détruire ; érige contre ces ventres ignobles et contre ces groins baveux, la force de ta révolte, pour réaliser la vie belle dans le bien-^stre et la liberté.
Les abstentionnistes-anarchistes
Vu le candidat :
Demandez tous les jeudis l’anarchie, 0 fr 10.
Affiche parue en pages centrales de L’Anarchie n ° 468 (2 avril 1914).
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- notes :
- descriptif :
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- texte :
Supplément au journal Le Grand soir du 7 février 1914
Arras — Salle Létocart, « Café du Commerce »
Grand Place
Le lundi 9 février 1914 à 8 heures 1/2 du soir
Conférence publique et contradictoire de Sébastien Faure
sujet traité :
Douze preuves de l’inexistence de Dieu »
À tous !
Les croyants prétendent que, s’il leur est impossible de démontrer que leur Dieu existe, il est également impossible à leurs adversaires de prouver qu’il n’existe pas.
Ce langage a pour objet et pour résultat d’entretenir le doute dans les esprits, en donnant à penser que ce problème est insoluble et que toute discussion est inutile.
Je me flatte d’établir, de la façon la plus péremptoire — et par les procédés sur lesquels les croyants échafaudent leur religion — que leur « Dieu n’existe pas et ne peut exister »
Je convie à cette réunion publique et essentiellement contradictoire les adeptes de toutes les religions et je leur donne l’assurance que s’ils veulent bien discuter, ils seront écoutés en silence.
Sébastien FaurePrix des places
Premières : 1 franc — Secondes : 50 centimes
au profit de La Ruche, œuvre de solidarité et d’éducation fondée dirigée par Sébastien Faure.[marque syndicale] […]
Placard publié en supplément au journal Le Grand soir du 7 février 1914. Source : https://bianco.ficedl.info/spip.php?article1085
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texte
- texte :
La Bastille de l’Autorité
14 juillet ! Les fenêtres se bariolent de bleu, de blanc, de rouge, de jaune. La Marseillaise se beugle par les rues. 14 juillet ! Les marchands de vins sont en joie : pas de pain à la maison, les derniers sous se jettent sur le zinc. 14 juillet ! Les chauvins et les badauds « gais ut contents » vont acclamer les petits soldats ; le tableau truqué de la grrande armée nationale.
14 juillet ! L’épicier du coin, le notaire véreux, l’exploiteur adroit, l’assassin légal, vont recevoir la juste récompense do leur dévouement à la république. 14 juillet ! De longs et filandreux discours promettront beaucoup : promesses fallacieuses qui s’en iront loin au vent avec la dernière pétarade du dernier feu d’artifice.
14 juillet ! « Le peuple, il en . d’la réjouissance ».
Quel anniversaire fêtes-tu donc ? Quel souvenir glorieux te fait-il recouvrir de ce décor mensonger, ta vie habituelle de labeur et de misère ?
— 14 juillet ! la Bastille, est rasée ; une ère de Liberté est ouverte— Ah I tu veux rire, bon Populo, la Bastille est rasée que sont donc autour de nous, ces bâtisses, mornes, aux murs élevés, aux fenêtrés grillées ? Sont-ce des séjours paradisiaques ?
La vieille Bastille rait rasée… soit.
La Santé et Saint-Lazare, les Centrales et les Bagnes, Nouméa et le Guyane, Biribi et Aniane… la Bastille est ressuscitée. Les Casernes et les Usines, l’Atelier et le Gros Numéro, le Couvent et le Collège… La Bastille est ressuscitée.
Ah ! tu veux rire, bon Populo, une ère de liberté est ouverte. Dis-moi donc quel jour, quelle heure tu es libre… libre, entends-tu ?
Du berceau à la bide, tu passes par l’écolo, l’atelier, la caserne et encore l’atelier ; tu te maries, tu te syndiques, tu meurs selon des formules, éternel jouet de l’Autorité sous toutes ses tortues : Père, prêtre, patron, gouvernant, galonnard. Est-ce cela, ta Liberté ?
La Bastille n’est pas rasée. La Liberté est encore a venir.
Ta fête est un leurre, ton quatorze juillet est une mascarade.
Crois-loi, bon Populo, la Bastille à renverser ne tombe pas sous les coups tangibles de ta force brutale.
Tu pourras détruire successivement des centaines de bastilles, accrocher à la lanterne des milliers d’aristocrates, raccourcir des douzaines de Capet, La Bastille sera debout, l’ère de liberté sera à venir.
L’ennemi le plus âpre à combattre est en toi, il est ancré en ton cerveau. Il est Un, mais il a divers masques : il est le préjugé Dieu, le préjugé Patrie, le préjugé Famille, le préjugé Propriété. Il s’appelle l’Autorité, la sainte bastille Autorité, devant laquelle se plient tous les corps et tous les cerveaux.
Peuple, tant que monstre existe, il ne saurait y avoir de trêve, il ne saurait y avoir ni repos ni fête.
Chaque jour de perdu est un joue de recul.
En lutte, peuple, pour plus de bonheur, pour plus de beauté.
Mais, saches-le bien, la lutte n’est pas contre telle ou telle bastille, contre tel ou tel maître, elle est contre la Bastille, sous toutes ses formes, contre le Maître, sous toutes ses faces.
Pour tuer la Poulpe, il faut frapper à la tête, car les membres renaissent. Pour détruire la Bastille, il faut démolir l’Autorité, base fondamentale, car les murs se rebâtissent.
Et le jour où le monstre sera abattu, si tu en as le désir encore, tu pourras fête le 14 juillet, la Bastille sera rasée, la Terre enfin libérée verra des Hommes libres.
Or donc, sus a l’autorité
Demandez “L’Anarchie” tous les jeudis.
Texte du placard paru d’anbord dans L’Anarchie nº 64 (jeudi 28 juin 1906) pour affichage intérieur (ou à l’extérieur, avec timbre fiscal et sur papier de couleur.
Réédition / rediffusion en 1908 d’après L’Anarchie nº 170 (8 juillet 1908).
Enfin, ce tirage annoncé par L’Anarchie nº 481 (9 juillet 1914).
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte ; dessin (corps accumulés contre un mur, avec figure allégorique d’une femme — « La Commune » — jaillissant de derrière ce mur) par Maximilien Luce ]
- texte :
La Commune de 1871
Film édité par le Cinéma du Peuple, rue Pouchet, 67, Paris
[…]
Cette affiche est reprise d’un ou est inspirée par une huile sur toile (124 × 87 cm) intitulée La Commune et non datée (voir http://books.openedition.org/pupo/2219?lang=fr).
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
[ texte ; dessin (électeur déféquant dans une urne électorale devant un mur d’affiches électorales) par Eugène Petit ]
- texte :
La meilleure réforme
Tous les jeudis, lisez L’Anarchie, 2, imp. Girardon, Paris
Affichette de vente ?
Le dessin existe aussi en carte postale et sur papier gommé.- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte ; dessin (Période électorale : femme nue enchainée, Tartempion le candidat bourgeois « La Vérité toute nue, c’est indécent, recouvrez-moi ça !! », un afficheur, un passant aux yeux cachés par le candidat) ]
- texte :
La Vérité
« La vérité toute nue…, c’est indécent, recouvrez-moi ça !! »
N’est-pas le mot (l’ordre de mus les parlementaires, de tous les maitres, de tous ceux qui vivent de l’ignorance des hommes.
La vérité un l’a étouffée dans l’affaire Wilson, dans l’affaire Dreyfus, dans le Panama, dans l’affaire Humbert, dans l’affaire Rochette et quand de la pourriture, où croupissent la finance, la magistrature et la politique, s’élevaient quelques relents trop fétides, bien vite avec de grands mots, et des phrases ronflantes, on endormit le peuple et on assassinait la vérité.
Vous avez lu le compte rendu de la dernière séance de cette législature, vote avez senti la peur prendre au ventre tous les politiciens, à la pensée qu’une imprudence allait peut-être ouvrir les écluses des égouts et qu’on allait étaler au grand jour toutes les trahisons, toutes les forfaitures, tous les tripotages. Les députés s’en sont tirés avec de vagues regrets et des promesses qui. le vent emportera. Et tous les millions engloutis dans les poches des Mandrins de la politique. le milliard des congrégations, les émissions scandaleuses, l’affaire Marnier, l’affaire Duez, les coups de bourse de Rochette, et les milliers d’hommes morts au Maroc pour la rapacité des Schneider et Cie tout cela électeur qui t’en parlera, la presse qui touche aux fonds secrets et qui va chercher ses informations dans les antichambres des ministres ? ou les politiciens qui émargent dans les banques ? Tous ces larrons s’entendent, électeur, pour te berner et te mentir.
La vérité qui te le diras sinon nous, les anarchistes, qui ne demandons pas au peuple de nous nommer, mais seulement de note écouler et d’essayer de nous comprendre. Et c’est parce que seuls nous disons la vérité, que tous les partis quels qu’ils soient, nous calomnient quand ils sont faibles et nous emprisonnent quand ils sont forts.
La vérité, électeur la voici : Ne vote pas !
Voter c’est consacrer la République de Rochette et la démocratie d’Hégésippe Simon. C’est donner à l’autorité qui t’écrase, au Capital qui t’exploite le droit d’exister.
Ne vote pas, révolte-toi, instruis-toi, libère-toi et viens avec nous, les hommes libres, réaliser, l’Anarchie qui est l’état d’une Société sans maitre et sans esclaves.
Vu le candidat :
Tous les jeudis, lisez l’anarchie, 2, imp. Girardon, Paris.
Paru en pages centrales de L’Anarchie nº 469 (9 avril 2014).
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
- descriptif :
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[ texte (encre rouge) ; dessin (saynète en 4 vignettes) par Eugène Petit ]
- texte :
Élections législatives de 1914
Le candidat et la poire
L’électeur. – Ah ! La belle poire !
Le candidat. – Si tu veux m’aider à l’avoir, je te la promets !
Le candidat. – Allons, encore un petit effort et nous y sommes ! Mais sais-tu qu’elle est magnifique !
Le candidat. – Que réclames-tu ?
L’électeur. – La poire ! la poire !
Le candidat. – Mais la poire ! C’est toi !Tout parle-menteur vit aux dépens de l’électeur
Vu le candidat :
Demandez tous les jeudis l’anarchie, 0 fr. 10.
Affiche parue en page centrale de L’Anarchie nº 467 (jeudi 26 mars 1914).
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- notes :
- descriptif :
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[ texte : placard à distribuer ]
- texte :
Le criminel
C’est toi le criminel, ô peuple, puisque c’est toi le souverain. Tu es, il est vrai, le criminel inconscient et naïf. Tu votes et tu ne vois pas que tu es ta propre victime.
Pourtant n’as-tu pas encore assez expérimenté que les députés, qui promettent de te défendre, comme tous les gouvernements du monde présent et passé, sont des menteurs et des impuissants ?
Tu le sais et tu t’en plains ! Tu le sais et tu les nommes ! Les gouvernants quels qu’ils soient, ont travaillé, travaillent et travailleront pour leurs intérêts, pour ceux de leurs castes et de leurs coteries.
Où en a-t-il été et comment pourrait-il en être autrement ? Les gouvernés sont des subal-ternes et des exploités : en connais-tu qui ne le soient pas ?
Tant que tu n’as pas compris que c’est à toi seul qu’il appartient de produire et de vivre à ta guise, tant que tu supporteras — par crainte — et que tu fabriqueras toi-même — par croyance à l’autorité nécessaire — des chefs et des directeurs, sache-le bien aussi, tes délégués et tes maîtres vivront de ton labeur et de ta niaiserie. Tu te plains de tout ! Mais n’est-ce pas toi l’auteur des mille plaies qui te dévorent ?
Tu te plains de la police, de l’armée, de la justice, des casernes, des prisons, des administrations, des lois, des ministres, du gouvernement, des financiers, des spéculateurs, des fonctionnaires, des patrons, des prêtres, des proprios, des salaires, des chômages, du parlement, des impôts, des gabelous, des rentiers, de la cherté des vivres, des fermages et des loyers, des longues journées d’atelier et d’usine, de la maigre pitance, des privations sans nombre et de la masse infinie des iniquités sociales.
Tu te plains, mais tu veux le maintien du système où tu végètes. Tu te révoltes parfois, mais pour recommencer toujours. C’est toi qui produis tout, qui laboures et sèmes, qui forges et tisses, qui pétris et transformes, qui construis et fabriques, qui alimentes et fécondes !
Pourquoi donc ne consommes-tu pas à ta faim ? Pourquoi es-tu le mal vêtu, le mal nourri, le mal abrité ? Oui, pourquoi le sans-pain, le sans-soulier, le sans-demeure ? Pourquoi n’es-tu pas ton maître ? Pourquoi te courbes-tu, obéis-tu, sers-tu ? Pourquoi es-tu l’inférieur, l’humilié, l’offensé, le serviteur, l’esclave ?
Tu élabores tout et tu ne possèdes rien ? Tout est par toi et tu n’es rien.
Je me trompe. Tu es l’électeur, le votard, celui qui accepte ce qui est ; celui qui, par le bulletin de vote, sanctionne toutes ses misères ; celui qui, en votant, consacre toutes ses servitudes.
Tu es le volontaire valet, le domestique aimable, le laquais, le larbin, le chien léchant le fouet, rampant devant la poigne du maître. Tu es le sergeot, le geôlier et, le mouchard. Tu es le bon soldat, le portier modèle, le locataire bénévole. Tu es l’employé fidèle, le serviteur dévoué, le paysan sobre, l’ouvrier résigné de ton propre esclavage. Tu es toi-même ton bourreau. De quoi te plains-tu ?
Tu es un danger pour nous, hommes libres, pour nous, anarchistes. Tu es un danger à l’égal des tyrans, des maîtres que tu te donnes, que tu nommes, que tu soutiens, que tu nourris, que tu protèges de tes baïonnettes, que tu défends de ta force de brute, que tu exaltes de ton ignorance, que tu légalises par tes bulletins de vote — et que tu nous imposes par ton imbécillité.
C’est bien toi le souverain, que l’on flagorne et que l’on dupe. Les discours t’encensent. Les affiches te raccrochent ; tu aimes les âneries et les courtisaneries : sois satisfait en attendant d’être fusillé aux colonies, d’être massacré aux frontières, à l’ombre de ton dra-peau.
Si des langues intéressées pourlèchent ta fiente royale, ô souverain ! Si des candidats affamés de commandement et bourrés de platitudes brossent l’échine et la croupe de ton autocratie de papier ; si tu te grises de l’encens et des promesses que te déversent ceux qui t’ont toujours trahi, te trompent et te vendront demain : c’est que toi-même tu leur ressembles. C’est que tu ne vaux pas mieux que la horde de tes faméliques adulateurs. C’est que n’ayant pu t’élever à la conscience de ton individualité et de ton indépendance, tu es incapable de t’affranchir par toi-même. Tu ne veux, donc tu ne peux être libre.
Allons, vote bien ! Aie confiance en tes mandataires, crois en tes élus. Mais cesse de te plaindre. Les jougs que tu subis, c’est toi-même qui te les imposes. Les crimes dont tu souffres, c’est toi qui les commets. C’est toi le maître, c’est toi le criminel, et, ironie, c’est toi l’esclave, c’est toi la victime.
Nous autres, las de l’oppression des maîtres que tu nous donnes, las de supporter leur arrogance, las de supporter ta passivité, nous venons t’appeler à la réflexion, à l’action.
Allons, un bon mouvement : quitte l’habit étroit de la législation, lave ton corps rudement, afin que crèvent les parasites et la vermine qui te dévorent. Alors seulement tu pourras vivre pleinement.
Le criminel, c’est l’électeur !
Texte du placard d’abord paru dans L’Anarchie, nº 47 (1er mars 1906).
Il est réédité en 1914 pour les élections dans L’Anarchie nº 465 (12 mars 1914).
Texte reparu dans Amer, revue finissante nº 1 (déc. 2006), p. 149
Texte reparu dans Le Monde libertaire nº 1461 (18-24 janvier 2007)- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
- notes :
[Les anarchistes au peuple !]
[Les anarchistes au peuple !]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Meeting public et contradictoire contre tout militarisme, 9 octobre 1912]
[Meeting public et contradictoire contre tout militarisme, 9 octobre 1912]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
![]() 1912 |
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[Meeting, Si la guerre éclate, ce que nous ferons, 14 novembre 1912]
[Meeting, Si la guerre éclate, ce que nous ferons, 14 novembre 1912]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
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[Réduisons nos heures de travail]
[Réduisons nos heures de travail] / Paul Poncet. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :Notes
[1] Voir : « La Semaine anglaise » pour l’autre affiche.
[Si la guerre éclate, ce que nous ferons]
[Si la guerre éclate, ce que nous ferons]. — Saint-Ouen : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
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[Si la guerre éclate… ce que nous ferons : tous au grand meeting, 12 novembre 1912]
[Si la guerre éclate… ce que nous ferons : tous au grand meeting, 12 novembre 1912]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
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[Tous debout pour Rousset !]
[Tous debout pour Rousset !] / Auguste Auglay. — [S.l.] : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (trois ) ; x × y cm.
sources :
[Une scélératesse !]
[Une scélératesse !]. — Paris : FRC_ - FCR_ (Fédération communiste révolutionnaire : 1910-1912), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Интернаціональный Митингъ : П.А.Кропоткина в Париже, 1912]
[Интернаціональный Митингъ : П.А.Кропоткина в Париже, 1912]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[300 000 élèves des écoles maternelles signent avec un enthousiasme délirant des pétitions pour le service de trois ans]
[300 000 élèves des écoles maternelles signent avec un enthousiasme délirant des pétitions pour le service de trois ans] / Théophile Alexandre Steinlen. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 36 × 25 cm.
sources :
[Antipatriotes… Quand même ! : meeting public et contradictoire]
[Antipatriotes… Quand même ! : meeting public et contradictoire]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), (Espérance, impr. l’ (Paris : 1910-1913)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Au peuple !]
[Au peuple !]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Comité de défense sociale : contre les trois ans]
[Comité de défense sociale : contre les trois ans] / Gaston Raieter. — [S.l.] : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), (Espérance, impr. l’ (Paris : 1910-1913)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux : rouge , noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Droit d’asile ! Grand meeting]
[Droit d’asile ! Grand meeting]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), (Espérance, impr. l’ (Paris : 1910-1913)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Le Cinéma du Peuple]
[Le Cinéma du Peuple] / Henri Sastre. — Paris : le Cinéma du Peuple, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Les bandits continuent !! Conférence publique et contradictoire]
[Les bandits continuent !! Conférence publique et contradictoire]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Ont-ils été soldats : grand meeting]
[Ont-ils été soldats : grand meeting]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Au bétail électoral]
[Au bétail électoral]. — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
![]() 1906 |
![]() 1906 |
[Au dessus du bétail : élections législatives de 1914]
[Au dessus du bétail : élections législatives de 1914] / Eugène Petit « Strix ». — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), (Causeries populaires, impr. des). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 62 × 43 cm.
sources :
[Aux électeurs ! Grand Meeting]
[Aux électeurs ! Grand Meeting]. — Paris : Groupe anti-parlementaire du 15e arrondissement (Paris), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Avant 1789 et depuis… : élections législatives du 10 mai 1914]
[Avant 1789 et depuis… : élections législatives du 10 mai 1914]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 91 × 61 cm.
sources :
![]() 1910 |
[Bilan de la législature]
[Bilan de la législature]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Cochons : élections législatives de 1914]
[Cochons : élections législatives de 1914] / Eugène Petit « Strix ». — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), (Causeries populaires, impr. des). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
![]() 1910 |
![]() 1906 |
![]() 1908 |
[Conférence publique et contradictoire de Sébastien Faure : « Douze preuves de l’inexistence de Dieu », le lundi 9 février 1914]
[Conférence publique et contradictoire de Sébastien Faure : « Douze preuves de l’inexistence de Dieu », le lundi 9 février 1914]. — Arras : Grand Soir (Le) : Ruche (la), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[La Bastille de l’Autorité]
[La Bastille de l’Autorité]. — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
![]() 1906 |
[La Commune de 1871, film édité par le Cinéma du Peuple]
[La Commune de 1871, film édité par le Cinéma du Peuple] / Maximilien Luce. — Paris : le Cinéma du Peuple, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (quatre ou plus ) ; 130 × 94 cm.
sources :
![]() 2011 |
[La meilleure réforme]
[La meilleure réforme] / Eugène Petit « Strix ». — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
![]() [s.d.] |
![]() 1988 |
![]() [ 1980 ?] |
![]() [ 2012 ?] |
![]() [s.d.] |
![]() 1994 |
[La Vérité]
[La Vérité] / Léon Israël. — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier vert ) ; 66 × 49 cm.
sources :
![]() 1906 |
[Le candidat et la poire : élections législatives]
[Le candidat et la poire : élections législatives] / Eugène Petit « Strix ». — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), (Causeries populaires, impr. des). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : rouge , papier blanc ) ; 62 × 43 cm.
sources :
![]() 1910 |
![]() 1910 |
[Le criminel]
[Le criminel]. — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), (Causeries populaires, impr. des). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
![]() 1906 |
![]() 1906 |
![]() 1906 |
[Les anarchistes de votent pas : élections législatives de 1914]
[Les anarchistes de votent pas : élections législatives de 1914]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste) : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.