Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]

 

 
 

Affichage par année

240 affiches :

 

    [Prolétaires, ne vous arrêtez pas ici… encore un effort si vous voulez être des hommes]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Prolétaires, ne vous arrêtez pas ici… encore un effort si vous voulez être des hommes]. — [S.l.] : [s.n.], [ca ] (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 45 × 34 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : insurrectionnalisme  ; prison  ; révolte
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte (beaucoup) ]

    texte :

    Prolétaires, ne vous arrêtez pas ici…

    Nous ne connaissons pas d’autre beauté, d’autre fête que celle qui détruit l’abus des banalités quotidiennes et des sentiments truqués. « Le criminel rompt la monotonie et la sûreté quotidienne banale de la vie bourgeoise » (Marx). Les délits ne nous importent pas si ce n’est celui qui les contient tous, l’insurrection. C’est cette fête qui contient l’unique sérieux.

    […]

    […]

    […]

    […]

    […]

    […]

    […]

    […]

    […]

    Les détenus en particulier expriment ainsi une nouvelle conscience de prolétaire dans la conscience de ne pas être isolés. Ils sont l’avant-garde des hommes perdus qui ont conscience de l’être. La lie de la société est ainsi à l’avant-garde de la révolution, « la mauvaise part qui produit le mouvement de l’histoire en commençant la lutte » (Marx).

    Un coup de vent et un coup de main sont suffisants pour que le jeu devienne total, pour que tout soit remis en jeu, pour que la violence destructrice libère sa positivité.

    « Du plaisir de créer au plaisir de détruire, il n’y a qu’une oscillation qui détruit le pouvoir ».

    … encore un effort si vous voulez être des hommes

    Imprimerie spéciale ZJG


    sources :
     






    [Il était une fois, Italie 1969.. qu’il faut surtout continuer les luttes qui sont la cause première de cette répression]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Il était une fois, Italie 1969.. qu’il faut surtout continuer les luttes qui sont la cause première de cette répression]. — Toulouse : Comité Italie (Toulouse), [ca ] (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : bleu , papier blanc ) ; 55 × 44 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : prison  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Italie
    • Noms cités (± liste positive)  : Millán Hernández, Julián [Julio] (1935-....)  ; Pinelli, Giuseppe (1928-1969)  ; Prescott, Jake  ; Valpreda, Pietro (1933-2002)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants …
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ Bande dessinée patchwork ]

    texte :

    Il était une fois...

    Italie 1969 : manifestations, occupations d’usine se succèdent […]

    Le patronat se concerte :
    — Messieurs, la situation est grave. Il faut en sortir. J’ai un plan à proposer : faire arrêter les agitateurs. Pour cel, il faudrait que les meneurs déposent des bombes criminelles qui effraieront. Les anarchistes pourraient bien…
    — Mais ce n’est pas leur façon d’agir !
    — Bien sûr ! Mais les fascistes se proposent pour le faire à leur place. Nous les financerons, la police les couvrira et arrêtera les révolutionnaires.
    Bravo !… Ingénieux !… Très bien !

    Le 12 décembre 69, comme prévu, les fascistes déposent une bombe dans une banque de Milan.

    Bilan : 16 morts, 90 blessés … La population est effrayée.

    Comme escompté, la police démantèle la gauche extra-parlementaire (8396 personnes arrêtées). Il faut des coupables, la police accuse les anarchistes…
    — Tu as déjà vu un anar s’attaquer au peuple, toi ?
    —Arrêtez-le !
    — Tu es anarchiste donc coupable !

    Au cours d’interrogatoires violents, l’un d’eux, Pinelli, est frappé à mort par les flics
    — Le salaud, il nous a claqué dans les mains ! … Balançons-le par la fenêtre, on fera croire à un suicide.

    Pour la police italienne, l’enquête est terminée : les anarchistes sont inculpés. Des félicitations arrivent de nombreuses capitales.

    Pendant deux ans et demi, apparemment, il n’y a rien de nouveau. Mais…

    11 personnes disparaissent dans des conditions mystérieuses : leurs témoignages sur cette affaire étaient gênants pour la version fabriquée par les flics.

    Les 4 prisonniers sont dans un état de santé alarmant. Le gouvernement attendait sans doute que les principaux accusé crèvent en taule. Mais, sous la pression de l’opinion publique, le premier procès est fixé le : 23 février
    Valpreda : — je crois inutile de répéter :
    - à qui servaient les bombes
    - qui avait intérêt à jeter le discrédit sur la gauche
    - qui voulait briser les contestations, les revendications salariales, etc.

    L’Italie n’est pas un cas isolé. Dans toute l’Europe, de la Pologne à l’Espagne, grèves et manifs se succèdent. Face à la montée des luttes de classe, les gouvernements pour se maintenir renforcent leur arsenal répressif.

    En Angleterre : Prescott condamné à 15 ans, en Espagne : Millan a pris 23 ans, etc.

    À travers le procès du 23 février notre tache est d’attaquer l’État en montrant son caractère toujours répressif
    — Qu’est-ce qu’on fait pour Valpreda ?
    — Tout ce qu’on peut, tout en continuant la lutte ici et maintenant

    D’autres camarades seront emprisonnés, nous devront les soutenir, mais nous savons

    qu’il faut surtout continuer les luttes qui sont la cause première de cette répression

    Imprimerie spé. Comité Italie : 3, rue Merly, Toulouse, 31


    sources :

    Le Comité Italie Toulouse, dans Confrontation anarchiste nº 6 (avr. 1972), p. 13-14, signale qu’une première affiche, épuisée, a été tirée à 4000 ex. et qu’une seconde est tirée à 3000 ex. Une brochure (tirée à 3500 ex. est alors pratiquement épuisée). Une autre affiche et des tracts pour un meeting à Toulouse y est aussi signalée.


    [ca  1972]
    Affiche liée


    [Il était une fois, Italie 1969... qu’il faut surtout continuer les luttes qui sont la cause première de cette répression]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Il était une fois, Italie 1969... qu’il faut surtout continuer les luttes qui sont la cause première de cette répression]. — Toulouse : Comité Italie (Toulouse), [ca ] (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : noir , papier bleu ) ; 55 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : prison  ; terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Italie
    • Noms cités (± liste positive)  : Millán Hernández, Julián [Julio] (1935-....)  ; Pinelli, Giuseppe (1928-1969)  ; Prescott, Jake  ; Valpreda, Pietro (1933-2002)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  : soutien à militants …
    notes :
    descriptif :
    Symbole(s) utilisé(s) :

    [ patchwork de bandes dessinées citant aussi Prescott en Angleterre, Millan en Espagne, etc. ]

    texte :

    Il était une fois...

    Italie 1969 : manifestations, occupations d’usine se succèdent […]

    Le patronat se concerte :
    — Messieurs, la situation est grave. Il faut en sortir. J’ai un plan à proposer : faire arrêter les agitateurs. Pour cel, il faudrait que les meneurs déposent des bombes criminelles qui effraieront. Les anarchistes pourraient bien…
    — Mais ce n’est pas leur façon d’agir !
    — Bien sûr ! Mais les fascistes se proposent pour le faire à leur place. Nous les financerons, la police les couvrira et arrêtera les révolutionnaires.
    Bravo !… Ingénieux !… Très bien !

    Le 12 décembre 69, comme prévu, les fascistes déposent une bombe dans une banque de Milan.

    Bilan : 16 morts, 90 blessés … La population est effrayée.

    Comme escompté, la police démantèle la gauche extra-parlementaire (8396 personnes arrêtées). Il faut des coupables, la police accuse les anarchistes…
    — Tu as déjà vu un anar s’attaquer au peuple, toi ?
    —Arrêtez-le !
    — Tu es anarchiste donc coupable !

    Au cours d’interrogatoires violents, l’un d’eux, Pinelli, est frappé à mort par les flics
    — Le salaud, il nous a claqué dans les mains ! … Balançons-le par la fenêtre, on fera croire à un suicide.

    Pour la police italienne, l’enquête est terminée : les anarchistes sont inculpés. Des félicitations arrivent de nombreuses capitales.

    Pendant deux ans et demi, apparemment, il n’y a rien de nouveau. Mais…

    11 personnes disparaissent dans des conditions mystérieuses : leurs témoignages sur cette affaire étaient gênants pour la version fabriquée par les flics.

    Les 4 prisonniers sont dans un état de santé alarmant. Le gouvernement attendait sans doute que les principaux accusé crèvent en taule. Mais, sous la pression de l’opinion publique, le premier procès est fixé le : 23 février
    Valpreda : — je crois inutile de répéter :
    - à qui servaient les bombes
    - qui avait intérêt à jeter le discrédit sur la gauche
    - qui voulait briser les contestations, les revendications salariales, etc.

    L’Italie n’est pas un cas isolé. Dans toute l’Europe, de la Pologne à l’Espagne, grèves et manifs se succèdent. Face à la montée des luttes de classe, les gouvernements pour se maintenir renforcent leur arsenal répressif.

    En Angleterre : Prescott condamné à 15 ans, en Espagne : Millan a pris 23 ans, etc.

    À travers le procès du 23 février notre tache est d’attaquer l’État en montrant son caractère toujours répressif
    — Qu’est-ce qu’on fait pour Valpreda ?
    — Tout ce qu’on peut, tout en continuant la lutte ici et maintenant

    D’autres camarades seront emprisonnés, nous devront les soutenir, mais nous savons

    qu’il faut surtout continuer les luttes qui sont la cause première de cette répression

    Imprimerie spé. Comité Italie : 3, rue Merly, Toulouse, 31


    sources :

    Le Comité Italie Toulouse, dans Confrontation anarchiste nº 6 (avr. 1972), p. 13-14, signale qu’une première affiche, épuisée, a été tirée à 4000 ex. et qu’une seconde est tirée à 3000 ex. Une brochure (tirée à 3500 ex. est alors pratiquement épuisée). Une autre affiche et des tracts pour un meeting à Toulouse y est aussi signalée.


    [ca  1972]
    Affiche liée














    [Franco assassine, les démocraties en profitent : sabotons leur sale commerce]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Franco assassine, les démocraties en profitent : sabotons leur sale commerce]. — [S.l.] : [s.n.], (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.) : n. et b. ; 120 × 60 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  : CIRA (Lausanne)
    • Liste des thèmes  : terrorisme
    • Géographie, géopolitique et Histoire  : Allemagne  ; Espagne  ; Italie  ; Peine de mort
    • Noms cités (± liste positive)  : Marini, Giovanni (1942-2001)  ; Meins, Holger (1941-1974)  ; Puig Antich, Salvador (1948-1974)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    [ texte en trois parties (60 × 40 cm, chaque) noir sur rouge ou jaune (dans l’ordre du drapeau espagnol) ; filigrane (aigle espagnole) ]

    texte :

    Franco assassine, les démocraties en profitent

    Après l’assassinat de Puig Antich, quelques mois se sont écoulés, avant que Franco remette ça.

    Alors, la première émotion passé, les gouvernements des démocraties européennes se mettaient à traquer les révolutionnaires qui continuaient la lutte contre la franquisme et le capitalisme international.

    Sous l’œil serein des partis de « gauche », Poniatowski expulsait en Espagne les étrangers soupçonnés d’antifranquisme. Juan Carlos venait en France chasser le lapin avec Giscard.

    Lecanuet organisait avec ses collègues européens la lutte contre le terrorisme, prévoyant le refus de droit d’asile, demandant ou conseillant des peines de mort pour certains actes.

    L’Europe a bien préparé le terrain à Franco.

    Les 5 exécutions sont la conclusion des lois anti-révolutionnaires du Comité européen des problèmes criminels dépendant du Conseil de l’Europe en mai 1975.

    Le Caudillo n’est que l’exécuteur des basses œuvres de l’Europe !!!

    Les démocraties ont bonne mine de s’offusquer…

    La RFA qui a laissé mourir Holger Meins, qui crée des lois en cours de procès (loi anti-terroriste pour la « Fraction Armée Rouge ») et qui proteste contre les entraves faites à la défense en Espagne, mais fourre ses avocats en prison… (Va-t-elle envoyer Baader et ses camarades se faire exécuter en Espagne pour éviter de se salir les mains ?)

    Et les Italiens, qui ont fait la loi liberticide en Août 1974, qui font passer les militants révolutionnaires par la fenêtre, qui condamnent lourdement Marini après l’avoir torturé, pour s’être défendu contre un fasciste !

    Et en France, on se gargarise de démocratie et de justice bien faite alors que Lecanuet et « madame France » réclament plus de condamnations à mort, froidement, devant tous les téléspectateurs béats, alors que le prétendu « bon peuple républicain » veut assassiner effectivement un jeune de 17 ans, alors aussi que par le biais de la Cour de sûreté de l’État on détient depuis plus d’un an des révolutionnaires français et espagnols des GARI, qui après l’assassinat de leur camarade Salvador Puig Antich ont agi pour empêcher qu’il n’y en ait d’autres.

    Maintenant on détient ceux-là et en même temps on fait mine de pleurer sur le sort des 5 exécutés de Madrid que personne n’a pu sauver.
    Maintenant ou très bientôt les raisons économiques reprendront le dessus : oranges et Mirages se croiseront aux frontières. Les touristes de « gauche » rangeront leurs banderoles pour aller se dorer au soleil de Malaga ou de la Costa Brava. Les révolutionnaires seront à nouveau pourchassés et leur action détournée, falsifiée, crapulisée : tout sera rentré dans l’ordre jusqu’au prochain assassinat…

    L’Espagne de Franco, si elle est odieuse ne nous fera pas aimer la France de Giscard…

    Le boycott de l’Espagne ne se fera pas en 24 heures ni du bout des lèvres, mais sur le terrain même où les complicités se manifestent, donc aussi dans ces démocraties qui (soi-disant) rejettent politiquement, mais accueillent économiquement !

    Sabotons leur sale commerce

    Imprimerie spéciale


    sources :
     


























    [Misère du féminisme]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Misère du féminisme]. — Paris : La (1977-1985) Guerre sociale, [ca ] (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (une  : bleu , papier blanc ) ; 60 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : féminisme  ; sexisme et homophobie
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte dans un cadre bicolore (bleu, blanc, bleu)

    texte :

    Misère du féminisme

    Le rapport le plus naturel de la femme à la femme, c’est le rapport de la femme à l’homme.
    Jenny von Westphalen.

    En opposant à la barbarie sordide du viol la barbarie froide et civilisée de la justice et de la prison, les féministes ne font que dévoiler leur collusion avec l’Etat et la société qu’elles prétendent dénoncer.

    Quant aux avocats, journalistes, politiciens — qui vivent et se nourrissent de l’abomination organisée en la rejetant sur quelques pauvres types — ils ne pensent qu’à enrichir le Code pénal quand il s’agit en fait de le supprimer.

    Morbides et hargneuses, les féministes prétendent représenter les femmes en les opposant fondamentalement aux hommes, en réprimant le besoin de l’autre sexe. Elles reprochent aux hommes d’être des hommes alors que cette qualité leur est déniée par la société.

    C’est là qu’apparaissent leur crispation sur leur propre misère, leur incapacité d’affronter et d’aimer les hommes, leur inaptitude à transformer leurs rapports avec les autres et à s’attaquer aux causes de l’insatisfaction et de l’atomisation sociales.

    Le monde du capital produit toutes sortes d’oppositions fausses pour masquer l’opposition centrale du prolétariat aux rapports marchands et au mode de vie qu’ils ont engendré. Après l’opposition entre jeunes et vieux, le fameux "conflit des générations", mis au rencart par la renaissance des mouvements sociaux depuis les années 60, les féministes nous remettent ça avec l’opposition hommes/ femmes : avoir quasiment réussi à créer un racisme de plus, voilà bien leur plus grande victoire.

    Le mensonge de leur revendication de l’autogestion de la personne humaine — qui veut conserver la société actuelle mais sans les tensions et les heurts qu’elle produit — voudrait faire croire que la femme peut disposer librement de son corps quand il lui faut, pour survivre, et comme les hommes, aliéner toute sa personne dans le travail salarié.

    Merde aux féministes, et chapeau les bombeuses !

    Les amis de la Guerre sociale, juin 1978.

    Imprimerie spéciale


    sources :

    Affiche anti-féministe d’un groupe d’ultra-gauche qui — sous l’intitulé « les bombeuses à chapeau » — a déjà saccagé la Librairie des femmes le 12 mai 1978 et qui soutiendra aussi le négationnisme du génocide anti-juif (2e Guerre mondiale).
    Voir aussi : https://incendo.noblogs.org/genresetclasses/sur-le-mlf-des-anees-1970/




    [Aux prolétaires]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Aux prolétaires]. — Paris : La (1977-1985) Guerre sociale, [ca ] (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 60 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  :
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  : Blanqui, Auguste (1805-1881)
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte dans un cadre tricolore (noir, blanc, rouge)

    texte :

    Aux prolétaires

    Oh ! Ce sont là de grands coupables et entre tous les plus coupables, ceux en qui le peuple trompé par des phrases de tribun, voyait son épée et son bouclier ; ceux qu’il proclamait avec enthousiasme, arbitres de son avenir.

    Malheur à nous, si, au jour du prochain triomphe, l’indulgence oublieuse des masses laissait monter au pouvoir un de ces hommes qui ont forfait à leur mandat ! Une seconde fois, c’en serait fait de la Révolution.

    Que les travailleurs aient sans cesse devant les yeux, cette liste de noms maudits ! et si un seul apparaissait jamais dans un gouvernement sorti de l’insurrection, qu’ils crient tous, d’une voix : Trahison !

    Discours, sermons, programmes ne seraient encore que piperie et mensonge ; les mêmes jongleurs ne reviendraient que pour exécuter le même tour, avec la même gibecière ; ils formeraient le premier anneau d’une chaîne nouvelle de réaction plus furieuse !

    Sur eux, anathème, s’ils osaient jamais reparaître !

    Honte et pitié sur la foule imbécile qui retomberait encore dans leurs filets.

    Ce n’est pas assez que les escamoteurs de février [1848] soient à jamais repoussés de l’Hôtel-de-Ville, il faut se prémunir contre de nouveaux traîtres.

    Traîtres seraient les gouvernements qui, élevés sur les pavois prolétaires, ne feraient pas opérer à l’instant même :
    1° Le désarmement des gardes bourgeoises ;
    2° L’armement et l’organisation en milice nationale de tous les ouvriers.

    Sans doute, il est bien d’autres mesures indispensables, mais elles sortiraient naturellement de ce premier acte qui est la garantie préalable, l’unique gage de sécurité pour le Peuple.

    Il ne doit pas rester un fusil aux mains de la Bourgeoisie. Hors de là, point de salut.

    Les doctrines diverses qui se disputent aujourd’hui les sympathies des masses, pourront un jour réaliser leurs promesses d’amélioration et de bien-être, mais à la condition de ne pas abandonner la proie pour l’ombre.

    Les armes et l’organisation, voilà l’élément décisif du progrès, le moyen sérieux d’en finir avec la misère.

    Qui a du fer, a du pain.

    On se prosterne devant les baïonnettes, on balaye les cohues désarmées. La France, hérissée de travailleurs en armes, c’est l’avènement du socialisme. En présence des prolétaires armés, obstacles, résistances, impossibilités, tout disparaîtra.

    Mais, pour les prolétaires qui se laissent amuser par des promenades ridicules dans les rues, par des plantations d’arbres de liberté, par des phrases sonores d’avocat, il y aura de l’eau bénite d’abord, des injures ensuite, enfin de la mitraille, de la misère toujours. Que le peuple choisisse !

    (Blanqui, Toast de Londres, 1851)

    Imprimerie spéciale


    sources :

    Publié par les Amis de la Guerre sociale ?



    [Contre les défenseurs de la condition prolétarienne]

    notice :
    Image (fixe ; à 2 dimensions)
    [
    Contre les défenseurs de la condition prolétarienne]. — Paris : La (1977-1985) Guerre sociale, [ca ] (Imprimerie spéciale [Impr. spéc.]). — 1 affiche (impr. photoméc.), coul. (deux  : rouge , noir , papier blanc ) ; 60 × 40 cm.

    • Affiches par pays  : France
    • Lieux d’archivages  :
    • Liste des thèmes  : travail, emploi
    • Géographie, géopolitique et Histoire  :
    • Noms cités (± liste positive)  :
    • Presse citée  :
    • Vie des mouvements  :
    notes :
    descriptif :


    texte dans un cadre tricolore (noir, blanc, rouge)

    texte :

    Contre les défenseurs de la condition prolétarienne

    Si les auteurs socialistes attribuent au prolétariat ce rôle historique, ce n’est pas du tout, comme la Critique critique affecte de le croire, parce qu’ils considèrent les prolétaires comme des dieux. C’est plutôt l’inverse. Dans le prolétariat pleinement développé se trouve pratiquement achevée l’abstraction de toute humanité, même de l’apparence d’humanité ; dans les conditions de vie du prolétariat se trouvent condensées toutes les conditions de vie de la société actuelle dans ce qu’elles peuvent avoir de plus inhumain. Dans le prolétariat, l’homme s’est en effet perdu lui-même, mais il a acquis en même temps la conscience théorique de cette perte ; de plus, la misère qu’il ne peut plus éviter ni farder, la misère qui s’impose à lui inéluctablement — expression pratique de la nécessité —, le contraint directement à se révolter contre pareille inhumanité ; c’est pourquoi le prolétariat peut, et doit nécessairement, se libérer lui-même. Or il ne peut se libérer lui-même sans abolir ses propres conditions de vie. Il ne peut abolir ses propres conditions de vie sans abolir toutes les conditions de vie inhumaines de la société actuelle, que résume sa propre situation. Ce n’est pas en vain qu’il passe par la rude, mais fortifiante école du travail. Il ne s’agit pas de savoir quel but tel ou tel prolétaire, ou même le prolétariat tout entier, se représente momentanément. Il s’agit de savoir ce que le prolétariat est et ce qu’il sera obligé historiquement de faire, conformément à cet être. Son but et son action historique lui sont tracés, de manière tangible et irrévocable, dans sa propre situation, comme dans toute l’organisation de la société bourgeoise actuelle.

    (Marx, La Sainte Famille, 1845 )

    Imprimerie spéciale


    sources :

    Publié par les Amis de la Guerre sociale ?