Paris
1809 affiches :
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[ placard ]
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Au bétail électoral
Sous l’impulsion de gens intéressés les comités politiques ouvrent l’ère attendue des querelles électorales.
Comme à l’habitude on va s’injurier, se calomnier, se battre. des coups vont s’échanger au bénéfice des troisièmes larrons toujours prêts à profiter de la bêtise de la foule.
Pourquoi marcheras-tu ?
Tu niche avec tes gosses, dans des logements insalubres, tu manges, quand tu peux, des aliments frelatés par la cupidité des trafiquants. Exposé aux ravages de l’anémie, de l’alcoolisme, de la tuberculose, tu t’épuises du matin au soir, pour un labeur presque toujours imbécile et inutile dont tu n’as même pas le profit ; tu recommences le lendemain et ainsi jusqu’à ce que tu crèves.
S’agit-il donc de changer tout cela ?
Va-t-on te donner le moyen de réaliser pour toi et tes camarades, l’existence épanouie ? Vas-tu pouvoir aller, venir, manger, boire, respirer sans contrainte, aimer dans la joie, te reposer, jouir de toutes les découvertes scientifiques et de leur application diminuant ton effort, augmentant ton bine-être ? Vas-tu vivre enfin sans dégout, ni souci, la vie large, la vie intense ?
Non ! disent les politiciens proposés à tes suffrages… Ce n’est pas là qu’un idéal lointain… Il faut patienter… Tu es le nombre, mais tu ne dois prendre conscience de ta force que pour l’abandonner une fois tous les quatre ans entre les mains de tes « sauveurs ».
Mais eux, que vont-ils faire à leur tout ?
Des lois ! — Qu’est-ce que la li ? — L’oppression du grand nombre par une coterie prétendant représenter la majorité.
De toute façon, l’erreur proclamée à la majorité ne devient pas le vrai, et seuls les inconscients s’inclinent devant le mensonge légal.
La vérité ne peut se déterminer par le vote.
Celui qui vote accepte d’être battu.
Alors pourquoi y a-t-il des lois ? — Parce qu’il y a la « propriété ».
Or, c’est du préjugé propriété que découlent toutes nos misères, toutes nos douleurs.
Ceux qui en souffrent ont donc intérêt à détruire la propriété, et partant la loi.
Le seul moyen logique de supprimer les lois, c’est de ne pas en faire.
Qui fait les lois ? — Les arrivistes parlementaires !
Qui nomme les parlementaires ? — L’électeur !
En deuxième analyse, ce n’est donc pas une poignée de gouvernants qui nous écrasent mais l’inconscience, la stupidité du troupeau des moutons de Panurge qui constitue le bétail électoral.
Nous travaillerons sans cesse en vue de la conquête du « bonheur immédiat » en restant partisans de la seule méthode scientifique et en proclamant avec nos camarades abstentionnistes :
l’électeur, voilà l’ennemi !
Et maintenant, à l’urne, bétail !
Texte du placard paru dans L’Anarchie n° 45 (jeudi 15 février 1906).
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texte
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Aux soldats !
Savez-vous quelque chose de plus navrant que l’existence de de malheureux qu’on enlève à son champ, à son village et qu’on jette pour trois ans, dans une caserne, loin des siens, loin de tout ce qu’il aime, condamné à vivre avec d’autres hommes aussi à plaindre que lui ? Que voulez-vous qu’il reste, à un pays, de vigueur en réserve lorsque, dans vingt ans, tous les hommes auront passé par cette terrible filière ?
Édouard Drumont.L’alcoolisme, la prostitution et l’hypocrisie, voilà ce qu’apprend la vie à la caserne.
Charles Richet, professeur à l’Université de Paris.Le soldat entre au, régiment ignorant et honnête, il en sort trop souvent aussi ignorant mais corrompu.
de Freycinet, ministre de la guerre.L’armée est l’école du crime.
Anatole France, de l’Académie Française.Nos vainqueurs ne sont pas plus féroces envers nous que nous n’avons été féroces envers nos vaincus.
Les chefs, ces bourreaux imbéciles s’étonnent du nombre toujours croissant des désertions. Parbleu ! on aime autant traîner à l’étranger une existence, même précaire et misérable que d’aller, pour un geste, immédiatement assimilé à une voie de fait, se faire égorger dans les chiourmes de Tunis ou de Constantine.
…
Une combinaison favorable m’a empêché de faire partie de cette française, où je n’aurais, d’ailleurs, donné peut-être d’autre exemple que celui de la désertion.
Henri Rochefort.Faites donc comprendre à l’ouvrier qui va quitter l’atelier, (au paysan qui va déserter les champs, pour aller à la caserne, (qu’il y a des devoirs supérieurs à ceux que la discipline voudrait imposer… Et si l’ordre de tirer persistait, si l’officier tenace voulait quand même contraindre la volonté du soldat, les fusils pourraient partir,
mais ce ne serait pas dans la direction indiquée.
Aristide Briand, ministre de l’instruction Publique.Si les peuples se servaient de leurs armes contre ceux qui les ont armés, la guerre serait Morte.
Guy de Maupassant.Soldat, réfléchis et conclus toi-même !
Texte du placard paru dans L’Anarchie n° 80 (jeudi 17 octobre 1906)
L’annonce est faite le numéro précédent (n° 79 du 11 octobre) : « Par l’affiche
Nous recevons de quelques camarades le texte d’une affiche Aux soldats
Ceux qui trouvent bon ce travail et qui ne veulent aider à son édition sont priés de nous dire par retour du courrier le nombre d’exemplaires qu’ils prendront.
Plus grand sera le tirage, plus bas seront les prix. Nous de pouvons les fixer à l’avance, étant encore sous la griffe de l’imprimeur. Le format est celui des affiches à 0 fr. 18 [1] (Colombier)
La rédaction en a été confiée à nos mais Édouard Drumont, Charles Richet, général de Freycinet, Anatole France, Henri Rochefort, Aristide Bruand et Guy de Maupassant.
Nous pensons qu’elle fera du beau travail. Qui en désire ? ».Finalement, l’affiche est imprimée par les Causeries Populaires au format 1/2 Colombier et nécessite un timbre de 0,12 fr.
Nouveau tirage en 1908 : voir L’Anarchie n° 181 (24 septembre 1908).
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[ texte ; dessin (bourgeois candidat, femme nue, colleur, passante : Le candidat Tartempion au colleur d’affiche « La vérité toute nue !!!, c’est indécent, recouvrez-mois ça !! ») signé Léon Israël (1904) ]
- texte :
Élections législatives
À l’homme qui veut voter
À nouveau, l’heure de choisir les bergers a sonné. Elle retentit gravement au beffroi de toutes les politiques, afin que tu ne l’oublies pas :
Tous aux urnes, pas d’abstentions
voici le refrain final des sonneries diverses.
Ne pas voter, c’est un pêché, dit le catholique. — Ne pas voter, c’est être un mauvais citoyen, dit le républicain. — Ne pas voter, c’est trahir ses frères, dit le socialiste.
Qu’est-ce donc que voter ? C’est choisir soi-même le maître qui vous donnera le fouet, qui vous volera.
L’ouvrier forge les chaînes qui l’attachent, bâtit les prisons qui l’enferment, fabrique les fusils qui le tuent. Il pétrit la brioche qu’il ne mangera pas, il tisse les vêtements qu’il ne portera pas… Mais cela ne lui semble pas suffisant. Il veut paraitre le maitre, le Peuple souverain, et il choisit lui-même ceux qui lui tondront la laine sur le dos. Il est le bétail, le troupeau qui nomme ses bergers.
Il croit qu’il est impossible de ne pas être dirigé, aussi veut-il se payer le chic de choisir les bergers qui frapperont son échine et les chiens qui mordront ses mollets.
Réfléchis bien. Les riches ne sont puissants que par leurs bergers et leurs chiens, et la force du berger et du chien ne vient que de ton acceptation, de ton obéissance, de ton vote.
Ne va plus jeter ton bulletin dans l’urne. Reste chez toi ou va te balader. Tu verras alors la tête des maîtres et des candidats. Moque toi du vote. Ta force n’est pas dans un carré de papier. Elle est dans ton cerveau, dans tes bras, dans ta volonté, lorsque tu sauras les employer à faire tes affaires et non celle des autres.
Si tu votes, tant pis pour toit. Tu deviens notre adversaire, car
Notre ennemi c’est notre maître,
Or, l’électeur nomme le maître
Donc l’électeur, voilà l’ennemi.Les abstentionnistes
Vu le candidat : — Impr. des Causeries Populaires, 22, rue de La Barre, Paris — Demandez partout l’Anarchie qui paraît tous les jeudis.
Affiche imprimée dans les pages centrales de L’Anarchie, n° 54 (19 avril 1906). Pour affichage intérieur.
Le texte est réutilisé en 1910 avec une autre illustration.
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[ texte manuscrit ; dessin (élu, étandant ses mais sur marmite et tonneau de vin : « Et sa bonté s’étend sur toute la nature ») ]
- texte :
Élections, élections, élections municipales
réunion
samedi 13, à 8 h 1/2 soir à l’école, rue des Poissonniers, 43
[dessin]
l’absurdité du suffrage universel
candidats :
A. Liber Tarde, V. Kesteman, Han Cormieux, Matar, Mauricius.Calembours sur des noms d’orateurs : A. Liber Tarde (Albert Libertad), Han Cormieux (« Encore mieux »)…
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[ texte ]
- texte :
Confédération générale du travail
Guerre à la guerre !
Travailleurs,
Demain peut-être nous serons en face d’un fait accompli : la guerre déclarée !
Depuis cinq ans, un parti colonial français dont Delcassé fut l’homme-lige prépare la conquête du Maroc. Capitalistes et officiers poussent à l’invasion de ce pays. Les uns pour tripoter et s’enrichir, les autres pour ramasser dans le sang galons et lauriers.
L’Allemagne capitaliste et militariste désireuse d’avoir, elle aussi, sa part su butin s’est interposée.
Les gouvernants allemands et français, fidèles serviteurs des intérêts capitalistes seuls en cause, ont élevé ces querelles entre agioteurs à l’état de conflit aigu.
Pour assouvir les appétits illimités de cette coalition d’intérêts, les dirigeants des deux pays sont prêts à lancer les unes contre les autres, les masses ouvrières d’Allemagne et de France.
Qui ne frémit à l’horreur de ces carnages ? Des millions d’hommes s’entrechoquant… fusils à tir rapide, canons et mitrailleuses accomplissant leur œuvre de mort…
Qui pourrait calculer les milliards gaspillés, arrachés au travail du paysan et de l’ouvrier ?…
Ce tableau n’a rien d’exagéré. Actuellement on arme dans les ports de guerre ; l’armée de terre est prête à partir.
En juin 1905 la déclaration de guerre ne fut évitée que par le départ de Delcassé. Depuis lors, la guerre est à la merci du moindre incident. C’est tellement vrai que le 19 décembre 1905 l’ordre de rappel de l’ambassadeur d’Allemagne à Paris ayant été connu par le gouvernement français, les communications télégraphiques restèrent suspendues pendant quatre heures, afin que le ministère pût, si besoin était, lancer les ordres de mobilisation en toute célérité.
La presse sait ces choses… et elle se tait.
Pourquoi ? C’est qu’on veut mettre le peuple dans l’obligation de marcher, prétextant d’honneur national, de guerre inévitable, parce que défensive.
Et de la conférence d’Algésiras, qu’on nous présente comme devant solutionner pacifiquement le conflit, pour sortir de la guerre.
Or, le peuple ne veut pas la guerre ! S’il était appelé à se prononcer, unanimement il affirmerait sa volonté de Paix.
La Classe Ouvrière n’a aucun intérêt à la guerre. Elle seule en fait tous les frais. — payant de son travail et de son sang ! C’est donc à elle qu’il incombe de dire bien haut qu’elle veut la paix à tout prix !
Travailleurs !
Ne nous laissons pas abuser par le mot : « Honneur national ». Ce n’est pas une lâceté que de faire reculer la horde des financiers qui nous conduisent aux massacres.
D’ailleurs, en Allemagne comme en France, la communion d’idées est formelle sur ce point : le prolétariat des deux pays se refuse à faire la guerre !
Ainsi que nous, autant que nous, nos frères les travailleurs d’Allemagne veulent la paix. Comme nous, ils ont horreur des tueries. Comme nous, ils savent qu’une guerre, en satisfaisant les intérêts capitalistes, est préjudiciable à la cause de l’Émancipation Ouvrière.
Donc, par notre action commune et simultanée, forçons nos gouvernants respectifs à tenir compte de notre volonté :
Nous voulons la paix ! Refusons-nous à faire la guerre !Le comité confédéral.
Texte de l’affiche paru dans La Voix du peuple n° 274 (14-21 janvier 1906).
Le numéro suivant de La Voix du peuple, le n° 275 (21-28 janvier 1906) rajoutera en sa « une » :
Défendons nos affiches !
Il nous revient qu’en bien des endroits, les affiches confédérales « Guerre à la guerre ! » ont été lacérées par les policiers.
Si nous faisons des affiches, — si nous payons l’imprimeur, l’impôt du timbre, le collage, etc., — ce n’est pas pour l’unique satisfaction de donner du travail de grattage à la police.
Nous usons d’un droit, — celui de dire notre pensée sous forme d’affiches. Si cette pensée est subversive, il y a en France assez de magistrats pour poursuivre. Mais, en tous les cas, que nos affiches soient répréhensibles ou non, dès qu’elles sont en règle avec la loi, — et elles sont par le seule fait qu’elle sont revêtues du timbre d’affiche, — elles deviennent inviolables.
Seul, le locataire d’une place réservée à son affichage particulier peut trouver à redire à l’affichage. Hors cette circonstance, nos affiches doivent rester sur les murs.
Il n’y a donc qu’une seule chose à faire : quand on voit un policier — un un quelconque quidam, — déchirer une affiche, il suffit de l’« l’inviter è avec toute l’obséquieuse politesse qui est de circonstance, à se rendre au prochain commissariat de police et là on somme le commissaire de dresser contravention contre,l’individu.
Pour cette opération, il est utile d’avoir avec soi des témoins, afin que puisse être constaté le mauvais vouloir du commissaire de police… si mauvais vouloir il y avait.
Certes, il ne faut pas exagérer trop de cette opération procédurière. Mais, comme elle s’appuie sur la loi, elle a tout au moins l’avantage de mettre en désagréable posture MM. les policiers.Le numéro 277 de La Voix du peuple (21-28 janvier 1906) continuera :
Guerre à la guerre ! : le manifeste confédéral et l’arbitraire policier
La police fait rage contre l’affiche confédérale Guerre à la guerre. En bien des endroits, elle s’est permis de les lacérer, violant ainsi les propres lois bourgeoises, car il faut bien se convaincre qu’en aucune façon et sans aucun prétexte les policiers ne jouissent pas du privilège de violer la loi.
S’ils le font, c’est parce que, par ignorance de ses propres droits, le peuple les laisse opérer.
Donc, il nous faut redoubler de vigilance et il faut, chaque fois que se manifeste un nouvel acte d’arbitraire que notre protestation se produise, — et se produise dans le milieu où l’arbitraire s’est accompli.
Sinon, si on s’avisait de subir toutes les fantaisies scélérates du Pouvoir et de ses laquais, nous dégringolerions rapidement dans un cloaque d’oppression.
Pour ce rendre compte jusqu’où peut aller la scélératesse arbitraire des policiers, il suffit de signaler qu’à Nice, ces jours derniers, que des camarades qui affichaient le manifeste Guerre à la guerre furent appréhendés par une bande de policiers et conduits au poste où ils furent retenus toute la nuit. Inutile d’ajouter que les affiches furent confisquées.
Nice est évidemment une ville qui doit relever du Pouvoir du tsar et non de celui de Rouvier et Cie.Saint-Claude, qui est cependant une ville du Jura, doit aussi relever du dictatoriat de M. Witte. À preuve que, samedi dernier, au moment où l’afficheur se préparait à placarder le manifeste Guerre à la guerre, la ballot lui a été saisi par le commissaire de police.
Les camarades ont voulu savoir en vertu de quel ordre opérait ce sbire. Le personnage a répliqué que c’était par « ordre du gouvernement ».
Or, pas davantage par ordre du gouvernement que par ordre du tsar, de Guillaume d’Allemagne ou de n’importe qui, nos affiches — dûment timbrées — ne peuvent être « légalement » arrachées et toute entrave à leur placardage est aussi « illégale ».
Il est évidemment ennuyeux d’employer ces termes ; mais, la légalité n’est pas pour nous que la constatation de libertés acquises et qui ne se peuvent nier. Par conséquent, il est de notre intérêt de déployer toute notre activité et notre énergie afin d’empêcher que les souteneurs du gouvernement violent aussi impudemment les lois qu’ils se prétendent chargés de faire respecter.Pour répondre à cette scélératesse, les camarades de Saint-Claude ont immédiatement ouvert une souscription dont le montant a servi à publier, sous forme de circulaire à distribuer, la manifeste Guerre à la guerre.
Une initiative semblable a été prise par la Fédération ouvrière de Besançon et de Franche-Comté.
Ne pouvant monter la garde près de chaque affiche, trique à la main, pour empêcher que, en violation de la loi, des malfaiteurs ou scélérats quelconques, — policiers ou simples particuliers, viennent la déchirer, l’affiche a été reproduite en circulaires à distribuer à la main et, de la sorte, quelques dizaines de mille ont été semées un peu partout.etc.
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La Bastille de l’Autorité
14 juillet ! Les fenêtres se bariolent de bleu, de blanc, de rouge, de jaune. La Marseillaise se beugle par les rues. 14 juillet ! Les marchands de vins sont en joie : pas de pain à la maison, les derniers sous se jettent sur le zinc. 14 juillet ! Les chauvins et les badauds « gais ut contents » vont acclamer les petits soldats ; le tableau truqué de la grrande armée nationale.
14 juillet ! L’épicier du coin, le notaire véreux, l’exploiteur adroit, l’assassin légal, vont recevoir la juste récompense do leur dévouement à la république. 14 juillet ! De longs et filandreux discours promettront beaucoup : promesses fallacieuses qui s’en iront loin au vent avec la dernière pétarade du dernier feu d’artifice.
14 juillet ! « Le peuple, il en . d’la réjouissance ».
Quel anniversaire fêtes-tu donc ? Quel souvenir glorieux te fait-il recouvrir de ce décor mensonger, ta vie habituelle de labeur et de misère ?
— 14 juillet ! la Bastille, est rasée ; une ère de Liberté est ouverte— Ah I tu veux rire, bon Populo, la Bastille est rasée que sont donc autour de nous, ces bâtisses, mornes, aux murs élevés, aux fenêtrés grillées ? Sont-ce des séjours paradisiaques ?
La vieille Bastille rait rasée… soit.
La Santé et Saint-Lazare, les Centrales et les Bagnes, Nouméa et le Guyane, Biribi et Aniane… la Bastille est ressuscitée. Les Casernes et les Usines, l’Atelier et le Gros Numéro, le Couvent et le Collège… La Bastille est ressuscitée.
Ah ! tu veux rire, bon Populo, une ère de liberté est ouverte. Dis-moi donc quel jour, quelle heure tu es libre… libre, entends-tu ?
Du berceau à la bide, tu passes par l’écolo, l’atelier, la caserne et encore l’atelier ; tu te maries, tu te syndiques, tu meurs selon des formules, éternel jouet de l’Autorité sous toutes ses tortues : Père, prêtre, patron, gouvernant, galonnard. Est-ce cela, ta Liberté ?
La Bastille n’est pas rasée. La Liberté est encore a venir.
Ta fête est un leurre, ton quatorze juillet est une mascarade.
Crois-loi, bon Populo, la Bastille à renverser ne tombe pas sous les coups tangibles de ta force brutale.
Tu pourras détruire successivement des centaines de bastilles, accrocher à la lanterne des milliers d’aristocrates, raccourcir des douzaines de Capet, La Bastille sera debout, l’ère de liberté sera à venir.
L’ennemi le plus âpre à combattre est en toi, il est ancré en ton cerveau. Il est Un, mais il a divers masques : il est le préjugé Dieu, le préjugé Patrie, le préjugé Famille, le préjugé Propriété. Il s’appelle l’Autorité, la sainte bastille Autorité, devant laquelle se plient tous les corps et tous les cerveaux.
Peuple, tant que monstre existe, il ne saurait y avoir de trêve, il ne saurait y avoir ni repos ni fête.
Chaque jour de perdu est un joue de recul.
En lutte, peuple, pour plus de bonheur, pour plus de beauté.
Mais, saches-le bien, la lutte n’est pas contre telle ou telle bastille, contre tel ou tel maître, elle est contre la Bastille, sous toutes ses formes, contre le Maître, sous toutes ses faces.
Pour tuer la Poulpe, il faut frapper à la tête, car les membres renaissent. Pour détruire la Bastille, il faut démolir l’Autorité, base fondamentale, car les murs se rebâtissent.
Et le jour où le monstre sera abattu, si tu en as le désir encore, tu pourras fête le 14 juillet, la Bastille sera rasée, la Terre enfin libérée verra des Hommes libres.
Or donc, sus a l’autorité
Demandez “L’Anarchie” tous les jeudis.
Imprimerie des Causeries populaires, 22, rue de La Barre — Paris.
Texte du placard paru dans L’Anarchie n° 64 (jeudi 28 juin 1906) pour affichage intérieur (ou à l’extérieur, avec timbre fiscal et sur papier de couleur.
Réédition / rediffusion en 1908 d’après L’Anarchie n° 170 (8 juillet 1908).
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[ texte : placard à distribuer ]
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Le criminel
C’est toi le criminel, ô peuple, puisque c’est toi le souverain. Tu es, il est vrai, le criminel inconscient et naïf. Tu votes et tu ne vois pas que tu es ta propre victime.
Pourtant n’as-tu pas encore assez expérimenté que les députés, qui promettent de te défendre, comme tous les gouvernements du monde présent et passé, sont des menteurs et des impuissants ?
Tu le sais et tu t’en plains ! Tu le sais et tu les nommes ! Les gouvernants quels qu’ils soient, ont travaillé, travaillent et travailleront pour leurs intérêts, pour ceux de leurs castes et de leurs coteries.
Où en a-t-il été et comment pourrait-il en être autrement ? Les gouvernés sont des subalternes et des exploités : en connais-tu qui ne le soient pas ?
Tant que tu n’as pas compris que c’est à toi seul qu’il appartient de produire et de vivre à ta guise, tant que tu supporteras — par crainte — et que tu fabriqueras toi-même — par croyance à l’autorité nécessaire — des chefs et des directeurs, sache-le bien aussi, tes délégués et tes maîtres vivront de ton labeur et de ta niaiserie. Tu te plains de tout ! Mais n’est-ce pas toi l’auteur des mille plaies qui te dévorent ?
Tu te plains de la police, de l’armée, de la justice, des casernes, des prisons, des administrations, des lois, des ministres, du gouvernement, des financiers, des spéculateurs, des fonctionnaires, des patrons, des prêtres, des proprios, des salaires, des chômages, du parlement, des impôts, des gabelous, des rentiers, de la cherté des vivres, des fermages et des loyers, des longues journées d’atelier et d’usine, de la maigre pitance, des privations sans nombre et de la masse infinie des iniquités sociales.
Tu te plains, mais tu veux le maintien du système où tu végètes. Tu te révoltes parfois, mais pour recommencer toujours. C’est toi qui produis tout, qui laboures et sèmes, qui forges et tisses, qui pétris et transformes, qui construis et fabriques, qui alimentes et fécondes !
Pourquoi donc ne consommes-tu pas à ta faim ? Pourquoi es-tu le mal vêtu, le mal nourri, le mal abrité ? Oui, pourquoi le sans-pain, le sans-soulier, le sans-demeure ? Pourquoi n’es-tu pas ton maître ? Pourquoi te courbes-tu, obéis-tu, sers-tu ? Pourquoi es-tu l’inférieur, l’humilié, l’offensé, le serviteur, l’esclave ?
Tu élabores tout et tu ne possèdes rien ? Tout est par toi et tu n’es rien.
Je me trompe. Tu es l’électeur, le votard, celui qui accepte ce qui est ; celui qui, par le bulletin de vote, sanctionne toutes ses misères ; celui qui, en votant, consacre toutes ses servitudes.
Tu es le volontaire valet, le domestique aimable, le laquais, le larbin, le chien léchant le fouet, rampant devant la poigne du maître. Tu es le sergeot, le geôlier et, le mouchard. Tu es le bon soldat, le portier modèle, le locataire bénévole. Tu es l’employé fidèle, le serviteur dévoué, le paysan sobre, l’ouvrier résigné de ton propre esclavage. Tu es toi-même ton bourreau. De quoi te plains-tu ?
Tu es un danger pour nous, hommes libres, pour nous, anarchistes. Tu es un danger à l’égal des tyrans, des maîtres que tu te donnes, que tu nommes, que tu soutiens, que tu nourris, que tu protèges de tes baïonnettes, que tu défends de ta force de brute, que tu exaltes de ton ignorance, que tu légalises par tes bulletins de vote — et que tu nous imposes par ton imbécillité.
C’est bien toi le souverain, que l’on flagorne et que l’on dupe. Les discours t’encensent. Les affiches te raccrochent ; tu aimes les âneries et les courtisaneries : sois satisfait en attendant d’être fusillé aux colonies, d’être massacré aux frontières, à l’ombre de ton drapeau.
Si des langues intéressées pourlèchent ta fiente royale, ô souverain ! Si des candidats affamés de commandement et bourrés de platitudes brossent l’échine et la croupe de ton autocratie de papier ; si tu te grises de l’encens et des promesses que te déversent ceux qui t’ont toujours trahi, te trompent et te vendront demain : c’est que toi-même tu leur ressembles. C’est que tu ne vaux pas mieux que la horde de tes faméliques adulateurs. C’est que n’ayant pu t’élever à la conscience de ton individualité et de ton indépendance, tu es incapable de t’affranchir par toi-même. Tu ne veux, donc tu ne peux être libre.
Allons, vote bien ! Aie confiance en tes mandataires, crois en tes élus. Mais cesse de te plaindre. Les jougs que tu subis, c’est toi-même qui te les imposes. Les crimes dont tu souffres, c’est toi qui les commets. C’est toi le maître, c’est toi le criminel, et, ironie, c’est toi l’esclave, c’est toi la victime.
Nous autres, las de l’oppression des maîtres que tu nous donnes, las de supporter leur arrogance, las de supporter ta passivité, nous venons t’appeler à la réflexion, à l’action.
Allons, un bon mouvement : quitte l’habit étroit de la législation, lave ton corps rudement, afin que crèvent les parasites et la vermine qui te dévorent. Alors seulement tu pourras vivre pleinement.
Le criminel, c’est l’électeur !
[Libertad]
Texte du placard paru dans L’Anarchie, n° 47 (1er mars 1906).
Le texte est repris en grande partiet dans l’affiche parue en pages centrales de Le Combat de Roubaix-Tourcoing, 1re année,n° 11 (6 mai 1906).
Il est réédité en 1914 pour les élections dans L’Anarchie n° 465 (12 mars 1914).
Texte reparu dans Amer, revue finissante n° 1 (déc. 2006), p. 149
Texte reparu dans Le Monde libertaire n° 1461 (18-24 janvier 2007)- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ Images d’Épinal avec histoire en 9 vignettes légendées ]
- texte :
L’histoire vraie de Croc-mitaine
Texte de Paul Robin — Dessin de F. Lochard
édité par la Ligue de la régénération humaine,
27, rue de la Duée6, rue d’Alsace [?], Paris (XXe). — Prix : 5 centimes
1. — Il était une fois un bon diable de chiffonnier qui ramassait au bout de son CROC les lambeaux de chiffons qu’il trouvait, et qu’un plaisant compara à des mitaines. De là, le brave homme était familièrement appelé CROC-MITAINE. On ne lui connaissait pas d’autre nom.
2. — La digne compagne qui l’aidait dans son rude et utile métier avait accepté en souriant le nom de Madame Croc-Mitaine. Ces deux humbles, quoique se trouvant heureux parce que bons, avaient eu la grande sagesse de ne point avoir d’enfants, jugeant qu’au lieu d’en faire naitre imprudemment un grand nomhre d’autres, il était préférable de mieux soigner les malheureux déjà nés.
3. —Dans ce temps-là, les pauvres gens qui avaient eu l’imprudence de procréer plus d’enfants qu’ils n’en pouvaient convenablement nourrir et élever, se trouvaient forcés de les abandonner, et leurs mères infortunées les déposaient la nuit en pleurant dans quelque coin, où ils mouraient souvent de faim et de froid. Bien des gens le font encore aujourd’hui.
4. — Dans leurs tournées matinales à la recherche des débris jetés par les insouciants, et encore utilisables, dont le commerce entretenait leur humble existence, les époux Croc-Mitaine trouvaient souvent de ces pauvres petits. Quand ceux-ci étaient encore vivants, ils les réchauffaient sur leur sein, les couvrient de leurs meilleurs chiffons, et les rapportaient chez eux.
5. — C’était dans la hotte de sol cher compagnon que Mme Croc-Mitaine plaçait comme dans un berceau, sur des tas de chiffons, leurs petites trouvailles vivantes, pour les transporter dans leur cité, et les donner à soigner aux vieilles gens et aux enfants qui n’allaient plus ou n’allaient pas encore à la recherche des chiffons.
6. — Dans ce petit monde, grâce à l’influence de Croc-Mitaine, régnaient la joie, le bonheur et le plus bel esprit familial ; jamais la moindre brutalité d’actes ou de langage. Les petits aimaient à aider leurs aînés dans leurs travaux, à les consulter ; ceux-ci leur répondaient et les guidaient avec amabilité et tendresse. C’était un splendide embryon d’éducation intégrale !
7. —Il y a toujours eu des imbéciles pour inventer des atrocités, des coquins pour exploiter l’imbécilité. On faisait courir le bruit que le chiffonnier volait les enfants pour les manger. De sottes maman, pour effrayer leurs petits qu’elles jugeaient méchants, les menaçaient de Croc-Mitaine. Ainsi, du cœur compatissant, du père adoptif des enfants abandonnés, on faisait l’épouvantail des autres !
8. — Comme M. ni Mme Croc-Mitaine n’allaient pas perdre leur temps et s’abrutir à fréquenter les imposteurs religieux, ceux-ci, qui sont les vrais voleurs, exploiteurs, tortureurs et assassins des enfants et de tous les faibles, étaient au premier rang parmi les calomniateurs de ces braves gens, pour détourner l’attention publique de leurs propres et innombrables méfaits.
9.— Aujourd’hui c’est l’Assistance publique qui ramasse les petits abandonnés ; malgré ses millions, elle est loin de rendre les enfants aussi heureux que les rendaient les époux Croc-Mitaine. — Les successeurs de ces braves gens [homme - ressemblant à Paul Robin — montrant une affiche de la « Ligue de la régénération humaine »] font mieux maintenant : ils enseignent aux gens, sans qu’ils se privent d’amour, à ne pas procréer des enfants qu’ils ne pourraient pas nourrir et élever,
Épinal. — imprimerie Nouvelle, 10, rue Aubert. — 12-06.
Peut-être l’image d’Épinal offerte avec le journal Régénération en janvier 1907)
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Confédération générale du travail
Amnistie de Classe
À l’heure même où nous réclamions l’amnistie pour tous, nos prévisions allaient se réaliser : le gouvernement obligeait la Chambre à se déjuger sur sa décision relative à la réintégration des fonctionnaires révoqués. Mais, en même temps, contraint de tenir compte, dans une certaine mesure, du sentiment de l’opinion publique, il prenait l’engagement de déposer un projet d’amnistie.
Ce projet est aujourd’hui déposé. Les intentions du gouvernement y sont nettement exprimées : c’est une amnistie de classe qu’il veut !
L’amnistie s’applique aux événements du Midi, dont le procès a été remis de mois en mois, parce que le Pouvoir savait qu’un acquittement serait la conclusion de ces poursuites. Cette amnistie n’est donc que pour éviter le soufflet qu’eût été pour le ministère l’acquittement de Ferroul et de ses amis.
L’amnistie vise en outre — et surtout — les patrons réfractaires au Repos Hebdomadaire et auxquels les tribunaux infligèrent à regret des amendes. Le gouvernement veut par son geste à leur égard, encourager les patrons dans leur résistance et préparer de la sorte les remaniements qui enlèveraient à la réforme toute efficacité.
C’est pour ces deux catégories — viticulteurs et patrons réfractaires au R.H. — que l’amnistie est réellement faite.
À la veille des élections municipales, le gouvernement préfère amnistier les viticulteurs que subir un acquittement qui aurait pour résultat de fortifier ses adversaires. Par l’amnistie, il veut désarmer ces derniers et se donner des allures de libéralisme.
D’autre part, poursuivant un but antiouvrier, le gouvernement veut rendre plus inappliqué encore le R.H. Il espère s’attirer les sympathies des patrons et, en diminuant le prestige des syndicats ouvriers porter une atteinte grave à leur activité réformatrice qui, alors, apparaîtrait vaine aux esprits superficiels.
En échange du coup porté au R.H. que donne le gouvernement à la Classe ouvrière ?
Il refuse la réintégration des fonctionnaires révoqués !
Il refuse l’amnistie pour tous les délits d’opinion !
Il opère un triage habile et ne fait bénéficier de l’amnistie qu’une infime minorité des victimes des procès de tendance.
C’est donc une
amnistie de Classe
entière et complète pour le Patronat, — on ne peut plus partielle et réduite pour les travailleurs.
Le gouvernement continue donc à se montrer sous l’aspect réacteur, avec l’approbation d’un Parlement qui prend le faux-nez d’un radicalisme socialisant.
La commission confédérale. — Le Comité général de l’Union des syndicats.
Affiche parue lors d’un projet amnistie (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1906-1908, présentés au XVIe congrès corporatif, Xe de la CGT, tenu à Marseille, du 5 au 10 octobre 1908, p. 11-12).
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Régénération humaine
27, rue de la Duée, Paris (XXe)Bureau, 2 heures — Salle Mévisto, ex-Bodinère — Rideau, 2 h 1/2
Vendredi 29 novembre
Matinée artistique et littéraire
Au bénéfice de l’œuvre de Régénération humaine
Conférence par Mme Nelly Roussel
sur
Amour fécond, amour stérile
Auditions de vers et proses
de Mme Delarne-Madrus ; MM. Jean Richepin, Sully-Prudhomme, Guy de Maupassant, Clovis Hugues, Jehan Rictus.par
Mme M. Marcilly, de l’Odéon — Mlle Rosel, du Théâtre Sarah-Bernhardt — Mme Praxine, du Théâtre Mévisto — M. Delaunay, de la Comédie française — M. Charlier, du Théâtre Antoine — M. Camille Borde, du Théâte des Arts — M. Jean Rictus, poète-chansonnierMaternité (2e acte) par Brieux
interprété par Mmes Marcilly, Rosel, M. DranePrix d’entrée : parterre 5 francs, balcon 3 francs.
On trouve des billets aux bureaux de Régénération et au Théâtre Mévisto.
17574. — Imp. Massonie, 70, rue Stendhal, Paris.
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Appel à la jeunesse
Amis inconnus venez à nous.
Nous n’apportons pas de nouvelles prophéties religieuses ou sociales.
Nous somme des jeunes gens sans richesse et sans gloire.
Mais une une grande foi nous a tous soulevés la foi dans la vie. Et noous appelons et nous, toux ceux qui veulent découvrir la vie. Nous venons rallier toute une pure jeunesse, coordonner des forces vaines, centraliser les enthousiasmes épars, nous créons un mouvement d’action d’art pour faire pénétrer plus de beauté, de clarté et de tendresse dans toutes les formes de l’activité humaine.
Venez à nous.
Nous demandons à nos amis seulement de nous aimer et d’aimer une œuvre qui sera la leur. Nos moyens d’action seront d’autant plus efficaces que nous serons plus nombreux.
Nous se sommes pas des novateurs. Tant mieux. Néanmoins, la tâche n’a pas été encore réalisée. Elle est grande, et nous sommes, si vous voulez, une mutualité d’illusionnés, un Syndicat d’idéalistes.
I. — Notre rêve, qui sera le vôtre n’est-ce pas ?, — doit soulever vers plus de grandeur, d’héroïsme et de loyauté toutes la jeunesse française, toute l’élite européenne. Actuellement, nous avons constitué le faisceau, le « Groupe d’Action » qui compte une centaine d’adhérents ou d’amis.
Car nous appelons à nous, nos seulement ceux qui créent, (poètes, dramaturges, littérateurs, sculpteurs, peintres, musiciens, acteurs, philosophes, ouvriers des arts de la vie, etc.), mais encore ceux qui voudront bien aimer notre mouvement. Et nous voudrions surtout, que les grands solitaires qui souffrent d’être seuls, sachent qu’ils ne seront plus seuls, qu’ils ont des amis, s’ils en sont dignes.
Nous voulons agir par la tendresse et l’enthousiasme : Deux belles forces jeunes et qui modifieront la vie vers plus de beauté, si une armée de rêveurs d’action se rallie autour d’un idéal pratique.
II. — Nos moyens d’action.
1° Les causeries intimes du groupe à nombre d’amis limités (recrutement par décades et cooptation). Les jeudis soirs, 7, quai Voltaire ; les dimanches après-midi, 22, rue Daubenton.
2° L’action élargie
a) La Revue « La Foire aux Chimères ».
b) La salle d’art rue Fontaine.
c) Les festivals dans les mairies (le premier a lieu le 19 janvier, mairie du VIe)
d) Les conférences du Groupe dans les UP, écoles, groupements populaires de tout genre, avec les acteurs du groupe et œuvres de la Revue.
e) Les excursions d’été.
f) Les expositions et musique de chambre.
g) Les foyers de rayonnement en province et à l’étranger (actuellement : Amsterdam, Angoulême, Blois, Bochum, Bordeaux, Bruxelles, Londres, Poitiers, Rodez, Montréal, Budapest).3° L’action morale. — Les visites de bonté dans les intérieurs sans beauté et sans joie.
Pour toutes demandes de renseignements, s’adresser au siège provisoire. 7, quai Voltaire, aux bureaux de la Revue, 5, rue Oberkampf, et 85, boulevard Soult.
Venez à nous.
Nous voulons aider les humble à aimer la vie, demander aux grands, aux riches, aux puissants de nous aider par leur génie, leurs dons ou leur action ; nous demandons à tous les hommes de collaborer à notre effort par leur cœur.
Georges-Hector Mai
Vu pour la Revue : Banville d’Hostel, Gérard de Lacaze-Duthiers.
Pour le Groupe — Gustave Marlier, Lemaître.
Pour l’action à Paris : Gabriel Tristan-Franconi. En province : André Colomer. À l’étranger : André de Székely.Paris 1907.
Il s’agit du texte « Appel à la jeunesse : reproduction de l’affiche que nous allons faire paraître », paru dans La Foire aux chimères n° 1 (déc. 1907).
Cette affiche est-elle finalement parue ?- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[…]
Hôtel des […]
[…]
Conférence
[publique et contradictoire]
[…]
Paul Robin
[…]
Mde E. Souply […], Liard-Courtois […], Ferri-Pisani […], E. Tarbouriech […]
[…]
Ayons peu d’enfants
[…]
Les fauteurs d’appartements
[…]
[…]
D’après une carte postale de 1907 :
http://socialhistory.org/sites/default/files/images/collections/a63-381.jpg
https://cartoliste.ficedl.info/article2401.html- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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Confédération générale du travail
Contre l’assaut patronal
Aux travailleurs
La croissance du mouvement syndical, au cours de ces dernières années, devait provoquer, de la part du patronat, une résistance désespérée. Résistance qui se manifeste — depuis quelques mois, — par une campagne contre les améliorations acquises par la classe ouvrière.
C’est contre le Repos Hebdomadaire, contre la limitation à dis heures de la journée de travail, — contre le libre choix du médecin par les accidentés du travail, que sont dirigées, plus spécialement, les manœuvres patronales.
Se moquant de la loi sur le Repos Hebdomadaire, les patrons ont, en grande majorité, refusé le repos à leur personnel. Ceux d’entre eux qui n’ont pas violé la loi n’ont obéi qu’à la pression des organisations syndicales. Aussi, aujourd’hui, grâce aux complicités intéressées d’une presse quotidienne, le patronat s’efforce d’enlever aux travailleurs les dernières garanties contenues dans la réforme du repos Hebdomadaire.
D’un autre côté, sous l’hypocrite prétexte d’une crise de l’apprentissage, une campagne est menée en vue de faire disparaître l’obligation qui limite la durée du travail à dix heures, pour les ateliers mixtes. Et cependant, combien dérisoire est cette limitation ! Les patrons ayant recours à de nombreux subterfuges, — que tolèrent complaisamment les pouvoirs publics. Ici encore peut s’observer que cette limitation du temps du travail n’a été effective que par l’effort des syndicats.
Quant au libre choix des médecins par les accidentés du travail, — libre choix qu’il ne devrait pas être possible de mettre en question ! — et que la classe ouvrière a réclamé pendant plus de vingt ans avant son obtention, la rapacité patronale veut la supprimer. Cette suppression entraînerait la disparition d’une garantie essentielle pour le blessé ; celui-ci serait alors mis dans un tel état d’infériorité qu’il serait la proie facile des médecins agissant sous l’ordre des Compagnies d’assurances. La campagne qui se poursuit dans ce but — tant dans la presse qu’au parlement — grâce aux millions des Compagnies d’assurances et des « Syndicats de garantie », ne doit pas triompher ! Le libre choix ne doit pas être supprimé ! Sa disparition remettrait entre les mains des morticoles sans conscience les travailleurs victimes d’accidents.
Cette triple tentative de retour en arrière tend à enlever à la classe ouvrière quelques-unes des faibles garanties qu’elle a conquises au prix de durs efforts.
Cette tentative constitue de la part du patronat une offensive à laquelle il nous faut répondre, — non par la défensive pure et simple, mais par une offensive plus vigoureuse.
Travailleurs !
Il nous faut immédiatement faire front aux manœuvres patronales, pour conserver les améliorations acquises et lutter pour en conquérir de nouvelles !
Il nous faut songer à remédier à l’intense chômage dont pâtissent de nombreux travailleurs et, pour cela, poursuivre activement la réduction du temps de travail !
Il nous faut, le Premier Mai approchant, — forts de l’élan que nous aura donné ce premier choc, — redoubler de vigueur et d’activité pour nos revendications !
Il nous faut réduite le temps de travail !
Il nous faut rendre absolument effectif le repos hebdomadaire !
Il faut nous acheminer vers la conquête des huit heures !
[…]
Exemple d’une affiche [1906, 1907 ou 1908 ?], parmi d’autres, adressée aux Bourses du travail par la CGT sur la triple question du repos hebdomadaire (Le R.H.) [1], voté en 1906, de la journée de 10 heures (loi de 1900) et des accidents de travail (loi du 9 avril 1898, modifiée en 1900) (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1906-1908, présentés au XVIe congrès corporatif, Xe de la CGT, tenu à Marseille, du 5 au 10 octobre 1908, p. 12-15).
Dans la lignée des meetings eurent notamment eurent lieu les 28 et 29 avril 1908 dans les Bourses du travail de : Amiens, Lille, Tours, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Lyon, Saint-Étienne, Besançon, Nancy, Limoges.
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Contre les crimes légaux
La Bourgeoisie va fêter la Prise de la Bastille, symbole de son triomphe de Classe.
Le Peuple, qui fut l’instrument de ce triomphe, et qui paya de son sang à la Révolution de 1789-93, reste opprimé et exploité comme devant. Mais, voici que la Classe ouvrière, lasse d’être dupe, prend conscience de ses intérêts et, fortement groupée sur le terrain économique, manifeste sa volonté d’améliorations et de libération. Et, pour faire échec à sa poussée revendicatrice, les dirigeants redoublent d’arbitraire contre elle.
Après les révocations de salariés d’État, après l’emprisonnement de militants syndicalistes, après les arrestations de travailleurs grévistes exaspérés par la rapacité patronale et les provocations du Pouvoir, voici que le gouvernement, renouvelant contre le Midi les pratiques d’état de siège dont ont tant pâti les ouvriers industriels, a montré par les Massacres de Narbonne de quoi est capable la Bourgeoisie, pour si libérale qu’elle s’affirme.
Cette accentuation d’arbitraire est un témoignage de la puissance ouvrière. Aussi, loin de nous décourager et de nous abattre, elle doit être pour nous un excitant.
C’est ce qu’a compris la Confédération Générale du Travail et c’est pourquoi, voulant mettre la Classe ouvrière à même de marquer l’antagonisme qui la sépare de la Classe dirigeante, elle organise en opposition à la Fête officielle du 14 juillet
des meetings
qui se tiendront le 13 juillet, dans toute la France
Travailleurs !
Vous viendrez tous à ces meetings ! Vous y viendrez pour vous affirmer solidaires de toutes les victimes de la scélératesse gouvernementale !
Travailleurs, vous serez tous le samedi 13 juillet au meeting de votre localité.
Vous y viendrez pour affirmer votre sympathie aux soldats du 17e de ligne qui expient sous le soleil brûlant du Sud Tunisien leur acte de conscience.
Ordre du jour : L’arbitraire gouvernemental envers la Classe ouvrière. — Les assassinats par ordre du Pouvoir. — Le réveil de conscience dans l’armée.
[La Commission confédérale.]
Affiche du Comité confédéral de la CGT (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1906-1908, présentés au XVIe congrès corporatif, Xe de la CGT, tenu à Marseille, du 5 au 10 octobre 1908, p. 8-9).
Il accompagne l’appel suivant (ibidem, p. 8) :
Le samedi 13 juillet
Veille de l’anniversaire de la prise de la BastilleGrands meetings d’indignation
pour protester
Contre les mesures de réaction et de police à l’égard de la Classe ouvrière. — Contre les incarcérations de militants syndicalistes. — Contre les horreurs dont pâtit le Midi et contre les massacres de Narbonne.
Ces meetings dont le Comité confédéral a préconisé l’organisation se tiendront dans toutes les villes et centres ouvriers où les groupements syndicaux en prendront l’initiative.
Une affiche, de texte uniforme, convoquant pour ces meetings est envoyé par le Comité confédéral à toutes les organisations qui en font la demande.
Dans la mesure du possible, des orateurs désignés par la CGT seront envoyés dans tous les centres où se tiendront des meetings.
Afin que le Comité confédéral puisse faire face, en temps utile, tant aux demandes d’affiches qu’aux demandes d’orateurs, les organisations sont invitées à faire connaitre au plus vite : le lieu de tenue des meetings, le nombre des affiches qui leur sont nécessaires et si besoin est d’un délégué pour prendre la parole.
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Confédération générale du travail — Union des Syndicats de la Seine
Comité d’Action Intersyndical pour l’Application du Repos Hebdomadaire
Dans la rue
Travailleurs parisiens !
Une quantité énorme d’employés, d’ouvriers de tous métiers, plus maltraités que les bêtes de somme, sont encore privés de repos. Cependant, une loi, vieille déjà de six mois, fait une obligation aux patrons de donner hebdomadairement un jour de repos à leur personnel.
Cette loi est restée lettre morte. Les patrons la violent. Le pouvoir s’incline devant leur résistance.
Les travailleurs se laisseront-ils dépouiller de ce droit ? Laisseront-ils périmer cette réforme ? Consentiront-ils à rester esclaves ? Abandonneront-ils tout espoir d’émancipation et d’amélioration immédiate à leur sort ?
Non ! Et solidairement unis, ils manifesteront le dimanche 20 janvier pour le respect de leur droit, pour assurer l’avenir.
Travailleurs !
Vous serez tous dans la rue dimanche 20 janvier. Vous répondrez à l’appel des Syndicats de vos corporations respectives. Vous irez au lieu de rendez-vous de votre corporation, pour de là vous rendre en corps au point de concentration de la démonstration, place de la République, à deux heures et demie.
En masse compacte, en colonne serrée, nous irons par les grands boulevards, l’avenue de l’Opéra, le rue de Rivoli, le boulevard de Sébastopol et la rue Turbigo clamer et affirmer, par notre nombre et notre attitude énergique, notre volonté absolue de ne pas tolérer qu’un seul travailleur soit privé de son droit de repos et d’obtenir bientôt la semaine anglaise, une réduction de la durée de la journée de travail.
Ouvriers et employés parisiens !
Ce que la classe ouvrière a fait pour le triomphe de la République, elle peut le faire, elle doit le faire, elle le fera pour le triomphe de son droit.
Tous ! à la Démonstration du 20 janvier
[…]
Affiche sur la question du repos hebdomadaire (Le R.H.) [1], voté en 1906 et combattu par le patronat (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1906-1908, présentés au XVIe congrès corporatif, Xe de la CGT, tenu à Marseille, du 5 au 10 octobre 1908, p. 16-17).
La manifestation eu lieu malgré son interdiction.
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- texte :
Confédération générale du travail
Gouvernement d’assassins
Le gouvernement va de crimes en crimes !
Après les persécutions odieuses contre la Classe ouvrière, après les révocations de fonctionnaires, après la honte des scélératesses policières, après les procès infâmes de Paris, de Nantes, de Saint-Claude… La tuerie !
C’était l’aboutissant fatal :
Après la boue… le sang !Les événements se précipitent dans le Midi : aux meetings monstres où, par centaines de mille, les viticulteurs ont clamé leur détresse, ont succédé les grèves des municipalités et de l’impôt.
Le gouvernement a répondu par des coups de force ! par la mobilisation !… Et l’une des premières victimes des soldats français a été un militant de la Bourse du travail de Narbonne.
Gendarmes et soldats ont tiré… Peu nous importe qu’ils aient tué avec ou sans sommations : l’assassinat reste l’assassinat !
Ils ont fusillé !
Cependant, au milieu de ces horreurs un réconfort nous vient : dans un sursaut de conscience, un régiment, le 17e de ligne, a mis crosse en l’air.
Ce geste ne pouvait, au moment où il s’est produit, qu’âtre momentané. Mais, tel quel, il est la justification de notre propagande antimilitariste : les paysans du 17e ont compris combien nous avons raison de proclamer que la Bourgeoisie ne maintient l’armée que pour la guerre à l’intérieur.
Sans nous attarder aux causes et à l’objet qui mettent en révolte le Midi, il faut reconnaitre que cette ébullition formidable est annonciatrice de l’effondrement d’une Société d’exploitation et de spéculation, où l’excès d’abondance accentue la misère des producteurs.
À ce soulèvement, le gouvernement — quoique formé de radicaux socialistes — a répondu comme tous les gouvernements répondent aux réclamations populaires :
Par la fusillade !
Et le Parlement, que la peur tient au ventre… Ce Parlement, qui synthétise la frayeur de la Bourgeoisie dirigeante, a donné un blanc-seing au trio sinistre qui symbolise le Pouvoir :
à Clemenceau-Briand-Viviani.
Puis, pour désorienter la masse populaire, les reptiles aux gages du Pouvoir agitent le spectre de la réaction. Que pourraient donc faire de plus que Clemenceau et Picquart, un Thiers, un Dupuy, un Galliffet ?
Ne nous laissons pas prendre à ces mensonges ! La révolte du Midi est liée au mouvement syndicaliste de la Classe ouvrière. Les viticulteurs, s’inspirant de nos formes d’action, de nos méthodes de lutte, — qui sont créatrices de l’avenir, — en ont reconnu et en proclament la valeur.
Et cette communauté dans les moyens d’action doit provoquer dans la Classe ouvrière la sympathie et la solidarité que méritent les victimes de la répression gouvernementale.
La Confédération générale du travail, frappée dans ses militants, en appelle à la Classe ouvrière pour que l’indignation légitime contre les crimes du Pouvoir ne se limite pas aux protestations en faveur de nos camarades, mais s’étende aux paysans du Midi.
Préparons-nous donc à donner à nos protestations le caractère que nécessiteront les circonstances.
Le comité confédéral.
Affiche parue après les massacres de Narbonne (20 juin 1907) (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1906-1908, présentés au XVIe congrès corporatif, Xe de la CGT, tenu à Marseille, du 5 au 10 octobre 1908, p. 10-11).
Cette affiche sera poursuivie en justice à la demande du gouvernement : Griffuelhes, Forgues, Pouget, Delesalle, Delalé, Beausoleil, Jean Martin, Janvion, Merrehiem, Garnery, Monatte et Luquet — douze des membres du Comité confédéral présents à la réaction et signature de l’affiche — passeront devant la cour d’assises de la Seine.
Son texte réapparait dans L’Action directe — organe hebdomadaire de la CGT — du 19 février 1908 (n° 6) à l’occasion du procès.
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[ texte : bandeau de propagande de journal ]
- texte :
Demandez tous les jeudis
L’Anarchie
organe de philosophie et d’action anarchistes
Le numéro : 10 centimes.
Paris — 22, rue de la Barre. — Paris
Texte du bandeau paru dans L’Anarchie, n° 132 (17 octobre 19076).
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[ texte ]
- texte :
Confédération générale du travail
Le 20 janvier !
Les travailleurs parisiens avaient décidé une grande démonstration en faveur du Repos Hebdomadaire. Elle était fixée au 16 décembre dernier. Sur avis d’organisations de province, désireuses de s’y associer, cette manifestation a été reportée au 20 janvier.
Cette date approche ! Il faut que tous les travailleurs participent à cette manifestation.
Jusqu’ici, le Repos Hebdomadaire ne s’est pas généralisé ; bine plus, il y a des centres où son application tend même à s’atténuer. Et cela, parce que la Classe ouvrière a trop compté sur la Loi, — et pas assez sur sa propre énergie.
Les résistances patronales, appuyées par les complicités des Pouvoirs Publics, ont rendu vaine et illusoire cette réforme pour laquelle les travailleurs ont combattu.
La laisserons-nous inappliquées ? Allons-nous renoncer au Repos Hebdomadaire ?
Non ! car abandonner le Repos Hebdomadaire serait, pour la Classe ouvrière, l’abdication de toutes les améliorations désirées.
L’entière application du Repos Hebdomadaire, c’est le prélude de la diminution du temps de travail, se traduisant pour les ouvriers d’industrie par de plus courtes journées et par la mise en pratique de la Semaine anglaise.
Il est donc de l’intérêt de tous de s’associer à la
Démonstration du 20 janvier
C’est, pour tous, un devoir de solidarité, un acte de conscience envers soi-même !
Cette manifestation a pour but d’affirmer, contre les pouvoirs publics et contre le Patronat, notre volonté d’appliquer le Repos Hebdomadaire.
Il faut que cette manifestation soit imposante, par le nombre et par la vigueur d’affirmation ; c’est de l’effort déployé dans cette démonstration que sortira la réalisation du
Repos Hebdomadaire
Travailleurs de toutes corporations, rendez-vous à la Manifestation, le 20 janvier !
Le Comité confédéral.
[…]
Affiche sur la question du repos hebdomadaire (Le R.H.) [1], voté en 1906 et combattu par le patronat (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1906-1908, présentés au XVIe congrès corporatif, Xe de la CGT, tenu à Marseille, du 5 au 10 octobre 1908, p. 15-16).
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Réponse au Sénat
Les retraites ouvrières
En 1901, la Chambre des députés par un referendum, demandait aux organisations leur sentiment sur un projet de loi, déposé par le gouvernement, relatif aux Retraites ouvrières.
Ce projet de loi était basé sur le système de la Capitalisation, qui consiste à accumuler pendant un quart de siècle les versements opérés. Après ce quart de siècle, les intérêts seuls des sommes accumulées sont distribués aux survivants.
Le capital amassé, qui atteindrait au bas mot une quinzaine de milliards, resterait entre les mains de l’État qui le ferait fructifier à sa guise. En réalité, l’État, par ce système de drainage de capitaux, nous écraserait de nouveaux impôts pour continuer ses gaspillages scandaleux.
De plus, par ce système, la classe ouvrière attendrait trente ans avant de bénéficier des versements effectués.
Les organisations syndicales se prononcèrent, à la presque unanimité, contre un semblable projet, qu’elles qualifièrent à juste titre de colossale escroquerie.
Elles affirmèrent que le droit social à la vie implique le devoir pour la société d’assurer le nécessaire aux vieillards et aux invalides.
Elles marquèrent nettement leurs préférences pour le système des retraites ouvrières par la Répartition, qui consiste à distribuer aux ayant-droits, dans le cours de l’année 1908, les sommes recueillies dans le cours de l’année 1907… et ainsi de suite, d’année en année. De la sorte, le bénéfice des retraites est immédiat et les calculs démontrent que, par ce système, le taux de la retraite, immédiatement acquise à chaque vieillard, serait supérieur à la somme distribuée au bout de 25 à 30 ans, par l’escroquerie à la Capitalisation.
Malgré l’unanime netteté des réponses qui, ayant été sollicitées auraient dû être prises en considération, la Chambre des députés adoptait il y a un an, un projet de loi, semblable en tous points, dans son principe, à celui qu’avaient condamné les organisations syndicales.
La Chambre démontrait ainsi son profond mépris des volontés ouvrières et son désir d’assurer au gouvernement une source inépuisable de capitaux, d’un emploi incontrôlable. Car, il y a des précédents qui prouvent que l’État ne se ferait aucun scrupule de voler l’argent de la caisse des retraites : les Inscrits maritimes s’étaient constitué par leurs versements une caisse de retraites qui a été complètement vidée par les gouvernements successifs et aujourd’hui les Inscrits sont contraints de recourir à la grève générale pour obliger l’État à rétablir le fonctionnement normal de cette caisse de retraites.
Par cet exemple, les travailleurs voient combien peu de confiance ils doivent avoir dans l’État qui ne manquerait pas de disposer à son gré de la caisse des retraites ouvrières, comme il a disposé pour son usage de celle des Inscrits maritimes.
Aujourd’hui, le Sénat, imitant le procédé de la Chambre, adresse aux organisations un nouveau referendum où les questions s’entrelacent habilement, de manière à provoquer des réponses confuses pouvant lui permettre de prétendre que la classe ouvrière est hostile à l’assurance sociale.
C’est un piège ! Les organisations syndicales sauront le déjouer ; pour cela, deux moyens s’offrent nous :
Ou bien, traiter par le mépris le questionnaire du Sénat et n’y pas répondre.
Ou bien, sans tenir compte de la forme du questionnaire, sans répondre directement à aucune des questions insidieuses posées, se borner à dire au Sénat :Nous voulons que les vieillards et les invalides aient leur existence assurée par une retraite suffisante ;
Nous voulons cette retraite immédiate, par le système de la répartition ;
Nous ne voulons pas du système de la capitalisation, parce qu’elle est une escroquerie et que l’exemple du vol de la caisse des Inscrits maritime nous montre quelles sont les intentions des dirigeants.Travailleurs,
Il n’y a qu’un de ces deux moyens à notre disposition : garder le silence ou répondre dans la formule ci-dessus.
Le Comité confédéral, saisi comme les autres organisations, du questionnaire du Sénat, en conformité du vote du congrès corporatif de Lyon, 1901, ayant trait aux retraites ouvrières, a, à l’unanimité, jugé de son devoir de rappeler les résolutions antérieures, inspirant la réponse ci-dessus et que nous soumettons à la discussion des organisations syndicales.
Le Comité confédéral.
Cette première affiche (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1906-1908, présentés au XVIe congrès corporatif, Xe de la CGT, tenu à Marseille, du 5 au 10 octobre 1908, p. 4-5), sera suivi de deux autres :
— « L’escroquerie des Retraites » (1910) ;
— « Leurs retraites et celles qu’ils nous offrent » (1910).- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte ]
- texte :
Où allons-nous ?
Travailleurs,
Les radicaux sont au pouvoir et, loin de tenir les promesses dont ils furent si généreux envers la classe ouvrière — alors qu’ils étaient de l’opposition — ils se dévoilent d’implacables réacteurs.
Au lieu de faciliter la conquête des améliorations économiques et sociales que peut le Peuple, ils ne reculent devant aucune scélératesse pour enrayer et étouffer ses aspirations aux mieux-être.
L’organisation syndicale est leur bête noir. Non contents de tenter la désagrégation des groupements de salariés de l’État, ils manœuvrent pour démolir l’organisme fédératif que s’est donné la classe ouvrière — la Confédération Générale du Travail. Sa propagande les apeure et ils voudraient briser l’élan de solidarité qui soulève les travailleurs en rythmiques et grandissants mouvements de masse.
Ne pouvant recommencer l’infamie du complot, — essayée en vain l’an dernier, — le trio ministériel (Clemenceau-Briand-Viviani) a cherché à dissoudre la Confédération.
Le parquet, consulté, a refusé d’être complice de cette ignominie ! Il a répondu à Clemenceau, en un long et précis rapport, qu’il n’y a, dans le Code, aucun texte de loi permettant cette opération scélérate.
Alors, le gouvernement, ne voulant pas renoncer à ses projets criminels et liberticides — ne pouvant frapper la CGT en bloc — s’est résolu à l’atteindre en détail. Le premier coup, dans cette voie, est l’arrestation des camarades Marck et Yvetot, délégués de la Confédération.
Le ministère tente de pallier son arbitraire en faisant jésuitiquement raconter que ces arrestations sont justifiées par la loi sur la presse. Mensonge ! Les camarades ont été incarcérés pour délit de parole et leur arrestation a été opérée en vertu des lois scélérates… tant flétries par les Clemenceau et Cie.
Or, les intentions ministérielles sont de n’es pas rester là. D’autres arrestations sont prévues… sous les plus vains des prétextes !
Travailleurs,
Le Comité confédéral a décidé de porter à votre connaissance les agissements réacteurs des hommes du pouvoir ; d’attirer votre attention sur les reniements d’opinions et les trahisons de ces hommes passés de l’autre côté de la barricade : de Clemenceau, ex-champion de la liberté individuelle ; de Briand et de Viviani…, qui affichèrent un socialisme flamboyant.
Il a tenu à vous signaler que ces parvenus, hier si véhéments contempteurs des lois scélérates, dont ils réclamaient l’abrogation et en flétrissaient la barbarie, en sont descendus à en ordonner l’application normale — ce que n’avaient jamais osé leurs prédécesseurs.
En outre, le Comité confédéral tient à proclamer que les menaces réacteuses du Pouvoir ne le détourneront pas de la besogne de propagande syndicale et d’action revendicatrice dont ses membres ont reçu mandat des organisations confédérées.
Les délégués au Comité confédéral sont d’autant plus fermes et résolus dans l’œuvre qui leur incombe qu’ils ont la certitude d’être en communion d’aspirations et de pensées avec le Prolétariat tout entier et qu’ils savent que la Classe ouvrière organisée ne laissera pas le gouvernement porter atteinte aux libertés syndicales, conquises de haute lutte.
On peut emprisonner des hommes — non des idées !
L’embastillement ne tue pas la pensée.
Les persécutions et les étranglements complotés ne seront préjudiciables qu’à ceux qui en assumeront la responsabilité. Quant à l’organisation syndicale, elle sortira plus forte et plus vivante de l’épreuve : la solidarité ouvrière triomphera des scélératesses ministérielles !!
[Le Comité confédéral.]
Affiche signée le 16 avril 1907 suite aux poursuites [1] et révocations de la part du gouvernement Clemenceau (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1906-1908, présentés au XVIe congrès corporatif, Xe de la CGT, tenu à Marseille, du 5 au 10 octobre 1908, p. 5-7).
D’autres arrestations [Albert Lévy, Delalé, Bousquet] et révocations [Janvion, Nègre] ont suivis, d’où une protestation du Bureau confédéral signée Victor Griffuelhes, Émile Pouget et Paul Delesalle (ibidem, p. 7) puis l’organisation de meetings d’indignation le samedi 13 juillet 1907 : « Contre les crimes légaux ».
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[ texte ]
- texte :
Fédération nationale des travailleurs de l’industrie du bâtiment de France et des Colonies
Aux travailleurs du bâtiment
L’action particulière […] des corporations du Bâtiment n’exclue en rien la nécessité de l’action […] de la Fédération.
Déjà […] des meetings, cette action s’est manifestée, demandant la parfaite adhésion des aux travailleurs de l’industrie du Bâtiment.
Nous devrons aujourd’hui la continuer !
Il faut que […] bien que de l’apparition de la
Carte fédérale
[…] dissimulée, va essayer d’embrigader au service de sa mauvaise […] les camarades arrivent de la province et qui, peu ou pas au courant des conditions de travail et d’existence à Paris, pourraient se laisser prendre aux fallacieuses promesses.
Notre devoir est de les mettre en garde !
C’est dans ce but, et afin de prouver que pas un travailleur ne sera dupe des intentions patronales, que vous assisterez nombreux à l’un des
3 meetings
Jeudi 5 mars 1908, à 8 heures et demi du soir
Salle du Progrès Social, 92, rue de Clignancourt ; Salle de l’Alcazar, 190, avenue de Choisy ; Salle Gost, 60, r. Victor-Hugo, Pantin
[Derniers inscrits ?] : Victor, Duras, Thomas, Guyot, Ebers, Bruon, Michaud, Palher, Hubert, Floussiot, Clément, Ricordeau, Lougare, Nicolai.
Placement gratuit
[…]
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- notes :
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[ texte ; dessin (« Le maître et ses valets » : des oies amenant leur bulletin dans l’urne gardée par un cochon gras près d’un baquet “retraites”, sous une bannière « La servitude volontaire : lois ouvrières ») par Eugène Petit ]
- texte :
Élections municipales
À l’homme qui veut voter
À nouveau, l’heure de choisir les bergers a sonné. Elle retentit gravement au beffroi de toutes les politiques, afin que tu ne l’oublies pas :
Tous aux urnes, pas d’abstentions
voici le refrain final des sonneries diverses.
Ne pas voter, c’est un pêché, dit le catholique. — Ne pas voter, c’est être un mauvais citoyen, dit le républicain. — Ne pas voter, c’est trahir ses frères, dit le socialiste.
Qu’est-ce donc que voter ? C’est choisir soi-même le maître qui vous donnera le fouet, qui vous volera.
L’ouvrier forge les chaînes qui l’attachent, bâtit les prisons qui l’enferment, fabrique les fusils qui le tuent. Il pétrit la brioche qu’il ne mangera pas, il tisse les vêtements qu’il ne portera pas… Mais cela ne lui semble pas suffisant. Il veut paraitre le maitre, le peuple souverain, et il choisit lui-même ceux qui lui tondront la laine sur le dos. Il est le bétail, le troupeau qui nomme ses bergers.
Il croit qu’il est impossible de ne pas être dirigé, aussi veut-il se payer le chic de choisir les bergers qui frapperont son échine et les chiens qui mordront ses mollets.
Homme qui veux voter, réfléchis.
Réfléchis bien. Les riches ne sont puissants que par leurs bergers et leurs chiens, et la force du berger et du chien ne vient que de ton acceptation, de ton obéissance, de ton vote.
Ne va plus jeter ton bulletin dans l’urne. Reste chez toi ou va te balader. Tu verras alors la tête des maîtres et des candidats. Moque toi du vote. Ta force n’est pas dans un carré de papier. Elle est dans ton cerveau, dans tes bras, dans ta volonté, lorsque tu sauras les employer à faire tes affaires et non celle des autres.
Si tu votes, tant pis pour toit. Tu deviens notre adversaire, car
Notre ennemi c’est notre maître,
Or, l’électeur nomme le maître
Donc l’électeur, voilà l’ennemi.Les abstentionnistes
Vu le candidat : — Impr. des Causeries Populaires, 22, rue du Chevalier-de-la-Barre, Paris — Demandez tous les jeudis : l’anarchie
Affiche parue pour les élections municipales de 1908 Même texte publié en 1906, avec une autre illustration.
Elle réapparait pour les élections législatives de 1910.Le texte de l’hebdomadaire L’Anarchie n° 149 (13 février 1908) annonce : « À l’homme qui veut voter
Le cent d’affiches assorties de couleurs vives, en deux dessins, est expédiée en gare pour 2fr.50. Nous complétons le poids avec des invendus. (Réduction [reproduction de l’affiche sur la même page] ci-dessus) »
il y a donc peut-être eu deux versions, une avec ce dessin de Strix (Eugène Petit) et une avec le dessin de Léon Israël. De même en 1906 ?- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte ]
- texte :
Confédération générale du travail
Gouvernement d’assassins !
Après les massacres de Narbonne, de Raon-l’Étape, le gouvernement assassine à Vigneux.
Depuis un mois, les ouvriers des sablières de Seine-et-Oise sont en grève. Averties de ce conflit les autorités ont eu une attitude provocatrice, conséquence des excitations ministérielles. On ne saurait trop rappeler, en effet, que ces dernières années, chaque fois que les agents du Pouvoir ont commis un crime contre la Classe Ouvrière, ils ont recueillis honneurs, décorations, avancements…
Aussi est-il compréhensible qu’au moindre conflit les autorités redoublent de zèle provocateur.
Pour suivre l’exemple donné — et mériter à leur tour les honneurs de Clemenceau — sous-préfet et gendarmes de l’arrondissement de Corbeil ont cherché une journée.
cette journée, ils l’ont eue mardi.
Vers les 3 heures de l’après-midi, une quinzaine de gendarmes, après avoir eu soin, à une distance que les témoins évaluent à 200 mètres, de charger leurs révolvers et carabines, se présentèrent devant l’établissement où siège le Comité de grève. Sous le prétexte d’arrêter, sans mandat, un gréviste qu’ils supposèrent réfugié dans la salle de réunion, ils tentèrent de pénétrer de force.
Les grévistes s’opposèrent à l’invasion de ces brutes. Étant chez eux, dans un domicile privé, en réunion privée, ils n’avaient pas à obtempérer aux injonctions des gendarmes.
Cependant, les pandores rendus fous de rage par l’attitude défensive des grévistes, — obéissant sans doute à un mot d’ordre, — se divisèrent en deux groupes : l’un qui resta posté face à la porte d’entrée ; l’autre qui alla se mettre devant les croisées de la salle de réunion.
Et la fusillade commença !
Tandis que la première bande fusillait les grévistes par la porte, la deuxième bande les mitraillait à l’intérieur, au travers des fenêtres.
Les assassins tirèrent jusqu’à épuisement de leurs munitions !
Les grévistes, qui étaient complètement démunis d’armes, — aucun n’ayant le moindre révolver dans sa poche, — ne purent que très insuffisamment se défendre.
Et pourtant, qui donc eut pu critiquer, s’ils avaient répondu du tac au tac à la fusillade ? Ils avaient, légalement, le droit de repousser les assaillants par la force.
Qui donc leur eut fait un crime de s’être défendus ?
Qui donc leur eut reproché d’avoir répondu à coups de révolvers aux carabines et aux révolvers des gendarmes ?
Ils ne le firent pas ! Ils n’avaient pas d’armes !… Et puis, il faut le dire, il y a chez eux encore la foi en le mensonge démocratique. Ne leur avait-on pas toujours dit, à ces travailleurs nouvellement venus à la vie syndicale, que la République est un régime de liberté ? Que, sous ce régime, les ouvriers ont le droit de grève, de réunions, de discussion ?
Et voici que, brutalement, sans sommations, les balles des gendarmes noient leurs illusions dans leur propre sang !
À qui incombent les responsabilités de ce nouveau crime ?
Nous l’avons dit : au gouvernement – au trio Clemenceau-Briand-Viviani.
Clemenceau-le-tueur osera prétendre que les ouvriers ont provoqué. Il suffit de voir où sont les victimes pour constater que ce criminel joint à la scélératesse l’impudence du mensonge.
Travailleurs !
En présence de ce massacre, la classe ouvrière se doit de manifester son indignation contre le gouvernement et d’affirmer sa solidarité avec les victimes.
De leur côté, les syndicats doivent organiser une agitation protestataire, sous forme de réunions, de manifestations, etc. Ils doivent, par un redoublement de propagande et d’actions, répondre à la fuite sanguinaire de pouvoir.
Le comité confédéral.
Placement gratuit aux sièges des syndicats adhérents
[ … impr. ?] [marque syndicale]
Affiche parue après la tuerie de la salle Ranque :
http://www.alternativelibertaire.org/?Juillet-1908-Draveil-Villeneuve-la- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte ]
- texte :
Groupe de Régénération consciente
27, rue de la Duée - Paris-XXeSection du 20e Arrondissement
Salle de la Maison du Peuple
37, rue des Gatines, 37
Face au Square Tenon — Métro : Place GambettaSamedi 6 juin à 8 h 1/2 du soir
Grande conférence
par Georges Yvetot, Tiran, J.-A. Croizé
sujet traité
la limitation des naissances et la révolutionCamarades,
Les politiciens et les écrivains réactionnaires, les gros patrons, les galonnés, tous ceux qui ont intérêt au maintien de la société bourgeoise et capitaliste vous exhortent à faire beaucoup d’enfants…
Pourquoi ? Est-ce en vue du bonheur de ces enfants et du vôtre ? Ils s’en moquent bien. Non ! c’est pour en faire des exploités, des esclaves, de la chair à travail ou de la chair à canon.
Vous répondrez à ces gens en ne procréant des enfants que si vous avez es moyens de bien les nourrir et élever pour qu’ils soient solides, intelligents et bons, capables, par conséquent, d’instaurer bientôt une société plus équitable.Prix d’entrée : 030
Nota. — Les dames sont particulièrement invitéesAbonnez-vous à Génération consciente (mensuel)
Organe populaire propageant la limitation volontaire des naissances.
Abonnement : 1.50 par an.
Administration : 27, rue de la Duée, Paris-XXe
Envoi gratuit d’un numéro sur demandeImprimerie Humbert, 27, rue de la Duée
1908 ou 1914. Repéré aux Archives de la Préfecture de police (Paris).
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[ texte ; citation (de 1899, par Aristide Briant, 1862-1932) ; dessin (cavaliers — entourant le ministre de la justice en juge [A. Briant] — sabrant et fusillant des manifestants) par Jules Grandjouan ]
- texte :
Allez à la bataille avec des piques, des pioches et des pistolets, des fusils : loin de vous désapprouver, je me ferai un devoir, le cas échéant de prendre une place dans vos rangs. !!!
Aristide Briand
décembre 1899Les victoires de la IIIe République !!!
Villeneuve-Saint-Georges
Édité par l’Union des syndicats du département de la Seine.
[Sous l’égide de la Grève Générale et des 8 heures]
[Imprimerie spéciale à l’Union des Syndicats ?]
Affiche publié après les massacres de juillet 1908, à Villeneuve-Saint-Georges, contre les grévistes.
Le Libertaire, 15e année, n° 3 (Paris, 15 novembre 1908) a reproduit une vignette de cette affiche dans un articulet :
Une Affiche de Grandjouan
L’Union des syndicats de la Seine vient d’éditer une remarquable affiche de notre collaborateur Grandjouan.
C’est la première fois, à part quelques affiches de journaux que les révolutionnaires se servent de cet admirable moyen de propagande qu’est l’affiche.
Ce ne sera pas la dernière.
Cette affiche de 1 m 10 sur 0 m 75, tirée en quatre couleurs doit figurer dans toutes les salles de réunion, syndicats, coopératives, restaurants, groupes socialistes ou révolutionnaires.
En vente au bureau de La Guerre Sociale : 0 fr. 90, franco 0 fr. 60.- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
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[ texte ]
- texte :
Ministère de proscription
Les Français emprisonnés ou révoqués, les Russes expulsés
Les prisons de la République sont remplies de travailleurs coupables d’avoir exprimé des opinions de liberté.
Les gouvernants qui les emprisonne n’ont gagné le pouvoir qu’en reniant et trahissant ces mêmes idées.
Des enfants même sont frappés.
Le gouvernement ravale le pays en se mettant au service du tzar et satisfaisant son désir de vengeance contre les réfugiés Russes.
Camarades
Nous vous convions à venir protester avec nous contre ces infamies répétées.
Grand meeting
Palais du travail
13, rue de Belleville, 13
Vendredi 20 mars, à 8 h 1/2 du soir
Orateurs dont la présence est actuellement assurée : J. Grave, J. Bonzon, R. de Marmande, Janvion, E. Merle, Grandjouan, Almereyda.
Entrée : 0,25 cent. pour les frais
[…]
La date pourrait être aussi 1903 ou 1914.
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[ texte ]
- texte :
Confédération générale du travail
Réponse aux massacres
Sans longue préparation, dans un mouvement de généreuse indignation, les travailleurs parisiens ont répondu à la fusillade du 30 juillet, préméditée par le gouvernement.
Un chômage de solidarité et de protestation, même pendant vingt-quatre heures, semblait-il possible ? Ce qu’une longue propagande n’aurait pu donner, le nouveau crime de Clemenceau l’a provoqué.
L’affreuse tragédie qui a étreint le cœur de tout homme, animé de sentiments humains, a enfin dressé les travailleurs dans le geste de protestation qui vient de se terminer avec cette journée de chômage volontaire.
Classe ouvrière
Rappelle-toi les crimes de ce gouvernement.
Nantes — Narbonne — Raon-l’Étape — Draveil-Vigneux — Villeneuve-Saint-Georges.
Que de cadavres ! Que de deuil !
Que de tristesse dans les cœurs ouvriers !
Aucun gouvernement n’a si férocement servi le Capital.
Aucun n’a plus brutalement ouvert les yeux aux exploités.
Il leur a prouvé par le sang versé qu’ils n’ont rien à attendre que d’eux-mêmes ; leurs ennemis de classe ne leur réservent que la misère, la prison ou les balles. Mais l’organisation reste debout, invulnérable !
Confiants dans leurs groupements syndicaux, c’est-à-dire en eux seuls, les ouvriers parisiens ont en masse répondu à leurs appels.
La presse capitaliste, qui poussa au crime, fut la première atteinte.
Spontanément, le province s’émeut, elle aussi.
À Paris, malgré les provocations policières, le chômage de cette journée répondit à nos espérances !
Avec plus de cohésion, le mouvement de réprobation eût été formidable. Désormais — l’expérience est faite — les gouvernants sauront que les massacres d’ouvriers ne resteront pas sans lendemain.
C’est la leçon de ces tristes événements. Nous l’enregistrons. Que, pour la rendre plus profitable, les travailleurs fassent bloc dans leurs Syndicats respectifs. Plus vivante que jamais, la CGT continue son œuvre.
Le Comité confédéral. — Le Comité général de l’Union des syndicats
[…]
Affiche parue après la fusillade du 30 juillet 1908 à Villeneuve-Saint-Georges qui a amenée une journée de chômage volontaire le 3 aout sur Paris (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1906-1908, présentés au XVIe congrès corporatif, Xe de la CGT, tenu à Marseille, du 5 au 10 octobre 1908, p. 17-18).
Voir aussi : « Gouvernement d’assassins ! ».
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[ texte ]
- texte :
Confédération générale du travail
À l’opinion !
Le 11 janvier comparaîtront devant la Cour d’assises de Versailles les huit camarades retenus par le Parquet de Corbeil pour les événements de Villeneuve-Saint-Georges.
On se souvient de ce que fut le guet-apens du 30 juillet dernier : le gouvernement voulait une tuerie. Il la provoqua ! Nombreuses furent les victimes. Tués et blessés furent tous du côté ouvrier !
Le gouvernement voulait davantage ! Il espérait que les balles de Villeneuve, à travers les victimes, frapperaient l’organisation syndicale. Dans ce but, pour couronner son œuvre de sang, il fit incarcérer un certain nombre de militants de la CGT.
Malgré trois mois d’une méticuleuse instruction judiciaire, le Parquet ne put échafauder le procès d’opinion que voulait le gouvernement ; des non-lieu mirent hors de cause seize des inculpés.
Pour masquer l’échec de l’instruction, un choix fut opéré et huit camarades furent maintenus. Ce sont eux qui sont aujourd’hui poursuivis. Ils le sont en formelle violation de la loi (articles 213 et 100 du Codé pénal).
Cinq mois se sont écoulés entre la date d’arrestation de ces victimes et leur comparution en cour d’assises.
Cet arbitraire, si excessif, a contraint la Chambre des députés, dans sa séance du 23 décembre, à voter une amnistie en leur faveur. C’est, en effet, par un truquage, dont nos parlementaires sont coutumiers, que cette amnistie n’a pas été proclamée en séance publique, malgré qu’elle ait été votée à 14 voix de majorité.
Travailleurs !
Le procès de Versailles va s’ouvrir dans des conditions d’une révoltante iniquité.
Laisserons-nous s’exercer contre huit des nôtres la basse vengeance d’un gouvernement criminel ?
Laisserons-nous s’accomplir le monstrueux déni de justice qui se prépare à Versailles ?
La classe ouvrière se doit d’affirmer sa réprobation contre cet odieux procès en participant aux
Manifestations régionales
que la Confédération générale du travail organise
le samedi 9 janvier
à Reims, rennes, Vierzon, Limoges, Toulouse, Marseille, Nice, Lyon, Saint-Étienne, Besançon.
Au jour fixé, le 9 janvier, dans toutes les ci-dessus désignées se tiendra un
Meeting
auquel tous les travailleurs se feront un devoir d’assister afin de proclamer leur solidarité avec les huit prisonniers de Versailles dont la libération s’impose.
Le Comité confédéral
Affiche pour des meetings annoncés dans La Voix du peuple (10 au 17 janvier 1909) ? (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 4-5).
Les inculpés sont : Sainton, Bouet, Lebile, Deleros, Grimaux, Guille, Gendre et Mme Auclair.
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- notes :
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[ texte ]
- texte :
Après la grève des Postiers
Ordre du jour de la CGT
Le Comité confédéral, réuni en séance le mardi. 6 avril, a voté l’ordre du jour suivant :
« La Comité confédéral. adresse aux fonctionnaires et ouvriers des PTT l’assurance de sa fraternelle solidarité. Il les assure que, quelles qu’aient été les difficultés et la gêne éprouvée par les travailleurs au cours de leur grève, c’est avec la plus vive sympathie que ceux-ci ont suivi leur admirable mouvement.
Le CC fait appel à l’esprit d’analyse de ces fonctionnaires et travailleurs, exploités par l’État comme le sont les travailleurs de l’industrie et du commerce, pour qu’ils dégagent eux-mêmes, de leur propre grève, la justification de toutes les résolutions des Congrès de la CGT et de son action.
Plus convaincu que jamais que l’émancipation de tous les salariés de toutes catégories ne peut être que l’œuvre des salariés eux-mêmes ;
Enregistrant le grand fait historique que constitue. la grève des postiers et l’enseignement qui en découle ;
Considérant que semblable mouvement, inspiré d’un désir plus prodfond d’affranchissement total et généralisé à certaines industries et exploitations, serait bien de nature à réduire et à paralyser le fonctionnement du système capitaliste et l’oppression coercitive de son agent l’État bourgeois ;
Le CC affirme sa confiance en la grève générale comme moyen déterminant d’une situation et de conditions favorables à la reprise des instruments de production et d’échange pour les remettre au service de tous et les faire fonctionner au profit de le société tout entière, réalisant ainsi la suppression du salariat, source de toutes les oppositions et de toutes les exactions.C’est avec joie que pour cette grande œuvre révolutionnaire et à la fois humanitaire, le Comité confédéral voit les fonctionnaires prendre conscience de leur force et de leurs intérêts de classe et se rapprocher par leur action de l’ensemble du prolétariat organisé. dont ils sont solidaires. »
Le Comité confédéral
Affiche pour des meetings annoncés dans La Voix du peuple (11 au 18 avril 1909) ? et « affichée par les soins des Bourses du travail de Paris et de la Province » (d’après Rapports des comités & des commissions pour l’exercice 1908-1910, présentés au XVIIe congrès corporatif, XIe de la CGT, tenu à Toulouse, du 3 au 10 octobre 1910, p. 8).
Grève des postiers de mars-avril 1909.
Après une seconde grève en mai 1909 qui échouera, le Comité confédéral fera paraitre un appel déclarant « terminé le mouvement de solidarité » [1] :
Aux travailleurs de France
Pour répondre aux provocations et à l’arbitraire du gouvernement, pour se solidariser avec les grévistes de l’administration des postes, et sur l’invitation de la Confédération Générale du Travail, diverses corporations, en un superbe élan, firent immédiatement grève.
Ce mouvement de protestation énergique et généreux s’étendait graduellement dans toute la France et principalement à Paris. Nos camarades postiers — révoqués et grévistes — pensaient qu’une telle action, une telle preuve de solidarité effective rappelleraient à leur devoir tous les inconscients qui avaient déjà trahi leurs camarades en grève en réintégrant leur emploi.
Il n’en fut malheureusement rien.
Des responsabilités s’établiront plus tard.
Mais nos camarades postiers avaient trop préjugé de l’issue heureuse d’une deuxième grève. Celle-ci fut, à l’évidence, préparée, incitée, voulue par le gouvernement désireux d’exercer des représailles contre les militants de la première grève qui avaient, avec l’opinion publique, mis le ministère en échec et démontré la puissance victorieuse du Syndicalisme fonctionnaire qui se substituera demain à la puissance d’État.
Cependant si la plupart des fonctionnaires ont consenti à être domestiqués et à abandonner leurs frères, ce ne sera pas pour longtemps.
Toute action comporte un enseignement.
Mais, en attendant, tous nos camarades révoqués et grévistes des PTT demandent au prolétariat de ne pas continuer plus longtemps un sacrifice inutile.
La protestation du monde ouvrier fur suffisamment démonstrative. C’est un résultat.
La CGT constate donc que, par suite des conséquences qu’a eues sur le mouvement postier la solidarité de certaines corporations, il n’y a plus nécessité de faire appel aux organisations syndicales décidées à se mêler à la lutte, et, notamment, aux électriciens.
Le mouvement de protestation en faveur de nos camarades des PTT peut, dès lors, être considéré comme terminé.
Il reste au prolétariat postier à prendre sa revanche. Il la prendra. Et la classe ouvrière, encore une fois, secondera son action.
Le Comité confédéral.
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- notes :
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[ texte ]
- texte :
Fédération révolutionnaire (section du 15e Arrt)
Églantine Parisienne/ — 61, rue Blomet, 61On peut préconiser la grève des soldats, on peut même essayer de la préparer, et vous avez raison de ma rappeler que nos jeunes militants s’emploient à faire comprendre à l’ouvrier qui va quitter l’atelier, au paysan qui va déserter les champs pour aller à la caserne qu’il y a des devoirs supérieurs à ceux que la discipline voudrait leur imposer…
Et alors, si l’ordre de tirer persistait, si l’officier [tenace ?] voulait quand même contraindre la volonté du soldat. Ah ! sans doute, les fusils pourraient partir, mais ce ne serait peut-être pas dans la direction indiquée.
Aristide Briand (décembre 1899)
président du Conseil, ministre de l’IntérieurConscrits, vous qui partez, méditez ces grands conseils, venez-tous au grand
meeting antimilitariste
Samedi 2 octobre
Salle Feuillade, 18, rue Croix-Nivert, à 8 heures 1/2 du soir
Orateurs : — Ce qu’ils développeront :
Miguel Almereyda, de La Guerre sociale — L’attitude de la classe ouvrière en cas de guerre.
Fr. Marie — Le mensonge patriotique, la caserne.
Delpech, de la Fédération Révolutionnaire — L’attitude des soldats aux grèves.
Métivier — Pourquoi les femmes doivent aux antimilitaristes.
Entrée : 0 fr. 30 pour les frais
Les conscrits seront admis gratuitement sur présentation de leur feuille de route
La section du quinzième arrondissement de la FR se réunit tous les vendredis, 61, rue Blomet
Lire : tous les mercredis La Guerre sociale, tous les quinze jours Les Temps nouveaux.
Imprimerie spéciale de la Fédération révolutionnaire - [marque syndicale ?]
Affiche éditée en 1909 (source : tropjeunespourmourir.com).
- notice : Image (fixe ; à 2 dimensions)
[Au bétail électoral]
[Au bétail électoral]. — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), (Causeries populaires, impr. des). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :Notes
[1] Voir L’Anarchie n° 255 (24 février 1910).
1914 |
1906 |
[Aux soldats !]
[Aux soldats !]. — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), (Causeries populaires, impr. des). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :Notes
[1] Prix du timbre fiscal autorisant l’affichage public.
[Élections législatives : à l’homme qui veut voter]
[Élections législatives : à l’homme qui veut voter] / Léon Israël. — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), (Causeries populaires, impr. des). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 62 × 43 cm.
sources :
1910 |
1908 |
1914 |
[Élections municipales, réunion : l’absurdité du suffrage universel]
[Élections municipales, réunion : l’absurdité du suffrage universel]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 85 × 62 cm.
sources :
[Guerre à la guerre !]
[Guerre à la guerre !]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; [80 ?] × [60 ?] cm.
sources :
[La Bastille de l’Autorité]
[La Bastille de l’Autorité]. — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), (Causeries populaires, impr. des). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
1914 |
1914 |
[Le criminel]
[Le criminel]. — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), (Causeries populaires, impr. des). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
1906 |
1914 |
1906 |
[L’histoire vraie de Croc-Mitaine]
[L’histoire vraie de Croc-Mitaine] / Félix Lochard. — Paris : Ligue de la régénération humaine, . — 1 affiche (lithogr. ), coul. (quatre ou plus ) ; 42 × 27 cm.
sources :
[Amnistie de Classe]
[Amnistie de Classe]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Amour fécond, amour stérile : conférence par Mme Nelly Roussel]
[Amour fécond, amour stérile : conférence par Mme Nelly Roussel]. — Paris : Ligue de la régénération humaine, . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 86 × 64 cm.
sources :
[Appel à la jeunesse]
[Appel à la jeunesse]. — Paris : Groupe d’action d’art, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Conférence : Ayons peu d’enfants]
[Conférence : Ayons peu d’enfants]. — Paris : Ligue de la régénération humaine, . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Contre l’assaut patronal]
[Contre l’assaut patronal]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :Notes
[1] Voir aussi : « Le 20 janvier ».
[Contre les crimes légaux]
[Contre les crimes légaux]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Dans la rue]
[Dans la rue]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :Notes
[1] Voir aussi : « Le 20 janvier ».
1907 |
[Gouvernement d’assassins]
[Gouvernement d’assassins]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
1908 |
[L’Anarchie, organe de philosophie et d’action anarchistes]
[L’Anarchie, organe de philosophie et d’action anarchistes]. — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), (Causeries populaires, impr. des). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Le 20 janvier]
[Le 20 janvier]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :Notes
[1] Voir aussi : « Contre l’assaut patronal ».
1907 |
[Les retraites ouvrières : réponse au Sénat]
[Les retraites ouvrières : réponse au Sénat]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
1910 |
[Où allons-nous ?]
[Où allons-nous ?]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :Notes
[1] Voir aussi sur le procès contre Charles Marck et Georges Yvetot suite à la grève des dockers de mars-avril 1907 : https://cartoliste.ficedl.info/?mot529 sur Cartoliste.
[Aux travailleurs du bâtiment, 3 meetings]
[Aux travailleurs du bâtiment, 3 meetings]. — Paris : [s.n.], . — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Élections municipales : à l’homme qui veut voter]
[Élections municipales : à l’homme qui veut voter] / Eugène Petit « Strix ». — Paris : L’ Anarchie (1905-1914), (Causeries populaires, impr. des). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; 62 × 43 cm.
sources :
1910 |
1910 |
1906 |
1906 |
1914 |
[Gouvernement d’assassins !]
[Gouvernement d’assassins !]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
1907 |
[Grande conférence : la limitation des naissances et la révolution]
[Grande conférence : la limitation des naissances et la révolution]. — Paris : Régénération consciente, (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Les victoires de la IIIe République : Villeneuve-Saint-Georges]
[Les victoires de la IIIe République : Villeneuve-Saint-Georges] / Jules Grandjouan. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (lithogr. ), coul. (quatre ou plus ) ; 110 × 75 cm.
sources :
[Ministère de proscription : les français emprisonnés ou révoqués, les Russes expulsés]
[Ministère de proscription : les français emprisonnés ou révoqués, les Russes expulsés]. — Paris : [s.n.], [ ?]. — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : noir , papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Réponse aux massacres]
[Réponse aux massacres]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[À l’opinon ! : manifestations régionales]
[À l’opinon ! : manifestations régionales]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :
[Après la grève des Postiers]
[Après la grève des Postiers]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.
sources :Notes
[1] Voir aussi Guillaume Davranche Trop jeunes pour mourir : ouvriers et révolutionnaires face à la guerre, 1909-1914 (2014), p. 61-67.
1909 |
[Conscrits, vous qui partez, méditez ces grands conseils, venez-tous au grand meeting antimilitariste]
[Conscrits, vous qui partez, méditez ces grands conseils, venez-tous au grand meeting antimilitariste]. — Paris : FR__ (Fédération révolutionnaire : 1909-1910), (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une : papier de couleur ) ; x × y cm.
sources :
[Contre l’arbitraire]
[Contre l’arbitraire]. — Paris : CGT_ Comité confédéral (Confédération générale du travail : 1895-1914-…), . — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; x × y cm.