Paris

 

 
 

Affichage par année

2013 affiches :

 

    [Élections législatives de 1932 ; Aux travailleurs... vous ne serez pas dupes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Élections législatives de 1932 ; Aux travailleurs... vous ne serez pas dupes]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 91 × 61 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; délégation de pouvoir (élections)  ; parlementarisme et antiparlementarisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    1 affiche reproduction d’une affiche (journal mural) de 1932 n/b

    [ texte ]

    texte :

    Élections législatives de 1932

    Union Anarchiste-Communiste

    Aux travailleurs !

    La campagne électorale est ouvert.

    D’innombrables candidats, tous pleins de bonnes intentions, sollicitent vos suffrages.

    Tous déclarent posséder le secret qui permettra d’édifier un monde nouveau d’où sera bannie l’injustice et où règnera la grande fraternité humaine. Sur ce point tous rivalisent de zèle.

    De la droite à la gauche c’est une touchante unanimité : votez pour moi, j’assurerai votre bonheur.

    Vous ne serez pas dupes !

    Quatre ans d’impuissance, de corruption, après tant d’autres expériences décevantes voivent vous convaincre.

    Le parlementarisme s’est révélé incapagble devant la crise économique présente ;

    Face à la guerre qui menace ; il n’a su apporter que de vaines et dangereuses formules pacifistes, cependant qu’il renforçait le militarisme.

    Des scandales financiers sans nombre dans lesquels politiciens de droite et de gauche ont pareillement trempé,ont étalé sa pourriture.

    Alors que des millions de travailleurs étaient réduits à la mendicité et à la misère, les parlementaires marchandaient les subsides pour les chômeurs, mais accordaient des milliards pour renflouer l’Aéropostale, la Transat, la Banque de France ; ils votaient des emprunts aux gouvernements fascistes et augmentaient les crédits pour la garde mobile et la police.

    Tout pour les parasites ! Rien pour les producteurs !

    De cette situation, tous les partis sont responsables !

    Les politiciens de gauche qui, pour reconquérir le pouvoir veulent reconstituer l’ancien cartel, font supporter tout le poids d’une gestion à la majorité Laval-Tardieu. Or ils ont démontré, dans les pays où ils exercent le pouvoir (Angleterre, Allemagne, Espagne) qu’ils sont aussi empressés que leurs adversaires électoraux à sauver le régime capitaliste.

    Depuis toujours les anarchistes ont dénoncé ces pratiques qui condamnent le parlementarisme. Ils vous disent :

    Vous allez voter !

    Mais vous perdez, en faisant cela, un temps précieux.

    Laissez donc les politiciens de tout poil s’agiter autour des urnes ; ne comptez que sur vous.

    « L’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes »

    Méditez, compagnons, cette vérité, elle vous délivrera des travailleurs honoraires devenus les mauvais ouvriers des doctrines autoritaires.

    Éduquez-vous, organisez-vous dans vos syndicats ouvriers, débarrassez ceux-ci de la tutelle politique ; habituez-vous à penser par vous-même ; préparez votre révolte consciente, présage de la révolution sociale libératrice.

    Voilà camarades, la « profession de foi » des anarchistes.

    À tous les systèmes parlementaires ou autres, ils opposent l’organisation fédéraliste et libertaire des travailleurs.

    À bas le parlementarisme ! Vive l’action directe des travailleurs !

    [marque d’imprimerie] ICC, 19, rue du Croissant, Paris — Vu le candidat :


    sources :

    Affiche parue en pages centrales : Le Libertaire : hebdomadaire de l’Union anarchiste-communiste nº 356 (vendredi 15 avril 1932).



    [Elections législatives de Mai 1932 ; La guerre menace... Rien pour la Vie, Tout pour la Mort]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Elections législatives de Mai 1932 ; La guerre menace... Rien pour la Vie, Tout pour la Mort]. — Paris : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 91 × 61 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; guerre (généralités)  ; pacifisme  ; parlementarisme et antiparlementarisme  ; patriotisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    1 affiche reproduction d’une affiche (journal mural) de 1932 [ texte ]

    texte :

    Élections législatives de mai 1932

    Union Anarchiste-Communiste

    La Guerre menace

    Électeurs,

    Dans la campagne électorale actuelle, tous les candidats, depuis l’Internationaliste le plus pur jusqu’au plus fervent patriotard, vous assurent de leurs sentiments pacifistes. Tous sont contre la guerre, tous sont pour le Désarmement !… Mensonges :

    Au milieu de tous ces discours de paix, la guerre se prépare.

    Pendant que ferment les usines fabriquant les produits de première nécessité, les usines de guerre travaillent au maximum ; pendant que le budget de l’hygiène publique subit des compression multiples, on voit les budgets de la guerre et de la police s’enfler d’année en année.

    Les crédits militaires sont passés de 12 milliards en 1928 à 18 milliards en 1932.

    Rien pour la vie, tout pour la mort

    Le conflit sino-japonais, qui menace de devenir un conflit russo-raponais met la paix du monde en danger. Toutes les rivalités économiques s’y font jour. La Chine est actuellement les Balkans du monde.

    La SDN a démontré son impuissance à résoudre ce conflit. Sa faillite totale est accomplie.

    Travailleurs, vous devez vous détourner de cet organisme composé des représentants de tous les gouvernants, agents des puissances d’argent et de l’industrie lourde. À aucun moment elle ne peut assurer la pais.

    Les faux pacifistes successeurs et héritiers du renégat Briand, vous trompent quand ils parlent de désarmement. La paix est impossible en régime bourgeois. Le capitalisme a besoin d’une armée pour mater les révoltes ouvrières, et pour s’ouvrir à l’extérieur de nouveaux débouchés.

    Prolétaires ! si vous ne voulez pas connaître à nouveau les terribles heures de 1914 à 1918, il est temps de réagir. Ne pensez pas qu’en envoyant à la Chambre une majorité prétendue pacifiste vous aurez écarté le danger.

    Les anarchistes vous disent : le Parlementarisme est impuissant à empêcher la guerre. Voter c’est associer à cette impuissance. Vos ennemis ne sont pas les prolétaires des autres pays, ce sont vos maîtres qui vous exploitent. Seules l’union et l’action directe des travailleurs de tous les pays, peuvent vous préserver d’une nouvelle boucherie.

    Groupez-vous dans vos organisations syndicales !

    Réalisez l’unité ouvrière.

    Fréquentez les groupes libertaires.

    Tendez la main aux travailleurs de tous les pays. Opposez un front uni à toute action guerrière.

    Agissez vous-mêmes et vous prendrez conscience de votre force.

    La guerre ne pourra disparaître qu’avec le régime qui l’engendre : le régime capitaliste.

    Pour connaître le programme des anarchistes, tous les vendredis lisez Le Libertaire

    Vu : le candidat

    [marque syndicale d’impression] ICC 19, rue du Croissant, Paris


    sources :
     



    [Si je mourais demain ! : conférence publique par Sébastien Faure]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Si je mourais demain ! : conférence publique par Sébastien Faure]. — Lyon ; Paris : Encyclopedie anarchiste : Oeuvre internationale des éditions anarchistes : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), [ca ] (Fraternelle (Paris), La). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier de couleur ) ; 120 × 80 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : État et étatisme  ; patriotisme  ; propriété  ; religion et spiritualité (en général)  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Faure, Sébastien (1858-1942)
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : conférence, débat…
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Union Anarchiste Communiste
    Œuvre internationale des éditions anarchistes

    Sébastien Faure

    fera une

    conférence

    publique et contradictoire

    sujet traité :

    Si je mourais demain !…

    À tous !

    Sébastien Faure a exposé plus d’une fois, dans cette ville, les idées qu’il professe sur le problème social.

    Tout le monde sait que, depuis 40 ans, il n’a cessé de propager, par la plume et par la parole, la doctrine anarchiste dont il est des théoriciens les plus en vue.

    Il se propose de soumettre les principes fondamentaux de l’anarchisme à l’épreuve des grands évènements qui, depuis 1914, ont bouleversé le monde.

    Sans autre souci que celui de l’exactitude, sans autre passion que celle de la vérité, il étudiera ces grands évènements et, s’il s’est abusé — car personne n’est infaillible — il avouera franchement ses erreurs.

    État - Propriété - Religion - Patrie - Révolution
    tous ces sujets d’importance capitale qui, plus que jamais, passionnent le cœur et tourmentent la conscience de tous, Sébastien Faure va les examiner à la lueur des faits. Et, vu son grand âge, il est à peu près certain que ce sera la dernière fois qu’il parlera ici.

    Camarades,

    Nous vous engageons instamment à venir entendre notre ami.

    Bien loin de refuser la discussion, il la sollicite.

    La tribune sera accessible à tous. Tous ceux qui auront à dire quelque chose d’utile pourront s’exprimer librement.

    Le conférencier répondra à toutes les questions qui lui seront posées, à toutes les objections qui lui seront faites, à toutes les réfutations qui seront tentées.

    Il s’y engage et nous nous y engageons avec lui.

    Les groupes organisateurs.

    Pour couvrir les frais, prix d’entrée : [surcharge : 2 frs]
    En vue de l’affluence et afin d’éviter l’encombrement aux portes de la salle celles-ci seront ouvertes dès 19 h 30.

    Nota. — Les bénéfices de cette conférence seront attribuées, en totalité, à l’Union Anarchiste Communiste et à l’Encyclopédie Anarchiste qui est en cours de publication.

    Lisez : toutes les semaines Le Libertaire ; tous les mois L’Encyclopédie anarchiste

    [ Imprimerie … ?]


    sources :
     



    [Luttez contre la guerre, abonnez-vous à “La Patrie humaine”]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Luttez contre la guerre, abonnez-vous à “La Patrie humaine”]. — Paris : la Patrie humaine, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [120 ?] × [80 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : guerre (généralités)  ; pacifisme  ; presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Patrie humaine
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte

    dessin (corps de civils dans un décor de guerre ; Une du journal) par Ho

    texte :

    Luttez contre la guerre,

    Abonnez-vous à La Patrie humaine

    Tous les vendredis
    le numéro : 0f50
    en vente partout

    Imp. de La Patrie humaine


    sources :

    La Une présentée sur l’affiche définitive est celle du nº 137, un numéro spécial de novembre 1934. Elle été déjà annoncée dans La Patrie humaine, nº 132 (5 octobre 1934).

    L’affiche est aussi imprimée dans La Patrie humaine, nº 170 (28 juin 1935, avec le texte :

    Cette affiche ne peut être apposée qu’avec un timbre de 1 fr. 03 pour Paris ou 1 fr. 35 pour la province
    [Marque syndicale] Imprimerie générale de la Bourse, 117, rue Réaumur, Paris (2e).


    [Elections municipales de 1935. Travailleurs, lisez ceci... Le bulletin de vote est une imposture ! Chaque semaine, lisez Le Libertaire. Barrez d’un trait de couleur avant affichage. Vu, le candidat]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Elections municipales de 1935. Travailleurs, lisez ceci... Le bulletin de vote est une imposture ! Chaque semaine, lisez Le Libertaire. Barrez d’un trait de couleur avant affichage. Vu, le candidat]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 80 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ Texte ]

    1935 1 affiche n/b Union anarchiste Union anarchiste

    texte :

    Élections municipales de 1935

    Union anarchiste

    Travailleurs, lisez ceci...

    Une fois de plus vous allez être appelés aux urnes.

    Une fois de plus, pour conquérir les conseil municipaux, et… y faire leurs petite affaires, les professionnels de l’illusion électorale vont multiplier les promesses creuses et les engagements… sans lendemain.

    Dans les comités électoraux des différents partis, les combinards s’agitent, et les tractations, les marchandages s’élaborent pour piper vos suffrages.

    Chaque parti présente un programme plein de projets mirifiques, établit des revendications d’autant plus alléchantes qu’elles n’ont aucune chance de se réaliser jamais.

    Il y a près d’un siècle que cette comédie se renouvelle.

    Votre sort en est-il meilleur ?

    Non, car le bulletin de vote favorise uniquement la classe capitaliste qui s’en sert pour duper les travailleurs, ouvriers et paysans, en leur donnant l’illusion d’un pouvoir, en fait imaginaire.

    C’est pourquoi les anarchistes affirment que dans la société actuelle

    Le bulletin de vote est une imposture !

    L’opposition des intérêts sociaux, la lutte des classes antagonistes ne peut se résoudre dans le cadre de la société capitaliste. C’est là un fait d’évidence qui ne peut échapper à aucun travailleur attentif.

    Malgré toutes les promesses qu’on peut vous faire, électeurs, ceux qui prétendent réaliser vos aspirations, travailler pour votre bien-être, se heurtent à de puissants intérêts privés qui se rient de la volonté collective exprimée par le suffrage prétendu universel. Et les meilleures volontés se brisent contre le « murs d’argent » des congrégations capitalistes.

    D’autre part, l’impossibilité d’un contrôle réel de l’électeur sur l’élu livre celui-ci à la corruption ou le condamne à l’impuissance. Les innombrables scandales de ces dernières années, éclatant un peu partout, et notamment à l’Hôtel-de-Ville de Paris, ont surabondamment démontré la pourriture des institutions topaziennes.

    Ce ne sont pas non plus quelques réformettes montées en épingle qui peuvent donner l’illusion de réalisations sociales véritables. À côté de quelques piscines bien nickelées, de quelques écoles mirobolantes, continuent d’exister d’innombrables taudis, nids à misère, nids à tuberculose. Et, préoccupées avant tout de se maintenir en place, les municipalités abandonnent les chômeurs, les miséreux, aux rebuffades et aux tracasseries administratives.

    C’est pourquoi les anarchistes vous disent encore :

    Détournez-vous de l’illusion électorale !

    Ne vous en remettez qu’à vous-mêmes du soin de votre salut.

    En votant, vous abdiquez votre volonté.

    L’autonomie de la commune est actuellement réduite à néant par la subordination du pouvoir communal à l’autorité préfectorale, c’est-à-dire en fin de compte au gouvernement de l’État bourgeois. Ne voit-on pas dans les grèves, les manifestations, où le prolétariat lutte pour son droit à la vie, le pouvoir gouvernemental déposséder systématiquement les municipalités ouvrières de leurs attributions légales ? La souveraineté du suffrage universel est ainsi réduite à néant chaque fois qu’elle risque de menacer les privilèges des puissants du jour !

    ouvriers, paysans

    La véritables représentation de la collectivité sociale ne peut se faire que dans la commune libre et autonome débarrassée des rivalités d’intérêts qu’engendre le système capitaliste, c’est-à-dire dans

    la commune libertaire

    Là seulement, les travailleurs groupés dans leurs organisations syndicales de production et de répartition pourront réaliser leurs aspirations de justice et de liberté.

    Cela implique évidemment une volonté déterminée et agissante qui ne peut se satisfaire du geste facile et sans lendemain consistant à déposer dans l’urne un bulletin de vote de telle ou telle couleur.

    Contre le fascisme qui monte, contre la guerre qui menace, l’action directe des travailleurs reste le moyen le plus efficace de lutter pour l’avènement d’une société libre et égalitaire.

    En vous invitant à déserter les sections de vote le jour du scrutin, c’est le sens que les anarchistes vous demandent de donner à votre abstention consciente et réfléchie.

    L’Union Anarchiste

    Chaque semaine, lisez Le Libertaire, organe de l’Union Anarchiste, 29, rue Piat, Paris (20e)

    Barrez d’un trait de couleur avant affichage — Vu, le candidat


    sources :

    Affiche parue en pages centrales de : Le Libertaire : organe hebdomadaire de l’Union anarchiste nº 445 (vendredi 19 avril 1935). — Imprimerie Centrale de de la Bourse (117, rue Réaumur, Paris).

    La phrase « Barrez d’un trait de couleur avant affichage » rappelle, qu’en France, seuls les documents officiels peuvent être affichés imprimés en seul noir sur papier blanc.



    [La guerre ? Jamais !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La guerre ? Jamais !]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.] ; ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [80 ?] × [60 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : fascisme et antifascisme  ; grève : grève générale  ; guerre (généralités)  ; impérialisme  ; pacifisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Allemagne  ; Éthiopie  ; guerres : Guerre mondiale , 1 (1914-1918)  ; Italie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ Texte ]

    texte :

    Union Anarchiste

    La guerre ? jamais !

    En cet anniversaire de l’épouvantable catastrophe de 1914-1918, à l’heure où se précisent les menaces d’une nouvelle boucherie mondiale, les anarchistes lancent à nouveau le cri d’alarme pour alerter la classe ouvrière.

    Bilan tragique
    Le bilan de l’affreuse tuerie est dans toutes les mémoires : 10 millions de morts, 19 millions de blessés, 10 millions de mutilés, des ruines innombrables, des misères, de la boue et du sang.

    On se souvient aussi que ce sacrifice effroyable devait mettre fin à toutes les guerres.

    La Guerre devait tuer la Guerre !

    Enfin, les charges financières qu’elle a amenées font peser sur les nations un tribut de plus en plus lourde supporté par les seuls travailleurs.

    La situation présente
    Mais à côté de ce bilan tragique, la guerre a apporté par l’accélération du développement de l’économie capitaliste, le renforcement des rivalités impérialistes. Les grands courants économiques qui pourraient être canalisés par l’entente libre des peuples sont barrés par les impérialistes vainqueurs comme le nôtre.

    L’après-guerre qui devait amener le règne de la démocratie universelle a vu en fait le triomphe des formes politiques les plus brutales, tel le fascisme. Et celui-ci a pu trouver un sûr point d’appui en utilisant le mécontentement populaire, en Italie et en Allemagne notamment, né des circonstances politiques créées par les traités.

    Par un enchaînement fatal, le cercle infernal se referme : une guerre en appelle une autre.

    Le jour où le déséquilibre des forces en présence aura disparu, où les dirigeants fascistes des nations brimées par les impérialistes vainqueurs seront en état de soutenir une guerre, le conflit éclatera. La course aux armements où se sont frénétiquement engagés tous les gouvernements fait redouter que ce jour n’approche.

    Les vetos dérisoires de la Société des Nations restent lettres mortes. Et cet organisme qui devait arbitrer par le Droit les différends entre peuples, démontre chaque jour un peu plus son impuissance. En Extrême-Orient, le Japon poursuit sa politique de rapines. Cependant que dans l’Allemagne d’Hitler, les chefs nazis reprennent la vieille revendication pangermaniste de la poussée vers l’Est ; l’Italie multiplie les provocations pour s’emparer de l’Éthiopie.

    La question de la redistribution des terres européennes et coloniales sera de nouveau posée par la force. Les peuples se trouveront en présence d’une nouvelle guerre mondiale.

    Il faut empêcher la guerre
    Peut-on empêcher cette nouvelle boucherie ? Nous répondons oui !… Oui, à condition que le prolétariat comprenne où on le mène et veuille ne compter pour son salut que sur lui-même.

    Qu’il se souvienne de la honteuse trahison des chefs « révolutionnaires » en 1914.

    Qu’il se souvienne qu’alors tous les peuples belligérants, abusés par leurs gouvernants respectifs auxquels s’étaient joints les chefs de la social-démocrates, partirent convaincus de la justesse de la cause qu’ils défendaient.

    Maintenant comme alors, ce serait toujours l’adversaire le premier agresseur.

    Contre la prochaine Union Sacrée
    Ce n’est pas l’attitude actuelle des dirigeants socialistes et communistes qui peut nous rassurer. Jamais la méfiance qu’ils nous inspirent n’a eu plus de raisons de s’affirmer. La nouvelle politique d’alliance poursuivie par Staline, au nom de la Russie, risque de nous entraîner dans une nouvelle conflagration mondiale. La prochaine Union Sacrée déjà se réalise.

    La préparation psychologique à la guerre est poussée activement par les chefs révolutionnaires.

    Nous ne sommes pas des pacifistes bêlants. Mais nous refusons d’être dupes des mauvaises raisons, ou des distinguos trop subtils entre guerres « justes » et guerres « injustes » qu’on invoque déjà à chaque occasion pour préparer les esprits à l’idée de la guerre.

    Et nous disons que du jour où cette idée est acceptée, la catastrophe devient fatale.

    Espérer transformer la guerre impérialiste en guerre révolutionnaire est un leurre, car la déclaration des hostilités serait une première défaite du prolétariat.

    Dès maintenant le prolétariat doit répondre un NON ! catégorique à la guerre.

    Et par l’opposition individuelle et collective, par la GRÈVE GÉNÉRALE INSURRECTIONNELLE, se préparer à dresser un barrage efficace au cas où le capitalisme oserait se lancer dans l’aventure.

    C’est une tâche qui requiert, dès maintenant, l’union au-dessus des tendances, de tous les esprits clairvoyants et indépendants décidés à refuser toute participation à de nouveaux massacres.

    Chaque semaine, lire Le Libertaire,
    organe de l’Union Anarchiste, 29. rue Piat, Paris (20e)

    L’Union Anarchiste

    [marque syndicale] Imprimerie Spéciale du Libertaire 19, rue du Croissant Paris

    Celte affiche ne peut être apposée qu’avec un timbre de 1 fr. 08, plus les taxes minimales. s’il y a lieu.

    Barrer cette affiche d’un large trait de couleur.


    sources :

    Affiche parue en pages centrales de : Le Libertaire : organe hebdomadaire de l’Union anarchiste nº 460 (40e année, 4e série, vendredi 2 aout 1935).

    La phrase « Barrez d’un trait de couleur avant affichage » rappelle, qu’en France, seuls les documents officiels peuvent être affichés imprimés en seul noir sur papier blanc.



    [Aux électeurs... ...nous avons horreur du fascisme... ...rapprochement avec tous les peuples]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux électeurs... ...nous avons horreur du fascisme... ...rapprochement avec tous les peuples]. — Paris : LICP (Ligue internationale des combattants de la paix), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier vert ) ; 80 × 80 cm.

    • Affiches par pays  :
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : armement  ; délégation de pouvoir (élections)  ; pacifisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Allemagne  ; URSS
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte avec logo « Pax » (globe avec épée brisée sur fond de flèche vers le haut gauche) ; affiche carrée ]

    texte :

    [logo] PAX — Élections législatives de 1936

    Aux électeurs

    La Ligue Internationale des Combattants de la Paix n’est pas une organisation électorale, elle ne se propose pas de quémander vos suffrages. mais elle vous demande d’agir sur tous les candidats pour qu’ils acceptent nos principes, auxquels nous estimons qu’est lié le salut de notre peuple et de l’humanité toute entière.

    Nous sommes convaincus que toute guerre, quel que soit son prétexte, est un crime, le crime des crimes, une folie, la folie des folies.

    Nous devons aujourd’hui tout particulièrement, repousser les prétextes de guerre que l’on invoque dans certains milieux de gauche et d’extrême gauche auxquels nous sommes, à tous les autres points de vue, particulièrement attachés.

    Nous avons horreur du fascisme

    Mais nous nous refusons à laisser transformer le combat nécessaire contre le fascisme intérieur en une guerre contre les États fascistes du dehors. On n’apporte pas la liberté à la pointe des baïonnettes, ni la révolution dans les fourgons de l’étranger. Et la guerre contre les fascismes du dehors permettrait à l’État-Major d’établir chez nous une dictature militaire qui, comme le fascisme lui-même, supprimerait toute liberté.

    Rapprochement avec tous les peuples

    Nous réclamons l’établissement de rapports cordiaux avec tous les peuples, quels que soient leurs gouvernements. Nous voulons vivre en paix avec le peuple d’Allemagne, voisin du nôtre et destiné à la rester toujours. Nous serions les premiers à défendre l’URSS si elle était attaquée, mais pas par des moyens militaires.

    Tous ceux qui pour un motif quelconque, s’efforcent actuellement en France d’exciter les esprits contre l’Allemagne, travaillent pour la guerre et les profiteurs de la guerre, pour les marchands de canons, de cuirassés et d’avions.

    Considérée comme un acheminement vers la paix désarmée, nous réclamons la nationalisation du commerce et de la fabrication des armes.


    sources :

    Annoncée dans Le Barrage n° 93 (9 avril 1936) avec une autre affiche : « Élections législatives 1936 : Dressez-vous contre l’Union sacrée pour la guerre Pour la paix, formez le Barrage, rejoignez la LICP ».

    Cette affiche est détachée de sa suite :

    Voir : [Nous ne voulons pas d’union sacrée ; Révision des traités et désarmement ; Pour la paix sans aucune réserve]


    [Aux grévistes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux grévistes]. — Paris : FAF_ (Fédération anarchiste de langue française), [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 85 × 62 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CDA (FA, Paris)  ; IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : armée  ; bagne  ; économie : transports  ; grève : grève générale  ; grève  ; justice  ; syndicalisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Fédération anarchiste

    Aux grévistes

    Depuis quelques jours, par centaines de mille, vous laissez l’outil, affirmant par un geste superbe votre solidarité envers vos camarades cheminots lancés dans la lutte pour obtenir la nationalisation des chemins de fer, c’est-à-dire le profit pour la collectivité des efforts de nos camarades du Rail.

    Nous, anarchistes, qui clamons depuis si longtemps notre idéal de justice, de paix et de fraternité humaine, nous avons toujours eu la conviction que le jour où le peuple aurait la volonté, il briserait complètement ses chaines, vaincrait le capitalisme hideux qui nous accule à la misère, et instaurerait enfin cette ère de justice tant rêvée.

    Puisse-t-il être commencé de jour de libération du peuple par un grand geste de grève générale.

    Mais dans la lutte que vous menez contre le gouvernement, n’oubliez pas que depuis bientôt deux années, c’est-à-dire bien avant qu’il ne soit question de nationalisation, vous réclamiez dans les réunions et meetings

    l’amnistie

    Jusqu’ici, nous n’avons jamais obtenu des maîtres qui nous gouvernent avec tant d’incapacité, que des caricatures de cette amnistie que nous voulions si large puisqu’elle n’eut représenté qu’une simple mesure de justice.

    Peuple souviens-toi

    qu’à l’heure où tu liras ces lignes, tes enfants, tes fils, tes pères crèvent là-bas sous le soleil d’Afrique.

    À l’instant précis où ton cœur palpitera, souviens-toi que d’autres hommes, tes frères meurent sous les coups de gardes-chiourmes en France !

    C’est en leur nom que nous venons te supplier, peuple si docile aux heures de guerre et chez le percepteur, peuple tant bafoué, tant invoqué, nous avons encore confiance en toi et quand même.

    Écoute les hurlements de douleur de Biribi ! Écoute les complaintes d’épouvante des bagnards ! Écoute les cris de rage qui sortent des pénitenciers ! On égorge en Afrique ! On assassine dans les cachots ! Là-bas, derrière les murs des prisons, le sang coule à plains flots, les yeux sont arrachés, les poitrines défoncées, les bras tordus.

    Écoute encore peuple

    […]

    Camarades, […]

    Conscients de votre force, vous prendrez l’engagement de ne reprendre le travail qu’à cette condition formelle et vous imposerez à nos gouvernants

    l’amnistie générale

    […] […]


    sources :
     


    [Il faut fermer la gueule à nos chiens fascistes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Il faut fermer la gueule à nos chiens fascistes]. — Paris : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : révolution
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Union anarchiste (Fédération Parisienne)

    Il faut fermer la gueule a nos chiens fascistes.

    En Espagne, les fascistes répandent à torrent le sang ouvrier. À Saragosse, tous les militants syndicalistes et anarchistes ont été massacré sans quartier.

    ÀA Badajoz, près de 2000 miliciens antifascistes ont été passés par les armes, dès que les brutes du Tercio et les « regulares » sont entrés dans la ville.

    En cent autres endroits, partout enfin où les fascistes l’emportent, ils se livrent à une véritable hécatombe des ouvriers et des paysans antifascistes.

    Franco qui a déclaré être résolu à supprimer « la moitié de la population espagnole pour arriver à ses fins » applique ainsi son programme.

    Cependant, on voit ici nos fascistes dénoncer les atrocités du « Frente Popular », et louanger cyniquement les abominations de leurs amis espagnols.

    Le gouvernement du Front Populaire français demeure impuissant devant ces provocations immuables qui n’ont d’ailleurs pour but essentiel que d’empêcher l’aide directe que la classe ouvrière française voudrait apporter à nos frères d’Espagne.

    Est-ce que les prolétaires français en général et parisien en particulier, qui ont toujours si vaillamment soutenu l’Espagne des révolutionnaires, vont tolérer sans riposte les formations anti-ouvrières de nos fascistes.

    Nous pensons qu’ils doivent manifester d’une façon directe et immédiate leur réprobation indignée devant les agissements de tous ces chiens sanguinaires de la presse de droite et, puisque le Gouvernement ne peut plus désormais sortir de la « neutralité » traîtresse, où il s’est mis, c’est leur devoir de prendre eux-mêmes la défense du prolétariat d’Espagne. Ce sont les complices de Franco, de Mola, qu’il faut d’urgence neutraliser en les empêchant plus longtemps de nuire. C’est dans ce sens que la classe ouvrière doit, tout de suite, agir dans ses syndicats, ses groupements, ses organisations. Sinon elle n’en aura pas pour longtemps à connaître un sort identique à celui de l’Espagne ouvrière.

    L’Union Anarchiste.

    [Chaque semaine, lisez le »Libertaire », organe de l’Union anarchiste]


    sources :

    Sur le site Mouvement révolutionnaire angevin, « D’après ADML : 4M6/29. Collée à la mi-septembre 1936, cette affiche porte le tampon du Groupe Libertaire d’Angers. Elle fût imprimée par la Fédération parisienne de l’Union anarchiste. » :
    https://revolutionnairesangevins.wordpress.com/textes-divers/affiches/affiches-anarchistes/affiche-17091936-contre-le-fascisme/



    [La faillite du Front populaire est consommée]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La faillite du Front populaire est consommée]. — Paris : JAC (Jeunesse anarchiste communiste) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 28 × 22 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : collection particulière
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; socialisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne  ; Espagne : histoire : 1936-1939  ; Tunisie
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Jeunesse Anarchiste Communiste

    La faillite du Front populaire est consommée

    Les crédits de guerre sont gonflés de nouveaux milliards.
    La préparation militaire obligatoire va être votée.
    Les ligues fascistes s’organisent, s’arment et provoquent ouvertement.
    Les avantages conquis en juin sont rognés peu à peu.
    La pause est en réalité le retour à la collaboration de classes.
    Le Front populaire pratique une politique d’Union nationale.
    Les représentants de l’industire patronale, Gignoux et Paul Reynaud, l’en félicitent publiquement.
    Mais du sang ouvrier est sur les mains du gouvernement.
    À Metlaoui, vingt grévistes tunisiens ont été assassinés. À Clichy, six travailleurs ont été massacrés par la garde mobile de Dormy.
    La preuve est faite que le ministère de gauche est en réalité un ministère de la bourgeoisie.
    La désillusion de la classe ouvrière ne doit pas profiter aux fascistes démagogues de Doriot ou de La Rocque !
    Il faut non reculer, mais accentuer l’action offensive.
    Il est temps qu’une politique prolétarienne indépendante soit menée.
    Nous appelons les jeunes socialistes, communistes, membres des jeunes qui n’abandonnent pas leurs doctrines révolutionnaires, à créer avec la Jeunesse Anarchiste Communiste
     

    le Front Révolutionnaire de la Jeunesse

     
    Contre la guerre, l’Union sacrée et la préparation militaire.
    Contre la politique de paix sociale.
    Pour la création de milices ouvrières.
    Pour le soutien effectif et pratique de la Révolution Espagnole par des manifestations de rues et la grève.

    Siège de la JAC, rue de Bondy, Paris Xe — Tous les jeudis, lisez Le Libertaire, organe de l’Union anarchiste, 0.50 le numéro


    sources :
     



    [Travailleurs qui votez, les anarchistes vous parlent]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Travailleurs qui votez, les anarchistes vous parlent]. — Paris : Le Libertaire (1895-1939) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]), (Cootypographie, impr. la). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 120 × 78 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; Mundaneum (Mons)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; délégation de pouvoir (élections)  ; guerre (généralités)  ; pacifisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1895-1939), Le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ Pour les élections législatives 1936 ]

    texte :

    Union Anarchiste — Élections législatives 1936

    Travailleurs qui votez, les anarchistes vous parlent…

    La législature qui vient de s’écrouler représente la plus totale banqueroute que l’histoire de parlementarisme est enregistrée.

    La banqueroute du parlementarisme :

    Pour succéder à la Chambre Tardieu, vous aviez élu une Chambre de gauche. Cependant, Daladier, l’actuel chef du Front Populaire, qui d’ailleurs inaugura, en 1933, par les premières amputations de traitements, la politique de déflation si funeste aux intérêts des travailleurs, dut disparaitre devant l’émeute fasciste comme Herriot, en 1926, avait dû succomber devant le mur d’argent.

    Ce ne fut pas, alors, le Parlement qui fit reculer la fascisme, mais votre action directe, par la grandiose grève générale du 12 février.

    La Chambre de gauche, elle, capitulait lâchement en abandonnant, sous le couvert de l’Union nationale, le pouvoir à Doumergue d’abord, à Laval ensuite.

    Pouvait-il en être autrement ? Nous répondons non ! Non, car l’expérience tant et tant de vous renouvelée a prouvé que dans la société capitaliste basée sur l’antagonisme des classes, le gouvernement était une duperie pour les travailleurs.

    •••

    Ne prenez pas l’effet et la cause !

    L’action directe des travailleurs :

    Les grandes réformes sociales, les améliorations de votre sort, ce n’est pas le bulletin de vote qui vous les a données, mais votre action directe de classe s’affirmant par les grèves, par les manifestations de votre puissance, imposant les revendications du mouvement ouvrier. C’est, en un mot, la crainte que vous avez su inspirer à vos exploiteurs et à vos dirigeants.

    Travailleurs, vous connaissez le chômage, les bas salaires, la menace de la dictature renforcée du capitalisme qu’est le fascisme. Croyez-vous que c’est avec l’arme en papier du bulletin de vote que vous briserez la coalition de toutes ces forces d’oppression et d’exploitation ?

    Les anarchistes répondent pour vous à cette question et ils vous disent :
    Ne vous contentez pas de ce geste vain, qui, tous les quatre ans, consiste à déposer dans l’urne un bulletin de telle ou telle couleur. C’est ailleurs que dans les isoloirs que votre destin se joue. C’est dans l’action quotidienne contre le patronat contre l’État.

    •••

    Enfin, travailleurs, les élections de 1936 doivent, à un autre titre, vous inspirer une méfiance supplémentaire. Elles se feront, cette année, sous le signe de l’Union sacrée.

    Tous les partis, de l’extrême-droite à l’extrême-gauche, se préparent à renouveler le crime de 1914. Devant la grave crise que le monde traverse, ils s’avèrent tous prêts à réaliser sur votre dos l’union des classes.

    Les menaces de guerre et l’Union sacrée :

    Aujourd’hui, sous le couvert de défendre la paix, on vous dit qu’il faut faire l’union des États pacifiques. C’est un mensonge. Il n’y a pas d’États pacifiques. Il n’y a que des impérialismes qui se disputent, par la force, la possession du monde.

    Vous, travailleurs, vous devez rester en dehors de ces compétitions.

    Vous devez avoir toujours présent à l’esprit que c’est toujours dans vos rangs que la guerre, sous quelque prétexte qu’on la fasse, fait ses victimes.

    Et si vous voulez réellement militer contre le fascisme et contre la guerre, si vous voulez travailler pour la paix, pour le bien-être et pour la liberté, affirmez votre volonté révolutionnaire, contre l’État fauteur de guerre, contre le Capitalisme fauteur de misère, contre le fascisme fauteur de dictature, par l’action directe quotidienne et non par le bulletin de vote.

    Travailleurs, faites vos affaires vous-mêmes !

    L’Union anarchiste.

    Chaque semaine, lisez Le Libertaire, organe de l’Union anarchiste.

    Vu : le candidat

    [marque syndicale] [La Cootypographie ?? …]

    L’Union Anarchiste

    Chaque semaine, lisez Le Libertaire, organe de l’Union Anarchiste

    Vu : le candidat

    [marque syndicale] La Cootypographie rue de Metz - Courbevoie


    sources :

    Affiche (format double colombier), parue avec l’affiche « L’ennemi est chez nous !… » lors de la campagne antiparlementaire de 1936.





    [À la guerre opposons la révolution sociale !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À la guerre opposons la révolution sociale !]. — Paris : CGTSR / CGT_ - SR__ (Confédération générale du travail Syndicaliste révolutionnaire : 1926-1939), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Combat syndicaliste (1926-1939), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    AIT — Confédération Générale du Travail Syndicaliste Révolutionnaire - AIT
    108, quai de Jemmapes - Paris - Xe.

    À la guerre opposons la révolution sociale !

    En présence d’une situation qui atteint, en ce moment même, son maximum de tension, la CGTSR tient à affirmer à nouveau son indéfectible attachement à la PAIX, non par pure sentimentalité, mais comme expression des travailleurs révolutionnaires français.

    Elle considère que le déclenchement de la guerre — qui ne peut qu’être universelle — conduirait le Monde à la destruction, si les travailleurs ne parvenaient pas rapidement à en changer les objectifs et la direction.

    En conséquence, la CGTSR consciente de son devoir et fidèle à sa mission, déclare que, si, en dépit de ses efforts, le cataclysme s’abat sur le monde, à la faveur d’un incident possible à tout instant, le devoir des travailleurs de tous les pays — et dit nôtre en particulier — consiste à transformer la guerre capitaliste et dévastatrice en révolution prolétarienne et libératrice.

    La CGTSR considère que cette attitude est la seule qui puisse être adoptée par le prolétariat organisé.

    Elle invite donc ses organisations et ses adhérents à mener de front la double tâche suivante : CONTINUER JUSQU’À LA DERNIÈRE MINUTE À LUTTER CONTRE LA GUERRE, de TOUTES LEURS FORCES et préparer la RÉVOLUTION SOCIALE. La CGTSR tient, en ces heures graves, à faire les deux constatations essentielles ci-dessous :
    1° - Le capitalisme internationale, choisissant son moment, a déclenché son offensive contre la loi de 40 heures à l’instant précis où le péril était le plus grave pour obtenir le concours de la classe ouvrière à son entreprise de destruction ;
    2° - Répondant à ce désir sans aucune consultation préalable, la CGT et les partis socialiste et communiste, après une série de manœuvres destinées à tromper l’opinion des travailleurs, se sont ralliés à l’idée de guerre et ont capitulés sans combattre, devant l’offensive capitaliste.

    Avec tristesse, mais sans étonnement, la CGTSR enregistre cette trahison générale. Elle demande à tous les travailleurs de ne pas suivre les mots d’ordre d’Union-Sacrée et de Guerre que lanceront, le cas échéant, toutes ces organisations qui, ont trahi, de façon totale la confiance mise en elles.

    Une fois de plus, la CGTSR répète qu’une telle guerre préparée de longue date par tous les gouvernements ne peut profiter qu’au grand capitalisme international, si la réaction des travailleurs n’est pas immédiate et décisive, pour la transformer en Révolution Sociale.

    TRAVAILLEURS !
    L’heure est venue de faire face à votre destin, d’accepter toutes vos responsabilités.
    Vous ne serez pas inférieurs à la mission que vous avez revendiquée. Vous ne trahirez pas vos engagements. Vous y resterez fidèles, quoi qu’il arrive.
    Vous lutterez contre la guerre, de toutes vos forces, jusqu’à la dernière minute en même temps que vous vous tiendrez prêts à la transformer, le cas échéant, en Révolution Sociale.
    Vous accepterez ces responsabilités avec courage.
    Elles sont vôtres. Elles vous appartiennent.
    Vous les assumerez parce que votre salut l’exige.

    COURAGE, CONFIANCE ET ACTION

    Tels sont les mots d’ordre que vous lance, avec la certitude d’être entendue, la C.G.T.S.R.

    La Commission administrative et le Bureau de la CGTSR

    Tous les vendredis, lisez le “Combat syndicaliste” 0 fr. 75.

    Cette affiche doit être timbrée à 3 fr. 30 (ajouter, s’il y a lieu, la taxe municipale)

    [marque syndicale] Imprimerie spéciale - 29, rue du Moulin-Joly, Paris (11e)


    sources :

    Pages 2-3 (pages centrales) de Le Combat syndicaliste nº 277 (16 septembre 1938).





    [Gloire, natalité ...]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Gloire, natalité ...] / Gébé [2]. — Paris : la Grande réforme, [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier jaune ) ; 36 × 29 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : contrôle des naissances  ; littérature : poésie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Margueritte, Victor (1866-1942)
    • Presse citée  : Grande réforme (1931-1939), la
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (poésie) ; entouré d’un dessin (caricature sur la guerre de Gebé [un autre]) ]

    texte :

    Gloire, natalité ...

    Gloire, natalité, termes gros de dangers…
    À leur tam-tam on voit se grouper sans vergogne
    Les pères La Victoire et les mères Gigognes.
    Il s’agit de lutter contre les étrangers.
     
    Les mères ont mis bas pour servir la Patrie
    Un tas de malheureux dignes de la voirie.
    Ils vont peupler l’hospice ou bine le cabanon.
    Sont-ils sains ? Les voilà promus chair à canon.
    Les pères tireront orgueil de leur massacre.
    Tomber au champ d’honneur, en somme, c’est un sacre.
     
    Personne ne se dit : « Assez tôt vient la mort ».
    Le destin « le plus beau, le plus digne d’envie »
    Combattant tous les maux, c’est d’œuvrer pour la vie.
    Seul but de l’être humain qui mérite l’effort. »
     
    Fabriquer du cadavre en série est besogne
    Plus simple. tout profit pour les maîtres forbans.
    Les pères La Victoire et les mères Gigognes
    Applaudissent. Galons et croix… Ouvrez le ban !
    Le linceul tricolore et doré claque au vent.
     
    Naissez, braves lapins ; la Gloire vous attend.
     
    Victor Margueritte

    Poésie extraite de « Nocturnes ». Un volume de vers
    Dessin de Gébé, exécuté spécialement pour La Grande réforme, 14, rue de la Duée — Paris (20e)


    sources :
     


    [Mobilisation générale… pour la paix]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Mobilisation générale… pour la paix]. — Paris : Centre syndical d’action contre la guerre : LICP (Ligue internationale des combattants de la paix) : la Patrie humaine : SIA_ (Solidaridad internacional antifascista - Solidarité internationale antifasciste) : UA__ - UAC_ - UACR (Union anarchiste… [communiste] [révolutionnaire]) ; [et al.], [ ?] (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 158 × 98 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : pacifisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Patrie humaine
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Centre syndical d’action contre la guerre

    Ligue des Mères pour la Paix. - Ligue Internationale des Combattants de la Paix. - Union Anarchiste. - Patrie Humaine. - SIA. -Parti Socialiste Ouvrier et Paysan. - JEUNES. - Comité de Vigilance des Intellectuels Antifascistes.

    Mobilisation générale… pour la paix

    Rien n’est encore perdu !

    Sous l’égide du Centre syndical d’action contre la guerre, nous appelons le peuple travailleur de France à faire un vaste effort pour sauver la Paix.

    La guerre ne résoudrait rien. Elle serait un suicide collectif. Nous ne voulons pas sacrifier des millions de vies humaines pour le maintien du traité de Versailles, ni pour des rivalités impérialistes.

    On ment au peuple quand on le pousse à la guerre pour défendre la Tchécoslovaquie. La première victime d’un conflit armé serait le peuple tchécoslovaque lui-même.

    Il y a quelques jours, un accord avait été conclu pour le règlement de la question des minorités. Permettrez-vous, aujourd’hui, que pour des raisons de procédure et de prestige (évacuation de territoires, etc.), on noie l’Europe dans le sang ?

    Non ! Plus que jamais, la question doit être réglée par des négociations pacifiques.

    Que par leur sang-froid les travailleurs de France résistent à la marée quotidienne de fausses nouvelles et d’excitations guerrières, d’où qu’elles viennent.

    Ouvriers et Paysans, nous avons tout à perdre dans la guerre.

    Passons à l’action pour l’éviter.

    Exigeons du gouvernement qu’il poursuive inlassablement les plus grands efforts pour maintenir la paix. Le peuple de France doit le pousser à tout oser dans cette voie.

    Il ne s’agit pas de tout céder à Hitler. Il s’agit de mettre fin en Europe Centrale à une situation impossible, pour ouvrir enfin une voie à la paix désarmée.

    Il est faux de dire qu’on détruira le fascisme-par la guerre qui, au contraire, étendrait les dictatures à l’Europe entière.

    Il n’y a pas de déshonneur à négocier. Le déshonneur serait de ne pas tout faire pour empêcher le conflit.

    Rien n’est perdu... à la condition de nous mobiliser tous contre la guerre.

    [marque syndicale] Imprimerie spéciale du Centre syndical d’action contre la guerre.


    sources :

    Site de vente en ligne.

    Affiche — avec son texte — annoncée dans Le Libertaire : organe hebdomadaire de l’Union anarchiste nº 621 (43e année, 4e série, jeudi 29 septembres 1938), dans la rubrique « SIA ». 10.000 exemplaires tirés en affiches, 200.000 en tract. 4.000 affiches et 50.000 tracts seront saisis par la police ; Juin (rédacteur au Peuple) et Louis Lecoin (SIA) sont poursuivi par la justice.



    image indisponible

    [Moins de paroles pour la défense de l’Espagne ouvrière, du blé et des armes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Moins de paroles pour la défense de l’Espagne ouvrière, du blé et des armes]. — Paris : SIA_ (Solidaridad internacional antifascista - Solidarité internationale antifasciste), . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux ) ; [170 ?] × [128 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : action directe  ; autogestion  ; fascisme et antifascisme  ; solidarité
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    SIA — Solidarité internationale antifasciste — SIA

    MOINS DE PAROLES pour la défense de l’Espagne ouvrière du Blé et des Armes

    Peuple de France,
    S’il est vrai qu’à l’heure du danger tu sais avoir de l’initiative, de l’énergie et te tirer des situations les plus compromises, c’est le moment de le montrer.

    Tu as été insouciant envers le peuple d’Espagne. Tu lui as fait l’aumône de quelques pistolets, d’un peu de lait condensé, alors qu’il avait besoin d’armes et de vivres en abondance. Tu es donc cause, en partie, de ses morts, responsable de ses souffrances, et sa défaite te serait imputable.

    Tu pouvais sauver l’Espagne ouvrière en quelques semaines, et voilà près de deux années qu’elle réclame en vain ton aide.

    Que vas-tu faire, enfin ?

    Entendons leurs appels déchirants

    Peuple de France,
    Franco, soutenu par les fascistes du monde entier, tente un assaut suprême. Nos camarades antifascistes espagnols sont obligés de céder devant le matériel de mort mis en action contre eux.

    Malgré cela, ils ne désespèrent pas. Mais leurs appels au secours se font plus déchirants.

    Ne les entends-tu point ?

    Ils te disent que leurs enfants et leurs femmes meurent de faim, alors qu’en France des silos regorgent d’un blé que les minotiers brûleront sans doute un jour.

    Ils te disent qu’ils sont démunis d’avions, d armes et de munitions, alors que tu t’apprêtes à faire des heures supplémentaires en vue d’intensifier un armement qui ne leur serait pas destiné.

    Ils te disent qu’ils sont à bout, que les forces humaines ont des limites et qu’ils vont périr sans vaincre, par ta faute.

    Le permettras-tu ?

    Sauvons leur liberté et la nôtre

    Peuple de France,
    Ce sont les travailleurs des champs qui devraient être maîtres de disposer du blé stocké, les ouvriers des arsenaux qui devraient pouvoir indiquer la destination des armes qu’ils fabriquent. C’est la CGT qui devrait comprendre, enfin, que l’action directe reste l’ultime argument des prolétaires.

    Nos gouvernants s’inclineraient devant une volonté aussi nettement exprimée. Ils ouvriraient la frontière franco-espagnole, et les cheminots et douaniers syndiqués feraient le reste.

    Ton avenir, peuple de France, se joue sur de nombreux points du globe. c’est sur l’Espagne, toutefois, que tu dois porter ton attention. elle attend son salut de ton action directe. n’hésite plus, jette-toi hardiment dans la mêlée. il y va du sort du prolétariat espagnol, de ta liberté et du maintien de la paix.

    […]


    sources :

    Affiche (quadruple colombier) annoncée dans Le Libertaire : organe hebdomadaire de l’Union anarchiste nº 594 (43e année, 4e série, jeudi 24 mars 1938), dans la rubrique « SIA ».

    Affiche publiée en mars 1938 à 12 000 exemplaires. Suivie de l’affiche « Des hommes vont périr, les meilleurs et les plus vaillants » (15.000 ex.).



    [Sauvons l’Espagne antifasciste]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Sauvons l’Espagne antifasciste]. — Paris : Comité pour l’Espagne libre, [ ?] (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : papier de couleur ) ; 40 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : collection particulière
    • Liste des thèmes  : fascisme et antifascisme  ; guerre (généralités)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne  ; Espagne : histoire : 1936-1939
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


     
    texte :

    Comité pour l’Espagne Libre

    Siège central : 26, rue de Crussel, paris XIe — Téléphone : Roquette 73-96

    Sauvons l’Espagne antifasciste

    Le grand drame qui se prolonge de l’autre côté des Pyrénées nécessite un effort accru de tous ceux qui sont attachés à la cause de l’émancipation humaine.

    Camarades antifascistes,

    Le Comité pour l’Espagne Libre vous demande de retenir l’adresse de son Centre Local sité :

    [espace vide à remplir]

    Notre Comité qui a adopté 200 enfants espagnols dont les parents ont été assassinés à Madrid et à Malaga par les mercenaires de Franco, soutient également les populations éprouvées par la guerre civile.

    Nos transports par camions constituent un service rapide qui assure le ravitaillement en vivres, vêtements et médicaments aux régions les plus nécessiteuses.

    Pensez, camarades antifascistes, à ce peuple qui lutte vaillamment pour défendre sa liberté et la nôtre contre la barbarie fasciste. Songez aux innocentes victimes, aux orphelins sans pain et sans abri. Manifestez-leur votre solidarité par des actes ; contribuez à remplir nos camions qui leur apporteront l’aide matérielle dont ils ont tant besoin. Rendez-nous visite, apportez-nous vos dons.

    À tous, merci !

    Le Centre local du Comité pour l’Espagne Libre

    [marque syndicale] Imprimerie spéciale du Comité pour l’Espagne Libre


    sources :

    Au dos, date au tampon encreur : « le 30 mars 1938 » (coll. part.).



    [Aux électrices, aux électeurs... le referendum est une duperie]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux électrices, aux électeurs... le referendum est une duperie]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 63 × 51 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)  ; IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Durand, Charles
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Fédération anarchiste

    Aux élections, aux électeurs

    Les politiciens de toutes couleurs se rencontrent pour berner encore une fois le peuple.

    Sans distinction de partis, ils veulent lui faire accroire que le changement de constitution résoudra les irritants problèmes créés par une incapacité totale du régime.

    Les causes du déséquilibre national résident dans la résistance des formules économiques désuètes envers le progrès social et nos machiavéliques « élus » pensent sortir le capitalisme croulant de ses ennuis en dirigeant le peuple sur l’imbroglio politique. C’est pourquoi

    le referendum est une duperie

    Depuis longtemps déjà la capitalisme — en tant qu’organisation — est condamné par l’histoire. Il doit rejoindre ses devanciers dans la tombe. Les temps actuels appellent les bases nouvelles, révolutionnaires, c’est-à-dire renversant toutes les valeurs morales et matérielles qu’une routine opiniâtre et entretenue voudrait prolonger indéfiniment. Devant la poussée des faits, nos politiciens de tout acabit tentent un ultime effort pour rajeunir une bourgeoisie sénile et la sauver de la décrépitude.

    La politique avec les compromissions louches, les tractations honteuses, les concessions débilitantes est donc envisagée pour ceux qui en vivent comme

    la dernière soupape de sûreté du capitalisme

    Ils défendent leurs avantages, leurs prérogatives qui n’existeront plus lorsque ce régime aura été balayé. Qu’apportera-t-elle de nouveau cette constitution ? Rien !

    Pourra-t-elle pacifier le terrible antagonisme des salaires insuffisants et de la fatale montée des prix ?

    Empêchera-t-elle la troisième guerre mondiale ? Non !

    Partie de données politiques, elle est incapable de résoudre les problèmes économiques et sociaux qui dominent actuellement toute la vie publique et privée.

    Mais, les constituants pensent redorer le blason fané du parlementarisme par une nouvelle formule ; ils prouvent ainsi que

    Voter, consolide le régime déjà condamné

    Les anarchistes convient le peuple à ne pas s’arrêter à ces billevesées utopiques, dignes des temsp reculés et révolus. Ils invitent le peuple à boycotter le referendum par une abstention significative de sa volonté très nette d’abattre le capitalisme et tous les politiciens.

    À bas le referendum, à bas le vote, à bas le capitalisme

    Pour être apposée cette affiche doit être timbrée et rayée d’un trait de couleur

    Le gérant : Ch. Durand — [marque d’imprimerie] Impr. centr. du Croissant - 19, rue du Croissant, Paris 2e.


    sources :

    Est-ce l’affiche parue en dernière page dans Le Libertaire nº 50 (11 octobre 1946, 50e année, 5e série).




    [Travailleurs ! Voter pour les partis, c’est voter pour l’État corrupteur et corrompu]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Travailleurs ! Voter pour les partis, c’est voter pour l’État corrupteur et corrompu]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 51 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : action directe  ; colonialisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; parti politique  ; syndicalisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Martin, René
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Fédération anarchiste

    Travailleurs

    Des méthodes d’expression étatique viennent d’être adoptées sous le nom de Constitution, au milieu de l’indifférence et du dégoût général.

    Les politiciens de toutes nuances vous appellent de nouveau à participer à la comédie qui doit leur laisser, pendant cinq ans, les mains libres pour continuer leurs tripatouillages et maintenir leur régime de corruption.

    L’appétit de la classe dominante ne peut plus trouver d’aliments que par l’utilisation intensive des rouages de l’État.

    L’État tend de plus en plus à se substituer au capitalisme privé dans la direction de l’économie par la généralisation de nationalisations équivoques.

    L’État tente de contrôler toutes les formes de la pensée par ses organismes culturels, ses partis politiques, sa presse pourrie, sa CGT.

    L’État maintient par la brutalité sa domination sur les peuples coloniaux pour s’assurer des bases en vue du futur carnage.

    Voter pour les Partis, c’est voter pour l’État corrupteur et corrompu.

    Boycotter les élections, ce n’est pas abandonner la lutte, c’est dénoncer la naïveté du système parlementaire générateur d’illusions qui détournent les travailleurs de la seule forme de lutte efficace à laquelle les appellent les anarchistes :

    L’action directe

    pour la gestion de la production et de la répartition par les travailleurs eux-mêmes.

    Adhérer à la Fédération anarchiste, 145, quai de Valmy, Paris Xe — Lisez chaque semaine, Le Libertaire

    Impr. gérant : R. Martin — Cette affiche doit être timbrée à 4 francs et rayée d’un trait de couleur — [marque d’imprimerie] Impr. Centr. du Croissant - 19, rue de Croissant, Paris


    sources :

    Vu dans Le Monde libertaire, nº 1638 (2-8 juin 2011), p. 18. L’affiche semble de 1947 d’après cet article, mais est plutôt de 1946 (élections législatives du 10 novembre). Elle semble être imprimée au nom d’un numéro du Libertaire. Il existe un reproduction de cette affiche (l’exemplaire du CIRA Lausanne, par exemple).

    Affiche parue en dernière page dans Le Libertaire nº 53 (1er novembre 1946, 50e année, 5e série).



    [À la population]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    À la population]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 51 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : communalisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Joyeux, Maurice (1910-1991)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Le Libertaire

    À la population

    Le 19 octobre, on veut vous faire voter

    Beaucoup de ceux qui dénient toute valeur aux élections générales s’apprêtent à obéir… Ils pensent choisir des administrateurs !

    En réalité, les élections municipales sont politiques au plus mauvais sens du terme. Les hommes de « parti » se livrent aux plus répugnantes manœuvres. D’ailleurs, pendant huit jours, les vérités les plus dures seront dévoilées au public :

    Les scandales n’épargnent aucun parti

    Mais il importe surtout de savoir que les Conseils Municipaux n’administrent pas. N’ayant plus rien de commun avec les aspirations communales d’autrefois, ils sont tombés sous la coupe des Préfets. Lorsqu’un Conseil Municipal a voulu réaliser dans l’indépendance, passer à l’action, il a été brisé : l’exemple récent de la ville de Romans le prouve.

    Les communes sont devenues des instruments de l’État

    Dans tous les domaines, reconstruction par exemple, les Conseils Municipaux dépendent du bon vouloir des ministres, qui se manifeste selon les affinités politiques.

    Les partis politiques introduisent leurs hommes dans l’appareil municipal, l’alourdissent sans tenir compte des compétences.

    Ainsi, le favoritisme règne là, comme ailleurs.

    La Commune n’est viable, les Conseillers Municipaux ne pourront être choisis selon leurs capacités de gestion, en dehors des marchandages politiciens, que dans une société où toute exploitation, toute oppression, toute inégalité économique et sociale, auront disparu.

    Voter dans le système actuel, c’est voter :
    — pour le pain infect et plus cher ;
    — pour le lait rare ;
    — pour les salaires bloqués et les prix libres ;
    — pour la mainmise de l’État sur des secteurs toujours plus étendus de l’activité humaine.
    C’est voter pour TOPAZE !
    Enfin, c’est voler pour un des deux blocs impérialistes fini se partagent le monde
    C’est voter pour LA GUERRE !

    Les libertaires, organisés dans la Fédération Anarchiste, repoussent l’illusion du vote en régime capitaliste et étatique.

    Mais s’ils boycottent les élections, ils sont pour l’action, pour l’activité communale, car ils luttent pour l’organisation du ravitaillement par des accords directs entre organismes ouvriers et producteurs agricoles ; car ils militent dans les syndicats, coopératives et associations culturelles, qui peuvent travailler en marge des pouvoirs.

    Ils préconisent le remplacement du monde pourri par une société sans classes, fédéraliste, dans laquelle l’Association des Communes sera débarrassée de l’emprise de l’État.

    L’outil qui forgera cette Société, ce n’est pas le ridicule et dérisoire bulletin de vote, c’est la Révolution sociale.

    Adhérez à la Fédération anarchiste. 145, quai de Valmy, Paris (Xe)
    Chaque semaine, lisez « Le Libertaire »
    Demandez-nous la brochure : « Les Anarchistes et le Problème Social », franco : 19 fr.

    Cette affiche doit être rayée d’un trait de couleur et timbrée à 6 fr. plus taxe locale

    Le Gérant : M. Joyeux
    [marque syndicale] Impr. Centr. du Croissant — 30, r. du Croissant, Paris-2e.


    sources :

    Affiche parue en avant-dernière page dans Le Libertaire nº 98 (9 octobre 1947, 52e année).




    [Mineurs !, la Fédération anarchiste vous parle]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Mineurs !, la Fédération anarchiste vous parle]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 51 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : économie : industrie  ; grève  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : URSS
    • Noms cités (± liste positive)  : Joyeux, Maurice (1910-1991)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    La Fédération anarchistes vous parle :

    Mineurs !

    • Vous menez depuis 35 jours, sans faiblesse, une grève que vous avez librement déclenchée, grève légitime, grève pour défendre vos conditions de vie.
    • Vous ne faites pas la grève pour telle ou telle politique, pour ou contre l’ONU, pour ou contre Staline ou Truman.
    • Vous sentez, au contraire, combien vous devez donner à la grève des buts qui en vaillent la peine.

    MAIS VOUS SAVEZ AUSSI :
    • Que la plupart de vos dirigeants syndicaux voient dans la grève un instrument pour leur politique.
    • Que l’État veut écraser votre mouvement et que la victime serait la classe ouvrière tout entière.
    • Or, l’État est votre patron, le patron féroce que vous ont donné les nationalisations, duperie honteuse, car la mine n’est pas plus aux mineurs qu’en 1938. Et vous trouvez en face de vous, comme au temps de Briand et de Clemenceau, les forces de répression, dirigées cette fois par un ministre socialiste.
    • De leur côté, toutes les grandes centrales syndicales vous trahissent : FO et CFTC condamnent votre action. Et la CGT dirigée par les politiciens au service de Staline, vous pousse à l’action sans vous donner les moyens de vous battre et de vaincre.
    • La CGT refuse de lancer la grève des cheminots, alors que ceux-ci ont voté pour la grève.
    • La CGT a fait le silence sur la grève gestionnaire, sur la mine aux mineurs.

    Or, en refusant de lancer la grève générale, comme en refusant de lui donner pour but la gestion ouvrière, première étape de la Révolution Sociale, la CGT vous envoie à l’action en vous refusant les armes nécessaires :

    C’EST UNE TRAHISON.

    De même qu’en ne donnant pas de but précis et élevé à la grève, elle nuit à la solidarité. Car aujourd’hui les autres corporations ne bougent pas, mais elles marcheraient pour une grève générale, pour une véritable transformation sociale.

    De même que la politique de production de Thorez à Waziers a permis à Lacoste d’édifier des stocks et de vous narguer. De même que vous ressentez aujourd’hui la trahison de Thorez, vous faisant déposer les armes en 44 pour complaire à De Gaulle, alors que vous en avez besoin aujourd’hui.

    De même que la trahison d’aujourd’hui n’est que la suite de celles de toute l’histoire du parti prétendu « communiste », et de Staline combattant les révolutionnaires d’Ukraine en 1921, ceux de Chine à Canton en 1927, ceux d’Allemagne en 1933, ceux d’Espagne en 1938, calomniant les grévistes du Livre, des PTT, de chez Renault, ces dernières années, capitulant brusquement en novembre dernier.

    Camarades mineurs !

    Posez la question à vos dirigeants, demandez-leur pourquoi ils n’ont pas déclenché la grève générale, pourquoi ils n’ont pas fait un seul meeting de solidarité, en dehors des pays miniers, pourquoi ils ne vous ont pas dit : « Prenez les mines et exploitez-les pour vous tous, vous mêmes, sans l’État ». Ils ne vous répondront pas.

    La réponse est celle-ci :
    ILS ONT PEUR- Peur de votre force immense, peur d’être dépassés, peur que le peuple fasse sa Révolution, sans eux, contre eux dont les buts ne sont que le soutien de l’impérialisme de Staline.

    Pour dépasser la trahison stalinienne,
    Pour vaincre la réaction gouvernementale,

    PASSONS A L’ACTION VÉRITABLE !

    IL FAUT :
    • Remplacer les dirigeants syndicaux politiciens par des délégués sous votre contrôle et formant à tous les échelons des comités de grève responsables,
    • Appeler les travailleurs à l’union pour la grève gestionnaire ouvrière, c’est-à-dire, en ce qui concerne les mines, la réalisation du mot d’ordre : la mine aux mineurs, pour le service de la communauté.
    — Travailleurs étrangers pour que la grève soit sans fissure ;
    — Travailleurs sous l’uniforme ;
    — Travailleurs des autres corporations pour généraliser la grève, condition essentielle de victoire. • Organiser les milices ouvrières armées.

    Les anarchistes sont avec vous à la pointe du combat.

    Vive la grève révolutionnaire !

    La Fédération anarchiste

    Cette affiche doit être rayée d’un trait de couleur et timbrée d’un timbre fiscal à 6 fr. plus les taxes locales.

    Le Gérant : M. Joyeux
    [marque syndicale] Impr. Centr. du Croissant — 30, r. du Croissant, Paris-2e.


    sources :

    Affiche parue en dernière page dans Le Libertaire nº 153 (29 octobre 1948, 53e année).



    [La nuit du Libertaire]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    La nuit du Libertaire]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 116 × 80 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : art : chanson
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Campion, Léo (1905-1992)  ; Ferré, Léo (1916-1993)  ; Garçons de la rue, les  ; Noël, Léo
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  : galas et actions de soutien
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Palais de la Mutualité — Grande salle

    24, rue Saint-Victor — Métro Maubert-Mutualité

    *

    Vendredi 11 novembre 1949

    La nuit du Libertaire

    […]

    Grand gala artistique
    avec le concours de :
    Groupe dramatique Spartacus, [du Mouvemnt Laïque des Auberges de la Jeunesse]
    de l’Orchestre José Willant [et son accordéon chantant Edmond Dumoulin]

    *

    Léo Campion, [des Deux-Ânes] — Paulette Chardin, [la délicieuse chansonnière] — Cricri et Jo, [acrobates comiques internationaux]

    Yves Deniaud, [la vedette du cinéma et de la radio] — Léo Ferré, [compositeur vedette de la radio]

    [Jane Gardon, l’émouvante réaliste] — Cuadro Flamenco del Nino de Cadiz, [ballets andalous] — […]

    Jean Marsac, [de la Lune Rousse] — Henry Murray, [de l’Odéon] — Léo Noël, [vedette de la radio]

    […] — Les Garçons de la rue — Villabella, [de l’Opéra]

    Georges Quey, [animateur du Caveau de la République] — [au piano] Nicole Ratte

    […]

    Grand bal

    [avec l’orchestre dynamique José Willant et ses huit compagnons]
    animé par les Rats de Cave de Saint-Germain-des-Prés

    […]

    […]


    sources :
     


    [Travailleurs ! : voter c’est capituler]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Travailleurs ! : voter c’est capituler]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 60 × 51 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Joyeux, Maurice (1910-1991)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Voter c’est capituler !

    Travailleurs !

    Les partis politiques tous appellent une lois de plus aux urnes. Voterez-vous :

    Pour les partis “démocratiques”, Socialiste, Radical et MRP, qui se réclament de programmes opposés, mais oublient leurs promesses aussitôt les élections terminées, car pour eux, ce qui compte, c’est le pouvoir et ses avantages.
    Pour le RPF qui vise à la dictature fasciste de de Gaulle, car pour lui ce qui compte, c’est le pouvoir et ses avantages.
    Pour le Parti Communiste qui trahit vos grèves et vos revendications en les utilisant ou en les sabotant, car pour lui, ce qui compte c’est le pouvoir et ses avantages.

    Voterez-vous pour les étrangleurs de l’Indochine ou pour les agents du fascisme russe et du fascisme gaulliste ?

    Voterez-vous pour les démagogues qui se sont subitement découvert une âme de paysan au moment des élections cantonales ?

    Voter, c’est demander que la comédie parlementaire se poursuive, que les politiciens continuent à piller votre travail pour préparer la guerre.

    À l’arme des politiciens : le bulletin de vote, opposez votre action de destruction du régime capitaliste-policier ; opposez l’organisation économique ouvrière à la désorganisation capitaliste. La Fédération Anarchiste vous y appelle.

    Contre la guerre. je mensonge et l’État

    NE VOTEZ PAS

    Lisez le Libertaire

    Celte affiche doit être rayé d’un trait de couleur

    Le Gérant : M. Joyeux
    Impr. Centr. du Croissant — 30, r. du Croissant, Paris-2e [marque syndicale]


    sources :

    Affiche parue en dernière page dans Le Libertaire nº 173 (18 mars 1949, 54e année).








    [Le Libertaire lance un appel]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Le Libertaire lance un appel]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [53 ?] × [37 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : presse
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Faure, Sébastien (1858-1942)  ; Michel, Louise (1830-1905)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  : benefiet - collecte de fonds
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Le Libertaire

    organe de la Fédération anarchiste
    Cinquante-cinquième année. — nº 245 vendredi 1er décembre 1950
    Le numéro : 10 francs
    Fondé en 1895 car Louise MICHEL et Sébastien FAURE — « Internationale anarchiste »

    lance un appel

    Camarades, amis lecteurs,

    Il faut en sortir…

    Car le « Lib » c’est bien autre chose qu’un journal comme les autres et c’est bien autre chose que l’œuvre passagère des équipes de compagnons qui se relayent pour l’animer.
    Le « Lib », c’est depuis plus de cinquante ans la tribune permanente où retentit la parole anarchiste ; où sont dénoncées les iniquités d’une société agonisante rivée à ses égoïsmes et ses tueries, où sont démasqués les faux prophètes d’une nouvelle religion de servitude baptisée socialisme.
    Le « Lib », c’est le merveilleux flambeau où, depuis un demi-siècle, des générations de jeunes gens sont venus réchauffer leur cœur et allumer en eux de généreuses aspirations de justice et de liberté par quoi se distingue la grandeur morale de l’Anarchisme.
    Le « Lib », c’est, depuis ce jour de l’an 1895 où Sébast et Louise le créèrent, le lien fraternel qui unit les membres de la grande famille libertaire et le porte-parole d’un magnifique idéal en lequel des milliers de compagnons ont puisé leur raison de vivre, et parfois de mourir.
    Le « Lib » enfin, c’est l’œuvre collective que, depuis cinquante-cinq ans, des centaines de compagnons se sont acharnés à faire vivre contre vents et marées, y épuisant leur bourse et, souvent, leur santé. Mais aussi, à travers son demi-siècle, quels coups a-t-il reçu : poursuites, saisies, amendes, peines de prisons pour ses militants.
    N’empêche qu’il fut toujours en avant pour défendre toutes les libertés.
    Depuis cinq ans, le « Libertaire », à travers des difficultés qui auraient été pour tout autre journal insurmontables, a survécu. Sans argent, sans local, sans nombreux services appointés, uniquement forgé par les efforts des militants après leur labeur quotidien, il a rassemblé les énergies révolutionnaires, les volontés anarchistes et aujourd’hui, la Fédération Anarchiste et son organe comptent. Fin juin, notre trésorerie était en dette de huit cent mille francs. Que fallait-il faire ? Disparaître, rester les bras croisés, puis attendre des jours meilleurs.
    Non ! Cela aurait été indigne de son passé.
    Nous avons parlementé avec nos créanciers, nous engageant passé le cap des congés à rembourser et, momentanément, nous n’avons paru que toutes les quinzaines.
    Aujourd’hui, il faut prendre des décisions, équilibrer notre budget. Certes, celui-ci serait facile à régler, nous contentant de faire un tirage limité ne servant que nos abonnés ou nos lecteurs certains, faire un journal ne touchant que les initiés.
    Or, c’est l’honneur de la FA, de ses militants, de vouloir que le « Libertaire » soit répandu partout dans la France entière et crie à tous ce qu’est l’Anarchisme.
    Mais cela coûte cher, extrêmement cher. Actuellement les hausses constantes du papier, de l’imprimerie, des envois, des frais généraux, portent la dépense pour un numéro à deux cent mille francs, dix millions par an !
    Et nos lecteurs, nos amis comprendront que, pour assurer sa vie matérielle, nous sommes dans l’obligation de porter le prix du numéro à quinze francs, l’abonnement de cinquante-deux numéros à sept [?] francs, celui de vingt-six numéros à trois cent soixante.
    Et pourtant, ce prix ne compense qu’une partie de nos dépenses, car nous ne récupérons après un long délai que la moitié de sa vente.

    LE “LIBERTAIRE” DOIT VIVRE

    Si le « Lib » disparaissait, une grande espérance s’éteindrait dans le cœur de nombreux compagnons. Et, dans ce monde où les raisons d’espérer ne sont pas si nombreuses, la disparition du « Lib » créerait un vide que nul autre organe ne pourrait combler.
    Tu le sais, toi, compagnon de l’Anarchie, et toi, lecteur sympathisant, vous tous qui, chaque semaine, attendez votre journal, ce journal modeste parmi les géants de la presse, mais dont le souffle révolutionnaire dissipe un peu ce brouillard fétide fait de mensonges et de relents de corruption, au sein duquel achève de se décomposer le régime capitaliste.
    Oui, vous le savez, vous tous, lecteurs fidèles à qui, chaque semaine le « Lib » vient redonner le courage de lutter « quand même », ce courage qui, parfois, et même chez les meilleurs, « [flanche ?] » au contact des quotidiennes et décevantes réalités.
    Vous le savez, vous aussi, compagnons de la lutte anarchiste qui, parfois, emportés par l’impétuosité de votre caractère, sortez du « Lib » en claquant la porte, avec des mots définitifs — ou presque.
    Si le « Lib » disparaissait, toute cette œuvre, somme de peines et de dévouements sans nombre, s’écroulerait. Et pour combien de temps ? Plus rien ne se dresserait face aux monstrueux totalitarismes, aux forces de mensonge et de corruption.
    Il faut avancer ! Il faut que la Fédération Anarchiste, par la voie du « Lib », fasse entendre une voix puissante, assez forte pour briser la conspiration du silence, pour réveiller l’enthousiasme et les énergies populaires. Les circonstances l’exigent et, d’ailleurs, elles sont plus propices qu’elles ne l’ont été depuis longtemps.
    Dans les milieux intellectuels, l’anarchie provoque un renouveau d’intérêt. Les moins aveugles commencent à réaliser l’énorme duperie du mirage bolchevik et, tournant le dos au socialisme autoritaire, ils ne peuvent que redécouvrir le socialisme libertaire.
    D’autre part, la position nette, exempte de toute équivoque de la Fédération Anarchiste sur le problème de la guerre, son refus de pactiser avec aucun des deux blocs en présence, sa résolution, maintes fois affirmée, de ne pas s’incliner devant les « fatalités historiques », commence de porter ses fruits et, peu à peu, de cristalliser autour de la formule du Troisième Front les premiers noyaux d’une Résistance des Hommes Libres, à la guerre et à la servitude.

    DEUX VOIES S’OFFRENT A NOUS :

    VÉGÉTER
    Une feuille qui maintient son existence, mais dont la parution rate incertaine, irrégulière, est incapable d’élargir son audience et détendre son combat.
    Un brûlot qui combat pour l’honneur perd, forcément, pied à pied le terrain conquis. Un journal dont le déficit s’accroît de mois en mois est voué à la disparition, malgré les appels fréquents et lassants.

    S’AFFIRMER
    Un organe, à la mesure des possibilités qui s’offrent, doit être, pour pénétrer la grande masse, un journal attrayant, combatif et solide.
    Attrayant et combatif, faisant appel à toute la collaboration possible.
    Solide, pour cela nous faisons appel à vous, amis lecteurs.

    Il faut sortir de la gêne et de la médiocrité une fois pour toutes !

    Et bien, la Fédération Anarchiste a choisi : dès maintenant, Le Libertaire redevient hebdomadaire !
    Mais si cette décision a été prise, c’est que nous avons compté sur vous pour un effort important, mais définitif, c’est que nous savons que vous répondrez à cet ultime appel.

    Et pour cela, à ceux qui nous comprennent, à nos amis, aux groupes, de verser régulièrement un minimum de cent francs sur lequel nous pourrions compter pendant un certain temps. Cinq cents versements nous assureraient la certitude de sa parution et nous demandons à tous de faire cet effort.
    Cinq cents camarades s’engageant à souscrire un versement régulier de cent francs par semaine et, non seulement la vie du journal est assurée, mais dans un an, « Le Libertaire » aura cent mille lecteurs. Certes, nous connaissons les difficultés de la vie. Nous savons que tous ne pourraient assurer un tel effort. Et c’est pourquoi nous ne faisons appel qu’à cinq cents camarades.
    Il est impossible que nous ne les trouvions pas. Il est impossible que cinq cents militants ou sympathisants ne consentent pas chaque semaine de se priver d’une séance de cinéma, de deux rétifs ou d’un paquet de tabac pour que vive et se développe leur journal.
    Non ! Le journal de Sébastien Faure et de Louise Michel, de Pierre Martin et de Louis Lecoin, ce journal où écrivirent Kropotkine, Reclus, Malatesta, Makhno, Voline et tant d’autres de nos penseurs et de nos martyrs, ne doit pas disparaître. Compagnons ou sympathisants, vous ne permettrez pas que se taise cette grande vont libertaire.
    Et, après avoir apporté votre souscription, tu descendras, toi, compagnon, dans la rue pour y clamer les syllabes familières et toi, sympathisant, tu feras connaître à un ami qui l’ignore score, un journal dont le format modeste donne asile à une grande espérance de justice et de liberté.

    Ainsi, tous ensemble, unis dans un effort commun, nous surmonterons toutes les difficultés !
    Pour que se perpétue le cri de nos frères espagnols tombant en 36 : « Viva la anarquia ! »

    LE “LIBERTAIRE” VIVRA !

    Attention ! ! ! Le lib. reparaît hebdomadaire, chaque vendredi, au prix de 15 francs le numéro.
    Le Comité National de 1a Fédération Anarchiste.

    Prix de l’abonnement inchangé, jusqu’au 15 janvier 1951. Hâtez-vous !
    Avis aux groupes : Cette page peut être affichée surchargée d’un trait de couleur (crayon rouge ou bleu). Pour la vente à la criée, la page 4 de ce numéro a été aménagée spécialement


    sources :

    Affiche parue en Une : Le Libertaire nº 245 (1er décembre 1950, 55e année).




    [1er Mai, jour de fête ? Non ! Jour de Combat]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    1er Mai, jour de fête ? Non ! Jour de Combat]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [53 ?] × [37 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : Premier Mai  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Bulgarie  ; Ukraine  ; URSS
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ; dessin (structure « 1er Mai unité » entouré de personnages et de fleurs de muguet, et capitaliste accroché en du « 1 » ]

    texte :

    1er Mai, jour de fête ? Non !

    Jour de Combat

    Nos aînés ont connu les 1er Mai sanglants, depuis les MARTYRS Anarchistes de Chicago (1er mai 1886) en passant par les 1er Mai de 1906 (le Gouvernement abandonne Paris), de 1919 (les travailleurs arrachent au Patronat la journée de 8 heures). C’était alors un
    1er MAI DE LUTTE OUVRIÈRE
    un 1er Mai où les ouvriers révolutionnaires manifestaient en chômant malgré les interdictions et n’hésitaient pas à affronter la flicaille.

    Nous connaissons, surtout depuis la prétendue libération, un
    1er Mai de Trahison et de Capitulation
    des organisations ouvrières, d’abandon des travailleurs désorientés par les volte-face des politiciens. Le 1er Mai, Fête du Travail officielle, légale comme dans l’Allemagne de Hitler, l’Italie de Mussolini, l’Argentine de Péron, l’Empire de Staline, l’Espagne de Franco, a été introduit en France par PÉTAIN, et nos « Républicains », de Thorez à Paul Reynaud et de Gaulle, continuent à officialiser le 1er Mai, à réaliser une opération fructueuse pour la bourgeoisie : transformer les travailleurs en citoyens bien dociles, s’alignant en procession de la Bastille à la Nation, acclamant la production entre 1945 et 1947, acclamant n’importe quoi depuis !

    C’est ainsi qu’on prépare LE FASCISME ET LA GUERRE en tenta de démoraliser et d’avachir les travailleurs odieusement trompés et trahis par les dirigeants de leurs centrales et de leurs partis qui, au cour des derniers conflits sociaux ont saboté le déclenchement de la GRÈVE GÉNÉRALE par la politique des grèves tournantes !

    Il faut se détourner résolument des vieilles habitudes et des pratiques des endormeurs.

    Il faut dénoncer et délaisser le 1er MAI PETAIN-DE GAULLE-THOREZ, le 1er Mai de mascarade, le 1er Mai de char de carnaval, le 1er Mai légal, de repos et d’obéissance ! Il faut opposer au 1er MAI DE FÊTE, un

    1er Mai de combat

    contre le Patronat, contre l’État, donc un I" Mai libertaire, comme ceux d’autrefois.

    Ce ne sera pas un 1er Mai de défilés ou de meetings inoffensifs. Ce doit être un 1er Mai de protestation, de violence révolutionnaire contre les citadelles du Pouvoir. C’est pour cela que des organisations de travailleurs manuels et intellectuels, ouvriers, étudiants et paysans, décidés à une lutte énergique pour réveiller la
    volonté du peuple
    n’ont nullement besoin d’entretenir des milliers de badauds et de suiveurs.

    Ce qu’il faut, c’est une action générale de la classe ouvrière sur des objectifs précis :

    • Rajustement des salaires par une indemnité non hiérarchisée ;
    • Semaine de quarante heures payée quarante-huit ;
    • Échelle mobile appliquée aux retraites ;
    • Suppression des abattements de zones ;
    • Extension des congés payés.

    Les actions revendicatrices, axées sur un tel programme, sont seules capables de freiner la préparation à la guerre, de déséquilibrer le budget de guerre.

    Mais, en définitive, notre combat acharné et permanent contre les forces de régression sociale doit aboutir à la prise en main et à la gestion par les masses populaires ouvrière et paysanne des moyens de production et de distribution [par] la Révolution sociale.

    • Par le combat organisé et solidaire des opprimés du Monde entier contre toutes les exploitations !
    • Par le combat aux côtés des peuples sous la coupe du capitalisme occidental, contre la misère et la guerre, a l’exemple de l’Espagne libertaire !
    • Par le combat aux côtés des peuples martyrisés par STALINE, contre la dictature, l’hypocrisie et la torture, contre nos frères de Bulgarie, d’Ukraine et de tout son Empire
    • Par le combat aux côtés des peuples colonisés !
    • C’est donc, dès aujourd’hui, par notre présence et noir vigilance contre les trahisons, dans les syndicats, dans les usines, les chantiers, les bureaux et les Universités, par notre action dans les villes comme dans les campagnes, que nous préparerons le Renouveau et des lendemains où le 1er Mai sera nouveau rouge et noir.

    Que reste-t-il en face des partis pourris et nourrisseurs, des centrales syndicales vendues ou politisées R°ur recréer un véritable 1er Mai ?

    La jeune et grandissante Fédération Anarchiste

    (rayer d’un trait de couleur)
    Chaque Vendredi : Travailleur, Étudiant, Paysan, tu lis « LE LIBERTAIRE » - En vente partout : 15 fr.

    [marque syndicale] Imprerie Centrale du Croissant — 30, rue du Croissant, Paris-2e


    sources :

    Affiche parue en dernière page : Le Libertaire nº 266 (vendredi 27 avril 1951, 56e année).



    [Aux « pue la sueur »]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux « pue la sueur »]. — Paris : CNT_ (France), [ca ]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : rouge , papier blanc ) ; 50 × 33 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : IISG (Amsterdam)
    • Liste des thèmes  : syndicalisme : syndicalisme révolutionnaire
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Combat syndicaliste (1947-....), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    AIT — Confédération nationale du travail — AIT
    […]

    Aux “pue la sueur” (1)

    […]

    D’une part :
    La CGT, la CFTC, FO, la CGC, la CGSI,

    D’autre part :
    La Confédération nationale du travail […]

    […]

    […]

    La Confédération nationale du travail
    […]

    Augmentation massive du salaire des travailleurs de base : 25.000 francs par mois — dégressive ensuite — rien au sommet de l’échelon hiérarchique

    […]

    Syndicalistes révolutionnaires, contre tous les bellicistes, tous les exploiteurs, pour une société […] à la CNT.

    Lisez et diffusez son organe officiel “Le Combat syndicaliste”.

    La CNT

    […]


    sources :

    vers 1951-1957 ?





    [Les menteurs sont en place !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Les menteurs sont en place !]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [37 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)  ; fascisme et antifascisme  ; guerre (généralités)  ; impérialisme  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Bulgarie  ; Corée  ; Espagne : histoire : 1931-1936  ; Espagne : histoire : 1936-1939  ; Ukraine
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; photo (« Aujourd’hui, la Corée. Et demain ? ») ]

    texte :

    [logo :] Anarchisme Vivra

    Les menteurs sont en place !

    Les 600 Menteurs sont maintenant en place, libres de poursuivre leur œuvre de guerre et de misère. Nous l’avions dit : Voter, c’était faire le jeu des arrivistes de tous les partis, donner aux partis une apparence de puissance. Et maintenant, après le vote, quelle est la situation ?

    Le gang De Gaulle-Thorez veut exploiter à ion profit la misère dont il est coupable :

    Mais la défaite du PCF n’est pas un désastre pour la classe ouvrière, car il existe d’autres méthodes de lutte que le parlementarisme. Le PC, il y a 15 jours, disait : Si vous ne votez pas, tout est perdu. Maintenant, le PC va tenter d’exploiter les méthodes de lutte ouvrière ! Soyons vigilants, ne laissons pas exploiter notre action à des fins politiciennes, et les masques tomberont…

    La victoire mitigée du RPF et des “indépendants” (réactionnaires) n’est un danger réel que si les travailleurs abdiquent, que s’ils croient avoir tout fait après avoir voté. Déjà les partis de “Gôche” ont une lourde responsabilité dans l’affaiblissement de la combativité ouvrière. Le fascisme ne passera pas si le peuple sait réclamer son dû par une réalité de fer : GRÈVES ET ACTIONS RÉVOLUTIONNAIRES.

    La demi-victoire de la coalition gouvernementale n’a, non plus, aucune signification

    Elle ne pourra NI garantir le Pays contre le chaos économique, NI le sauvegarder du totalitarisme et de Gaulle le sait bien, qui juge à leur valeur les coassements des grenouilles social-démocrates, MRP et radicales, ses complices de demain. Là encore, seule, la puissance réelle des masses peut être efficace.

    VOICI VOTRE PROGRAMME :

    La guerre menace.Deux blocs impérialistes s’apprêtent à s’entre-dévorer. Staline comme Truman, Marty comme de Gaulle, Schuman comme Moch, tous préparent le massacre. Les peuples doivent réagir. À l’exemple de l’Espagne Libertaire en grève, des peuples Bulgare et Ukrainien en lutte, des peuples colonisés en révolte, contre les tueurs de Staline et de Truman, unis, les peuples doivent lutter 3e Front pour conquérir La Paix.

    La misère. Ce qu’il faut contre elle, c’est une action générale de la classe ouvrière sur des objetifs précis : Rajustement des salaires non hiérarchisé ! Semaine de 40 heures payées 48 ! Échelle mobile avec application aux retraites ! Suppression des abattements de zones ! Extension des congés payés ! La Sécurité Sociale payée par les patrons !
    TOUT CELA AU DÉTRIMENT DES BUDGETS DE GUERRE ET DE POLICE COMME DES BÉNÉFICES CAPITALISTES pour arracher le bien-être.

    Le fascisme ne passera pas car, pour la paix, la liberté, tout est encore possible si la RÉSISTANCE VRAIE, profonde, à la guerre et au fascisme existe dans le pays, dans les villages et les villes, les usines et les chantiers, si les jeunes, dans les écoles et les facultés refusent la préparation militaire et les “pelotons”, si l’esprit de refus est vivant, si les travailleurs se moquent des “nécessités” de guerre et revendiquent pour leur pain et leur dignité. Ainsi, ils feront respecter la liberté.

    Notre combat permanent contre les forces de régression doit aboutir à la prise en main et à la gestion par les masses populaires ouvrières et paysannes des moyens de production et de distribution : LA RÉVOLUTION SOCIALE.

    C’est le vrai Combat

    Il faut s’organiser
    C’est par notre présence et notre vigilance contre les trahisons, dans les syndicats, les comités d’action, comités de grèves, dans les villes comme à la campagne, que nous préparons le renouveau de la lutte.

    Que reste-t-il en face des partis pourris et nourrisseurs, des centrales syndicales vendues ou politisées ?

    Contre le parlement, pour le peuple, contre le vote, pour l’action :
    La jeune et grandissante Fédération Anarchiste

    (Rayer d’un trait de couleur) — [logo syndical] Impr. Centr. du Croissant, 19, r. du Croissant, Paris-2e. — Chaque Vendredi Travailleur, Étudiant, Paysan, tu lis « Le Libertaire ») - En vente partout : 15 fr.


    sources :

    Cette affiche est parue dans Le Libertaire nº 275 (vendredi 29 juin 1951), en dernière page.

    L’indication « Rayer d’un trait de couleur » est liée au fait qu’en France, seule l’administration peut afficher une affiche blanche imprimée en noir.


    1951

    1951
    Affiches liées


    [Pourquoi vous ne voterez pas ; la Fédération anarchiste vous dit : voter c’est faire le jeu de tous les arrivistes...]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Pourquoi vous ne voterez pas ; la Fédération anarchiste vous dit : voter c’est faire le jeu de tous les arrivistes...]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 54 × 37 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : délégation de pouvoir (élections)
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  : journal mural
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; dessin (« Il a voté toute sa vie » : du dessus d’une banderole “journée nationale des vieux” une main jette un os sur un vieux couple en chemin) ]

    texte :

    Pourquoi vous ne voterez pas

    [logo :] Internationale anarchiste

    La majorité des citoyens ne votera pas : Non seulement parce que le scrutin qu’on nous impose est un défi au bon sens et à l’honnêteté, mais aussi parce que :

    Voter

    C’est soutenir la réaction à droite, favoriser la trahison à “gauche”.
    C’est manifester sa confiance envers des politiciens incapables ou corrompus, un régime de scandales, d’exploitation, de guerre.
    C’est croire à l’égalité des droits, à l’égalité devant la loi, alors que l’inégalité est flagrante, que le régime est un régime de « privilèges » dans lequel droite ou “gauche” font en définitive, le travail des classes exploiteuses,
    de Gaulle le galonnard, c’est l’homme de l’association “capital-travail”, l’homme de la collaboration entre les loups capitalistes et leurs victimes, le professionnel de l’assassinat !
    Thorez, avec ses complices Tillon, Arrachard, Monmousseau, a fait voter les crédits de la guerre d’Indochine (années 1945-47), a renfloué le Capitalisme avec son “Travailler d’abord, revendiquer ensuite”’, trahi les classes laborieuses et les militants de son propre parti.
    Moch, entouré des infâmes Moutet, Le Troquer, Gouin, Béchard, a voulu la guerre d’Indochine, matraqué les grévistes. Le parti des chéquards exécute toutes les sales besognes que le Capitalisme n’ose faire lui-même.
    Schumann, le valet des jésuites, est partisan de la Guerre préventive. Ruiner les travailleurs, les artisans, les petits paysans, saboter l’enseignement ne lui suffit pas, il veut asservir le peuple.
    Queuille a bien travaillé pour l’État : ministre des Finances, il taxe le pain, la viande et le vin ; ministre de l’Intérieur, il instaure le régime CRS ; président du Conseil, il trempe dans toutes les combines.
    Reynaud, l’homme des Trusts, représente la Confédération du Patronat Français, dirige les syndicats "jaunes" (CTI). C’est l’homme qui déclare : « La semaine des deux dimanches a vécu ».

    La “gauche” vous dira : ne pas voter, c’est faire le jeu de la droite
    La droite vous dira : ne pas voter, c’est faire le jeu de la gauche

    La Fédération Anarchiste vous dit :

    Voter c’est faire le jeu de tous les arrivistes de tous les partis, donner aux partis une Apparence de puissance.

    Car c’est chez nous, dans nos chantiers, nos villages, nos usines, nos écoles, nos universités, qu’est la puissance, que se créent les riches-ses, que se construit la vie du pays. Ne pas voter, mais agir c’est

    affaiblir tous les partis

    Que représenterait un gouvernement issu d’une Chambre qui ne serait élue que par 10 ou 15 pour cent des Français ? Rien !
    Ce serait un Gouvernement fantôme, sans aucune autorité morale, qui ne pourrait s’appuyer sur aucune fiction juridique légale, pour empêcher que se posent dans les faits les problèmes véritables, révolutionnaires :
    L’émancipation des travailleurs manuels et intellectuels
    L’organisation d’une société communiste libre
    Maintien de la Paix et sauvegarde de la Liberté

    Ne pas voter, ou voter blanc, c’est manifester son mépris à tout le système, c’est ruiner le pouvoir d’État, artificiel, corrupteur et exploiteur, c’est préparer la Révolution Sociale. Ne pas voter n’a donc de sens que pour ceux qui refusent l’imposture du vote, pour

    agir

    Sur le lieu du travail, dans les usines, les chantiers, les bureaux, les écoles, les corons. Au sein des Syndicats, des Comités ouvriers d’action, des Coopératives, des Mouvements de Jeunes et Loisir.

    Que reste-t-il pour organiser le combat, en face des partis pourris, des centrales syndicales politisées contre le parlement, pour le peuple, contre le vote, pour l’action :

    La jeune et grandissante Fédération Anarchiste

    (Rayer d’un trait de couleur) — [logo syndical] Imprimerie Centrale du Croissant, 19, rue du Croissant, Paris-2e. — Chaque Vendredi Travailleur, Étudiant, Paysan, tu lis « Le Libertaire ») - En vente partout : 15 fr.


    sources :

    Cette affiche qui est parue dans Le Libertaire nº 272 (8 juin 1951).

    L’indication « Rayer d’un trait de couleur » est liée au fait qu’en France, seule l’administration peut afficher une affiche blanche imprimée en noir.


    1951

    1951
    Affiches liées


    [Vote donc !]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Vote donc !]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 54 × 37 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : colonialisme  ; délégation de pouvoir (élections)  ; impérialisme  ; Révolution [sociale]
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Afrique du Nord *  ; Afrique  ; Antilles  ; Bulgarie  ; Corée  ; Espagne : histoire : 1936-1939  ; Guyane  ; Kanaky - Nouvelle-Calédonie  ; Madagascar  ; Ukraine
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ; photo (« Il avait voté… ») ]

    texte :

    Vote donc !

    [logo :] Internationale anarchiste

    5 ans de législature, 5 ans de pagaïe. En 1946, les Français ont voté. Les Députés sont venus garnir les bancs de l’Assemblée Nationale. Qu’ont-ils fait ? Qu’ont-ils réalisé ? Beaucoup de paroles et de textes !

    Résultat
    Pendant que la guerre, la 3e Guerre Mondiale, dévastait déjà la Chine, menaçait à Berlin, en Grèce, se déchaînait en Corée, “NOS” parlementaires-corbeaux maintenaient “l’Ordre” en France :

    • Le pouvoir d’achat des travailleurs diminue chaque jour. Le chômage progresse. Les lock-out d’entreprises réapparaissent. La misère règne.
    • Les impôts écrasent de plus en plus les travailleurs et les artisans. Des milliers de saisies sont effectuées à la ville et à la campagne. Le peuple est exploité.
    • L’école publique est en régression. Les jeunes, ajistes ou étudiants, sont brimés. La reconstruction est abandonnée avant d’être commencée. Des milliers de logements, sont insalubres. Le Pays tombe en ruines.
    • La répression s’abat avec férocité sur les grévistes, les organisations ouvrières, les Nord-Africains. C’est le régime CRS.
    • L’oppression des peuples coloniaux se fait chaque jour, en Afrique du Nord, en AOF, AEF, Guyane, Madagascar, Nouvelle-Calédonie, Antilles, plus cynique et plus meurtrière. L’impérialisme tue.
    • Les scandales se succèdent : scandale du vin (Gouin-Malafosse), scandale Joano, scandale de la Cour des Comptes scandale de la Sécurité Sociale, scandale des piastres, etc. On vole l’argent du travailleur.
    • 1.000 milliards n’arrivent pas à combler le gouffre du budget de guerre. Les 18 mois sont promulgués. Le Pacte Atlantique est signé. Des corps expéditionnaires sèment la morts en Indochine et en Corée. Le réarmement s’intensifie : La troisième guerre mondiale est commencée.

    Pour qui voter ?

    Le RPF c’est le Parti du Fascisme. — De Gaulle n’a qu’un but : transformer le pays en caserne, l’esclavage de la classe ouvrière par la collaboration de classe, l’instauration d’un état meurtrier, d’un état FASCISTE.

    Le MRP c’est le Parti des Jésuites. — L’Église fait de la politique à travers le Parti de l’hypocrisie anti-ouvrière. Les jésuites du MRP préparent la guerre (plan Schumann). L’Église est du côté des EXPLOITEURS.

    Le RGR c’est le Parti des Combinards. — Queuille, Herriot, Delbos et Morice, au service du patronat, ont exigé les impôts sur les salaires. Le Parti des Combinards, c’est le Parti des PERCEPTEURS et des FLICS.

    Le PCF, Parti de la trahison du peuple. — Thorez a partagé le pouvoir avec de Gaulle, renfloué le grand patronat avez son “produire d’abord, revendiquer ensuite”. Puis en caporalisant la classe laborieuse, en sabotant les grèves, le PC fait LE LIT DE LA RÉACTION.

    La SFIO, Parti des Chéquards. — Le parti de Gouin, Béchard, Ramadier et Auriol à trempé dans le scandale, pourri FO, signé les pactes de guerre, torpillé l’enseignement, muselé la radio et la presse, dirigé les tueries colonialistes d’Indochine et Madagascar, ORGANISÉ LA RÉPRESSION.

    TOUS SONT COUPABLES ! ALORS QUE FAIRE ?

    AGIR
    Ce qu’il faut, c’est une action générale de la classe ouvrière sur des objectifs précis :
    Rajustement des salaires non hiérarchisé !
    Semaine de quarante heures payée quarante-huit ;
    Échelle mobile appliquée aux retraites ;
    Suppression des abattements de zones. — Extension des congés payés.

    Les actions revendicatrices, axées sur un tel programme, sont seules capables de freiner la préparation à la guerre, de déséquilibrer le budget de tuerie.

    MAIS, notre combat permanent contre les forces de régression doit aboutir à la prise en main et à la gestion par les masses populaires ouvrières et paysannes des moyens de production et de distribution : LA RÉVOLUTION SOCIALE.

    Par le combat aux côtés des peuples sous la coupe du capitalisme occidental, contre la misère et la guerre, à l’exemple de l’Espagne libertaire !

    Par le combat aux côtés des peuples martyrisés par STALINE, contre la dictature, l’hypocrisie et la torture, comme nos frères de Bulgarie, d’Ukraine, etc.

    Par le combat aux côtés des peuples colonisés !

    Contre la guerre : 3e Front révolutionnaire

    S’organiser
    C’est, par notre présence et notre vigilance contre les trahisons, dans les syndicats, les usines, les chantiers, les bureaux et les Universités, dans les villes comme à la campagne, que nous préparerons le renouveau de la lutte.

    Que reste-t-il en face des partis pourris et nourrisseurs, des centrales syndicales vendues ou politisées ?

    Contre le parlement, pour le peuple, contre le vote, pour l’action :
    La jeune et grandissante Fédération Anarchiste

    (Rayer d’un trait de couleur) — [logo syndical] Imprimerie Centrale du Croissant, 19, rue du Croissant, Paris-2e. — Chaque Vendredi Travailleur, Étudiant, Paysan, tu lis « Le Libertaire ») - En vente partout : 15 fr.


    sources :

    Cette affiche est parue dans Le Libertaire nº 271 (1er juin 1951), en dernière page.

    L’indication « Rayer d’un trait de couleur » est liée au fait qu’en France, seule l’administration peut afficher une affiche blanche imprimée en noir.


    1951

    1951
    Affiches liées


    [Comment ils sont morts]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Comment ils sont morts]. — Paris : CNT_ (España) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [54 ?] × [37 ?] cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : procès
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Espagne  ; Espagne : histoire : 1939-1975
    • Noms cités (± liste positive)  : Adrover Font, Pere (....-1952)  ; Mir Gruana, Santiago (....-1952)  ; Përe, Pedredo, José “Tragapanes” (1926-1952)  ; Pons Argiles, Jorge “Tarantula” (1912-1952)  ; Urrea Piña, Ginés (1897-1952)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants …
    notes :
    descriptif :


    [ texte ]

    texte :

    Comment ils sont morts

    Le jeudi 13 mars à minuit, nos cinq camarades anarchistes :
    GINES URREA PINA - JORGES PONS ARGELES JOSE FEREZ PEDRERO - PEDRO ADROVER FONT
    SANTIAGO MIR GRUANA
    furent isolés à la prison modèle de Barcelone où la garde fut renforcée d’éléments militaires.

    Jusqu’au dernier moment on laissa les entraves aux condamnés à mort.

    Seul José Ferez Pedrero, quelques instants avant l’exécution, put voir son frère.
    Soumis aux sarcasmes et aux insultes des policiers de la brigade politico-sociale, nos camarades surent garder leur dignité.

    Les prêtres complices du crime

    Les curés et les religieuses se dépensaient pour essayer d’obtenir qu’un camarade, pendant un instant, montrât sa faiblesse. Devant leur insistance l’un des nôtres répondit :
    Ma conscience forgée librement et pour la liberté constitue le meilleur juge que je puisse désirer, et au fond de moi-même, j’ai la conviction que je quitte cette vie avec la nette conduite des militants qui ont tout donné pour l’humanité de demain.

    Le camarade Urrea répondit aux assassins de la brigade politique :
    On me tue pour le seul fait d’appartenir à la CNT. Après moi, après nous, beaucoup d’autres lutteront et beaucoup d’autres continueront à se battre pour la cause pour laquelle mes camarades et moi donnons notre vie :
    LA LIBERTÉ DU PEUPLE ESPAGNOL

    À 6 h. 15, l’assassinat eut lieu. Cinquante balles coupèrent ces cinq cris de foi et d’héroïsme :
    Tirez sur nos poitrines ! Mort aux bourreaux de l’Espagne ! Vivent la CNT et la FAI ! Vive la liberté ! Vive l’anarchisme !

    Et les bourreaux se virent dans l’obligation de donner trois coups de grâce à trois corps qui se tordaient atrocement.

    L’intégrité montrée par nos cinq héros, maintenus dans les tortures jusqu’à leur exécution, laisse dans le cœur de chacun la volonté de continuer, quoi qu’il arrive, la lutte

    POUR LA LIBERTÉ

    Barcelone, 14 mars 1952 — Le Comité National de la CNT clandestine en Espagne

    Tous les jeudis lisez le “LIBERTAIRE”

    Pour être apposée à l’extérieur, cette affiche doit être rayée d’un trait de couleur

    [marque syndicale] Impr. Centrale du Croissant 19. rue du Croissant, Paris-2e
    P. Rochon imprimeur


    sources :

    Le conseil de guerre qui se réunit à Barcelone le 6 février 1952 contre une trentaine de membres et collaborateurs des groupes d’action libertaire, condamne à mort huit des inculpés, dont cinq (Santiago Amir Gruañas, Pedro Adrover Font, Jorge Pons Argilés, José Pérez Pedrero, Ginés Urrea Piña) seront exécutés le 14 mars. (D’après : http://losdelasierra.info/spip.php?article3787).

    Cette affiche est paru dans Le Libertaire nº 310 (11 avril 1952).


    1952
    Affiche liée





    [1er Mai : ultimatum de la classe ouvrière à la bourgeoisie]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    1er Mai : ultimatum de la classe ouvrière à la bourgeoisie]. — Paris : FA__ [1] (Fédération anarchiste : 1945-1953) : Le Libertaire (1944-1956), (ICC (Imprimerie Centrale du Croissant)). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 54 × 37 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : communalisme  ; luttes ouvrières  ; Premier Mai
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : États-Unis : histoire : 1886 (Haymarket )  ; Russie : histoire : 1917-1921
    • Noms cités (± liste positive)  : Lustre, René (1924-2017)
    • Presse citée  : Libertaire (1944-1956), le
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ texte ]

    texte :

    1er Mai : ultimatum de la classe ouvrière à la bourgeoisie

    LE 1er MAI 1887, les martyrs anarchistes de Chicago au cours des grèves pour la journée de 8 heures, étaient arrêtés puis condamnés par les juges des États-Unis, et 5 sur 8 exécutés le 11 novembre suivant.

    EN 1889, le Congrès International de Paris décidait de choisir le 1er Mai, en souvenir des martyrs de Chicago comme journée internationale de revendication pour la journée de 8 heures.

    JUSQU’EN 1936, une CGT de quelques centaines de milliers de membres faisait trembler la bourgeoisie et |e gouvernement. Les 1er Mai d’alors mettaient Paris et les villes ouvrières en état de siège.

    JUSQU’EN 1939, les 1er Mai gardaient leur caractère de revendications, mais après 1936, la Marseillaise remplaçant l’Internationale devait démontrer que les partis tentaient de domestiquer les syndicats.

    EN 1941, PÉTAIN en transformant le 1er Mai en fête officielle, lui retirait son caractère révolutionnaire. Il suivait l’exemple de Mussolini et Hitler.

    À LA LIBÉRATION, les grands chefs syndicaux acceptent avec empressement le 1er Mai-Pétain : le mot d’ordre est “Produire d’abord”, ce qui permet de renflouer le capitalisme, l’État, son armée et sa police, et les 1ers Mai deviennent des kermesses avec chars fleuris et chants patriotiques.

    AUJOURD’HUI, enfin, un 1er Mai s’ouvre sous des perspectives nouvelles : malgré les capitulations des chefs socialistes et staliniens, les travailleurs refusent de reculer davantage, et le 1er Mai coïncide avec la reprise de l’offensive ouvrière, avec les grèves Renault.

    Les 1er Mai du passé, c’était le combat pour les 8 heures.
    Aujourd’hui,
    1er MAI DE LUTTE pour :
    ★ les 40 heures payées 48.
    ★ 3 semaines de congés payés.
    ★ une retraite des vieux égale pour tous et qui ne soit pas une aumône.
    ★ une vraie Sécurité Sociale aux mains des travailleurs et sans paperasserie inutile.

    1er MAI RÉVOLUTIONNAIRE pour :
    ★ l’expropriation, sans indemnité ni rachat, de tous les moyens de production et de répartition, et le renversement du pouvoir de la bourgeoisie.
    ★ la gestion des usines, des entreprises, des unions et fédérations d’industrie et de l’économie de toute la nation par les comités élus par les travailleurs des diverses catégories et révocables à tout moment, gestion exercée en dehors de toute dictature d’un parti.
    ★ l’administration des communes par des conseils élus et révocables à tout moment, l’administration des départements et du pays tout entier par les délégués de ces conseils.

    c’est-à-dire :
    — le régime des VRAIS SOVIETS : ceux de 1917
    — le vrai Communisme, le COMMUNISME LIBERTAIRE.

    Le 1er Mai n’est pas la Fête du Travail ; c’est l’ultimatum posé à la bourgeoisie : c’est la déclaration de guerre aux exploiteurs, au Patronat et à l’État, par la classe ouvrière.

    La Fédération Anarchiste ne cherche ni le pouvoir, ni à domestiquer les syndicats.

    Elle veut rassembler l’avant-garde révolutionnaire et défendre le droit du mouvement ouvrier à se déterminer lui-même.

    VIVE le 1er MAI DE LUTTE DE CLASSE !
    VIVE le 1er MAI RÉVOLUTIONNAIRE !

    LA FÉDÉRATION ANARCHISTE

    Lisez le Libertaire — Adhérez à la FA, 145, quai de Valmy Paris Xe

    Le gérant : René Lustre
    [marque syndicale] Impr. Centrale du Croissant — 19, rue du Croissant, Paris-2e - F. Rochon, imprimeur.

    Collez partout cette affiche rayée d’un trait de couleur


    sources :

    Cette affiche est parue dans Le Libertaire : organe de la Fédération anarchiste nº 358 (jeudi 30 avril 1953), en dernière page.