France

 

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Affichage par année

3947 affiches :

 


    [Grand meeting public et contradictoire : sabre et goupillon]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Grand meeting public et contradictoire : sabre et goupillon]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; armée  ; justice  ; religion et spiritualité (en général)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Broussouloux, François Jean-Baptiste (1863-....)  ; Dhorr, Henri (1865-1914)  ; Faure, Sébastien (1858-1942)  ; Lafond, Claude
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : affaires : Dreyfus  ; conférence, débat…  ; meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Salle Chayne

    12, rue d’Allemagne, 12

    Le samedi 22 janvier 1898, à 8 heures et demie du soir

    Grand meeting public & contradictoire

    organisé par le journal Le libertaire

    ordre du jour

    Sabre et goupillon

    orateurs inscrits
    Sébastien Faure, Broussouloux, Henri Dhorr, etc,

    Les derniers avènements ont eu l’heureux résultat de faire tomber les masques et de préciser nettement la situation.

    On sait aujourd’hui que sous les impostures : Patrie, Drapeau, Honneur de l’Armée, Antisémitisme, se dissimule une honteuse alliance entre

    Le sabre le goupillon

    Cette alliance avait mobilisé, lundi soir, ses troupes de première ligne : Sociétés de tir et de gymnastique ; organisations patriotiques, groupements antisémites, cercles catholiques, petits braillards rive-gauche de la réaction.

    Ils étaient des milliers, au Tivoli Vaux-Hall, réunis dans le but de réclamer au gouvernement de curés que nous subissons des poursuites contre tous ceux qui refusent de collaborer à leur odieux projet de dictature.

    Quelques centaines d’hommes de courage et de conviction ont réduit à l’impuissance leurs ardeurs belliqueuses ; mais leur fureur de répression n’a lait que puiser une force nouvelle dans la rage de cette mémorable raclée.

    Camarades,
    Nous offrons à ces incorrigibles souteneurs de l’Église et du Militarisme l’occasion d’exprimer publiquement les sentiments qui les animent et le but qu’ils poursuivent.

    Celle intéressante discussion mettra en présence : les partisans de l’éteignoir et ceux de la lumière, les individus qui tentent de ressusciter un passé de despotisme, de misère, et les hommes spis aspirent à un avenir de bien-être, d’affranchissement.

    Ceux qui assisteront à cette instructive rencontre d’opinions contradictoires verront, sans difficulté, de quel coté se trouve la raison.

    Le Libertaire 

    Cette page ne peut être affichée

    Prix d’entrée : 50 centimes

    L’imprimeur-Gérant : Lafond, 5, rue Briquet


    sources :

    Parue au dos du Libertaire n° 114 (22-29 janvier 1898).



    [Grand meeting public et contradictoire de protestation contre les lois scélérates]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Grand meeting public et contradictoire de protestation contre les lois scélérates]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : armée  ; justice  ; procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Briand, Aristide (1862-1932)  ; Cyvoct, Antoine (1861-1930)  ; Janvion, Émile (1866-1927)  ; Malato, Charles (1857-1938)  ; Quillard, Pierre (1864-1912)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Pour les familles des récentes victimes des lois scélérates

    Maison du Peuple, 47, rue Ramey (impasse Pers)

    Le samedi, 26 novembre 1898, à 8 h. 1/2 du soir

    Grand meeting

    public et contradictoire de protestation contre

    les lois scélérates

    Avec le concours assuré de
    Aristide Briand — Antoine Cyvoct — Émile Janvion — Charles Malato —Pierre Quillard

    À tous !

    Les lois de décembre 1893 et de juillet 1894 sont une honte.

    On les a dénommées « scélérates », on a eu raison.

    Elles constituent un attentat permanent à la sécurité de chacun.

    Véritable prime inerte à la délation, elles convertissent ce pays en une nation de mouchards.

    Les Gouvernants prétendent quelles elles n’ont été faites qu’en vue de circonstances exceptionnelles et que, présentement, elles ne sont pas appliquées.

    Avec leur ordinaire impudeur, les Gouvernants mentent.

    La conférence anti-anarchiste se propose la généralisation des lois scélérates aggravées. Par des mesures internationales, d’une rigueur sans précédent dans l’histoire, les réacteurs de tous pays s’apprêtent à traquer impitoyablement les hommes d’indépendance et de Vérité.

    Camarades !

    Se taire, s’incliner serait ta pire des fautes en même temps que la plus déshonorante des lâchetés.

    Nous ne commettrons ni cette faute, ni cette lâcheté.

    Nous protesterons.

    Et vous joindrez à notre cri d’indignation l ’expression de votre colère et de voire révolte.

    Ce sera le moyen le plus sûr de conjurer le système d’oppression par lequel les Dupuy de toutes les nations se préparent à étouffer la propagande et l’action de ceux qui veulent l’Indépendance libre dans la Concorde universelle.

    Entrée : 50 centimes

    Imprimerie spéciale du Libertaire, 10, rue Flocon, Paris


    sources :

    Parue au dos du Libertaire n° 157 (27 novembre-3 décembre 1898).



    [Grande réunion publique et contradictoire : le huis clos]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Grande réunion publique et contradictoire : le huis clos]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [40 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : justice
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Broussouloux, François Jean-Baptiste (1863-....)  ; Dhorr, Henri (1865-1914)  ; Faure, Sébastien (1858-1942)  ; Lafond, Claude  ; Michel, Louise (1830-1905)  ; Tortelier, Joseph (1854-1925)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : affaires : Dreyfus  ; conférence, débat…  ; meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Au Tivoli Waux-Hall

    12, rue de la Douane, 12

    Le samedi 15 janvier 1898, à 8 heures et demie du soir

    Grande réunion publique et contradictoire : le huis clos

    organisée par le journal Le Libertaire

    Ordre du jour

    Le huis clos

    Orateurs inscrits :

    Sébastien Faure — Louise Michel

    Henri Dhorr — Broussouloux — Tortelier

    Aux hommes libres !

    Ce n’est pas en raison des intérêts particuliers en jeu que l’ignoble comédie judiciaire du Cherche-Midi nous passionne.

    C’est à cause des questions d’ordre général qu’elle soulève.

    De Dreyfus ou d’Esterhazy, quel est le traitre ? — Nous l’ignorons.

    Hormis ceux qui sont résolus à ne rien dire, nul n’est en état d’apporter des preuves.

    Ce qui est certain, c’est que ces deux affaires restent enveloppées dans les ténèbres du Huis clos.

    Qu’il s’exerce contre nos amis ou nos ennemis, qu’il innocente ou frappe, qu’il soit complet ou partiel.

    Le huis clos est une infamie

    Car le huis clos, c’est la voix étouffée, c’est l’impossibilité pour celui qu’étreignent les griffes judiciaires de présenter librement sa défense ; c’est la lettre de cachet sournoisement rétablie, avec cette circonstance terriblement aggravante : la lettre de cachet avait un caractère nettement arbitraire, le huis clos se couvre des oripeaux de la légalité.

    La clameur anarchiste a toujours protesté contre ce mode de jugement ; aussi notre réprobation contre le huis clos, s’appliquât-il à un ennemi, à un officier, reste entière.

    Le huis clos, on s’en est servi, on s’en sert, on s’en servira pour condamner les anarchistes ; il a permis de flétrir, de déporter un juif ; demain, on peut le mettre à profit contre les socialistes, les radicaux, les pensées libres, les volontés hautaines, contre tout ce qui vibre, sait et veut.

    Ici, on invoquera la raison d’État ; là, les intérêts de la patrie ; ailleurs, la saine morale ; partout, la sécurité publique ou nationale. C’est ainsi que, demain, un gouvernement aux abois peut l’appeler à son aide contre tous ceux dont il voudra se débarrasser.

    Le huis clos, c’est en conséquence la prescription, la prison, la peine capitale suspendues sur tous.

    C’est abominable ! C’est révoltant !

    N’y aurait-il que cette circonstance en la question Dreyfus-Esterhazy qu’il faudrait s’y intéresser.

    Le Libertaire 

    Prix d’entrée : 50 centimes

    L’imprimeur-Gérant : Lafond, 55, rue d’Hauteville, Paris

    Ce placard ne peut être affiché


    sources :

    Parue au dos du Libertaire n° 113 (8-22 janvier 1898).




    [Le Père Peinard au populo : ballottage du 22 mai 1898]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Père Peinard au populo : ballottage du 22 mai 1898]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 65 × 41 cm.

    • Affiches par pays  : France
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    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :

    [ texte sur papier de couleur ; dessin (frontispice du Père Peinard, le cordonnier « À la botte au cul, Peinard, gniaff, journaleux » mettant en fuite : clergé, magistrature, police, capitalisme, …) ]

    texte :

    Ballotage du 22 mai 1898

    Le Père Peinard au populo

    Ça ballotte, ça ballotte… Mais ça ne boulotte guère, nom de dieu !

    Pauvre populo, t’es rudement ballot ! À preuve, l’indigestion de votaillerie que tu t’es foutue la semaine dernière.

    Tu savais pourtant de quoi il retourne ? Tu étais fixé sur les candidats ! Tu n’ignorais pas que c’est tous fripouille et Compagnie !

    Avant l’élection, les mendigots de suffrages t’ont promis la lune sur un plat, — après, une fois élus, ils se foutent de ta fiole dans les grands prix !

    Tu savais ça, cré pétard !

    Pourtant, tu as fait kif-kif les cabots qui retournent à leur vomissement : tu as pris au serieux ton couillon de devoir électoral et tu as coupé dans

    La Foire aux Mensonges !

    Et ce n’est fichtre pas fini : voici la ressucée électorale qui s’amène, — tu vas ballotter !

    Ensuite ?… En seras-tu plus bidard ?

    Je t’en fous, le pain sera toujours cher, la bidoche inaccessible et tu restera le jacque — plumé vif, tondu ras, écorché jusqu’à la gauche ! Les riches et les gouvernants la mèneront joyeuse, s’empiffreront de bons morceaux et toi, créateur de toutes les richesses, frusqué de guenilles, logé des turnes malpropres, tu te calleras des briques.

    Tu seras donc voté pour la peau !

    À peine te restera-t-il la maigre satisfaction d’avoir usé de ta souveraineté.

    Ta souveraineté ?… Parlons-en !… Une sacrée manivelle qu’on t’as foutue là !

    Ça dure trois secondes. Moins longtemps que les amours d’un moineau. T’es souverain — juste le temps de lâcher ton torchecul dans l’urne. Puis, bonsoir, en voilà pour 4 ans.

    Pour s’offrir dix minutes de souveraineté réelle il faudrait vivre aussi vieux que Mathusalem.

    Inutile d’en savoir plus pour comprendre ce qu’est la votaillerie : c’est comme qui dirait le

    muselage universel

    un outil de domination inventé par les jean-foutre de la haute, afin de nous laisser confire à perpète dans la mistoufle et mijoter dans l’abrutissement avec l’illusion de la liberté.

    Comment de dépêtrer de ce fourbi dégueulasse ?

    Y a pas à chercher midi à quatorze heures. Il n’y a qu’un joint efficace : un chambardement aux petits oignons.

    Il s’agit d’épousseter — à grand renfort d’éventails à bourriques — la putain de société actuelle, car tout y va de guinguois, — au point que les pauvres bougres qui triment le plus sont ceux qui bouffent le moins ;

    Il s’agit d’envoyer paître la vermine dirigeante : accapareurs, banquiers, ratichons, jugeurs et toute la marloupaille chameaucratique.

    Cela fait, mon bon populo, tu seras à la noce !

    Tous les esclavages auront été fichus à l’égout : l’esclave patronal, l’esclavage familial et aussi le hideux esclavage militaire.

    Et donc, après on vivra en frangins, sans chichis ni emmiellement, — sans patrons ni gouvernants !

    Mais foutre, je le rengaine : pour que ça vienne, il faut fiche la taillerie au rancard et se farcir de nerf et d’initiative.

    Le Père Peinard

    Vu, le candidat pour la frime :

    Bons bougres, pour plus d’explications, payez-vous chaque dimanche, le Père Peinard réflecs d’un gniaff, pour deux ronds, chez tous les libraires, on en voit la farce. — Ceux qui voudront s’offrir la présente affiche n’ont qu’à acheter le numéro du dimanche 22 mai.

    Paris. — Imp. Grandidier, 15, rue Levieuville.


    sources :

    Paru dans Le Père Peinard n° 83 (22-29 mai 1898).



    [Le Père Peinard au populo : élections aux conseil généraux et d’arrondissement]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Père Peinard au populo : élections aux conseil généraux et d’arrondissement]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 65 × 41 cm.

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    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :

    [ texte sur papier de couleur ; dessin (frontispice du Père Peinard, le cordonnier « À la botte au cul, Peinard, gniaff, journaleux » mettant en fuite : clergé, magistrature, police, capitalisme, …) ]

    texte :

    élections aux conseil généraux et d’arrondissement

    Le Père Peinard au populo

    Encore une foire électorale ! Rien d’époilant ce coup-ci : il ne s’agit que des Conseils Généraux et d’Arrondissement.

    De la roupie, donc !

    Mais de la sale roupie, de l’infecte poison, — comme d’ailleurs toutes les fumisteries votardes.

    En effet, pourquoi nous fait-on voter ?

    Pour escamoter nos droits et (par le tour de passe-passe qu’est une élection) nous faire gober que si nous sommes malheureux et opprimés, c’est que nous aimons l’être.

    Quand nous avons donné pleins pouvoirs aux jean-fesse que nous qualifions « nos élus les chameaucrates se paient notre tête : « Vous êtes dans la purée ? À vous la faute !… Il fallait voter mieux… »

    Et, bonne poire, le populo se laisse foutre de soi ! Il se console en se promettant de mieux voter le prochain coup.

    Quelle infecte couleuvre ! Voter bien ou mal ne change rien à l’alignement social : ce n’est pas la façon
    dont on abdique qui est mauvaise, — c’est l’abdication elle-même.

    On s’imagine, en changeant les types qui font tourner la manivelle sociale, empêcher cette garce de mécanique de nous dégraisser et de nous broyer.

    Erreur, nom d’une pipe !

    C’est les institutions qui sont dégueulasses, et c’est à elles qu’il faut s’en prendre 1 Non pour les réviser et les rafistoler, — mais pour les fiche carrément au rancard.

    Et comme, dans le fumier social, les institutions s’étayent l’une l’autre et concourent toutes à notre écrabouillage, c’est à toutes qu’il nous faut faire la guerre.

    C’est pourquoi, malgré que les Conseils Généraux et ceux d’Arrondissement ne soient guère que la trente-sixième roue de la guimbarde gouvernementale, il n’y faut pas ménager les bâtons, afin de paralyser tant et plus leur satané fonctionnement.

    Que sont ces cochonnes de parlottes ?

    L’antichambre de l’Aquarium !

    C’est là que se concentrent les politicards en herbe, les pognonistes en graine et autres mauvaises gales ambitieuses. C’est là que ces marloupiers lient des relations et tirent des plans, — tant pour nous masturber que nous voler.

    Et ce n’est pas tout ! En plus de cette besogne immorale, qui vise à perpétuer l’abrutissement du populo, les Conseils Généraux et d’Arrondissement s’éduquent au chapardage en répartissant l’impôt et en nous soutirant la belle galette pour engraisser les rentiers et les budgétivores.

    Ces parlottes sont donc des nids de malfaiteurs de La haute, — de même que toutes les parlottes de l’État.

    C’est pourquoi, d’ici que l’on soit assez costauds pour leur couper la chique, soyons au moins assez marioles pour entraver leur recrutement.

    Torchons-nous des bulletins de vote !

    Mais, fichtre, ne nous montons pas le job : ce geste ne suffira pas à foutre en l’air la mistoufle !

    Tant qu’on n’aura pas déblayé le plancher social des gouvernants, des capitalos, des galonnards, des ratichons et de toute la fripouille parasiteuse, nous mijoterons dans la dèche et notre seul espoir sera de crever à la peine, ou — si on a des protections à l’hôpital…

    Cet avenir n’a rien de champêtre !

    À nous d’y mettre un bouchon, en alignant, — à la force du poignet, — nue société galbeuse, échenillée de dirigeants et d’exploiteurs, et où, par conséquent, on se la coulera bougrement douce !

    Le Père Peinard

    Vu, le candidat pour la frime : Grandidier

    Bons bougres, pour plus d’explications, payez-vous chaque dimanche, le Père Peinard réflecs d’un gniaff, pour deux ronds, chez tous les libraires, on en voit la farce. — Ceux qui voudront s’offrir la présente affiche n’ont qu’à acheter le numéro du dimanche 31 juillet.

    Paris. — Imp. Grandidier, 15, rue Levieuville.


    sources :

    Paru dans Le Père Peinard, 2e série, n° 93 (31 juillet au 7 aout 1898) qui la présente : «  L’Affiche anti-votarde . L’affiche ci-contre peut-être, — telle quelle, — détachée du journal et collée, sans timbre, n’importe dans quel patelin où il y a une élection soit au Conseil Général, soit à celui d’Arrondissement. Comme je l’ai expliqué la semaine dernière, pas ici besoin de déclaration pour être candidat à ces garces d’élections et on peut l’être en même temps dans plusieurs patelins. C’est très légal ! Les copains qui n’auraient pas encore fait leurs demandes d’affiches n’ont qu’à se patiner : c’est toujours 2 francs le cent ».

    Le numéro précédent (le n° 92 du 24-31 juillet 1898) annonçait donc :

    Toujours des affiches !

     
    L’affiche est un trop galbeux moyeu de propagande pour ne qu’on ne profile pas des rares occases où elle est libérée du timbre.
    Or, voici que s’amènent des élections pour le Conseil général qui vont avoir lieu le dimanche 31 juillet.
    À nous de ne pas rater le coche !
    Pour la circonstance je vais me fendre d’une nouvelle affiche du
    Père Peinard au Populo
    qui sera contenue dons le prochain numéro et s’étalera à la page 4 et S du caneton.
    Les copains qui voudront coller celle cette moitié du caneton le pourront d’autant plus facilement que pour les élections au Conseil général c’est franc : peut être candidat qui veut, n’importe où et dans plusieurs patelins à la fois. Donc l’affiche en question, qui sera signée d’un candidat pour la frime, sera toute prête à être collée.
    Il va être fait un tirage à part de l’affiche et elle sera expédiée à raison de
    2 francs le cent.
    Seulement, il y a un cheveu : on n’a guère de temps devant soi !
    C’est dimanche prochain qu’a lieu la foire électorale des Conseils généraux. Or, il faut se patiner ! Que les copains écrivent illico — et illico on leur enverra les affiches qui seront prêtes dès lundi.
    De la sorte, avec de l’activité, on parera au manque de temps et on ne laissera pas défiler, — sans la saisir par la tignasse — l’occasion do servir au populo, et à bon marché, un plat de vérités.
     
    Ce que sont les Conseils généraux les bons fieux le savent : c’est l’antichambre de l’Aquarium. Là se maquillent des alliances entre ambitieux, on y tire des plans pour maintenir le populo dans l’abrutissement et on y prépare le terrain pour les élections futures.
    Outre ce larbin dégueulasse, le principale besogne des Conseils généraux est de répartir l’impôt.
    Jolie besogne, nom de dieu !
    Rien que ça suffirait à les faire exécrer du populo.
    Cela, l’affiche du Père Peinard au Populo l’expliquera par le menu, afin de faire toucher du doigt aux plus bouchés qu’il n’y a rien de bon à attendre des assemblées délibérantes : pas plus des Conseils généraux que des autres !


    [Le Père Peinard au populo : élections législatives de mai 1898]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Père Peinard au populo : élections législatives de mai 1898] / Maximilien Luce. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

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    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (« avant l’élection », le candidat montre la lune ; « après l’élection », l’élu montre la lune de son postérieur en montant à l’« Aquarium »-Chambre des députés) par Maximilien Luce ]

    texte :

    Élections législatives de mai 1898

    Le Père Peinard au populo

    Avant l’élection

    Le candidat. — Je vous promets la lune. Je vous la donnerai ! Je le jure !

    Après l’élection

    Les votards. — Tartempion… ta promesse ?
    L’élu. — La lune ? La voila, bougres d’empaillés.

    vu : le candidat pour la forme :

    [Bons bougres, payez-vous chaque dimanche, le « Père Peinard » réflecs d’un gniaff, pour deux ronds, chez tous les libraires, on en voit la farce. — … ]

    [impr. … Imprimerie du Père Peinard 15 rue Lavieuville Paris .]


    sources :

    Luce d’après un catalogue d’expo de Maximilien Luce : "Peindre la condition humaine" Somogy Editions d’Art. — Parait en supplément dans Le Père Peinard, 2e série n° 81 (8-15 mai 1898).

    L’affiche sera réutilisée en 1902, toujours au Père Peinard. Le cliché sera repris pour l’édition du Libertaire en 1910 (in : Guillaume Davranche, Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914, L’Insomniaque, Libertalia, 2014, p. 101).

    Une carte postale est aussi sortie : https://cartoliste.ficedl.info/article5189.html

    La parution de cette affiche est commentée dans le précédent numéro dans Le Père Peinard, 2e série n° 80 (1er-8 mai 1898) :

    LES AFFICHES DU PÈRE PEINARD
    La foire électorale se dévide et dans les patelins où les copains ne se sont pas encore alignés pour dégotter un candidat pour la frime, Il faut qu’ils fassent vite passé le 3 mal (cinq jours avant l’ouverture des tinettes) il n’y aura plus moche de se bombarder candidat.
    Les retardataires n’ont donc qu’a so patiner, nom de dieu !
    Je ne reviens pas sur les mie-mots de la déclaration de candidature.
    J’en ai assez cause dons les numéros précédents.
    La semaine dernière, les acheteurs au numéro et les abonnés ont reçu en prime l’affiche du Père Peinard au Populo.
    Ceux qui désirent en tapisser les murs de leur patelin peuvent s’en payer ; toujours aux prix suivants :
    Le cent, franco, 1 fr. 50.
    Aux copains qui pourront s’en payer un millier, le mille sera expédié, franco, pour 13 francs.
    Comme je l’ai déjà jaspiné, l’affiche à une sacrée supériorité sur le journal en [effet …] s’adresse à ceux qui ne savent pas [lire ?] et à ceux qui ne peuvent pas.
    Pour se payer un journal, il faut déjà en principe un [… ?] pour ce qu’il dégoise ; il faut aussi avoir les moyens de se l’offrir.
    Supérieure au canard, l’affiche tire l’œil de tous et — au grand œil — s’offre à tous, se laisse lire par tous.
    Le purotin qui voudrait bien se payer le journal et s’en prive faute de braise ; de même que le bougre qui, tout en ayant les moyens de l’acheter s’en passe, parce qu’il n’a pas les boyaux de la tète suffisamment décrassés ;
    Tous deux lisent l’affiche !
    Aussi, dans les riches périodes où le populo entra en branle, le journal a vivement fait de s’émanciper : il se fait affiche !
    Pendant la grande révolution — de 1789 à 1791 — l’Ami du Peuple de Marat et le Père Duchesne d’Hébert ne se bornaient pas à se débiter au numéro : on les collait aux coins des rues et un bon bougre en faisait la lecture à haute voix.
    La gouvernante connalt la puissance d’expansion de l’affiche ; aussi — tant et plus I — elle lui serre la vis avec Impôt.
    À nous donc d’en user largement, le peu de temps que — dans leur intérêt — les jean-foutre de la haute la libèrent de l’impôt.
    Or, justement, pour en profiter en plein, le père Peinard a eu l’idée d’accoucher d’une
    Affiche illustrée
    qui paraitra mardi et que les copains pourront se payer, pour l’affichage, à raison de
    Trois francs cinquante le cent, franco
    L’affiche illustrée reproduira l’idée des deux dessins parus dans le dernier numéro : le candidat promettant la lune aux électeurs et, une fois élu, leur montrant son cul.
    Du format du Père Peinard tout ouvert elle tiendra donc quatre pages du caneton qui, pour cette fois, sera tiré sur papier de couleur, de manière à en permettre le placardage.
    Pour l’affichage, il va être fait un tirage à part du dessin (à 1 fr. 50 le cent, comme je l’ai dit). Les cameras qui en désirent sont priés de le faire savoir vivement afin qu’on lise le tirage qui doit être terminé mardi.

    1910

    1902

    [s.d.]
    Affiches liées



    [Les travailleurs révolutionnaires libertaires de la région de l’est de Paris et de la banlieue : éditons législatives du 8 mai 1898]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les travailleurs révolutionnaires libertaires de la région de l’est de Paris et de la banlieue : éditons législatives du 8 mai 1898]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 84 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; colonialisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; sexisme et homophobie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Éditons législatives du 8 mai 1898

    Les travailleurs révolutionnaires libertaires de la région de l’est de Paris et de la banlieue

    Aux travailleurs

    Encore une fois nous sommes appelés à voter. Encore une fois ceux qui nous gouvernent et nous opprimes vont de par leur propre volonté nous faire choisir de nouveaux maîtres.

    Avant de nous prononcer sur cette question nous nous sommes demandés ce que pouvaient bien faire pour nous tous ces candidats qui viennent solliciter nos suffrages.

    Le suffrage universel depuis 50 ans qu’il fonctionne n’a produit pour tous les travailleurs que des déceptions et des colères ; depuis cette époque, les divers gouvernements qui se sont succédés, n’ont fait que puiser dans le parlementarisme, la force nécessaire à la conservation de leurs privilèges.

    La République actuelle qui, dès sa naissance avait fait miroiter aux yeux des travailleurs, l’espérance en des améliorations sociales, n’a fait que continuer les errements des gouvernements précédents. Bien mieux le gouvernement de la République au lieu d’être la chose publique, est devenu un gouvernement tyrannique et bourgeois, en se faisant le défenseur des capitalistes et le complice des malversations et des voleurs de la haute banque.

    Nos femmes, nos filles continuent à faire concurrence dans les fabriques à leurs époux et à leurs frères pour le plus grand profit de nos exploiteurs, nos fils continuent à peupler ces bagnes qu’ont nomment casernes où ils ne cessent d’être tourmentés par leurs officiers qui les excitent et les poussent à être les assassins de leurs pères.

    Quand enfin, nous les travailleurs, lassés de crever la faim, nous voulons mettre un terme à nos souffrances au moyen de grève ou de manifestations quelconques : les fusils Lebel sont là pour nous mettre à la raison. Exemple : Fourmies.

    Travailleurs, il est temps que cela cesse, il est donc inutile de compter sur nos représentants car chaque loi fabriquée par ces mannequins est une entrave à la liberté individuelle.

    Souvenons-nous qu’il y a quatre ans, ces mêmes représentants ont voté les lois que nous avons appelées scélérates, ou le droit de penser et d’émettre une opinion contraire à celle de nos gouvernants est assimilé au délit d’association de malfaiteurs.

    Que pensons-nous de ces voleurs de liberté ! Pensons aussi à ce que nous coûtent les impôts votés chaque année par nos représentants et voyons un peu la situation budgétaire.

    La dette publique pour la France se monte actuellement à 35 milliards 821.000.000 de francs. Le budget actuel est près de 4 milliards : 634 millions sont sacrifiés pour entretenir 580,000 soldats en temps de paix pour la défense absolue des intérêts capitalistes et gouvernementaux. 296 millions vont à la marine pour le seul profit des expéditions lointaines et ruineuses, et pour la satisfaction et la cupidité des financiers véreux.

    Sur ce budget de 4 milliards, 1.200 millions sont donnés aux rentiers au détriment de la classe ouvrière, laquelle est chargée d’impôts et fournit la rente aux rentiers ; 56 millions servent chaque année à entretenir les religions, lesquelles enseignent l’erreur et le mensonge en corrompant les jeunes cerveaux.

    Travailleurs ! Ces faits bien établis, continuerons nous à être la dupe des gouvernants. Cette souveraineté dont on nous parle tant, n’existe pas pour nous. Tant que dans la société il existera des exploiteurs et des exploités, la liberté et l’égalité ne seront que des mots. Ne sommes nous pas sous la dépendance de nos patrons ?

    Le suffrage universel qui n’a no sanction ni garantie pour l’électeur ne pet servir que les intérêts des ambitieux, car le candidat qui, la veille de l’élection se ait petit, devient, lorsqu’il est élu, le maître absolu de ses actes, et par conséquent de notre souveraineté.

    Que devons-nous faire pour arriver à l’amélioration de notre situation ?

    Nous abstenir de voter.

    Il est inutile de perdre notre temps et notre énergie à soutenir et à nous servir d’un système qui n’a jamais pu et ne pourra jamais servir à notre émancipation. C’est pourquoi nous vous conseillons l’abstention : non l’abstention irraisonnée et indifférente ; mais l’abstention consciente et active. Partout dans nos ateliers, dans nos réunions, faisons comprendre à nos camarades que la société actuelle doit disparaître pour laisser place à une organisation plus en rapport avec le droit qu’a tout être humain de vivre — et non seulement de vivre — mais encore de jouir et de satisfaire aux besoins, sans aucune entrave. Combattons donc avec énergie tous ces mendiants de suffrages de quelques condition qu’ils soient, et de quel masque qu’ils s’affublent : ne voyons en eux que des dupeurs et dévoilons leurs intrigues. Sachons bien nous pénétrer de ces principes :

    La liberté ne se donne pas, elle se conquière ; de même que la souveraineté du peuple ne se délègue pas, elle s’exerce.

    Notre ennemi, c’est notre maître !

    À l’impuissance et à l’hypocrisie de nos gouvernants, opposons l’action qui retrempe nos forces contre l’inertie qui nous aveulit.

    Ne votons pas !! Agissons !!

    Vive la Révolution Sociale !

    Vu le candidat pour la forme :

    Paris : Imp. Ch. Gardet, 264, faub. St-Antoine


    sources :

    L’adresse de l’imprimeur est celle du Père Peinard.






    [Pour les affiches du Père Peinard au populo, in Le Père Peinard (3-10 avril 1898)]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Pour les affiches du Père Peinard au populo, in Le Père Peinard (3-10 avril 1898)]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : art : affiche  ; délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Pouget, Émile (1860-1931)
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    Article paru dans Le Père Peinard, 2e série, n° 76 (3-10 avril 1898).

    texte :

    Comme je l’ai dégoisé la semaine dernière, c’est le 8 mai qu’aura lieu la grande foire électorale pour le recrutement des bouffe-galette.

    Si les copains veulent profiter de la circonstance pour fiche leur grain de sel dans cette putainerie, ils n’ont foutre pas de temps à perdre. Comme nous ne sommes pas très galettards il faut remédier au pognon absent par une très gronde activité.

    Il y a deux grands moyens pour faire de la propagande anti votarde : primo, les affiches ; deuxièmo, les réunions.

    Parlons d’abord des affiches :
    Les affiches sont des flambeaux que la gouvernace n’a pas à la bonne, vu que c’est tes idées foutues à la. portée de tout te monde :
    Aussi bien des indifférents qui n’ont jamais rien voulu savoir, que des purotins que le manque de braise empêche de se payer un canard.

    Quand il y a une affiche sur un mur elle tire les yeux du populo — de même que la camoufle attire les papillons.

    Si c’est du nanan qui est imprimé sur le papier on se tasse autour, on n’en perd pas une ligne : qu’on le veuille ou pas, forcément, il en reste quelque chose !

    L’indifférent s’en va avec un bon germe dans la citrouille,
    Le pauvre déchard se tire, un brin ragaillardi par le flanche qu’il s’est envoyé.

    La gouvernance sait cela, nom de dieu ! Aussi elle a collé un sacré impôt sur les affiches, de manière que les bons bougres n’en puissent user couramment,
    En temps d’élections seulement — alors que les jean-foutre de la haute ont besoin de parier au populo pour lui mouler le job, — alors seulement, les affiches sont affranchies de l’impôt.

    Nous serions rudement poires de laisser passer une si riche occase sans en profiter.

    Quoi, on laisserait toute la charibotée d’ambitieux tapisser les murs de menteries dégueulasses ? On assisterait insouciants à leur raccrochage électoral ? On reluquerait cette cochonne de comédie sans y foutre notre grain de sel ?

    Les saltimbanques seraient trop contents, mille tonnerres !

    Quand on a une idée dans la peu c’est pas pour l’y laisser moisir ; c’est pour la semer aux quatre vents du ciel, — et tâcher qu’elle fasse des petits.

    Or donc, patinons-nous ferme, afin que, sitôt la foire électorale officiellement ouverte, on soit prêts à placarder des affiches, en veux-tu en voilà !

    —o—

    Pour ce qui est do bibi, je vais me fendre d’une affiche du Père Peinard au Populo, qu’on va tâcher do rendre aussi galbeuse que possible.

    Elle sera du format des anciennes, quart-colombier.

    Je voudrais pouvoir en fournir des mille et des cents, au grand œil, mais il n’y a pas mèche : Rothschild n’a pas encore abdiqué en ma faveur !

    Pour lors, il faut que les camaros y mettent du leur, — quand on n est pas des bœufs, on fait ce qu’on peut !

    L’affiche du Père Peinard au Populo sera d’ailleurs d’un prix bougrement abordable ; elle sera expédiée aux prix suivants :
    Le cent, franco, 1 fr. 50.
    Aux copains qui pourront s’en payer un millier, le mille sera expédié, .franco, pour 13 francs.

    Que les camaros qui ont à la bonne la propagande par affiches se décarcassent et qu’ils envoient leurs demandes au plus vite, afin qu’on puisse fixer le tirage, car l’affiche du Père Peinard au Populo sortira du four dons une dizaine.

    —o—

    Autre chose : il ne s’agit pas que d’imprimer et d’expédier les affiches,
    Il s’agit ensuite de les placarder !

    Or, ceci mérite un brin d’explications, car il n’est pas utile de se buter contre la loi, au risque de s’y écraser un peu le piton.

    Pour que les affiches puissent être collées sans timbres, elles doivent être signées par un candidat. Et comme il y a dans l’arsenal légal une garce de loi interdisant à un type de se porter candidat dans plus d’une circonscription, il s’en suit qu’il faut autant de candidats que de circonscriptions. D’un bout de la France à l’autre il y a à peu prés 600 bouffe-galette à nommer — et foutre, pour bien faire, il faudrait qu’il y ait à peu près autant de candidats abstentionnistes qui se fichent dans les jambes des ambitieux, candidats pour de bon.

    Ce n’est pas la mer à boire, nom de dieu !

    Y a sûrement pas de patelin où il n’y ait au moins un anarcho. Il n’en faut pus plus pour faire de la riche besogne : il en est des bons lieux comme des microbes, — un seul suffit pour fiche la fermentation en route !

    Donc, partout ou il y a un copain déluré, le gas n’a qu’à se bombarder candidat pour la frime, faire venir des affiches du Père Peinard au Populo et, sa journée finie, se munir d’un seau, de colle de pâte… et je te colle, nom de -dieu !

    Pour se bombarder candidat il y a quelques formalités à remplir. Les voici résumées :
    On se fend d’abord d’une babillarde ainsi conçue :
    Je soussigné, Tartempion, demeurant rue des Pommes-Cuitas, à Tel-Endroit,
    vu la loi du 17 juillet 1889,
    Déclare nue porter candidat aux élections législatives du 8 mai 1898, dans la circonscription de Trifouilly-les-Chaussettes, département des Andoulliards.
    Fait à Tel-Endroit, le… 1898.
    Signé : Tartempion.

    On laisse sécher ; puis, on s’en va à la mairie, accompagné de deux témoins qui doivent parapher eux aussi la déclaration de candidature afin de certifier que Tartempion est bien Tartempion et il n’y a plus qu’à réclamer le cachet de mossieu le maire — cachet qui s’obtient illico.

    Ensuite, il ne reste qu’à envoyer la déclaration de candidature au préfet du département ousqu’on se colle candidat, — et dans les quarante-huit heures on reçoit un récépissé de la Déclaration de candidature… On peut dès lors se foutre en campagne et coller des affiches à tire-larigot !

    À supposer qu’un copain de Paris veuille se porter candidat à Saint-Quentin ; s’il perche dans le XVIIIe. il ira faire viser sa déclaration à la mairie du XVIIIe et il l’expédiera ensuite au préfet de l’Aisne qui lui enverra le récépissé.

    Si le copain en question veut se porter à Paris c’est — toujours après le visa de la mairie — au préfet de la Seine qu il doit expédier sa déclaration.

    Ça fait, on est candidat !

    On n’a donc plus qu’à opérer : si c’est des affiches du Père Peinard au Populo qu’on veut fiche sous le blair des prolos, on colle son nom au bas des affiches, à un coin laissé en blanc, soit avec un timbre humide, soit tout bonnement à le plume : « Vu, Taricrnpion, candidat pour la circonscription de Trifouilly les Chaussettes. »

    —0—

    Dans les petits patelins, plus que dans les grandes villes, il y a des copains qui, pour ne pas perdre leur boulot, ne pourront pas se risquer à se bombarder candidats.

    Les frangins en question se trouveront donc dans le pétrin et, s’il n’y avait pas un joint pour leur dégotter un candidat, ils seraient obligés de coller des timbres sur les affiches, — et ça couterait chérot !… Et, du coup, ce serait du pognon bougrement mal dépensé.

    Pour tourner la difficulté, le père Peinard fait appel à l’initiative des copains : que ceux qui s’en foutent, — tant de Paris que de province, — ceux qui ne craignent pas pour leur situation, fassent parvenir leur nom et leur adresse aux bureaux du Père Peinard, de façon qu’on puisse leur indiquer un patelin où, en s’y bombardant candidats, ils faciliteront la propagande aux anarchos de l’endroit.

    Il est inutile d’ajouter que pour se porter candidat, même à l’autre bout de la France, il n’y a pas besoin de quitter son coin.

    De la sorte, en s’entr’aidant, il y aura mèche d’élargir considérablement le champ de la propagande : dans les petits trous où les patrons font la pluie et le beau temps, et où, par conséquent, ils ne voudront pas permettre à un de leurs esclaves de débiner le piège électoral, grâce aux initiatives des copains d’autres régions les cameras de la localité pourront, en douce, faire une riche propagande.

    Il s’agit donc, les fistons de ne pas s’endormir sur le rôti !

    —o—

    J’avais l’intention de jaspiner aux copains des réunions électorales mals, va te faire foutre, nia tartine sur les affiches s’est tellement allon-gée que ce sera pour la semaine prochaine.


    sources :
     


    [« Les affiches », in Le Père Peinard (27 février-6 mars 1898)]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    « Les affiches », in Le Père Peinard (27 février-6 mars 1898)]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : art : affiche
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Pouget, Émile (1860-1931)
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    Article paru dans Le Père Peinard, 2e série, n° 71 (27 février-6 mars 1898).

    texte :

    Ohé, les bons bougres, vous arrive-t-il de reluquer les affiches qui tapissent les murs ?

    Je ne parle pas des affiches en couleurs, qui sont des flambeaux sans prétention et qui illuminent un brin les rues et y fichent une note gaie.

    De celles-là, il en est qui volent mieux que des pointures à l’huile et c’est pourquoi les fistons qui ont le nez creux et l’œil amoureux de riches couleurs et de beaux dessins se paient — à bon compte — le luxe de mettre un peu de soleil dans leur carrée : quand une affiche de Chéret, de Steinlen et d’une kyrielle d’autres artisses qui ont de la patte se trouve k leur portée, ils la décollent gentiment et ta replacardent ensuite dans leur cambuse.

    Ça, voyez-vous, ça frime richement mieux que les chromos aussi patriotards que bêtasses dont les éditeurs pantouflards inondent.le patelin.

    Avoir des affiches est même devenu une mode d’aristos : y a des types qui les collectionnent, comme d’autres ont la manie d’amasser de vieux timbres-poste

    Mais foutre, ce n’est pas de ces galbeuses affiches que j’ai l’intention de jaspiner : c’est de celles où, en place d’images, il n’y a que de l’imprimé.

    Celles-là, trop peu souvent, sont de riches flambeaux. En effet, les affiches étant muselées par l’impôt du timbre, les fistons à la redresse n’en peuvent placarder à leur gré.

    Il n’y a guère que les jean-foutre qui puissent se payer ce luxe. Aussi leurs affiches sont-elles un étalage des malpropretés et des iniquités sociales et, à bien les reluquer, elles sont un enseignement profitable.

    Tenez regardez :

    Ministère de la Guerre
    deux torchons tricolores foutus en croix au dessous indiquent que c’est d’un appel à l’esclavage qu’il s’agit.

    Et ça ne rate pas : c’est le conseil de révision…, c’est un appel des réservoirs…

    Garfe à vos ! Je pense de suite au général de Pellieux qui nous promet une prompte frottée de prussiens.

    Allons, les ostrogots, préparez vos abattis pour la mitraillade…, on charge les canons !

    Plus loin, c’est autre chose :
    Déjà la retape électorale !

    Un bon fieu m’écrit que, pour ne pas titre en retard, la marquis de Carabas fait tapisser d’affiches le patelin. Dans l’arrondissement de Doullens où on voit que :

    Élections législatives
    Charles Saint, candidat républicain

    Républicains ? L’ami de Méline ?

    Eh oui, pourquoi ne le serait-il pas ! Qu’est-ce donc qu’un républicain ?

    Tout ce qu’on voudra… et même autre chose. Les ratichons sont républicains — pourquoi donc les millionnaires ne le seraient-ils pas ?

    Être républicain ne tire pas plus à conséquence qu’être bonaparteux ou orléaniste.

    Voici une autre forme de raccrochage ;

    Avis
    Madame X… a l’honneur de prévenir les personnes qui, pendant les fêtes de Carnaval voudraient, sans être masquées, visiter ses nouveaux salons et admirer sa nombreuse troupe, seront reçues dans son établissement de la rue Z… Numéro…
    Les personnes qui désireront rester masquées paieront un droit d’entrée de dix francs.
    Qu’on se le dise !

    Inutile de vous dire, les camaros, que le numéro en question est gros…, très gros !…

    Cette malpropreté est actuellement affichée dans une gentille petite ville du Nord de la France.

    La mère X… me semble avoir inauguré un moyen de réclame qui n’est foutre pas banal.

    Ce boniment d’une marchande de chair humaine peint bougrement bien l’hypocrisie de la garce de société bourgeoise.

    Pourquoi. ne pas dire, tout net :
    Femmes à vendre ou à louer…
    Telle rue… tel numéro…

    Oui, pourquoi ?… Ça serait aussi malpropre, mais-ça serait plus franc.

    Attendons-nous, un de ces quatre matins, à voir la maquerelle Sarah coller des petits carrés de papier gour réclamer des ouvrières :
    On demande des jeunes ouvrières, fatiguées de coudre des sacs à raison de douze sous par jour.
    Travail facile… Pas besoin d’apprentissage !

    De la sorte, la chamelle pourra compléter la troupe qui embellit ses magnifiques salons.

    Au surplus, on aurait tort de jeter la pierre à la maquerelle : elle n’est pas plus exploiteuse que le patron, — l’un comme I autre pratiquent la traite des blanches.

    Du blanc, passons au noir !

    Autre affiche :

    Étude de Me Léon Boutfol, notaire à Argenteuil
    À adjuger
    Le dimanche 6 mars, à 2 heures très précises une action des mines de Lens an capital nominal de 1.000 francs, provenant de la succession de Mme… en 100 lots d’un centième d’action, on en entier.
    Mise à prix, 100 francs le centième d’action.

    C’est pour rien, nom de dieu !

    Il y à peine six semaines, les actions de la Compagnie de Lens étaient cotées 400 balles le centième, — soit 40.000 francs l’action entière.

    Après la traite des blanches, voici la traite des noirs !

    La richarde qui bazarde son action n’a jamais de sa vie fichue les pieds dans une fosse de mine — pas plus que son homme qui lui a laissé ce magot en héritage.

    C’était. j’imagine, de bons bourgeois qui vivaient le dos au feu et le ventre à table.

    Or, sans qu’ils nient rien fait pour, sans même qu’ils aient remué leur petit doigt, leur argent a fait des petits : 1.000 francs sont devenus 40.000), — sans préjudice des intérêts et des dividendes palpés pendant de nombreuses années.

    N’est-ce point ln preuve que le Capital est le produit du travail des autres !

    —0—

    Hein, les camaros, vous le voyez, le reluquage des affiches a du bon :

    Les unes, celles qui sent illustrées, nous sont — quand elles vont l’œuvre d’un astisse qui a de la patte — un rince-l’œil galbeux ;
    Et foutre, celles-là. quand il y a mèche, sa fait bien de se les offrir.

    Les autres affiches, celles où il y a de l’imprimé, sont presque toujours un étalage dei ignominies sociales.

    Celles-ci…, il n’y a qui pisser dessus,
    En attendant mieux !


    sources :
     





    [Le Père Peinard parait tous les dimanches]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Père Peinard parait tous les dimanches]. — Paris : le Père Peinard (1889-1900), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 60 × 42 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Michel, Louise (1830-1905)
    • Presse citée  : Père Peinard (1889-1902), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte sur papier de couleur ]

    texte :

    Voici qui est chouette !

    Le Père Peinard

    parait tous les dimanches à

    cinq centimes

    Il astique ferme le cuir des richards et des gouvernants et il est indispensable pour se décrasser les boyaux de la tête

    Outre une tapée de tartines galbeuses

    Le Père Peinard

    publie chaque semaine un dessin d’actualité et

    Conte de Noël

    un chic feuilleton par

    Louise Michel

    Bons bougres, demandez Le Père Peinard à tous les marchands de journaux et cramponnez ceux qui ne l’ont pas !

    Paris, impr. Grandidier, 15, rue Levieuville.

    [Ne peux être affiché à… sans un timbre à …]


    sources :

    Affiche annoncée dans Le Père Peinard, 2e série n° 115 (1er-8 janvier 1899) :
    « Le “Père Peinard” à Un rond. Ohé les bons bougres, c’est la semaine prochaine que le Père Peinard va être à un sou. […] Afin d’attirer l’attention du populo, une affiche annonçant la transformation du Père Peinard est en chantier ; elle va être prête ces jours-ci et dera expédiée illico. Les copains qui voudront payer les timbres de ces affiches (qui seront du format à 12 centimes) n’ont qu’à le faire savoir et on leur enverra le nombre des affiches qu’ils désireront, sans être timbrées. Autre chose : dans le prochain numéro, le Père Peinard commencera la publication d’un feuilleton rupinskoff et inédit de Louise Michel : Conte de Noël. […] ».
     »




    [Assassins galonnés]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Assassins galonnés]. — Paris : Ligue antimilitariste (Groupe de propagande antimilitariste & groupe de propagande de la), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Madagascar
    • Noms cités (± liste positive)  : Dubois-Desaulle, Gaston (1875-1903)
    • Presse citée  : Revue blanche (1891-1903), La
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Assassins galonnés

    Aux « cocos » de Madagascar »

    (2e compagnie du Corps des disciplinaires des Colonies)

    Le 19 septembre 1897, le sergent Gérôme entra dans la chambre des disciplinaires à Diégo-Suarez pour commander de garde le fusilier Boudou. Celui-ci, ayant des fièvres, avait été exempté de service par ordre du médecin-major : le sergent Gérôme voulut, malgré tout, lui faire prendre la garde, le disciplinaire objecta son exemption, alors le sergent tira son revolver et en déchargea un coup. Cette scène avait lieu dans la chambre remplie d’hommes, mais personne ne fut atteint. Les gradés accoururent au bruit de la détonation. Boudou fut mis en cellule avec les fers et les poucettes. Le capitaine Legros rassembla alors les gradés et devant tous les fusileurs leur dit :

    « Le premier gradé qui tirera sur un disciplinaire… et le manquera aura 30 jours de consigne. »

    Une heure après, quatre gradés : les caporaux Bernard, Besançon, Slinger, le sergent Rolland et le soldat d’infanterie de marine Floque entrèrent dans une cellule où était détenu le fusilier Laffond, se ruèrent sur l’homme attaché et le frappèrent avec une brutalité inouïe. Après avoir à moitié assommé ce malheureux, ils le laissèrent. Au bout d’une heure, ils revinrent et recommencèrent le même traitement : Laffond se mit à pousser de tels cris qu’un gradé, sautant sur lui, lui fracassa la mâchoire inférieure à coups de talons ; puis le caporal Bernard, pour clore cette scène de sauvagerie, tira son revolver et en déchargea un coup dans la poitrine du disciplinaire qui ne pouvait se défendre ayant les membres pris dans les fers. La balle traversa la poitrine de Laffond et alla se loger fans la bras de son voisin de fers, un nommé Desforges.

    Laffond mourut pendant son transport à l’hôpital. Le caporal Beranrd reçut les félicitations du général Gallieni et quinze jours après était nommé sergent.

    l’avis de décès, qui fut envoyé à la mère de la victime portait cette mention :
    « mort au champ d’honneur »

    « Extrait de La Revue blanche de décembre 1900 »

    Pour le Comité de propagande de la Ligue antimilitariste.

    Le secrétaire responsable : G. Dubois-Desaulle

    Prière à toute personne possédant des renseignements sur les corps disciplinaires et établissements pénitentiaires militaires de nous […] établie, 26, rue Titon, Paris.

    […]


    sources :

    Paru en décembre 1900 : https://bianco.ficedl.info/article1097.html

    https://revolutionnairesangevins.wordpress.com :

    AD 49. 4M6/58 éditée par le Groupe de Propagande de la Ligue Antimilitariste de Paris, fondé le 26/12/1899 à Paris. Affiche collée en février [nuit du 24 au 25] à Angers, par deux fois, en plusieurs endroits de la ville et éditée 2 mois avant à Paris…


    1901
    Affiche liée


    image indisponible

    [Aux grands maux les grands remèdes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux grands maux les grands remèdes]. — Roubaix : Assemblée des sans-travail (Roubaix), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : économie : chômage  ; logement, habitat
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


     
    texte :

    Aux grands maux les grands remèdes
    […]

    [Suspension des paiements des loyers
    […]

    Tant qu’il y aura chômage à l’atelier, il y aura chômage des loyers
    […]

    signé : l’assemblée des sans-travail


    sources :

    Affiche critiquée dans le journal socialiste (guesdiste) de Roubaix Le Réveil du Nord du 22 aout 1900. Citée dans Merchiers, Hervé. Anarcho-syndicalisme et syndicalisme révolutionnaire dans le département du Nord, 1892-1914. Mémoire de maitrise, 1979. Université de Lille 3, Histoire contemporaine, page 42.

    Une affiche qui semble assez proche, signée « un groupe de sans-travail », a été placardée à Roubaix le 23 septembre 1900 et aura une réponse, également affichée, le lendemain par Henri Delplanque de l’assemblée des sans-travail (Leleux, Marc, Aux sources de la précarité : l’instrumentalisation du travail dans le Nord, Villeneuve-d’Ascq : Septentrion, 2015, DOI : 10.4000/books.septentrion.11184, p. 181).




    [Les originaires de Bretagne]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les originaires de Bretagne]. — Paris : [s.n.], [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 42 × 31 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : capitalisme et anticapitalisme  ; organisation  ; propagande  ; religion et spiritualité (en général)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Les originaires de Bretagne

    Groupe d’études sociales

    Siège : salle de la Coopérative, 85, rue Mademoiselle

    Camarades bretons

    les organisations cléricales et réactionnaires, soutenues par le capitalisme, ont pour but de vous soustraire à l’action des groupes qui feraient de vous des prolétaires conscients de leurs droits et de leurs devoirs.

    L’exploitation capitaliste vous a chassés du pays natal. Dans la grande ville vous saurez vous défendre contre elle.

    Pour cela,

    Ignorants ou indifférents, socialistes ou communistes, syndicalistes et coopérateurs !

    Puisqu’on vous impose la lutte de classe, vous viendrez avec nous combattre

    l’exploitation de l’homme par l’homme

    et lutter pour votre émancipation totale, qui fera de vous des hommes capables de remplir la mission que leur confiera l’inéluctable révolution sociale.

    La commission exécutive.

    Pour adhérer à notre groupement, écrivez au siège : 85, rue Mademoiselle, 15e arrondissement.
    ou venez à nos réunions les 3es samedis de chaque mois, à 20 h 30, 85, rue Madeloiselle, Maison des Coopératives, au coin de la rue Robert Fleury (métro : Cambronne, Nord-Sud : Vaugirard).

    Imprimerie nouvelle, 46, avenue Ledru-Rollain, Le Perreux — Tél. 161 [marque syndicale d’imprimerie]


    sources :

    http://www.collections.musee-bretagne.fr/ark:/83011/FLMjo257750



    [« Propagande par l’affiche » in : Supplément littéraire n° 23 à Les Temps nouveaux, 6e année, n° 26 (20 octobre 1900)]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    « Propagande par l’affiche » in : Supplément littéraire n° 23 à Les Temps nouveaux, 6e année, n° 26 (20 octobre 1900)]. — [S.l.] : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Demont
    • Presse citée  : Temps nouveaux (1895-1914), les
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    Dans la série des rapports pour le Congrès international antiparlementaire de septembre 1900 à Paris. Le congrès est finalement interdit par le gouvernement [1].

    Annoncé dans le numéro précédent :

    Propagande par l’affiche

    Il est un point sur lequel tous les anarchistes sont d’accord.
    C’est que tous les efforts doivent tendre à rendre conscients, nécessairement au moyen de la propagande, le plus d’individus possible.
    Plus ou moins, nous connaissons tous les moyens jusqu’à ce jour employés.
    Usant de divers, je viens, par ce petit rapport, en proposer un qui, je crois, serait relativement efficace.
    (A suivre)

    texte :

    Propagande par l’affiche (Suite)

    Je veux parler de la propagande par l’affiche.

    Par l’affiche qui traitera des événements qui passionnent l’opinion publique, des événements vis-à-vis desquels les inconscients ne restent pas indifférents.

    ici, je place les considérations suivantes :

    Le journaux qui traitent, qui parlent des idées que nous aimons, propageons et défendons, ne sont généralement lus que par des libertaires, qui les lisent pour s’instruire d’abord, — s’entend pour ceux qui en ont besoin et je me trouve dans ce cas — ensuite, et c’est le cas chez de nombreux libertaires par esprit de propagande, tout simplement pour les faire vivre.

    D’où il découle que tout le restant ne les lit pas ; que beaucoup de gens même ignorent qu’il existe des journaux anarchistes.

    D’autre part, l’Idée est discréditée tant et plus, et au point que certains individus prédisposés auxquels vous présentez votre journal reculent devant son titre. S’ils ne le font pas voir, ils conservent même vis-a-vis de vous une certaine méfiance.

    Donc nos feuilles n’existent que pour nous, parce que l’idée étant discréditée avec toute la mauvaise foi des intéressés, il n’est même pas un moyen qui consiste à les faire lire.

    L’anarchie réelle, et non celle des bourgeois, n’est connue que d’une infime minorité.

    C’est à cette minorité qu’incombe tout le fardeau.

    La propagande par l’affiche pourrait instruire beaucoup de monde ; pourrait faire connaître à beaucoup de monde gratuitement ce que c’est que l’anarchie.

    Tel événement qui préoccupe tous les esprits — guerre anglo-boer — guerre de Chine — plus anciennement conférence de la Haye — serait moment opportun pour faire paraître une affiche. Ce que disent nos journaux serait dit par l’affiche. Succinctement et dans un style correct, la vérité, qui ne se dénature pas, serait placardée sur les murs.

    C’est triste que l’on soit obligé de placarder sur des murs les vérités. Enfin poursuivons.

    L’affiche est toujours lue ; encore plus quand elle traite d’une question qui est à l’ordre du jour du moment.

    L’analyse et la conclusion instruiraient énormément la masse quine raisonne pas, qui voit les choses très superficiellement au lieu de les raisonner jusqu’au bout.

    Dans l’affiche que je propose, tout est à étudier. Son titre ne devrait pas être ronflant., mais fait, du moins rédigé, de telle sorte que l’on voie ce que nous pensons. Par exemple : Pensées libertaires sur… etc. Son texte,
    excessivement correct ; la question logiquement et clairement exposée.

    La conclusion — conséquemment la seule vraie que l’on puisse en tirer pour le bien de l’humanité.

    On pourrait, si c’était un journal qui prenne l’initiative de ce genre de propagande, ou si c’était quelqu’un qui agisse de concert avec un collaborateur dans un journal, ajouter que la question traitée par l’affiche sera l’objet d’une étude dans tels et tels journaux que l’on indiquerait.

    L’affiche est coûteuse, c’est vrai, mais faisons-la paraître au moyen de souscriptions et leur petit nombre importe peu, si les résultats sont bons.

    D’autre part, on peut objecter qu’elles sont vite déchirées.

    Tout cela dépend de la façon plus ou moins intelligente dont elles sont placardées. Je ne pense pas qu’une affiche placée assez haut et à un endroit choisi après étude des lieux, habitudes, etc., encoure tant de risques.

    À cet effet, je citerais deux endroits à Marseille où sont encore collées deux affiches dans lesquelles des anarchistes invitent les travailleurs à ne pas voter. Cela date des dernières élections législatives. De temps en temps, je vois quelques personnes qui les lisent.

    À mon avis, la souscription devrait être permanente et avoir pour siège Paris.

    Les affiches, rédigées et imprimées à Paris, seraient expédiées en province aux camarades qui en feraient la demande.

    Elles pourraient même être demandées à l’avance ; de cette façon, l’on serait fixé sur le tirage à faire. Les frais de timbre seraient supportés dans les localités.

    La propagande serait générale et porterait. Il n’en peut être autrement.

    Les journaux y gagneraient, conséquemment la propagande.

    On dira que des affiches ont déjà paru. Je réponds oui. Mais jamais dans le sens que j’indique.

    Poliment, en un moment opportun, il faut faire voir au peuple gratuitement, sur les murs, un événement dépouillé de tous les mensonges bourgeois, nu comme ver comme — on dit. — Dans tous les cas, il verra qu’il est grugé, trompé, tout ce que vous voudrez, et il le verra d’autant plus que vous lui exposerez dans un langage à sa portée et qu’il ne verra pas en nous des brigueurs de mandat intéressés. Je porte la question à la connaissance du Congrès persuadé qu’il m’éclairera.

    Ce dont je le remercie bien sincèrement.

    Salut fraternel à tous les défenseurs de la société libertaire à laquelle nous aspirons tous. Vive l’Anarchie !

    Demont


    sources :
     

    Notes

    [1Voir : Davranche, Guillaume. « Septembre 1900 : La fusion entre l’anarchisme et la gauche du socialisme échoue » in Alternative lbertaire, n° 199 (oct. 2010).



    [Justice militaire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Justice militaire]. — [S.l.] : Ligue antimilitariste (Groupe de propagande antimilitariste & groupe de propagande de la), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; justice
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Madagascar
    • Noms cités (± liste positive)  : Dubois-Desaulle, Gaston (1875-1903)
    • Presse citée  : Revue blanche (1891-1903), La
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; papier de couleur ]

    texte :

    Justice militaire

    Aux « Cocos » de Madagascar (2e compagnie de corps des disciplinaires des Colonies)

    Le Jugement sommaire d’Andjia. — Un Crime du lieutenant-colonel Liautey. — Tragique exécution des disciplinaires Jean et Brando.

    Pendant la colonne de Maintirano, en septembre 1898, deux disciplinaires du poste de Vakariano, Jean et Brando, furent punis de quinze jours de prison sous le prétexte qu’ils avaient dérobé une bonbonne de vin. Le lendemain, à midi, ils partirent pour réclamer au commandant d’armes de Maintirano, et se dirigèrent sur Andjia, où ils arrivèrent douze heures après : ils aveint alors un jour d’absence illégale.

    Brando, pour un motif que nous ignorons, resta à Andjia, Jean repris seul la route de Maintirano. Le lendemain, il rencontra un détachement commandé par le lieutenant-colonel Liautey, chef-d’état-major du général Gallieni. Le colonel l’arrêta et le ramena à Andjia où la troupe arriva le soir même. Toute la nuit, Jean, les membres ligotés, resta dehors, à côté de la cagna du colonel, et il entendait les gradés délibérer sur son sort ainsi que sur celui de Brando, car le sergent Bousquet, chef du détachement d’Andjai, avait remis au lieutenant-colonel un rapport sur l’absence illégale des deux disciplianires ; Jean sut ainsi qu’une cour martiale devait se réunir le matin pour les juger ; mais entouré de miliciens, il ne put avertir Brando de cette décision.

    Le lendemain, quoique le jour ne fut pas encore levé, le lieutenant-colonel Liautey fit mettre une table devant sa cagna et, éclairé de deux photophores, tint une cour martiale où, en sa compagnie, siégèrent le commandant du cercle de Maintirano et quelques sous-officiers européens.

    On appela Brando. Lorsque les deux disciplinaires furent devant lui, le lieutenant-colonel leur dit, sans aucun semblant de formalités, sans aucun interrogatoire préalable : « Vous êtes coupables d’abandon de poste en présence de l’ennemi… vous êtes condamnés à mort. » À cette brutale déclaration. Jean s’écria : « Mais, mon colonel, c’est une absence illégale que nous avons faite… c’est pour réclamer… on ne peut pas nous condamner à mort. » Ironiquement Liautey lui répondit : « À moins que je ne te nomme caporal… ? »

    Cette sentence, prononcée contre des accusés sans défenseurs, édictée sans procédure, fut exécutée sans rémission, sans délais de pourvoi en cassation, ni de pourvoi en grâce ; effet d’un jugement sommaire, elle fut immédiatement suivie d’exécution.

    Sous les balles d’un peloton composé de quelques gradés de la discipline, de miliciens et d’un adjudant qui avait siégé dans la cour martiale, à cinq minutes d’intervalle. Jean et Brando tombèrent — sans aucune faiblesse — pendant qu’une troupe de miliciens tenaient au bout de leurs fusils chargés les disciplinaires réunis à une centaine de mètres du lieu du supplice.

    (Extrait de la Revue blanche du 1er janvier 1901)

    Pour le groupe de propagande antimilitariste de Paris (GPAP) ;
    le secrétaire responsable : G. Dubois-Desaulle

    […]


    sources :

    Paru en janvier 1901 : https://bianco.ficedl.info/article1097.html
    Voir aussi :
    https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/textes-divers/affiches/affiches-du-groupe-antimilitariste-de-paris/justice-militaire-collees-dans-la-nuit-du-24-au-25-fevrier-1901-publiee-en-janvier-par-le-g-a-a-p/

    AD49. 4M6/58. Rapport du 25/02/1901. Affiche publiée en janvier 1901 par le G.P.A.P. collée seulement un mois après à Angers.


    1900
    Affiche liée


    [Mort aux voleurs !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Mort aux voleurs !]. — Paris : [s.n.], [ & post]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Blondeau, Émilie “Maria” (1873-1891  ; Ravachol (1859-1892)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Mort aux voleurs !

    Les gouvernements républicains viennent une fois de plus de démontrer par le fait ce que nous affirmons depuis dix ans, c’est-à-dire que : la société bourgeoise étant basée sur l’exploitation des ouvriers, en un mot, sur le vol légalisé, ceux qui vivent sans travailler utilement et qui gouvernent les producteurs sont les vrais voleurs.

    Le Panama n’a étonné sérieusement que les gogos, les imbéciles, les bons électeurs, les braves Français de la France !

    Tous les hommes sincères qui se sont donné la peine de rechercher en dehors de la politique les causes des scandales, spoliations, crimes et misères de notre belle République, ont compris que le mal résidait dans le principe même d’Autorité, qui rend les hommes méchants.

    Assez longtemps le Peuple est resté courbé sous l’ignorance et la misère ; aujourd’hui, il se réveille, et il est grand temps.

    Déjà de hardis pionniers, sortis de son sein ont sonné le tocsin rue de Clichy, rue des Bons-Enfants, en Irlande et jusqu’à la Préfecture de police.

    Ces fiers révoltés disent aux filles publiques :
    « C’est la dégradation parée des riches qui fait votre dégradation sordide. Il n’y a des riches que parce qu’il y a une autorité qui protège leurs richesses. Au riche qui t’ouvre ses bras, plonge un couteau dans le cœur ! »

    Ces Ravachols crient au soldat :
    « Jetez bas l’uniforme dégradant, tirez sur ceux qui vous envoient tuer de pauvres diables Tonkinois, Dahoméens ou Allemands. Brûlez ces casernes qui produisent des êtres assez vifs et lâches pour trouer avec leurs Lebel des poitrines blanches de jeunes filles de 18 ans comme Maria Blondeau à Fourmies ! »

    Ce sont ces Anarchistes qui crient à la foule qui ricane au passage d’un vagabond enchaîné :
    « Ce n’est pas ce va-nu-pieds qui est coupable, et c’est aux gendarmes qu’il faut que vous jetiez votre mépris et de la boue ; car ils sont les chiens de garde de la propriété. Délivre ce malheureux et écharpe ces policiers ! »

    Ce sont encore les Anarchistes qui disent aux [rôdeurs ?] des Halles, aux libérés de Mazas, de la Roquette et des [b...] :
    « Le pire de vous vaut encore mieux que le [meilleur ?] de vos juges, que le plus intègre des Panamistes, ce n’est pas vous les voleurs ; vous n’êtes que les victimes des propriétaires, des bourgeois, des députés, des sénateurs, des candidats, tous voleurs, ceux la !
    « Vengez-vous donc, et retournant contre eux la sinistre devise :

    Mort aux voleurs !

    attaquez les sans relâche et, par tous les moyens, depuis le poignard dans l’ombre, jusqu’à la dynamite en plein jour. — Vous êtes les récidivistes, les maîtres du [moment … ?]. Unissez-vous par dessus les frontières (la Patrie est une blagues). Vous êtres trois millions de repris de justice dans la force de l’âge, en France, et seize millions dans les autres pays d’Europe.
    « Révoltez-vous ! Formez l’armée qui lavera la [… ?] dans le sang et la purifieras par le feu. — Vous ferez œuvre juste et belle.
    « C’est pour qu’il n’y ait plus de gouvernement, plus de prisons, plus de repris de justice, plus de rois, plus de présidents, plus de bourreaux, plus d’assassins, plus de coupables. Vous serez des vengeurs et des purificateurs. Et ne craignez pas de paraître trop cruels ; vous avez [su … ?] venger les crimes de tous les siècles d’oppression. Vous avez deux sortes de destruction à accomplir : en vous, les destructions morales (les préjugés de propriété, famille, autorité, patrie) ; autour de vous, les destructions matérielles. C’est par là que vous obtiendrez la liberté et le bonheur, l’harmonie et l’Anarchie ! »

    Mort aux voleurs !

    Vive l’anarchie

    (L’Autonomie individuelle)


    sources :

    Peut-être l’affiche des Archives nationales (A.N., F/7/12518) visible à :
    https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/mort_aux_voleurs.jpg

    Histoire de la série « Mort aux voleurs ! » : Manfredonia, Gaetano. « Mort aux voleurs », Le Monde libertaire n° 429 (28 janvier 1982).


    1882

    [ 1888 ?]
    Affiches liées


    [Une bombe anarchiste]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Une bombe anarchiste] / G. Angeli. — Épinal : [s.n.], . — 1 affiche (lithogr. ), coul. (quatre ou plus ) ; 19 × 29 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : BnF
    • Liste des thèmes  : terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ images d’Épinal sur les attentats anarchistes ] signé G. Angeli

    texte :

    Pellerin & Cie imp.-édit. — Imagerie d’Épinal, n° 4031

    Une bombe anarchiste

    M. Réaux-Beurnouard, vieux bourgeois riche, en train de dormir dans un compartiment de 1re classe, ne s’aperçut pas qu’un anarchiste déposait une bombe dans sa sacoche.

    L’homme une fois son coup fait, se sauva par la portière avec une vitesse de 80 kilomètres à l’heure.

    À la station suivante, un autre anarchiste pénétra, lui aussi, dans le compartiment de M. Réaux-Beurnouard. Il ne mit pas de bombe dans la sacoche de ce dernier et se contenta de la voler.

    Puis il s’esquiva aussi rapidement que son prédécesseur. Mais M. Réaux-Beurnouard, se réveillant au même instant, cria au voleur !
    On se mit à sa poursuite.

    Presqu’aussitôt la bombe éclatait et l’anarchiste fut mis en miettes. M. Réaux-Beurnouard rentra en possession des débris de sa sacoche, mais fut condamné à 20,000 francs d’amende pour port illicite d’engins explosifs.


    sources :

    http://ark.bnf.fr/ark:/12148/cb41409550d



    image indisponible

    […grève générale…]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    …grève générale…]. — Roubaix : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

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    notes :
    descriptif :


    AD59 - M 154/99

    texte :

    […]

    grève générale

    […]

    anarchistes de Roubaix et environs


    sources :

    Citée dans Merchiers, Hervé. Anarcho-syndicalisme et syndicalisme révolutionnaire dans le département du Nord, 1892-1914. Mémoire de maitrise, 1979. Histoire contemporaine. Université de Lille 3, page 62-63.




    [Maison recommandée]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Maison recommandée]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

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    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (deux mains se serrant devant un globe) dans cadre décoratif ]

    texte :

    Maison recommandée

    Confédération générale du travail

    Bien-être et liberté

    3e trimestre — Année 1902


    sources :

    Affiche présentée dans La Voix du Peuple, n° 84 (22-29 juin 1902) :

    L’Affiche label
    Ci-dessous, nous reproduisons, en réduction, le fac-simile de l’Affiche-label, dont la mise en pratique vient d’être décidée par le Comité Confédéral.
    Ce dessin ne donne qu’un faible aperçu de ce qu’est l’affiche, qui, tirée en deux couleurs, — rouge et noir — a un aspect fort artistique.
    Le Comité confédéral a décidé de délivrer l’Affiche-label aux organisations confédérées, au prix de 0 fr. 15 l’exemplaire sur beau papier, et au prix de 0 fr. 30 l’exemplaire cartonné.
    C’est aux syndicats, et aux militants, qu’incombe l’œuvre de vulgarisation de l’Affiche-label et, afin de familiariser tous les camarades avec cette tactique de boycottage à rebours, nous allons indiquer comment va s’en faire la mise en pratique.
    L’Affiche-label sera délivrée, par la Confédération, aux Fédérations et aux Syndicats confédérés, et, sur les côtés, dans les deux médaillons laissés en blanc, la Fédération et le Syndicat distributeurs apposent leurs timbres.
    Ce fait, l’Affiche sera distribuée aux commerçants qui emploieront des ouvriers syndiqués et respecteront les décisions syndicales. Il est inutile d’insister sur les avantages qui, pour le commerçant acceptant l’Affiche-label, compenseront les légers sacrifices qu’il pourra s’imposer, soit en payant un peu mieux son personnel syndiqué, soit en respectant les heures de fermeture, etc. Par esprit de solidarité, les travailleurs donneront la préférence à ce commerçant, et l’Affiche sera pour lui une source de profits imprévus.
    Afin qu’un commerçant ne puisse jouir du bénéfice de l’Affiche-label, au cas où, pour une raison quelconque, il n’y aurait plus droit, il a été décidé qu’elle portera l’indication du trimestre (actuellement, du 1er juillet au 1er octobre, elle porte : troisième trimestre). En outre, l’Affiche, imprimée, pour ce trimestre, sur papier blanc sera, aux trimestres suivants, tirée sur papier de couleur, de manière que l’Affiche du trimestre courant se distingue à première vue.
    Et maintenant, tous à l’œuvre ! Que les militants exigent que les commerçants chez lesquels ils s’adressent aient l’Affiche-label et leur fassent observer que, pour s’en munir, ils n’ont qu’à s’adresser au syndicat dont ils relèvent : coiffeur, au syndicat des coiffeurs ; débit de vin, cafés, etc., au syndicat des limonadiers ; boulanger, au syndicat des boulangers, etc.
    Cette Affiche n’est, d’ailleurs, que le commencement de toute une propagande d’action directe, que, prochainement, le Comité Confédéral continuera sous d’autres formes.

    Voir aussi :



    [Manifeste aux soldats]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Manifeste aux soldats]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [45 ?] × [31 ?] cm.

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    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; armée  ; manifeste
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Almereyda, Miguel (1883-1917)  ; Bans, Émile  ; Depalme, Robert  ; Desprès, Fernand (1879-1949)  ; Durupt, Georges (1880-1941)  ; Faure, Sébastien (1858-1942)  ; Gauthier, Georges  ; Gerbault, Daniel  ; Jourdain, Francis (1876-1958)  ; Lejeune, Pierre  ; Marestan, Jean (1874-1951)  ; Matha, Louis (1861-1930)  ; Méric, Victor (1876-1933)  ; Monatte, Pierre (1881-1960)  ; Paraf-Javal, Georges (1858-1941)  ; Régnier, Georges  ; Robin, Maurice  ; Séverac, Georges  ; Syffert, Gaston (1881-1969)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Manifeste aux soldats

    Le Conseil de guerre de Nantes vient de condamner à un jour de prison le colonel de Saint-Rémy. Cet officier avait refusé d’obéir à l’ordre que lui avait transmis le général Frater de frire marcher le 2e régiment de chasseurs placé sous son commandement.

    La raison que ce colonel a donnée de son indiscipline, c’est que « sa conscience de chrétien lui interdisait d’obéir ».

    Nous estimons qu’en refusant d’agir contre les « Sœurs » le catholique de Saint-Rémy a bien fait.

    Nous estimons qu’en tenant compte du sentiment, qui a dicté à cet officier son acte d’insubordination et en rendant un arrêt qui équivaut à un acquittement, le Conseil de guerre a bien fait.
    (Ce n’est jamais nous qu’on trouvera favorables au prononcé de jugements sévères.)

    Soldats ! Retenez bien cet arrêt et faîtes en votre profit !

    Il se peut que vos chefs vous donnent, quelque jour, l’ordre d’agir contre des travailleurs en grève ou des hommes en révolte.

    Vous aurez, alors, vous aussi, à consulter et à écouler votre conscience.

    Votre conscience vous dira, jeunes gens, elle devra vous dire que vous n’avez pas été arrachés à votre famille, à votre atelier, à vos champs, à vos affections, à la vie libre, pour marcher contre vos parents, vos frères, vos camarades de travail.

    Votre conscience vous dira, elle devra vous dire que ces basses besognes incombent aux forces de police et de gendarmerie, pas à vous.

    Votre conscience vous dira, elle devra vous dire que vous ne pouvez pas vous servir de vos armes de mort contre ceux qui vous ont donné la vie, et qui, depuis votre enfance, vous ont chéris, soignés, nourris, élevés.

    Aimeriez-vous moins vos mères que le colonel de Saint-Rémy n’aime les congréganistes ?

    Votre conscience d’homme serait-elle moins ferme que celle de ce chrétien ?

    Écoute, soldat !

    Si jamais l’ordre t’est donné de massacrer tes camarades de travail, de tirer sur le peuple, tu refuseras désormais, tu dois refuser d’obéir à ce commandement infâme.

    Jusqu’à ce jour, l’énormité du châtiment que tu avais à redouter était de nature à te faire reculer devant les conséquences d’une telle désobéissance.

    À daters d’aujourd’hui, tu sauras qu’elle t’expose, tout au plus, à un jour de prison. M. de Saint-Rémy a librement choisi le métier militaire ; toi, c’est par force, que tu es à la caserne.

    M. de Saint-Rémy était à la tête d’un Régiment ; son refus d’obéir s’étendait à toutes les unités dont il était le chef. Toi, Frère, sans gradée, sans autorité sur tes camarades, tu n’engageras que toi-même.

    On n’ordonnait pas à M. de Saint-Rémy de commander le feu sur des femmes désarmées. Il s’agissait — on l’a bien vu — de crocheter quelques serrures, d’enfoncer quelques portes. Toi, soldat, quand tes chefs te feront marcher contre la foule ouvrière, ce sera pour cracher la mort — rappelle-toi Fourmies, la Martinique, Chalon — sur des poitrines de grévistes las de souffrir de misère ou de manifestants las de subir le joug !…

    En réfléchissant à ces circonstances et en considérant que la règle et l’équité proportionnent la peine au rang qu’occupe le délinquant, tu comprendras, soldat, que ce n’est pas un jour de prison, mais un jour de consigne que, pour être juste, le Conseil de Guerre devra t’infliger.

    Et ce jour de punition te paraîtra infiniment doux, puisque pour un châtiment aussi bénin, tu auras l’inexprimable joie de ne t’être pas associé à ce crime abominable :

    Fils d’assassiner ton Père ! — Frère, de ter ton Frère !

    Travailleur, de mitrailler tes Camarades !

    Soldat, souviens-toi !

    Le Libertaire


    Nota. — Il se pourrait que le Ministère anticlérical « Combes et Cie », découvrît dans ce manifeste une provocation à la désobéissance des soldats et en déférât les auteurs aux tribunaux.

    Comme il n’est pas plus dans nos habitudes que dans notre caractère de décliner les responsabilités que VOLONTAIREMENT nous assumons, nous ajoutons nos propres signatures à celle-ci : Le Libertaire , qui n’engage juridiquement que notre ami Philippe, gérant de ce journal, et nous invitons toutes les personnes qui approuvent ce manifeste, à nous envoyer leur nom que dans le prochain numéro, nous joindrons aux nôtres : Sébastien Faure, Louis Matha, Pierre Monatte, Émile Bans, Jean Marestan, Robert Depalme, Georges Durupt, Fernand Després, Daniel Gerbault, Victor Méric, Maurice Robin, Georges Séverac, Georges Gauthier, Gaston Syffert, Paraf-javal, Pierre Lejeune, Georges Régnier, Francis Jourdain, Miguel Almereyda.


    sources :

    Parue au dos du Libertaire 4e série, 8e année, numéro 45 (du 13 au 20 septembre 1902).



    [À bas la Calotte et vive la Sociale !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À bas la Calotte et vive la Sociale !]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; [45 ?] × [31 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : religion et spiritualité (en général)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Allemane, Jean (1843-1935)  ; Faure, Sébastien (1858-1942)  ; Griffuelhes, Victor (1874-1922)  ; Latapie, Jean  ; Willm, Albert (1868-....)  ; Yvetot, Georges (1868-1942)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : affaires : Dreyfus
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    À Bas la Calotte et Vive la Sociale !

    Au peuple de Paris

    L’arrogance de la cléricale devient intolérable.

    Enhardis par quelques succès plus apparents que réels, rendus audacieux par l’occulte complicité des Pouvoirs Publics et par la protection ouverte de la Force armée, les partisans de la Calotte se croient les maîtres de Paris.

    Ils rêvent de faire revivre les heures d’affolement où les bandes nationalistes, à la faveur de l’Affaire, tentaient de terroriser l’opinion publique.

    C’est, transportée dans le domaine religieux, la guerre sociale dans sa tragique netteté, avec les deux France en présence : celle du passé et celle de l’avenir.

    Voilà la signification exacte et profonde delà présente agitation et ce serait folie que de ne pas s’en rendre compte,

    Camarades,

    L’heure est grave.

    De nous, de nous seuls, mais de nous tous, il dépend qu’elle soit féconde, peut-être décisive.

    Il suffit que nous le voulions. Il faut le vouloir.

    Une chose est à faire : Opposer les bataillons rouges de la Révolution aux bataillons noirs de la Réaction,

    Républicains, Libres-Penseurs, Démocrates, Socialistes.

    Vous ne vous faites pas d’illusions sur l’énergie (?) des Pouvoirs Publics.

    En tous cas vous savez que ceux-ci ne marchent que contraints par la poussée populaire.

    Donc, si vous voulez sincèrement, ardemment — et en attendant plus et mieux — la séparation des Églises et de l’État, la suppression du budget des cultes et toutes mesures destinées à affaiblir la Religion, tueuse d’énergie, fomentes d’oppression, d’ignorance et de misère, c’est sur vous, sur vous seulement qu’il faut compter.

    En conséquence,

    Travailleurs qui êtes las de pourvoir à l’entretien des séculaires ennemis de votre affranchissement ;

    Hommes de vérité qui comprenez combien il est absurde de fournir des subsides à l’Imposture, de favoriser sa propagande et de fortifier sa domination ;

    Révolutionnaires qui savez tout le mal que les Religions — toutes les Religions — ont fait et font à l’Humanité, et qui savez aussi que la Religion est, avec le Militarisme, le plus redoutable rempart du Régime capitaliste ;

    Nous vous convions tous, sans distinction d’aucune sorte, a une grande manifestation populaire, pour le dimanche 31 mai.

    Citoyens et Camarades,

    Que ce jour-là, comme de coutume, la Prêtraille donne en paix sa bénédiction aux pauvres de cervelle qui fréquentent les églises, que les petits jeunes gens des cercles religieux et des patronages catholiques, encadrés par les pseudo-bouchers de la Villette se donnent — à bon compte — des airs de soldats valeureux et invincibles.

    Avec ou sans gourdins, avec ou sans os de mouton, avec ou sans revolvers (il n’y en a pas que pour eux), tous ces gens-là ne tiendraient pas longtemps tète à leurs adversaires, si la bataille pouvait s’engager directement entre les belligérants.

    Mais nous savons qu’il sera impossible d’approcher des églises, à plus forte raison d’y pénétrer.

    Au surplus nous n’éprouvons pas — pas encore, du moins — le besoin d’envahir les mauvais lieux dits « saints lieux » et d’en chasser les vendeurs d’eau bénite.

    C’est dans la Rue que nous vous convions ; dans la Rue qui appartient à la Foule, dans la Rue dont il n’est pas admissible que les pires ennemis de la Liberté puissent nous disputer la souveraine possession.

    Qu’ils gardent — pour le moment — leurs églises, leurs temples leurs synagogues. Mais la Rue est à nous. Nous saurons la conserver.

    Républicains, Libres-Penseurs, Socialistes, Révolutionnaires, Anarchistes.

    Rendez vous tous, le dimanche 31 mai, à 3 heures précises,

    Place de La république

    Cette grandiose démonstration doit avoir un caractère véritablement populaire

    Elle ne doit être l’œuvre exclusive d’aucun parti, d’aucune organisation, mais bien celle de toutes les organisations, de tous les partis et de tous ceux qui combattent l’influence néfaste de tous les cléricalismes.

    Dimanche, venus de tous les quartiers et de la banlieue, nous serons des milliers et des milliers unis en l’inébranlable volonté d’en finir avec la réaction religieuse et de donner au monde l’impression et la preuve que Paris, le Paris des Faubourgs, le Paris qui travaille et qui pense, n’est pas la ville du Sacré-Cœur, mais reste la capitale de la Révolution.

    De nos poitrines sortira, dominant le chant des cantiques, une formidable clameur de « À bas la calotte ! » et « Vive la Sociale ! »

    (Le Libertaire) 

    Camarades,

    À l’issue de cette importante manifestation et quel que soit le chemin parcouru par les diverses colonnes qui sillonneront Paris, vous vous rendrez en masse :

    à 5 heures précises

    Gymnase Delsahut
    11, rue de Malte, 11

    Pour assister au meeting antireligieux auquel prendront part tous les orateurs, tous les propagandistes de la Pensée libre et notamment :
    Allemane, Fribourg, WILM, Wilm, du PSOR
    Griffulhes, Latapie, Lévy, de la Confédération Générale du Travail ;
    Yvetot, Secrétaire de la Fédération des Bourses du Travail ;
    Sébastien Faure

    Ce placard peut être affiché. — Droit de timbre 0,12 centimes.

    Imprimerie du “Libertaire”, 15, rue d’Orsel, Paris


    sources :

    Parue au dos du Libertaire 9e année, 4e série, numéro 30 (du 29 mai au 5 juin 1903).



    [À bas la justice militaire !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À bas la justice militaire !] / Gustave-Henri Jossot ; René-Georges Hermann-Paul ; Auguste Roubille ; Félix Vallotton. — Paris : Ligue internationale pour la défense du soldat, [ & post]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 43 × 27 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme  ; justice
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Lhermitte, G.  ; Trèves
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ Image « d’Épinal », avec dessins (de Gustave Henri JOSSOT ; Félix VALLOTTON ; HERMANN-PAUL ; Auguste ROUBILLE ) et citations ]

    texte :

    Par la justice ! Pour l’humanité ! Vers la paix universelle !
    On peut adhérer à la Ligue individuellement ou par groupe
    Cotisation : individuelle 1.50 ; de groupe 5. ; de Fédération par groupe affilié 2.50
    Secrétaire général : G. Lhermitte. Trésorier général : Trèves.

    À bas la justice militaire !

    Édition de la Ligue Internationale pour la Défense du Soldat - 14, rue d’Uzès, Paris

    La Justice pour tous : abolition de la justice militaire.
    L’Humanité pour tous : abrogation de la loi de 1831 sur les réformes militaires et extension du bénéfice de la loi de 1898 sur les accidents du travail aux citoyens soldats.
    L’Égalité pour tous : abrogation de la loi de 1834 sur la propriété des grades.

    […]

    Imprimerie Nouvelle. — 10 rue Aubert, Épinal


    sources :

    Le rouge utilisé ici, est le rouge garance des uniformes français plus que la couleur révolutionnaire.

    Il en existe peut-être plusieurs versions : voir http://cgi.ebay.fr/AFFICHE-POLITIQUE-DEBUT-XXe-/320629022435 (consulté décembre 2010 par Cira Lausanne).






    [La limitation volontaire des naissances : grande conférence publique]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La limitation volontaire des naissances : grande conférence publique]. — Paris : [s.n.], (Émancipatrice (imprimerie), L’). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 87 × 63 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : contrôle des naissances
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Desplanques, Charles (1877-1951)  ; Jacoby, citoyenne  ; Lacour, Léopold (1854-1939)  ; Robin, Paul (1837-1912)  ; Yvetot, Georges (1868-1942)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…  ; meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; papier blanc tranché d’une barre rouge)

    texte :

    Confédération générale du travail

    Union syndicale du bronze

    [logo] adhérente à l’Union fédérale des ouvriers métallurgistes de France

    Grande salle de la Bourse centrale du travail
    3, rue du Château-d’eau, 3

    Le jeudi 25 juin, à 8 h 1/2 du soir

    Gde conférence publique

    Sous la présidence du citoyen Paul Robin

    […eurs …e]

    Léopold Lacour, hommes de lettres — [Charles] Desplanques, du syndicat des coiffeurs — G. Yvetot, secrétaire de la Fédération des Bourses du travail — citoyenne Jacoby, de la Fédération des tabacs

    sujet traité :

    La limitation volontaire des naissances

    Aux ouvrières et ouvriers syndiqués et non syndiqués !

    Camarades,

    Nous avons tous intérêts à ne pas mettre au monde des enfants non désirés, que les ressources dont nous disposons nous empêcheraient de bien nourrir et élever.

    Nous devons nous refuser par une procréation limitée et raisonnée, à grossir le nombre des malheureux destinés aux bagnes militaires et capitalistes.

    Les enfants dont nous ne pouvons assurer la subsistance deviennent inévitablement des dégénérés qui, par leur résignation, entravent la marche du prolétariat vers son affranchissement.

    Les travailleurs résisteront mieux aux coups de la bourgeoisie possédante, si les charges familiales leur sont légères, et la bataille sera menée plus audacieusement.

    Les femmes délivrées de l’esclavage naturel de la fécondité, partageront les joies de la lutte pour l’émancipation, côte à côte avec leurs compagnons. Un peu plus d’aisance pénètrera dans les ménages et l’homme et la femme réconciliés par l’amour volontairement stérile, s’achemineront ensemble vers la future cité du bien-être et de la liberté.

    Le conseil syndical.

    Entrée gratuite

    4544-6-03. — L’Émancipatrice (imprimerie communiste), 3, rue de Pondichéry, Paris.


    sources :
     



    [Aux travailleurs ! Grand meeting : le procès de la Mano Negra ; les faits passés in Italie]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux travailleurs ! Grand meeting : le procès de la Mano Negra ; les faits passés in Italie]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : répression
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne  ; Italie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : anniversaire, commémoration  ; meetings et manifestations  ; soutien à militants
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    [marque syndicale] Confédération générale du travail [marque syndicale]

    Union des syndicats de la Seine

    Aux travailleurs !

    Le 12 mars dernier avaient lieu, non seulement en Espagne, mais en Suisse, en Belgique, en Autriche et dans les principales villes de France, des meetings de protestation contre les atrocités dont furent victimes les travailleurs agricole d’Alcalá del Valle et contre les condamnations prononcées contre eux par le Conseil de guerre.

    L’Union des Syndicats, fidèle à sa ligne de conduite ne manqua pas de joindre sa protestation à toutes celles du monde du travail organisé, par le Meeting qu’elle organisa à cette date où elle clama son indignation contre les monstruosités dont se rendirent coupables les inquisiteurs et tortionnaires militaires espagnols contre les travailleurs.

    L’anniversaire du célèbre procès de la Mano Negra, de même que les faits révoltants l’humanité qui se sont passés en Italie contre les Travailleurs, les fusillades dans les rues, les mots prononcés par les belles dames de Milan à la troupe : « Tuez bien et visez juste », sont encore présents à toutes les mémoires.

    C’est afin que les Travailleurs Parisiens connaissent ce que fut ce fameux procès de la Mano Negra que l’Union des Syndicats de la Seine, profitant de cet anniversaire organise un

    Grand meeting

    Qui aura lieu le mercredi 12 octobre, à 8 h. 1/2 du soir

    Grande salle de la Bourse du Travail
    3, rue du Château-d’eau, 3

    Ordre du jour :
    Le procès de la Mano Negra. — Les faits passés in Italie.

    Le comité général

    La Cootypographie (Soc. ouv. d’imp. Ouv. synd.), 100, rue de la République, Puteaux 8837. — Téléphone 105


    sources :

    https://militants-anarchistes.info/IMG/jpg/affiche_cgt_mano_negra_1904.jpg



    [Les refrains du peuple, chansons socialistes et humanitaires]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les refrains du peuple, chansons socialistes et humanitaires]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (lithogr. ), coul. (quatre ou plus ) ; 90 × 65 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : art : chanson  ; socialisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Boukay, Maurice (1866-1931)  ; Clément, Jean-Baptiste (1836-1903)  ; Couté, Gaston (1880-1911)  ; Legay, Marcel (1851-1915)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    1904 1 affiche litho coul (très mauvais état) COUTÉ Gaston BOUKAY Maurice CLÉMENT Jean-Baptiste LEGAY Marcel des chansonniers populaires Maurice Boukay, JB Clément, Gaston Couté, Marcel Legay, etc.

    [ Dessin : « L’aurore sociale », un ouvrier et un paysan avec leurs familles sous les yeux de la justice, avec 4 portraits et paroles de chansons (recto et verso). Novembre 1904. Le verso porte Les chansons pour le peuple. ]

    texte :

    [N° 19 ?] Paris-chansons — Numéro spécial [N° 19 ?]

    Les refrains du peuple

    chansons socialistes et humanitaires
    des chansonniers populaires
    Maurice Boukay, J.-B. Clément, Gaston Couté, Marcel Legay, etc.

    [image :« L’Aurore sociale »]

    Chansons socialistes de J.-B. Clément […]
    « Les Conscrits » […]
    « Femme si tu fais un enfant » […]

    Les Chansons rouges de Maurice Boukay [musique par … ?] Marcel Legay […]
    « Tu t’en iras » […]
    « Le Soleil rouge » […]
    « Chanson du laboureur » […]
    « La Chanson de misère » […]

    Chansons d’un Gâs qu’a mal tourné de Gaston Couté […]
    « Le Gâs [… ?] » […]
    « Le Christ en bois » […]

    […]


    [autres chansons au verso]


    sources :
     



    [Conscrits]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Conscrits]. — Paris : AIA_ (Association Internationale Antimilitariste : 1904-ca1909) = Internationale Anti-Militaristische Vereeniging (IAMV), [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; 121 × 82 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : BnF
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Almereyda, Miguel (1883-1917)  ; Bontemps, Arnold (1884-....)  ; Bosche, Nestor  ; Bousquet, Amédée (1867-1925)  ; Castagné, Ferdinand (1872-1953)  ; Chauvin, Paul (1865-1938)  ; Cipriani, Amilcare (1843-1918)  ; Clément, Léon (1974-....)  ; Coulais, Émile  ; Desplanques, Charles (1877-1951)  ; Dubéros, Raymond (1881-...)  ; Frontier, Jean  ; Garnery, Auguste (1865-1935)  ; Gohier, Urbain (1862-1951)  ; Grandidier, Louis (1873-1931)  ; Hervé, Gustave (1871-1944)  ; Laporte, Émile  ; Le Blavec, Pierre (1868-....)  ; Le Guéry "Leguerry", Jules (1875-1937)  ; Lefevre [affiche rouge "conscrits"]  ; Merle, Eugène (1884-1946)  ; Mouton, René  ; Nicolet, Jules (1877-1955)  ; Numietska “Teutscher”, Félicie (1872-1951)  ; Pataud, Émile (1869-1935)  ; Perceau, Louis (1883-1942)  ; Rogeon, Lazare  ; Ryner, Han (1861-1938)  ; Sadrin, Roger (1878-...)  ; Tailhade, Laurent (1854-1919)  ; Yvetot, Georges (1868-1942)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Association Internationale Antimilitariste des Travailleurs

    Conscrits

    Voici l’instant venu de payer votre dette à la patrie. Dans quelques jours vous allez abandonner tout ce qui vous est cher : familles, amis, amante, pour revêtir l’infâme libre militaire. Vous allez délaisser vos intérêts et votre travail pour vous embrigader dans le troupeau de brutes auquel on enseigne l’art de tuer.

    Comme nous l’avons fait les années précédentes pour vos aînés, nous venons à vous et vous [invitons ?] à réfléchir. Avant de renoncer définitivement à votre qualité d’homme, avant que votre raison n’ait complètement sombré dans ces bagnes déprimants que sont les casernes, penser à ce que vous aller faire.

    Travailleurs, vous vous devez avant tout à la classe ouvrière. La Patrie bourgeoise qui vous [réclame des années ?] de servitude et qui exige au besoin le sacrifice de votre existence, n’a jamais été pour vous qu’une marâtre.

    Vous ne lui devez ni dévouement ni obéissance.

    Quand on vous commandera de décharger vos fusils sur vos frères de misère — comme cela s’est produit à Chalon, à la Martinique, à Limoges — travailleurs, soldats de demain, vous n’hésiterez pas : vous obéirez. Vous tirerez, mais non sur vos camarades. Vous tirerez sur les soudards galonnés qui oseront vous donner de pareils ordres.

    Quand on vous enverra à la frontière défendre le coffre-fort des capitalistes contre d’autres travailleurs abusés comme vous l’êtes vous-mêmes, vous ne marcherez pas. Toute guerre est criminelle. À l’ordre de mobilisation vous répondrez par la grève immédiate et par l’insurrection.

    Au premier Mai [1906 ?], peu d’entre vos camarades qui luttent contre l’oppression patronale affirmeront leur volonté de ne travailler que huit heures par jour. En cette revendication on vous demandera de noyer dans le sang cet élan l’indépendance et de dignité ouvrières. Mai là encore, conscrits, vous refuserez d’assumer ce rôle de basse police en proclamant l’étroite solidarité qui vous unit aux manifestants.

    Voila ce que vous ferez, conscrits. Voila ce qu’il vous faut, dès aujourd’hui, examiner.

    Songez bien que vous avez contracté des devoirs envers la classe à laquelle vous appartenez. Songez bien que votre intérêt est [intimement ?] lié à celui de tous les travailleurs.

    Manquer à ces devoirs, oublier ces intérêts, ce serait plus qu’une faiblesse, ce serait une trahison.

    Jeunes camarades, conscrits, vous ne [… ? les] espérances des travailleurs. Vous n’abandonnerez pas le peuple dont vous êtes. Vous ne trahirez pas la masse des exploités la vôtre !

    Le comité national :

    Amédée Bousquet. — Laurent Tailhade. — Clément. — Urbain Gohier. — Roger Sadrin. — Gustave Hervé. — Lefebvre. — C. Desplanques. — Miguel Almereyda. — Amilcare Cipriani. — Le Guéry. — Félicie Numietska. — Laporte. — Lazare Rogeon. — Georges Yvetot. — Pataud. — Louis Perceau. — Nestor Bosche. — Arnold Bontemps. — Le Blavec. — Han Ryner. — Castagné. — Louis Grandidier. — Dubéros. — Eugène Merle. — René Mouton. — M. Frontier. — Garnery. — P. Chauvin. — Nicolet. — Émile Coulais.

    La section du IVe arrondissement. — La section du Xe. — La section du XIIe. — La section du XVe. — La section du XVIIe. — La section du XVIIIe. — La section du XIXe. — la section du XXe. — La section d’Asnières. — La section d’Argenteuil. — La section de La Garenne-Colombes. — La section de Garges-Livry. — La section de Montreuil-sous-Bois. — La section de Nogent-le-Perreux. — La section de Saint-Denis.

    La section d’Arles. — La section d’Auxerre. — La section d’Avignon. — La section d’Alger. — La section d’Aix. — La section d’Amiens. — La section d’Agen. — La section d’Ajaccio. — La section d’Abbeville. — La section de Bordeaux. — La section de Beaune. — La section de Bourges. — La section de Brest. — La section de Chartres. — La section de [Courson ?]. — La section de Chantenay. — La section de Cherbourg. — La section de Dôle. — La section de Dijon. — La section [d’Estagel ?]. — La section de Firminy. — La section de Fourchambault. — La section de Hirson. — La section du Havre. — La section d’Issoudun. — La section de Lyon. — La section de Lille. — La section de La Seyne. — La section de La Ciotat. — La section de Montluçon. — La section de Montpellier. — La section de Marseille. — La section de Montereau. — La section de Misengrain-la-Forêt. — La section de Nice. — La section de Nîmes. — La section de Nancy. — La section de Nevers. — La section de Narbonne. — La section d’Orange. — La section d’Orléans. — La section de Perpignan. — La section de [Ra… ou Roubaix ?]. — La section de Reims. — La section de Rochefort. — La section de St-Étienne. — La section de St-Claude. — La section de St-Nazaire. — La section de Toulon. — La section de Trélazé. — La section de Tourcoing. — La section de Troyes. — La section de Villeurbanne. — La section de Valence.

    [Imprimerie de l’AIA. — … rue de …. ?] [marque syndicale]


    sources :

    http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb41198560t/PUBLIC

    Est-ce l’« Affiche rouge » de 1905 mais indiquée 1906 par la BnF ? L’AIA a publié ce type d’affiche plusieurs années d’affilée avec procès à la suite.

    Texte de Wikipédia sur cette affiche (article Émile Pataud, vu le 1er novembre 2019) :

    « Appel aux conscrits »

    En octobre 1905, une affiche de l’Association internationale antimilitariste (AIA) intitulée « Appel aux conscrits » est placardée sur les murs de Paris. Le texte, violemment antimilitariste et antipatriote, appelle les conscrits à tourner leurs fusils vers les « soudards galonnés » plutôt que vers les grévistes, et appelle à la « grève immédiate » et à l’« insurrection » au jour d’une éventuelle déclaration de guerre.

    L’affiche est signée de 31 noms dont Miguel Almereyda, Victor Camus, Amilcare Cipriani, Émile Coulais, Charles Desplanques, Auguste Garnery, Louis Grandidier, Jules Le Guéry, Eugène Merle, Félicie Numietska, Émile Pataud, Louis Perceau, Lazare Rogeon, Han Ryner, Roger Sadrin, Laurent Tailhade et Georges Yvetot.

    Vingt-huit des signataires (Han Ryner, Lefèvre et Laurent Tailhade ne sont pas poursuivis) sont inculpés.

    À l’issue du procès qui se déroule du 26 au 30 décembre 1905, deux prévenus sont acquittés et les 26 autres condamnés chacun à 100 francs d’amende et à des peines de prison allant de 6 mois à 4 ans de prison. Émile Pataud est condamné à 1 an.





    image indisponible

    [Le repos hebdomadaire pour tous les salariés !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le repos hebdomadaire pour tous les salariés !]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : luttes ouvrières  ; sabotage / sabottage  ; syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Confédération générale du travail

    Le repos hebdomadaire pour tous les salariés !

    Travailleurs

    Des catégories entières de nos camarades, — Employés, Coiffeurs, Ouvriers de l’Alimentation, des Transports, etc., — sont encore privés d’un jour de repos par semaine.

    C’est monstrueux et révoltant ! Il y a là une inégalité, aussi choquante pour ceux qui sont astreints à travailler le dimanche, que pour ceux qui se reposent ce jour-là !

    Il faut que celà cesse ! C’est la moindre des choses que tous, tant que nous sommes, après avoir trimé six jours à l’enrichissement d’un patron, nous ayons une journée à nous !

    Les camarades privés du Repos hebdomadaire s’agitent pour le conquérir. Ils agissent ! Ils ne mendient pas cette réforme : par l’action syndicale, ils veulent la réaliser.

    Déjà, dans bien des centres, des résultats partiels ont été arrachés au Patronat. De plus, sous la pression consciente des travailleurs intéressés, le Parlement qui, depuis dix ans, laissait un projet de loi en chantier, s’est enfin décidé à légiférer sur le Repos hebdomadaire. Le Sénat, appelé à se prononcer, triture, amende, rogne, avec tout le mauvais vouloir qui le caractérise.

    Camarades,

    Que ces premiers résultats nous soient un stimulant ! Redoublons d’efforts !

    Il ne suffit pas que les travailleurs intéressés agissent. Il est indispensable qu’ils soient vigoureusement appuyés dans leur action pour la conquête de cette amélioration primordiale, par ceux qui en bénéficient déjà.

    Il faut que la Classe ouvrière soit solidaire ! Il faut que, toute entière, elle exige :

    Un repos hebdomadaire d’un minimum de trente-six heures par semaine.

    Donc, que les patrons réfractaires au Repos hebdomadaire le sachent ; l’Action solidarisée de tous les Travailleurs s’exercera contre eux, par des manifestations populaires, par le Boycottage, par le Sabotage.

    Qu’ils sachent aussi que la vote d’une loi sur le Repos hebdomadaire ne nous satisfera pas. Nous savons que les lois ouvrières restent lettre morte, si les travailleurs n’en imposent pas l’application.

    C’est pourquoi nous agirons, — toujours et quand même !

    Puis, après avoir arraché de haute lutte le Repos hebdomadaire, nous nous trouverons, — travailleurs de toutes les corporations, — unis en un bloc compact, pour conquérir la Journée de Huit heures, qu’au 1er Mai 1906 nous imposerons au Patronat.

    Le comité confédéral.


    sources :

    Affiche tirée à 50.000 exemplaires — en parallèle à une seconde campagne : « Le repos hebdomadaire pour tous les salariés ! » — (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1904-1906, présentés au XVe congrès corporatif, tenu à Amiens, du 8 au 13 octobre 1906, p. 14-15).



    [Les Semailles, journal anarchiste : À la population !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les Semailles, journal anarchiste : À la population !]. — Bourges : les Semailles (1905-1905, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [75 ?] × [49 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Coudereau, Étienne A. (1883-1929)  ; Légeret, Achille (1886-1951)  ; Semailles (Bourges), les
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    texte :

    Les Semailles

    journal anarchiste

    À la population !

    Il y a quelques temps, nous faisions paraître le premier numéro de notre journal. Par ce moyen nous voulions nous affirmer, dire ce que nous concevions afin de nous faire comprendre.

    Les journaux nous ont tellement montré comme des malfaiteurs, des assassins, qu’un très grand nombre ont voulu nous prouver leur mépris et leur haine en ne s’y intéressant pas.

    Il est temps que vous réagissiez contre une telle absurdité que se plait à répandre la gent intéressée. Si vous êtes sincères et vraiment humains, vous devez nous entendre, car nous sommes des hommes dont la vie est associée à la vôtre et qui dépend de cette association que nous formons ensemble.

    Jusqu’alors, tous les êtres humains, loin de tendre à s’entr’aider pour goûter, sans exception, les joies de l’existence, ont eu des rapports leur rendant la vie pénible. Leur mauvaise compréhension de la vie commune, sociale, fait qu’au lieu de désirer leur bonheur cheminant près de celui des autres, le médecin, le pharmacien, le chirurgien, le dentiste, veulent des gens malades, souffrants ; les pompes funèbres et les menuisiers, qui font des cercueils, veulent des morts ; le propriétaire, le manque de logements pour louer les siens plus cher, tant pis si cette chose obligerait quantité de gens à coucher dehors ; le commerçant, la raréfaction de marchandises pour le même motif, etc. Beaucoup d’autres constatations aussi étranges, peut-être plus laides encore, pourraient être faites, quoiqu’elles demandent plus d’observation. Toutes montrent que le bonheur de chacun demande le sacrifice du bonheur d’un autre, plus exactement des autres.

    Ceci est rendu, par notre organisation, une nécessité qui fait que la seule morale est le pourchas aux meilleures situations, faites de souffrances et d’avilissement.

    Quiconque n’a pas la ruse nécessaire pour y parvenir, fait partie des déshérités, des souffrants. Et la population misérable que composent ces derniers voit encore des luttes intestines parce que chaque individu tient à ne pas avoir la plus mauvaise situation. Qui n’a pas vu dans la classe ouvrière la surenchère de platitude pour les places les mieux rétribuées ?

    Ceux qui, dans ce débat ouvrier, ont gardé quelque dignité, se sont pour la plupart organisés afin de résister à cette oppression. Ils tendent à améliorer leur situation, mais cette amélioration n’existe qu’en écrasant les autres. Ainsi, si une corporation de métier obtient une augmentation de salaire, la consommation des produits qu’ils fabriquent ne se peut qu’à un prix rehaussé proportionnellement, qui gêne davantage ceux qui n’ont pas cette augmentation.

    D’un bout de l’échelle sociale à l’autre, ce n’est que luttes d’égoïsme occasionnant la mort, le prostitution.

    À ce problème poignant, les anarchistes donnent une solution équitable : celle qui assure à chaque individu le bine-être et la liberté et qui établit entre les hommes un courant de solidarité et de camaraderie. Tous ceux qui aiment la vie, qui la veulent belle et forte devraient nous apporter leur concours pour cette réalisation.

    Une seule chose peut les en empêcher, c’est si elle leur apparaît irréalisable, ce que proclament d’ailleurs, depuis le plus conservateur jusqu’au plus réformiste, tous les partis gouvernementaux.

    Nous affirmons au contraire, et devant l’intérêt que vous devez y porter, nous enquêtons auprès de tous les partis précités l’explication de leur adversité. Nous défions qu’elle résiste à notre réfutation.

    Nous les invitons donc, ainsi que les journaux de la région qui les représentent, à répondre à cette question :

    Pourquoi l’Anarchie est-elle réalisable, ou si c’est une possibilité, pourquoi ne pas la réaliser ?

    La rédaction

    Toutes les réponses devront être adressées au journal, chez Achille Légeret, 5, rue du Bouillet, Bourges.

    Bourges. — Imp. Ouvrière du Centre, 8-05-1167. Le gérant : A. Coudreau [signature]

    Cette affiche ne peut être apposée que revêtue d’un timbre à 0,18


    sources :

    Affiche parue en pages centrales de Les Semailles : journal anarchiste n° 2 (1er septembre 1905).

    Le Gérant A. Coudreau, est Étienne A. Coudereau.




    [Matinée antimilitariste]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Matinée antimilitariste]. — Brest : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : antimilitarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le  ; Temps nouveaux (1895-1914), les  ; Voix du Peuple, la (1900-1918)
    • Vie des mouvements  : meetings et manifestations
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Bourse du Travail

    La guerre et le militarisme sont l’école du crime, Albert Hamon.

    À présent ce sont les peuples qui font la guerre ; quand ils ne la veulent pas, on ne peut rien faire, général Kouropatkine.

    Dimanche 8 janvier 1905

    à 2 heures de l’après-midi

    Salle de Venise

    Matinée antimilitariste

    organisée par la Jeunesse Syndicale sous les auspices du Syndicat du port/

    À l’occasion du tirage au sort

    Au programme :
    pièce, chants, monologues

    causerie

    Prix d’entrée : 0 fr. 20

    Achetez tous les samedis, aux marchands de journaux syndiqués, La Voix du peuple, Le Libertaire, Les Temps nouveaux.

    Brest. Imprimerie Rampe, 43


    sources :

    Est-ce Georges Roussel ?

    Affiche reprise dans : Guengant, Jean-Yves. Nous ferons la grève générale, Jules Le Gall, les anarchistes et l’anarcho-syndicalisme à Brest et en Bretagne. Rennes : Goater, 2019.