France

 

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Affichage par année

4365 affiches :

 

    [Si la guerre éclate, ce que nous ferons]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Si la guerre éclate, ce que nous ferons]. — Saint-Ouen : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Butet, Marcel (1894-....)  ; Sagnol, Stéfano (1895-....)  ; Villetard, Louis
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Fédération communiste anarchiste — Groupe de Saint-Ouen

    Si la guerre éclate, ce que nous ferons

    Les intrigues des diplomates et de banquiers ont déchaîné dans les Balkans une guerre meurtrière, favorable aux coups de Bourse et aux intérêts des métallurgistes fournisseurs d’armes et de munitions.

    Mais maintenant que le moment est venu de se partager les dépouilles des vaincus, les puissances de la “Triple Entente” et celles de la “Triple Alliance” ne se trouvent plus d’accord, et alors il y a danger de guerre européenne.

    C’est contre cette guerre éventuelle que les travailleurs doivent s’insurger autrement que par de vaines lamentations, autrement qu’en faisant appel aux sentiments humanitaires des gouvernants, autrement que par des manifestations platoniques.

    Quand à la Fédération Communiste Anarchiste, qui groupe tous les anarchistes, elle a préparé pratiquement le sabotage de l’armée et de la mobilisation en cas de guerre.

    Nous refuserons de nous incliner !

    Nous refuserons d’obéir aux ordres de la soldatesque assoiffée de sang !

    Telle sera notre attitude en face d’un conflit armé …

    Pour la Fédération Communiste Anarchiste — Groupe de Saint-Ouen :
    Marcel Butet, Stéfano Sagnol, Louis Villetard.

    [marque syndicale] Imprimerie spéciale pour affiches


    sources :

    Affiche éditée en novembre 1912.
    Source : Archives de la préfecture de police de Paris


    1912

    1912
    Affiches liées




    [Une scélératesse !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Une scélératesse !]. — Paris : FRC_ - FCR_ (Fédération communiste révolutionnaire : 1910-1912), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; armée  ; colonialisme  ; guerre (généralités)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique
    • Noms cités (± liste positive)  : Aernoult, Albert Louis (1886-1909)  ; Delaisi, Francis (1873-1947)  ; Laisant, Albert (1873-1928)  ; Laisant, Charles-Ange (1841-1920)  ; Malato, Charles (1857-1938)  ; Martin, Pierre (1856-1916)  ; Mournaud, André (1882-....)  ; Rousset, Émile (1883-1961)  ; Togny, Albert (1876-....)  ; Yvetot, Georges (1868-1942)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Fédération communiste révolutionnaire

    Une scélératesse !

    Les traîtres et les bourreaux qui nous gouvernent ne veulent épargner aucune honte à ce pays. La République a déjà à son actif :

    les fusillades des travailleurs en grève ; l’application des lois scélérates ; des lois d’exception contre les fonctionnaires ; des centaines de militants emprisonnés.

    Mais à la réaction politique et sociale devait inévitablement s’associer la réaction militariste.

    Non seulement nos gouvernants ont maintenu les Conseils de guerre et Biribi, qu’ils avaient promis de supprimer, mais encore, par le bluff des aéroplanes, le clinquant des revues et retraites, le projet de rétablissement du service de trois ans, la conscription forcée des noirs, ils essaient de réveiller l’esprit militaire et fortifier l’armée.

    Pour couronner tout cela, le Parlement républicain a voté — sans aucune opposition — une loi odieuse qui envoie nos jeunes camarades coupables d’opinions antimilitaristes aux Bat’ d’Af’ et à Biribi.

    On va donc faire subir aux jeunes gens ayant un idéal élevé de justice sociale, aux jeunes ouvriers condamnés pour délit de grève, le sort du malheureux Aernoult, lâchement assassiné par les officiers [de] l’armée française, le martyre de l’héroïque Rousset.

    Camarades ! Nous ne vous convions pas à de vaines protestations. Nos jeunes camarades seront dans l’obligation de choisir : la mort lente, loin des leurs, sous le soleil d’Afrique, sous les to[…]les chao[…]bs, ou l’insoumission et la désertion.

    Auront-ils le droit […]siter ?

    À leurs frères de […]il de les soutenir en luttant contre le militarisme barbare.

    Travailleurs ! [un]issez-vous aux anarchistes pour propager l’esprit de révolte et d’indiscipline dans les armées dont nous poursuivons la destruction.

    Nous vous invitons au

    Grand meeting

    qui aura lieu

    jeudi 13 juin 1912, à 8 h 1/2 du soir

    Salle de la Maison commune, 19, rue de Bretagne

    G. Yvetot, F. Delaisi, Pierre Martin, A. Laisant, Ch. Malato, [A.] Togny, A. Mournaud

    Il sera perçu 0 fr. 20 pour couvrir [les frais]

    Placement gratuit au siège

    [marque syndicale] Imp. spéciale pour Affiches


    sources :

    Affiche éditée en 1912 contre le loi Berry-Millerand (source : tropjeunespourmourir.com. Source : Archives de la préfecture de police de Paris).

    Est-ce Albert ou Charles-Albert Laisant ?






    [Au peuple !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Au peuple !]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ marque de l’organisation ; texte ]

    texte :

    Groupe des Conscrits de 1913
    Adhérent à la Fédération Communiste Anarchiste Révolutionnaire de Langue Française

    Au peuple !

    Le moment est venu de payer l’impôt de chair humaine pour la défense de la patrie et des intérêts capitalistes.

    Les contribuables désignés pour cette monstrueuse imposition sont des jeunes gens de 21 ans et même de 20 ans. L’Idole Patrie se montre plus exigeante cette année-ci : il lui faut le double de sujets pour composer ses armées de meurtre.

    Nous, les intéressés, que devons-nous faire ?

    D’aucuns répondront : « Nous seront soldats. Nous subirons avec patience les 3 années d’esclavage qu’on nous impose, dignité. Mais, tout d’abord, nous avons peur des gendarmes, nous aimons nos parents et nous craignons l’exil. Loin de notre pays, nous nous sentons incapables de gagner notre vie. »

    Ceux qui tiendront ce langage sont le grand nombre. Ils répondront ainsi parce que leur éducation, leur instruction et l’atmosphère de préjugés et d’erreurs qu’ils ont respirée les ont fait des êtres timorés, au caractère servile, et des natures incapables de réagir contre la plus barbare des obligations sociales :
    la préparation à la guerre

    D’autres, ayant subi une condamnation à plus de 3 mois de prison pour une peccadille, un délit de grève ou de manifestation dans la rue, hésiteront à répondre à l’appel, pour ne pas tomber sous l’application de la scélérate loi du forban Millerand. Trop partiront quand même risquer, « pour un rien », les dangers de passer des Bataillons d’Afrique à Biribi.

    Enfin, nous autres anarchistes, ne tenant compte d’aucune loi, ayant le respect de notre individualité, ne voulant pas exposer notre conscience aux souillures de l’obéissance passive, nous refusant à servir les desseins criminels de nos maîtres qui veulent faire de nous des pillards, des violateurs, des fratricides et des parricides,
    nous ne seront pas soldats

    Nous ne sommes pas des lâches parce que nous ne voulons pas sacrifier notre existence au bénéfice des Gouvernants et des Capitalistes. Que demain la guerre au lieu d’être une lutte meurtrière entre travailleurs ignorants et de nationalités différentes, soit une guerre sociale entre le travail et la capital, nous répondrons : « Présents ! » Nous serons là pour nous battre au bénéfice d’une noble cause : celle de l’émancipation intégrale de tous les exploités.

    Donc, plus d’armée : jeunes gens ne soyez pas soldats ! Et vous Soldats.

    Désertez !

    Plus de casernes, Vive la Paix ! À bas la Guerre !

    Edmond Ogier, Charles Castelle, Klébert Klaux, Edmond Labrousse, Édouard Husson, Escandre, Jacques Martin, Julien Dubois, Joseph Berthe, A. Deschamp, Louis Tétart, Lucien Richard, Gaston François, Alphonse Cousin, Maurice Bertrand, Marcel Liénard, Gaston Drouet, Émile Gagnat, E. Lablonde, Jules Maire, Émile Barbé, Benoist Allard, Maurice Fister, Charles Bellet, Raymond Lamirault, Antoine Dufêtel.

    [marque syndicale] Imprimerie spéciale pour affiches


    sources :

    Parue en septembre 1913. Tiré aussi en tract.
    Source : Archives de la préfecture de police de Paris



    [Comité de défense sociale : contre les trois ans]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Comité de défense sociale : contre les trois ans] / Gaston Raieter. — [S.l.] : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), (Espérance, impr. l’ (Paris : 1910-1913)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; colonialisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Maroc
    • Noms cités (± liste positive)  : Aernoult, Albert Louis (1886-1909)  ; Rousset, Émile (1883-1961)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; vignettes (« Si nous avions notre gas ! », « Perdre 1 an de plus. Pourquoi ! ») sur fond de dessin par Gaston Raieter ]

    texte :

    Comité de défense sociale

    « Si nous avions notre gas ! »  « Perdre 1 an de plus. Pourquoi ! »

    Contre les trois ans

    Cent milliards ! Chiffres donnés par le ministre des finances Klotz. — ont été engloutis ces 10 dernières années pour la défense nationale. Quel gâchis ! Quel pillage ! Quel gouffre ! Ce n’était pas assez : le gouvernement, avec l’appui de la presse nationaliste et d’affaires, veut imposer à la classe ouvrière, avec de nouvelles charges financières, trois années de service militaire au lieu de deux.

    _ C’est monstrueux ! Les aigrefins du pouvoir prétendent que les nécessités de la Défense nationale exigent ces mesures. C’est faux, en temps de guerre, la loi de trois ans ne donnerait pas un homme de plus. 60.000 hommes sont, paraît-il, nécessaires pour renforcer les troupes de couverture. — Évacuons le Maroc où 80.000 hommes agonisent ; mobilisons les 25.000 fricoteurs — scribes, ordonnances, etc. — qui baillent et se trainent inutiles dans les bureaux militaires ; ajoutons les 30.000 hommes des garnisons de l’ouest et du centre, qui en temps de guerre n’ont rien à craindre du premier choc, et, cela donnera 135.000 hommes.

    _ On nous ment ! À propos du Conflit balkanique, on nous a chanté sur tous les tons les beautés de l’armée française, armée forte, puissante, invincible. Aujourd’hui, pour justifier la loi des trois ans, on nous dit : elle est faible, mal organisée, insuffisante. — Quand nous a-t-on dit la vérité ? — On invoque le vœu de la Nation… La population des campagnes à laquelle la caserne enlève la plus grande partie de ses ouvriers agricoles ; la population des villes pour laquelle les armements sont toujours onéreux, toujours néfastes : ne veulent pas de la loi de 3 ans ! — Les deux cent milles manifestants du Pré-Saint-Gervais, les milliers et les milliers de travailleurs ne veulent pas de la loi de 3 ans ! — Le jeunesse des écoles, craignant pour la bonne marche de ses études, demande un régime de faveur. Reste pour le « vœu de la nation », trois cent potaches… c’est maigre.

    _ Assez de bluff ! Classe ouvrière ! La loi de 3 ans permettra de constituer une armée rompue à l’obéissance passive, elle formera au bénéfice des patrons une gendarmerie nationale que l’on opposera aux jours de grève. Nous reverrons les criminelles journées de Fourmies, Châlon, la Martinique, Villeneuve, Narbonne, etc. — Mères de familles ! La loi de 3 ans est la cause initiale de la multiplication des envois de vos fils à Biribi ; d’assassinats, comme celui dont fut victime Aernoult ; de crimes, comme celui dont fut victime Rousset. Resterez-vous insensibles devant les nouveaux dangers qui menacent ceux que vous chérissez ? Non ! vous serez avec nous.

    _ De toutes les poitrines doivent sortir des protestations énergiques. Partout doivent s’organiser des manifestations. Devant le crime qui se prépare, aucune hésitation n’est permise.

    Tous debout contre la loi de trois ans.

    _ Camarades agissons !

    Le comité de défense sociale

    [Marque syndicale] Imprimerie communiste L’Espérance - 1 & 3, rue de Steinkerque, Paris-XVIIIe - Tél. 42[5 ?]-32


    sources :

    http://tropjeunespourmourir.com/
    http://41.media.tumblr.com/7589230040bcc492d8f1d35115beb5ba/tumblr_mwxywsRB0x1sj1s0wo2_r1_500.jpg




    [Le Cinéma du Peuple]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Cinéma du Peuple] / Henri Sastre. — Paris : le Cinéma du Peuple, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

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    • Liste des thèmes  : art : cinéma
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (projections et scènes de jeu) par Henri Sastre ]

    texte :

    Le Cinéma du Peuple

    Société coopérative anonyme à personnel et capital variable :
    Siège social 67 rue Pouchet, Paris — Tél. Marcadet 05.67

    Amuser Instruire émanciper

    Notre but

    La Société s’efforcera par ses films d’élever l’intellectualité du Peuple en lui présentant des vues contre la guerre, contre l’alccol et contre toutes les iniquités sociales.

    La part sociale est de 25 fr. libérable en cinq mois.

    Pour tous renseignements et envoi de mandats écrire à l’Administrateur Délégué
    67 rue Pouchet

    On souscrit ici

    Henri Sastre


    sources :

    Arch. BNF / Gallica. extrait de la Bataille Syndicaliste n° 953 du 04/12/1913, repris de :
    https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/documents-annexes/les-originaires-de-lanjou/extrait-bat-synd-953-04121913-le-cinema-du-peuple/

    Le dessin est-il repris en couverture de la brochure de 4 pages, imprimée pour le « Cinéma du Peuple » par « L’Émancipatrice : imprimerie communiste , 3, rue de Pondichéry, Paris (XVe) » ?



    [Les bandits continuent !! Conférence publique et contradictoire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les bandits continuent !! Conférence publique et contradictoire]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Aubin, Émile "Marat" (1886-....)  ; Bonnot, Jules (1876-1912)  ; Delaisi, Francis (1873-1947)  ; Girault, Ernest (1871-1933)  ; Jacklon [jacques Long] (1890-1921 ?]  ; Jacquemin, Eugène (1876-1930)  ; Martin, Pierre (1856-1916)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Fédération communiste anarchiste — Groupe du XVe

    Les bandits continuent !!

    Pendant que la mère sur son lit de souffrance est aux prises avec les douleurs de l’enfantement, des bandits, qui n’ont pas l’excuse d’un Bonnot, travaillent à la perfection des engins de massacre.

    Le meurtre est à l’ordre du jour.

    Les dirigeants foulent aux pieds la fraternité et nous mettent des baïonnettes dans les mains pour que nous satisfaisions leurs bas instincts, en massacrant nos camarades grévistes on nos frères d’Outre-Rhin.

    pour mieux encrer en nous l’amour de la patrie derrière lequel ils abritent leurs meurtres infâmes, ils veulent réappliquer le service de trois ans.

    Voilà l’aboutissement de quarante ans de parlementarisme, de quarante ans de promesses.

    Le peuple en a assez d’être dupe, il n’acceptera pas ce retour au chauvinisme idiot.

    Ce que les bourgeois appellent patrie, c’est ce qu’ils possèdent ; leurs coffre-forts, leurs champs, leurs forêts, leurs habitations d’où ils expulsent les ouvriers quand ils sont dans la misère.

    Ce que les ouvriers appellent leur patrie, c’est aussi ce qu’ils possèdent et comme ils n’ont rien, ils n’ont donc pas de patrie.

    Ah ! Les prolétaires ont des enfants et ce sont ces enfants que les bourgeois veulent prendre pour défendre leurs biens ou a[… voler ?] celui des autres.

    Et bien que les dirigeants le sachent, les enfants du peuple ne marcheront pas, parce que les enfants du peuple ne sont pas des assassins.

    Tu viendras, camarade, le crier bien haut, avec nous, à la

    Conférence publique et contradictoire

    Le samedi 29 mars 1913, à 8 heures 30 du soir

    Maison des Syndiqués du XVe, rue Cambronne, 18

    sera traité

    les crimes de la patrie

    orateurs inscrits

    F. Delaisi — E. Girault — Pierre Martin — E. Aubin — Jacklon — Jacquemin

    Entrée : 1,25 pour les frais. Gratuite pour les femmes et les enfants

    [marque syndicale] Imprimerie spéciale pour affiches


    sources :

    Affiche éditée en 1913 après le verdict des assises dans l’affaire des « bandits tragiques » (ou « bande à Bonnot »), (source : tropjeunespourmourir.com. Source : Archives de la préfecture de police de Paris).




    [Au bétail électoral]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Au bétail électoral]. — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Anarchie (L’ : 1905-1914)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ placard ]

    texte :

    Au bétail électoral

    Sous l’impulsion de gens intéressés les comités politiques ouvrent l’ère attendue des querelles électorales.

    Comme à l’habitude on va s’injurier, se calomnier, se battre. des coups vont s’échanger au bénéfice des troisièmes larrons toujours prêts à profiter de la bêtise de la foule.

    Pourquoi marcheras-tu ?

    Tu niche avec tes gosses, dans des logements insalubres, tu manges, quand tu peux, des aliments frelatés par la cupidité des trafiquants. Exposé aux ravages de l’anémie, de l’alcoolisme, de la tuberculose, tu t’épuises du matin au soir, pour un labeur presque toujours imbécile et inutile dont tu n’as même pas le profit ; tu recommences le lendemain et ainsi jusqu’à ce que tu crèves.

    S’agit-il donc de changer tout cela ?

    Va-t-on te donner le moyen de réaliser pour toi et tes camarades, l’existence épanouie ? Vas-tu pouvoir aller, venir, manger, boire, respirer sans contrainte, aimer dans la joie, te reposer, jouir de toutes les découvertes scientifiques et de leur application diminuant ton effort, augmentant ton bine-être ? Vas-tu vivre enfin sans dégout, ni souci, la vie large, la vie intense ?

    Non ! disent les politiciens proposés à tes suffrages… Ce n’est pas là qu’un idéal lointain… Il faut patienter… Tu es le nombre, mais tu ne dois prendre conscience de ta force que pour l’abandonner une fois tous les quatre ans entre les mains de tes « sauveurs ».

    Mais eux, que vont-ils faire à leur tout ?

    Des lois ! — Qu’est-ce que la li ? — L’oppression du grand nombre par une coterie prétendant représenter la majorité.

    De toute façon, l’erreur proclamée à la majorité ne devient pas le vrai, et seuls les inconscients s’inclinent devant le mensonge légal.

    La vérité ne peut se déterminer par le vote.

    Celui qui vote accepte d’être battu.

    Alors pourquoi y a-t-il des lois ? — Parce qu’il y a la « propriété ».

    Or, c’est du préjugé propriété que découlent toutes nos misères, toutes nos douleurs.

    Ceux qui en souffrent ont donc intérêt à détruire la propriété, et partant la loi.

    Le seul moyen logique de supprimer les lois, c’est de ne pas en faire.

    Qui fait les lois ? — Les arrivistes parlementaires !

    Qui nomme les parlementaires ? — L’électeur !

    En deuxième analyse, ce n’est donc pas une poignée de gouvernants qui nous écrasent mais l’inconscience, la stupidité du troupeau des moutons de Panurge qui constitue le bétail électoral.

    Nous travaillerons sans cesse en vue de la conquête du « bonheur immédiat » en restant partisans de la seule méthode scientifique et en proclamant avec nos camarades abstentionnistes :

    l’électeur, voilà l’ennemi !

    Et maintenant, à l’urne, bétail !


    sources :

    Texte paru dans L’Anarchie n° 466 (19 mars 1914).

    Ce placard est déjà paru — au moins — en 1906 et en 1910.


    1906

    1906
    Affiches liées


    [Au dessus du bétail : élections législatives de 1914]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Au dessus du bétail : élections législatives de 1914] / Eugène Petit « Strix ». — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), (Causeries populaires, impr. des). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 62 × 43 cm.

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    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Anarchie (L’ : 1905-1914)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    texte

    vignettes de carte-postales

    texte :

    Élections législatives de 1914

    Au-dessus du bétail

    Les électeurs ont donc les yeux pour ne pas voir, des oreilles pour ne pas entendre, un cerveau pour ne pas raisonner.

    Quoi, ils ont encore renvoyé pour les diriger, Caillaux et sa bande d’Aigrefins, Briand, Millerand, Barthou et tout le parti des réacteurs aux ordres du pape. Quoi, la dernière législature finissant dans la boue et dans le sang, montrant la finance cosmopolite, maitresse absolue du pouvoir, tout cela n’a pas pu leur faire abandonner la blague dangereuse du système parlementaire.

    Quelques socialistes et quelques réacteurs de plus, et en voila encore pour quatre ans d’attente et de résignation.

    Peuple ignorant et lâche, peuple de laquais, à la remorque des mauvais bergers, peuple qui semble se complaire dans la ,misère et l’alcoolisme, peuple d’esclaves qui écrase les hommes de liberté et de progrès, n’entendras-tu donc jamais la voix de la raison.

    Demain, le nouvelle Chambre va augmenter les impôts, voter la loi sur le néomalthusianisme, te contraignant sous peine d’amende ou de prison, à procréer pour la patrie de Rochette et les coffres-forts de Rotschild, demain on va, comme hier léser tes intérêts, violer tes libertés, et tu bêlera demain, comme tu bêlais hier.

    Les anarchistes se se font point d’illusions sur le bétail électoral, ils s’efforcent seulement d’amener à réfléchir quelques hommes parmi la foule, ils tachent de sortir de l’universelle médiocrité, ceux que hante un idéal de raison et de lumière, et ils leur disent :

    Venez à nous, vous qui voulez être libres, ne soyez plus des indifférents, ni des votards. Étudiez notre philosophie, seule elle repose sur des méthodes rigoureusement scientifiques, seule elle expose les vérités, que tous les partis ont intérêt à cacher.

    En lisant nos journaux, en fréquentant nos groupes, vous reconnaîtrez que l’Anarchie n’est ni une utopie, ni un rêve sanglant, mais au contraire la plus haute manifestation de l’esprit humain, libéré de tous les systèmes religieux depuis celui de Dieu, jusqu’à celui de la politique et du patriotisme, seul moyen pour l’homme, de sortir de son esclavage physique intellectuel et social.

    Lisez tous les jeudis l’Anarchie, 2, impasse Girardon Paris

    [marque syndicale] Imprimerie spéciale de l’Anarchie

    Vu le candidat :


    sources :

    Affiche parue en page centrale de L’Anarchie n° 472 (jeudi 30 avril 1914).




    [Avant 1789 et depuis… : élections législatives du 10 mai 1914]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Avant 1789 et depuis… : élections législatives du 10 mai 1914]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 91 × 61 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Normand
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin bi-partie (ouvrier aux poches vides sous la forteresse de la Bastille ; ouvrier aux poches vides sous la colonne de la Bastille) ]

    texte :

    Élections législatives du 10 mai 1914

    Avant 1789 et depuis…

    Avant 1789, on ne votait pas…

    Le peuple, exploité et rançonné sans merci par les nobles et les prêtres était plongé, dans une profonde misère.

    Dans un sursaut de révolte, les travailleurs des villes s’emparèrent de là Bastille, symbole de l’absolutisme royal, pendant que les paysans brûlaient les châteaux et pendaient les seigneurs.

    Ayant proclamé la Liberté, nos pères s’empressèrent de confier à des représentants le soin de faire leur bonheur, et ceux-ci les trahirent pour faire leurs affaires a eux.


    Depuis, on vote…

    et nous sommes aussi exploités, aussi malheureux que les serfs avant la Révolution. L’oligarchie capitaliste a remplacé la féodalité aristocratique, et les travailleurs continuent à peiner pour engraisser des exploiteurs et des fainéants.

    Ne nous donnons plus de maîtres, détruisons l’autorité et, au lieu de perdre notre temps a l’illusoire conquête des Pouvoirs publics, luttons sur le terrain économique, pour préparer la Révolution sociale et supprimer les tyrans et les maîtres.

    Vu. le candidat pour la forme :

    Le gérant : Normand. imprimerie Spéciale du Libertaire, 15, rue d’Orsel, Paris — [marque syndicale]


    sources :

    Cette affiche est parue au centre du Libertaire du 2 mai 1914 (20 année, n° 27). Un numéro précédent, celui du 25 avril, indiquait : « Avis important. Les camarades sont prévenus qu’ils peuvent mettre sur les pancartes de leurs candidats pour la forme, comme affiche, Le Libertaire, en la barrant diagonalement d’une raie de couleur tendre à l’eau, fuschine ou autre. »


    1910
    Affiche liée



    [Cochons : élections législatives de 1914]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Cochons : élections législatives de 1914] / Eugène Petit « Strix ». — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), (Causeries populaires, impr. des). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Anarchie (L’ : 1905-1914)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    texte

    dessin (« Le maître et ses valets » : des oies amenant leur bulletin dans l’urne gardée par un cochon gras près d’un baquet “retraites”, sous une bannière « La servitude volontaire : lois ouvrières ») par Eugène Petit ]

    texte :

    Élections législatives de 1914

    Cochons

    Électeur,
    Tu vois ce porc comme il est grassouillet, rondouillard et baveux. Il n’a jamais travaillé, jamais produit, es-tu déjà vu un cochon faire autre chose que de se vautrer dans son auge ?

    Qui donc l’a nourri, l’a engraissé ? Des travailleurs comme toi, maigres, anémiques, qui des jours et des ans, courbés sous un labeur écrasant, ont peiné sans répit.

    Comment s’appelle ce porc ? Il a cent noms. Il s’appelle peut-être Rotschild ou Rochette, financiers véreux qui n’ont jamais rien fait que te détrousser, travailleur trop honnête, taillable et contribuable à merci.

    Il s’appelle peut-être Briand, celui qui autrefois trainait ses savates éculées dans les réunions socialistes, Caillaux ou Monis qui, avec la complicité de magistrats serviles, sauvent les escrocs. Il s’appelle peut-être le baron Millerand ou le citoyen Jaurès, l’exploiteur des ouvrières des Cent mille paletots, Rabier ou Poincaré, les avocats de Rochette, qui l’ont empêché pendant des ans d’être arrêté et lui ont permis de poursuivre ses activités véreuses.

    Ce porc symbolise tous les maîtres, tous ceux qui, sous le couvert de la démocratie, s’engraissent à tes dépens.

    Quant à ces oies, tu les a reconnues, électeur, elles sont l’animale représentation de la bêtise humaine. Le bulletin de vote qu’elles tiennent dans leur bec est le signe de servitude et d’esclavage.

    Politique et finance sont deux noms pour une même chose, deux noms qui s’accolent et se complètent pour te berner et te gruger.

    Si les derniers scandales ne t’ont pas ouvert les yeux, si tu n’as pas compris ces choses, vas, oie caquettante, mouton bêlant, porter ton papier dans la boite et continue, toi le maigre, à engraisser le cochon.

    Sinon, viens avec nous, lis nos journaux, fréquente nos groupes, instruit-toi, deviens conscient, viens avec nous, non nommer des maîtres mais les détruire ; érige contre ces ventres ignobles et contre ces groins baveux, la force de ta révolte, pour réaliser la vie belle dans le bien-^stre et la liberté.

    Les abstentionnistes-anarchistes

    Vu le candidat :

    Demandez tous les jeudis l’anarchie, 0 fr 10.


    sources :

    Affiche parue en pages centrales de L’Anarchie n ° 468 (2 avril 1914).


    1910

    1906

    1908
    Affiches liées



    image indisponible

    [La Bastille de l’Autorité]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La Bastille de l’Autorité]. — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
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    • Géographie, géopolitique et Histoire  : France : histoire : 1789-1848
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Anarchie (L’ : 1905-1914)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    La Bastille de l’Autorité

    14 juillet ! Les fenêtres se bariolent de bleu, de blanc, de rouge, de jaune. La Marseillaise se beugle par les rues. 14 juillet ! Les marchands de vins sont en joie : pas de pain à la maison, les derniers sous se jettent sur le zinc. 14 juillet ! Les chauvins et les badauds « gais ut contents » vont acclamer les petits soldats ; le tableau truqué de la grrande armée nationale.

    14 juillet ! L’épicier du coin, le notaire véreux, l’exploiteur adroit, l’assassin légal, vont recevoir la juste récompense do leur dévouement à la république. 14 juillet ! De longs et filandreux discours promettront beaucoup : promesses fallacieuses qui s’en iront loin au vent avec la dernière pétarade du dernier feu d’artifice.

    14 juillet ! « Le peuple, il en . d’la réjouissance ».

    Quel anniversaire fêtes-tu donc ? Quel souvenir glorieux te fait-il recouvrir de ce décor mensonger, ta vie habituelle de labeur et de misère ?
    14 juillet ! la Bastille, est rasée ; une ère de Liberté est ouverte

    — Ah I tu veux rire, bon Populo, la Bastille est rasée que sont donc autour de nous, ces bâtisses, mornes, aux murs élevés, aux fenêtrés grillées ? Sont-ce des séjours paradisiaques ?

    La vieille Bastille rait rasée… soit.

    La Santé et Saint-Lazare, les Centrales et les Bagnes, Nouméa et le Guyane, Biribi et Aniane… la Bastille est ressuscitée. Les Casernes et les Usines, l’Atelier et le Gros Numéro, le Couvent et le Collège… La Bastille est ressuscitée.

    Ah ! tu veux rire, bon Populo, une ère de liberté est ouverte. Dis-moi donc quel jour, quelle heure tu es libre… libre, entends-tu ?

    Du berceau à la bide, tu passes par l’écolo, l’atelier, la caserne et encore l’atelier ; tu te maries, tu te syndiques, tu meurs selon des formules, éternel jouet de l’Autorité sous toutes ses tortues : Père, prêtre, patron, gouvernant, galonnard. Est-ce cela, ta Liberté ?

    La Bastille n’est pas rasée. La Liberté est encore a venir.

    Ta fête est un leurre, ton quatorze juillet est une mascarade.

    Crois-loi, bon Populo, la Bastille à renverser ne tombe pas sous les coups tangibles de ta force brutale.

    Tu pourras détruire successivement des centaines de bastilles, accrocher à la lanterne des milliers d’aristocrates, raccourcir des douzaines de Capet, La Bastille sera debout, l’ère de liberté sera à venir.

    L’ennemi le plus âpre à combattre est en toi, il est ancré en ton cerveau. Il est Un, mais il a divers masques : il est le préjugé Dieu, le préjugé Patrie, le préjugé Famille, le préjugé Propriété. Il s’appelle l’Autorité, la sainte bastille Autorité, devant laquelle se plient tous les corps et tous les cerveaux.

    Peuple, tant que monstre existe, il ne saurait y avoir de trêve, il ne saurait y avoir ni repos ni fête.

    Chaque jour de perdu est un joue de recul.

    En lutte, peuple, pour plus de bonheur, pour plus de beauté.

    Mais, saches-le bien, la lutte n’est pas contre telle ou telle bastille, contre tel ou tel maître, elle est contre la Bastille, sous toutes ses formes, contre le Maître, sous toutes ses faces.

    Pour tuer la Poulpe, il faut frapper à la tête, car les membres renaissent. Pour détruire la Bastille, il faut démolir l’Autorité, base fondamentale, car les murs se rebâtissent.

    Et le jour où le monstre sera abattu, si tu en as le désir encore, tu pourras fête le 14 juillet, la Bastille sera rasée, la Terre enfin libérée verra des Hommes libres.

    Or donc, sus a l’autorité

    Demandez “L’Anarchie” tous les jeudis.


    sources :

    Texte du placard paru d’anbord dans L’Anarchie n° 64 (jeudi 28 juin 1906) pour affichage intérieur (ou à l’extérieur, avec timbre fiscal et sur papier de couleur.

    Réédition / rediffusion en 1908 d’après L’Anarchie n° 170 (8 juillet 1908).

    Enfin, ce tirage annoncé par L’Anarchie n° 481 (9 juillet 1914).


    1906

    1906
    Affiches liées




    [La Vérité]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La Vérité] / Léon Israël. — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier vert ) ; 66 × 49 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Anarchie (L’ : 1905-1914)
    • Vie des mouvements  : affaires : Dreyfus
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (Période électorale : femme nue enchainée, Tartempion le candidat bourgeois « La Vérité toute nue, c’est indécent, recouvrez-moi ça !! », un afficheur, un passant aux yeux cachés par le candidat) ]

    texte :

    La Vérité

    « La vérité toute nue…, c’est indécent, recouvrez-moi ça !! »

    N’est-pas le mot (l’ordre de mus les parlementaires, de tous les maitres, de tous ceux qui vivent de l’ignorance des hommes.

    La vérité un l’a étouffée dans l’affaire Wilson, dans l’affaire Dreyfus, dans le Panama, dans l’affaire Humbert, dans l’affaire Rochette et quand de la pourriture, où croupissent la finance, la magistrature et la politique, s’élevaient quelques relents trop fétides, bien vite avec de grands mots, et des phrases ronflantes, on endormit le peuple et on assassinait la vérité.

    Vous avez lu le compte rendu de la dernière séance de cette législature, vote avez senti la peur prendre au ventre tous les politiciens, à la pensée qu’une imprudence allait peut-être ouvrir les écluses des égouts et qu’on allait étaler au grand jour toutes les trahisons, toutes les forfaitures, tous les tripotages. Les députés s’en sont tirés avec de vagues regrets et des promesses qui. le vent emportera. Et tous les millions engloutis dans les poches des Mandrins de la politique. le milliard des congrégations, les émissions scandaleuses, l’affaire Marnier, l’affaire Duez, les coups de bourse de Rochette, et les milliers d’hommes morts au Maroc pour la rapacité des Schneider et Cie tout cela électeur qui t’en parlera, la presse qui touche aux fonds secrets et qui va chercher ses informations dans les antichambres des ministres ? ou les politiciens qui émargent dans les banques ? Tous ces larrons s’entendent, électeur, pour te berner et te mentir.

    La vérité qui te le diras sinon nous, les anarchistes, qui ne demandons pas au peuple de nous nommer, mais seulement de note écouler et d’essayer de nous comprendre. Et c’est parce que seuls nous disons la vérité, que tous les partis quels qu’ils soient, nous calomnient quand ils sont faibles et nous emprisonnent quand ils sont forts.

    La vérité, électeur la voici : Ne vote pas !

    Voter c’est consacrer la République de Rochette et la démocratie d’Hégésippe Simon. C’est donner à l’autorité qui t’écrase, au Capital qui t’exploite le droit d’exister.

    Ne vote pas, révolte-toi, instruis-toi, libère-toi et viens avec nous, les hommes libres, réaliser, l’Anarchie qui est l’état d’une Société sans maitre et sans esclaves.

    Vu le candidat :

    Tous les jeudis, lisez l’anarchie, 2, imp. Girardon, Paris.


    sources :

    Paru en pages centrales de L’Anarchie n° 469 (9 avril 2014).


    1906
    Affiche liée



    image indisponible

    [Le criminel]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le criminel]. — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), (Causeries populaires, impr. des). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; parlementarisme et antiparlementarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Anarchie (L’ : 1905-1914)
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte : placard à distribuer ]

    texte :

    Le criminel

    C’est toi le criminel, ô peuple, puisque c’est toi le souverain. Tu es, il est vrai, le criminel inconscient et naïf. Tu votes et tu ne vois pas que tu es ta propre victime.

    Pourtant n’as-tu pas encore assez expérimenté que les députés, qui promettent de te défendre, comme tous les gouvernements du monde présent et passé, sont des menteurs et des impuissants ?

    Tu le sais et tu t’en plains ! Tu le sais et tu les nommes ! Les gouvernants quels qu’ils soient, ont travaillé, travaillent et travailleront pour leurs intérêts, pour ceux de leurs castes et de leurs coteries.

    Où en a-t-il été et comment pourrait-il en être autrement ? Les gouvernés sont des subal-ternes et des exploités : en connais-tu qui ne le soient pas ?

    Tant que tu n’as pas compris que c’est à toi seul qu’il appartient de produire et de vivre à ta guise, tant que tu supporteras — par crainte — et que tu fabriqueras toi-même — par croyance à l’autorité nécessaire — des chefs et des directeurs, sache-le bien aussi, tes délégués et tes maîtres vivront de ton labeur et de ta niaiserie. Tu te plains de tout ! Mais n’est-ce pas toi l’auteur des mille plaies qui te dévorent ?

    Tu te plains de la police, de l’armée, de la justice, des casernes, des prisons, des administrations, des lois, des ministres, du gouvernement, des financiers, des spéculateurs, des fonctionnaires, des patrons, des prêtres, des proprios, des salaires, des chômages, du parlement, des impôts, des gabelous, des rentiers, de la cherté des vivres, des fermages et des loyers, des longues journées d’atelier et d’usine, de la maigre pitance, des privations sans nombre et de la masse infinie des iniquités sociales.

    Tu te plains, mais tu veux le maintien du système où tu végètes. Tu te révoltes parfois, mais pour recommencer toujours. C’est toi qui produis tout, qui laboures et sèmes, qui forges et tisses, qui pétris et transformes, qui construis et fabriques, qui alimentes et fécondes !

    Pourquoi donc ne consommes-tu pas à ta faim ? Pourquoi es-tu le mal vêtu, le mal nourri, le mal abrité ? Oui, pourquoi le sans-pain, le sans-soulier, le sans-demeure ? Pourquoi n’es-tu pas ton maître ? Pourquoi te courbes-tu, obéis-tu, sers-tu ? Pourquoi es-tu l’inférieur, l’humilié, l’offensé, le serviteur, l’esclave ?

    Tu élabores tout et tu ne possèdes rien ? Tout est par toi et tu n’es rien.

    Je me trompe. Tu es l’électeur, le votard, celui qui accepte ce qui est ; celui qui, par le bulletin de vote, sanctionne toutes ses misères ; celui qui, en votant, consacre toutes ses servitudes.

    Tu es le volontaire valet, le domestique aimable, le laquais, le larbin, le chien léchant le fouet, rampant devant la poigne du maître. Tu es le sergeot, le geôlier et, le mouchard. Tu es le bon soldat, le portier modèle, le locataire bénévole. Tu es l’employé fidèle, le serviteur dévoué, le paysan sobre, l’ouvrier résigné de ton propre esclavage. Tu es toi-même ton bourreau. De quoi te plains-tu ?

    Tu es un danger pour nous, hommes libres, pour nous, anarchistes. Tu es un danger à l’égal des tyrans, des maîtres que tu te donnes, que tu nommes, que tu soutiens, que tu nourris, que tu protèges de tes baïonnettes, que tu défends de ta force de brute, que tu exaltes de ton ignorance, que tu légalises par tes bulletins de vote — et que tu nous imposes par ton imbécillité.

    C’est bien toi le souverain, que l’on flagorne et que l’on dupe. Les discours t’encensent. Les affiches te raccrochent ; tu aimes les âneries et les courtisaneries : sois satisfait en attendant d’être fusillé aux colonies, d’être massacré aux frontières, à l’ombre de ton dra-peau.

    Si des langues intéressées pourlèchent ta fiente royale, ô souverain ! Si des candidats affamés de commandement et bourrés de platitudes brossent l’échine et la croupe de ton autocratie de papier ; si tu te grises de l’encens et des promesses que te déversent ceux qui t’ont toujours trahi, te trompent et te vendront demain : c’est que toi-même tu leur ressembles. C’est que tu ne vaux pas mieux que la horde de tes faméliques adulateurs. C’est que n’ayant pu t’élever à la conscience de ton individualité et de ton indépendance, tu es incapable de t’affranchir par toi-même. Tu ne veux, donc tu ne peux être libre.

    Allons, vote bien ! Aie confiance en tes mandataires, crois en tes élus. Mais cesse de te plaindre. Les jougs que tu subis, c’est toi-même qui te les imposes. Les crimes dont tu souffres, c’est toi qui les commets. C’est toi le maître, c’est toi le criminel, et, ironie, c’est toi l’esclave, c’est toi la victime.

    Nous autres, las de l’oppression des maîtres que tu nous donnes, las de supporter leur arrogance, las de supporter ta passivité, nous venons t’appeler à la réflexion, à l’action.

    Allons, un bon mouvement : quitte l’habit étroit de la législation, lave ton corps rudement, afin que crèvent les parasites et la vermine qui te dévorent. Alors seulement tu pourras vivre pleinement.

    Le criminel, c’est l’électeur !


    sources :

    Texte du placard d’abord paru dans L’Anarchie, n° 47 (1er mars 1906).
    Il est réédité en 1914 pour les élections dans L’Anarchie n° 465 (12 mars 1914).
    Texte reparu dans Amer, revue finissante n° 1 (déc. 2006), p. 149
    Texte reparu dans Le Monde libertaire n° 1461 (18-24 janvier 2007)


    1906

    1906

    1906
    Affiches liées


    [Les anarchistes de votent pas : élections législatives de 1914]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les anarchistes de votent pas : élections législatives de 1914]. — Paris : FCA_/FCAR (Fédération communiste anarchiste) : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Albret
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le  ; Temps nouveaux (1895-1914), les
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives 1914

    Fédération Communiste Anarchiste révolutionnaire de langue française

    Les Anarchistes ne votent pas !

    Parce que :

    1° Voter, c’est abdiquer ses droits entre les mains d’un individu qui peut vous trahir impunément. Exemple : Millerand, Briand, etc.
    2° Voter, c’est se soumettre d’avance à la volonté de la majorité qui est nécessairement routinière : tous les progrès étant toujours l’œuvre des minorités.
    3° Prendre part au vote, c’est reconnaître la légalité c’est admettre la bonne foi du système électoral, alors que la réalité prouve que le suffrage universel est faussé à sa base par l’organisation des partis politiques et la puissance corruptrice de l’argent.

    Travailleurs.

    Une fois de plus, on vous demande de nommer des représentants !

    Pourquoi faire ? Est-ce pour exécuter vos volontés ?

    Non.

    Précédemment ils s’étaient adjugés 15.000 francs par an.

    Les en aviez-vous chargés ?

    Vous avaient-ils consultés ?

    Cette fois, ils vous ont imposé la loi de 3 ans.

    Ils ont engagé plus de 2 milliards de dépenses nouvelles.

    Ils ont fait en sorte que le budget atteigne 6 milliards 819 millions, quand tous avaient promis de ne pas voter d’impôts nouveaux.

    Vous êtes le peuple souverain, vous disent-ils, et une fois nommés, ils n’en font qu’à leur tête.

    Ils vous traitent comme un troupeau qu’on malmène et traîne à l’abattoir du Maroc ou d’ailleurs.

    Que font-ils de celte devise “Liberté, Égalité, Fraternité” qui depuis plus de 40 années de République est gravée sur tous les édifices nationaux ?

    N’est-ce pas un abominable mensonge ?

    N’avons-nous pas dans les prisons beaucoup des nôtres qui subissent de lourdes peines, de longues condamnations de prison pour avoir voulu exprimer leur liberté de penser, d’émettre une opinion et de propager une idée par la parole et par l’écrit ?

    Ne voyons-nous pas l’inégalité dans les faits administratifs, judiciaires et économiques, comme sous les régimes déchus, mais imposée plus hypocritement chaque jour ?

    Est-ce que nous n’assistons pas à l’écrasement des paysans par l’impôt, et à la misère des citadins par les salaires de famine et les chômages répétés ?

    Qu’ont-ils fait de vos enfants qu’ils ont enlevés à votre affection ?

    Des malades, des morts !

    Nous, Anarchistes ! nous ne vous promettons rien, nous vous disons Seulement :

    Vous êtes le nombre,

    Vous êtes la force.
    Ce que vous désirez, vous pouvez l’obtenir.

    Voulez-vous continuer à être des esclaves ?

    Vous trouvez-vous bien d’être mal nourris, mal logés, écrasés de labeur souvent nuisible ?

    Allez-vous continuer d’envoyer à la Chambre des hommes qui passeront leur temps à se remplir les poches et à se partager honneurs, emplois et ministères ?

    Voulez-vous assister impassibles à d’autres Duez, Caillaux, Monis, Barthou, etc.

    Eh ! bien, allez voter.

    Sinon, venez avec nous chercher à réaliser l’égalité véritable et à instaurer une société de bonté, où chacun produira selon ses forces et pourra consommer selon ses besoins.

    Aidez-nous à faire que le droit à la vie soit égal pour tous.

    Pour cela, il faut :

    Poursuivre la disparition du régime capitaliste.

    Supprimer l’exploitation de l’homme par l’homme, mettre en commun les richesses et tous les moyens de production.

    Abolir toutes les servitudes morales, économiques et politiques.

    Nier toutes les Patries, combattre tous les militarisâmes, empêcher toutes les guerres.

    En un mot, combattre l’autorité sous toutes ses formes.

    Ne plus voter !

    Mais ne pas rester indifférent de la chose publique. Porter son attention sur les laits économiques et suivre leur répercussion sur l’organisme politique : l’État. Battre en brèche la forteresse du pouvoir, mais autrement que par l’inoffensif bulletin de vote : par la révolte contre les institutions iniques, par une attitude permanente de réfractaire contre les lois.

    Pas d’inertie ! De la pensée et de l’action !

    Ne votez plus ! Agissez !

    Lire toutes les semaines : Le Libertaire, Les Temps Nouveaux

    Les affiches seront prêtes le 1er avril ; des Listes de Souscription seront envoyées à tous les groupes qui voudront bien se charger de les faire circuler et les retourner au plus tôt au camarade Albret, 51, rue Lhomond.


    sources :

    Affiche présentée dans Le Libertaire du 28 mars 1914 (20e année, n° 22). L’affiche elle-même a été tirée à 20.000 exemplaires.

    Une autre affiche, le manifeste « Aux travailleurs des villes et des campagnes » — élaboré au congrès d’aout 1913 — était encore en stock alors qu’une seconde est prévue, intitulée « Bilan de la législature » [1] L’ensemble de cette propagande laissera une ardoise de 1.700 francs à Albret qui devra lancer un appel à la combler.

    Notes

    [1Article « Appel aux anarchistes pour la campagne antiparlementaire » de la Fédération dans Le Libertaire du 18 avril 1914. Cet article cite aussi la brochure Ce que veulent les anarchistes de Thonar, proposée à 15 francs le mille, et le tract — paru dans le numéro précédent du 11 avril — qui reste à imprimer pour 2.000 francs.



    [Aux hommes de pensée et d’action libre]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux hommes de pensée et d’action libre]. — Lyon : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 123 × 85 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : bagne  ; justice  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 2 (1939-1945)  ; Russie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Comité de Défense Sociale
    (section lyonnaise)

    Aux hommes de pensée et d’action libre

    À l’heure où se termine le plus formidable conflit qui ait lancé les hommes contre les hommes, où se dresse le terrifiant bilan de cinq années d’hécatombes sans nom, où les forces du passé tendent de reconquérir l’autorité et rejeter bien loin les libertés acquises par nos pères dans le sang de nos révolutions.

    Il n’est que temps de jeter un regard sur la situation qui est faite aux hommes de pensée, aux classes travailleuses de ce pays.

    Que reste-t-il des grands principes posés par la Révolution Française, de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen rédigée par l’Assemblée nationale du 26 août 1789 ?

    Rien !

    À la vieille féodalité, qui vit disparaitre ses privilèges dans la nuit du 4 Août, s’est substituée une véritable oligarchie capitaliste à qui va toute l’indulgence du pouvoir, et dont l’enrichissement sur des millions de cadavres porte le régime à son apogée.

    Aux humbles, aux travailleurs toutes les sévérités.

    Répression impitoyable envers tous les délits qui découlent de la triste situation qui leur est faite et de l’asservissement où sont tenues les masses travailleuses.

    Au voleur d’effets militaires : le bagne
    À l’industriel, au mercanti affameur : les honneurs

    La pensée libre est muselée.

    À tous ceux qui ne pensent pas au gré des maitres du jour, des tribunaux de classe appliquent impitoyablement par ordre des lois scélérates.

    Flageller le corps pour tuer l’esprit, telle est la tactique adoptée, cependant qu’une presse regorge d’insanités où s’étale, au milieu de stupides romans policiers pourvoyeurs de bagnes, la pornographie la plus effrontée.

    De nouveau la presse officielle regorge d’appels à la violence, au pillage du vaincu ; nous dénonçons le cynisme de ceux qui (pour leurs propres fins) ont attribué des buts antimilitaristes : la guerre, alors que leur traité maintient, quand il n’aggrave pas, l’impérialisme et le militarisme antérieurement existants, et laisse subsister toutes les violences sur les petites nationalités qui ne peuvent trouver en elles les armes nécessaires à la libération.

    L’équivoque n’a que trop duré.

    La loi ne sanctionne que la force et non le droit

    À la dictature gouvernementale, opposons celle de la raison, les millions de morts, les milliards partis en fumée, le deuil ; la misère dans les foyers, doivent sonner le glas de la société bourgeoise. À tous ceux qui, pour l’émancipation humaine, sentent battre un cœur sous leur poitrine, nous faisons appel pour travailler à l’avènement d’une société meilleure.

    Nous voulons :
    1° Que les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits.
    Aucune distinction sociale ne peut être fondée sur l’utilité commune.
    Une égalité absolue de droite et de devoirs doit exister entre les individus des deux sexes.
    2° Abolition de l’exploitation de l’Homme par l’Homme. Abolition de la propriété individuelle. Retour à la communauté du sol et de tous les moyens de production et d’échange, au bénéfice de tous, tout individu valide devant apporter sa quote-part de travail utile.
    3° La société doit donner à tous les mêmes chances de développement, tant physique qu’intellectuel. Application rationnelle des méthodes de travail et d’enseignement.
    4° Liberté absolue de penser et d’expansion des idées, celle-ci porterait-elle atteinte au système social établi.

    Basant notre action sur ces déclarations, le Comité de Défense Sociale engage l’action pour :
    1. L’Abolition des lois scélérates ;
    2. Suppression des conseils de guerre et des bagnes militaires ;
    3. Amnistie pleine et entière pour toutes leurs victimes. Suppression du blocus de la Russie, coupable d’avoir voulu instaurer dans son milieu le régime de la liberté.

    Tous les camarades intellectuels et manuels sont invités à assister à nos réunions.

    Siège social : 86, cours Lafayette

    Placement gratuit au siège

    [marque syndicale] Lyon. — Imprimerie de Perrache. A. Traquet, 13, cours Suchet, Lyon — Tél. 63-68


    sources :
     


    [Pourquoi nous voulons la paix en Russie]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Pourquoi nous voulons la paix en Russie]. — Paris : ARAC (Association Républicaine des Anciens Combattants) : Société des amis des peuples de Russie, [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : pacifisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Russie  ; URSS
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Société des Amis des Peuples de Russie

    Association Républicaine des Anciens Combattants

    Pourquoi nous voulons la paix avec la Russie

    Malgré l’armistice, malgré les promesses données par les gouvernements alliés à maintes reprises, la guerre continue en Europe. Un combat implacable entre les puissances victorieuses et la Russie socialsite, est perpétué par la seule volonté des gouvernements français et anglais.

    Le monde civilisé proteste contre cette politique folle et sanglante. De tous les points des deux continents surgissent des réprobations. La protestation unanime de tous les peuples flétrit les artisans de la guerre prolongée.

    Nous voulons la paix avec la Russie :

    Parce que le peuple russe n’est l’ennemi d’aucun peuple, et ne menace personne ;

    Parce que les droits du peuple russe à disposer de lui-même sont aussi sacrés que ceux de tout autre peuple ;

    Parce que le peuple russe, par l’organe de ses représentants, et en […] a proposé la paix sans injustice ni violence ;

    Parce que le peuple russe s’est déclaré prêt, en donnant toutes les garanties possibles, d’accepter les plus grands sacrifices pour arrêter l’effusion de sang ;

    Parce que l’engagement du peuple russe d’assumer les dettes du tsarisme et de ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures des pays alliés, supprime jusqu’à l’apparence des prétextes invoqués pour le combattre ;

    Parce que le blocus de la Russie ne fait pas seulement périr des millions d’innocents, il aggrave la disette européenne et le renchérissement de la vie dont souffrent tous les peuples ;

    Parce que la France a besoin des matières premières et des produits que nous orre la Russie ;

    Parce que la France appauvrie et financièrement ruinée ne peut, sans trahir les intérêts des travailleurs, jeter encore des milliards dans le gouffre de la guerre.

    Paix à la Russie !

    Ouvriers et paysans français, répétez avec nous ce cri qui traduit ma révolte des consciences et la clairvoyance notion des intérêts de la France et de l’humanité.

    Les [… ?] [deux noms]

    Adhérez à la Société des Amis des Peuples de Russie, [adresse]

    Anciens combattants, adhérez à l’ARAC, [adresse]

    […] ARAC […]


    sources :
     


    [Voter, c’est faire le jeu de la réaction]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Voter, c’est faire le jeu de la réaction]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [50 ?] × [33 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)  ; Hongrie  ; Russie
    • Noms cités (± liste positive)  : Journe, Gabriel (1895-1960)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives — 16 novembre 1019

    Bureau de propagande antiparlementaire

    Voter, c’est faire le jeu de la réaction

    Le Parlement, c’est l’arme du Capitalisme. Députés et ministres sont partie intégrante de ce régime et rien autre chose.

    Il n’y a pas deux façons d’être député ou ministre, il n’y en a qu’une toujours néfaste aux producteurs.

    Quatre millions appartenant aux organisations affiliées à la CGT et au PSU souffrent de ce régime et sont adversaires du Capitalisme.

    S’ils refusaient hautement de prendre part au Scrutin

    s’ils pratiquaient une abstention ouvertement annoncée et expliqué pendant la période électorale, ils porteraient un coup mortel au régime qu’ils rêvent d’abattre.

    Étroitement unis dans une réprobation aussi consciente, aussi catégorique, du système bourgeois, ces quatre millions d’hommes, après avoir touché une partie des forces dont le Gouvernement dispose, pourraient organiser dans le pays, soit par le système des Soviets, des Conseils d’ouvriers syndiqués, une formidable coalition contre laquelle rien ne saurait prévaloir, capable d’oser entreprendre de suite,

    la Transformation sociale la plus profonde.
    Que resterait-il alors du Spectre de la Réaction, que l’on agite devant nous pour nous pousser aux Urnes ?

    Électeur, réfléchis ! Examine notre idée et dis nous si un tel système pourrait se prêter aux actes d’un parlement dont voici le dernier bilan ; 300 Députés radicaux et radicaux-socialistes ; 100 Députés socialistes, que tu as cru des idéalistes, ont acclamé la guerre pour laquelle ils ont consenti tous les crédits, même lorsqu’elle se prolongera en Russie et jusqu’en Hongrie.

    Collaborant sous le couvert de cette infâme duperie “L’Union Sacrée” ils ont, d’accord avec la réaction ! organisé une infernale boucherie, véritable faillite de la civilisation.

    Profiteurs de la Mort, Assassins des Révolutions, Châtreurs delà Pensée. Dictateurs, Généraux du Chemin des Dames, Fusilleurs d’innocents, Juges à gages, Mercantis, Spéculateurs, Affameurs, Bureaucratie pillarde ont trouvé les députés à plat ventre devant eux. Quelques-uns socialistes ! sont devenus ministres et tous, pour justifier leur criminelle abdication, en passant l’éponge sur cette honte, ils sont allés jusqu’aux limites extrêmes de la servilité, de l’infamie, de la sauvagerie ! Oui ! de la sauvagerie, sans compter « leur amnistie », le traité de paix, entre cent, en est une preuve. C’est la porte ouverte à tous les brigandages et la bride sur le cou aux guerriers plus forts, plus, insolents que jamais et le militarisée maître, nous demandera, demain peut-être, nos enfants par dizaines de millions pour une nouvelle boucherie !

    Électeur, Paysan, Ouvrier manuel ou intellectuel !
    en votant c’est non seulement faire le jeu de la Réaction que seul un parlement peut sauver !
    c’est aussi avec un bout de papier ! décréter la mort de tes enfants !

    Maintenant, vote encore, si tu l’oses !

    Lisez et répandez Le Libertaire organe anarchiste, bihebdomadaire, paraissant les mercredi et samedi. — Bureaux : 69, boulevard de Belleville, Paris (XIe)

    Vu : Les Candidats pour la forme.

    [marque syndicale] Fédération du Livre - Marque syndicale - Paris e section
    Imprimerie spéciale du Libertaire, 69, boulevard de Belleville, Paris
    Le Gérant : Journé


    sources :

    Affiche parue au verso du Le Libertaire du 9 novembre 1919 (nouvelle série, 1re année, n° 43A). Au recto, une brève signale :

    Nos Munitions pour l’Action Antiparlementaire
    AFFICHES. — 10.000 N° 42 A [i.e. 43 A ?] ont été tirés en supplément pour faire face aux demandes des camarades.
    Nous tenons ces exemplaires à la disposition des militants au prix de 5 francs le cent.
    BROCHURES. — La Grève des Électeurs. — L’Absurdité de la Politique. — Électeur, écoute ! — Pour ne pas voler. — Quatre séries de brochures tirées chacune a 20 000 sont désormais à la disposition des groupe » et militants au prix de 2 fr. 75 le cent, 2f fr. le mille.
    PAPILLONS — i.200 000 papillons gommes vont pouvoir prendre leur vol.
    Nous les laissons au prix de 0 fr 30 le cent, 2 fr 75 le mille.
    TRACTS. — Il nous reste quelques milliers de tracts du LIBERTAIRE, plus que jamais d’actualité. 1 franc le cent, 9 francs le mille, franco



    [Amiens veut l’amnistie]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Amiens veut l’amnistie]. — Amiens : Fédération Libertaire de la Somme ; [et al.], [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier jaune ) ; 120 × 80 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : justice  ; pacifisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Bastien, Georges (1885-1940)  ; Cottin, Émile (1896-1936)  ; Goldsky, Jean (1890-1969)  ; Graux, Lucien (1890-1950)  ; Morand, Jeanne (1883-1969)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Amiens veut l’amnistie

    Au mépris d’un vote formel de la Chambre des Députés et du Sénat, qui exigeait l’amnistie pour tous les marins de la Mer Noire ;
    Au mépris de la volonté des électeurs qui, par trois fois, ont élu Marty ;
    Écoutant les suggestions des réactionnaires du “Bloc National” ; le gouvernement a refusé d’amnistier Marty, alors qu’il libérait les autres marins de la mer Noire. Le crime de Marty, aux yeux des réactionnaires, c’est d’avoir refusé de massacrer les populations russes, alors que la France n’était pas en guerre avec la Russie.
    Marty n’a fait que son devoir constitutionnel. Le garder en prison pour apaiser la haine des réactionnaires, C’est un défi jeté au peuple tout entier.

    Nous demandons la libération de Marty

    D’un autre côté, Cottin qui n’a pas tué agonise en prison, alors que Villain, l’assassin de Jaurès, est libre.

    Nous demandons l’amnistie pour Cottin

    Jeanne Morand, pour avoir affirmé son désir de paix en pleine guerre ; Goldsky, accusé faussement de trahison par les Daudet et leurs pareils, et bien d’autres nombreuses victimes de la réaction, restent enfermés dans les geôles républicaines.

    Nous demandons l’amnistie pour tous

    Pour tous les Emprisonnés pour Délit d’opinion ;
    Pour tous les Condamnés des Conseils de guerre ;
    Pour tous les Travailleurs frappés pour avoir revendiqué leurs droits.

    Amnistie ! Amnistie !

    Puisque les mercantis, profiteurs, accapareurs, spéculateurs, condamnés pour avoir volé le public, sont amnistiés, c’est bien le moindre qu’on amnistie les braves gens qui se sont soulevés pour la cause du peuple.

    L’Action- Française a osé écrire que la France était le pays le plus réactionnaire du monde.

    Il tient à nous de prouver que ce n’est pas vrai, en réclamant l’amnistie pour tous ceux qui sont déjà frappés et la liberté d’opinion pour tous.

    G. BASTIEN, pour la Bourse du Travail d’Amiens ; L. DUTILLOY, pour la Ligue des Droits de l’Homme ; G. AUBRY, pour l’Union Départementale Unitaire des Syndicats de la Somme ; G. SELLIER, pour l’Union Départementale des Syndicats Confédérés de la Somme ; C. GUILLOT, pour la Fédération Socialiste de la Somme (SFIO) ; L. GRAUX, pour la Fédération Libertaire de la Somme ; J. DUPUIS, de la Fédération Socialiste de la Somme (SFIO)

    [marque syndicale] [xxx ?] — Amiens, Imprimerie nouvelle, 78-80, rue des [Vergers ?]


    sources :

    Archives nationales F/7/13165, A216 :
    https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/media/FRAN_IR_050130/c-azsomwcay-172zmi6uhuv1n/FRAN_0020_15830_L



    [Aux travailleurs ! : amnistie pleine et entière]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux travailleurs ! : amnistie pleine et entière]. — Lyon : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 124 × 85 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : bagne  ; justice  ; répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Berthet, Nicolas (1875-1930)  ; Burdet  ; Fourcade, Henri (1889-1974)  ; Journet, Claude (1880-194.?)  ; Larapidie, Fernand (1885-....)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Bourse du Travail de Lyon

    Syndicat des métallurgistes de Lyon

    Comité de Défense Sociale
    (section lyonnaise)

    Aux travailleurs !

    Au lendemain de l’hécatombe sans nom, de l’assassinat en masse de centaines de mille des nôtres, nous étions en droit d’attendre de la part des responsables de ce crime de lèse-humanité un geste qui eût apporté au peuple de France meurtri, un peu de calme et la guérison d’une de ses multiples souffrances.

    En accordant une amnistie pleine et entière, les gouvernants eussent racheté une petite part des multiples qu’ils ont sur leur conscience.

    Leurs victimes sont toujours dans les bagnes et les prisons, souffrant tous les maux que les féroces tortionnaires galonnés et alcooliques, dignes représentants du militarisme français, font souffrir à nos malheureux camarades, qui attendent que la mort vienne les délivrer.

    Les gouvernants n’ont pas assez de victimes à leur actif ; ils en augmentent le nombre déjà grand en emprisonnant de nouveaux camarades, sous le fallacieux prétexte de complot, et appliquant les infâmes Lois scélérates de 1893-1894, pour obtenir des condamnations en étouffant la Défense.

    Devant toutes ces iniquités, et pour que disparaissent à jamais les conseils de guerre militaires et maritimes, les camps de répression de France et d’Algérie ;

    Amnistie pleine et entière

    Contre les poursuites envers les militants syndicalistes et révolutionnaires et l(abrogation des Lois scélérates de 1893-1894

    Vous assisterez en masse au

    Grand Meeting

    qui aura lieu le samedi 19 juin 1920, à 20 heures 30, Gde Salle de la Bourse du travail

    où prendront la parole les camarades :

    Berthet, du Comité de Défense Sociale de Lyon
    Larapidie, du Comité de Défense Sociale de Paris
    Burdet, du Comité de Défense Sociale des marins
    Fourcade, de l’Union des syndicats ouvriers du Rhône
    C. Journet, du groupe des Causeries Populaires

    Il sera perçu un droit d’entrée de 0 fr. 25 pour participation aux frais

    [marque syndicale] Lyon. — Imprimerie de Perrache. A. Traquet, cours Suchet, 13


    sources :
     




    [Grand meeting antimilitariste]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Grand meeting antimilitariste]. — Lyon : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 123 × 85 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; justice
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Berthet, Nicolas (1875-1930)  ; Pioch, Georges (1873-1953)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Bourse du Travail
    Comité de Défense Sociale
    section lyonnaise

    Camarades

    le militarisme, que l’on croyait vaincu sur les charniers humains, jette à nouveau son cri de victoire.

    Des milliers d’hommes, qui avaient eu l’espérance de devenir libres, sont toujours sous ses griffes, et le Moloch en absorbe à nouveau des dizaines de milliers sous sa férule, pendant que les bras manquent de partout pour subvenir aux besoins des humains.

    Cependant, la militarisme n’est facteur que de haines et de guerres, et l’exemple est encore récent à la mémoire de tous de ses crimes innombrables.

    Le laisser subsister n’est pour la classe ouvrière que l’annonce de nouveaux deuils et pour le monde de plus grandes misères.

    Ses victimes :
    Ceux des prisons militaires, ceux des bagnes d’Afrique et de France, les morts crient justice et châtiment.

    Pour marquer votre haine et votre mépris de cette institution surannée, vous assisterez tous au

    Grand meeting antimilitariste

    qui aura lieu le
    samedi 27 mars 1920, à 20 h 30
    Grande salle de la Bourse du travail

    avec le concours des camarades

    Georges Pioch

    du Comité de Défense Sociale de Paris

    Berthet, Fourcade

    du Comité de Défense Sociale de Lyon

    et des camarades du Comité de Défense Sociale

    Participation aux frais : 0,50

    [marque] Lyon. — Imprimerie de Perrache, A. Traquet, cours Suchet, 18


    sources :
     

    [ca  1920]
    Affiche liée


    [Le règne de la barbarie continue !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le règne de la barbarie continue !]. — Lyon : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....), (Association typographique (Lyon & Villeurbanne)). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 124 × 85 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : répression  ; révolution
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Égypte  ; Espagne  ; guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)  ; Hongrie  ; Irlande  ; Maroc  ; Syrie
    • Noms cités (± liste positive)  : Berthet, Nicolas (1875-1930)  ; Branche, Me
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Syndicat des métallurgistes de Lyon

    Comité de Défense Sociale (section lyonnaise), 86, cours Lafayette

    Le règne de la barbarie continue !

    Jugez-en plutôt

    Quinze mois après la signature de l’armistice couronné finalement par une paix bâtarde, les soldats et civils condamnés par les tribunaux d’exceptions sont toujours embastillés ; l’amnistie, mot magique qui fit naitre tant d’espoir est lettre morte pour la plupart.

    La France plus réactionnaire que les monarchie de l’Entente, arme et entretient tous les réacteurs cyniques qui combattent la Russie des soviets et conserve dans les camps les soldats russes, coupables de na pas vouloir combattre la révolution.

    La paix qui devait donner aux peuples la “liberté de disposer d’eux-mêmes” voit se dresser dans tous les pays la réaction capitaliste et militariste.

    La Hongrie écrasée dans sa Révolution est le pays de la torture pour tous ceux qui sont soupçonnés de quelques sympathies pour le communisme.

    L’Irlande, l’Égypte, la Syrie, le Maroc, sont le siègent de sanglantes répressions.

    L’Amérique, l’Espagne, voient les arrestations, les déportations, les pendaisons, les fusillades en masse pour ceux qui défendent leur droit à la vie et à la liberté.

    Et devant ce tableau édifiant, que disent, que font les 1.700.000 électeurs du PSU et les 2.500.000 syndiqués de la CGT ?

    Rien… ou si peu de chose.

    C’est l’avilissante et dégradante complicité du silence qui rend possible la continuation de tels crimes contre lesquels se doit de protester tout homme qu n’a pas abdiqué toute dignité personnelle, au sein de l’aveulissement général des volontés, de abâtardissement des énergies, de l’aveuglement des cerveaux.

    C’est donc à ceux qui entendent crier haut et fort leur mépris pour de tels procédés et ne pas se solidariser par un silence approbateur des crimes ci-dessus énumérés, que nous nous adressons en les conviant au

    Grand Meeting

    qui aura lieu le samedi 14 février 1920, à 20 heures 30

    Grande salle de la Bourse du Travail

    avec le concours des orateurs

    Berthet, Comité de DS, section de Lyon
    Tomasi, CDS à Paris
    Marguerite Marion, Union des syndicats ouvriers du Rhône
    Georges Levy, Fédération socialiste du Rhône
    Branche-Vérillac, Association républicaine des anciens combattants [ARAC]
    Perrins, groupe “Clarté”
    Pavy, Comité 3e Internationale
    Roche, Fédération Libre Pensée

    Réunion tous les jeudis à 20 heures 30, Salle Chevrolat, 54, rue Moncey.

    [marque syndicale] Association Typographique, Lyon et Villeurbanne. — H. Gabrion, directeur [marque]


    sources :
     


    [Massen Versammlung, Emma Goldman]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Massen Versammlung, Emma Goldman]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : féminisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Goldman, Emma (1869-1940)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Massen Versammlung

    Emma Goldman die bekannte Arbeiter Agitatorin aus Amerika spricht Samstag den 12 19 Mai um 8 Uhr Abends
    im Salon de l’Harmonie
    94, rue d’Angoulême, 94

    Thema :

    Befreiung der Frau

    Entrée 30 centimes


    traduction :

    Traduction de la police :

    Convocation des masses

    Emma Goldmann, l’agitateur ouvrière américaine bien connue, prendra la parole le samedi 19 mai à 8 heures du soir dans le salon de l’harmonie, 94 rue d’Angoulême.

    Ordre du jour : L’émancipation de la femme.

    Entrée 30 centimes.


    sources :

    Repéré aux Archives de la Préfecture de Police (Paris) dans le dossier sur Emma Goldman.



    [Qu’est-ce que le Foyer du XIe ?, conférence-controverse : « contre la dictature du prolétariat »]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Qu’est-ce que le Foyer du XIe ?, conférence-controverse : « contre la dictature du prolétariat »]. — Paris : Foyer du XIe : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : anarchisme  ; dictature  ; marxisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Russie
    • Noms cités (± liste positive)  : Flotter  ; Le Meillour, Pierre (1884-1954)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Qu’est-ce au le Foyer du XIe ?

    C’est un groupement d’ouvriers du XIe Arrondissement qui, par ses efforts coordonnés, s’efforce de fournir aux individus ayant le souci de s’affranchir intégralement la facilité d’examiner les problèmes les plus variés.

    Dans quel but ?

    Dans le but de faire des Hommes conscients capables de se diriger seuls.

    Pour quelle raison ?

    parce que nous plaçons tous nos espoirs dans l’éducation de chaque individu pour l’acheminement vers une Humanité meilleure.

    Persuadés que l’Esclavage politique, économique et moral repose principalement sur l’Ignorance des Foules, sans laquelle aucun Gouvernement, aucune Exploitation ne sauraient exister.

    C’est pourquoi, Camarades, nous vous convions à assister à notre série de conférences pour la campagne d’hiver, qui aura lieu à partir d’octobre 1920.

    Tous les trois premiers mercredis de chaque mois

    dans la salle du 95, rue de Charonne (XIe)
    sur les sujets les plus divers.

    Révolutionnaires de toutes écoles, camarades de toutes professions qui aspirez à un peu plus de justice et de mieux-être, ne comptez- que sur vous-mêmes ; perfectionnez-vous, éduquez-vous ; alors seulement vous serez capables d’accomplir de profondes transformations sociales.

    Mercredi 20 octobre 1920, à 20 h 30

    Conférence-controverse

    Sujet traité

    Contre la dictature du prolétariat

    orateurs : Le Meillour, Flotter

    Adhésions au Groupe tous les mercredis. — Prêt de livres de la bibliothèque aux adhérents.

    Entrée libre et gratuite. — Tous les vendredis, lisez “Le Libertaire”.

    Impr. […] – [marque syndicale] […]


    sources :
     

    1920
    Affiche liée


    [Qu’est-ce que le Foyer du XIe ?, conférence-débat : « La dictature du prolétariat en Russie »]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Qu’est-ce que le Foyer du XIe ?, conférence-débat : « La dictature du prolétariat en Russie »]. — Paris : Foyer du XIe : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)
    • Liste des thèmes  : dictature  ; marxisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Russie  ; URSS
    • Noms cités (± liste positive)  : Pelletier, Madeleine (1874-1939)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Qu’est-ce au le Foyer du XIe ?

    C’est un groupement d’ouvriers du XIe Arrondissement qui, par ses efforts coordonnés, s’efforce de fournir aux individus ayant le souci de s’affranchir intégralement la facilité d’examiner les problèmes les plus variés.

    Dans quel but ?

    Dans le but de faire des Hommes conscients capables de se diriger seuls.

    Pour quelle raison ?

    parce que nous plaçons tous nos espoirs dans l’éducation de chaque individu pour l’acheminement vers une Humanité meilleure.

    Persuadés que l’Esclavage politique, économique et moral repose principalement sur l’Ignorance des Foules, sans laquelle aucun Gouvernement, aucune Exploitation ne sauraient exister.

    C’est pourquoi, Camarades, nous vous convions à assister à notre série de conférences pour la campagne d’hiver, qui aura lieu à partir d’octobre 1920.

    Tous les trois premiers mercredis de chaque mois

    dans la salle du 95, rue de Charonne (XIe)
    sur les sujets les plus divers.

    Révolutionnaires de toutes écoles, camarades de toutes professions qui aspirez à un peu plus de justice et de mieux-être, ne comptez- que sur vous-mêmes ; perfectionnez-vous, éduquez-vous ; alors seulement vous serez capables d’accomplir de profondes transformations sociales.

    Mercredi 6 octobre 1920, à 20 h 30

    Conférence

    par le doctoresse Madeleine Pelletier
    sur

    La dictature du prolétariat en Russie

    Adhésions au Groupe tous les mercredis. — Prêt de livres de la bibliothèque aux adhérents.

    Entrée libre et gratuite. — Tous les vendredis, lisez “Le Libertaire”.

    Impr. […– [marque syndicale] […]


    sources :
     

    1920
    Affiche liée



    [Redoublons d’énergie]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Redoublons d’énergie]. — Paris : CDS_ (Comité de défense sociale : 1903-....) : CSR_ (Comités syndicalistes révolutionnaires : 1919-1921) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]) ; [et al.], (Fraternelle (Paris), La). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 121 × 72 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : justice
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Badina, Louis (1898-....)  ; Cottin, Émile (1896-1936)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; meetings et manifestations  ; soutien à militants …
    notes :
    descriptif :


    [ texte (avec espace à compléter) ]

    texte :

    Comité de Défense Sociale

    Redoublons d’énergie

    Toujours des demi-mesures !

    À le suite de l’ardente campagne de nos comités et d’autres groupements, le gouvernement sentant la volonté populaire vient de prendre, en faveur des marins de la Mer Noire, quelques mesures de grâce et des commutations de peine.

    Cinq sur vingt-trois de nos camarades sont libérés ; les autres — et quelques-uns pour 15 ans encore — restent à souffrir dans les prisons.

    Nous ne pouvons accepter cela !

    Les enrichis de la guerre, les généraux assassins (et nous prouverons qu’ils sont nombreux), tous les tripoteurs, les fourbes, sont en liberté pendant que leurs victimes innocentes souffrent dans les prisons.

    C’en est assez !

    Tous, unis, il nous faut redoubler d’énergie.

    Il faut que toutes ces courageuses victimes, de Badina à Cottin, en passant par Paul Meunier, soient arrachées des griffes de leurs bourreaux.

    Tous debout, unis, clamons notre volonté et notre impatience au

    - Grand Meeting -

    Après entente avec le Comité, les CSR, l’ARAC, l’Union anarchiste, le parti SFIC, les adhérents de ces organisations sont invités à assister à ces meetings et manifestations, à en assurer le succès et à en développer la portée.

    [marque syndicale] Imp. « La Fraternelle », 55, rue Pixerécourt, Paris (20e)


    sources :

    Est-ce plutôt l’affiche citée dans Le Libertaire du 24 février 1922 :

    Une affiche
    Pour permettre aux groupe d’organiser, dans les meilleurs conditions, des réunions en faveur de notre admirable Cottin, l’Union Anarchiste vient d’éditer trois mille affiches passe-partout (format colombier) avec place en blanc, pour l’indication du lieu et du jour de la réunion, du nom des orateurs et du groupe organisateur.
    L’Union Anarchiste laisse ces affiches au prix de 17 fr. le cent. Franco : 20 fr.
    Adresser les commandes et les fonds à Bertelletto, 69, boulevard de Belleville, Paris (11e).



    image indisponible

    [Au peuple !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Au peuple !]. — Paris : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : grève : grève générale  ; guerre (généralités)  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)
    • Noms cités (± liste positive)  : Delecourt, Henri (1889-....)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Au peuple !

    « La mobilisation n’est pas la guerre », Poincaré (juillet 1914)

    Encore une fois nos ennemis, nos maîtres, nos requins, les bandits de la Finance, de la Haute Banque nous préparent une nouvelle et dernière guerre.

    Les bouchers qui sont les auteurs des grands massacres de 1914-1918 qui fauchèrent plus de 15 millions de vies humaines sont les mêmes qui nous menacent encore aujourd’hui d’une nouvelle hécatombe.

    Les Loucheur, les Poincaré, les Briand, les Barthou veulent faire une nouvelle saignée dans le prolétariat français, au seul profil des euros industriels, du monstre capitaliste.

    Peuple de Paris, dois-tu te laisser faire ?

    Nous disons non !

    Par tous les moyens, il faut nous opposer à la mobilisation ; nous nommes dans un cas de légitime défense.

    Devant un tel danger qui menace toute la population, nous devons nous dresser.

    Il nous faut répondre à l’Appel de Mobilisation par la
    Grève générale révolutionnaire insurrectionnelle.

    Action directe, violence, tout doit être mis en œuvre pour s’opposer à la guerre.

    Mères de famille, femmes, fiancées, amies, défendez les vôtres. Défendez-les par tous les moyens. Ne vous laissez pas ravir les êtres qui vous sont chers…

    Peuple ! N’oublie pas qu’en cas d’émeute ou d’insurrection, il faut laisser de côté toute question sentimentale, et lorsque tu descendras dans la rue
    Emploie tout ce qui te sera nécessaire pour abattre les soutiens de ce régime abject.

    Vive la Révolution sociale !

    Groupe du 13e de l’UA, Presson et Petit.
    Groupe des 10e et 20e de l’UA. Roger et Boué
    Groupe du 14e de l’UA, H. Roulin et Paolini.
    Ligue des Réfractaires Delécourt et Lévesque


    sources :

    Affiche annoncée dans Le Libertaire du 13 mai 1921 (nouvelle série, 3e année, n° 121).


    1921
    Affiche liée


    image indisponible

    [Contre la guerre ! Contre le crime !!]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Contre la guerre ! Contre le crime !!]. — Paris : Jeunesses anarchistes : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; guerre (généralités)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    version du Libertaire du 6 avril 1921


    Union anarchiste. — Groupe des jeunesses

    Contre la guerre !

    Contre le crime !

    Pendant cinq années des hommes se sont entre-tués avec une férocité inouïe. Quinze millions d’entre eux sont tombés dans cette lutte sanglante qui devait à jamais supprimer le militarisme et abolir la Guerre. Hélas ! Vous anciens combattants, vous les mères dont on a tué les fils, quelle cruelle désillusion quand vous vous êtes aperçus que toutes les promesses faites par les gouvernants ne sont que mensonges et tromperies.

    La guerre a tué les enfants du peuple au plus grand intérêt des profiteurs de la mort.

    Travailleurs manuels et intellectuels, les gouvernants trouvent que vous n’avez pas assez souffert que le sang n’a pas assez coulé, puisqu’à nouveau ils parlent de mobilisation, puisqu’à nouveau la terrible menace est que sur nos têtes « la menace de la guerre ».

    Nous, jeunes fils de travailleurs, qui avons grandi dans la misère et la souffrance, nous jeunes anarchistes, nous vous disons : « ne commettez pas l’erreur de 1914 ».

    Aux mères, nous crions : « Ne donnez plus vos fils ».

    Aux hommes, à ceux qui vont être appelés : « Refusez de répondre à l’autorité du capitalisme, refusez de partir ».

    Aux jeunes, à ceux qui viennent d’être mobilisés : « Refusez de faire leur guerre, refusez d’obéir » ; à tous nous crions « Ne faites plus de la terre un immense charnier » et unissant nos efforts aux nôtres, vous hâterez l’avènement d’une humanité meilleure, la grande famille universelle.

    Guerre à la guerre !!

    À bas les frontières !!

    Vive la révolution sociale !!!

    Le Groupe des Jeunesses anarchistes


    sources :

    Affiche annoncée dans Le Libertaire du 6-13 mai 1921 (2e série, 3e année, n° 120).


    1921
    Affiche liée


    image indisponible

    [Contre la guerre : l’insoumission et l’insurrection]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Contre la guerre : l’insoumission et l’insurrection]. — Paris : Ligue internationale des réfractaires à toutes guerres : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; guerre (généralités)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Travailleurs,

    Une nouvelle et sinistre comédie se joue.

    En 1914, ce fut la mobilisation nette et brutale de tous les hommes valides, l’envoi pendant quatre ans de millions d’hommes dans la fournaise.

    Aujourd’hui on prépare une mobilisation plus sournoise mais aussi dangereuse que la dernière. Déjà notre gouvernement menace de rappeler deux classes démobilisées pour leur faire remplir le rôle de gendarmes.

    « Il faut que l’Allemagne paie », disent nos gouvernants. Lancés sur cette pente, jusqu’où iront-ils ? Sera-ce dans votre intérêt ? Après la dernière guerre, les capitalistes, organisant sciemment la chômage, vous ont acculés à la misère. Ne craignez-vous pas que celle qui se prépare ne vous forge de nouvelles chaînes d’esclavages ?

    En régime capitaliste, il ne peut être question de défense nationale. Il ne faut plus accepter une telle hérésie. Les femmes ont-elles élevé leurs enfants pour les envoyer à la mort en même temps que leurs maris ? Les anciens combattants ont-ils déjà oublié le souvenir des souffrances vécues pendant cinquante-deux mois ?

    Si les capitalistes veulent la guerre, qu’ils la fassent aux-mêmes. Quant au peuple, son devoir est de refuser de répondre à l’ordre de mobilisation et, comme le criait jadis M. Briand, notre actuel Président du Conseil, d’y répondre par

    L’insoumission et l’insurrection

    Travailleurs, tenez-vous au courant de la situation politique actuelle, prenez conscience de votre force, souvenez-vous des 1.700 morts de la dernière guerre, et décidez-vous à user de tous les moyens pour empêcher le retour d’une telle calamité.

    Tous debout ! Guerre à la guerre ! À bas le militarisme !

    Groupe du XIIIe de l’Union anarchiste — Ligue des réfractaires


    sources :

    Affiche annoncée dans Le Libertaire du 6-13 mai 1921 (2e série, 3e année, n° 120).



    [Debout contre le militarisme !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Debout contre le militarisme !]. — [S.l.] : Section française de l’Internationale Antimilitariste, [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 27 × 21 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Allemagne  ; guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Section française de l’Internationale Antimilitariste

    Debout contre le Militarisme !

    La classe 19 est toujours prête à être sacrifiée ainsi que les classes 20 et 21 pour l’annexion de la Ruhr, pour le profit de nos exploiteurs.

    La source du mal n’est pas encore tarie pour l’idole Argent !!!

    Il faut de nouvelles victimes, après 52 mois d’une effroyable boucherie où des millions d’hommes se sont massacrés sans savoir POURQUOI,

    Pendant que les Schneider, les Krupp, les Loucheur, les Vilgrain et autres barons de la finance s enrichissaient sur ces cadavres.

    PEUPLE ! peut-être demain sur l’ordre des bandits qui nous gouvernent, tu seras appelé pour une nouvelle boucherie.

    Accepteras-tu encore de revoir le sang couler en ruisseaux, les villages incendiés et les habitants s’enfuir en marchant sur des cadavres, suivis d’hommes transformés en brutes assassinant des vieillards, des femmes et des enfants au nom de patrie, du droit des peuples et de la civilisation ?

    Abandonneras-tu encore une fois ta dignité d’homme pour redevenir un bandit en uniforme commandé par des assassins galonnés.

    C’en est assez !!! N’accepte plus de redevenir un meurtrier et refuse de te rendre à l’ordre de Mobilisation !!!

    Et vous les mères, les épouses et les sœurs, donnez le courage à vos Fils, à vos Compagnons et à vos Frères de ne plus participer au massacre qui pour tous est le deuil, la douleur et la misère

    PEUPLE, désormais il ne suffit plus de manifestations platoniques et sans lendemain, mais il te faut répondre aux provocations des agents de la bourgeoisie par les moyens qu’ils emploient à ton égard,

    car les dix-sept millions de morts, victimes du capitalisme international, demandent justice et seule la révolution sociale pourra les venger.

    À bas la Guerre ! — À bas le Militarisme I

    Vive l’Anarchie !!

    Le groupe des réfractaires.


    sources :

    1921 ou 1923 ? Trouvé au Centre culturel libertaire de Lille (CCL).



    image indisponible

    [La mobilisation c’est la guerre]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La mobilisation c’est la guerre]. — Paris : Jeunesses anarchistes : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]) ; [et al.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; guerre (généralités)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)
    • Noms cités (± liste positive)  : Odéon, Pierre (1903-1977)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    version du Libertaire du 13 avril 1921


    Comite d’action des jeunesses

    La mobilisation, c’est la guerre !

    Ne partez pas !

    Pendant cinq ans, les hommes se sont entr’égorgés et ont fait de la terre un immense charnier. Quinze millions d’entre eux sont tombés dans cette lutte sanglante qui devait à jamais supprimer le militarisée et abolir la guerre,

    À l’heure actuelle, le militarisée français, héritier du militarisée allemand, prépare une nouvelle et criminelle aventure.

    Face aux événements qui viennent de surgir, nous nous dressons, nous les jeunes, contre la folie guerrière des gouvernants de ce pays.

    Nous ne voulons pas que l’on puisse disposer de notre liberté et de notre vie pour une cause qui 11 est pas la nôtre.

    Nous ne voulons pas, en revêtant la livrée militaire, servir d’instruments à la bourgeoisie prétendant représenter la nation.

    Face à la Mobilisation, face à la Guerre, nous crions aux jeunes ouvriers de ce pays : « Ne partez pas », vous ne serez pas les artisans des fortunes que les Loucheur et les Hugo Stinnes édifieront en exploitant les charbonnages de la Ruhr.

    Contre le Capitalisme international, vous opposerez la Solidarité internationale des travailleurs.

    Mères ! Vous ne donnerez plus vos fils. Le sang de millions de jeunes gens a assez souillé l’humanité.

    Épouses ! Amantes ! Défendez votre bonheur.

    Camarades ! Refusez de partir, épargnez dans vos foyers la souffrance et le malheur.

    Révoltez-vous contre les assassins.

    Guerre a la guerre, plus de frontières
    Tous debout contre le militarisme.

    Pour les Jeunesses Communistes, A. Simondant
    Pour les Jeunesses Anarchistes, Pierre Odéon
    Pour les Jeunesses Syndicalistes, René Grondin


    sources :

    Affiche annoncée dans Le Libertaire du 13-20 mai 1921 (2e série, 3e année, n° 121).


    1921

    1921
    Affiches liées


    [Mauricius fera trois conférences]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Mauricius fera trois conférences]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 85 × 62 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : syndicalisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Russie : histoire : 1917-1921  ; URSS
    • Noms cités (± liste positive)  : Mauricius (1886-1974)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Mauricius fera trois conférences

    Salle de l’Union des syndicats
    33, rue de la Grange-aux-Belles, 33

    Jeudi 23 juin à 8 h 1/2 précises
    Le régime des Soviets
    L’organisation soviétique et la vie actuelle en Russie

    Jeudi 30 juin à 8 h 1/2 précises
    Le syndicalisme en Russie
    et les forces antibolchevistes. Les socialistes-révolutionnaires et les anarchistes

    Jeudi 7 juillet à 8 h 1/2 précises
    Le bolchevisme en France
    L’adaptation du bolchevisme au mouvement révolutionnaire français — Conclusions

    Les portes ouvriront à 20 heures

    Participation aux frais : un franc

    [marque syndicale] Imp. G. Sauvard, 61, rue Pascal, Paris.


    sources :
     


    [Qu’est-ce que la Jeunesse anarchiste ?]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Qu’est-ce que la Jeunesse anarchiste ?]. — Paris : FJA_ (Fédération des jeunesses anarchistes), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Jeunesse anarchiste (1921-1922), la
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    FÉDÉRATION DES JEUNESSES ANARCHISTES

    Qu’est-ce que la Jeunesse Anarchiste I

    La Jeunesse Anarchiste est un groupement de jeunes épris de liberté, qui par ses efforts coordonnés s’efforce de fournir aux individus ayant le souci de s’affranchir intégralement, la facilité d’examiner les problêmes sociaux sous toutes leurs formes.

    DANS QUEL BUT ?

    Dans le but de former des êtres conscients capables de se diriger seuls.

    POUR QUELLE RAISON ?

    Parce que nous plaçons nos espoirs dans l’éducation de chaque individu pour l’acheminement vers une Humanité meilleure.

    Persuadés que l’esclavage politique, économique et moral repose principalement sur l’ignorance des foules, sans laquelle aucun Gouvernement, aucune exploitation ne saurait exister.

    C’est pourquoi, camarades, nous vous convions à assister à toutes nos réunions dans lesquelles la libre discussion est élevée à la hauteur d’un principe.

    Penseurs de toutes écoles, révoltés de toutes catégories, camarades de toutes professions, qui aspirez à un peu plus de justice et de mieux-être, ne comptez que sur vous-mêmes ; alors vous serez capables d’accomplir de profondes transformations sociales.


    sources :

    Annonce parue dans La Jeunesse anarchiste n° 1 (15 mars 1921).



    image indisponible

    [meeting Cottin]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    meeting Cottin]. — Paris : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]) ; [et al.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 90 × 63 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : justice
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Cottin, Émile (1896-1936)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; meetings et manifestations  ; soutien à militants …
    notes :
    descriptif :


    [ texte (avec espace à compléter) ]

    texte :

    […]

    […

    Grand Meeting

    …]


    sources :

    Affiche citée, entre autres, dans Le Libertaire du 24 février 1922 :

    Une affiche
    Pour permettre aux groupe d’organiser, dans les meilleurs conditions, des réunions en faveur de notre admirable Cottin, l’Union Anarchiste vient d’éditer trois mille affiches passe-partout (format colombier) avec place en blanc, pour l’indication du lieu et du jour de la réunion, du nom des orateurs et du groupe organisateur.
    L’Union Anarchiste laisse ces affiches au prix de 17 fr. le cent. Franco : 20 fr.
    Adresser les commandes et les fonds à Bertelletto, 69, boulevard de Belleville, Paris (11e).



    [Électeurs endurcis !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Électeurs endurcis !]. — [S.l.] : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (Fraternelle (Paris), La). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; bagne  ; délégation de pouvoir (élections)  ; pacifisme  ; presse  ; prison
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)
    • Noms cités (± liste positive)  : Cottin, Émile (1896-1936)  ; Morand, Jeanne (1883-1969)  ; Rolland, Gaston
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : soutien à militants …
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives du 11 mai 1924 — Liste libertaire

    Électeurs endurcis !

    Plus de cinquante années de suffrage universel, pendant lesquelles le benêt populo a été constamment berné avec les mêmes boniments, ne vous ont pas encore démontré l’inanité, la nocivité même du bulletin de vote comme moyen de combat pour la défense de votre existence.

    Nous le regrettons, nous vous plaignons fort, mais aussi nous ne désespérons pas d’être un jour entendus de vous.

    En attendant, faites-nous le plaisir de nous lire jusqu’au bout ; ensuite vous retournerez à vos occupations. Mais si vous êtes des gens normaux, bien doués, nous vous mettons au défit de terminer la lecture de de cette affiche sans que votre cœur s’émeuve à la pensée des malheureux qui, cette année encore, ne sentiront qu’à travers les vitres opaques, les grillages ténus et les barreaux solides d’une prison, le renouveau qu’amène le printemps.

    Ils en appellent à vous désespérément

    Ils sont près de cent mille, dans les bagnes civils et militaires, qui ont mis en vous, peuple français, toute leur espérance. Ils n’ont plus cette confiance dans les parlements et ils ne comptent que sur vous et votre énergique action — ouvriers et hommes de cœur de tous les partis — pour les tirer de leur géhenne.

    Qu’ont-ils fait ?

    Beaucoup d’entre-eux n’ont pas fait cette guerre sans en trouver une nausée profonde et à la fin leur conscience l’a emporté sur tout : sur les préjugés patriotiques, sur les conseils intéressés des diplomates et des soudards, sur la crainte de l’avenir, et, bravement, ils ont déserté.

    Beaucoup d’autres ont commis une de ces mille infractions que le code militaire napoléonien réprime si implacablement.

    D’autres encore ont chapardé par ci par là de quoi ne pas mourir tout à fait de faim.

    Tous ont très bien agi puisqu’ils n’ont fait aucun tort à leurs pareils en misère et en esclavage.

    Nous, qui portons sur eux et leurs actes ce jugement approbatif, nous sommes des anarchistes. C’est dire que nous sommes disposés par nos conceptions à approuver tout ce qui sape cette société faite d’arbitraire sans nom.

    Vous, qui êtes encore des électeurs, vous admettez la soumission aux lois et vous ne comprenez pas toujours, et approuvez encore moins, ceux qui se rebellent contre elles. Mais si vous êtes francs et honnêtes — et vous l’êtes — vous ne pouvez consentir à ce que ces « fautifs » demeurent en prison alors que les grands voleurs des régions dévastées et les généraux assassins sont couverts d’honneurs.

    Ceux-là ont réhabilité l’humanité

    Parmi les cent mille emprisonnés privés, depuis des années, des tendresses d’une maman, des caresses d’une compagne, des baisers si doux des tout petits, ils se trouvent des individus d’élite qui méritent, outre votre fraternelle pitié, tout votre admiration.

    Émile Cottin, Gaston Rolland, Jeanne Morand sont de ceux-là.

    L’opinion publique s’est déjà prononcée en leur faveur sans que leurs bourreaux lâchent prise. Il faut que la pression populaire se renouvelle et vainque cette fois.

    Émile Cottin voulut venger les morts de la guerre et blessa légèrement le sinistre et jusqu’auboutiste effréné Clemenceau.
    Voici ce qu’il écrit à son frère : « Après cinq années d’emprisonnement, je me trouve dans le même état d’esprit qu’aux premiers jours de mon incarcération. Je ne regrette point ma jeunesse perdue et je donnerais de grand cœur ce qui me reste de vie pour que les hommes n’aient plus de raisons de s’entretuer jamais. »

    Gaston Rolland s’est refusé à porter les armes ; il a préféré obéir à sa conscience plutôt qu’à la soldatesque avide de carnage.
    Entendez-le déclarer au Conseil de guerre : « Je ne me repends de rien. Ce n’est pas par couardise, ni par intérêt personnel que je suis insoumis. Si je l’avais voulu, ma connaissance de l’acier m’aurait ouvert les portes d’une usine. Mais je me refuse à fabriquer des instruments d’assassinat aussi énergiquement qu’à assassiner moi-même. Je suis insoumis par principe. »

    Jeanne Morand fit du pacifisme durant la guerre et vit la patte de la « Justice » s’abattre sur ses faibles épaules. Récemment il lui fut refusé de se rendre au chevet de sa mère mourante.
    Et voici la lettre qu’elle adressait alors au gardes des Sceaux : « Voilà près d’un mois que je fais vainement appel à votre esprit de justice et à vos sentiments d’humanité — que je vous implore pour ma mère, non pas pour moi — c’est à croire que votre cœur est de pierre et que la Justice à laquelle vous présidez est tout simplement l’Injustice. »

    Vous ne voterez pour nous, ni pour personne

    Passants, qui nous lisez, nous ne venons pas quémander vos suffrages. Nous serions heureux si nous avions réussi à attirer votre attention attendrie sur le sort des embastillés qui ne sont pas plus coupables que nous et vous, beaucoup moins que ceux qui nous gouvernent, et qui ont bien droit aussi, n’est-ce-pas, au peu de libertés qui nous sont accordées.

    Ne pensez pas les libérer en votant blanc, tricolore ou rouge.

    Pour les libérer il faut être prêts à vous libérer vous-mêmes et ce n’est pas votre cas puisque vous vous apprêtez à aller voter, à vous donner des maîtres, des lois et des prisons.

    Hélas ! par votre faute, les cent mille emprisonnés risquent fort de voir durer leur supplice.

    Mais il se peut que quelques-uns d’entre-vous aient parcouru cet appel avec fruit ; alors soyez des nôtres, apprenez à mieux nous connaître, approfondissez nos doctrines et joignez-vous à nous dans nos manifestations pour toute l’amnistie.

    Commencez par lire chaque jour le Quotidien anarchiste Le Libertaire

    ce sera déjà entre vous et nous le commencement du lien de solidarité qui deviendra de plus en plus indestructible.

    Vive l’amnistie et l’anarchie !

    Vu, le candidat

    [marque syndicale] [Imp. "La Fraternelle", 55, rue de Pixéricourt, Paris ?]


    sources :

    Affiche est tirée du livre de Violette et Juanito Marcos : Itinéraire d’un anarchiste : Alphonse Tricheux, 1880-1957, éditions Loubatières, Toulouse, mars 2011.

    Il s’agit peut-être de l’affiche annoncée dans Le Libertaire du 17 avril 1924 (30e année, série 3, n° 122) :

    Notre campagne antiparlementaire
    Une affiche est prête
    Notre première affiche, celle ayant trait à la question de l’Amnistie, est éditée.
    Vous la trouverez, camarades de la région parisienne, dans nos bureaux, 9, rue Louis-Blanc. tous les jours, de 9 heures à midi et de 11 heures à 19 heures.
    Les amis de province la recevront, en autant d’exemplaires qu’ils désireront, en s’adressant à Rouaux, au Libertaire, 9, rue Louis-Blanc.
    D’ailleurs vous êtes, les uns et les autres, priés de vous entendre avec ce camarade pour tout ce qui concerne la campagne antiélectorale et les renseignements dont vous pourriez avoir besoin.
    Envoyez les fonds toujours à notre administrateur en utilisant le chèque-postal Lentente 656-02.


    1924
    Affiche liée